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Academic year: 2022

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Autonomie alimentaire des élevages laitiers en Algérie. Impact du rapport concentré/

fourrages sur la production des élevages bovins laitiers de la région du Cheliff

Feeding autonomy of dairy farms in Algeria. The effect of concentrate feed vs fodder on the production of dairy cattle farms in the Cheliff region.

BELHADIA.M A (1), YAKHLEF. H (2), AICHOUNI.A (1), DJERMOUN.A (1) (1) Université de CHLEF.

(2) Ecole Nationale Supérieur Agronomique d’Alger.

INTRODUCTION

En Algérie, dans les élevages bovins, l’alimentation est le facteur le plus limitant de la productivité des vaches laitières.

Dans la région du Cheliff, vaste périmètre irrigué, les élevages laitiers sont confrontés durant une bonne partie de l’année à de grandes difficultés alimentaires. La solution pour ces éleveurs est de recourir massivement à l’utilisation des aliments concentrés. Cette étude a pour objectif de mesurer la capacité des petites exploitations d’élevage à faire face au problème de l’alimentation des troupeaux. Elle concerne 10 fermes privées, bénéficiant de différentes aides publiques dont l’aide octroyée aux cultures fourragères (MADR, 2008).

1. MATERIEL ET METHODES

Les 10 exploitations réparties en 3 groupes selon la taille de leur superficie ont fait l’objet d’un suivi mensuel depuis 2006.

(tableau1)

Tableau 1 : Caractéristiques des exploitations suivies

N ST SAU CF S I

Groupe1 5 11,8 11,0 2,5 4,5

Groupe2 3 8,0 6,5 2,0 1,5

Groupe3 2 2,5 2,5 0,5 0,0

( n : nombre d’exploitations, ST : superficie totale, CF ; cultures fourragères, S I : superficies irriguée)

Un échantillon total de 74 vaches, de races laitières introduites, est soumis au contrôle laitier, permettant de calculer les productions mensuelles par vache (Biron et al, 1998). Les quantités de fourrages et de concentré distribuées sont pesées à chaque passage, puis sont converties en valeurs nutritives selon le système UFL/PDI, en s’appuyant sur les tables INRA (2007). L’autonomie alimentaire est définie comme la part des aliments produits (P) sur l’exploitation parmi ceux consommés (Paccard et al., 2003). Autonomie = P / C ; C = aliments produits (P) + aliments achetés (A) et Autonomie = P / (P + A) 2. RESULTATS

2.1. AUTONOMIE ALIMENTAIRE ET FOURRAGERE : L’autonomie en fourrages et en concentrés sont rarement atteintes, principalement dans les exploitations de moins de 10 ha (groupes 2 et 3) (tableau 2).

Tableau 2 : L’Autonomie en matière sèche totale par groupe d’exploitations

Autonomie en % Total En

fourrage En concentrés Groupe1 (> 10 ha) 60,1 52,1 8 Groupe2 (< 10 ha) 47,5 47,5 0 Groupe3 (< 5ha) 41, 2 41,2 0

Hormis les exploitations 1 et 7 (groupe1), proches de l’autonomie avec respectivement 72 % et 78 %, les exploitations suivies sont toutes dépendantes des achats de fourrages et surtout de concentré. L’autonomie en fourrages est variable dans l’année ; les périodes d’automne - hiver sont les plus critiques (Belhadia et al., 2013) alors que l’autonomie en concentré est quasiment nulle, à l’exception de 2 exploitations du groupe 1 qui produisent de faibles quantités de céréales et de protéagineux.

2.2. BILANS ENERGETIQUES ET AZOTES :

Les niveaux de chargement varient de 3 à 8 UGB par ha de superficies fourragères. Les apports en fourrages et en pailles produits restent faibles surtout dans le cas des exploitations des groupes 2 et 3 (fermes de moins de 10 ha (tableau 2).

L’autonomie en énergie et en protéines est tout juste moyenne dans le cas des fermes du groupe 1. Pour les exploitations des groupes 2 (moins de 10 ha) et 3 (moins de 5 ha), une forte dépendance vis-à-vis des aliments achetés surtout concentrés est observée.

3. DISCUSSION

L’autonomie alimentaire varie d’une exploitation à une autre.

Les fermes de plus de 10 ha sont les moins dépendantes des achats malgré la taille de leurs troupeaux (plus de 6 vaches).

Ces exploitations, justifiant d’un bon rendement laitier (4000 kg/ vache/ an) sont les plus autonomes en matière d’affourragements. Les concentrés restent déterminants pour la production laitière justifiant d’une situation quasiment en hors sol, malgré les grandes disponibilités en irrigation de la région.

CONCLUSION

L’autonomie globale est loin d’être atteinte pour l’ensemble des exploitations suivies qui semblent être pénalisées par leurs faibles disponibilités en terres principalement pour les cultures fourragères. Dans ces fermes de petite taille, l’alimentation est en grande partie achetée. Nous observons non seulement une dépendance par rapport aux concentrés, mais aussi de grandes quantités de foin sont achetées principalement durant les périodes difficiles (Kadi et al., 2003).

Belhadia M., Yakhlef H., Khellili A., Aichouni A et Djermoun A., 2013. Renc. Rech. Ruminants, 2013, 20

Kadi S A., et Djellal F., 2009. Liv Res Rur Dev., 21(12)2009.

Paccard P., Capitain M et Farruggia A., 2003. Renc. Rech.

ruminants., 2003-10.

Tableau 3 : Caractéristiques et autonomie en UFL et MAT des exploitations suivies Charge en

UGB vache par ha de superficie

fourragère

Productivité laitière moyenne en kg/ vache/an

Autonomie en MS

totale

Autonomie en UFL

Autonomie en MAT

Rapport UFL concentrés /

UFL totaux

Groupe 1 3,5 ± 3,0 3780±1017 60,1 58 67 38

Groupe 2 4,7 ±2,1 3120±802 47,5 41,5 52 58

Groupe 3 4,9±0.5 2970±628 41, 2 39 44 61

Renc. Rech. Ruminants, 2014, 21 121

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