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Constructions de carreaux de cyclides de Dupin à bords circulaires

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Academic year: 2022

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(1)

Constructions, dans l’espace des sphères, de carreaux de cyclides de Dupin à bords circulaires

L. Garnier1, L. Druoton1,2,3

1LE2I,UMR CNRS 6306, Université de Bourgogne, faculté Mirande, 21000 Dijon

2CEA, DAM, Valduc, F-21120 Is Sur Tille

3IMB, UMR CNRS 5584, Université de Bourgogne,faculté Mirande, 21000 Dijon

<lionel.garnier, lucie.druoton>@u-bourgogne.fr

Résumé

Les cyclides de Dupin ont été inventées par P. Ch. Dupin en 1822. Ce sont des surfaces qui sont enveloppes, de deux manières différentes, d’une famille à un paramètre de sphères orientées. R. Martin les a introduites en C.A.O. en 1982 et depuis, pléthore d’auteurs se sont intéressés à elles. Plusieurs algorithmes de conversions de carreaux de cyclides de Dupin en surfaces de Bézier rationnelles biquadratiques ont été développés. A partir des propriétés de ces dernières, des algorithmes permettent de réaliser le travail inverse. Dans cet article, nous utilisons l’espace des sphères afin de simplifier la construction de carreaux de cyclides de Dupin passant par quatre points cocycliques donnés et deux vecteurs tangents orthogonaux en l’un des sommets. De plus, nous ne construisons pas la surface de Bézier sous-jacente.

Mots clé : Cyclide de Dupin, espace des sphères, carreau à bords circulaires

Dupin cyclides are algebraic surfaces introduced for the first time in 1822 by the French mathematician Pierre- Charles Dupin. A Dupin cyclide can be defined, in two different ways, as the envelope of an one-parameter family of oriented spheres. R. Martin is the first author who thought to use these surfaces in CAD/CAM and geometric modeling. Some authors gave algoritms to convert a Dupin cyclide patch into a rational biquadratic Bézier sur- face. From the properties of these surfaces,there are some algorithms which permit to construct and convert a such Bézier surface into a Dupin cyclide patch. In this paper, we use the space of spheres to simplify the construction of the Dupin cyclide patch. The data are four points on a circle and two perpendicular tangent vectors at a point.

We do not determine the underlying Bézier surface.

Keywords : Dupin Cyclide, space of spheres, patches with circular edges

1 Introduction

Les cyclides de Dupin, inventées par P. Dupin en 1822 [Dup22], ont été introduites en C.A.O. et en C.F.A.O. par R. Martin [Mar82]. Afin de montrer l’intérêt de leurs uti- lisations dans ces deux domaines, plusieurs algorithmes de conversion de carreaux de cyclides de Dupin en surfaces de Bézier rationnelles biquadratiques ont été développés [Pra97, Gar07, FGP05, Ued95]. A partir des propriétés des surfaces de Bézier obtenues par les algorithmes précédents, des algorithmes permettant de construire des surfaces de Bé- zier rationnelles biquadratiques convertibles en carreaux de cyclides de Dupin ont été proposés [BGF11, Gar07, GG11, GFN06]. Deux conditions sont nécessaires et suffisantes

pour construire un tel carreau, unique [Mar83, SKD96] : les quatre sommets du carreau doivent être cocycliques ; les deux vecteurs tangents, définissant chacun l’un des quatre cercles de bord, en un sommet, doivent être orthogonaux.

Il est possible de définir une cyclide de Dupin de plusieurs façons [CDH88, Dar17, For12, Gar07]. Dans cet article, nous choisissons celle qui est la plus appropriée pour notre tra- vail : une cyclide de Dupin est l’enveloppe de deux familles à un paramètre de sphères orientées. La contribution d’une sphère de l’une des deux familles à la cyclide de Dupin est un cercle appelé cercle caractéristique. Dans l’espace af- fine euclidien usuel à trois dimensionsE3, ce dernier peut être déterminé comme intersection de deux sphères. Etant

c

REFIG 2013, Revue Électronique Francophone d’Informatique Graphique.

(2)

donné leur définition, il est naturel de représenter les cy- clides de Dupin dans un espace de représentation des sphères [HJ03,Cec92,LO05,LO08,LW08] où le travail de modélisa- tion est simplifié : par exemple, une cyclide de Dupin qui est une surface algébrique de degré 4 est caractérisée dans l’es- pace des sphères par une courbe contenue dans un 2-plan affine [GDL12].

De plus, sur des cyclides de Dupin, nous pouvons cons- truire des triangles 3D, soit à bords circulaires dans E3 [BGF11, GBF09, BGF09, Pue10, PG10], soit à deux bords circulaires et un bord qui est une courbe quartique en se plaçant dans l’espace des sphères [LSD11]. Langevin et al. n’ont pas trouvé de solution à ce dernier problème dans l’espaceE3ce qui explique pourquoi, dans cet espace, nous construisons des carreaux de cyclides de Dupin : nous pou- vons réaliser des jointures G1entre des carreaux de cyclides de Dupin et des triangles 3D. Ainsi, le but de cet article est de construire, en utilisant l’espace des sphères, le carreau de cyclide de Dupin qui est défini par les contraintes énon- cées dans les articles [Mar83, SKD96] : les quatre sommets sont cocycliques et les deux vecteurs tangents, en l’un de ces points, sont orthogonaux. A notre connaissance, c’est la pre- mière fois qu’une telle construction est proposée en utilisant l’espace des sphèresΛ4.

L’article est composé comme suit : après un rappel sur les cyclides de Dupin et l’espace des sphères, nous présentons, dans la section 3, l’algorithme permettant de résoudre notre problème. Avant de conclure et de donner quelques perspec- tives, nous donnons un exemple numérique dans la section 4. La démonstration du théorème essentiel se situe dans l’an- nexe A. L’annexe B illustre l’orientation des sphères dans le cas où nous avons une cyclide de Dupin en anneau ou à crois- sant externe. L’annexe C établit la correspondance entre les points deΛ4et les sphères orientées deE3.

2 Rappels sur les cyclides de Dupin et l’espace des sphères

2.1 Cyclides de Dupin dans l’espaceE3

Soit(O3,−→e1,−→e2,−→e3)un repère orthonormé de l’espace eu- clidienE3de dimension 3. DansE3, une sphèreSde centre Ωet de rayon r, strictement positif, admet deux orientations.

Une manière de les définir est de considérerS soit comme le bord d’une bouleB(Ω,r)de centreΩet de rayon r, soit comme le bord du complémentaire E3−B(Ω,r) de cette boule. En tout point M deS, la sphère orientéeS+(resp.

S), de rayonρ=r (resp.ρ=−r) se traduit par le fait que les vecteurs−−→ΩM et le vecteur unitaire−→

N à la sphère en M sont de même sens (resp. de sens contraires). En résumé, nous avons :

−−→ΩM=ρ−→

N (1)

†. Il s’agit d’un plan à deux dimensions.

DansE3, une cyclide de Dupin (quartique) est l’enve- loppe, de deux manières, d’une famille à un paramètre de sphères orientées, figure 1, le lieu des centres des sphères sont une ellipseEde demi-axes a et b, équation (2) du ta- bleau 1 et figure 1(a), et une hyperbole H de demi-axes c et b, équation (4) du tableau 1 et figure 1(b), contenue dans deux plans orthogonaux. De plus, les sommets de l’une sont les foyers de l’autre [For12, Dar87, Dar17] ce qui implique la relation suivante :

b2=a2c2

(a)

(b)

Figure 1: Une cyclide de Dupin, enveloppe de deux familles de sphères à un paramètre. (a) : les centres des sphères sont sur une ellipse. (b) : les centres des sphères sont sur une hy- perbole (deux plans appartiennent à la famille de sphères).

La contribution d’une sphère à la cyclide de Dupin est un cercle appelé cercle caractéristique le long duquel la cyclide de Dupin et la sphère sont tangentes. De plus, toute sphère

‡. Nous ne considérons pas ici les cas dégénérés de cyclides de Dupin comme le tore, le cône de révolution ou le cylindre de révo- lution.

(3)

de l’une des deux familles est tangente à toutes les sphères de l’autre famille le long d’un cercle caractéristique.

Notons qu’une cyclide de Dupin est définie par un troi- sième paramètre µ indépendant des paramètres a et c [DGL11,Pra90]. Nous pouvons distinguer cinq types de cy- clides de Dupin selon le nombre de leurs points singuliers et leurs dispositions : la cyclide en anneau, figure 4(b) ; la cy- clide à croissant interne, figure 5(b) ; la cyclide à croissant externe, figure 5(c) ; la cyclide à croissant interne nul, figure 6(b) et la cyclide à croissant externe nul, figure 6(c).

Objet EllipseE

Sphères S1(θ)

Centres Ωθ(a cos(θ); b sin(θ); 0) (2) Rayons r1(θ) =µ−c cos(θ) (3)

Condition θ∈[0,2π]

Objet Hyperbole H

Sphères S2(ψ)

Centres Ωψ

c

cos(ψ); 0;−b tan(ψ)

(4)

Rayons r2(ψ) =µ− a

cos(ψ) (5) Plans c x−sin(ψ0)b z−µa=0 Condition ψ∈[0,2π]\−π

2 ,π20−π

2 ,π2 Table 1: Propriétés des cyclides de Dupin : sphères et plans appartenant à chaque famille.

Concernant les relations entre les types de cyclides de Du- pin et les paramètres a, c etµ, la détermination des para- mètres d’une cyclide de Dupin dans les cas non traités dans cet article, les diverses propriétés de ces surfaces (jointures, conversion en carreau de Bézier, surface parallèle...), le lec- teur peut se reporter à [Gar07]. Remarquons que le chan- gement de toutes les orientations des sphères des deux fa- milles ne change pas la cyclide de Dupin, en tant que surface non orientée, obtenue comme enveloppe de ces familles de sphères.

2.2 L’espace de Lorentz et le cône de lumière

Dans ce paragraphe, nous ne rappelons que l’essentiel pour la compréhension de cet article. Pour plus de détails, les lecteurs peuvent se reporter à [DGL11].

L’espace vectoriel réel de dimension 5, noté−−→L4,1, de base canonique(−→ei)i∈{0;1;2;3;4}est muni de la forme de Lorentz :

L4,1: −−→

L4,1×−−→

L4,1 −→ R

(−→u ;−→v) 7−→ −x0y0+

4 i=1

xiyi (6) où−→u(x0;. . .; x4)et−→v(y0;. . .; y4). La forme bilinéaireL4,1 est symétrique, définie, de signature (4; 1). Nous notons Q4,1la forme quadratique associée àL4,1, i.e. :

Q4,1(−→u) =L4,1(−→u,−→u) (7) L’espace L4,1est l’espace affine, d’espace vectoriel asso- cié−−→

L4,1, et d’origine O5de coordonnées(0; 0; 0; 0; 0).

L’ensemble des vecteurs positions qui annulent cette forme quadratique définissent le cône de lumière Cl, de som- met O5, tableau 4. Pour la pseudo§-métrique induite par la forme quadratiqueQ4,1, le cône de lumière est la sphère de centre O5et rayon 0. Nous pouvons distinguer trois types de vecteurs, tableau 2, ainsi que trois types de 2-plans, vecto- riels ou affines, tableau 3.

Type de vecteurs−→v

Espace Q4,1(−→v)>0 Temps Q4,1(−→v)<0 Lumière Q4,1(−→v) =0 Table 2: Les trois types de vecteurs−→v de−−→

L4,1définis par la comparaison de la forme quadratique à 0.

Type Plan

Espace Tous les vecteurs sont de type espace Temps Au moins un vecteur de type temps Lumière Plan parallèle à un hyperplan tangent à Cl

Table 3: Différents types de plans de−−→L4,1et de L4,1.

Dans l’espace L4,1, deux autres quadriques jouent un rôle fondamental, tableau 4. Nous allons les introduire et expli- quer leur rôle dans les deux sections suivantes.

2.3 Plongement de l’espace euclidienE3sur le cône de lumière Cl

Afin de pouvoir manipuler les mêmes objets dansE3 et dans l’espace des sphères, nous devons construire un modèle deE3dans L4,1. Le lemme 1, illustré par les figures 2 et 3, permet de définir une isométrie entreE3 et un paraboloïde de dimension 3 sur Cl.

§. Dans la suite, le terme pseudo sera omis.

(4)

Définition Cl=n

M∈L4,1|Q4,1−−→

O5M

=0 o

(8) Λ4=n

M∈L4,1|Q4,1−−→

O5M

=1 o

(9) P=Cl∩H (H hyperplan affine de type lumière) Table 4: Tableau synthétisant les trois quadriques fonda- mentales de L4,1. Le paraboloïdeP, figure 2 est isométrique à l’espace euclidien à trois dimensionsE3. L’espaceΛ4est l’espace permettant de représenter les sphères orientées et les plans orientés deE3. Pour la structure de Lorentz (resp.

euclidienne),Λ4, figure 4, est la sphère unitaire de centre O5 (resp. un hyperboloïde à une nappe) tandis que Cl, figure 2, est la sphère de centre O5et de rayon nul (resp. un cône de révolution).

Lemme 1 :

SoitH l’hyperplan d’équation : x0x4=1.

Le paraboloïdeP=Cl∩H, muni de la métrique obtenue comme restriction deQ4,1àH est isométrique à l’espace euclidienE3.

Dém : voir [GDL12].

Le vecteur−→n2 1

2,0,0,0,−12

permet de définir l’origine deE3 dansH ∩Cl tandis que le vecteur−→n1 12,0,0,0,12 représente le point à l’infini deE3 [DFM07, DFGL12] : la direction de ce vecteur est la direction asymptotique du pa- raboloïdeP. Pour que les plans soient considérés comme des sphères, nous avons besoin de la notion de point à l’infini de E3.

Le paraboloïdePétant isométrique à l’espace euclidien E3, à un point M(x; y; z)deE3, nous faisons correspondre le vecteur−→m , de type lumière, de−−→

L4,1:

m

x2+y2+z2+1 2 x y z x2+y2+z2−1

2

(10)

De plus, à tout vecteur−→m de−−→

L4,1, de type lumière, non co- linéaire au vecteur−→n1, correspond le point m(x0; x; y; z; x4) du paraboloïde tel que les deux vecteurs−→m et−−→

O5m soient colinéaires (toute droite vectorielle de type lumière, non pa- rallèle à l’hyperplanH coupe le paraboloïdeP). Ainsi, nous avons la condition suivante :

x0x4 = 1

x2+y2+z2+1−2x0 = 0 (11)

Figure 2: Construction du paraboloïdePisométrique à l’es- pace affine euclidien usuelE3.

n1,−→n2,−→H , et H sont de type lumière. L’hyperplan−→H est tan- gent à Cl. Toute direction lumière−→n , distincte de−→n1, permet d’obtenir un point deE3via le paraboloïdeP.

Figure 3: Construction du paraboloïdePisométrique à l’es- pace affine euclidien usuelE3.

L’hyperplan H est de type lumière, la forme quadratique est dégénérée et les directions en bleu annulent la forme de Lo- rentz.

Enfin, le vecteur lumière−→m , via le point m du paraboloïde P, définit le point M(x; y; z)deE3.

(5)

2.4 L’espace des sphèresΛ4

L’espace des sphèresΛ4est représenté par une quadrique de dimension 4 dans L4,1, tableau 4. La correspondance entre les points deΛ4et les sphères deE3s’obtient en utili- sant l’orthogonalité pourL4,1: siσest un point deΛ4, alors l’intersection entre l’hyperplanHσet le paraboloïdePest une sphère ou un plan, voir l’annexe C.

Il est possible de démontrer (voir par exemple [LW08]) que deux sphèresS1etS2, de même orientation à leur point de contact, sont tangentes si et seulement si nous avons :

Q4,1 −−→σ1σ2

=0

où σiest le point de Λ4 correspondant à la sphèreSi. Le point de tangence est alors l’intersection du paraboloïdePet de la droite lumière passant par O5et de vecteur directeur

−−→σ1σ2.

L’hyperplanHx

0=x4d’équation x0=x4permet de discer- ner les sphères des plans. La représentation d’une sphère orientée deE3, de centreΩ(a; b; c)et de rayon algébrique r est :

σ=

 1 2r

a2+b2+c2r2+1 a

r b r c r 1

2r

a2+b2+c2r2−1

(12)

et nous pouvons remarquer immédiatement que les deux sphères orientées, définies à partir de la même sphère géo- métrique, sont symétriques par rapport à l’origine d’une part, et que les représentations des sphères orientées deE3 ap- partiennent àΛ4−Hx

0=x4d’autre part. A tout plan orienté d’équation :

a x+b y+c z=d,avecp

a2+b2+c2=1 (13) correspond le point :

σ= (d; a; b; c; d) (14) Nous remarquons que :

• le pointσappartient à l’hyperplanHx

0=x4;

• la condition donnée dans la formule (13) assure que le pointσ appartient bien àΛ4 c’est-à-dire que nous avons :

Q4,1−−→

O5σ

=1

Réciproquement, tout pointσ(x0; x1; x2; x3; x4)deΛ4dé- finit un plan orienté ou une sphère orientée deE3. Si nous

avons x0=x4, σ correspond au plan affine deE3 d’équa- tion :

x1x+x2y+x3z=x0 (15) tandis que si nous avons x06=x4,σ correspond à la sphère orientée deE3de centre :

x1 x0x4

; x2 x0x4

; x3 x0x4

(16) et de rayon algébrique :

1 x0x4

(17)

2.5 Les cyclides de Dupin dans l’espace des sphères Nous avons vu qu’un cercle caractéristique est l’ensemble des points de tangence entre la cyclide de Dupin et une sphère de l’une des deux familles génératrices. Comme une cyclide de Dupin est l’enveloppe de deux familles de sphères à un paramètre, nous pouvons la représenter dans l’espace des sphères par les courbes, de type espace, correspondants à ces deux familles. Il s’agit de l’union de deux cercles (ou un cercle et une droite), appelés cercles frères, pour la forme de LorentzQ4,1, sections de la quadriqueΛ4par deux 2-plans affines orthogonaux entre eux et orthogonaux à la droite joignant les centreskE etΩH de ces cercles (lorsque cela a un sens). De plus, nous avons la relation :

L4,1−−−→

O5E;−−−→

O5H

=1

Pour la métrique de L4,1, un cercle connexe se trace comme une ellipse, un cercle non connexe se trace comme une hyperbole et une droite peut se tracer comme une pa- rabole. D’un point de vue euclidien, nous pouvons voir ces cercles comme des coniques, différentes selon le type de la cyclide :

• deux ellipses, figure 4, pour une cyclide de Dupin en anneau ;

• une ellipse et une hyperbole, figure 5, pour une cyclide à croissant non nul (interne ou externe) ;

• une ellipse et une parabole, figure 6, pour une cyclide à croissant nul (interne ou externe).

Les cercles caractéristiques d’une cyclide de Dupin peuvent être déterminés par l’intersection de deux sphères particulières, [GDL12] :

• la première sphère à considérer est celle de la famille de sphères dont la cyclide est l’enveloppe correspon- dant à un pointS(t0)deΛ4 oùSest une paramétrisa- tion admissible de l’un des cercles frères représentant la cyclide surΛ4;

¶. La connaissance de l’un permet la détermination de l’autre.

k. Dans le cas d’une cyclide de Dupin n’ayant qu’un point sin- gulier, le lieu des centres des sphères contenant la sphère de rayon nul (i.e. le point singulier), se trace comme une parabole et n’admet donc pas de centre.

(6)

rbr

C2

1

e0

Λ4 Cl

O5

C1

2

P1

P2 (a)

(b)

Figure 4: Une cyclide de Dupin en anneau représentée sur Λ4 par l’union de deux cercles connexes (qui se tracent comme des ellipses). (a) : Représentation dansΛ4. (b) : Re- présentation dansE3.

• la seconde sphère, notée S(t0), correspond au point d’intersection entreΛ4et la demi-droite

O5,−−−−→dS

dt (t0)

. Cette sphère est orthogonale à la première.

Notons que si le cercle caractéristique est un grand cercle sur S(t0)alorsS(t0)est un plan contenant ce cercle.

br r

Λ4 P2

C2

P1

1

e0

Cl

O5 2

C1

(a)

(b)

(c)

Figure 5: Une cyclide de Dupin ayant deux points singuliers représentée surΛ4par l’union d’un cercle non connexe (qui se trace comme une hyperbole) et d’un cercle connexe (qui se trace comme une ellipse). (a) : Représentation surΛ4. (b) : Une cyclide de Dupin à croissant interne dansE3. (c) : Une cyclide de Dupin à croissant externe dansE3.

(7)

b r

e0

Λ4

P2

C2

P1 Cl

O5

2

C1

vl

vl

(a)

(b)

(c)

Figure 6: Une cyclide de Dupin ayant un unique point sin- gulier représentée surΛ4 par l’union d’une droite (qui se trace comme une parabole) et d’un cercle connexe (qui se trace comme une ellipse). (a) : Représentation surΛ4. (b) : Une cyclide de Dupin à croissant interne nul dansE3. (c) : Une cyclide de Dupin à croissant externe nul dansE3.

2.6 Faisceaux de sphères linéaires et leur représentation surΛ4

Dans [LW08], les auteurs rappellent que tout faisceau li- néaire de sphères deE3est représenté dans L4,1par la section de la quadriqueΛ4par un 2-plan affinePpassant par O5.

(a)

(b) (c)

Figure 7: Les trois types de faisceaux de sphères dansE3. (a) : Un faisceau de sphères à base cercle. (b) : Un faisceau de sphères à points limites. (c) : Un faisceau de sphères tan- gentes.

Selon le type du planP, nous obtenons différents types de faisceaux de sphères :

(8)

b

C

Λ

4

v0

Cl

O5

Figure 8: Représentation d’un faisceau de sphères à points limites par un cercle non connexe contenu dans un 2-plan de type temps.

b

Λ

4

C

v0

Cl

O5

Figure 9: Représentation d’un faisceau de sphères à base cercle par un cercle connexe contenu dans un 2-plan de type espace.

Proposition 1 :

• La section de la quadriqueΛ4par un planPde type es- pace est un cercle connexe (qui se trace comme une el- lipse) et correspond à un faisceau de sphères à base cercle i.e. toutes les sphères du faisceau ont un cercle commun, figures 7(a) et 9.

• La section de la quadrique Λ4 par un planP de type temps est un cercle non connexe (qui se trace comme une hyperbole) et correspond à un faisceau de sphères à

points limites, i.e. les boules délimitées par ces sphères sont contenues les unes dans les autres et tendent vers deux points limites, figures 7(b) et 8.

• La section de la quadriqueΛ4par un planPde type lu- mière est l’union de deux droites de type lumière∗∗ sy- métriques par rapport à O5et correspond à un faisceau de sphères tangentes en un point, figures 7(c) et 10. Notons que ce point est défini par la direction lumière de l’une des droites [GDL12].

b

C −→v0

Cl

O5

Λ

4

Figure 10: Représentation d’un faisceau de sphères tan- gentes par deux droites de type lumière contenues dans un 2-plan de type lumière.

3 Construction d’un carreau de cyclide de Dupin dans l’espace des sphères

Le premier travail à réaliser est la transposition des contraintes deE3à l’espace de Lorentz.

3.1 Expression des contraintes deE3dans L4,1

DansE3, les quatre points M00, M01, M11et M10doivent être cocycliques et deux vecteurs tangents−−→vCθ

0 et−−→vCψ

0 en M00 doivent être orthogonaux, figure 11. Les points M00, M01 (resp. M10) et le vecteur −−→vCθ

0 (resp.−−→vCψ

0) définissent le cercle caractéristique Cθ0 (resp. Cψ0). Naturellement, les sens de ces deux vecteurs ne sont pas importants pour la dé- termination des cercles.

Chaque cercle de E3 permet de définir un faisceau de sphères à base cercle et deux éléments de la famille vont jouer un rôle particulier : une sphère orientée ayant ce cercle

∗∗. Les vecteurs directeurs d’une droite de type lumière sont de type lumière.

(9)

rr r r

C

θ2

⊂ S

θ2

−−→ v

Cθ

0

C

θ0

⊂ S

θ0

C M

11

M

00

M

10

M

01

C

ψ2

⊂ S

ψ2

C

ψ0

⊂ S

ψ0

−−→ v

Cψ

0

Figure 11: Conditions permettant d’obtenir un carreau de cyclide de Dupin à bords circulaires dans E3. Les points M00, M01, M11et M10appartiennent à un cercle. Les points M00, M01 (resp. M10) et le vecteur −−→vCθ0 (resp. −−→vCψ0) défi- nissent un arc de cercle. Les vecteurs−−→vCθ0 et−−→vCψ0 sont or- thogonaux.

comme grand cercle d’une part et un plan orienté contenant ce cercle d’autre part. Notons que cette sphère et ce plan sont orthogonaux.

Dans l’espace des sphères, chacun de ces deux faisceaux est un cercle, pour la métrique de Lorentz, de centre O5, si- tué dans un 2-plan de type espace contenant O5. En s’ins- pirant des propositions données dans le théorème 1, pré- senté dans le paragraphe 3.2, le théorème 2, énoncé dans le paragraphe 3.3, permet de trouver un pointσθ0 sur l’un des cercles ainsi qu’un pointσψ0sur l’autre cercle tels que leurs représentations dansE3soient deux sphères tangentes en M00.

Dans un second temps, nous déterminons une droite de type lumière définie par la sphère σψ0 et le vecteur−−→m10, représentation du point M10. Cette droite représente les sphères tangentes à la sphèreσψ0au point M10. Il reste à dé- terminer le pointσθ2de cette droite lumière tel que la sphère associée àσθ2contienne le point M11.

Notre méthode dans l’espace des sphères nous permet d’obtenir directement les bonnes sphères, sans avoir à cal- culer des intersections de droites. Nous construisons les sphèresSθ0 etSψ0à partir des faisceaux de sphères à base les cercles Cθ0 et Cψ0puis nous déterminons la sphèreSθ2. Le cercle caractéristique Cθ2 est ensuite construit. En fait, nous ne calculons que trois sphères pour déterminer la cy- clide de Dupin. Les sphèresSθ0 etSθ2 appartiennent à la même famille de sphères dont la cyclide de Dupin est l’en- veloppe tandis que la sphèreSψ0appartient à l’autre famille de sphères dont la cyclide de Dupin est l’enveloppe. Ainsi, la sphèreSψ0est tangente aux sphèresSθ0etSθ2.

Avant de présenter l’algorithme 1, nous donnons un ré- sultat permettant de caractériser la position relative de deux sphères c’est-à-dire que nous voulons savoir si ces der- nières sont tangentes, sécantes le long d’un cercle ou dis- jointes. Dans une troisième partie, nous énoncerons le théo- rème 2, démontré dans l’annexe A, sur lequel s’appuie l’al- gorithme 1.

3.2 Position relative de deux sphères Théorème 1 : Positions relatives de deux sphères

SoientSetSxdeux sphères orientées deE3. Soientσetσx

leurs représentations dansΛ4.

Alors, nous avons les trois propositions suivantes :

• S∩Sxest un cercle ssi

L4,1−−→

O5σ,−−−→

O5σx

<1

• SetSxsont tangentes ssi

L4,1−−→

O5σ,−−−→

O5σx

=1

• S∩Sx=/0 ssi

L4,1−−→

O5σ,−−−→

O5σx

>1

Démonstration : Soit P le 2-plan affine défini par les points O5, σ et σx et −P→ le plan vectoriel engendré par

−−−→O5σxet−−→

O5σ. Nous considérons ensuite le vecteur−→u de−P→, pseudo-unitaire (s’il n’est pas de type lumière), orthogonal à la droite(O5σx). Ainsi, nous avons la propriété suivante :

∃(α;β)∈R2 | −−→

O5σ=α−−−→

O5σx+β−→u (18) Comme−−−→

O5σxest un vecteur de type espace et−→u est un vecteur orthogonal à−−−→

O5σx, le type du vecteur−→u détermine le type du plan−P→:

• La conditionQ4,1(−→u)>0 est équivalente au fait que

−→

Pest de type espace et le faisceau de sphères est à base cercle ;

• La conditionQ4,1(−→u) =0 est équivalente au fait que

−→

Pest de type lumière et le faisceau de sphères est un faisceau de sphères tangentes ;

• La conditionQ4,1(−→u)<0 est équivalente au fait que

−→

P est de type temps et le faisceau de sphères est à points limites.

De plus, à partir de la formule (18), nous avons : 1=Q4,1−−→

O5σ

22Q4,1(−→u) (19) puisque, d’une part,σ etσxappartiennent àΛ4 et d’autre part,−→u estL4,1-orthogonal à−−−→

O5σx. La formule (19) per- met de comparer|α|à 1 en fonction du type du vecteur−→u , tableau 5.

En remarquant que : L4,1−−→

O5σ,−−−→

O5σx

=α (20) nous obtenons le résultat souhaité.

(10)

Type de−→u Q4,1(−→u) Formule (19) Conclusion Temps −1 1=α2−β2 |α|>1

Lumière 0 1=α2 |α|=1

Espace 1 1=α22 |α|<1 Table 5: Comparaison de|α|à 1 à partir de la formule (19).

Notons que dans le cas d’une cyclide de Dupin, si σE

(resp. σH) représente une sphère orientée sur l’ellipse E (resp. hyperbole H), alors la droite(σEσH)est de type lu- mière et nous avons :

L4,1−−−→

O5σE,−−−→

O5σH

=1 (21)

Il suffit d’utiliser la relation de Chasles en introduisant le point O5dans la formuleQ4,1 −−−→σEσH

=0.

3.3 Théorème essentiel et algorithme

Remarquons que si C est un grand cercle de la sphèreS et siPest le plan contenant le cercle C, une expression (sur Λ4) d’une sphère appartenant au faisceau de sphères à base le cercle C est :

−−−−−→

O5γθ(θ) =cos(θ)−−−→

O5σθI+sin(θ)−−−→

O5σθI (22) où θ ∈[0,2π]et σθI (resp. σθI) est la représentation de la sphère orientéeS(resp. le plan orientéP). Nous avons aussi :

L4,1 −−−→

O5σθI,

−−−→O5σθI

=0

ce qui permet d’obtenir une paramétrisation analogue à celle utilisée dans un plan affine euclidien usuel.

Rappelons que les points M00et M01et le vecteur tangent correspondant en M00 définissent un cercle caractéristique de la future cyclide. Il en est de même en remplaçant M01 par M10.

Le théorème 2 permet de déterminer, lorsque nous avons deux faisceaux de sphères à bases cercles, une sphère de chaque faisceau, toutes deux tan- gentes entre elles. Dans ce théorème, nous choisissons les quatre sphères σθI, σψI, σθI et σψI telles que :





L4,1−−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI

L4,1

−−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI

≤0 L4,1

−−−→

O5σθI,−−−→

O5σψI L4,1

−−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI

≤0

(23)

Théorème 2 :

Soit Cθ et Cψdeux cercles passant par le point M00tels que les tangentes aux cercles en M00soient orthogonales.

Soit σθI (resp. σψI) le point de Λ4 correspondant à une sphère orientée de grand cercle Cθ(resp. Cψ).

SoitσθI (resp.σψI) le point deΛ4correspondant à l’un des deux plans orientés contenant le cercle Cθ (resp. Cψ).

SurΛ4, les paramétrisationsθ07→γθ0)etψ07→γψ0) des cercles représentant ces deux faisceaux de sphères sont définies par la formule (22).

Soient A et B les quantités :

A= s

L4,1−−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI2

+L4,1 −−−→

O5σθI,−−−→

O5σψI2

B= s

L4,1 −−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI2

+L4,1 −−−→

O5σθI,−−−→

O5σψI2

(24)

Le système de la formule (25) admet une solutionθs. ( cos(θs) = A2B2

sin(θs) = 2 A B (25)

Soitθ0=−θs

2 ouθ0=−θs

2 +π. Soient aθ0et bθ0les quantités suivantes :

aθ0= cos(θ0)L4,1−−−→

O5σθI,−−−→

O5σψI

+sin(θ0)L4,1 −−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI bθ0= cos(θ0)L4,1

−−−→

O5σθI,−−−→

O5σψI +sin(θ0)L4,1

−−−→

O5σψI,−−−→

O5σθI

(26)

Le système de la formule (27) admet une solutionψ0. ( cos(ψ0) = aθ0

sin(ψ0) = bθ0

(27) Alors, dans E3, les sphères correspondant aux points γθ0)etγψ0)sont tangentes en M00.

Démonstration : Annexe A.

Notons que les sphèresγθ0)etγθ0+π)représentent la même sphère non orientée deE3.

Lorsque nous avons un faisceau de sphères tangentes en un point donné, le lemme 2 permet de déterminer la sphère de ce faisceau qui contient un autre point. Ce lemme nous sera utile dans les points 12. à 14. de l’algorithme 1.

Lemme 2 :

Soitσ0représentant une sphère orientée deE3passant par le point M00deE3et−−→m00représentant ce dernier dans L4,1. Soit l00: t7→σ0+t−−→m00 une paramétrisation d’une droite lumière surΛ4 représentant les sphères tangentes àσ0 en M00.

(11)

Soit−−→m10 un vecteur de type lumière représentant un point M10deE3.

Le point M10appartient à la sphère définie par l00(t0)si et seulement si :

t0=f0,−−→m00,−−→m10) =−

L4,1−−−→

O5σ0,−−→m10

L4,1(−−→m00,−−→m10) (28)

Démonstration :

Par construction de l’espace des sphères, le point M10ap- partient à la sphère définie par l00(t0)si et seulement si††:

L4,1−−−−−−→

O5l00(t0),−−→m10

=0 (29)

et nous avons : L4,1−−−−−−→

O5l00(t0),−−→m10

=0

⇐⇒L4,1−−−→O5σ0+t0−−→m00,−−→m10

=0

⇐⇒L4,1−−−→

O5σ0,−−→m10

+t0L4,1(−−→m00,−−→m10) =0

⇐⇒t0=−

L4,1−−−→

O5σ0,−−→m10

L4,1(−−→m00,−−→m10)

L’algorithme 1 permet une construction séquentielle de la cyclide de Dupin solution du problème posé. Les points 1.

à 7. permettent de traduire surΛ4 les propriétés à respec- ter dansE3. Cet algorithme utilise le théorème 2, les sphères σθIθIψI etσψI vérifient les conditions données par la formule (23).

Les points 8. et 9. permettent d’obtenir la paramétrisation usuelle d’un cercle dans un plan affine muni d’un repère or- thonormé. Les points 10. et 11. permettent de déterminer les deux sphères, de chacun des faisceaux, tangentes au point M00.

Les points 12. à 14. permettent de construire la dernière sphèreσθ2 définissant la cyclide de Dupin, elle vient com- pléter la sphère σθ0 et le vecteur −−−−→γθ0). En utilisant le lemme 2, nous déterminons la sphèreσθ2tangente en M10

àSψ0et passant par le point M11.

Notons qu’en reprenant le principe de la partie de l’algo- rithme correspondant aux points 12. à 14., nous construirions de manière analogue la sphèreσψ2de la seconde famille : le second cercle frère surΛ4représentant la cyclide de Dupin serait défini par la section deΛ4par le plan affine engendré parσψ2ψ0et−−−−→γψ0).

La figure 12 montre les deux faisceaux de sphères qui sont représentés par des cercles centrés à l’origine. Ces cercles sont contenus dans des plans affines, de type espace, conte- nant O5. Nous prenonsσθ0etσψ0sur chacun des cercles en utilisant le théorème 2. Le calcul de la sphèreσθ2 est très aisé puisque nous connaissons un point de chaque sphère (et

††. Une démonstration analytique est très facile.

Algorithme 1 Détermination d’une cyclide de Dupin per- mettant d’obtenir un carreau à bords circulaires.

Entrée : Quatre points cocycliques Mi j

(i,j)[0;1]2, deux à deux distincts, et deux vecteurs−−→vCθ

0et−−→vCψ

0, non nuls, ortho- gonaux.

1. Pour(i,j)∈[[0; 1]]2, calcul de−→mi j représentant le point Mi jsur le paraboloïdeP

2. Construction du cercle Cθ passant par les points M00 et M01et dont la tangente en M00est définie par−−→vCθ

0. 3. Construction du cercle Cψ passant par les points M00 et

M10et dont la tangente en M00est définie par−−→vCψ0. 4. Construction d’une sphère orientéeσθI ayant Cθ comme

grand cercle.

5. Construction d’un plan orientéσθI contenant Cθ. 6. Construction d’une sphère orientéeσψIayant Cψcomme

grand cercle.

7. Construction d’un plan orientéσψI contenant Cψ. 8. Détermination du cercleγθ0)représentant le faisceau

de sphères à base le cercle Cθ, formule (22).

9. Détermination du cercleγψ0)représentant le faisceau de sphères à base le cercle Cψ, formule (22).

10. Calcul deθ0etψ0, théorème 2.

11. Détermination des sphères σθ0θ0)d’une part et σψ0ψ0)d’autre part.

12. Détermination d’une paramétrisation de la direction lu- mière l01: t7→σψ0+t−−→m10.

13. Calcul de t1=f σψ0,−−→m10,−−→m11

, formule (28).

14. Détermination de la sphèreσθ2=l01(t1).

Sortie : Deux sphèresσθ0θ2et le vecteur−−−−→

γθ0)déter- minent une cyclide de Dupin : le cercle Lorentz surΛ4 re- présentant la cyclide est contenu dans le plan affine engendré parσθ0θ2et−−−−→

γθ0).

donc une direction lumière) et une sphère qui lui est tan- gente : il suffit d’appliquer le lemme 2. Les sphères deE3 définies parσθ0 andσψ0 sont tangentes en M00. En conti- nuant le processus, les sphères deE3définies parσθ2etσψ0

seraient tangentes en M10. De même, les sphères deE3dé- finies parσθ2 etσψ2sont tangentes en M11. Les sphères de E3 définies par σθ0 etσψ2 sont tangentes en M01. Notons qu’en continuant le processus permettant de construireσθ2

puisσψ2, nous obtiendrionsσθ0. Ce résultat, faux en général, est une conséquence du théorème 2.

La figure 13 présente la sphèreσθ0qui appartient au cercle γθ. Le cercle caractéristique sur la sphèreσθ0est complète- ment déterminé par elle-même et−−−−→

γθ0)qui est le vecteur tangent au cercle enσθ0. La cyclide est alors complètement déterminée comme intersection deΛ4avec le plan affine en-

(12)

r

rr r

b

Λ4 γθ(θ)

σψ2

O5

γψ(ψ)

l10(t) l11(t)

σθ2

σθ0θ0) σψ0ψ0)

Figure 12: Construction d’un carreau de cyclide à bords cir- culaires surΛ4. Les droites σθ0σψ0

, σθ2σψ0

, σθ2σψ2

, et σθ0σψ2

, sont de type lumière et ont chacune pour vec- teur directeur respectif−−→m00,−−→m10,−−→m11, et−−→m01. Le 2-plan rose (resp. vert) est le plan contenant le faisceau de sphères à base cercle Cθ0 (resp. Cψ0). Nous utilisons le théorème 2 pour déterminer les sphèresσθ0etσψ0tandis que nous em- ployons le lemme 2 pour calculer les sphèresσθ2 etσψ2. Chacun des deux faisceaux de sphères est représenté par un des cercles obtenus comme section deΛ4par un 2-plan af- fine, de type espace, passant par O5.

gendré par les pointsσθ0etσθ2et le vecteur−−−−→γθ0). Ce vec- teur détermine le pointσθ0 qui correspond, dansE3, à une sphère orthogonale à la sphère définie parσθ0.

4 Exemple numérique

Concernant l’affichage de la cyclide de Dupin, nous avons trois solutions :

• soit nous déterminons deux sphères principales (i.e.

deux sphères de la même famille dont les cercles carac- téristiques sont deux cercles principaux (coplanaires)),

b

b r

r r

rr

σθ0

θ

−−−−→

γθ0) σψ2

Λ4 γθ(θ)

O5

γψ(ψ)

σθ2

σθ0

σψ0

Figure 13: Construction d’un carreau de cyclide à bords circulaires surΛ4. Le 2-plan rose est le plan contenant le cercle représentant la famille de sphères passant par Cθ. Le 2-plan vert est le plan contenant le cercle représentant une famille de sphères de la cyclide de Dupin déterminée par l’algorithme 1. Ce plan est déterminé par la sphèreσθ2et le cercle caractéristique défini par le couple

σθ0;−−−−→

γθ0) .

puis nous calculons les paramètres de la cyclide de Du- pin ainsi que les transformations géométriques à effec- tuer pour placer cette dernière dans le repère initial, fi- gure 17 ;

• soit nous utilisons les algorithmes de subdivisions dans l’espace des sphères [GDL12], figure 18 ;

• soit nous utilisons l’intersection entre le paraboloïde et la droite passant par O5 et parallèle à la droite définie par deux sphères tangentes, figure 19.

Dans cette section, nous introduisons la notation sui- vante : C(Ω,r) (resp. S(Ω,r)) est le cercle (resp.

la sphère) de centre Ω et de rayon r. Les sommets M00

2√

2,2√ 2,0

, M10 2√ 3,−2,0

, M01 −2,2√ 3,0 et M11

−2√ 2,−2√

2,0

appartiennent au cercle C(O3,4) (en noir) contenu dans le planPz: z=0, figure 14.

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