• Aucun résultat trouvé

VERS LA GRÈVE EN NOVEMBRE P

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "VERS LA GRÈVE EN NOVEMBRE P"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

ÉDITO

L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É SOMMAIRE

N° 685 17 OCTOBRE 2009

La restitution de l’enquête sur les réalités des conditions de rentrée dans le secondaire l’a montré : gouvernement et ministre de l’Éducation nationale pratiquent une communication synonyme de désinformation. Les 45 000 emplois supprimés dans le secondaire depuis 2003 ont, année après année, grignoté sur la qualité des enseignements, étendu les déréglementations, alourdi considérablement la charge de travail des personnels.

Le président de la République peut multiplier les effets de tribune et vanter une politique de réduction des inégalités ; les faits contredisent les propos.

La politique réellement menée n’est pas celle annoncée mais bien une poli- tique d’appauvrissement du service public d’éducation, de promotion des élites sans le souci de tous, une politique de renoncement.

C’est le sens du vide de réflexion sur le collège, de la promotion à tout crin de l’apprentissage, d’un discours sur le lycée qui omet la référence à l’accès de 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat, qui oublie les lycéens

de la voie professionnelle dont le sort serait réglé.

Après l’épisode de l’expression sur la revalorisation, des marques de mépris supplémentaires pour les personnels se profilent : de nouvelles missions devraient s’ajouter à des emplois du temps déjà bien chargés,

HABILLAGE... ET POCHES VIDES

P oursuivant sa stratégie en direction de la jeunesse que, par ailleurs, sa politique économique et sociale plonge dans l’incertitude et la précarité, le président de la République se glorifie d’être le premier président de la

Ve

à prendre en main le dossier du lycée. On pourrait se réjouir d’un tel engagement au plus haut sommet de l’État si l’action menée depuis deux ans était en rapport avec les accents théâtraux d’appel à l’égalité et à la justice. Encenser ce que l’on détruit, exalter ce que l’on asphyxie... bien curieuse méthode pour qui aurait vraiment le souci de lutter contre la pauvreté et de conduire le pays vers une société de progrès. Mais il est vrai que, de La Poste à l’École, en passant par la privatisation des activités sociales et le développement de la logique de l’intérêt privé, le gouvernement ne semble pas suivre les envolées présidentielles... Décidemment les trompettes et les paillettes ne font pas une politique, mais tout au plus l’habillage de la prudence d’un homme politique qui se présente les poches vides devant les plus démunis. ■ Frédérique Rolet, cosecrétaire générale

VERS LA GRÈVE EN NOVEMBRE

ÉCOLE SANS AMBITION, REVALO MINIMALE…

©Clément Martin

LA POSTE 5 - 26 NOVEMBRE : VOTEZ

CETTE SEMAINE 3

DISCOURS DE N. SARKOZY

ENJEUX 4 et 6

BUDGET

REVALORISATION

FONCTION PUBLIQUE, POSTE

MÉTIERS-CARRIÈRES 5

TZR

PROGRAMME DE LETTRES EN COLLÈGE

CONGRÈS FSU 7

COURANTS DE PENSÉE

Pour un référendum

31 octobre - 7 novembre

Semaine de mobilisation

31 octobre

Rassemblement devant les bureaux de poste

2 novembre

Février 2010 : Congrès FSU

Dans chaque établissement, les syndiqués votent sur l’orientation fédérale nationale et sur le rapport d’activité de la FSU.

Du 5 au 26 novembre

Votez !

Suite page 2

(2)

Suite de la page 1

ÉCOLE SANS AMBITION, REVALO MINIMALE…

VERS LA GRÈVE EN NOVEMBRE

le travail en équipe deviendra de plus en plus une fiction faute de person- nels autres que les enseignants, l’orientation est une cible bien commode pour expliquer tous les dysfonctionnements !

De plus en plus, l’Éducation semble pilotée par l’Élysée et le budget, qui fixent désormais le cap des questions

d’éducation et de formation, compromet- tant ainsi le devenir de notre service public d’éducation et l’avenir des jeunes. C’est pour- quoi le SNES, avec la FSU, entend construire un grand mouvement pour l’Éducation, ins-

crit dans le cadre des actions pour le service public et la fonction publique.

Il propose, dans la foulée de la campagne, une grève au moment du débat sur le budget.

Nous souhaitons qu’elle puisse rassembler le plus largement possible et sommes intervenus en ce sens auprès des fédérations de l’Éducation ; les instances de la FSU le 20 octobre préciseront le périmètre des appe- lants et la plate-forme.

Alors que la dynamique de l’interprofession- nel est actuellement stoppée, que la crise continue à faire des ravages, la question des services publics se pose avec d’autant plus d’acuité ; le SNES dans ce cadre propose que des contacts soient pris avec les fédérations de fonctionnaires pour élargir le mouvement de l’Éducation, poser rapidement les questions d’emploi et de salaires, et construire une action fonction publique répondant à la hauteur des attaques. Frédérique Rolet

AGENCES

RÉGIONALES

SANTÉ

L ’ARS, établissement public doté d’une auto- nomie administrative et financière, est placée sous la tutelle des ministères de la Santé, des Per- sonnes âgées, des Handicapés et de l’Assurance maladie. Elle regroupera les services des Agences régionales de l'hospitalisation (ARH), les Direc- tions des affaires sanitaires et sociales (DASS) et leur échelon régional, les DRASS, chargées d'appliquer la réglementation, mais aussi les URCAM (caisses d’assurance maladie, réduites au rôle de payeur) et les MRS, les Missions Régionales de Santé.

Les compétences de l’ARS sont vastes : promo- tion de la santé et de la prévention, veille et sécu- rité sanitaire, organisation des soins hospitaliers et ambulatoires, pratiques soignantes et modes de recours aux soins des personnes, accompagne- ment médico-social.

Le rôle des directeurs, véritables préfets sanitaires, est majeur. Ils prendront toutes les décisions rele- vant des missions de l’agence, et arrêteront le pro- jet régional de santé.

L’ARS aura un conseil de surveillance, composé de représentants de l’État, de représentants des organismes d’assurance maladie, d’élus des col- lectivités locales, de personnalités qualifiées et de représentants des usagers ; une conférence régio- nale de santé et deux commissions de coordination des politiques de santé, instances consultatives, traiteront notamment du secteur médico-social, de la prévention et de la sécurité sanitaire, des soins de ville, et des soins hospitaliers. Un Comité de coordination des ARS sera créé au niveau national.

La création des ARS préfigure une réforme plus profonde du système de soins.

Malheureusement, celle-ci est essentiellement pilotée par les logiques comptables et non par une réflexion sur la prévention et l’organisation qualitative du système, pourtant indispensables.

La démocratie est absente de ce processus ; les malades risquent de le payer fort cher.

Elizabeth Labaye

L E SNES PROPOSE , DANS LA FOULÉE DE LA CAMPAGNE , UNE GRÈVE AU MOMENT

DU DÉBAT SUR LE BUDGET

COLLÈGE ALIÉNOR D'AQUITAINE (BORDEAUX)

Trois semaines après la rentrée, toujours pas de secrétaire, de documentaliste, de CPE pour faire le travail à l'annexe.

Les personnels en grève totale obtiennent une secré- taire et une documentaliste la quatrième semaine.

Les parents bloquent le collège et obtiennent un CPE, la cinquième semaine.

Combien de temps nous faudra-t-il tenir pour avoir une revalorisation de 1 000 €, de meilleures condi- tions de travail et un petit passage dans L'US ?

Marie-Claude Dunord Le gouvernement vient de procéder

à la nomination des 26 directeurs des Agences régionales de Santé créées par la loi « hôpital, patients, santé, territoires ».

Ils devront mettre en place les ARS début 2010.

(3)

Journée mondiale des enseignants

Dans le cadre de leurs activités de coopération et de solidarité au sein du CSEE et de l’Internationale de l’Éducation, le SEB (Bulgarie) et le SNES ont choisi le thème

des conditions de travail et des salaires des enseignants en Europe centrale et orientale. Il s’agit de réfléchir aux stratégies que les syndicats enseignants ont à mettre en œuvre dans le contexte actuel de crise économique et financière.

Cette initiative à Sofia fait partie intégrante de la Journée Mondiale des Enseignants du 5 octobre qui a mis l’accent, cette année, sur le rôle-clé des enseignants et éducateurs et le besoin d’investir davantage dans l’éducation et la formation.

Comme le stipule la déclaration adoptée :

« Un enseignement public de qualité avec des enseignants hautement

Enseignement privé : loi Carle

La loi Carle était censée éviter les dérives introduites par l’amendement Charasse (article 89 de la loi du 13 août 2004), qui rendait obligatoire la prise en charge du forfait communal d’un élève inscrit dans un établissement primaire privé hors de sa commune, dans tous les cas. Si elle limite cette obligation à quatre cas (capacités d’accueil dans l’école publique insuffisantes dans la commune ; obligations professionnelles des parents ; inscription d’un frère ou d’une sœur dans un établissement scolaire de la même commune ; raisons médicales), la loi Carle ouvre de larges possibilités aux communes pour financer la scolarisation dans un établissement primaire privé.

C E T T E S E M A I N E

Claude Vidal (1932-2009)

Claude Vidal est décédé le 23 septembre à Paris. Professeur de mathématiques, membre de la CA et du Bureau national du SNES, ce méridional devenu parisien joua un rôle de tout premier plan dans la nouvelle direction Unité et Action durant la décennie qui suivit sa prise de la majorité en 1967. Secrétaire général du S3 de Paris à partir de 1971, il occupa les plus hautes responsabilités dans l’exécutif national. Directeur des publications de 1973 à 1975, il mit en œuvre l’alternance de la double formule de L’US grand format et du petit format de L’US-Informations.

Il fut ensuite de 1975 à 1977 secrétaire du secteur laïque qui se transformait alors en secteur de la politique scolaire.

Il poursuivit son militantisme au S3 de Paris.

L

e projet du Président joue la prudence et tente de don- ner des gages à tous. Nicolas Sarkozy rassure sa majorité : pas de baisse du niveau d’exigence pour les élèves et une réforme qui ne coûtera rien (avec une certaine confusion entre taux d’encadrement et moyens constants). Il entend les voix de gauche et assure qu’il faut lutter contre le déterminisme social et permettre la réussite de tous. Aux lycéens, il propose de l’aide, une refonte de l’orientation, la valorisation de leurs engagements et le droit à la responsabilité associative dès 16 ans. Il prend en compte cer- taines demandes du SNES : le maintien des trois

voies de formation, l’annonce de la réforme de la série STI.... Mais au final, si certains des problèmes du lycée sont posés, les solutions « concrètes » proposées ne sont rien d’autres que des mesures symptomatiques, décalées et potentiellement dangereuses :

à l’orientation « couperet » il substitue l’orien- tation « réversible », se gardant bien d’évoquer les CO-Psy et la mise à sac systématique de leur métier depuis quelques années ;

aux conditions de travail (notamment les effec- tifs) qui obèrent la réussite des élèves en Seconde, il substitue la thématique de la responsabilité individuelle des élèves et propose la seule solu- tion de l’accompagnement personnalisé ;

en langues vivantes, oubliant le plan de réno-

vation en cours depuis 2005, il propose un « plan d’urgence » reposant sur les groupes de com- pétences et le contact avec des locuteurs natifs ! À quand le « plan de sauvetage » ?

Sur le cycle terminal demeurent beaucoup d’incertitudes, l’ombre du budget 2011 planant sans doute sur les arbitrages.

Les consultations commencent, la réforme serait détaillée fin décembre. D’ici là, la vigilance et le maintien de la pression s’imposent. Luc Chatel a commencé un tour de France des lycées : partout sur son passage, mobilisons-nous, portons nos revendications pour la réussite des jeunes, pour la reconnaissance de nos métiers et le maintien de l’emploi, pour un lycée réellement plus démocratique.

Valérie Sipahimalani

« Mesdames et Messieurs, c’est ma conviction : notre lycée doit maintenant, progressivement mais profondément, évoluer. Il doit apporter une réponse satisfaisante à tous ceux qui peinent à y trouver leur place. »

Si le discours tenu par le Président sur le poids du déterminisme social dans la réussite ou l’échec des lycéens et sur la nécessaire démocratisation (mot jamais prononcé) du lycée peut séduire, l’objectif de 80 % d’une classe d’âge au bac n’est jamais rappelé. Les lycéens, « l’élite de notre pays », sont promis aux études supérieures.

Ce discours est à mettre en cohérence avec le plan « Agir pour la jeunesse » (discours d’Avignon, septembre 2009), qui donne l’avenir des autres : ils seront pris en charge hors de l’école.

Notre proposition : accueillir l’ensemble d’une classe d’âge dans une des trois voies du lycée.

« À partir de maintenant, l’orientation devient progressive et surtout réversible. »

Le Président reprend des propositions du rapport Apparu : sas et stages passerelles pendant les vacances, en cours ou en fin d’année, pour éviter les redoublements et permettre les changements d’orientation.

Le SNES s’interroge : à qui veut-on vraiment faire croire qu’un stage d’une semaine permettrait réellement de « rattraper » une année de cours ?

Il rappelle que l’orientation n’est pas que de l’information, et que seuls les CO-Psy sont formés à accompagner les élèves dans l’élaboration de leur projet.

« (...) je souhaite que la spécialisation se fasse plus progressivement. La classe de Première doit devenir plus générale.

Celle de Terminale, au contraire, doit être davantage connectée au parcours projeté dans le supérieur. »

Le SNES demande une spécialisation progressive au cours du cycle terminal, mais s’opposera à une classe de Première largement indéterminée. Pour autant, il défend l’objectif de 50 % d’une classe d’âge diplômée du supérieur. Pour cela, le cycle terminal ne doit pas enfermer dans une spécialisation trop étroite.

« Le lycée républicain de demain doit devenir celui de l’accompagnement personnalisé pour tous les élèves.(...) d’un côté vous avez, en moyenne, trop d’heures de cours, de l’autre, aucune plage horaire n’est prévue pour vous aider dans votre travail personnel, vous demander d’approfondir tel ou tel point ou de monter tel ou tel projet collectif. »

Il s’agirait, comme le proposait le projet Gaudemar à l’automne 2008, de soutien pour les élèves en difficulté, d’approfondissement pour les autres, d’orientation et d’élaboration d’un projet personnel pour tous.

Cette mesure a l’avantage pour le gouvernement d’être compatible avec l’alourdissement des effectifs

par classe (serait-elle même son corollaire ?). Il est prévu deux heures par semaine, encadrées par des enseignants, prises vraisemblablement sur l’aide individualisée et les modules en Seconde, sur les disciplines

en Première et Terminale puisque le taux d’encadrement n’augmentera pas.

Ces « nouveaux équilibres à moyens constants » seraient gérés de manière déconcentrée, dans les

établissements. Belles bagarres disciplinaires en perspectives ? Ou bien variables d’ajustement des services ? Le SNES reconnaît qu’une aide ponctuelle peut s’avérer nécessaire pour tel ou tel élève, mais le plus important est de promouvoir la réussite au sein de la classe, par des conditions de travail adaptées. Il dénonce

la logique qui consiste à compenser les dégradations des conditions d’enseignements par un empilement

de mesures individuelles, le plus souvent hors de la classe... et sans doute en heures supplémentaires.

Des propositions concrètes et pragmatiques en

guise de réforme du lycée

14 octobre 2009

Lycée : un Sarkozy très scolaire Aménagement de l’orientation, soutien personnalisé,

renforcement des langues...

14 octobre 2009

Luc Chatel « vers un nouveau lycée en 2010 »

Les mesures proposées par le ministre sur le site du MEN ne font que reprendre des propositions de la réforme Dar- cos et des rapports Apparu et Descoings, accommodées de la croisade patrimoniale et du plan pour la jeunesse pré- sidentiels : deux « modules d’explorations » en Seconde, des « sas de compléments de programme et de remise à niveau pendant les vacances », une orientation « active » reposant sur l’information, une plus grande autonomie des établissements « pour mieux répondre à la diversité des situations », la généralisation des groupes de compétence en LV, le livret de compétences de M. Hirsch, etc. Beau- coup d’incertitude demeure sur la réalité de ces mesures.

Le SNES se félicite d’avoir été entendu sur le maintien des trois voies du lycée, sur la réforme des séries STI et STL, sur la nécessité de rénover la série littéraire, mais dénoncera des mesures démagogiques et portera son pro- jet pour un lycée démocratique, mettant personnels et élèves en situation de réussite.

SGEN-CFDT

« Les mesures annoncées sont parcellaires et manquent de cohérence même si cer- taines sont susceptibles de générer des évo- lutions positives. »

SE-UNSA

« Encore faudra-t-il que la mise en œuvre suive : dotations suffisantes pour que les nouvelles marges d’autonomie ne se transforment pas en gestion de la pénurie, formation et accompagnement des enseignants pour qu’ils puissent développer de nouvelles professionnalités, clarification des rôles et des missions de chacun dans l’orientation. »

SNALC-CSEN

« Si elle traduisent un retour au bon sens, les mesures annoncées ne constituent ni une rupture ni une nouveauté par rapport à la politique scolaire depuis 1989. »

FCPE

« La montagne se contentera-t-elle d’ac- coucher d’une souris ? » [...] « Il est dou- teux que le budget prévu pour 2010 pour l’Éducation nationale leur donne les moyens d’appliquer une seule de ces mesures. »

UNL

« Le président ne répond pas au malaise des jeunes. »

FIDL

« Une fois de plus, les attentes des lycéens ne seront pas satisfaites. »

PEEP

« La PEEP a soutenu la réforme du lycée proposée en 2008 et ne changera pas de cap pour 2009. »

LYCÉE : DERRIÈRE LE SHOW

Mardi 13 octobre, dans un discours théâtralisé, le président de la République a donné les grands axes de la réforme du lycée.

« Donner enfin à la culture la place centrale qui lui revient. »

Nicolas Sarkozy développe son habituelle vision patrimoniale de la culture et propose un « enseignement transversal d’histoire des arts en histoire-géographie, français et sciences » qui ferait l’objet d’une épreuve au bac. Dans la continuité de sa pensée sur l’idéologie des dons et des talents, il appelle le livret de compétences de M. Hirsch à valider les talents des élèves.

Pour le SNES, l’école doit offrir à l’ensemble des élèves des enseignements artistiques. La spécialité et l’option facultative histoire des arts existent déjà. S’il s’agissait de généraliser ces enseignements de culture, il faudrait nécessairement les articuler avec des pratiques artistiques.

Par ailleurs, la culture ne se résume pas à une histoire des arts institutionnelle. La culture commune est plurielle et toutes les disciplines scolaires y contribuent par l’ensemble de leurs contenus.

Voir en ligne pour une analyse plus détaillée : www.snes.edu campagne lycées

snes.edu

EX TR AIT S C OMMENTÉS

RÉACTIONS

DANS LA PRESSE SYNDICALES

(4)

Le projet de loi de finances 2010 est maintenant connu. Il confirme le choix du gouvernement de réduire massivement l’emploi public, notamment en ne remplaçant pas un départ à la retraite sur deux.

LES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS

Les 16 000 suppressions prévues pour 2010 dans l’Éducation nationale(1)sont le résultat des opérations suivantes :

18 202 suppressions d’emplois de stagiaires (dont 1 876 dans le privé) ;

600 suppressions d’emplois d’administratifs dans les rectorats, les IA et au ministère ;

2 182 créations d’emplois dans le premier degré public au titre des évolutions d’effectifs ;

144 créations d’emplois dans le second degré pour les établissements défavorisés ;

476 créations d’emplois dans l’enseignement privé « en application du principe de parité », écrit le ministère qui ne manque pas d’air.

En effet, en retirant au privé 1 400 emplois, au lieu de 2 667 si on lui appliquait la règle selon laquelle 20 % des mesures prises pour le public s’appli- quent dans le privé, le ministère octroie à nou- veau des privilèges importants à l’enseignement privé, qui plus est en faisant semblant de res- pecter une règle appliquée depuis des années.

DANS LE SECOND DEGRÉ PUBLIC

Le ministère supprime l’intégralité des 6 733 emplois d’enseignants stagiaires : cela représente l’équivalent de 2 900 postes d’enseignement à temps plein, compte tenu du fait que ces per- sonnels assuraient un service hebdomadaire de 8 heures. Dans le même temps, il met sérieuse- ment à mal les conditions de formation des nou- veaux recrutés en leur imposant un service heb- domadaire en responsabilité de 12 heures à partir de la rentrée 2010. Les emplois de CPE stagiaires (411) sont également tous supprimés.

Depuis 2003 près de 45 000 postes ont été sup- primés dans le second degré. Le ministère a utilisé tous les leviers pour faire « passer » ces suppressions et notamment celui du recours massif à l’emploi précaire dans tous les domaines (le nombre de personnels non titulaires ensei- gnants a augmenté de 5,6 % en quatre ans).

LA BAISSE DES CRÉDITS

Comme le montre le graphique ci-dessous, ceux des enseignements scolaires(2), hors pensions, sont en diminution en euros constants encore en 2010, après trois années de forte baisse.

Les mesures, pour les personnels, affichées dans ce projet de loi de finances sont d’une part une augmentation du point d’indice de 0,5 % au 1erjuillet 2010 et une enveloppe d’environ 74 millions d’euros pour des mesures nouvelles.

Cela signifie que, si on reste dans ce cadre, les possibi- lités d’une revalori- sation ambitieuse du métier d’enseignant sont sérieusement hypothéquées.

Fabienne Bellin

1. Premier et second degrés publics et privés.

2. Premier et second degrés publics et privés.

SUPPRESSIONS D’EMPLOIS

BUDGET

Les annonces du ministre au CTPM du 1

er

octobre

sonnent comme une véritable provocation : en complet décalage avec les espoirs que N. Sarkozy a suscité avant et après son élection, elles sont éloignées des enjeux et des aspirations des personnels.

UNE REVALORISATION POUR TOUS

« Parce que les situations sont plurielles, nos réponses doivent être adaptées au cas par cas […] À nous d’of- frir à chaque enseignant la carrière qu’il mérite... »(1) Le SNES est totalement opposé à cette vision et rejette toute logique d’individualisation de la car- rière des enseignants basée sur la notion de mérite. L’élévation du niveau de recrutement ainsi que les dégradations subies par nos pro- fessions ces dernières années légitiment l’exi- gence d’une revalorisation pour les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.

UNE REVALORISATION DES

RÉMUNÉRATIONS ET DES CONDITIONS D’EMPLOI ET DE SERVICE

« Tous nos personnels participent à la modernisation [...] de l’EN. Il est bien naturel que la Nation leur témoigne en retour sa reconnaissance. »(1 Certes ! Mais le SNES exige que cela se traduise par une double revalorisation : augmentation salariale et amélioration des conditions de travail. Multiplication des réunions hors les heures de cours, élargissement de certaines tâches (professeur principal, coordi- nateur de disciplines...), conditions d’exercice de

nombreux collègues dégradées (TZR, titulaires ayant un service sur plusieurs établissements...) : c’est bien évidemment aussi sur ce terrain que toute revalorisation digne de ce nom doit porter.

UNE REVALORISATION QUI PORTE SUR LA CARRIÈRE

La tentation du gouvernement de limiter le plus possible la revalorisation par la recherche de mesures individuelles est évidente. Le SNES exige que ces améliorations concernent toutes les étapes de la carrière sans toutefois se réduire à un surcroît d’indemnités. Dans ce cadre, l’accès de tous à la hors-classe et la création d’une hors- classe pour les CO-Psy sont des objectifs essentiels.

De plus, de nouvelles perspectives doivent être données pour permettre aux personnels d’accé- der à des indices de rémunérations allant au- delà du dernier échelon de la hors-classe actuelle.

UN PLAN COHÉRENT AMBITIEUX PLURIANNUEL

«[…] cette reconnaissance ne doit pas être seulement symbolique ! »(1)En effet, la revalorisation ne peut être une succession de mesures ponctuelles. C’est bien un plan cohérent et ambitieux, s’étalant sur plu- sieurs années, dont le contenu et le calendrier doi- vent être clairement établis, qui doit être prévu par le ministre. La mobilisation de tous dans les luttes à venir sera un élément déterminant pour l’aboutis- sement de nos revendications. ■Xavier Marand (1) Propos de Luc Chatel, CTPM 1eroctobre 2009.

REVALORISATION

UNE VÉRITABLE PROVOCATION

TÉMOIGNAGE

UNE VACATAIRE EN COLÈRE

CAGNOTTE

INVERSION DES VALEURS

La gratification financière pour lutter contre le décrochage scolaire est une vraie mauvaise idée.

C

ette expérimentation dans trois LP de l’aca- démie de Créteil, mise en place dans le cadre de projets expérimentaux pour la jeunesse sous l’égide de Martin Hirsch est en partie financée par des fonds privés. Cinq dispositifs seront testés et l’évaluation sera menée par l’École de l’Économie de Paris, les plus probants seront étendus l’an prochain à un grand nombre de classes tirées au sort (70 classes soit 2 000 élèves). L’objectif est de diminuer l’absentéisme considéré comme un des facteurs du décrochage scolaire. La

« cagnotte » de départ est de 2 000 euros et pourra atteindre jusqu’à 10 000 euros, si les objectifs sont remplis, pour financer des projets collectifs pédagogiques, culturels et peut-être même les permis de conduire. Cette expérience s’inspire de différents dispositifs anglo-saxons dont les bilans sont contrastés : au Royaume- Uni, le dispositif s’apparente plus à une bourse et aux États-Unis, où l’assiduité des élèves entre dans le classement de performance des établis- sements, des subventions publiques indexées

sur la progression du taux d’assiduité sont redis- tribuées par certaines écoles à leurs élèves.

Réponse simpliste à des problèmes bien plus complexes, elle suscite la polémique au sein même du gouvernement et de la majorité, et véhicule une idéologie dangereuse en soumet- tant le devoir scolaire d’assiduité à une gratifi- cation financière sous prétexte de responsabi- lisation collective. L’absentéisme et le décrochage scolaire n’ont pas comme seul enjeu la motivation des lycéens. Et si les projets sco- laires peuvent générer de bonnes dynamiques de classes, pourquoi les soumettre à un challenge de ce type et les

faire financer par des moyens aussi aléatoires ? On veut là aussi nous faire croire que l’éducation, ça se mérite !

Valérie Héraut

Crédits enseignement scolaire (hors pensions) en milliards d’euros constants

44,16 44,31

44,80 47,10

42,50 43,00 43,50 44,00 44,50 45,00 45,50 46,00 46,50 47,00 47,50

2007 2008 2009 2010

J

’ai été affectée il y a quinze jours dans un éta- blissement de l’Isère avec un complément de service sur un autre poste pour un remplace- ment de longue durée. Les deux établissements seront très éloignés, plus de 1 h 30 de route.

Malheureusement, j’ai été victime la première semaine d’un accident de voiture qui occasionna six jours d’hospitalisation. Pendant cette période, aucun droit puisque je suis vacataire, payée à l’heure sans aucun droit social. Mon accident du travail n’était donc pas couvert ! Et de surcroît, aucun traitement pendant ces six jours.

Une amie a tenu les collègues au courant de l’évolution de ma santé jusqu’à mon retour prévu. En sortant de l’hôpital, j’ai voulu reprendre immédiatement, mais au bout de 30 km, j’ai été prise de vertiges en raison de problèmes de cervicales ; je me suis donc arrê-

tée sur le bord de la route puis me suis rendue sans tarder chez mon médecin. J’ai demandé à mon amie d’avertir immédiatement le collège que je ne pourrais reprendre que le lundi sui- vant. Le lendemain, je recevais du chef d’éta- blissement une lettre d’évaluation défavorable me précisant que j’étais virée.

J’enseigne depuis huit années sans aucun droit aux congés payés, au chômage et voilà com- ment je suis remerciée. J’ai toujours obtenu de très bonnes évaluations. Peut-on évaluer une vacataire sur une période de 15 Jours ? Et dans ces conditions ?

Je prépare le CAPES tant bien que mal vu les conditions d’exercice, et le nombre de postes ne cesse de diminuer ; je suis seule avec trois enfants en bas âge et plus de poste.

Laurence, académie de Grenoble

FORMATION SYNDICALE

HISTOIRES DE BLOIS

Délivrer une information syndicale élargie, répondre aux questions individuelles, résoudre les problèmes et construire les mobilisations à venir : le SNES organise de nombreux stages et réunions, toujours très fréquentés, à destination des TZR dans chaque académie.

C

es réunions sont indispensables pour les collègues, tant les rectorats, gérant sous la contrainte budgétaire la pénurie de rempla- çants (3 000 postes en

moins en cette rentrée), sont particulièrement enclins à profiter de l’ignorance de leurs droits par les TZR. Ainsi, des collègues nouvelle- ment nommés sont sou- vent surpris d’apprendre lors de ces réunions que l’administration n’hésite pas à antidater des docu- ments pour ne pas avoir à verser des indemnités auxquelles ils ont droit, ou encore que, contrai- rement à ce qu’on leur a affirmé, faire un service en documentation ne

peut être imposé. Faire entendre le « son de cloche » syndical est œuvre utile pour que les missions des enseignants en général, et celles des TZR en particulier, cessent d’être attaquées.

À l’issue de ces réunions, auxquelles assistent parfois jusqu’à une centaine de TZR (à Lyon ou

Créteil), les collègues repartent mieux armés pour faire respecter leurs droits. À Orléans, trois réunions sont prévues dans l’année.

Les stages académiques de formation syndi- cale, que le SNES organise sur une journée entière, sont eux l’occasion d’approfondir la réflexion et de la faire déboucher sur des actions concrètes. C’est notamment à l’issue de tels stages que la revendication du rattachement fixe a pu être portée et satisfaite dans de nom- breuses académies. Ainsi, à l’occasion d’une mesure de carte scolaire générale des TZR en 2004, les stages grenoblois ont accueilli jus- qu'à plus de 200 personnes et ont été suivis de rassemblements au rectorat, ce qui a permis d’obtenir par la suite le rattachement adminis- tratif fixe et des frais de déplacement pour les affectations à l'année.

Dans de nombreuses académies, des stages

« TZR » sont program- més (les 22/10 à Gre- noble, 12/11 à Versailles, 17/11 à Nancy, 26/11 à Clermont-Ferrand, cou- rant février à Lyon).

Consulter le site pour accéder à la liste des réunions et stages orga- nisés dans les académies (page

« actualités TZR », www.snes.edu), rejoindre le collectif de votre académie, participer aux actions syndi- cales : les TZR et l’ensemble de la profession peu- vent compter sur le SNES pour défendre les col- lègues et le service public du remplacement.

Benoît Teste, Christophe Barbillat tzr@snes.edu

S’INFORMER ET AGIR

TZR

L

a prime d’entrée dans le métier a été mise en place à la rentrée 2008.

D’un montant brut de 1 500 euros(*), elle est versée automatiquement aux bénéficiaires, en deux fois avec les payes de novembre 2009 et de février 2010 (750 euros bruts par versement).

Sont concernés les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation néotitulaires, à l’oc- casion de leur première affectation sur un poste relevant du ministère de l’Éducation nationale.

Les ex-contractuels y ont droit, en revanche les personnels anciennement titulaires d’un autre corps d’enseignement, d’éducation ou d’orien- tation (exemple ex-professeur des écoles deve- nant certifié, ex-certifié devenant agrégé) en sont exclus, ainsi que les collègues obtenant une affectation dans l’enseignement supérieur.

Pour les collègues concernés, la prime d’entrée

Depuis 2004, le SNES propose aux collègues d’histoire-géographie de participer aux Rendez-vous

de l’Histoire de Blois.

C

ette année, ce stage qui a réuni une quaran- taine de collègues pendant 3 jours, a été l’oc- casion de faire le point sur l’actualité syndicale (présence du cosecrétaire général du SNES, Roland Hubert), mais ce fut aussi pour le groupe histoire- géo et les stagiaires présents, un moment d’échanges et de débat sur l’actualité disciplinaire (introduction de l’histoire des arts par ex.). Nous avons également pris le temps de réfléchir à nos pratiques et aux finalités de notre discipline, en envisageant les répercussions possibles de l’éva- luation du socle commun par compétences, et la rénovation prochaine du brevet des collèges.

Les RDV de l’histoire de Blois avaient cette année pour thème : « Le corps dans tous ses états ». De très nombreuses conférences étaient au pro- gramme. Dans une démarche visant à associer

savoirs universitaires, histoire scolaire et pra- tiques pédagogiques, le SNES a organisé pour sa part une conférence – table ronde intitulée

« Culture sportive et éducation XIXe-XXesiècles : un enjeu social, politique et culturel » durant laquelle sont intervenus des historiens du sport (Anne Roger, Jacques Defrance et J.-F. Loud- cher). Une table ronde qui fut aussi l’occasion d’ouvrir un espace de débat sur la place de l’EPS dans l’éducation, avec la participation de Jacques Rouyer, ancien secrétaire général du SNEP.

Nous mettrons très vite en ligne un compte rendu de ces conférences et les documents fournis par les intervenants. ■Aude Lesage, Véronique Servat

Si le SNES a globalement approuvé les nouveaux programmes de langues anciennes en collège, il s’est élevé contre ceux de français.

L

a profession a été écartée du débat et la pseudo-consultation organisée une fois que tout était bouclé n’a été qu’une mascarade ; d’ailleurs le ministère n’a publié aucun bilan. Après avoir consulté tous les collègues de lettres syndi- qués, nous avons dénoncé le carac-

tère rétrograde et inadapté de ces programmes. Ils ont fait l’objet d’un rejet massif au Conseil supérieur de l’Éducation par 41 voix contre 11 mais X. Darcos a choisi de passer en force.

Une majorité de collègues estime pourtant que ces programmes vont accentuer les inégalités. Ils ne sont

pas en lien avec la société contemporaine et lais- sent de côté des pans entiers de notre discipline.

Pire, ils ne poursuivent aucun objectif et ne s’arti- culent pas autour de problématiques claires ce qui n’aidera pas nos élèves à percevoir le sens de ce qu’ils apprennent. Pourquoi étudier Croc-Blanc ? Pour la beauté du geste ? Qu’est-ce que « lire » ? Pourquoi étudie-t-on les compléments circons- tanciels ? Pour mener les élèves à quelle réflexion sur la langue, pour quels usages ?

dans le métier est cumulable avec la prime spéciale d’installation (néotitulaires – sauf agrégés – affectés en région parisienne ou dans la communauté urbaine de Lille). Rien n’indique qu’elle ne puisse pas l’être avec la prime spécifique d’installation (collègues originaires de Dom et recevant une première affectation en métropole). ■Gracianne Charles (*) Soit un peu moins de 1 300 euros nets

« COLLÈGE UNIQUE »

Certains demandent qu’on en finisse avec le « collège unique ». Certes, les réformes en cours depuis 2005 et les suppressions de postes renforcent les difficultés du collège, dégradent les conditions d’exercice des personnels et d’études des élèves. Faut-il pour autant remettre en cause le principe d’un collège pour tous et introduire une différenciation précoce des parcours scolaires qui accentuerait de facto les inégalités scolaires ? Sûrement pas ! Mais mettre tous les élèves ensemble ne suffit pas non plus pour produire de la réussite. Il faut donc refonder le collège pour qu’il concilie massification et qualité en permettant à chacun de s’approprier une culture commune exigeante (voir l’article « connaître le sujet » sur la partie campagne collège de notre site).

E N J E U X

« Il faut savoir le prix de l’argent : les prodigues ne le savent et les avares encore moins »

MONTESQUIEU

M É T I E R S - C A R R I È R E S

« Comme tous les hommes naissent égaux, il faut dire que l’esclavage est contre nature »

MONTESQUIEU

© DR

ERRATUM (US MAG N° 684, P. 32) Au lieu de « si le CLM n’est pas épuisé à la reprise du travail et si celui-ci dure au moins un an, les droits à CLM sont reconstitués », il fallait lire « Après une période de CLM (quelle que soit sa durée), si la reprise de l’activité professionnelle dure un an, les droits à CLM sont reconstitués ».

PRIME D’ENTRÉE DANS LE MÉTIER

C’EST POUR QUAND ?

© C.-Fotolia.fr

Nous avons en outre repéré de nombreuses inco- hérences dans ces programmes qui semblent avoir été bâclés, sans parler du préambule confus, qui demande de faire tout et son contraire, et invite même à traiter des points que l’on ne retrouve ensuite nulle part dans les programmes.

Enfin, c’est un comble, nous avons repéré dans ces programmes des erreurs manifestes, souvent très lourdes, notamment sur le plan grammatical (voir sur notre site) ce qui nous conduit à nous interroger sur le niveau d’expertise des rédac- teurs. Ces erreurs sont hélas souvent répercu-

tées dans les manuels.

La sagesse supposerait de tout remettre à plat et d’ouvrir un débat avec la profession en vue d’élabo- rer de nouveaux textes, puisque ceux-ci sont inapplicables en l’état.

Le SNES continue par ailleurs à revendiquer un renforcement, en quantité comme en qualité, de la formation des enseignants, en lien avec la recherche et le rétablissement d’horaires décents.

Et puisque notre ministère est friand de com- paraisons avec nos voisins européens, à nous de lui rappeler que la France est désormais le pays qui consacre le moins d’heures à l’ensei- gnement de sa langue maternelle.

Ces nouveaux programmes ne résoudront rien.

Ils sont aux antipodes du projet de culture com- mune du SNES et de la FSU. ■Valérie Sultan

PROGRAMMES DE FRANÇAIS EN COLLÈGE

RÉGRESSION

snes.edu

snes.edu

2 000 1 500

En une semaine, près de 2 000 collègues

représentant plus de 1 500 établissements ont répondu au questionnaire mis en ligne.

La réalité dément le ministre : Non, la rentrée n’est pas techniquement réussie !

Les personnels vivent au quotidien une dégradation douloureuse des conditions de travail et d’enseignement.

Dans de nombreux établissements, des enseignements ne peuvent plus être assurés faute de moyens.

Dans le même temps, le second degré subit un recours accru à la précarité. Les suppressions massives de postes (

45 000

emplois supprimés dans le second degré depuis 2003) asphyxient l’école.

ÉLÉMENTS DE VÉRITÉ

Dégradation

Plus de

85 %

des collègues estiment que leur charge de travail a augmenté et ressentent une nette dégradation des conditions de travail.

« Mes conditions de travail en tant que TZR se détériorent d’année en année. J’ai vraiment l’impression d’être un pion et mon travail n’est plus valorisé. Je fais 600 km par semaine ! Je suis épuisée. Le rectorat

m’envoie n’importe où. Je trouve des classes avec des effectifs ingérables... En ce qui concerne

les chefs d’établissement, certains sont compréhensifs et “humains”, d’autres en revanche sont à la limite du harcèlement moral. »

Géraldine, professeur d’espagnol, académie de Montpellier

Compléments de service

« Le nombre des compléments de service est, par rapport à l’an dernier » :

en augmentation :

52,5 %

stable :

31,5 %

en diminution :

21,1 %

ne sait pas :

23,4 %

Des classes surchargées

« Si vous estimez que les cours sont rendus plus difficiles, choisissez deux raisons qui vous semblent les plus importantes » :

effectifs de classes :

66,4 %

hétérogénéité du public :

6,4 %

absence ou insuffisance

de formation continue :

14,2 %

classes de niveau déguisées :

12,8 %

dédoublements réglementaires non effectués :

12 %

Des enseignements ne sont plus assurés faute de moyens

« Quels enseignements ou

parties d’enseignements ne pourront être assurés faute de moyens ? » :

accompagnement éducatif, chorale... :

23,8 %

options facultatives :

21,7 %

enseignements généraux :

14,8 %

enseignements techniques :

5,7 %

enseignements professionnels :

2,7 %

Un recours accru à la précarité

« Le taux de précarité (agents contractuels, vacataires...) dans votre établissement.

Comment le qualifieriez-vous ? » :

en augmentation :

44,2 %

stable :

31,5 %

ne sait pas :

20,9 %

en recul :

3,4 %

Pour plus d’informations,

voir www. snes.edu

Source : Projet de loi de Finances 2010

(5)

« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis, ceux que nous aimons... »

ANDRÉ GIDE

E N J E U X

FONCTION PUBLIQUE

UN OUTIL, UNE ÉTHIQUE

Plus de 2,3 millions de personnes ont participé à la votation contre le changement de statut de La Poste organisée par 60 organisations syndicales, politiques associatives réunies

dans un comité national.

P

artout, dans les zones rurales, les centres-ville, les quartiers populaires, la consultation a confirmé l’opposition de la popu- lation au changement de statut, prélude à la privatisation.

Face à ce succès, le comité a écrit au président de la République pour lui demander de prendre la mesure de la mobilisation, reti- rer le projet et ouvrir un grand débat public sur l’avenir de La Poste. Le courrier a reçu pour toute réponse la mise à l’ordre du jour du Sénat du projet de loi postale qui sera examiné dans la semaine du 2 au 6 novembre.

Face à cette situation, le comité national appelle à faire du 31 octobre au 7 novembre une nouvelle semaine de mobilisation, le 31 octobre en organisant des rassemblements devant les bureaux de poste associant population, élus et postiers, le 2 novembre par une montée des représentants des comités locaux et d’élus à

Paris devant le Sénat pour rappeler le résultat des votations département par département. Il lance une campagne de carte péti- tion éditée à des millions d’exemplaires, à adresser au président de la Répu- blique dans cette première semaine de novembre exi- geant le respect de la vota- tion, le retrait du projet de loi, l’ouverture du débat

public, la tenue d’un référendum sur l’avenir du service public postal. Le SNES avec la FSU appelle à participer massivement à ces initiatives et diffusera largement via ses sections académiques et départementales les cartes postales auprès des personnels.

Si la loi est approuvée au Sénat et que le gouvernement persistait, le collectif national prévoit d’organiser des manifestations décen- tralisées fin novembre et met en débat dans les collectifs locaux la perspective d’une montée nationale à Paris en décembre.

Claudie Martens

FACE À LA CRISE : LE SERVICE PUBLIC

La fonction publique, par ses missions, par ses valeurs, contribue plus que jamais à atténuer dans la population les effets de la crise.

EMPLOI

Si certains s’autorisent déjà à évoquer une sortie prochaine de la crise, chacun sait que pour la population les difficultés sont loin d’être résolues. Le plan jeunes annoncé le 30 septembre par le pré- sident de la République est bien pauvre en terme de réponses aux attentes des jeunes, quand il n’est pas dangereux. Un plan qui aurait prévu de remplacer les départs en retraite dans la fonction publique, un plan qui aurait sagement renoncé à développer les heures supplémentaires et à les exonérer des contributions sociales et fiscales nécessaires à la protection sociale aurait eu une tout autre portée. Il aurait proposé de sécuriser la situation matérielle et l’avenir de dizaines de milliers de jeunes précaires ou achevant leur formation.

POUVOIR D’ACHAT

Une autre contribution importante de l’État employeur devrait porter sur le pouvoir d’achat. Pas uniquement pour les effets directs qu’aurait une politique salariale dynamique pour les agents de la fonction publique, mais parce qu’une telle politique ne manquerait pas d’avoir un effet d’entraînement sur les poli- tiques salariales des entreprises. Une relance de la consommation nécessaire quand des besoins sociaux aussi élémentaires que le logement sont aujourd’hui si mal assurés. Un investissement qui servirait les rentrées fiscales et de cotisations sociales.

MISSIONS ET VALEURS

Le déficit politique ne s’arrête pas là. Plus que jamais, dans un contexte de crise, les missions assurées par la fonction publique sont la richesse de ceux qui n’en ont pas. Elles assurent la sécurité

de la population, elles contribuent à la santé, à l’éducation et à la formation ; bref, elles permettent d’envisa- ger et de construire l’avenir.

L’organisation et l’activité de la fonction publique ont vocation à se construire autour de valeurs essentielles : la lutte contre les inégalités, l’égal accès de tous, le service de l’intérêt général. La réduction des moyens, l’attaque gouvernementale que repré- sente la Révision générale des politiques publiques entravent ces objectifs fondamentaux.

CONVERGENCES

Nos revendications de salariés de la fonction publique rencontrent en général une large adhésion de la population. Stéphane Rozès(1) l’explicite dans l’ouvrage(2)publié par la FSU l’hiver dernier : « La Fonction publique, ce n’est pas la somme de ses fonctionnaires, ni de ses services publics. Dans l’imaginaire national, c’est quelque chose qui porte l’intérêt général, qui porte la question du moyen et du long terme, qui porte l’investissement que fait une nation sur son avenir.

Le déploiement de la crise économique fait que la Fonction publique est réclamée de façon plus présente sous le double registre de ce qu’elle accomplit et de ses valeurs, des représentations qui sont les siennes. (...) De ce point de vue, la fonction publique semble en phase avec ce que sera sans doute le moment de l’après crise » .

L’action syndicale qu’il nous faut relancer d’urgence est aussi por- teuse de cette éthique qui tranche singulièrement avec « l’im- moralité du système financier privé »(3). ■Anne Féray

(1) Ancien directeur général de l’institut CSA.

(2) Fonctionnaires, Quelle idée ! Nouveaux regards, Syllepse, février 2009.

(3) Pour reprendre les termes d’Anicet le Pors, L’US n° 683.

Publicité

La crise a montré comment la logique de l’intérêt privé, des calculs à court terme, pouvait conduire à la catastrophe.

Or, le gouvernement entend profiter du contexte de crise pour appliquer jusqu’au bout le programme libéral responsable de la crise. Il s’attaque à l’emploi public, aux missions de service public, aux services publics eux- mêmes, il poursuit à marche forcée la privatisation des activités sociales, il démantèle les moyens d’intervention de l’État. Mais cette politique se heurte

à de fortes résistances qui recueillent le soutien populaire.

La mobilisation en cours pour sauver La Poste de la privatisation en témoigne.

LA POSTE

2 300 000 ! ... ET MAINTENANT ?

©Thierry Nectoux

(6)

Le sixième congrès national FSU aura lieu à Lille du 1

er

au 5 février 2010. Il est notamment précédé par un vote individuel à bulletin secret organisé dans chaque section SNES d’établissement

du 5 au 26 novembre 2009 (Cf. Courrier de S1 n° 3 et site du SNES). Le premier vote porte sur d’orientation fédérale nationale. Il permet à chaque syndiqué d’exprimer un choix

l’orientation pour la FSU et son résultat sert à déterminer pour trois ans la composition des instances fédérales (y compris le congrès) et celle de la délégation du SNES dans ces instances. Le second vote porte sur le rapport d’activité de la FSU. Tous les documents (listes et textes d’orientation, rapport d’activité) ont été publiés dans le supplément à la revue fédérale Pour n° 139 d’octobre 2009. L’US a demandé aux cinq courants de pensée qui ont déposé une liste de présenter l’orientation qu’ils proposent.

FRONT UNIQUE Le projet de « réforme » des lycées confirme la nécessité de combattre contre le gouvernement Sarkozy et ses « réformes », donc de rompre la concertation avec lui.

« L

ycée, besoin de réformes ». Le titre et le contenu du dernier numéro de Pour était comme une nouvelle porte ouverte au gouvernement. Sarkozy s’y est engagé : réduction massive des heures de cours, nouvelles tâches sur le dos des ensei- gnants (stages de vacances, orientation), sup- pression des redoublements... Sa « réforme » est une machine à détruire les postes et les statuts.

Sarkozy a conclu sur l’appel à concertation pour

« vérifier que le fil n’est pas cassé entre nous », indiquant que sans la coopération des directions syndicales rien n’est possible pour le gouver- nement. La direction du SNES doit refuser d’en- trer dans la concertation sur cette nouvelle contre-réforme, en exiger le retrait !

Déjà, c’est à cause de la concertation que la contre-réforme de la formation des enseignants est passée. Au conseil national de mars de la

FSU, seul le courant Front Unique a maintenu l’exigence du retrait de cette « réforme ». UA, EE et PRSI ont voté contre cette exigence élé- mentaire, se prononçant pour des « négocia- tions » qui n’ont fait qu’avaliser cette réforme.

Et aujourd’hui les mêmes s’accordent à deman- der la « réécriture » de la circulaire organisant les stages.

Alors, oui, il faut imposer à la direction de la FSU, du SNES de « casser le fil » avec le gouverne-

ment, de rompre avec lui et d’engager le combat contre ses « réformes » réactionnaires au lieu d’y participer.

À « l’intersyndicale » qui protège Sarkozy, il faut opposer le front unique des organisations syndicales, sur les vraies revendications, pour combattre et vaincre le gouvernement.

Dans cette voie : votez « Front Unique » !

ÉCOLE ÉMANCIPÉE Pour une FSU qui lutte et qui gagne !

PENDANT LA CRISE, LA CASSE CONTINUE

La crise produit ses effets nocifs et le MEDEF et le gouvernement continuent leur entreprise de destruction du lien social : Sécu, retraites, services publics, droit du travail...

Face à ces régressions, l’action et l’unité syndi- cale sont nécessaires, mais le tandem CGT-CFDT nous a imposé l’an passé un tempo inefficace.

Les militants de l’EE et bien d’autres n’ont cessé de répéter que deux journées de grève, mêmes réussies, ne suffiraient pas à faire reculer Sarkozy et Parisot.

La grève générale interprofessionnelle doit res- ter notre objectif.

UNE FSU PARALYSÉE ET INEFFICACE…

Il serait tentant de reporter nos échecs sur les confédérations, mais paralysés par le rythme des actions en deçà des nécessités, et par la tendance des grands syndicats enseignants à défendre leur pré-carré, nous n’avons pas pris nos responsabilités. Dans l’EN, pourquoi avons- nous laissé seuls les lycéens en décembre 2008, pourquoi n’avons-nous pas été capables de sou- tenir et d’étendre la lutte du supérieur.

Dans le champ des fonctions publiques, pour- quoi la FSU n’a-t-elle pas été en mesure d’amplifier les luttes sectorielles (Pôle emploi, PJJ, forestiers...) ?

... OU UNE FSU UTILE AUX LUTTES ?

Certains espèrent que l’on pourra, secteur par secteur, « gratter » quelque chose et qu’alors on ouvrirait des perspectives à tous : c’est le piège dans lequel est tombée la direction du SNES qui a soutenu la mastérisation, prétendant obte- nir une revalorisation dont elle s’aperçoit main- tenant qu’elle est un leurre. On ne gagne rien seul, si ce n’est sur le dos des autres.

C’est pourquoi nous avons besoin d’une Fédé- ration qui… fédère sur des revendications uni- fiantes ! Qui redonne confiance en l’action col- lective. Il y a urgence !

C’est en ce sens que nous continuerons d’agir : construire une FSU combative.■

veronique.ponvert@orange.fr

Votez, faites voter pour les listes ouvertes FSU de la tendance fédérale École Émancipée

UNITÉ ET ACTION Pour un syndicalisme de transformation sociale, de lutte et de proposition

Depuis sa naissance, UA anime la FSU, déve- loppe un syndicalisme de masse, offensif, indé- pendant et démocratique, désireux de ras- sembler les personnels et les salariés dans l’action, excluant tout sectarisme dans la recherche de l’unité, avec le souci de créer le rapport de force indispensable pour négocier, empêcher des dégradations et engranger, dès que possible, des acquis.

Face à un pouvoir déterminé à mener sa poli- tique de destruction de l’emploi public, de pro-

motion de l’intérêt privé, de cadeaux aux plus favorisés, le morcellement du syndicalisme nuit au développement des luttes alors que les sala- riés aspirent au rassemblement sur des objec- tifs communs.

UA, dans la FSU, s’attache à articuler les reven- dications spécifiques de ses syndicaux natio- naux, qui font aussi sa force, avec la construction d’un large mouvement social interprofessionnel.

Ainsi, les actions et la stratégie impulsées par le SNES et la FSU ont conduit le gouvernement à

différer son calendrier de la réforme, toujours inacceptable, de la formation des maîtres, à reculer sur la réforme Darcos du lycée, et ont incité N. Sarkozy à une relative prudence peu habituelle.

Écouter les personnels, dialoguer avec eux, organiser la solidarité en renforçant la syndica- lisation, défendre et améliorer le paritarisme, lut- ter contre la précarité, pour l’emploi et une politique salariale ambitieuse sont au cœur de l’engagement d’UA. Il s’agit de renforcer et de

transformer le service public laïque d’Éduca- tion pour qu’il assure la réussite de tous les jeunes, et d’arracher la revalorisation des per- sonnels. Dans la FSU, UA, historiquement atta- chée au respect du pluralisme et de la diversité, veut renforcer la fédération, son fonctionne- ment démocratique. ■

Frédérique Rolet

Pour une FSU offensive et rassembleuse, votez et faites voter pour

le rapport d’activité et la liste UA.

POUR LA RECONQUÊTE D’UN SYNDICALISME INDÉPENDANT

M

aintenant, partout, unité, pour le retrait de la circulaire créant les rem- plaçants à 3 000 euros par an ! Ce qui se passe au sujet de la Masterisation des concours de recrutement des enseignants est un enjeu pour toute la fonction publique, pour toute la FSU.

Nous nous félicitons que le Conseil national du SNES ait voté : « Le CN demande le retrait de la circulaire traitant des stages avant le concours et exige : l’ouverture immédiate de discus- sions sur la formation initiale des enseignants

et CPE ; l’ouverture de négociations pour rédi- ger la nouvelle circulaire. »

Lycée : Peut-on dire comme le fait le commu- niqué FSU : « Les annonces du président de la république sur le lycée sont marquées par la prudence et prennent en compte les mobili- sations de l’année dernière. Elles repren- nent partiellement des demandes et des pro- positions… comme le rééquilibrage des séries, l’importance de la voie technologique…, la rénovation des STI ; et elles abandonnent une

bonne partie des choix dangereux du précé- dent projet de réforme » ? N’est-ce pas au contraire la reprise de la réforme qui a été aban- donnée en décembre 2008 ? Non aux diminu- tions d’horaire, aux suppressions de postes, à la mise en cause de notre statut.

Après la catastrophe des journées du 26 mai et du 13 juin 2009, journées saute-moutons, et des défilés sans grève, le recours à la grève pour nos revendications est indispensable.

Pour tous contacts : jacklefebvre1@free.fr ou

Jack Lefebvre collège A. Chénier 78200 Mantes La Jolie. ■

Pour le retrait de la circulaire du 20 août, pas de stages

en responsabilité pour les étudiants, abrogation des décrets sur

la mastérisation. Pour la défense de nos statuts et de nos syndicats.

Pour la laïcité, fonds publics à la seule école laïque.

ÉMANCIPATION Quel jeu joue la direction de la FSU ?

6

octobre, titre de Pour : « Lycée, besoin de réformes ». 13 octobre, Sarkozy annonce sa réforme des lycées. Gérard Aschieri se félicite : « Nous retrouvons dans ce plan de réforme des revendications que nous portions. » Lesquelles ?

Le remplacement, sur les trois niveaux, d’heures de cours par deux heures de soutien ainsi que des redoublements et des classes passerelles par des stages pendant les vacances ? On imagine le nombre de postes supprimés, d’autant que ces palliatifs peuvent être assurés en heures supplémentaires ou par

des étudiantEs en master comme le propose Descoings…

La formation professionnelle des ensei- gnantEs ? L’abstention de la FSU au CTPM a laissé passer les décrets sur le recrutement des certifiéEs, agrégéEs et CPE, et donc la perte du stage accompagné et des IUFM.

La revalorisation ? Avec l’aumône des débuts de carrière et le salaire au mérite et au zèle à

« réformer ».

La défense des statuts ? Avec la précarisation et l’inflation des obligations, les « responsables d’études » à la place des CPE et des COP, les

équipes mobiles de sécurité, la loi mobilité et la RGPP...

La situation des élèves ? Avec la cagnotte absentéisme et les bourses au mérite, l’ap- prentissage, le bac fragilisé via l’« engagement » et les langues, l’orientation musclée…

La défense de l’outil syndical ? Avec le « dia- logue social », Sarkozy impose un syndicalisme d’accompagnement et des recompositions syn- dicales au sommet (cf. FSU/CGT).

La direction UA et EE de la FSU nous fait perdre sur tout, dans l’espoir d’avantages bureaucra- tiques.

Nous contacter, s’abonner à notre revue : er@emancipation.fr

site : www.emancipation.fr■

Sifflons la fin de partie et reprenons la main en votant contre le RA de l’exécutif FSU, pour l’orientation Émancipation (supplément à Pour n° 139), pour le retrait des réformes Sarkozy, pour la laïcité et pour organiser la résistance, qui ne se borne pas à une journée d’action contre le budget

C O N G R È S F S U

(7)

BON DE COMMANDE

Nom : ...

Adresse :...

...

Commande : ...

À envoyer à Adapt Éditions, 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13, avec le chèque correspondant libellé à l’ordre d’ADAPT (franco de port) ou à commander sur le site : www.adapt.snes.edu

LOCATIONS

(56) Damgan, loue à l’année T3 neuf, r.d.c., terr. + jard. clos + cel- lier + gar. ind. + 1 pl. de pkg, chauff. ind. élec., calme, prox.

plages et comm., libre 1/12/09, 650€/mois. Tél. 06 21 64 25 48.

Cordoue, T2. Tél. 06 42 74 27 08 (94) St-Maur, 20 min à Opéra de Paris en RER, loue F1 dans jardin.

45€/j., 280€/s.

camille.chen@sfr.fr

Biarritz, 3 pièces, 3 pers., 5 mn mer, 60€/jour. Tél. 01 45 72 26 59.

Bastia, coll. loue T1. Tél. 06 77 76 23 08.

Belledonne, chalet nature et confort, 12 pers. max., libre jour de l’an et vac. d’hiver. Tél. 04 76 35 35 41.

JH en CDI, La Défense, ch. 2 p., proches garants. Tél. 06 71 74 37 37.

Budapest, bel appt F2, 43 m2, 2 pces tt cft, mblé entièrement neuf, cuis. tt éq. Au ctre de Buda- pest (50 m de Vàci Utca et Danube). 75€/j. Tél. 06 43 60 95 52.

IMMOBILIER

Vd Montpellier, prox. fac phar- macie, T4, 86 m2, lumineux, bcq de possibilités, à rénover.

165 000€à débattre. Tél. 06 83 02 11 41.

Publicité

(05) Névache, duplex (4-5 pers.), ski fond, rando nordique, raquettes, 2 pistes initiation ski alpin. Tél. 03 23 67 52 84 (le soir).

Rent London, flat 10 m walk to Brick-Lane and Tower of Lon- don, 350€from 13/12 to 8/01.

john.reed@ft.com

(04) Ski Pra-Loup 1500, près Bar- celonnette, coll. loue grand stu- dio avec mezzanine, 6 pers., conf., t.v., px selon saisons, vac., hors vac., week-ends. Tél. (soir) 04 94 24 33 46.

Londres central, loue F3, 700€/sem., vacances de Noël.

gillespetel@mac.com

Paris 19e, collègues retraités ven- dent F1 32 m2, t. bon état, 150 000€. Tél. 04 68 50 39 57.

Nice nord, 2 pces, ht stand., 2eét., ouest, ss vis-à-vis, balc., gde ter- rasse, terrain tennis, club house, pisc., transats, sauna, salle de fitness, garage, gardien. 325 000€. Tél. gard. : 06 17 46 50 20.

Prop. : borgovilla@gmail.com

DIVERS

300 pianos de concert et d’étude en exposition à partir de 1 000€. Occasion, neufs, px importateur...

Livr. et SAV ds toute la France, Bechstein, Baldwin... Ets BION, 60510 Therdonne (5 km de Beau- vais). Tél. 03 44 07 70 12, ouvert 7/7 sur RDV, www.300pianos.fr

SNES-PETITES ANNONCES, 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13. Tél. 01 40 63 27 10

PETITES ANNONCES Tarifs : 1 ligne = 10 pour les adhérents ou abonnés à L’US • 1 ligne = 15 pour les autres annonceurs

• 1 espace entre chaque mot compte pour un caractère • Chaque ligne comprend 28 à 30 signes et intervalles

SNES-ÉCHANGES VOUS PROPOSE Échanges scolaires

Canada - Une enseignante de français de Québec souhaite mettre en place un échange épistolaire en français pour ses élèves de 12-13 ans (groupes de 29 élèves). Thèmes d’échange à définir avec les enseignants concernés.

Italie - Deux enseignantes italiennes (une ensei- gnant l’italien et l’autre le français dans un institut professionnel d’hôtellerie et restauration) de Mol- fetta, dans les Pouilles, seraient intéressées par un échange d’élèves ou d’enseignants.

Pologne - Professeur de français en Pologne (Lebork, près de Gdansk) dans un lycée d’en-

seignement général (élèves entre 16 et 19 ans), souhaite correspondance ou/et un échange avec des élèves français.

Professeure de français au Lycée d’Arts Plastiques de Tarnów (Pologne), serait intéressée par un échange francophone.

Échanges de logements

États-Unis - Notre collègue échangerait sa mai- son de 3 chambres au bord du 6elac des États- Unis par la surface, à une heure de Montréal contre l’équivalent dans n’importe quelle région de France, y compris COM/DOM.

Si vous êtes intéressé(e), demandez les coordonnées de nos correspondants en joignant une enveloppe tim- brée à votre adresse pour la réponse à : SNES-Échanges, 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13. Indiquez votre numéro d’adhérent ou le mois d’adhésion. Vous pouvez aussi consulter les annonces de SNES-

Échanges sur notre site : www.snes.edu.Florian Lascroux

L’Université Syndicaliste no685 du 17 octobre 2009, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13. Tél. : 01 40 63 29 00. Directeur de la publication : Serge Chatelain (serge.chatelain@snes.edu). Rédacteur en chef : Matthieu Leiritz. Régie publicitaire : Com d’habitude publicité, Clotilde Poitevin, tél. : 05 55 24 14 03, contact@comdhabitude.fr

Publicité UN SERVICE DU SNES

Deux ouvrages actuellement

sous presse La problématique

d’une discipline à l’autre

Problématiser, au cœur de la transmission des savoirs... mais... nos problématiques sont-elles toutes de même nature ? Cette notion a-t-elle le même sens pour un chercheur et pour un enseignant ? Poser un problème relève-t-il d’une méthode identique dans toutes les disciplines ? À quels obstacles se heurte cette exigence ? Manque de technique ? Lacunes théoriques ? Absence de distance à l’égard des connaissances ?

• Seconde édition, revue et augmentée. Jean-Paul Falcy et Véronique Vanier, coord. Adapt-Éditions, 168 pages, novembre 2009, 16 euros. Première édition septembre 1997.

L’évolution chez les végétaux

Des bactéries aux arbres et plantes à fleurs

Les grandes voies de l’évolution dans le règne végétal, des bactéries, appa- rues il y a plus de trois milliards d’années, à la flore contemporaine des arbres et des plantes à fleurs, largement répandue à la surface du globe.

• Paul Mazliak, Coédition Adapt-Vuibert, 360 pages, novembre 2009.

N’hésitez pas à consulter notre site : www.adapt.snes.eduvous y trou- verez notamment un descriptif de ces ouvrages (et de tous ceux qui figurent à notre catalogue) et vous pourrez les commander en ligne...

Références

Documents relatifs

Plus le pH est proche de 0, plus la solution est (fortement/faiblement) acide.. Plus le pH est proche de 14, plus la solution est (fortement/faiblement)

[r]

En attendant d'inaugurer le nouveau bac en 2021, les secondes de cette année vont aussi avoir pas mal de changements tout au long de leur scolarité?.

La HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) souhaite connaître la proportion en France de jeunes âgés de 16 à 24

J’appelle p la proportion de jeunes qui pratiquent au moins une fois par semaine le téléchargement illégal (ou probabilité qu’un jeune pratique le

de jongleurs que de

Depuis 2002, le prix du baril de pétrole a plus que triplé et vaut aujourd'hui 70 dollars, Cette flambée des cours du pétrole a dopé les revenus des paysexportateurs et les

Que la fête continue Debout devant le zinc Sur le coup de dix heures Un grand plombier zingueur.. Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi Chante pour lui