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Journées Européennes du Patrimoine

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Récapitulatif des lieux visités

Rallye 2019

À la découverte des trésors cachés des environs de Saint-Gaultier.

Journées

Européennes

du Patrimoine

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Présentation de la Société d’Études Historiques du Canton de Saint-Gaultier

L’association a vu le jour le 28 septembre 1983 sous l'impulsion de Monsieur Henri Déribéré-Desgardes.

Elle a pour but d'étudier et de faire connaître l'histoire locale des communes qui composaient l’ancien canton de Saint-Gaultier (Chitray, Luzeret, Migné, Nuret-le-Ferron, Oulches, Rivarennes, Saint-Gaultier et Thenay), et de Chasseneuil, limitrophe de Saint-Gaultier.

Une de ses toutes premières actions fut d'éditer le seul ouvrage existant à ce jour retraçant l'histoire de Saint-Gaultier depuis sa création ex nihilo au XIe siècle jusqu'à nos jours.

Monsieur Henri Déribéré-Desgardes en fut le premier Président et le restera jusqu'en 1996. Monsieur Pierre Jambu lui succédera jusqu'en 1998 et sera lui-même remplacé par Madame Françoise Mérine, puis par Monsieur Jean-Marie Leclabart et enfin par Monsieur Jean-Paul Renault.

Fidèles aux missions de la Société, ses membres ont multiplié les recherches dans les archives, publié des articles, organisé des conférences et visité des sites afin de faire mieux connaître notre canton ainsi que d'autres lieux liés à son histoire.

L’association publie un bulletin annuel, sous le titre de " À la croisée des chemins d'antan", et différents livres, brochures et autres fascicules traitant de l’histoire locale.

Retrouvez la Société d’Études Historiques du Canton de Saint- Gaultier sur son site :

http://sehcsg.over-blog.com/ Couverture du bulletin 2019.

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Chasseneuil

La Chapelle Saint-Luc est située à 3 km au nord-est de Chasseneuil, près du ruisseau du Bouzanteuil, sur le bord de la ligne de chemin de fer Paris-Toulouse. À 60 m de la chapelle, en direction du nord, se trouve une fontaine (voir plan).

En ce lieu, le prieuré de Saint-Luc dépendait de l’abbaye cistercienne de Varennes, fondée vers 1155 par Ebbes de Déols et située près de Fougerolles. Une statue de saint Luc en bois mesurant 1,10 m était placée dans cette chapelle. Elle portait des rubans qu’on avait accrochés et des cierges étaient allumés tout autour d’elle. Restaurée récemment, elle est actuellement dans l’église de Chasseneuil.

Le saint : originaire d’Antioche et médecin, saint Luc (Loukios ou Loukas) est l’un des quatre évangélistes et compagnon de saint Paul. Il est représenté par le taureau parce que son évangile commence par l’évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem, Zacharie, le père de saint Jean-Baptiste.

Maladie à combattre : on invoque saint Luc pour guérir de convulsions, de maladies nerveuses et surtout de la peur.

Cérémonie et procession : chaque 18 octobre, un office est encore célébré dans la chapelle. Voir ci-dessous le texte de Jean-Louis Desplaces évoquant le texte d’André Cholet.

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Chitray

La Chaume est formée d’un bâtiment à un étage auquel s’ajoutent deux petites avancées en équerre, dont la partie supérieure et les encadrements de fenêtres sont ornés d’un décor de briques rouges.

Elle a été édifiée par Jules de Vorys qui y réside à partir de 1888, après avoir vendu son château de Foltertre. Là, il reçoit nombre d’écrivains, artistes et autres hommes célèbres comme Hugues Lapaire, Fernand Maillaud et Ferdinand de Lesseps.

Jules de Vorys, connu à l’état civil sous le nom de François Jules Frichon du Vignaud de Vorys, est né le 20 novembre 1838 à Thenay.

Écrivain, journaliste, poète et chroniqueur, son premier recueil de poésies, intitulé Fleurs et chardons, est publié en 1864.

En 1870, il est nommé sous-préfet au Blanc, fonction dont il démissionne le 16 octobre 1873.

Jules de Vorys est également lieutenant de louveterie, mais aussi un cavalier hors pair et un dresseur d’exception.

Il décède le 7 janvier 1928 dans cette propriété dont il disait : « C’est là que commence la Brenne, c’est là que commence le pays qui ne ressemble à aucun autre ».

Portrait de Jules de Vorys et carte postale ancienne le représentant à la Chaume.

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Luzeret

Le château féodal de Luzeret faisait autrefois partie d’une ancienne commanderie de l’Ordre de Malte.

Très endommagé, il garde la forme d’un quadrilatère irrégulier comportant à chaque angle une tour ronde, mais le donjon carré a été démoli en 1825. On y accède au sud par une tour carrée où l’on peut voir les rainures de l’ancien pont-levis.

Les différents seigneurs du fief de Luzeret, qui dépendait d’Argenton, sont connus depuis la fin du XIVe siècle. Ils habitent le château jusqu’au début du XVIIIe siècle où il est acquis par le seigneur de Chazelet qui n’y réside pas et le transforme en domaine agricole. Il va alors, petit à petit, tomber partiellement en ruine. Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour que de nouveaux propriétaires l’habitent et entreprennent d’importants travaux de restauration.

L’ancienne forteresse connaît un peu son heure de gloire au XIXe siècle où, selon le Journal du Département de l’Indre du 12 mars 1926, il reçoit la visite d’Alexandre Dumas père qui, enthousiasmé, en fait l’un des cadres de son roman La fille du marquis. L’histoire est ensuite adaptée au théâtre et jouée à Paris.

Ancienne photo du château de Luzeret (Fonds Eugène Hubert, ADI 26 Fi 106/3).

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Migné

Érigée au XVe siècle, l’église de Migné a été pillée et incendiée par les protestants en 1568-1569.

À la fin du XIXe siècle, l’édifice étant dans un état de délabrement avancé, l’architecte départemental décide de ne conserver que le chœur, avec son autel en bois polychrome, et en fait la sacristie de la nouvelle construction qu’il débute en 1898.

Définition : sacristie = lieu séparé dans l’église où les prêtres se revêtent des habits sacerdotaux pour l’office divin.

Synonymes : sacristie = revestiaire = revestuaire

Au sol de cette pièce, on remarque la dalle de la tombe de messire René Bouligny, un ancien curé de Migné décédé en 1722 à l’âge de 47 ans.

Vu arrière de la sacristie de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Migné.

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Nuret-le-Ferron

Le bénitier de Nuret-le-Ferron est situé à l’orée du bois de la Rue, au bord de l’ancien chemin qui reliait les lieux-dits des Bodins et de la Rue au village, à environ 100 mètres du sentier qui descend du presbytère.

Il s’agit d’un bloc de grès monolithe en forme de cuvette qui retient l’eau dont l’allure évoquant un bénitier lui vaut son nom. Il mesure 1,30 mètre sur 1,10 mètre pour 30 centimètres de profondeur. Les rebords sont arrondis et font environ 30 centimètres d’épaisseur.

Croquis réalisé par Pierre Remérand.

À ses côtés se trouvent plusieurs autres pierres, dont l’une est considérée comme une possible table. En grès ferrugineux de 1,50 mètre par 1 mètre, et d’au moins 30 centimètres d’épaisseur, elle présente des sillons et des trous en surface.

Aucune légende connue n’est associée à cette curiosité et seule la tradition orale nous renseigne sur sa position et son nom.

Est-ce une ancienne cuve taillée dans la masse utilisée en métallurgie pour refroidir le fer et reconvertie en bénitier ? La pierre a-t-elle réellement servi d’objet religieux ? Pour l’instant le mystère demeure.

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Oulches

L’église de Pezay-le-Joli était un lieu de culte dédié à saint Eutrope et désigné sous le nom d’église Saint-Florent.

Bien qu’en très mauvais état, elle était toujours en service en 1793.

Encore réparable en 1812, elle tombait en ruines une dizaine d’années plus tard lorsque Pezay-le-Joli et Saint-Nazaire furent réunis à Oulches.

Face à l’ampleur et au coût des travaux, la commune renonça à toute réparation.

Une amorce de voûte et une niche de style gothique sont encore visibles aujourd’hui.

De l’autre côté du chemin, on devine l’emprise du cimetière, aujourd’hui disparu.

L’église de Pezay-le-Joli (ou Paizay-le-Joly) dépendait du prieuré de Longefont. Ce monastère, placé sous l’ordre de Fontevraud, a été créé au Moyen-âge par Robert d’Arbrissel, sur les bords de la Creuse, près de la Font Bleue.

Extrait de la carte « La Généralité de Bourges » de 1707, par Alexis-Hubert Jaillot.

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Rivarennes

Dans sa partie la plus ancienne, l'église Saint-Denis de Rivarennes date du XIIe siècle, mais elle a été modifiée aux XVe et XVIe siècles.

La nef se compose de quatre travées presque carrées. La voûte d'ogives a certainement remplacé la charpente d'origine vers la fin du XVe siècle, ce qui a conduit à l'édification de contreforts extérieurs pour compenser la poussée de cette voûte sur les murs peu épais.

Le chevet de style roman d’origine montre quelques modillons et comprend trois baies étroites en plein cintre.

Côté nord, on trouve la chapelle de la Vierge, autrefois dite de Notre- Dame de Pleinpinard, du nom de la seigneurie de la famille Couraud.

Côté sud, la chapelle Saint-Denis, primitivement chapelle de Villeneuve, date de la fin du XVe siècle. De style gothique flamboyant, elle est construite à cheval sur deux

travées à cause de l’existence d’un bâtiment accolé qui a servi de prieuré puis de presbytère. Elle fut érigée par la famille De Vouhet, les seigneurs de Villeneuve qui y reposent.

Une ouverture évasée à l'avant gauche de cette chapelle, appelée hagioscope1, permettait aux seigneurs d'apercevoir le maître autel et de suivre les offices sans se mélanger au bas-peuple. À l'extérieur, la porte est surmontée de motifs gothiques flamboyants qui ont été mutilés à la

Révolution. L’hagioscope de l’église de Rivarennes.

1 Hagioscope, du grec άγιος, hágios (saint), et σκοπός, skopéô (voir) : ouverture aménagée dans le mur d'un lieu de culte chrétien permettant de suivre la célébration religieuse avec une vue sur l'autel, sans être vu des assistants ou des célébrants.

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Saint-Gaultier

La chapelle Notre-Dame de Pitié doit son nom à la magnifique statue en pierre qu’elle abrite, représentant la Sainte Vierge tenant son fils mort sur ses genoux.

Cet édifice, qui se trouvait à l’origine de l’autre côté de la rue où il jouxtait l’hôpital, est en ruine quand il est reconstruit en 1840 à son emplacement actuel.

Dans son livre La ville de Saint-Gaultier pendant la Révolution, l’abbé Guidault nous apprend que pour protéger la statue de Notre-Dame de Pitié des destructions de la Révolution, des Galtois ont caché la piéta.

Elle n’est réapparue qu’en 1801, après que la ville eut retrouvé son nom qui avait été modifié en Roche-Libre2.

Extrait du livre de l'abbé Guidault.

2 Suite à la Révolution, les autorités imposent le changement des noms des communes commençant par « Saint » et « Sainte », en raison de la déchristianisation, ainsi que de ceux évoquant la féodalité et les symboles de l’Ancien Régime. Les vocables Roy/Roi/Reine, Château/Castel, Évêque, Lys, Abbaye/Église/Chapelle, Moine, Abbé/Abbesse, Notre-Dame, Comte/Sire/Duc, Dauphin sont donc supprimés de l'index des communes de France.

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Thenay

Après avoir été laissé à l’abandon pendant de nombreuses années, le site du calvaire d’Usseau renaît pour le plus grand plaisir des Rivarennois et des Thenaysiens.

C’est en 1937 que l’abbé Bourbier, curé de Thenay desservant également la paroisse de Rivarennes, annonce son intention « de faire ériger un calvaire en souvenir de la mission d’octobre 1936 ».

L’adhésion des habitants est immédiate et chacun aide à la réalisation de ce projet sur un terrain situé à cheval sur les deux communes.

Aménagé sur un coteau, le calvaire domine la Creuse et la source d’Usseau (ou du Sault) dont il reprend le nom. Le lieu est inauguré lors d’une cérémonie de bénédiction au soir de la Toussaint 1937.

À droite de l’escalier central on trouve un monument aux morts pour les jeunes de Rivarennes morts au champ d’honneur lors de la Première Guerre mondiale. À gauche, il y a la même stèle pour ceux de Thenay.

La présence des

monuments de deux communes en un même endroit en fait un site rare.

Le calvaire d’Usseau en 1946. →

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Remerciements

Le rallye découverte des trésors cachés des environs de Saint-Gaultier, organisé pour les Journées Européennes du Patrimoine 2019, a été préparé et animé par une équipe de bénévoles, membres de la Société d’Études Historiques du Canton de Saint-Gaultier.

La Commission Rallye et le bureau de la S.E.H.C.S.-G. tiennent à remercier toutes les personnes et entités qui ont permis la réussite de cette manifestation et/ou la fourniture de lots.

Nous citerons :

- les municipalités et les employés communaux de Chasseneuil, Chitray, Luzeret, Migné, Nuret-le-Ferron, Oulches, Rivarennes, Saint- Gaultier et Thenay ;

- Lydie Lacou et Gérard Mayaud, conseillers départementaux ; - François Jolivet, député ;

- l’élevage du Lys ;

- la propriétaire et le gardien du château de Luzeret ; - les propriétaires du calvaire d’Usseau ;

- l’Association de Sauvegarde du PAtrimoine THenaysien ; - l’auberge « Les 2 pierres » ;

- Thélem assurances ;

- La Caisse Régionale du Crédit Agricole ; - l’Office de tourisme de Saint-Gaultier.

Au plaisir de vous retrouver.

Références

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