A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
P HILIPPE C ASTILLON
Sur les surfaces de révolution à courbure moyenne constante dans l’espace hyperbolique
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 7, n
o3 (1998), p. 379-400
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1998_6_7_3_379_0>
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- 379 -
Sur les surfaces de révolution à courbure
moyenne constantedans l’espace hyperbolique(1)
PHILIPPE
CASTILLON(1)
e-mail :
philippe.castillon@fourier.ujf-grenoble.fr
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse
RÉSUMÉ. - Le but de cet article est de donner une interprétation ciné- matique des méridiennes des surfaces de révolution à courbure moyenne constante dans On obtient une construction par des roulettes analogue
à celle de Delaunay dans La famille de courbes à faire rouler contient les analogues hyperboliques des ellipses, des hyperboles, et une surpre- nante famille de "paraboles". .
ABSTRACT. - The purpose of this paper is to give a kinematic inter-
pretation for the generating curve of révolution surfaces with constant
mean curvature in JHP which is similar to Delaunay’s rolling construction in 1I~3. The family of curves we have to roll to obtain the generating curves
of thèse révolution surfaces contains generalized ellipses, hyperbolas and
a surprising family of "parabolas" . .
0. Introduction
En
1841,
C.Delaunay [De]
trouvait un moyen amusant de construire les surfaces de révolution dansI~83
à courbure moyenne constante : leurs méridiennes sont lestrajectoires
d’unfoyer
d’uneconique qui
roule sans.
glissement
sur l’axe de révolution. Des résultatsanalogues
ont été obtenus par W. Y.Hsiang
et W. C. Yu pour les sous-variétésO(n
-1)-invariantes
de Rn
(cf. [HW,
théorème2]),
par H.Rosenberg
et R. SaEarp
pour les surfacesspéciales
de:IR 3 (cf. [RE,
théorème4.3]),
et par I.Sterling
pour leshypersurfaces
de type ~,~ dans et(cf. [St]).
(~ ) Reçu le 30 mai 1996, accepté le 7 avril 1997
(1) ) Université Grenoble I, Institut Fourier, B. P. 74, F-38402 St-Martin-d’Hères Cedex
(France)
En
appendice
de[De],
J. Sturmapporte
une preuveplus géométrique
du théorème de
Delaunay.
Le but de cet article est de montrer que la démarche de Sturms’adapte
au cashyperbolique
etpermet
d’obtenir uneinterprétation cinématique analogue
à celle deDelaunay.
1.
Équation
différentielle vérifiée par la méridienne etéquation
de la roulanteSoit G le sous-groupe des isométries de
IBI3
laissant unegéodésique
rpoint
parpoint
invariante.Plaçons-nous
dans le modèle de laboule,
soitmunie de sa
métrique hyperbolique.
Prenonspour r
lagéodésique v
= w =0. Les éléments de G sont alors les rotations euclidiennes d’axe v = w = 0 restreintes à
B3.
Dans lasuite,
on noteraChaque
orbite de G coupeBi orthogonalement
en unpoint unique,
etl’espace B~
estengendré
par l’action de G surJ3~..
.Soit s l’abscisse
curviligne
de r telle quer(0)
= 0. Prenons surB~.
lescoordonnées de Fermi : soient m E
Bi
et p saprojection hyperbolique
surr,
lapremière
coordonnée x de m est l’abscisse de p sur r et la deuxième coordonnée y de m estd(m, p)
où d est la distancehyperbolique.
Dans cescoordonnées,
lamétrique hyperbolique
surBi
s’écrit(cf. [Bu,
p.4]) :
Fig. 1.1
Sur les surfaces de révolution à courbure moyenne constante dans l’espace hyperbolique Soit
C(s)
une courbe deJ3~. paramétrée
par l’abscissecurviligne,
et soitM la surface de
B3 engendrée
par l’action de G sur C. Notonsx(s)
ety(s)
les coordonnées de
C(s),
eta(s) l’angle
de àC
=dC/ds.
On aSoit
un vecteur unitaire normal à
M,
et soit v lechamp
de vecteurstagents
aux orbites de G. Pour des raisons de
symétrie,
C et v sont les directionsprincipales
de courbure de M. Soit D la connexion riemannienne deJHI3,
notons
les courbures
principales
deM,
et H =(ki
+k2)/2
la courbure moyenne deM,
un calcul donne le résultat suivant.PROPOSITION 1.1.- La courbure moyenne H de M
vérifie
Supposons
dorénavant que la courbure moyenne de M est constante. Ona alors la
proposition
suivante.PROPOSITION 1.2.- La méridienne d’une
surface
de révolution M à courbure moyenne constante Hvérifie l’équation différentielle
où K est une constante.
Preuve . - Soit
en utilisant le fait que
le calcul donne
dF/ds
= 0. DMontrons maintenant que
l’équation
est vérifiée par la
trajectoire
d’unpoint
lié à une courbequi
roule sansglissement
sur unegéodésique;
on va chercher uneéquation
de la roulante àpartir
del’équation
différentielle(1.1).
Pour cefaire, adoptons
la méthodeutilisée par Sturm
(cf. [De,
pp.319-320]).
Soit N une variété
isométrique
à et F E N Considérons sur N les coordonnéespolaires
centrées enF, l’angle
étantpris
parrapport
à unegéodésique
de référence k. Dans cescoordonnées,
lamétrique
de N s’écrit(cf. [Bu,
p.3]) :
Soit
y(t)
=(r(t) , B(t)~
une courbe deN,
r lagéodésique
deB2 d’équation
v = 0 et
p(t, m) :
: I x N --~B2
le roulement sansglissement de y
sur r(définition A.7).
SoitC(t)
=ipt(F)
latrajectoire
deF,
et soient ety(t)
les coordonnées de Fermi de
C(t) .
On note s l’abscissecurviligne
deC,
et onpasse en variable s.
Fig. 1.2
Sur la
figure 1.2,
on areprésenté
dansB2 l’image
par03A6s de 03B3
etk,
etl’image
par de etSoit
03B2 l’angle
de9/9.c
àC(s),
et al’angle
entre r et lagéodésique joignant Q
à F. Le roulement étant sansglissement,
on aQFC
=?r/2
doncQFP
=/~
(prop. A.9).
Supposons
queC(s)
vérifiel’équation (1.1),
on veut en déduire uneéquation
vérifiée parr(s)
et9(s).
Commeon déduit des relations dans le
triangle hyperbolique (QFP) (cf. [Bu,
p.33])
que
De
plus,
on aD’autre
part,
on aEn
reportant
les relations(1.2), (1.3)
et(1.4)
dansl’équation (1.1),
onobtient _
En posant u = coth r, on obtient
et en
intégrant,
on trouveFinalement,
on a le résultat suivant.PROPOSITION 1.3.- Soit r une
géodésique
deH2
, et soit C la méri- dienne d’unesurface
de révolution d’axe r et à courbure moyenne constante.Soient N une variété
isométrique
àH2
, F ~ N et(r, 8)
les coordonnées po- laires centrées en F. Alors il existe dans N un courbed’équation polaire
tanh r =
p/(l +
e cos8),
e >0,
p ER,
telle que C soit la courbe décrite par Florsque
roule sansglissement
sur r.Ivan
Sterling
a étudié unproblème
similaire dans le cadreplus général
des
hypersurfaces
de révolution de type ~,~ dans etS’n+1;
il obtientune
équation intégrale
de la roulante(cf. [St,
théorème1]).
D’autrepart,
il remarque que dans le cas des surfaces à courbure moyenne constante cetteéquation s’intègre,
et il obtient le résultat de laproposition
1.3(cf [St,
p.
196]).
2. Les courbes
d’équation
tanh r =p/(l + e cos 8)
dansIHIZ
Soient r et 8 les coordonnées
polaires
deH2
centrées en unpoint F,
etprises
parrapport
à unegéodésique
de référence k(r E
et 8 Ele cercle unité
tangent
en F à On identifiera dans la suite~~H2
etUFH2.
onadoptera
les notations suivantes :. si E E
IHI2,
on noteradE
la fonction définie pardE(x)
=d(E, x)
où dest la distance
hyperbolique ;
. si v E on notera
b"
la fonction de Busemann centrée en vqui
s’annule en F
(pour
la définition des fonctions deBusemann,
voir[Ba]) ;
.
si g
est unegéodésique
orientée par unchamp normal
on noteradg
la fonction définie par
On
appellera
fonction de type distance les fonctions avec E EIHI2 ,
:f:bv
avec v E~~H2,
etdg
avec g unegéodésique
orientée deSoit ye,p,
e > 0, p >
0 la courbed’équation polaire
tanh r =p/(l
+e cos 03B8).
Dans cequi suit,
on supposera p 1 + e(sinon
on a1 et est
vide). L’équation
de ye,p nous fait songeraux
coniques de 2,
montrons que ye,p a despropriétés analogues.
Pour
tout 8,
soit u~ Esymétrique
de parrapport
auvecteur
~e,p (8),
et soit = Lagéodésique
ge est obtenue par réflexion parrapport
à la normale à ye,p en de lagéodésique
issuede F.
Fig. 2.1
On construit ainsi une famille de
géodésiques
associée àqui
a lespropriétés
suivantes.PROPOSITION 2.1
. Si p 1 - e, toutes les
géodésiques
g03B8 sont concourantes aupoint
. Si p e -
1,
toutes lesgéodésiques
g8 sont concourantes aupoint
. Si p = 1 - e, pour tout
9,
ge a unpoint
àl’infini
dans la direction ~r(on
alims~_oo ge(S)
=~~
etg9(S)
= .. Si p = e -
1,
pour tout8,
ge a unpoint
àl’infini
dans la direction 0(on
alims~+oo 98 (S)
=~~
etge (S)
= ~. Si p > 1- e et p > e
-1,
pour tout9,
ge estorthogonale
à lagéodésique
g
d’équation polaire
et
ge(s)
=~dg(g03B8(s))
pour un orientationadéquate
de g.Preuve . - La démonstration est
uniquement
calculatoire. []Comme
conséquence,
on a le résultat suivant.COROLLAIRE 2.2. - La valeur de la
fonction dF
+ b est constante lelong
dechaque composante
connexe de ou b est lafonction
suivante :.
si p 1-e, b=d~,;
;;
~
.
sip=1-e, ..
.
sip=e-1, b=-bo;
;.
sip>1-e etp>e-l, b=dg.
Preuve . -
D’après
laproposition 2.1,
lesgéodésiques
ge sont deslignes
de
gradient
de la fonction b : on a =ge{0)
= ug. Il vient alorsLes courbes ont donc des
propriétés
focalesanalogues
à celles desconiques
euclidiennes :. pour p 1 - e on a les
ellipses ;
. pour p e - 1 on a les
hyperboles ;
. pour
p = 1 - e ou p = e - lies
ye,p ont unepropriété analogue
à celledes
paraboles euclidiennes ;
. pour
p > 1 - e et p > e - 1, on a
une nouvelle famille de"paraboles".
De
plus,
cespropriétés
focales caractérisent les courbes eneffet,
onobtient par le calcul la
proposition
suivante.PROPOSITION 2.3.2014 Soit F E , et
soit 03B3
une courbe connexevérifiant dF
-~- 6 = a lelong
de ~y, où b est unefonctions
de type distance. Il existe p > 0 et e > 0 tels que pour tout m ~ 03B3 les coordonnéespolaires
de mcentrées en F soient de la
forme {9, r{9)~
avecRemarque.-
Un calculanalogue
à celui de la preuve du corollaire 2.2 montre que laligne
degradient
de $passant
par,(8)
s’obtient par reflexionsur la
tangente à y
en,(9)
de lagéodésique
issue de F.3. Résolution de
l’équation
par les roulettesOn montre dans cette section que les
propriétés
focales des courbes ye,ppermettent
de montrer que latrajectoire
dufoyer
vérifiel’équation (1.1).
La preuve est une
adaptation
au cashyperbolique
de celle de Sturm(cf.
[De,
pp.319-320]).
Elle utilise notamment les résultats detrigonométrie hyperbolique
suivants.PROPOSITION 3.1
(i)
Soient x, y et z despoints
deH2
, et soient a =d(x, y),
b =d(y, z)
On a alors
Fig. 3.1
(ii)
Soient x et y despoints
deH2,
03B8 unpoint
dubord,
et soienta =
d(x, y),
b =be(y)
et c =bg(x).
On a alorsFig. 3.2
(iii)
Soient x et y despoints
de~,
, g unegéodésique,
et soient a =d(x, y),
b =dg(y)
et c =dg(x).
On a alorssinh c = cosh a sinh b - sinh a cosh b cos y . .
Fig. 3.3
Preuve. - Pour le
point (i),
voir[Bu,
p.33].
Lepoint (ii)
se déduit de(i)
par passage à la limite.Pour le
point
est défini comme étantl’angle
etNotons px et py les
projections
de x et y sur g, d =d(px, py)
ete =
d (py, x).
Si b =
0,
l’identité se déduit des relations dans letriangle (yzpx ).
Supposons
0. Des relations dans letriangle
on déduit quecosh e = cosh d cosh c et, des relations dans le
triangle
on déduitcosh e = cosh a cosh b - sinh a sinh b cos y
(cette égalité
reste vraie pour b 0compte
tenu de la définition dey) .
On a donccosh d cosh c = cosh a cosh b - sinh a sinh b cos y .
(3.1)
D’autre part, on a
(cf. [Bu,
pp.38])
cosh a = cosh b cosh c cosh d - sinh b sinh c.
(3.2)
En reportant
(3.1)
dans(3.2)
et en divisant par sinh bqui
est nonnul,
onobtient le résultat voulu. D
Dans ce
qui suit,
on notera MN =d(M, N)
où M et N sont despoints
de
H2
et d est la distancehyperbolique.
THÉORÈME 3.2. - Soit N une variété
isométrique
àH2
, soitFEN,
et soit y une courbe connexe de N
vérifiant dF
+ b = a lelong
de y, où ~ est unefonctions
detype
distance. Soit C latrajectoire
de Florsque
y roulesans
glissement
sur unegéodésique
r de . La courbe Cvérifie l’équation
où s est l’abscisse
curviligne
deC,
etx{s)
ety(s)
sont les coordonnées de Fermi deC(s)
relatives à r. Enparticulier,
elleengendre
unesurface
derévolution M r et à courbure moyenne constante. De
plus,
la valeurH de la courbure moyenne
vérifie
. si
b=~d~,, FEN,
alors1 ;
. si $ = v E alors =
1 ;
. si ~ =
dg,
g unegéodésique
orientée deN,
alors(H~
= tanh~a~
1.Preuve . On vérifie par le cacul que la courbure
de y
ne s’annule pas,compte
tenu de la remarqueA.II,
onpeut
supposerque C
estparamétrée
par l’abscisse
curviligne.
On fait la preuve dans trois cas :(2)
6 =bv
avec v equitte
à modifier la valeur de a, on supposera deplus
que6(F)
=0 ;
(3)
$= dg où g
est unegéodésique
orientée deN,
etdg
> 0 lelong
de y.Dans les autres cas, la preuve est
analogue
à l’un de ces trois cas.Dans la suite de la preuve on traite les trois cas en
parallèle,
les numéros entreparenthèse
dans les énoncés des identités 1 à 10renvoyant
à chacun d’entre eux.Soit y
une courbe de N vérifiantdF
+ $ = a, on note c =6(F) (c
est ladistance
interfocale).
Dans le deuxième cas, on a c = 0.Soit
m) :
: I x N -H2
le roulement sansglissement de y
surr,
où sest l’abscisse
curviligne
de C(définition A.7).
Sur les
figures,
on areprésenté
dansIffi2 l’image de y
par l’isométrie~S
du mouvementplan
surplan hyperbolique.
Lepoint
P est laprojection
deF sur
r , Q
est lepoint
de contact, et lagéodésique h
est laligne
degradient
de 03B4
qui
passe parQ.
Fig.3.4
~==d-.
Premier cas P est la projection de F sur F. On note
~=
FP.~ Fig. 3.5 s = bv.
Deuxième cas : P est le point de r
qui minimise 5
le long de r.On note
~
= bv (P).Fig.3.6 .
Troisième cas
F’ est
la projection de F sur g, F est laprojection
de Q sur get P est la projection F sur F. On note
Ç
=FÀ.
Dans les trois cas, on note
/? l’angle
de8/8.c
àC(~);
le roulement étantsans
glissement,
on aQFC
=?r/2
doncQFP
=/?.
D’aurepart, d’après
laremarque
2.4,
lagéodésique h
fait avec r le mêmeangle
que lagéodésique (QF) ;
on note et cetangle.
Des relations dans letriangle (Q.F.P)
on déduitdans les trois cas l’identité 1. .
Identité ~. 2014
sinh y
= sinhQF
sin etDe
même,
des relations dans letriangle (QFP)
ou(Q~P),
on déduitl’identité 2.
Identité 2
(1) sinh
= sinhQF
sin et,(2)
(3) sinh
= sinhQ
sin et.Dans les trois cas, on a =
cos03B2/
cosh y, on déduit donc des relations dans letriangle hyperbolique (QFP)
l’identité 3.Identité ?. 2014
cosh2y(dx/ds)
=cosh QF sin 03B1.
En
prenant
les cosinus et sinushyperboliques
del’expression dF
+ 6 = a,on obtient les identités suivantes.
Identité 4
( 1 )
cosh a =cosh QF
coshQ F
+ sinhQ F
sinhQF, (2)
ea =ebe(Q)
coshQF
+ebe(Q)
sinhQF,
(3)
sinh a =cosh QF sinh QF
+sinh Q F coshQF.
.Identité 5
(1)
sinh a = coshQF
sinhQF
+ sinhQ F
coshQ F
,(2)
ea = coshQF
+ sinhQF,
(3)
cosh a = coshQ F
coshQ F
+ sinhQ F
sinhQF.
.En
appliquant
laproposition
3.1 aupolygône hyperbolique (QFF),
ou
(QFF’F),
on obtient l’identité 6.Identité 6
(1)
cosh c = coshQ F
coshQF -
sinhQ F
sinhQF 2 a ) , (2)
1 = coshQF -
sinhQF cos(7r - 2a),
(3)
sinh c = coshQ F
sinhQF -
sinhQ F
coshQ F 2~).
.En faisant la demi-différence des identités 4 et
6,
et en utilisant l’iden- tité1,
on obtient l’identité 7.Identité 7
En faisant la demi-somme des identités 4 et
6,
et en utilisant l’identité7,
on obtient l’identité 8.
Identité 8
En
multipliant
les identités 5 et 3 membre à membre et en utilisant les identités 1 et7,
on obtient l’identité 9.Identité 9
Finalement,
on obtient le résultat voulu enreportant
l’identité 8 dans l’identité 9.Identité 10
Ceci termine la preuve pour les trois cas
envisagés.
Les autres trois autrescas sont les suivants :
(4) b = -d~,
avec(5) 6 = -bv
avec v Equitte
à modifier la valeur de a, on suppose deplus
que6(F)
=0 ;
(6)
6 =dg où g
est unegéodésique
orientée deN,
etdg
0 lelong
de y .En suivant des
étapes
similaires à cellesqui précèdent,
on trouve lerésultat suivant.
Identité
10’
La valeur de la courbure moyenne de la surface
engendrée
par la tra-jectoire
de F se lit surl’équation qu’on
obtient. DOn retrouve dans ce résultat la
classique séparation
des troistypes
de sous-variétés à courbure moyenne constante dansl’espace hyperbolique.
D’autre
part,
la constante K donnée par laproposition
1.2 se litégale-
ment sur
l’équation ;
elle est déterminée par lesparamètres
a et c. Deplus,
comme l’a montré W. Y.
Hsiang [Hs,
théorème2],
la constante K caracté-rise la
géométrie
de M. Onpeut
notamment àpartir
des valeurs de ~~ et K(et
donc àpartir
des valeurs de a etc)
étudier lespropriétés
deplongement
de M
(cf. [Hs]
et[Go]).
Il résulte de cette étude que si $ =dF,
ou $ =bv,
onobtient une surface
plongée;
on obtient une surfacenon
plongée ;
si 6 =dg, la
situation estplus complexe
et diffère suivant les valeurs de H(cf. [Go])
.A.
Appendice
Le mouvement
plan
surplan hyperbolique
On définit dans cet
appendice
cequ’est
le roulement sansglissement
d’une courbe sur une autre; on
procède
paranalogie
avec le cas euclidien.DÉFINITION A.1. - Soit N une variété
isométrique
à~,
I un intervallede R. tIn mouvement
plan
surplan hyperbolique
de N surH2
est la donnée d’uneapplication
telle que ~p soit
C2,
et pour toutt E I,
.)
soit une isométrie.Par la
suite,
on notera aussi~t
=~p(t,
.)
.DÉFINITION A.2. Soient x E
H2
et nt = EN. Lepoint
nt estappelé
le t-coincidant de x. Lechamp
des vitesses à l’instant t,~t,
estdéfini
par .
Dans ce
qui suit,
~pdésigne
un mouvementplan
surplan hyperbolique,
etVt désigne
sontchamp
des vitesses à l’instant t. Lechamp Vt
a lespropriétés
suivantes.
PROPOSITION A.3. - Pour tout
t E I, Yt
estéquiprojectif
au senssuivant : pour toute
géodésique
c de~
,d’application
est constante le
long
de c.Fig.A.l
Preuve. - Soit c une
géodésique
deH2 paramétrée
par lalongueur
d’arc.Soient s, s’
et x =c(s), x’
=c(s’).
On note n = E N etn’ = N. Soient cu la
géodésique joignant
à et,C(u)
=dH2 (03A6u(n),03A6u(n’)).
Comme les03A6u
sont desisométries. ,C(u)
estconstante,
et enappliquant
la formule de la variationpremière,
on obtient :PROPOSITION A.4. Pour tout
t E 1,
et tout x EH2
,l’endomorphisme
est
antisymétrique.
Preuve. - Soit X E
TxH2
etc(s)
=expx(sX), d’après
laproposi-
tion
A.3,
on aPour tout t E
I,
lechamp
desvitesses %
permet donc de définir unchamp d’endomorphismes.
Cesendomorphismes
étantantisymétriques,
onen déduit que le
champ %
est deKilling [KN,
p.237].
Deplus,
on a lapropriété
suivante.PROPOSITION A.5. - Soit x ~
H2,
X ETxH2,
et y = Pourtout t ~ I,
on a la relationoù
désigne
letransport parallèle
lelong
de lagéodésique joignant
y à x, etles
exposants T et Ndésignent
les com p osantestan g ente
et normaleà X.
Sur les surfaces de révolution à courbure moyenne constante dans l’espace hyperbolique Pour démontrer cette
proposition,
on commence par prouver le lemme suivant.LEMME A.6. - Soit
a(u)
une courbe de X unchamp
de vecteurs lelong
de a, etb(u)
=(X (u)~
. On a alorsoù
P)11)) désigne le transport parallèle
le long
de la géodésique joignant
a( u)
àb(u),
et lesexposant
T et Ndésignent
lescomposantes tangente
et normale àX(u)
Preuve. . - Soit
Ju
est unchamp
de Jacobiqui
vérifieD’autre
part,
on ab(u)
=Ju(l).
Le résultat s’obtient enintégrant l’équation
des
champs
de Jacobi dansH2.
[]Preuve de la
proposition
A.5Soit
a(u)
=03A6u o 03A6-1t(x), b(u)
=03A6u
o03A6-1t(y),
etX(u)
=Par
définition,
on aâ(t)
=Vt(x), b{t)
=Vt{y)
et =AtX.
Laproposition
se déduit alors du lemme et du fait queAt
estantisymètrique. []
On
peut
maintenant définir le roulement sansglissement.
DÉFINITION A.7. - Soit I un intervalle de
R,
R : I --~N,
B : I --~IHh
deux courbes
CI
telles que pour toutt E I, R{t) ~ 0, B{t) ~
0 etII R(t) I) =
.Soit ~t
l’isométriepositive définie
par~t (R(t))
=B(t)
et
~t* {R(t))
=B(t).
Le roulement sansglissement
de R sur B est lemouvement
plan
surplan hyperbolique défini
parn)
=~t(n).
La courbeR est
appelée
la roulante et B la base.Dans la
suite, p désigne
le mouvementplan
surplan
défini par le roulement sansglissement
d’une roulante R sur une baseB,
etVt
est sonchamp
des vitesses.LEMME A.8. - 0n a
Vt (B(t))
= 0 et pour tout x EH2
, on aPreuve.- On a
B(t)
=R(t)~,
doncPar définition de
B(t),
on = 0. Le résultat du lemme est alors uneconséquence
de laproposition
A.5. 0Le roulement sans
glissement
a lapropriété
suivante.PROPOSITION A.9. - Soit
C(t)
=~p(t, n)
latrajectoire
d’unpoint
n EN,
le vecteur
G(t)
estorthogonal
à lagéodésique joignant B(t)
àC(t).
Preuve.- Soit X = et soit
g(s)
= lagéodé- sique joignant B(t)
àC(t) .
Par le lemmeA.8,
on aComme
AtX
estorthogonal
à9(0)
=X,
, par transportparallèle, C(t)
estorthogonal
àg(1). ~
En considérant
IHI2
comme unhyperplan hyperbolique
deIHI3 ,
on peut écrirel’endomorphisme At(B(t))
sous la formeoù est vecteur unitaire normal à
PROPOSITION A.10. - Si B est une
géodésique,
alorsoù r~ est un
champ
de vecteur normal à R convenablement choisi.Preuve. - On
peut
supposer sansperte
degénéralité
que les courbes B et R sontparamétrées
par l’abscissecurviligne.
On se fixe t eI,
et oncherche à calculer
p(t).
Pour
tout s E I,
soitv(s)
=n B(s),
et soit x =~B(t)~
On aSoit n = E
N, Y(s)
= et =~g* ~v(s)~.
On anotamment
En
dérivant,
à l’aide du lemmeA.6, l’expression n
= en seplaçant
en s = t et enprenant l’image
par~t* ,
on trouveD’autre
part,
latrajectoire
dupoint
n s’écrit~s(n)
= avecX(s)
=~s* ~Y(s)~
Comme Y =~Y
+~Y
on aOn a utilisé le fait que
R
etB
sont de normeconstante,
le fait que B estune
géodésique
et le faitqu’en s
= t on a(Y , , r~
En utilisant le lemme A. 6 et les
expressions (A. 2)
et(A.3),
on obtientet en comparant avec l’identité
(A.l),
on obtient laproposition.
0- 400 -
Remarque
A.11. - SoitC(t)
=p(t, n)
latrajectoire
d’unpoint
n EN,
on a ,
où X =
. Si n ~
R on aX ~ 0,
et si deplus
la courbure de R ne s’annule pas, on aC(t) ~
0. Onpeut
enparticulier paramétrer
C parl’abscisse
curviligne.
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