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Babésiose bovine en Belgique : résultats préliminaires d’une enquête postale (...)

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Academic year: 2022

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220 Renc. Rech. Ruminants, 2007, 14 INTRODUCTION

Les maladies vectorielles ont fait l’objet de relativement peu d’études en Belgique. Babesia divergens, l’agent de la babésiose (piroplasmose) bovine en régions tempérées, est bien présente en Belgique (Saegerman et al., 2003), mais sa distribution y est irrégulière et probablement liée à des facteurs environnementaux qui restent mal précisés. La tique vectrice la plus répandue en Belgique est Ixodes ricinus (Losson, 1989, Losson et Lefèvre, 1989). Une enquête postale a été menée en Belgique auprès des vétérinaires praticiens ruraux. L’objectif principal était de décrire la dispersion spatiotemporelle de la piroplasmose bovine en Belgique.

1. MATERIEL ET METHODES 1.1. VETERINAIRES CONSULTES

Une enquête postale bilingue a été menée en Belgique auprès des vétérinaires ruraux (n = 1498). Au total 122 (soit 8 %) des vétérinaires consultés ont répondu (13 % en Wallonie où la maladie sévit à l’état enzootique) (figure 1).

Figure 1 : Répartition du nombre de vétérinaires ayant répondu à l’enquête postale en fonction de l’expérience de la maladie (« déjà vu » ou « jamais vu ») et de(s) province(s) d’activité

Les provinces sont reprises en abscisse selon la dénomination suivante : ANV=Anvers ; FOC= Flandre occidentale ; FOR=Flandre orientale ; LIM=Limbourg ; BRF=Brabant flamand ; HAI= Hainaut ; LIE=Liège ; LUX=Luxembourg ; NAM=Namur ; PLI=Pays limitrophes.

1.2. FORMULAIRE D’ENQUETE

Un formulaire d’enquête anonyme a été utilisé. Il était constitué de questions qui concernaient la dispersion spatio- temporelle de la babésiose en Belgique.

1.3. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES

Les données ont été validées puis encodées dans une base de données Access

®

et traitée en Excel

®

.

2. RESULTATS

2.1. AVIS DES VETERINAIRES

2.1.1. Avis des vétérinaires concernant l’évolution de la babésiose bovine en Belgique

Sur un total de soixante-neuf vétérinaires ayant répondu à cette question, quarante-trois pensent que la babésiose est en extension, vingt-deux qu’elle est stable et quatre qu’elle est en diminution.

2.1.2. Communes concernées par la babésiose clinique Les vétérinaires consultés ont transmis la liste précise des communes où de la babésiose clinique avait été observée.

Au total, 117 communes sont concernées (dont 109 dans les provinces de Liège, Luxembourg et Namur) (figure 2).

3. DISCUSSION

L’apparente absence de babésiose bovine dans la partie Nord en Belgique semble objectivée par le fait que cette pathologie n’y a jamais été cliniquement décrite sauf un cas sporadique dont l’origine est un achat de bovins provenant de Wallonie. Ceci rend peu vraisemblable l’installation à l’état enzootique de la babésiose au nord du pays (Everaert et al., 2007). Le taux de réponses à l’enquête postale étant plus faible au nord de la Belgique, l’absence de babésiose dans cette région nécessiterait d’être confirmée par les résultats d’une enquête sérologique ultérieure. De même en Wallonie, une enquête sérologique permettrait de mieux caractériser l’état enzootique de la maladie ainsi que son évolution spatio-temporelle.

En Wallonie, une précédente enquête postale réalisée en 1987 chez 568 vétérinaires (Losson, 1989) et une enquête sérologique (Losson et Lefèvre, 1989) indiquaient une situation enzootique instable des foyers. La dispersion spatiotemporelle obtenue dans notre enquête a été comparée à la précédente en ce qui concerne les provinces communes aux deux enquêtes, à savoir Liège, Luxembourg et Namur (figure 2). En confrontant les deux enquêtes postales pour ces trois provinces, on constate que le nombre de communes affectées a augmenté de manière significative, en particulier, en province de Namur.

Figure 2 : Evolution du nombre de communes où la babésiose clinique a été constatée dans trois provinces (enquêtes postales réalisées en 1987 et 2006)

CONCLUSION

Les résultats préliminaires de cette enquête postale ont permis d’objectiver une augmentation de la dispersion spatio-temporelle de la babésiose en Belgique.

Les auteurs remercient les vétérinaires praticiens ruraux ainsi que la firme Bayer, Animal Health Division, qui ont collaboré à l’enquête postale.

Everaert D., Geysen D., Brandt J., Witters J., Deprez P., Claerebout E., 2007. Vlaams Diergeneeskundig Tijdschrift, 76, 208-215

Losson B., 1989. Ann. Méd. Vét., 133, 63-67

Losson B., Lefèvre F., 1989. Ann. Méd. Vét., 133, 421-426 Saegerman C., Claes L., Dewaele A., Desmecht D., Rollin F., Hamoir J., Gustin P., Czaplicki G., Bughin J., Wullepit J., L a u reyns J., Roels S., Berkvens D., Vanopdenbosch E., Thiry E., 2003. Rev. Sci. Techn. OIE, 22 (1), 61-82

Babésiose bovine en Belgique : résultats préliminaires d’une enquête postale réalisée auprès des vétérinaires en 2006

Bovine babesiosis in Belgium: preliminary results of a postal survey of veterinarians in 2006

SAEGERMAN C. (1), CLAEREBOUT E. (2), KALUME M. (1), LOSSON B. (1)

(1) Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Boulevard de Colonster, 20, B42, B- 4000 Liège, Belgique

(2) Vakgroep Virologie, Parasitologie en Immunologie, Faculteit Diergeneeskunde, Universiteit Gent

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