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Note sur la question proposée comme sujet de composition mathématique pour l'admission à l'École polytechnique en 1857

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(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

C H . B OURGEOIS

Note sur la question proposée comme sujet de composition mathématique pour l’admission à l’École polytechnique en 1857

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 19 (1860), p. 130-134

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1860_1_19__130_0>

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(2)

NOTE

Sur la question proposée comme sujet de composition mathématique pour l'admission à l'Ecole Polytechnique en 1 8 5 7 ;

PAR M. CH. BOURGEOIS.

La question dom il s'agit était énoncée dans les termes suivants :

Trouver le nombre des racines réelles qu'admet Vè- quation +

x — A sin x -+- B

pour chaque système de valeurs des coefficients A e / B , et effectuer la séparation de ces racines.

Application à l'équation x = 3142 sin.r -f- iSy.

Deux solutions de cette question ont été données dans le tome XVI de ces Annales (p. 376 et 43o). La pre- mière solution laisse beaucoup à désirer au point de vue théorique, et Fauteur ne traite l'application numérique qu'après avoir fait subir aux coefficients donnés une pro- fonde altération. La deuxième solution a l'inconvénient de ne pas rattacher la question d'une manière suffisante aux principes fondamentaux de l'algèbre. Il ne s'agissait pas effectivement, pour les candidats, de résoudre un problème, mais seulement d'appliquer les théorèmes connus relatifs à la variation des fonctions.

On obtient une solution fort simple de la question en suivant la marche tracée par M. J.-A. Serret dans un article qui fait partie du t. V des Annales de VObserva- toire impérial, et qui est intitulé : Note sur Véquation

(3)

(

, 3 ,

)

dont dépend Vanomalie excentrique et sur les séries se présentent dans la théorie du mouvement

des corps célestes. J'exposerai ici cette solution en peu de mots, afin de présenter aux candidats le type de la ré- ponse qui leur,était demandée.

Solution. Remarquons d'abord que Ton peut toujours supposer A positif; en effet, si le contraire a lieu, et que l'on fasse

A = — A', B = 7T — B'', XZ=77 — x', l'équation à résoudre deviendra

x' = A' sin / + B'.

Cette équation transformée est de même forme que la proposée, et le coefficient A' est positif.

Cela posé, nous ferons

^i) y — x—Asin.r — B, et en désignant par y1 la dérivée de y, on aura (2) > ' = 1 — Acos.r.

Nous distinguerons les trois cas A < ^ i , A = 1, A > 1.

i°. Si l'on a A < 1, la dérivée^' est constamment po- sitive, donc y est une fonction croissante; par suite l'é- quation proposée

ne peut avoir qu'une seule racine réelle. D'ailleurs cette racine existe effectivement, puisque Ton a

y = — oo pour x = — 00 , y = -h 00 pour x = -f- 00 .

20. Si Ton a A = 1, la conclusion précédente subsiste » 9-

(4)

tron (2) donne

y = 2 sin2 - x ;

' < 2

la dérivée yf peut s'annuler, mais elle n'est jamais néga- tive, en sorte que la fonction y est croissante, comme dans le cas de A <^ 1.

3°. Si l'on a A > i , on peut faire A = * a dési-

r cos a

gnant un arc compris entre o et - ; les équations (i)et(2) deviennent alors

( 1 bis) y = .r — - — B, [2 bis)

Soit K un entier arbitraire positif, nul ou négatif, et fai- sons croîtrez depuis SKTT — a jusqu'à 2(K-f-i)7i — a.

Dans l'intervalle de x = 2KTC — a à x = 2K7T 4- ce, la fonction y est décroissante, car la dérivée y' est alors nulle ou négative; au contraire, dans l'intervalle de x = 2KTT -J-a à x = 2(K-f-i)7T — a , la fonction y est croissante, car la dérivée f est nulle ou positive.

L'équation proposée ne peut donc avoir qu'une seule racine entre ÎRTT — a et 2K7r-+-a, et une seule entre 2K7T-f-a et 2 (K-f- 1) 7T — a. Il est facile de reconnaître si ces racines existent effectivement.

Posons (3)

(4) B-«+-

w etn; étant des entiers positifs nuls, ou négatifs, ƒ et ƒ '

(5)

( )

des fractions inférieures à l'unité et positives ou nulle*, on aura

J' = 2 7 T ( K — n - \ - f ) pour .r=2K.7T — a, y = 2TT(K — nf-\-f') pour ,r = 2K.7T 4 - a ,

i — n-*rf') pour JC = 2 ( K - h i)7r — a;

donc pour que l'équation (i) ait une racine entre 2 KTT —a.

et 2rv7r -+- a , il faut et il suffit que R soit l'un des nom- bres rc, » + i, « 4- 2 , . . ., rc'— 1. On ne peut jamais avoir nf<^n\ mais si n'=n^ il n'existe pas de racines entre 2Krr — a et 2K.Tr H- a. Pareillement, pour qu'il y ait une racine entre 2Krr 4 - a et 2 (K 4- i)rr — a , il faut et il suffit que Ksoit l'un des nombres n — 1,71,714-1,»»*)

»'— 1. 11 résulte de là que l'équation proposée a 2 {n'—H) 4- 1

racines réelles dont la séparation est évidemment effec- tuée par ce qui précède. Gette conclusion subsiste si Tune des fractions ƒ ou ƒ ' est nulle; seulement dans ce cas l'équation proposée a deux racines égales.

On peut abréger le calcul des nombres n et n' lorsque 4 e s t un grand nombre; car l'on a

7T . fit \ I . ( TZ \

a:=sm a - j -F sin3 a 4- . . . , 2 \2 / 6 \i ]

et comme sin a = - , on aura

\ ) k

en outre,

————— f / — — — — \ 1

tang a = y^A2— i = À + y A'— i — A ) = A , ;

A 4- VA2— i

(6)

on peut donc écrire

g ^ / , ! ^

n — ƒ ;s=s h o , 25 — 1 — - { - . . . )

27T \ 2 7 T A I 2 T T A5 /

« ' — ƒ ' =

2 T T ( A H - VA2— i J • B-+-A / i i

\2TTA I

2TT(A-4- y/A5— I )

A étant un grand nombre, les deux dernières parties de ces formules n'influeront pas sur les valeurs des parties entières n et n' ; on aura donc avec une exactitude géné- ralement suffisante

(5) »-ƒ= H 0,25,

(6)

Application. Dans l'exemple proposé on a A = 3i42, B =. 157.

Les formules (5) et (6) donnent n—f = — 474,82;

»'—ƒ'= -h 523,8o.

Avec les formules (3) et (4) on aurait eu

« - ƒ = - 4 7 4 , 8 2 ;

donc n = — 474, /*'= 525 , rc'— « = 999 • le nombre des racines de l'équation proposée est donc

2 (*'— A/) -f- 1 = 1999.

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