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Mélanomes avancés : devenir à long terme de patients traités par pembrolizumab

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Academic year: 2022

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Images en Dermatologie

Vol. X - n° 3

mai-juin 2017

94

ONCODERMATOLOGIE

Quoi de neuf ?

Abstract commenté

Robert C et al. Long-term outcomes in patients with ipilimumab-naive advanced melanoma in the phase III KEYNOTE-006 study who com- pleted pembrolizumab treatment. Congrès américain d’oncologie 2017, abstr. 9504.

Cette étude apporte des informations majeures témoignant de la possibilité d’arrêter l’immunothérapie par anti-PD1 en cas de réponse après 2 ans de traitement. La réponse obtenue est durable, avec un risque faible de progression (9 % à 10 mois).

Même si les doses de pembrolizumab administrées dans cet essai ne sont pas celles de l’autorisation de mise sur le marché, les réponses sont assez comparables, quelles

que soient les doses de pembrolizumab utilisées dans les différentes études ; actuellement, l’évolution des pres- criptions d’anti-PD1 va vers l’administration de doses fixes.

Les questions restent cependant nombreuses : quel suivi pour ces patients (fréquence des examens de surveillance), quel traitement en cas de progression, quelle efficacité espérer à la reprise du traitement ?

Commentaire

Mélanomes avancés : devenir à long terme de patients traités par pembrolizumab

V. Descamps

(Service de dermatologie, hôpital Bichat, AP-HP, Paris)

Contexte

Le pembrolizumab a démontré une efficacité supérieure à l’ipilimumab en termes de réponse objective, de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG) dans la prise en charge des mélanomes avancés au cours de l’étude de phase III KEYNOTE-006.

Caroline Robert a présenté les résultats à 3 ans des patients traités par pembrolizumab et, en particulier, leur devenir après l’arrêt du traitement.

Méthode

Huit cent trente-quatre patients étaient randomisés en 3 bras : pembrolizumab (10 mg/ kg) toutes les 2 semaines, pembrolizumab (10 mg/ kg) toutes les 3 semaines ou ipilimumab (3 mg/ kg) à raison de 4 perfusions. Le traitement était poursuivi pendant 2 ans (pour le pembrolizumab). L’évaluation finale de la réponse était réalisée suivant les critères irRC (immune-related response criteria).

Résultats

Le suivi médian au 3 novembre 2016 était de 33,9 mois. La SG à 33 mois était de 50 % après avoir poolé les 2 bras pembrolizumab (n = 556) et de seulement 39 % dans le bras ipilimumab (n = 278).

Le taux de survie sans récidive (SSR) à 33 mois était de 31 % et de 14 %, respectivement ; le taux de réponse globale, de 42 % et 16 % (diapositive 1). La durée médiane de réponse n’était pas atteinte pour les 2 traitements. À noter que 25 % des patients traités par pembrolizumab ont ensuite reçu de l’ipilimumab, et 34 % des patients du bras ipilimumab ont ensuite reçu un anti-PD1.Quarante-six patients (68 %) traités par pembrolizumab et 7 (58 %) traités par ipilimumab avaient une réponse d’une durée supérieure ou égale à 30 mois.

Chez les 104 patients (19 %) qui ont été traités par pembrolizumab, la durée d’exposition médiane était de 24 mois.

Ces 104 patients (19 %) ont arrêté après 2 ans de traitement de pembro- lizumab (diapositive 2). Au terme d’un suivi médian de 9,7 mois après l’arrêt, 98 % des patients étaient encore vivants, avec un bénéfice persis- tant du traitement pour la plupart d’entre eux : 91 % de ces 104 patients n’avaient pas rechuté, la meilleure SSR étant obtenue pour les 24 patients avec réponse complète (95 %), contre 91 % pour les 68 patients en réponse partielle et 83 % pour les 12 patients avec une maladie stable.

Conclusion

Le pembrolizumab apporte une efficacité durable après l’arrêt du traitement chez les patients naïfs d’ipilimumab atteints de mélanome avancé. Pour les patients ayant reçu le pembrolizumab pendant 2 ans, le risque estimé de progression ou de décès à 10 mois après l’arrêt

du traitement est de 9 %. II

V. Descamps déclare avoir des liens d’intérêts avec BMS et Novartis.

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Images en Dermatologie

Vol. X - n° 3

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Diapositive 1

Diapositive 2

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