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Le livre des marchans : fort utile à toutes gens pour cognoistre de quelles marchandises on se doit donner garde d'estre deceu

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Academic year: 2022

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(1)
(2)

~ LE

ILIVRE

des .Jr(archans,

~

FORT VTILE

à toutes gens, pour co- gnoiil:re de quelles mar..

chandifes on fe doit don ner garde d'etire deceu,

N ouueiiement rese«eJJt augmentéfdrfln-

,.Autheur.

1>Jl LOIM PltJM • ltJB

Oc

François Iaquy, Antoine Daue- deau&la'luc$ Bourgeois. ~

(3)

L~

1 .JrC cp

~

1...

MEV R A V

LeUcur.

P til , Erfè, et Potte comfoft lin Ce»...

certain. bien fuit liure -enpttro!eS:J maù grad ln.

ftbftttnce, &l1JTI- jlyle

tAnt ifigu, 'lUt des genS' j:tuans

Il

toufourJ 1;

fort prifé., Ji qu';" tour

;iours fit memair« Jt-

meurera.Certes dinJi

t~

...4,#.

(4)

prend-il Je ce liure des JoCarchans : csr depuis qu'ilfut mis en /wrniere il

d

ejé plu/ears pis tm

prim/,& en tdt de L'i-

gues traduit, que c' 11:

merueiUe: quiejl (Igne

euidel~t 1flil a efté four

fin brifftyle, & gdyeté de parler, & toujours jêr.4 de pIfljeurs Jor! e-

flirn~. Parquo) de le plta louer ce ferait chofe Jùped'HC: car on dit en

c;om:

commun pnuerbe, Vi- na vendibili non.

OptiS

ejl h.f!dera . e-n à dire,

:Ji on vi» n'a beflin d'en fiigne. Co~Jl.ezdonques

de cejl~ZJtUlne li1ueur,

& à Jdmaù bien )J!Jus [oit en noflre

Sei- gneur, ..Ain(i

[oit-il.

.,;J.jjj.

(5)

PROL.OGVE de l',Autheur.

L E propos dont à prefent eO: queflion, cfi autant memorable

&

digne d'eflre cognu,

qt1C

nul autre, de..

quoy on feuil parler:

&

fi

eft la maticrede foy tant fa-

cile.tant claire

&.veritable,

que de toutes gens bien ai.

fément elle fera entendue, voire certes

&

des peris en- fans) euquelcôques terres,

pays

&

feigneuries qu'ils

foyent : car force marchans

ya enchacunlieu,parquoy lachofe en fera plus euiden

te •Bref

1

pour l,

~out

dire, Ga

en ce liure il.n'y a pasvne difficulté

Sorboniqueernais

feulemêr aucuns abuz trop manifclles font breuement touchez) afin que

ci

apres on s'en puiffe donner gar..

de. Et pouIum ie Cupp.li.c qu'on le life en toute dili- genee: car certes s'il el] leli

&

bien entendu) il en viendra au po,ure

monde vn profit inefiima-

ble.

A.~~.

(6)

Peur les marchans,

Ilne fut iarnaisrelsmarcbans, Olle ceuxquivendée au marc chats, Plus dru quefort nemarche endé, Marchâs.marchans ont marchandé, Et quoyquemeCcoatrnarc1mltdife, Ilo'ya rel que marchandife.

MaisgardeJoytoutmarchandeur,

o..::le

fon malnelui marchàde heur:

Et qu'apres auoir bien marché, Ilne trouue mauuaismarché.

Marchantou larron.

LE LIVRE des %ttrchdns.

e

' E S T A T de marchâ-

~ ~

... '. dife.pour le temps de

~

J) . .

ceûe ,iemo~telJe,eft

~ ~ .tant neceflaire , que - fansicelui00ne pellt bonnement viure :illouable&

forrvrile ,pourueuqu'a{oitfidele~

menteartetenu,1ovalcmentexercé

&marntenu. Qu'il faitneceflaire

viueExperience lemOl1ftreaperte~

menr.car certes il eû befoin'lue J'a- bondanced'vnpaysCupplee& Ca tif- f~'eàcequidefautenl'autre. Erpar al~û perr~nn3geslaborieux, diIigés

'" IIIdl.lftnel1X, Iont rcquispour l'en- trecenernenzde la chofe publique:

Iefquelsfaoslinel1'e, faus fraude ou cautele,Ont

à

difiribuer, commuer, changer,conferuer1& tracfp,OIfer

(7)

Le liere

plu.Genrs fortesde marchandiCes de vulieu èn autre ,Celon l'exigencedl!

temps,&:la necdsitédupeuple:auf- quels loyaux mar<:hans eft bienli- cite, commeàbons& lldeles Ierui- leursde la Republique&:ehofecô- mune,moderémentg:lguerIlepro- titerfur leur marchandife, pourl'en- tretenemeat de leur.eâat , de leur perfenne&famille: maisqu'ils ma.

ckaodententoutelovauté,fans cir- cooueotion & dorri'mage de leur prochain, fans tromperie ou aucune deception:carfieoeut n'eftuocuee fidelité &: emlereverité ,ils ne font pasmarchans ,maispluftoftaffaitez larrons,&: cauteleux gal:1ns.

Par ûmilitudede eeft eftat, IeCus Chrin a apprios&:enfoigné lesfiés de multiplier,&:accrolftre,~faire profiter les ralens&dons de Dieu, lefquelsfontdiftriblla

à

vn chacun Celon Ca bonne volonté:difant aïnli, Luc ,,. Marchandez&: profitcz,iuf'luesàce que

des JrCttrchdns.

queieviene.Erâ[on retour a l'uni le parelfel1x & mauuais Ienneeur quiD'apointfait[on denoird'appo;

terfnut du donqu'il auoie reeen, Donna.ntâentendre qu'ilnefaurpas e!tre.o!feux,&qu'on nedoit pasre- œuoirlesdons de DieuenV:.lin:au- tre~c:nton nepourraefchapperla

pUDltlondu Seigneur. Et nefautpas

entendrequ'il voufifl: parler ence~

en.droitdela marchaadife corpe-

~elle:carpourcertaincefteftat dont

1C~parle, d'autantqu'ileft honorable enlachoCetemporelle&ciuile au- t.iteftil enlachofefpirituelle

~au­

dit& dereûable. Et pourtant, faina:

Paul en la vertu de Dieu, defendà tout hommequiveuteftre mlniftre lieFemiteurde lachoCe fpirituelle qUIcft l'adminiftration de la

raina:~

Parole de Dieu

ac

Sacremens,&:des

ord~nna~cesdeIefiis Chrift, qu'il

Desimpliquepoineauxnegocesté-

'.l'iait;

forcUcs

&

f;,ulier;s •Toucesfoili .

(8)

IeaR10.

Le liure

Dieu a permisenfa fureur,qu';lllliell debons Pafteurs,&veritables Mini- fires d'icellefaincte Parole1&nef..

clignesSacrc~cns, ~oycnten,rEgli- fc:furuetmz, le ne dl pas feulement gros marchaos.maisfu~ieuxIarrons

&in(atiabksloupsraUliTans, Neferoir-ilpasiugétrompeur&

larron, celui quiveudroitlachofe qui n'eft pasûene, ou qui par quel- que [Ublil moyen,au lieud'or&d'ar gent, vendroiteftainoucuiurerEt

Ï'acheteurneferoit-ilpastrompé&

deceuzAinûcertes(longtempsya) au grand detrimentdes ames, des corps&desbiens du poure peuple, nousen cft pris, Quandau lieu des lideles{eruiteursde Dieu.qul dello- yentcondvirc:&enfeignerJepoure mondeàla voyede falut .font en- trez,non pasparl'huis,quieft Iefull Chrift)maispar violence[ontmon- tezparautre lieu fauximpofteur~:

ec(cômeditfainttPierre)fauxmal-

fuel

f1:re~mé(ongers,introduifan~feé\:es deperditiou,renonçansleSeigneur qUIles a rachetez, blafphemans .la voyede veriré: Iefquelsenauarrce par feintes paroles, de nous autres poures gens,oolmarchadé:car tels ouuriers d'iniquiléo'oot rien oublié.

rien omis. rien delaiflé,de quoy par eaurelcufes inuentions.n'aventmar- chsndéàleur p!aifir&vouloir :8.:

pour vraydiI~;ont t~l1le.schofes mifesenvenre.lufques acner Para- disà vendre.

11o'cftcfprit quifellft compren- dre, ne langage declarer tous les marchez de cesmarchans: maisd'vn figrand abvfme&prodig:ell femul- titud.e , ancûspoindsilnousfaut tau cher, laiffaos le refiduàpenfer

à

gét del'fusCubt!!enrendemeut,Car fou uenrilaulentqu'ouvoid.maisono'y pt:llfepaslion n'encftauerti.

P;lr]uoycepetir liure n'cftqU·VR :ll1~ItÜremelltJabn que parvi,ille

(9)

d\ois ,.

Leller«

eoufhimeonne palfe pas leschore, a inti;ufément,que parcideuant on af<llt,maisqu'on

y

auife plusdilf- gemment.

Cesmarchansdonc, defquelsici eft queûion , romcautele~x

mer- ueilles : & tant ontmultiplié leur marchandife&ouurage, qu'ils n'ont lailféville ut: village,montagne ne

"allee,qu'ilsn'ayeotremplideleurs bcuuques-

Ollenefurentplusfins renards:

car routes chofes ils ont miresfous leursgripp~.Erpourmieuxdeme- ner leur prallique, donnentàenten dre quetoutleurcase~Yntrefgrad bien.Etneplusne moinsquela (auÎ

te

royneIezabel peindolt{es yeux&

toute fafacedefucdecouleurroa- ge,&autresfarcleries, pour{em~let belle,&euiter la fureur de Iehu.ainfi ces conuolteux de gioire,auariciclllll marchacs,fardent lt:1USO11l1r3ges,at

lribuansilc;\lXI1le[mes ce qui appar- tient

lleotau (culDieu: cômeIuûice,ver- ru,[,pience,pardon,mifericorde,re- mifsiondes pechtz ; ayans routiours en la bouche, Sire Dieu, Gracesà DieulAuNom de Dieu, La crainte deDieu,Del'autoritédeDieu,de S.

Pierre.defamd Paul cê'c , Voila le fard.la peinnrrede leurmalice :au- trement ils Iauêt bien que d'eux on ne tiendrait conte,&queleur casfe- roittanroftrnisen ruine.

En marchandant font bonne mi- ne,&{edefguifeotcommunement, :lyansqualîtOUSla reûeplumee,

to-

dùe ou rafee: pourtant il cfi efcrir, quenul nepourra aioûqu'euxmar- chander ,s'il n'a le nom oumarqueAroq.

de labefte,

Ils marchandent.ilstrafiquent,ils vendent.ilsreuendenr, ilschangent, permutent&rechangent par enfèrn bleà;lagrandeforte : grans courra- tiers , fins crocheteurs de benefices.

&àaiolifaire apprenentle.vos aux

(10)

Le liure

:lutres:c'efi leurvacation&mefller,

&toutaintion enfait , qu'on [aoit de bœuf, ou decheuaur.t.eur temps àmarchâder cft toutioursprefbtou- tefois iiontils aucunes gro{fesfoi- res.felon Jetemps&la (a1(01l&rouf iours aux iours des grandes feûes, touràl'oppotire desautresmarchâs, Q!Jand Pa(quc,Pc:nteco!te,101Toul' fain8:s,Noel,&ioursfemblablc:s,quc eurmefinesont ordonnez.funüen- nent.tousmarcha'!; ceflem.tocsceux ci.Cariln' dl: mefliernemarchandi- fe, quandil leur plaifi,qu'ilsIlefacét eeflenafinqu'euxroue feuls pulflene marchander&befongner,&qu'vu chacunleurvienne faire hommage, pourtant que cela [en beaucoupà lcurgagoage.

. De ceciennoflre tempsnous a- uonsvenvnexemple merueillenfe- mc:nt àpropos; c'eftdela Croifade tant generale, gui futpublieeqllaa pauoutela terre d'Europe ;&Dieu fait

JesM4rcbdns.

fait par quel

moyen.

Dieu fait par quelsfuppolls,Fquelsouurlers, par guelsCroifadiers telouuragefutde- me~é.rJsco~traignoyent tousceux qU'IIleurplalfoir,d'obeiràleursde- lirs :ils menalfoycl'lt tousceuxquià Jeursmenfonges&abuz aucunemêr cOlltredifoyent:on faitbienencor

à

quoys'enteni:.bmaisonne vidpl' grandmarche:Enfer&Paradise- frayentouuerts,pour

y

prédre.mer-

tre&oûer toutce quivenoieàplai-

ûr,moyennat qu'onapportaft quel- gue~re[e~t:carranscc:la,ventels

ga

lans ramarson ne faitrié.Il faloitfai refeftes,atremblees.proeeïslons.ro- ralernent[c1onleur vouloir&ordo- oa:c:&fthar.did'ycôtredire,Ilsem pOlgnoyent,lls ralliifoyellt linge,fiJ, bœufs.moneons,or&argcnt:toutes (hofege~oyentdemi[e.Etdcgalao der,&d yurongner&deioucrJe ne ofedire de paillarder:canoutesc10 fes alloyeptauane, ..

I.i.

(11)

Leliure

'Et pour biendire, ces boas mar:';

chansde tous autres font differens:

car on n'envoidgueresqui nefoyée cootensde quelque train: lesvosde draps,les autresde beftai1:au'llns de foyeou de metaux,les autresdepain oudevin • Maisc:ellx-citoutenva coup out tout raul,pour touteseho- fesmettre en vanle:c'efi: vumonde

<Iue de leurcas. :rien ne leur cftef~

chappé,dequoyàleur plaifirn'ayét mar,handé:voired'hommes,defem

snes,depetisenfansnaiz,&nonpas encorenais, des corps, desames&

efprits desviuaos,des morts,desbiês vijjbles&inuiCibles,dl1c:iel,de la ter re&:desenfers:desvi.lDdes,des téps

1(desloues:demariages,devefte~

mens,raruees, oin8:ures,aceoufire·

mens: de bulles, dep3rdons,indul~

gences,remifsiQDS, d'o{femens. au- cresre.liques&Rogatons,expeda- ciues,difp.cnfcs, exemptions de5a- (;CCIJl~S&Calottes œuures de Dieu-

, Oc

des

.M~rchdns.

De p.ain,de vio,d'huiles,d'eHoupell.

de lal';l ,de beurre, defromage,de eau,defel,defeu,defllltligations cerem?nieS,cncenfemens,chanlOns:

meI~dl~s,debois,de pierres.de con frenes,lDueotions) tradùlons, loix.

Impofiures;& fans nombre de tel- lesch~(ei,par lefqoelles ilsfauent merueilleufementbientirerargent:

do;Jt lepoure peuplce:fi tantabyC.

me,tJl1croDgé,tant deuorê &cl fo. n leu eD" li f i " 'oigne,qu'iln'efipof-1 e fi.bIedeledire.encores moinsde le bienemendre,

Et.gui jamais eull:peupenfer cc domils[e[~~ta~iftz,(luadpartrop grande[ubtthté Ilsonttantabefiile pe:ufle,que pourfaire baifervnrran choir , ou vnplateaud'or d'a

o d 1 b ' ,rgent,

u cp,mu ,qu'dsr::ommem la Pa-

te~e,OllaucuoesfoisJeboutde: leurs:

dOIgts.,'cft affJlloir1eursongles,ou quelqlles11 dft'mens. demons.···l. .qi!lS

appe ent Reliques , qq'jlseuifent D.li.

(12)

Luc11,

. Le.liure

receutàotde dons &dc prc[eos: ~ LesPontifesde len)falemdonc- reet argent.l1l.1.das, ,pourbaiferme chofe precieufe8tdIgne, mec~ore ,,:iuante&belle :,,{fauoirlaprecu:u·

fe&dignefac~deaoftres~uucur&

Redéptcurlefos{"Jujfi:malsceux~y tropplus habiles ,fonttout autremen carpar leur tàux babil:' cauteleux parler ilsontratitta{fotlprefque eou tesge~s,que pour leur faire baifer quelquesûffemens,ou autreschofes inutiles&mQrtc:s,ilsre<;oiuellr&pre.

nentaroeot âforce.de routespars,&:

neleur~hautmaisqu'ilsenayent. le lall!e!ebaifer delaparoufledugraod Marcbiit:car iamais le baifer de Tha

ys

nefutficherementvendu,com- m~iceluy, ou 1e baire- doigt de ces mignons.

Mais pourtant quecydeGùs a- uons aucunement touché des oire- mens &arirres fatrasdeschofesmor tes&'inutiles,il{croittreffrofltablc

, de

'de voir&bienlire vu l'erimaitiin- ., geniewement&vtilc:mentcompofé, pade tre:fdocUe&fauanrperfonna- ge Mai/ire lean Caluin,De l'abut desreliques intitulé,Anerti1Tc:m(lot tre{:"tilc,du grand profitquireuien- droitàlaChreftiéte.~·dfefaifoitia­

uentalre detous Jeseorps fllinél:5&

, reliquaires,tant en Italie liu'en Fran ce,AlIemagne,E[pagne,&:c.dontl~

commencement·c:ft·tel,

SainaAuguftin,auliure qu'ilain ticulé,Du labeurdesMoines,fe C:.om plaignantd'aucunsporreursde.Ro- g:nolls,qui defia defonrcmps exer..

çoyentfOiresvilaines&des.hôneftes~

ponansça& lâdes reliques de mar- tyrs:aioufiç;Voireficctontreliques de martyrs.: Par leqt1elmotil ûgni6f quedéslors.i]fcccmmettoitdeh.

bus&tromperie, enfaifaocacCI:oire

:lU6mpfepellple.qne des os recueil lisç~&l.i,eftoyenrbs defainth~., Puisquel'origine de cd}.bpsf"~

(13)

1.. .:... .ne faut douter qu'il n'ait bien eûé multiplié cependant par filong temps; mefine veu que le mondes'ett merueilleufement cor- rompu depuis ce temps la:&,'cft qu'il eû décliné tontiours en empi- rant,iulqu'àcequ'ilcilvenuenl'ex- . tremiréoù nonslevoyons.

I.Plerre1. Carcertespartelsmaiftresmen- fOllgiers,ouuriers d'iniquitégens cf- tl:minez)a parole de verhé cft ern- pefchee,corrompue&blafphemee, pour la leur rresfaufle& adulteri- oc entoutes placesexalter,annon-

cer& publier. non pasfans chen:-

ment la vendre: car one parolede procureur on anocat, d'orateurcu medecin , nefwfichère1Gomme la parolede telspatriarches.

Befain(eroitque legradPafteuf,

noi'rreSal1UClIf & ltedempteu r1q'ü

de {on [aog nous a rachetez,non par

or&argent,ou chofeseorruptiblcs,

vintenl'uiffancedechaffercesgros snaftins

des

.Jt(ttrchdfl,s.

m:lf\ins,brigansmarchans,iins

chan-

geurs& abu(eurs ,qui occupent le TempledeDieu,

cc

que par~ureIean2 -.

ilaautresfois faiten Icrufalcm :"

Kan~

quandfODbonplaiâr feratenyerttJ de(~n{ainUNom, par1. glaiuede

ra

CalnUe parole, par l'Efprit deCa l:louche,vne telleœaure~rfen.

Làs,qU:lndferace quenonsver- ro_osaceomply eeque Dieua pro..

mISpar:00Prophètez..c~ric,di- Zuha-t

fil~,U

nyaur.1plus demarchas enla ...

rnaifonduSeigneurDiclleJJceiour Ja: 0 quece.boos marchansferont laidegrimace,quid

ai

nel'OUIronC plusvendre leurffiarchllooifeli:0\1-

urage,aintiqu'iJ eftckrit,Lesmar- Apoc.il.

chansciela terre ploreronr.ëcIe la- meoteroot,pourt;lIltque nuln'ache tera plus leur marchandiCe.El àla lettre eû p;.rlé de ceûe manierede marchans dour nousparlons. Bien- beure~[ont&Ieroorceur.qui pour IODtvOlr cc têps,ce Ionrtant defira-

B.iiii.

(14)

Le liure

bic, Et certes e'ef]grand' merueil- Ie.quele mondepeut Iouûenir vnfi horribJe& olltrageuxfardeau: caril Il'Yadeïolation[urla terre, quine [oit venueparees e(pol1l1antables&

fallatiellJ: marchaos.

Et combien que leur casfoitLi

merueilleur,qu'impolGibleeû le (a- uoir plainernenteferire.f faut il au- cunernent toucher leur habilité8(

gentils roursde finetTe. En leur pra- tique ils fontfins&habiles,plusfan~

floute,qu'il ne Iemble,

N'dtce pas grande habllité , de bien vendre: en vendant,eftre bien payez,& quel'acheteum'ee airfina- Iemêrricnque la veue?Maiftre Go- nin.igrand'peinel'euft peu faire, mais cem:-cy le feront bien.Q!1'il fait aiafi;1:hacunlevoit: maisvn cha CUDpasnes'enapper~oit,taDtOllt en

<1ormi,aueuglé,&abbeftilepoLlre monde.

des .Marchans.

Probation.

Entre bons marchans ,onn'·ena point veu qui iamais ayent vendIl

la {cule veuede leur ouurage. MeC- meilsdifent enleurcommunlanga- ge, La vellen'encouûe rien, Mais ceux cy l'emblablesà bafleleurs.mô- meurs.ouioueursde paOe-pat1'e,ont bien appris de le faire: car f:is eefler ilsfauentbiencherernentvendre,&.

reuendre la feule veuedeIenrmef- nage. Ce que iedi eftmieuxcognu aux bonnes villes , là cù u,mcun de DieupOir moneft appellé.Iondaîpar cesmarchansefi demandé,fipourIe corps conduire en terre, on reut le beaudrap.le pluspetirou lemoyen, PareillernêrIion veutlabelle croix.

ou la moinsbelle:&CelonlaCorreil f;lUt le payemét, En'IllOYfcnrtrop abl1[ez les foures gens: car le tout bien coofideré.ramau mort qu'àl'a- chelem.l'vnvautautantcomme

r:tu..

tre, DumOIt,il

eft

certain: car

c<lm:

(15)

Le liure

bienqU'OD JeCache fort couurir,il n'agarded-e (uer; nepaUtlabeauté dudrap.Jerireouefmouuoir •QuaI au pourefol acheteur,ilefl notoiret car-combien qu'ilCache bien payer, lien n'en (·apponeque lan~ue:&fe- ra le I'endemain pour vu autre.fait lepareil:&touûoursaini confequê- ment. tant fauentbiencesmaiftres pillards ,habilementdefployer &

monftrer :puis apresproprement reployer &remporcerleurs triques

&bagage.

Outre,n'ellcepa$hJbilité,defa- uoir vendrefamarchandileplusche le,Celon laforte des habillemeus, dequoyle marchantdl:accouflréê rolre& f.lns quelamarchandife en {oitmeilleure1Telle chcfeenautres marchaus'lueceuxcy,iamais ne fut veueuoutesfois fans cefler ilslefont,

fansqu'aucunementon yaduife, ou

queperfoone

y

penfe,

N'cft Fas, iefOUSdemande. la Metre

des Marchdns.

MetTe(ainfiqu'ilsparIent)d'vn cha- naineplus cherequed'rnvicaire.de vnAbbequed'vumoine,d'vnEuef quequed'vnDoyen,&ainf desau- cres? Etrouresfois ilsdiCenteux mef- mes , 'IllelaMc:JTe d'vn mefchanr,

vautau~tqued'vnautre:ceqlll:bien nous croyoos. Parquoyie leur de- made,D'vnemefmemarchâdile,de mefineeftime, d'où viéttelle diuer- titéde prix~ D~refponfen'ont ils point.Iinôpourladiuerfitéd'accou- ftremennenquoyrotalemêtreflern- blentà vneribande.laqaellevend

ra

turpitude plusou moins chere, Cc·

100la (orle de fesveûemeas. -.

Ence pa1fagem'aimerolltbico,8c feront fort aifescesgros paillards, quandielestraitte.adoucement,de lescomparerfeulementà vne ribau de:&qu'en ceûendroïr neles 3Y pas voulu comparerautraiftre Iudas.ain fiqu-e fait vnde leurs liures,nommé Stellaclericornm.lâou cebeauliure dit.en

cene

manie re,

(16)

Le liure

Stella cle-

nn,i millàmcelebrat pro

r icorum- ~

'. pecunia, videtur mihi dice- re cû proditore 1uda,

~id

vulrismihidare,

&

ego vo..

bis eum tradamë

C'eftàdire, Qui celebreMe!Te ponrpecuae.ilme(éblequ'ilditauec le prodireur Iudas, Q!J..e me voulez

VOllSdonner.&je vous1e liurer ay?

Voicy de terriblesmarchans, quiain fimarcbandenrde leur Dieu:ils ven dent Dieu& diable, rien ne leuré- ehappe.Ils coniurent.ilscharmentle temps, la grefle,larempefle.Ils font caus falees.ô; vinage. Briefen toutes ehofes ilsfontrage,trop plusfins que moufrarde.

N'cft ce pas vnegrandefindfe .de [auoirvendrevlle pièce demarchan dirdplufieurs perfonnestout pour vn coup,en"nemefmeheure,envu

"Inermeinftât,eovn mefmelieu/ans qu'aucunCache, oucognoHTerien de

..de l'autre,&de chacun d'eux: rece- uoir argent,&lepOlyemell!eruiere- mentzl.es angesde GreueâParis.les crocheteurs&:.porte-coterez ne le fauroyëtfaire,lespouresgens:mais ceuxcy le font fort bien.Et n'eft pas demerueille.comrneainG foit qu'ils nefoyem pasIeulementanges,mais parleur dit meline ,ils foordieux&

. demidieux.gr3ns diellx&petisdieux, faifanstoutce qu'ilsrculenrauciel, enlaterre.ô; auxenfers.Et pourtant ilspeuuenr.comme dit eû.bien aifé- mêt tout en vn coup,à plufîeurs gens tous dJferens,vclldreleurrnarchan- direainlî,&commeilleurplaill Les plus rougesyfont pris.Qu'il foir ain fi ,la pratique Je msnflre r fignam- mentquand il

y

a groire preflê.corn me quandlaCour d'vn Royyeû.ou cuelque autrenoble ou gr'lOde;;.[- fcmblee. Erderant plusqu'ilJ'ena, mieux la pratiquefe dcmene :&(ur IOutquand lem. rcham eft eûimé&:

(17)

Le liure

qu'il faitbaiflerlarefie,oula pendre d'vncof!:é,& faire bonnemine,

Le cas cft rel, Quelque feigneur viendraau conuentdes1aeopins.des Cordeliersou Freresmineurs(:lufsi bon l'vu comme l'autre) demander la belle Merre.,Ouy monfieur,vous l'aurez. Quelque autreenrequer·

ra encoreautant,Ouymonâeuri &

ainliconfequemmeur- En,iconeau tantqu'il pourra, nnlueferare~l{é) Puis voicy venir le beau Domme, qui vous defpefche tout cela. Mes beauxfeigneurs s'en vonrcôtens,le marchateû bienpayé&repayé:cha cuns'en variant, tantlevendeurque l'acheteur, N'eft·ce poinrvnegran·

dehabilité:N'cft-ce pas bienbefou- gnémetellemarchandife leursgre..

niers fonrrernnlis- Etcela s'appelle) M.,. r: _MetTesdegre~ier,ouMefiesfalees:

leee::esla que Dieu par (abonté, vueillebien loft deûrernper&ddLler.

Ils[ont certes4l.f1rlS&tauthabi.

les,

les, quede peu ou rien fanent faire leurcas. Entre autreschofes,qUilJi tous [ont marchans decire:mais(ur la terre iln'yilapoeiquaire.necirier, quien ccftemaniere en feufl:ouurer, Viendra au temple quelquepourc foree deuote,oubigone(nommesla fivous voulez Deuone ) attacher mechandellecontreyn pillier. Et mon marchant quilaregarde,~de empoigner,&deroufler: &pour le me[me prix lareueudreàvnautre, quiau lieumefm<: la remettra. Et men marchaotquifaitleguet,&de empoigner,& de [onfler:&àvne au tre la baillera, qui bien rof] la rerne-

rra: &le marchant d'empoigner,Be

deroufler:&fans ce1fertelltle iour ainffera. Parquoy bientoll:riche fe trouuera ;car vous voyez com- metoutluyretourne,:lfgent&mu- chandife aufst,

Peu de cire leur fait grand bien.

(18)

Le liure

foyenrgros marchansoumenuz:car rous comrnunement en v(ent:les pe·

rislavendentouuree enchandeles, maislesplusgroslavend~ntpar !o- pins.auacheefur du papier,ou.al~

'lucioled'vu parchemin. Ce queiedi entendent bien,àtourle moins, les Officiallx,Seelleurs,Copiftes,Datai- res, Chicaneurs, Secretairesd'Ab- bez,d' Euefquesld'Archeuefqoes&

deCardinaux.

le grand galiffre, iedi le~rand Preuoft de ces marchans , quieft le plllscraiut&redouté,le plusruféde tous, tient fabanqoeàtoutesgens, conuertiffant leplomben0[. Qui vid one [urlaterrevutelalchymi- fle,qlli fous le plomb.pour11Ii&les . fiens .trouuaftrelievelned'ort Ce Panor.fu-que Panorrne, le bonmarchant,en

perp~'mlIeselèrits0'01pascelé.ouandparele- l'nm.' de gaotecert'monie,oll pourJemoins electio.lnb bari "1 . fi r. '

glo .pri ar ar.lene,. aa!n ~icnr,

ma infine

Dicuntaliqui quodnun-

t11

Jes YJ~drchdnS"

rii Papa:: non funt deaurati, fed plomban: fed dic nihilo minus quôdpoffuntdicidc aurati: quiadant plombum

&

reportant aurum,

C'eftàdire, Aucuns diCent que les memlgersdu P:ape ne (ontpoint c1orez,maisplombb~maistoyceat- moins diqu'onlespeut diredorez:

car ilsdonnentle plomb,&empor- tentl'or. Ceci s'''ppeJlebe(ongnerl J'ailè du corps.A teloourienoutes choîesfont propresàmarchâdertic defrobereBepourfoncasmieuxplI.

lier.lenomde SanCl:ilSimereçoit,

. h~ojtqu'il ne,(oit qu:"nchape- Lechape.

lierlatoutle moins efl- Il vendeurlierdeR..

decn:lpeaux:&nefutoncchapelier me.

quivendiâdes chapeauxficher:&

IcI,?"IaeouleuroDfait1epfix.Car s'ils footrouges,ifs(ontforr chefS:

aufsionenfaitvn peu mieux {èsbc~

fongnes, re(inoiaCbriflophle d;

c.r.

(19)

Le liure

forliuio,titre De Araca:li:l'He(pa- gnol De Angelis,allec fagrolTe cor- de,&plulieursautres.dontieme de- porte .carreur lemode lescogno1t,

Et quand lesgentils acheteurs foot par ce graod chapelierainû coiffez,

&accouftrez de tels chapeaux rou-

ges: lorsi!ss'envontdevilleenvil- Ie.deplaceenplace,fpecial~m:n.tà la Courdes Princes&:Rois ,t:ure leursmonûres&eftallerlemmu- ebacdiïe: ou,peuteûre,pourpraéti- quer quelque bgtil1.qar cecha~eau, rouzeeû pleinde grade vertu,aqUI lac~gnoit.Premiereméc,depuis que aucunen eftcouuert,il luieft loi/i.

bledetout faire:detenir autantde beneficesqu'il en pourraaltrappe:, [oyent(aiDli qu'il§ parleur)compau- bles ou incompatibles,gros oume- Jun:tol,it fenàla(uiune, Seconde-

~ent,i1cfta!f~nchidesaaaatesr

ce

elU dfre,pollrqùeLque benefice que ilempoigne,ilne doit point <le va-

. ,aoll

des

.Jr(drchttns~.

cant, qui cftgroilè praûique. Ticr·

cement.ileftdelia au chemin&bien pres d'eûre luimeûneJegrand cha- pelier &fouuerainrnarchâr.Ne font cepasdebeauxpriuileges? C'e11cc:

qui met la chertéàtelschapeaux, A l'exemple de ceux cifontIirr- uenuzdesbonetiers,àtout1emoins marchansdebonnets. Lesvendeurs diïaem fou bienauxdefpensdesa- ehereùrs: Iefquels poures acheteurs [ontfifols&inCenfez) qu'ilsbriguét

~cornbatentàgrand labeur&p;ix.

aforcede crotes deParis.quitienét aux robbes,comme teigne.

à

qui au- ra le premier.Jerecond, le tiers, le . quart\&c,Nonobfiâtqu'aLllantvaut

l'vu quel'autre: car pour D'auoiroll n'auoirpointvn telbc:guin, Ievou.

loye dire bonnet.Onn'cftneplusne

~oios[allât,le m'corapporteàmef üeurs de la Sorbanc:,fuppoféqu'il$

n:oub?e~ontpointleursIiripipion~.

'.e~a~rc)!~~rspelices&chaperôs,

cu

(20)

'l.uina.

Q..ue!Ho pregnan!.

Leliure

Maintenant ie fuisen foucyd"a casairc:z .nouueau ,qui autrefois eR:

aduenu Et ie vous prie.tous qui lirez ce preletlttraiué.m'en donner [olu:

tion,fivous la Iauez : car touchaat a moy ie ne [ay pas le Tu autem.GeR:

d'vne marchande, qui tintàRome le lieu du grand marchanncar côme Platine efcrit en Ion liure De la vic des Pontifes, leanVIIIde ce nom,

107PontÎtè,c:ftoit femme. qui iint SC po{f~dale fiegcP~ntifical,dcuxans,

vnmois&quatreiours :auboutdu-

queltemps.,& elle citant Pape. au moinsql~elenemente,Papefle, el- le enfantavnpetit Papillon. Afra- uoir donc fielle fut efleue Via Spi- rimtfanéli:& fifa rnarchandifeë - fioitde mire,&aufsibonne comme d'vn homme:& quand elle donnoie abColution , ou qu'elle donnoit ou rendoit quelque croffe, quelque mi- tre ou chapeau: ou qu'elle ordon- Doit au,unEllCfque,ouprefhe,ou Diacre,

Diacre.comment fe ponoirrour ce- la? 1rem, quedeuenoitlechar.ae- relacerdotilJ,& plutieurs autres cho fes,donrpour cefle heure ie me tai?Si vous {auez. que dire,ii reïpondez: car de moy ieD'yentê autre cho{c,i1llon que cela efioit fort plaiîat& gaillard.

Pour le moins il cft certain que leur ordreê;fuccefii6 ApoitoliqllC.

leur magnificéce&grillldeur hierar chique.dequoy ils fOllt tant fiers&.

OItrogans.de quoy ils le font !:IDt gras.efioit pourlors du tout rompue.

QEe pcurrocrdire , ou refpondreà cccyteUesbeftesou gens?ieneleCay pas, Dieu lc:faÎt,

Parquoy ieretourneàmesmar- chans, defquels YrOlycment aucunS font plus 6ns que les autres .Ietout Yenall!àfinefrede euifine.Car com- bienqu'en Frice,ellPicardie& Nor maudie, ils foyent /iosàmerueillesr fin'cm-ilspoint, quand cecy, rane incmeDtbe{ongné,comme ceus du

c.a,

(21)

Leliure

pays de Xantonge& de Touraine:

làoudepuis N oel , iufques au iour qu'ilsnommentla Chandeleur,tou- tes les fois que ces rnarchans chan- tentvefpres,quildce vientàvneAn- tiennequ'ilsnommentDe fmétu ils cfpientIkaffrontentqneJqùe frutin-

cu~ perfonnage:i'eaten fruàueur, qUiabource garnie,auquelilsfont lagenoillacle,lepiedde veau,l'incli nabo, pour commécerle Defruétu, Etlepoure fimplicien tout(imple- mêrs'en va chanterle Defiuôuàla gradeforteEtles m'l'chansdegrill"

~oter:puisapres de grignoter, de nre,& de gallertout le foir&la

ver-

pree-Dieu{aitquellemeuee.eecm- me telsmarchii~Fruiél:iers fruétifiét le toutauprofit de la table.ledy au profit desmarchaas: combien qu'il tourne augrad d6mage du chantre.

leque~ils?Dtt~tembabouinéquOen- cores ennentriforepriCé&honoré,

_~inûIaueat finement cesbonsmar-

chans,

. des .Jt(4ychans.

chans,par fines fineffes,enaffinant' feuaifier:&auxdefpens d'autruy.en chantant&louant habilemêr.Iecon- foler.Ofinsfruiél:iers~

Dauautage.leur !inguHerehabili- té.s'eûfeufort bien monûrer, quand d'vn rien ils ont toutfibienfruc'bfié,

&paruenuàfigrans biens,qu'ilsODt

vfillpé,obtenu&detenu prefque·

touteslesrichdfesdela terre; corn- me Iont les Royaumes,lesDuches, lesComtez.Ies Principantez,1esVi- dammez , lesBaronnies, les Villes.

les Seigneuries,Iesrentes,lesre- uenus ,les herilages,lesmai{ons, les terres, lesvignes,lespofleïsloOs:

bref.tource qu'on pourroit dire,&

dequoy l'efpritJefauroitpointad- ui(er. lefuis certes hooteus ,.feu-

l~meotd'ypenCer . Ils ont,àen pen direaoueenglouti,tollt aualé:ilsont . desherirélesPrinces& Rois,[ei- gneurs,marchas.bourgeois,&genl deto·cfiats:&:tQut{ans plus,pourail

c.uu.

(22)

Le liure

tommencemêt en hypocriGeauoir bienfait la charemite,Mais mainte- nant ilsfontliriches&pui(f"ns,qu'à forceilsledetiennêt:&plufioftvou droyentleciel.la terre,lamer,&

toutce qui eûeniceux, eftreenfem- ble meflé& fondu,que iarnais rien Ieurefchappe . Etpourtant ils(ufci~

ceot,ilsefineuueaeguerres, debats, Doifes,turbations:ilsbrulent.ils tuée, ilsperfeeutene,ilsemprifonnellt,Hs dechaflentàleur pouuoir, tomCCliX

quià euxcontrediïeoe ,Deliures ou Efcrituresfainaes.rronepasbefoin :pour maintenir leur cas:mais p:lr force le maintiennent, aioli quetè - royentmeurrriersësbrigans. Car autreebofe.ce leur demeure ,pour reûfter.àverité,quelaforce. '.

o

peCans loups.lcups in[atiables, quin'al1e~rien efpargFlé.que o·"yer.

tiré deffous vofirepate1 Tantbien fainétPaula devons parlé.quauden

1). eeûe maniereila cCcrit, lefayqu'a- pres

des Mttrchans.

presmon deïpartemer»,entrerone loups rauiilans, qui n'efpargneronr pasletrouppeau • Detels marchans

ileû efcritenIa premiereâ Timo-I.Timo4';

thee.enEzechiel,&eo plufieurs au-Euch.J8.

tres paffagcs, 1.PJCr+

$"11eul1.que Ionft' d'iJmqUlt.é ..iarnats. lude- entre marchaasonnevid la preille;

car bons marchans feulement pre- [entcntleurmarchandife ,expofans icellepour certainprix.iquilaveut,

& nuln'eft côtraintd'en acheterou

prendre. Maisceux-cyfont autre- ment:carrudement ilscontreignét lemonde:&:bongrémalgré faut par leurscruellesmainspaffer:&côuiene fans nul refpit, àleurvolontéleur

f;loife

marchandifeacheter,autre - ment on cft heretique prouué. QEi l1'aargent,fautqu'ilen cerehe.êcne deuf] ilriendemeurer.

Lecasefi rel', Q,-!e/que poure bornes'col'amourir,chargê~efem Ille&depeeis cofans: la~Qfccft

(23)

Re (.

Le liure

pitoyable.quirequiert mi(ericorde:

&pour lapoureveuue confoler~ o~

Iuydeuroitcertainesaumofnesdiftri buer ,pouràelle {ubuenir&àfafa·

mille.Maisaulieu de bien

y

pour- uoir ,ces inhumains& cruelsmar- chansdu tout la Yiennét paracheuere

&faut. force ou droiû, qu'ilsayent ce qu'ilsdemandét,pain, Yin, offran- des.cbandeles,bœuf ou yache,J"ohe ouhoqueton, bon repas, argent:&

prendront le tout fous l'0rr:bre de Requiem, de De profundis& de Libera.

Etpuisqu'e~telpro~o.sn?us(om mes, quiiamaistelle iniquitéa co- gneu entremarchaas \qu'entreceux cylleCquels publiquement fansho~

te ne vergongoe • vendentcela ou ils n'ontrien: mefme le vendent aux per{?nnages,.au{qucl$.de.droia:i~ap partlent: voire& qUI piScft.mil - Jefois&:plus, ,~ndellt,ne mef-

O1ec;ho~

Je> %drchdn!.

Refpondez moy .s'ily~Usplailf!

les cloches dumoufüer.quilesfitfal Te ?àquifontelles? lesont appor- tees cesfaux marchaas?Parelllemëe laterre du temple, ou ducimitie- re,àqwi cftelleM'oùeû-elleve- nue?Eûcedeleurpaternelouma- ternel heritage ?Il eft: cerrainque non: maisil appartientaupeuple&:

parrochiês. le leur demandedonc.

d'où leuryiétynetelle audace,d'ain- 6 rendreJe(ondescloches1qu'ils ne

ontpasfait fairc,&aufsiilsn'onrpas

lapeinedefonnertcarils[ont rrop Derepul- delicatsmeneft:riers,Ou d'aÏnli yenturis

a:

ra

dre& reuenérelaterre,

ou

ilsnont piniJ.

rien!Certesfelon leur accoufhimee façon, è cft vneterre bienchere.qui tat de foisliiniuftcméteft payeetcar c'efteoufieursàreeêmeneer.Ilsref- pondrôtcel:l,i'eDt~n bien,quec'e~le droiél: de leur eghfe. ce quefacile- mét ie leuraccorde:carproprement ledroitdeleuregliCe,c'cfid'cmpoi..

(24)

Le liure

Propriii gner,d'ercorcher,rauir&dérober:ce

~l~d~~ qui enl' EglifedeIcfp Cbriû iarnais neCefait. Etpourtantcontiderezpo Matt.lO. ures gens, dequelle part fonr reis marchans . IefiisChrift commande de baillerpour neantce qu'ila don-

né :&ces marchans .en gros outra-

ge,ainûen viennent marchander:

parce monftrans aperremeor, qu'a- uec Iefus Chriil: ils n'ont rien com-

e

mun, Monûrans.lufsi dire rropplus

ananeus . • ft 1 C

& neg'. ..puesquen e oyenr esautres ,1- Wtoridé. naneens , tjlland la boece Saraen Dieu print[on repos:carpour le droiérde fepulrure, ilsnevouloyent rien prendred'Abraham: maisIuy, lequeldeuanrlamortde[afemme, nepoff'eda iamaisvnpasd'icelleter- re.roulane auoir aucondroid en icel le,prefigurat que quelgueiour,Celon la prometTe Diuine, veritablement du tout elle{croitfienoe, ou

à ra

fe- menee,voulut baillerquelqueargét

~EphrOD,fils de Seor,pour"naine

pof-

Jes.Jt(drchdnl:

poR'efsion ,là

ou

efloirCD Vildouble champ,vn fepulcbre :laquellepof- fefsionluyfurentieremembail1ec,8c adiugeeenheri!age,auec les v1ùfrui.

desarbresqui

y

cftoyent.Et pn .lin-- ftilcftcertain que cepourepayeIl Ileprint pointd'argent d'Abraham pourneant : maisIuybailla vnplus belheritage.quene font pasces beaux marchans, aux poures gens:

carfans celferprennentforceargéf, làs,&nefaironpourquoy.

Maispourp:R'e·temps,fait-II pa1 bé voir :lumoefoisvnUsdedergni- fez&cotrefaits galant, publiquemêt Cecôbaure,pourauoir Jecorpsmort de quelque per{onllage?Grifards[e hzrplllentcontregrif.uds •Fraudf·

quainscontreDominiquains,Augu.

Itinscontre Carmes, noirs centre blancs, enfilmez contre bigarrez, piarscontrecroiïiers,Preûrescon- trernoines, Curez contrechanoinen Be toutes telles forces decanaille,

(25)

Corban Corb.n Marc 7.

LeLUtrt

qu'on deuroit del::haffer come rna- ftins .cornme corbeaux&vautours, Ce 'lue iedydt mauifefte :&enco- re ne peut onpas aduiferde queld- prirrels marchans (amagitez ,~i les efineur.d'ainiicomme chiens.et- frontément courir apres la proye, côme loups& renards apresla cha- rongne: linôle defirde biê mainte.

nirleurgraffe fouppe, leur ribaudife ou (commeilsdifenr) leureftat:c'eft

à

dire, leur gourmandife,& trop friande cuiûnel car d'autrechofe ils o'ontfoucy.

De celavicnt,quadilcftqueftion d'vnbenefice, que rouûoursilss'en- quïereot du renenu ,combienilnut porté,combienilvautrrainé,corn- bieuil vaut(urie lieu ,combien vaut le creux del'eglife:c'ef]àdire,les bapteCmes,mari;;ages,offrandes,bai- fe.doigt,luminaires,oblacions, pele- rinages. S'il

Y

apointquelqueter- riblefaina:1qui fefacecraindre. Et fur

[urtout s'il

y

aforce peuple,

à

cau- Cedesmortuaires. emerremens.Ie-

ga~s,aoniu.erliurcs,&rellesfiuesin-

UCOllOOS,&glolIe~'chalgesfurlepo ure peuple.Carcômeeutonbeaula tin ils d.fée,Vb, oues, lbl pelles.c'eû Vbi oui"

àdire,s'jly aforcebrebis.il

y

aforceibilana.

peaux& laine:laquellenayemét ils fanent biencueillir&tondre. Etde fait,ils fonrtousd'rn rnc:ftier,&n'en fauentpoint d'autreïibien que ce- ftuyfoY : c'eûqu'ils{o~t tondeursL~melH de~bre?is. l'ente~dupour:peupIe, ~re~$~rc:

lequel ilstondent.ils deuoréc, ilsc:f- der moi- corchene deLiprcs,qu'i1senfùc:ceDtne'.

le fang8dafueur. Etde tellcrapinc . ioliemêe s'entretiennent: on le void bié, maisperfonnc n'y met remede,

Leprincipalremedeferaitd'hu- blementprier Dieu,enpleurs&lar- mes,d'vn cœurcontrit&abatu>a5n qu'en famainforteildeliuraûfon

pourepeupledetels brigans , com- me iadisil ra retiré horsde la

(26)

Le liure

grande captiuitéd'Egypte,lors qu'il eftoit dutout opprimé:&àtelle1ai- fon Daniddit en'laperfone deDieu, Proprerclamorem

s

gemitumpau- perum nuncexurg:IID,dicitDomi-

DUS.Maispourbienparler de ces ga lans ,noo feulemërilsfantmarchâs, 'fendeurs& trafiqueurs,maisaufsi (pour la plu(part) auaricieur reuen- deurs , OrpOlir mieuxentendrece que'ie rueil dire, Reuendeur eft ce- luiqui achete pour reuêdreâvn su- tre·:&enreuendant, auoir profit&

gagnage fur la chofe de cjiJoy on marchande: ::linuqueiadisvoulait faire Simon le Magicien, duquel il eftparlé aurA8:esdesApolhes. Et rainaAuguftin, au Pfeaumecértreà te,felonfamanieredecoter, en par- Ut de ceûui Simondit ainfi.La pui(..

faocedes Apoflres lui plaifoit plus,

~uelabonted'esChrefiiens:&pour~

tant,quand ilvid qu'à J'Impoûrion des mains des ApoftresDieu don- nait

des .Jo(archans.

,

noie lesdons de [on raina: E{"riten

tel1ema~iere quelesChrefiie~sp~r­

loyent lagagesnouueaux: il vouloit faire comme lesApoftres.I! ne l'ail loit pasfaire commeeux:c'eftàdi-

te,ca vrayfidele&bon[emireurde

1erus: mais afin qu'il fuft ren puir- Cant ,&quelquecbo[e de grand il youl<.>itfair~ commeeux. Etpo~r~

tant Il offrolt& voulait baillerar- gent, afind'auoir vne telle puitfan- ce. Etcertesilvouloitbienacheter ce que par apresileuft bien

ac

ebe- remenevendu.

De cefluiSimon [ontc6pagnon~

tous les miferables acheteursdebe- nefiees&offices EccleLiaftiques, Ief quelsfontexcommuniez del'auto- rité de Dieu,& nonfeulement de Dieu, maisaufsipar l'autoritedes Decrets&Canons anciens .comme gensreftiferez par lefquels l' cglife deDIeueft defrobce,gafiee&.dero lee,lareformatiô del'Eglj[e cmpef-

D.i.

(27)

Leliurt

chee,&le {alut dupeuplcreculé. • Mon Dieu,ql1c:lliurc: onpourrott faire de teftc: matiere,file tempsle permettaitlmaisie remetsle.tO~t auiugementdeperroDnage~,aimas

&,raignans DieuletOllt pullfant.

~efaites vous,nobles& vertu- euxPrïces,Seigneurs&Dames~q?e n'auez vousregard {urcesmarchas-

<:i:Et nonobCtant queparorgueil ib ne veulentpas eftre viûtez devous, fiauC7.- vous,yucillentou non,auto~

riré fureux:&àvousappartieot~&a nulsautres,de chaftier,de comg er

& reprimerles gransexces~~ t~h;

Iarrons.Faites-Iedonc,afinquIln a- uienequedevousIoitveri~éceque ditE[aic, TesPrincesfontlO~dcles.

compagnonsdeslarrons:~ats ~1~

toft qu'enlaprefenceduDI~uVluat, duquel portez le nom:qUIvous a donné la puilTancedu glaiue,pour envferà[onbonneur,defeDd.~nsles ialloceoSpunifi'ill1S tQusmalfalteurs:

-~-

,-.--.---

foye~

{oyeztrouuez fidèles &veritables, confenransàtout bien. re6ftans au mal.,devofuepuifiaflce,pOllr (,.bô- ne volonté: carpar lui eftesrous

à

ce commis:&:luifeul vouspeUlexal teroudeprimer,en lavieprefente

&future:&de ce foyci\ acertenez,

SiTOUSta(chel&I'honorer, il vousho norera:&fivousl'elaltez.,pareille- ment ilvousexaltera.

Par fa SagelTe les Rois regnent Pro.'.

&lesSeigneurs ordonnentordon- nancesdeluûice.Et lemefprisde la volonté&(agdTe Diuine.eûcaufe de tousmaux , furles Rois,Princes.

Seigneurs,pays&nations: ce qu'on apeu voir enDauid,Salomon,Eze- chias, Achab, Manaffes&Iernbla- bles. Et ne fautpasque quelcun ait crainte en;:lUan~a. ~honoeur du Seigneur.aïoli qu';a, cule ûmpleZe- dechie,craigilat plusles Princesde Iudee& deIerufàlem •que le feul

IMu

JDC ,royaD'auconfe}:dubo~

0.11.

(28)

Ierf.Jt.l9 Ieremie: lequel Zedechie par après toutefois a trouué rray tout ce que leProphète luiauoit dit:&a eûé pri uédu biéquilui eftoitpropofé, Car il n'eftenlapuilfance deshommes de priuer lesRois de leur courone:

Dan.s; maisaufeul Dieuappartient.quitrâf fere les royaumes cômeillui rlaift:

Rom.B. Jequels'il eft pourvous.quifera con trevous?

o

fiaiolI promprs&,igilansvous eftiezàprocurerl'hôneur de Dieu, comme font prompts & diligens cesconuoireuxmarchansd'eftre a- pres leurcas, pour bien garder'qtie rien ne leurefchappe:lâs.quela

cho

feiroitbien!

De leur efhrde&:diligencen'dl befoinde parler,chacunlevoid: ils ont'entyeuxc~t'IÛQûI'I. augu~,c0ltl' me lechatapres la(ounsollltTI:us Ar- gus,onques Iànus ndidpkts clair deuat&derriere S~Jesclochesfon­

nenr enaucunlieu1ail1.li.'lu·ilsp;arlét~

pour

des .JI(drchdfts.

pourvn Obit:&g;~ntilsgalans:de courir.mais0ICUlait quelledragee.

Si le maiflre , ouladame d'vue maifoneftmalade, maisqu'ils foyêt aucunement riches, car des poures ilsne tienent conte,&qu'il

y

ait ap- parencede mort:&marchans dedâs pour recomm~nderleur boutique, leurfabrique, l'eslife .Ie mouftier, quelquefondatjo~,anniuerfaire,011

autre donationreûamentaire , pour recommander le' Conuent , ou, le.

Beauxperes.On a beaufaire,iamais du lieu ne partirour, qu'ils D'ayent quelque butin:?u certes ils .diront qu'on eû heretique , Lutherien :&

Dieu fait quelles findres , quelles f.auffete7.& cautèles,de iour en iour ils'ycommet.De la maifon.de la

fa:

mi Ile, ou des eofans ,en penCeqUI pourra: mais qu'ils ayétce qu'ilsde- mandent.il leurfufbl. .

Si quelques gensJe marien.t: "

marchans là , pour .vi1Îter le

ha

de

l'cfpOl1CCe,

D,iii.

(29)

Le liure

Siquelquefemme ell accouchee:

&gens apres.pourellre de lafefie.

Bref,{oitàlavie,{oitàlamort.rouf- iours fOluent praél:iquer leurCOlS :ia- maisiln'yafio, c'efitouûours àrc- commencer-

.Et p~ur leur COli

à

leur mode mieuxd,fpofer, pasVDd'eux Ilefe marie,anndepludleur aiferibau- der, de pafferle temps,&viurefans

fouci. '

Ccncluûon.ilfaut'noterqu'entre vne(jgrande cohorte de marchans, ilyco a de deuxfortes: tousneant- moinsviuans enImpuritédecelibat:

deCquelsaucuns gouuernendeurcas pargroffe&rude tyrannie:les au- tres par belle hypocriûe . Lespre- miers(ontceux quiapertement coli traignent lepeuple, pour leur mar- chandiCeacheter:&o'ya remède, il fautpaflerparlà, oueûre pareux meurtri&tué: ou pour le moinsde leur .fynagogue pro{crit "c;xcom-

mUOIé.

Les

Les autres qui D'ontpeu vfurper tellepuiff.tncedecommander, font vernrz parautre moyen: c'dt aira- noiren apparencede poureté,fut Ieurscolsp0rtans befaces,tantGm- plement taifans la chatemite:&à forcede fines mines,comme Efsiens, Sadduciens ou Phariûcos,fefontvé- duz euxme(meil. AllcuncsfoiS 001 aux malades baillé leur propre ha- bit,pretendansquelquefainftcté:le- quel toutefoispar apresaucenlllple leuref\payé.AïoliCauent-ilsbien, fansytoucher ,fubtilement befoa- gner&marchander,

Puisac a veu ces Papelars,ces6- Des beftes,freresCaffars,en.Jeurche min baiiI'ans lesreûes,porteurs de grioguenaudes1marchans de leurs bonnes œuures& mentes, comme s'ilsen lIuoyentàreucndreEt publi- quementontdonnéàentendre,que les amis&bienfaiteurs de leurs or- dres, parlesmeritesde ces beaux-

D.iiii.

(30)

pereson~dulout P:lr.;ldisgagné.Par cela eftelgnans lafoy,met!as en ob.

{curité Je trcHainEt Nom de Iefus Chrjft, blalphemans apertemenrla g~ace & miïèricordedu Seigneur Vleu:laquelleoc fe conqueûepoint par œuure ou merite:autzemeDt gra ce ne [croit pasglace. Toutefois par telles menfongcs&exquifcsfictions, [~fontnourrir cesarrogans ruperfii fieux1ces gros truans&miferables ventres.au fimplepopulaire.

Miïerablespuis'ie biendire: car liJrla terre iarnaisn'yeutgés en tou tes fortes plusmalheureux.Ils fedef figUlét&macerenr,ilsexterminent leurs f;j,es comme hypocrites, ils fe eoerrefoee, ils fe tormenrenr&cru.

cienr.pourapparciûre aumonde ce qu'ils ne font p:lS: bref, en [e dam- nans,ilsOntprou peine. Toutefois

~:iIs voyenr quelque ieune enfant,

(pouruen qu'il foitTiche&debons

parens) ils feront tant, s'ilspeutlent, qu'il

-- des .JrCarchans.

qu'il[cra englué,& mis en leur filé.

four le rendrefemblableàeux.A telles gens IefusChnû donne ma- ledidion, quandil dit, Malheur (ur Matt,,!, vous. hypocrites,qU!~nuironDe~la

mer&la terre, pour faire \'n nouicet

&:quand il ferafait.ilfera au double

pire quevous.Voilaleurioye&con Iolarion,d'en attirer quelcuaàleur cfiat. Parquoy cela cil: bien verita- ble.~lela confolariondesmalheu reux cO: d'en auoir de femblables, Cc que ie di cO: verité:&:n'cftpoi~t dit pourdefirouaffectiondemefdi- re, mais afin quede tels impoûeurs, qui au dehors femblent eftre ûm-Mm'7'

"les brebiz,&:audedans font loups rauitfans, lesbrebisde IefiisChrift, qui font parmi eux( car certes il en ya)auecl'aidedugrandPa~curle- fus,fepuil.l'cnt garder&:deliurer:&:

qued'eux&:de tous ceuxqui{ont en tenebres&erreur,foit entierement ,eriliéçc; que ditfainél: Pierre,VOllS"PiffoJ.

(31)

Le liure

aua: efié comebrebisperdues:mais maintenant vous elle,conuertis au Paûeur& Euefque devosames.

Et ne faut point, quantàceey.

qu'on s'arrefieaugrand nombre,à . la multitnde.â leursrichefles&pui(...

sROISn.fance:cunop mieux vautouirle

sB,a19, feul Micbee.queles quatre censfaux

prophetes: le{eu1Elie, que tousles {acrificateunde Baal: le bon&ûm- lue2. pie Simeoo,&l'ancienneveuue Ao- ne.que tau' les Phariûens,Sac:riiica- teurs, Sc:ribes&Doéreurs: quide la maiIOn de Dieu auoyétfait ,ne rpe- Ion quede meurtriers: defqlsnoûre Seigneurdoint biétoftcognoiftrelec fuc:cetfCllTS,àtous princes,feigoeurs

&gensde lillloir&d'authorité : afin tie4 bieoy remedier&pouruoir,que la vengea.:e de Dieune tombe {brle ponre peuple&:rourela terre, Car tant de linetfcs jl s'yc:ommet, qu'il n'eO:paspofsible de lepenfer . TeC·

moillle faux~

feint Efprir,

qui de- puis

Jes .Jr(dychdns.

puis quelque temps filt fine'mentl%

malicieufementinueoré,par les Cor deliersd'Eureur.ea leur conuentde Normandie.

Et de nouueau, depuis quelque temps cbofefemblable par les. Cor.

deliersd'Orlean s, augrand {canda- le,Don Ïeulemêt du Royaume, m;lis :ll1fside toutes autresnations. Q!:!i dt chofedeCoytanteuidenre , tant commune& notoireàtoutesgens de Iauoir &de il1gcmér,q pour main tenantde plusenparler ie m'ende- porte.anendâe '"Iu'on enferatelle lu- ftice,qu'î!s feront exempleàtout le monde. Carfi00punit quelque par ticulierperfonnage, pour vne folle oupetite faute qu'ilcommet, com...

bien plusdoit on afpremétpunirtels . hypocrites. tels abufeurs 8( fedu- freurs.lefquels fousapparenee&cou leur defainaeté,abufenr ainfile po- ure peuple •au~randblafphemedc DiCUI&ditfamatiodelcurprothainf

(32)

Leliu·re

Tout le mode foit doc bien cerrain, liles{eigneurs deiuftice0'éfont pu-

ni~iontelle.qu'il appartient, quele

Sejgll~urDieu en fera11 terrible yen géâce,que tout le modeenfremira,

Semblablement des fineffes &

gr~n:;abuz.quetelles gensonrœm- mis en Angleterre, par leur {ainae Jeanne, eûilhommequiles Ieuûe- fiimerl Dauantage,,que dira-on du t.:Jiferere , on Vadeinpace,~uetels bigots,tels hypocrites, tantmarrni-

feux&fideuots,(auentbienaueunef

foisfaireàleursmefmescompagnos, pour du tout s'en defpefcher, quand ils craïgnene que par eux ne foyent accurez/Ocruauté.0 temerairehar didt'e, de laquelleiamais on ne fait pourûiue.

Il ya mille autres chofes, dont 1 prefen~jemed_epo~te,queiediroye IrcfucTJt~blemet,lile vouloyeanals pour mameenam iern'en abftieo,craÎ gnant fcandalifcr les inlirmes,

Apres

Apresdonc auoiraucunemélpar- lé deces finsrenards.eaueeleuxmu chans.auec Iefquelsfontcornprins les Hermites& Hermitons&fern- blables:ilferoitbon aufsi deparler d'va grand troupeaude marchâdes, autantou plusfines que lesmarchas, lefcuelesfontnommees MOindres, Nonnains,Reclufes,Beguines,Reli- gieufes,CbOllloineiTes, Seureltes,Bi- gottes,Filles Dleu.Repêties,&telle forte de vermine. Maisie referuecc fie matière, cettesquin'eft pasmai- gre,pourquelqueautrefai(OD. .

Ilcft bon neantmoins de retenir 8.:biennoter ,quedes Repentiesily enade deuxlOrtes.Aucunes,fans la Tertù1emportenffeulement le nom:

&allantqued'eftre receues entel co

fort, faut necdfairemenr,fauue yo-' ftregr ace, qu'ellesayènr ioué de la naueete. Les autresu'en ont paslc nom','& n'eftpOISrequis, auantquc

c.nte re,cuci

cn

leur

efta~,auoir":

(33)

Lelture

ercéledit leu de la oauene,Toutet.

foisIonrellesverieablemêtRepen tics:cardeboncccurelles{ontmar- ries,&veritablemérferepententde- eflreainLî captiues,emprifonnees,de tenues&:enfermees,fansl'auoirme- rité.Et defait.elles n'ontpastolt:car {anscaufe00les aJ'riu~esde liberté,

a:

foot reduites en captiuité.comepo uresprifoniersIl eftchofebié cruele Pourle prefent Qi'ay mal, ou peudit, ie remets le toucauiuge- mërdesplusfages&fideles amateurs de Verieé,;,tu(quelshumblementie fupplieaccroiflre,am'plicr&dilater ce que tant brieuetl\e1Ui'ayvoulu pa(fer,craignant au le8:eurdonner

ennuypar monruftiquebngage.

IlmeUlffitauoir aucunernêt

mo

firé le mal quitantnou~bh:{fe,pour feulement donneroccaûo.n-.i gens de bon defîr1de cyapres

vn

peuplus

yauifer.ECperantfinalement parla

~o.1llédLlrçredç

mifericordc,

quel- -"--~.- --..0- - ---.. 'lu~

----,.

~

deS;Jo(dYCI1dnS.

quebonne deliurancerIequelparfa gr",ceno'rueille10USdeliurerdeste nebresd'erreur, defautfeté,d'idola- trie.demenfonge&d'inhdelité:enla quelleno" ïômes miferablemêt tom bez,pour autant quenousauonsde-

!ai(fé[a pure& [.ImacParole,liü·

uansnosopinions&folles fantafies,

CarSatanle tentateur.enneml deno;1.Cor.11~

ûre falur, par eaurele fetransligurat en Ange de Jumiere,fous ombre'"

couleurde rerieé, toufîourscontre- uientâlav-OlontédeDieu,ainfiqne entreautres choies ilcftcertaindu

corpsde Moyfe : Jequelfiirenfene- Deutl:'34i lideDieu,&iufques auiour prefeot

lamaishomme ne rrouua{onfepul- chre ,nonobûaneque:JeDiable fe foit.efforcé dele rc:ueler&monftrer:

maisl'AngedeDieuJuyreiifia, în- , uoquaot contreluy la puiil'ancedu Iudf!!

Seigneur. Car certes ce faux fer- pent vouloir abufer du corps, des

~~ .~ ~elif1ue~ ~~ ~tt!~.~~lophet~

(34)

Le liurt

tarchal1llàefleuer quelquelieu de deuotion , quelquebeaupelerinage,

& ..neplaifanle&nouuelle manie-

re

defcruirà Dieu, outre cellequ'il auoit commandee. Laquelle chofe

les Prophetes par apres n'eu{fcnt peucondamner&reprendre.fanse- flre aecu

rez

manifeûementd'infide-

lité&de malice.anendula fainaelé

Scgrandeexcellence d'icelui,FarI.e quel Dieu auoirfairœuuresfiadmi- rables. Car les hommesfols/ansiu- gement , regardent lesœuures~es Sainas tantfeulemenr , &oubhent celuiquipareUIfait tellesœuures- Certesfoustelle apparence&cou- leur de bien, 1e D iabl e euf] en ce lieu..lagrandemen~ triGmpb~,ainti 'iUe depuis il a f'lIt,& deiouren

!our tafchede bite' enplul1euTS lieux:commei1appert de(aiDaR e- mud

à

Paris ,ledieudes Iacopins

à

JerneJainaDorneenBrie, noârë Dame deLaurette

à

Gi(ors1&au..

(tes

tresabuzin6niz,Lâs,qued'horreur il eû futuenuen l'vniuerfelmonde

plltce moyen! Les marchans ont biengratté, ontbienpillé1ont bien :Ima{fépar ccpertuis.

Et où cft l'efprit,quiiamaisfau~

soirrecirer , nelangucdeclarer tous les voyageuousles{a~uages&nou ueauxpdcrinages,quipeuàpeuont

cne

inuentez furlamadère despe-

lerinagG:s,par le vulgaircfonren6- mez~le laiffeoresàparler desco- quilles desMichelots,des bourdons des Iaquers , BEHetsdesClaudicans , Ie roulovedireClaudiens,(5{autres chofes(emblabJes:carc'eûrninex- trieable labyrinthed'yentrer: mais feulementieremonfërequ'~utaDt

y

ademanieres deSainasqUèdebe- fles&degens .Commefalnêt Eloy

'llour lescheuaox , faina: Antoine

pourles porceaux,faina:Loup pour Jes brebiz ,faina:Ieanpourles a·

gncaux)

S,Hubert

l'ourle: chienL.

-

I,~

Références