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REGULEG : Utilisation de plantes de service pour le contrôle des ravageurs en cultures légumières

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Academic year: 2022

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Séminaire de lancement des projets soutenus dans le cadre de l’APR « Protection durable des cultures sans néonicotinoïdes : améliorer l’émergent et ouvrir des perspectives innovantes » - 9 octobre 2018 - Paris

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REGULEG

Contrôle des ravageurs des cultures légumières à l’aide de plantes de service

Plus grande ampleur scientifique ou interdisciplinarité 36 mois

Responsable scientifique

PICAULT Sébastien, picault@CTIFL.fr, CTIFL Partenaires

 Chambre d’agriculture du Loir et Cher

 Chambre d’agriculture de Vendée

 Chambre d’agriculture de la Vienne

 Chambre d’agriculture de la Dordogne

 FREDON Nord-Pas-de-Calais

Contexte et principaux objectifs

En cultures d’aubergine sous abri froid, les pucerons constituent un problème récurrent. La forte pression qu’ils exercent nécessite d’effectuer de nombreux traitements, généralement avec des néonicotinoïdes.

En cultures de laitue, la gestion des pucerons est également problématique dans la mesure où les salades vendues en frais ne doivent pas héberger de pucerons. C’est un ravageur qui doit être contrôlé quasiment sur toutes les plantations de l’année avec une à deux interventions chimiques. Les insecticides utilisés sont des pyréthrinoïdes, utilisés dans les situations de faible attaque en début de culture, et des néonicotinoïdes, lorsque la pression est plus forte ou que la salade commence à se refermer. En cultures de fraise enfin, les pucerons et les thrips peuvent provoquer de très graves dégâts (dégradation de la

couleur des fruits, durcissement de la pulpe, pertes de rendement…) et leur contrôle est difficile. Les thrips sont combattus à l’aide d’insecticides, via des méthodes culturales, en effectuant du piégeage massif ou encore des lâchers d’auxiliaires prédateurs. Les pucerons sont combattus à l’aide de lâchers de parasitoïdes, mais la très grande diversité des espèces de pucerons rencontrées sur fraisier rend cette stratégie de lutte difficile voire inefficace.

L’objectif du projet REGULEG est d’élaborer et d’évaluer, en parcelles expérimentales et en conditions réelles de production, des stratégies de protection des cultures légumières contre les pucerons et les thrips reposant sur l’utilisation de plantes-ressources et de plantes-banque. La fonction des plantes-ressources est d’attirer de façon précoce les principaux arthropodes prédateurs et/ou parasitoïdes de pucerons et/ou de thrips naturellement présents dans l’environnement en fournissant aux individus adultes les ressources énergétiques nécessaires à la production de leurs œufs (sucres contenus dans le pollen et le nectar des plantes). La fonction des plantes- banque est de fournir des proies ou des hôtes de substitution aux larves de ces prédateurs et/ou parasitoïdes en attendant l’installation des ravageurs dans la culture. Dans les stratégies testées, les plantes-ressources sont installées tout autour des parcelles de culture tandis que les plantes-banque sont semées ou plantées au sein- même des cultures. Les performances techniques des stratégies testées sont évaluées à l’aune de témoins, à travers des mesures biologiques et agronomiques.

Résultats attendus et intérêt pour le plan Ecophyto

Le principal résultat attendu du projet REGULEG est l’élaboration d’une stratégie de protection permettant de réduire significativement le niveau d’infestation des cultures d’aubergine sous abri froid, de laitue de plein champ, et de fraise par les pucerons et/ou les thrips en favorisant la colonisation de ces cultures par les ennemis naturels de pucerons et de thrips et sans avoir recours à l’utilisation de néonicotinoïdes.

Plantes de service en culture d’aubergines sous serres © CTIFL

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Séminaire de lancement des projets soutenus dans le cadre de l’APR « Protection durable des cultures sans néonicotinoïdes : améliorer l’émergent et ouvrir des perspectives innovantes » - 9 octobre 2018 - Paris

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D’un point de vue environnemental, il est attendu que les résultats de ce projet entraînent (i) d’une part une réduction de l’IFT des cultures d’aubergine sous abri froid, de laitue de plein champ, et de fraise (ii) et d’autre part une réduction de la mortalité de la faune auxiliaire (en particulier celle des abeilles) via une réduction des traitements insecticides et une disparition de l’usage des néonicotinoïdes dans l’itinéraire de production. Ce projet est enfin un moyen de renforcer les synergies entre les réseaux DEPHY FERME et les organismes de recherche : les résultats obtenus en station expérimentale seront utiles à la co- conception de systèmes de cultures adaptés à chaque producteur, et les besoins du terrain seront remontés plus facilement vers les acteurs de la recherche.

Livrables, valorisation et transfert envisagés

Comptes-rendus d’expérimentation d’expérimentation / aubergine (pucerons), laitue (pucerons), fraise (pucerons

& thrips)

Fiches techniques « plantes de service / aubergine », « plantes de service / laitue », « plantes de service / fraise »

Publications de 3 articles sur « plantes de service / aubergine », « plantes de service / laitue », « plantes de service / fraise »

Les résultats obtenus dans le projet REGULEG pourront être utilisés par les conseillers et techniciens pour apporter un appui technique et méthodologique aux groupes du réseau FERME, complémentaire à celui déjà réalisé par l'ingénieur réseau. La diffusion des résultats du projet REGULEG bénéficiera du réseau DEPHY. Les résultats pourront également être diffusés auprès des acteurs de l’aval (grossistes, grande distribution…) par les ingénieurs « Diffusion-Formation-Animation » (DFA) du CTIFL et être intégrés dans les formations liées à la protection des cultures légumières dispensées par le CTIFL, les universités ou les écoles d’ingénieur.

Les résultats du projet seront également valorisés et diffusés à travers des rencontres techniques destinées aux producteurs et des visites d’essai. Le projet sera présenté lors des séminaires, conférences et colloques relatifs à la production intégrée, qui seront organisés en 2019, 2020 et 2021.

Punaise prédatrice de pucerons sur une feuille d’aubergine © CTIFL

Références

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