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Etude DES FACTEURS LIMITANT LA PRODUCTION DE SOJA (Glycine max L.) DANS LA COMMUNE DE N’DALI au benin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE

OPTION : Production Végétale

Présenté et soutenu par : ADIMI O. Gédéon

Superviseur : Co-Superviseur :

AMOUSSOU François Lokossou Enseignant chercheur à l’EPAC

MSc. Ir. Pierre TOVIHOUDJI Chercheur / Centre de Recherche Agricole

Nord-Ina (INRAB)

etude DES FACTEURS LIMITANT LA PRODUCTION DE SOJA ( G lycine max L.) DANS LA COMMUNE DE N’DALI au benin

Année académique: 2015-2016

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page i

DEDICACE

A

Mes très chers parents, pour leur bravoure, leur dévouement, leurs peines et souffrances consenties pour moi, et surtout leurs soutiens matériels, financiers et moraux.

Que ce travail les comble de bonheur !

Puisse l’Eternel leur accorder longue vie afin de pouvoir jouir pleinement des fruits de leurs efforts.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page ii

Remerciements

En guise de témoignage et de reconnaissance, nous adressons nos sincères remerciements à tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre apporté leur pierre à la réalisation de ce travail.

Particulièrement, nous disons merci :

A notre superviseur, Monsieur François Lokossou AMOUSSOU Ingénieur agronome Enseignant à l’EPAC, pour sa présence, sa disponibilité, ses conseils, son écoute et ses réponses pertinentes à nos diverses préoccupations ;

A notre co-superviseur, Ir. Pierre TOVIHOUDJI, pour sa disponibilité, ses conseils, ses multiples efforts pour l’amélioration de la qualité scientifique du présent travail ;

A tous les enseignants-chercheurs de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), précisément ceux de la production végétale;

Au Prof. Dr. Pr. Ir. Mohamed SOUMANOU, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), pour le sens d’organisation et de management avec lequel il s’occupe de la formation dans cette institution;

Au Dr. Christophe AWANTO, Responsable du Centre Autonome de Perfectionnement (CAP), pour le sens d’organisation et de management avec lequel il s’occupe de la formation dans cette institution et pour sa disponibilité pour la résolution de nos préoccupations tout long de notre formation;

A tous les producteurs enquêtés durant la phase de l’étude pour leur accueil, leur disponibilité à répondre à nos exigences ;

Aux secrétaires des différentes OP, pour leur accueil et leur soutien;

aux honorables membres du jury, qu’ils reçoivent ici le mérite de leur contribution à la recherche scientifique pour avoir accepté de présider ce jury et d’examiner ce travail;

A mes parents (papa et maman), qui n’ont ménagé aucun effort pour assurer l’avenir de leurs enfants. Qu’ils Trouvent dans ce travail l’expression de ma profonde reconnaissance et mon amour filial ;

A mon épouse ASSA G. M. Aïdath pour son soutien affectif et spirituel.

A mes enfants ADIMI O. K. Josué et ADIMI Folakè Grâce pour le bonheur et la joie qu’ils me donnent ;

A mon oncle Ezéchiel ALLOBA, professeur à l’EPAC-UAC pour tous ses soutiens et tous ses merveilleux conseils;

A M. OLLABODE Nouroudine pour son assistance et ses soutiens;

A tous mes camarades de l’EPAC-UAC et d’ailleurs pour leur amitié et leurs belles couleurs qu’ils m’apportent à travers l’arc-en-ciel qu’ils sont dans ma vie. Brillante et heureuse carrière à nous tous ;

A tous ceux qui nous donnent le sourire, qui apportent la lumière dans notre vie et nous donnent espoir que demain sera meilleur.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page iii

Listes des sigles et acronymes

AFE : Ateliers de Formation d'Echanges AGROBENIN : Agriculture et Agroalimentaire au Bénin

BO : Burst Oxydatif

CEF : Conseil à l’Exploitation agricole Familiale COMPACI: Competitive African Cotton Initiative

CTAE: Coopérative de transformation, d’approvisionnement et d’écoulement de soja

DEDRAS: Organisation pour le Développement Durable, le Renforcement et l'Autopromotion des Structures

FAO : Food and Agriculture Organisation (Organisation des Nation Unies pour l’alimentation et l’agriculture)

FDA : Food and Drug Administration FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

Ha : Hectare

INRAB : Institut National de Recherches Agricoles du Bénin

Kg : Kilogramme

Km : Kilomètre

LARES: Laboratoire d’Analyse Régionale et d’Expertise Sociale LEM : Laboratoire d'Ecologie Microbienne

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONS : Office Nationale de Soutien des revenus agricoles

OP : Organisation Paysanne

PADFA : Programme d'Appui pour le Développement des Filières Agricoles PROAGRI : Programme de Promotion de l’Agriculture

PROCOTON: Programme de Renforcement des Organisations de Producteurs de Coton SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole

SPSS: Statistical Package for Social Science STKI : inhibiteurs de sérines protéase UAC : Université d’Abomey-Calavi

URP-AL : Union régionale des producteurs de l'Atlantique et du Littoral

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page iv

Table des matières

DEDICACE ... i

Remerciements ... ii

Listes des sigles et abréviations ... iii

Liste des tableaux ... vi

liste des figures……….………..vii

Résumé ... viii

Abstract ………--……….…..ix

INTRODUCTION ... 1

1.CADRE THEORIQUE ... 3

1.1 Problématique et justification………...…3

1.2. Objectifs de l’etude ... 4

1.2.1. Objectifs générale ... 4

1.2.2. Objectifs spécifiques ……….4

1.3. Hypothèses de recherches ... 4

2. REVUE DE LA LITTERATURE ... 5

2.1. Caractéristique du soja ... 5

2.2. Les différents types de variétés, formes, couleurs et appellations courantes de soja ... 6

2.2.1. Soja jaune……….………..6

2.2.2. Soja à graines noires……….………..7

2.2.3. Soja à graines vertes……….………..7

2.3. Classification de soja (Glycine max L.)………7

2.4. La production et la culture de soja ... 8

2.4.1. Production………..……….8

2.4.2. Culture……….9

2.4.3. Parasites et maladies ... 9

2.4.4. Utilité de soja ... 9

2.4.5. Récolte et conservation ... 10

3. CADRE METHODOLOGIQUE ... 11

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page v

3.1. Présentation de la zone d’étude ... 11

3.1.1. Situation géographique... 11

3.1.2. Climat et ressources naturelles ... 11

3.2. Cadre humain ... 14

3.2.1. Caractéristiques sociodémographiques………14

3.2.2. Economie locale………..14

3.2.3. Infrastructures socio-économiques………..14

3.3.Choix des villages d’études ... 15

3.4. Phases de l’étude ... 15

3.4.1. Phase exploratoire ... 15

3.4.2. Echantillonnage ... 16

3.4.3. Phase d’analyse des données ... 16

3.5. Limite de l’étude ... 17

4. RESULTATS ET DISCUSSION…..……….18

4.1. Caractéristiques socio-économiques et démographiques des enquêtés ... 18

4.1.1. Sexe et religion ... 18

4.1.2. Ethnie et situation matrimoniale ... 18

4.1.3. Niveau d’instruction et d’éducation ... 19

4.1.4. Age, expérience en agriculture, taille de ménage et actif agricole ... 20

4.1.5. Activité principale et secondaire ... 21

4.1.6. Appartenance a une organisation, accès au crédit ... 21

4.1.7. Contact avec les vulgarisateurs et la participation a une formation sur le soja ... 22

4.2. Caractérisation De la culture de soja dans la commune de N’dali ... 23

4.2.1. Descriptions et fréquences d’utilisation de chaque pratique et système semenciers ... 23

4.2.1.1. Préparation des sols avant semis ... 23

4.2.1.2. Période de semis ... 24

4.2.1.3. Quantité de soja semé (Kg/ha) et son traitement avant semis ... 25

4.2.1.4. Densité de semis ... 26

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page vi

4.2.1.5. Sarclage ... 27

4.2.2. Système semencier... 28

4.2.3. Stratégie de fertilisation des sols ... 29

4.2.3.1. Source d’approvisionnement et raisons d’utilisation ou non d’engrais... 29

4.2.3.2. Système de culture de soja ... 30

4.2.3.3. Gestion des résidus des récoltes de soja ... 30

4.2.4. Raisons de la culture de soja ... 31

4.2.5. Rendement obtenu à l’hectare ... 32

4.3. Facteurs limitant la production de soja ... 32

4.3.1. Pluie……. ... 33

4.3.2. L’accessibilité ... 33

4.3.3. Autres facteurs... 34

Conclusion et suggestions ... 35

Références bibliographiques ... 37

Annexes………39

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page vii

Liste des tableaux

Tableau 1 : Répartition des enquêtés par village ... 16

Tableau 2: Récapitulatif du niveau d’instruction et d’alphabétisation des enquêtés ... 20

Tableau 3 : Récapitulatif des caractéristiques des enquêtés selon leur statut. ... 21

Tableau 4: Statistiques d’appartenance à une organisation et accès au crédit. ... 22

Tableau 5: Différents types de labours dans la zone d’étude. ... 24

Tableau 6: Répartition des moyennes de quantité semées (Kg/ha) dans la zone d’étude. ... 25

Tableau 7: Ecartement moyen entre les labours (cm) ... 26

Tableau 8: Ecartements moyens entre les poquets de la même ligne dans la zone d’étude ... 27

Tableau 9: Nombres de grains moyens mis par poquet dans chaque arrondissement ... 27

Tableau 10: Récapitulatif de la durée de sarclage après semis ... 28

Tableau 11: fréquence des différents types d’engrais minéraux dans la zone d’étude ... 29

Tableau 12 : Récapitulatifs des raisons du non utilisation de l’engrais pour le soja ... 30

Tableau 13: Fréquence de gestion des résidus de récoltes de soja ... 31

Tableau 14 : Répartition des rendements (Kg/ha) obtenus selon les arrondissements ... 32

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page viii

Liste des figures

Figure 1: Aspect général de la plante de soja ... 6

Figure 2 : carte de la zone d’étude ... 13

Figure 3: Répartition des enquêtés selon le sexe et la religion dans la zone d’étude ... 18

Figure 4: Répartition des enquêtés selon la Situation matrimoniale et l’Ethnie ... 19

Figure 5: Répartition des enquêtés selon les activités principales et les activités secondaires 21 Figure 6 : Répartition des enquêtés selon le contact avec les vulgarisateurs et la participation à la formation ... 23

Figure 7 : Type de sol sur lequel les producteurs de soja ... 24

Figure 8 : La répartition de la période semis de soja dans la zone d’étude ... 25

Figure 9 : Fréquence de provenance des semences utilisées par les enquêtés ... 28

Figure 10 : Fréquence de différent type de rotation culturale ... 30

Figure 11 : Raisons de la production de soja ... 31

Figure 12 : Fréquence des contraintes liées à la pluviométrie ... 33

Figure 13 : Fréquence des contraintes liées à la production de soja ... 34

Figure 14: Répartition des autres contraintes selon les enquêtés ... 34

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page ix

Résumé

Aujourd’hui dans le Nord Bénin, la productivité de soja est menacée par les aléas climatiques et l’absence de subvention des intrants agricoles, d’où la faible productivité du soja et l’augmentation de la pauvreté. Dans le but d’assurer la sécurité alimentaire au Bénin et la réduction de la pauvreté, l’un des objectifs de l’OMD, une étude a été réalisée sur l’analyse des facteurs limitant la production de soja par enquêtes auprès de 123 producteurs de soja dans la commune de N’Dali. A l’issue de nos analyses, nous avons identifié les caractéristiques des systèmes de culture à base de soja dans les pratiques culturales qui sont la rotation maïs-soja, soja-coton, l’utilisation très faible d’engrais minéraux et organiques. Les facteurs qui limitent la production du soja sont déterminés ; il s’agit de : le manque de crédit, l’absence de subvention des intrants agricoles, l’installation tardive des pluies et le manque de soutien du gouvernement à la filière. En effet, le rendement moyen à l’hectare est 1051,13 ± 373,37 Kg. Aussi, on constate un taux d’éducation très faible des producteurs et une faible implication des femmes dans les activités agricoles ; peu de producteurs sont en contact avec les vulgarisateurs dans la zone d’étude.

Enfin, pour accroître la production du soja dans cette zone, il faut envisager :

- Une sensibilisation plus accrue des producteurs sur la rentabilité économique du soja, sa richesse en éléments nutritifs et la disponibilité de son marché d’écoulement ;

- Des fortes actions pour la mise en œuvre par les acteurs du développement des bonnes pratiques culturales du soja, de sa rentabilité économique, de ses éléments nutritifs et de la disponibilité du marché d’écoulement.

Mots clés : facteurs limitants, productivité, soja (Glycine max) N’Dali.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page x

Abstract

Nowadays in northern Benin, soybean productivity is threatened by climatic conditions and lack of subsidy for agricultural inputs, low productivity of soybean base and increasing poverty. As part of ensuring food security in Benin and the reduction of poverty, one of the MDG targets, a study on the analysis of factors limiting soybean production was carried out by surveys of 123 producer’s soy in the town of N'Dali. Following our analysis, we identity the characteristics of soybean cropping systems in cultural practices that are rotating corn soya, soya-cotton, very low use of mineral and organic fertilizers. Descriptive statistics is used to determine the factors limiting soybean production to correct this decline in productivity, based on data collected from soybean producers. The results show that the lack of credit, lack of subsidies for agricultural inputs, late onset of the rains and the lack of government support to the sector are factors that limit soybean production in the municipality of N'Dali. Indeed, the average yield per hectare is 1051.13 Kg / ha with a variation of 373.37 kg / ha. Thus, there is a very low level of education and the low involvement of women in agricultural activities; unless producers are in contact with extension workers in the study area. Finally, to increase soy production in this area, a growing awareness among producers and strong action for their implementation by development actors on good agricultural practices soybean, its profitability, its nutrients and the availability of the flow market.

Keywords: factors limiting, productivity, soy (Glycine max) N'Dali.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 1 INTRODUCTION

Le secteur agricole est un élément fondamental dans l‘économie béninoise en termes d’emploi et en termes de création de richesse. Ce secteur joue un rôle essentiel dans le processus du développement économique et social. Il occupe près de 80% de la population active, contribue pour 39% à la constitution du PIB, procure 90% des recettes d’exportation du pays (ONS, 2010). Il utilise 48% de la population active employée dont 60% des actifs masculins et 36% des actifs féminins (LARES, 2012). Son potentiel de croissance est énorme en raison des ressources disponibles, et des facteurs favorables. En effet, le plus grand marché de consommation d’Afrique, le marché nigérian, constitue une opportunité pour les produits de ce secteur. Une dizaine de produits sont identifiés comme ayant un accès majeur sur le marché nigérian : le maïs, les cossettes d’igname et de manioc, le gari, l’huile de palme, les palmistes, la tomate, la noix de cajou, les amandes de karité, le bétail.

Le riz, le piment, le soja, l’afitin, le poisson silure et l’Aulacode sont ceux qui émergent dans les transactions (LARES, 2012). Néanmoins, ce secteur repose essentiellement sur le coton qui est la principale culture de rente (Ahouandjinou et al, 2010). Mais le coton, qui était une filière essentielle pendant des décennies, est progressivement abandonné par les producteurs malgré l’intervention des autorités publiques. Les dysfonctionnements de la filière soja s’expliquent en effet par différents facteurs mais la mauvaise coordination entre les intermédiaires a eu pour effet direct de décourager les producteurs et de rompre la confiance entre les producteurs et les autres acteurs de la filière (Costedoat, 2010). Pour lever cette contrainte au sud Bénin, L'union régionale des producteurs de l'Atlantique et du Littoral (URP-AL) s’est engagée en 2011 avec Agriterra (Pays-Bas) dans un projet visant à améliorer et sécuriser la production de soja, en structurant la filière de la production à la commercialisation. Grâce à l’URP-AL, les groupements de producteurs de l’Atlantique et du Littoral ont ainsi vendu près de 80 % de leur production de 2013 directement à la Coopérative de transformation, d’approvisionnement et d’écoulement de soja (CTAE) à 235 FCFA le kilo contre 150 FCFA en 2012 (URP-AL, 2014). Ainsi la culture du soja est en pleine expansion avec l’existence d’une politique nationale de promotion de la filière. De même plusieurs structures et organisations agricoles se sont engagées aussi dans la promotion du soja (Montcho, 2014). Au nord Bénin, seul DEDRAS-ONG essaie de satisfaire à sa manière quelques producteurs du soja qu’elle suit en leur offrant des formations, des conseils et des crédits pour une meilleure production du soja.

Malheureusement, l’expansion de la filière soja au nord-Bénin rencontre plusieurs difficultés à savoir: des techniques de production rudimentaires, une faible productivité du travail, une faible organisation des acteurs ; ceci détériore davantage sa balance commerciale déjà déficitaire. Par ailleurs, les exploitations agricoles sont de plus en plus confrontées aux itinéraires techniques de la production du soja. La prise en compte des bonnes pratiques et des itinéraires techniques de

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 2

production du soja dans un tel contexte vise à sédentariser l’agriculture, à préserver la fertilité des sols des exploitations agricoles et à produire de façon durable. Ceci pourra leur permettre d’adopter une pratique de production plus rentable. C’est ce qui justifie la pertinence de la présente étude intitulée « Etude des facteurs limitant la production de soja dans la commune de N’Dali».

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 3

1. CADRE THEORIQUE

1.1. Problématique et Justification

Dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, l’abandon des grandes filières organisées par l’Etat, tel que le coton ont connu d’une importance restructuration ces dix dernières années. Cela se justifie par une recherche de la compétitivité dans le but de favoriser les exportations des autres produits agricoles parmi lesquels se figure le soja (Costedoat, 2010).

Le soja constitue une ressource économique importante depuis au moins 5000 ans. Largement cultivé pour ses graines naturellement riches en protéine et en huile ; il est utilisé dans l'alimentation humaine et animale. Les utilisations alimentaires traditionnelles de soja non- fermenté incluent le lait de soja, l’huile et le fromage. La production du fromage à l’échelle industrielle s’avère nécessaire pour le bonheur des béninois et l'huile est utilisée dans de nombreuses applications industrielles. Car cela permettrait non seulement de combler le gap qu’il y a entre la demande et l’offre en matière de produits riche en protéines et aussi d’apporter une valeur ajoutée à la culture du soja qui est d’ailleurs une filière au Bénin (AGROBENIN, 2012).

Les aliments fermentés comprennent entre autres la sauce de soja (goussi), le natto et le tempeh (Montcho, 2014).

En Afrique, le soja est destiné en premier lieu à l’alimentation humaine directe, en second lieu à l’industrie agroalimentaire et en troisième lieu à l’alimentation des animaux, sous forme de tourteaux pour la consommation des bovins ou sous forme d’huile alimentaire (Guézodjè, 2009).

Le soja est la plante la plus utilisée dans la production d’huile végétale et de matière grasse : 32%

de l’huile végétale est faite à partir de soja en 2004. Les Etats-Unis sont le plus grand producteur (75% de la production mondiale en 2000). La production béninoise, essentiellement locale, ne peut concurrencer les grands producteurs mondiaux ni approvisionner le marché international. Sa plante a de grandes propriétés agronomiques intéressantes et est particulièrement adaptée au climat béninois (LARES, 2012). Sa culture n’a besoin ni d’engrais, ni de sol fertile, elle est peu exigeante mais surtout elle améliore la fertilité des sols et réduit sa salinité. De plus, sa culture est possible dans toutes les régions du Bénin notamment dans le Nord Bénin. Il faut cependant noter que la plante a des rendements plutôt faibles.

En dépit de toutes ces potentialités, la production du soja au Bénin a du mal à s'imposer. En effet, selon les statistiques agricoles des dix dernières années (MAEP, 2007), son rendement moyen tourne autour de 500kg/ha. Ces niveaux de rendement obtenus sont très inférieurs au rendement potentiel de 3t/ha pour les variétés de soja recommandées (INRAB, 1993 ; Giller et Dashiell,

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 4

2007 ; Agnoro, 2008). Cette remarque générale de réductions importantes des rendements agricoles observées dans la plupart des pays en voie de développement est notamment due aux mauvaises pratiques et itinéraires techniques de production, aux changements climatiques et aux phénomènes d'érosion (FAO, 2004 ; Agnoro, 2008).

C’est ce qui justifie la pertinence de la présente étude dont la zone d’investigation reste la partie septentrionale du Bénin précisément la commune de N’Dali, et qui vise à répondre aux questions suivantes :

Quelles sont les caractéristiques des systèmes de culture à base de soja dans la commune de N’Dali? Quelles sont les pratiques et itinéraires techniques de production de soja à N’Dali?

Quelles sont les facteurs limitant la production de soja dans la commune de N’Dali ? 1.2. Objectifs de l’étude

1.2.1. Objectif général

L’objectif de la présente étude est de caractériser les pratiques de production de soja et les contraintes majeures qui limitent sa production dans la commune de N’Dali au Nord Bénin.

1.2.2. Objectifs spécifiques

De façon Spécifiquement, il s’agit de :

 Caractériser les pratiques et itinéraires techniques de production de soja à N’Dali;

 Identifier les contraintes majeurs ou les facteurs limitant la production de soja dans la commune de N’Dali ;

1.2.3. Hypothèses de recherches

Suite à des objectifs de l’étude, un certain nombre d’hypothèses de recherche ont été définis et se présentent comme suit:

H1 : Les systèmes de culture à base de soja sont caractérisés par la rotation soja-maïs, soja-coton et une utilisation très faibles des engrais chimiques;

H2 : Les contraintes majeures qui bloquent la production de soja sont le manque de crédit, absence de subvention des intrants agricoles et le manque de soutien de gouvernement à la filière.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 5

2. REVUE DE LA LITTERATURE

Le soja est originaire des régions chaudes du sud-est de l'Asie, mais les États-Unis sont le premier producteur mondial avec 38 % de la production mondiale soit 80,5 millions de tonnes en 2008 dont 34 millions de tonnes exportées (FAOSTAT, 2010). Les zones au climat subtropical humide se prêtent particulièrement bien à sa culture, mais la culture s'étend aux zones à climat continental avec été relativement chaud et humide, jusqu'au Québec par exemple.

2.1. Caractéristiques du soja

Le soja est une plante herbacéeannuelle existante à l'état cultivé, issue du soja sauvage. Il en existe de nombreuses variétés, se différenciant notamment par le port, des plantes grimpantes ou rampantes, plus proches des types originaux, aux formes naines plus couramment cultivées. Les autres différences concernent la couleur des graines et la période de floraison. La plante est entièrement (feuilles, tiges, gousses) revêtue de fins poils gris ou bruns. Les tiges de soja sont dressées et ont une longueur de 30 à 130 cm. Ses feuilles sont trifoliolées (portant rarement cinq folioles) et rappellent la forme générale des feuilles de haricot. Comme chez le haricot, les deux premières feuilles sont entières et opposées. Les feuilles tombent avant que les gousses ne soient arrivées à maturité. Quant aux folioles, elles mesurent 6 à 15 cm de long et 2 à 7 cm de large.

Les fleurs, blanches ou pourpres, de petite taille, presque inaperçues, apparaissent à l'aisselle des feuilles, groupées en grappes de 3 à 5. Elles sont hermaphrodites et autogames, mais la pollinisation croisée est parfaitement possible. Les fruits sont des gousses velues, longues de 3 à 8 cm, de forme droite ou arquée, et contiennent en général 2 à 4 graines (rarement plus).Les graines, de forme sphérique ou elliptique, ont un diamètre de 5 à 11 mm sont comestibles. Leur couleur varie du jaune (variété la plus cultivée au monde) au noir en passant par le vert.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 6

Feuilles trifoliolées

Fleurs violettes Le fruit est une gousse qui contient les graines Figure 1: Aspect général de la plante de soja

Source: Enquête de terrain, 2015

2.2. Les différents types de variétés, formes, couleurs et appellations courantes de soja

Il en existe de nombreuses variétés. Les noms des variétés et des formes ne semblent pas attestées.

Au sein d'une même variété, il est possible de trouver des formes présentant des graines de couleur différente. En Afrique de l’ouest précisément au Bénin, on a trois variétés qui sont cultivables et favorables à notre climat. Il s’agit de : Jupiter, Improved Pelican, Hardee (www.devenet.org). Au Bénin, en raison de non organisation de la filière, le choix est opéré en fonction de la variété disponible sur le marché. Il porte le plus souvent sur le Jupiter jaune.

2.2.1. Soja jaune (Jupiter)

L'appellation « soja jaune » fait toujours référence à Glycine max L. Les variétés et formes à graines jaunes sont les plus courantes. Elles sont les plus cultivées dans le monde et la plus commercialisée. Au Bénin, cette variété (variété locale) est la seule qui est cultivée, consommée et transformée en divers aliments consommables par les animaux et les humains. C’est une variété qui ne présente pas des conditions favorables aux attaques parasitaires et maladies car la majorité des producteurs béninois ne la traitent pas avant sa mise en sacs de jutes pour la conservation.

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 7

2.2.2. Soja à graines noires

Ces formes sont quelquefois appelées « soja noir » sachant qu'il existe d'autres plantes ayant la même appellation (Haricot urd). Parmi ces variétés ou formes, on trouve Iwaikuro, Banseihikarikuro, Shintanbakuro, Hyoukei kuro3 et Kurodamaru. La variété la plus connue au Japon est Tanbakuro, qui est à l'origine de plusieurs cultivars.

2.2.3. Soja à graines vertes

Les formes à graines vertes ou jaune-vertes de l'espèce Glycine max ne doivent pas être confondues avec le Haricot mungo, ni avec les gousses récoltées en vert pour cuisiner l'edamame.

2.3. Classification de soja (Glycine max L.)

Le genre Glycine est divisé en deux sous-genres : Glycine et Soja. Le sous-genre Soja comprend le soja cultivé, Glycine max et le soja sauvage, Glycine soja. Les deux espèces sont annuelles.

Glycine soja est l'ancêtre sauvage de Glycine max, et pousse de manière sauvage en Chine, au Japon, en Corée, à Taïwan et en Russie. Le sous-genre Glycine est constitué d'au moins 25 espèces vivaces sauvages : par exemple, Glycine canescens et G. tomentella, deux espèces vivant en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le soja vivace (Neonotonia wightii), originaire d'Afrique, est maintenant largement cultivé dans les zones tropicales. Comme d'autres cultures domestiquées depuis longtemps, la relation entre le soja moderne et les espèces sauvages ne peut plus être tracé avec un quelconque degré de certitude. Il existe un très grand nombre de cultivars.

La classification de soja se présente comme suit :

Règne : Plantae

Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae

Ordre : Fabales

Famille : Fabaceae Sous-famille : Faboideae Tribu : Phaseoleae Sous-tribu : Glycininae

Genre : Glycine

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2.4. La production et la culture de soja 2.4.1. Production

La culture du soja, comme celle de la plupart des plantes oléagineuses, n'a cessé de se développer dans le monde entre 1990 et 2010. La production a atteint 211 millions de tonnes en 2008/2009 (Association sectorielle Prolea, rapport 2009), sur une surface d'environ 90 millions d'hectares.

Environ 77 % du soja cultivé est génétiquement modifié, soit 69,3 millions d'hectares de soja transgénique, contre 20,7 millions d'hectares de soja non transgénique en 2009 (ISAAA, 2010). La culture du soja transgénique, largement adoptée aux États-Unis et en Argentine, se développe à présent au Brésil. Les variétés transgéniques sont le plus souvent résistantes aux herbicides, notamment au glyphosate. 93 % des semences de soja transgéniques vendus aux États-Unis contiennent des traits génétiques de Monsanto (Peter, 2009). De nombreux semenciers vendent leurs propres variétés de soja avec des traits OGM de Monsanto. Les Européens sont les principaux clients pour le soja non transgénique, facturé environ 10 % plus cher. Ces dernières années, la production a beaucoup augmenté en Argentine (au détriment de l'élevage bovin extensif) et au Brésil. Ce dernier pays indique qu'il pourrait encore libérer des surfaces agricoles importantes si les conditions de marché le demandaient. Selon la FAO (2010), sa production mondiale en produit brut est de 261 578 498 tonnes (Etats-Unis, 1er producteur avec 34,6%) et sa production mondiale en produit transformé « huile » est 39 761 852 tonnes (Chine, 1er producteur d’huile de soja avec 22,8%).

En Afrique précisément au Bénin, le soja est cultivé à petite échelle dans quelques villages depuis le début des années 1980, en raison de l’inexistence d’un paquet technologique approprié à la filière soja. Mais, avec la mise en place de la filière par la société Fludor en 2009 et des ateliers de formation d'échanges (AFE) avec les acteurs de la filière organisés à Bohicon et à Parakou par le Laboratoire d'Ecologie Microbienne (LEM) de la FSA sous l'appui du Programme d'Appui pour le Développement des Filières Agricoles (PADFA), ces ateliers ont permis de diagnostiquer les maux qui minent la production de soja au Bénin et de dégager de manière concertée des solutions alternatives. Ce qui a permis au soja de devenir une production relativement importante dans le pays.

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2.4.2. Culture

Le soja se cultive sous des climats à étés chauds. Ses conditions de croissance optimales nécessitent des températures moyennes de 20 à 30 °C ; des températures inférieures à 20 °C et supérieures à 40 °C retardent sa croissance de manière significative. Le soja n'a pas de besoins élevés en eau, il n'apprécie guère l'excès d'humidité. Il peut pousser dans une large gamme de sols, avec une croissance optimale dans des sols humides alluviaux avec une bonne teneur en matière organique. Comme la plupart des légumineuses, le soja fixe l'azote du sol par l'établissement d'une symbiose avec une bactérie (Bradyrhizobium japonicum). Pour de meilleurs résultats, cependant, un inoculum de la souche de bactéries correcte doit être mélangé aux semences de soja (ou tout autre légumineuse) avant la plantation. Les cultivars modernes atteignent généralement une hauteur d'environ 1 m et nécessitent 80 à 120 jours du semis (début juin ou juillet au Bénin) à la récolte.

2.4.3. Parasites et maladies

Le soja peut être affecté par certains parasites, dont le nématode du soja. Afin d’y faire face, les plantes mettent en place un système de défense faisant intervenir une chaîne de réactions. Les protéines défensives végétales produites font office de rempart contre les nuisibles. Dans le cas du soja, il s’agit d’inhibiteurs de protéase. En effet, les agents nuisibles sécrètent des protéases et, en réponse, un « burst oxydatif » (BO) s’établit, conduisant aux transferts de signaux chimiques, notamment par l’intermédiaire de l’éthylène. La diffusion d’éthylène dans la plante permet d’acquérir une résistance globale aux agents nuisibles par la sécrétion des protéines de défense souvent allergènes. En ce qui concerne le soja, il a été montré que la sécrétion de protéine PR–10 SAM22 de la famille « bet v1-like », est la réponse d’une attaque d’un nématode. Les « bet v1- like » sont connues pour leur fort caractère allergène, responsables notamment de la sensibilité au pollen du bouleau

(

Nadim Alkharouf, 2004). Cela implique alors le potentiel allergène de la protéine SAM22. Le soja secrète également des inhibiteurs de sérines protéase (STKI) pour se défendre des larves d’insectes. La remarquable stabilité de STKI aux fortes températures et aux pH acides est certainement impliquée dans sa qualité d’allergène alimentaire (Robin Roychaudhuri, 2004).

2.4.4. Utilité de soja

Dans le monde entier, la plus grande partie de la production est destinée à l'alimentation des animaux d'élevage (sous forme de farine et de tourteaux/son) et des humains (sous forme de fromage, de farine, d’huile et de lait). Au Bénin il est plus transformé en fromage (sojamon ou

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bajaj en fon/mahi) en huile par la société Fludor et en lait par les bonnes dames. Dans l’alimentation humaine, son apport énergétique est de 1376 kJ (329 kcal) pour 100g de soja consommé. Il renferme une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de phosphore, de potassium, de calcium, de magnésium, de zinc, de minéraux et de fer (Souci et al., 2008).

Certaines études concluent en faveur de l'existence d'un effet protecteur, vis-à-vis du cancer du sein chez les femmes, de la consommation de soja et/ou des isoflavones pendant l'adolescence. Il faut noter que dans ces études la consommation plus élevée de soja est inversement corrélée à la consommation de protéines animales. Un effet protecteur est également observé sur le très répandu cancer du pancréas, par une inhibition de la croissance tumorale des cellules cancéreuses du pancréas (Cell Line, 2004).Chez l'Homme, les isoflavones du soja ont une activité protectrice contre le diabète, elles protègent les cellules β du pancréas, qui synthétisent l'insuline et la consommation de son protéine à une allégation liée à la diminution des maladies cardio-vasculaire (FDA, 2014).

2.4.5. Récolte et conservation

La récolte à lieu lorsque la plante a perdu à peu près 50% de ses feuilles et que 95% de celles qui restent sont devenues jaunes, que les gousses inférieures sont sèches et brunâtres et que les graines ont pris leur couleur définitive (Agnoro, 2008). Giller et Dashiell (2007) cité par Agnoro (2008) situent cette période à 65 jours après le semis pour les cultivars de soja précoces et à plus de 150 jours pour les cultivars tardifs. Quant aux méthodes de récolte (récolte à la moissonneuse-batteuse ou à la main), elles dépendent de la surface du champ et du type de gestion de culture. Pour la récolte manuelle, tous les auteurs sont unanimes sur le fait qu'il faut couper les plants au ras du sol afin de permettre une amélioration du sol (azote et structure du sol).

La conservation des semences représente une contrainte majeure en raison de l'humidité et de la température ambiante (Agnoro, 2008). Il faut en effet réduire la teneur en eau des semences à 10%

et les stocker à des températures de 15-20°C pour pouvoir les conserver d'une année à l'autre. En outre, Nieuwenhuis et Nieuwelink (2005), rapportant les travaux de recherches entrepris par un groupe de femmes au nord du Ghana sur l'efficacité des méthodes de stockage traditionnel ont révélé que le stockage du soja dans la cendre était la meilleure méthode de conservation (Agnoro, 2008). Au Bénin par ailleurs, la conservation des semences se fait de manière traditionnelle dans des bidons hermétiquement fermés placés à l'abri d'une forte humidité et d'une chaleur élevée.

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3. CADRE MÉTHODOLOGIQUE

Pour atteindre les objectifs fixés par la présente étude, une méthodologie qui combine aussi bien les approches quantitatives que qualitatives s’est imposée. Cette partie aborde les différents éléments et méthodes qui ont servi de base à la réalisation du travail ayant conduit au présent rapport. De ce fait, il présente successivement les raisons du choix de la zone d’étude, la présentation de la zone d’étude, la méthode d’échantillonnage, les paramètres mesurés, les sources des données collectées, les méthodes de collecte des données, les données collectées et les outils d’analyse statistique utilisés pour chacune des hypothèses.

3.1. Présentation de la zone d’étude 3.1.1. Situation géographique

Située dans le département du BORGOU et au centre de celui-ci, la commune de N’Dali est limitée au Nord par les communes de Bembèrèkè et de Sinendé, au Sud par les communes de Parakou et de Tchaourou, à l’Est par les communes de Nikki et Pèrèrè et à l’Ouest par les communes de Djougou et Péhunco. Elle couvre une superficie de 3748 km2 représentant 14,50 % de la superficie du département et 3,27 % de la superficie totale du Bénin. Sur le plan administratif, la commune compte 05 arrondissements qui sont : Bori, Gbégourou, N’Dali-Centre, Ouénou et Sirarou avec 24 villages et quartiers de villes répartis et 93 localités.

Le chef lieu de la commune, N’Dali centre est situé à environ 56 km de la ville de Parakou qui est le chef lieu du département du Borgou. N’Dali centre est une ville carrefour située à l’intersection des routes Inter-Etats N°2 et N°6, Parakou-Malanville ; Djougou-Togo et Nikki-Nigeria. Cette position de ville carrefour constitue un atout pour la commune de N’Dali pour le développement des échanges commerciaux au plan départemental, national et international.

3.1.2 Climat et ressources naturelles

Le climat qui règne sur la commune est du type continental soudano guinéen caractérisé par une saison pluvieuse (avril à octobre) et une saison sèche (octobre à avril) avec l’harmattan, vent sec et froid qui souffle de novembre à février. La pluviométrie moyenne varie entre 1100 mm et 1200 mm pouvant descendre jusqu’à 900 mm. Elle enregistre de plus en plus de perturbations caractérisées par le démarrage des pluies avec des poches de sécheresse, des précipitations orageuses, et la chaleur caniculaire pendant la saison sèche.

Le relief est relativement peu accidenté. La partie Ouest est traversée par une bande d’élévation de collines dans les localités de Tèmé et de Kori. Les sols sont en grande partie ferrugineux tropicaux,

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ils sont lessivés et souvent concrétionnés. Leur propriété physique est en général satisfaisante. On y rencontre à faible proportion, des sols ferralitiques et des sols hydromorphes.

La végétation est dominée par une savane arborée clairsemée à flore arborescente, herbacée et arbustive. Elle est également constituée de forêts galeries le long des cours d’eau et dégradée par endroits par l’action anthropique. On note la présence de massifs forestiers dont la forêt classée de l’Ouémé Supérieur et la forêt classée de N’Dali. La déforestation par le défrichement aux fins agricoles et l’exploitation non contrôlée des ressources forestières ligneuses est un phénomène qui s’accentue au cours de ces dernières années.

Le réseau hydrographique est caractérisé par deux affluents du fleuve Ouémé que sont l’Okpara et l’Apro. On dénombre également dans la commune de nombreux bras de petits cours d’eau, de bas- fonds, de plaines d’inondation et de mares à régime saisonnier avec des crues août-septembre et le tarissement en saison sèche. L’assèchement des ressources en eau de surface en saison sèche accentue le problème d’accès à l’eau pour des usages domestiques pour les populations et des difficultés d’abreuvement des animaux.

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Figure 2 : carte de la zone d’étude

Source : PARIEFIC N’Dali, document définitif, Parakou, 2008

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3.2. Cadre humain

3.2.1. Caractéristiques sociodémographiques

Le peuplement de la Commune de N’Dali est fait d’une diversité de groupes socioculturels dont le groupe Bariba et apparentés (59,1%), le groupe Peulh et apparentés (22,4%) suivi des immigrants agricoles constitués des Otamari (5,6%), Yom et Lokpa (3,8%) des commerçants Yoruba (2,8%), Dendi (1,9%) et autres Nagos, Fon, Adja et des Haoussa, Djerma venus du Niger. L’Islam constitue la religion dominante (49,5%) suivi des religions traditionnelles (14,6%). Les catholiques et les protestants représentent respectivement 13,7% et 3%.

L’évolution démographique au cours des trois dernières décennies montre une population de N’Dali passant de 45 334 habitants en 1992 à 67 379 habitants en 2002. Sur la base d’un taux d’accroissement annuel de 3,2 %, la population de 2010 est estimée à 92 497 habitants. C’est une population majoritairement rurale, constituée à plus de 50 % de femmes. La densité de la population de N’Dali est aussi en nette croissance. Elle est passée de 12,1 habitants/Km2 en 1992 à 18 habitants/Km2 au recensement de 2002 pour une moyenne du département estimée à 28 habitants/Km2.

L’organisation sociale est marquée par l’hégémonie du groupe Bariba en ce sens que la plupart des chefs traditionnels et administratifs des villages sont souvent issus de ce groupe socioculturel. Le pouvoir traditionnel conserve encore à maints endroits, sa prééminence et on assiste parfois à une difficile cohabitation des pouvoirs des élus locaux incarnés par le conseil de village, le chef de village et le Chef d’Arrondissement.

3.2.2. Economie locale

La grande disponibilité de terres agricoles et des ressources pastorales font de l’agriculture (coton, igname, maïs,) et de l’élevage (gros bétail, petits ruminants, volailles) les principales richesses économiques de la commune de N’Dali. On assiste néanmoins à l’émergence d’une économie de plantation autour de l’anacardier et du manguier. Aussi, il existe de nombreux bas-fonds, retenues d’eau et barrages propices à la riziculture, au maraîchage et aux cultures de contre saison en général mais leur mise en œuvre n’est pas encore effective.

3.2.3 Infrastructures socioéconomiques

Plusieurs infrastructures sont dénombrées dans la commune. On retient que les infrastructures éducatives, sanitaires et les marchés sont les plus nombreux. Ainsi, outre l’administration

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municipale comprenant les bureaux de la mairie (avec une résidence pour le Maire), la commune dispose de services publics déconcentrés de l’Etat tels que :

- le Centre Communal et les centres d’arrondissement de santé ainsi que les dispensaires;

- le SCDA ;

- la Circonscription Scolaire (CS) ; - la Brigade territoriale de Gendarmerie.

- Etc.

3.3. Choix des villages d’études

Les villages ayant servi de cadre d’enquête approfondie sont ceux de Bori, Ouénou, Sirarou et N’Dali-centre, respectivement dans les arrondissements de Bori, Ouénou, Sirarou et N’Dali-centre.

Le choix de cette zone d’étude (commune de N’Dali) se justifie par trois raisons : Premièrement, elle fait partie des communes ou les étudiants de la faculté d’Agronomie de Parakou viennent faire leur stage académique et de fin de formation. Deuxièmement elle est l’une des grandes communes productrices des céréales au Nord-Bénin ou malgré la forte expansion de la culture du coton, persiste la pauvreté rurale. Troisièment, elle a abrité le projet PROAGRI qui a formé quelques producteurs sur le soja. Pour ce qui concerne le choix des villages, nous nous sommes basés sur le critère de représentativité des arrondissements en matière de la production de soja au niveau de la commune, de leur accessibilité pendant la phase de collecte des données et de leur organisation paysanne (OP). Les villages retenus sont ceux ayant un taux élevé en la production de soja et un village a été retenu par arrondissement de la dite commune.

3.4. Phases de l’étude 3.4.1. Phase exploratoire

La phase exploratoire a consisté en une prise de contact, de reconnaissance et d'intégration dans le milieu d'étude. Elle nous a permis de connaître le milieu d'étude. C'est au cours de cette phase que des contacts ont été pris avec les autorités administratives du milieu (chef d'Arrondissement, chef de Village), les responsables des organismes de développement et d'encadrement (SCDA, ONG, Organisations Paysannes, etc.), et les personnes ressources ayant bénéficié des formations sur la culture de soja pour discuter du sujet. Ainsi, sur la base du critère de représentativité en production de soja, (04) villages ont été retenus. Les discussions individuelles et de groupes avec ces différents acteurs nous ont permis non seulement de choisir les unités d'étude, ainsi que l'échantillon à enquêter, mais aussi de revoir la redéfinition et la réadaptation des objectifs, du questionnaire et la méthodologie de recherche.

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Enfin un pré-test (enquête fine) s’est déroulé dans les villages de Bori, Ouénou, Sirarou et de N’Dali-centre à partir d’un questionnaire provisoirement élaboré suivant les objectifs consignés dans la proposition de recherche. Ce pré-test nous a permis de relever les insuffisances du dit questionnaire et de les intégrer avant la prochaine étape de l’étude.

3.4.2. Echantillonnage

L’échantillonnage des unités d’observation s’est réalisé au cours de la phase exploratoire de l’étude. En vue d’atteindre les objectifs de cette recherche, cent vingt trois (123) producteurs choisis aléatoirement dans (04) villages ont été enquêtés à raison de 30 à 32 producteurs de Soja par village dont 12 femmes en font partie.

La collecte des données s’est faite donc par des enquêtes sous forme d’entretiens structurés, semi structurés et non structurés. Deux types de données sont collectés. En premier lieu les données primaires qui sont collectées concernent: (1) les caractéristiques socio-économiques et démographiques des producteurs (le sexe, l'âge, le niveau d'instruction, les principales activités exercées et celles secondaires, la taille du ménage, le contact du producteur avec un service de vulgarisation, l’accès au crédit, la taille de l’exploitation agricole, etc. (2), les données secondaires relatives à la pratique culturale, au système semencier, aux stratégies de fertilisation et aux contraintes agricoles de production de soja sont collectées. Le tableau suivant montre la répartition des producteurs de soja enquêtés par villages.

Tableau 1 : Répartition des enquêtés par village Genres

Bori Ouénou Sirarou N’Dali-centre Total

Hommes 27 27 29 28 111

Femmes 03 03 03 03 12

Total 30 (24,39%) 30 (24,39%) 32 (26 ,02%) 31 (25, 20%) 123 (100) Source : Résultats d’analyse des données d’enquête, 2015

3.4.3. Phase d’analyse des données

C’est la dernière phase de l’étude. Elle consiste à traiter les données recueillies des différentes enquêtes, observations et interviews menés pendant la phase de collecte de données. Enfin, les différents résultats obtenus sont analysés. Les méthodes et outils d’analyse utilisés sont entre autres : Les statistiques descriptives (à travers les paramètres de position et de dispersion : moyenne, fréquences et écart-type), les représentations graphiques et les tests statistiques. Toutes

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ces opérations ont été effectuées à l’aide du logiciel SPSS 21, le traitement de texte avec le Word 2007 et la représentation des graphiques avec Excel 2007.

3.5. Limite de l’étude

Cette étude a été conduite avec le maximum de rigueur. Malgré toutes les précautions prises pour assurer la qualité des données et minimiser les biais, il est impossible de garantir l'exactitude des réponses fournies par les répondants. En effet, la principale difficulté lors de la collecte a été la non maîtrise des langues locales des zones d’étude, ce qui a nécessité les services des guides et traducteurs afin de recueillir des données dont la majeur partie provient des déclarations des enquêtés. Malgré cette difficulté, nous avons pu collecter les données exploitables, reflétant la situation du milieu d’étude.

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4. RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. Caractéristiques socio-économiques et démographiques des enquêtés 4.1.1. Sexe et religion

90% des enquêtés sont des hommes et 10% de femmes. La présence de femmes peut s’expliquer par la transformation de soja en fromage (indispensable pour leur alimentation), en lait et en farine (alimentation de la croissance des enfants) et autres (figure 1). Cette transformation est une activité presque exclusivement féminine à cause des itinéraires techniques qu’exige la conduite de la transformation de cette culture. Ce résultat est proche de celui de Aïhounton (2013) dans ses études sur la production agricole au nord Bénin et était parvenu à la conclusion selon laquelle les hommes (93%) s’adonnent plus aux activités agricoles que les femmes du fait de leur rôle de chef de ménage et l’accès à la terre qui est également facilité pour ces derniers. Il en est de même pour Yegbemey, (2010); Paraïso et al. (2012) qui trouvaient qu’au Bénin, l'agriculture était principalement exercée par les hommes. Quant à la conviction religieuse, 55,3% des enquêtés sont des musulmans, 42,3% sont chrétiens et 2,4% sont des animismes (figure 3).

Figure 3: Répartition des enquêtés selon le sexe et la religion dans la zone d’étude

Source : Résultats d’enquête de terrain, 2015

4.1.2. Ethnie et situation matrimoniale

Dans la zone d’étude, environ 92% des producteurs sont mariés. On note également la présence des célibataires, des divorcés et des veuf (ve) s une fréquence respective de (2,4% et 3,3%). De ce fait, les femmes du milieu ont très peu accès à la terre et au titre de chef de ménage. Quant à l’ethnie, la majorité des enquêtés sont Bariba et représente un pourcentage de (78,9%) de l’échantillon avec 21,1% des autres ethnies (Dendi, Lokpa, Nagot, fon/mahi).

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Figure 4: Répartition des enquêtés selon la Situation matrimoniale et l’Ethnie Source : Résultats des enquêtes de terrain, 2015

4.1.3. Niveau d’instruction et d’éducation

Sur les 123 enquêtés, 57 producteurs ont reçu une éducation formelle soit (46,3%) de l’échantillon contre 66 producteurs représentants (53,7%) qui n’ont aucun niveau. Parmi les instruits, 21 producteurs soit (17,1%) ont le niveau du primaire ; 30 producteurs soit (24,5%) ont fréquenté jusqu’au secondaire contre seulement 6 producteurs soit 4,9% qui a été jusqu’au niveau universitaire. Ces statistiques montrent que le non accès des producteurs à l’instruction reste un problème crucial dans le Nord Bénin et particulièrement à N’Dali. Cependant, on observe un taux d’instruit élevé au niveau des villages Bori (soit 53% producteurs) et Ouénou (51,6%).Les producteurs de Sirarou et N’Dali-centre ont un pourcentage respectif de (60%) des illettrés.

Ces chiffres pourraient expliquer les difficultés qu’éprouvent les producteurs en général à s’approprier de la démarche des techniques culturales et des formations pour accroitre leur productivité et en particulier les femmes rurales qui représentent la couche la plus pauvre et la plus analphabète.

En ce qui concerne l’alphabétisation, on remarque que plus de la moitié (61,8%) de l’échantillon est analphabètes. Parmi ceux qui sont alphabétisés, certains savent lire et écrire, d’autres savent lire seulement et ne peuvent pas écrire. Ce fort taux d’analphabètes est dû à la non intervention des projets et programmes d’alphabétisation. On constate également que les producteurs plus alphabétisés se trouve dans l’arrondissement de N’Dali-centre car ils bénéficient de plusieurs des projets et programmes parmi lesquels figurent l’ONG DERANA, DEDRAS ONG et le projet PROCOTON dont l’un des volets est l’alphabétisation des producteurs bénéficiaires dans le but de faciliter la tenue des différents outils du CEF. Très peu de femmes sont impliquées dans l’alphabétisation. Cette situation engendre chez eux une maîtrise imparfaite de la gestion des

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techniques productives de soja, un déficit d`information et par conséquent leur dépendance à l’égard des autres. Le tableau 2 montre la proportion des instruits et des alphabétisés selon leur statut.

Tableau 2: Récapitulatif du niveau d’instruction et d’alphabétisation des enquêtés Arrondissements

Education en% Alphabétisation en % Aucun Primaire Secondaire Universitaire Non Oui

Bori 12,2 4,9 7,3 1,6 27,6 23,4

N’Dali 14,6 4,1 4,1 1,6 22,4 27,7

Ouénou 12,2 5,7 5,7 1,6 25 25,5

Sirarou 14,6 2,4 7,3 0 25 23,4

Total 53,7 17,1 24,4 4,8 38,2 61,8

Source : Résultats des enquêtes de terrain, 2015 4.1.4. Age, expérience en agriculture, taille de ménage et actif agricole

Dans la zone d’étude, il ressort de l’analyse des résultats obtenus que l’âge moyenne des producteurs est de 43 (±13) ans. Les femmes (44 ±9 ans) sont plus âgées que les hommes (43 ±13 ans). En ce qui concerne l’expérience en agriculture, on s’aperçoit que les producteurs ont en moyenne 19 (±10) ans d’expérience. Les plus expérimentés se trouvent dans les arrondissements de Sirarou (21 ±11 ans) et de Bori (20 ±7 ans). Quant à la taille de ménage, on constate que la taille moyenne des ménages dans la zone d’étude est 12 (±8) personnes. Le ménage le plus grand se retrouve dans l’arrondissement de Ouénou (14 ±10personnes). Les autres arrondissements ont presque la même taille ménage (12 personnes). Quant à l’actif agricole, on remarque l’actif agricole est de 7 (±5) personnes dans la commune de N’Dali. L’arrondissement de Ouénou a le meilleur nombre en actif agricole (9 ±6 personnes) et l’arrondissement de N’Dali-centre a le plus faible nombre d’actif agricole (6 ±5 personnes).Le tableau suivant récapitule les caractéristiques des enquêtés selon leur statut.

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Tableau 3: Récapitulatif des caractéristiques des enquêtés selon leur statut.

Caractéristiques de l’enquêté

Bori N’Dali-centre Ouénou Sirarou Total

Age 43(±16) 41(±15) 40(±10) 46(±13) 43 (±13)

Taille ménage 12(±6) 12(±8) 14(±10) 12(±8) 12(±8)

Actifs agricoles 7(±4) 6(±5) 9(±6) 8(±5) 7 (±5)

Expérience 20(±9) 16(±9) 19(±9) 21(±11) 19(±10)

Source : Résultats d’analyse des données d’enquête, 2015. ( ) : Ecart-type 4.1.5. Activité principale et secondaire

Dans la zone d’étude l’agriculture représente l’activité principale pour la plupart des enquêtés (88,6% de l’échantillon). 11,4% des enquêtés exercent d’autres activités (élevage, chasse/pêche, ouvrier et commerce) comme activité principale. Les spéculations cultivées sont : le maïs, l’igname, le soja, l’arachide, le coton et les cultures maraîchères. En plus de l’agriculture qui représente l’activité principale, (53,7%) des producteurs enquêtés exercent parallèlement plusieurs activités à savoir l’agriculture, l’élevage, le commerce, la chasse etc. Cette activité secondaire permet à certains producteurs de subvenir à leurs besoins en de bradage des produits agricoles et de ne pas aussi rester les bras croisés à la maison pendant la sécheresse. La figure suivante rend compte des différentes activités principales pratiquées par les enquêtés.

Figure 5: Répartition des enquêtés selon les activités principales et les activités secondaires Source : Résultats d’analyse des données d’enquête, 2015

4.1.6. Appartenance à une organisation, accès au crédit

Plus la moitié des producteurs enquêtés, (54,5%) appartiennent au moins à un groupement ou à une organisation et sont pour la plupart membre du GV ce qui leur permet de bénéficier de l’avantage de la vie en coopérative et surtout de participer activement à l’amélioration des conditions sociales (paiement du salaire des enseignants communautaires, construction d’infrastructure etc.) de leur milieu. Ces résultats sont contraires de ceux d’Aïhounton, (2013)

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selon lesquels les producteurs du Nord Bénin vivent en coopérative ou groupement. Ceci dans l’ultime but d’être informé des technologies nouvelles, de bénéficier des interventions des structures d’aide au développement afin d’améliorer leur production. Quant à l’accès au crédit, il est encore très faible dans la commune. Pour preuve seulement (environ 17,9%) des producteurs affirment avoir bénéficié de moyens financiers au cours de la campagne agricole écoulée pour la production de soja. Ces résultats confirment ceux de Biaou (2012) selon lesquels l’accès au crédit est encore très faible dans nos Communes pour preuve, 17, 9 % des enquêtés dont 6,4 % à Ouèssè et 11,5 à Savè ont eu accès au crédit agricole. A ce propos Oladéjo et Adétunji (2012), révélaient aussi au terme de leurs études que la plupart des producteurs agricoles dépendent de l'épargne personnelle dans leurs activités de production. Ce qui justifie le faible taux d’accès au crédit obtenu dans la zone d’étude. Le tableau 4 montre la répartition des producteurs suivant leur statut.

Tableau 4: Statistiques d’appartenance à une organisation et accès au crédit.

Zones d’études Membre d’une organisation(%) Bénéficiant de crédit(%)

Oui Non Oui Non

Bori 59,4 40,6 28,1 71,9

N’Dali 46,7 53,3 10 90

Ouénou 48,4 51,6 9,7 90,3

Sirarou 63,3 36,7 23,3 76,7

Total 54,5 45,5 17,9 82,1

Source : Résultats d’analyse des données d’enquête, 2015

4.1.7. Contact avec les vulgarisateurs et la participation a une formation sur le soja

Le contact des producteurs avec les vulgarisateurs à impact positif sur leur rendement à la fin des saisons. Il ressort de nos analyses que 73,2% des producteurs n’ont aucun contact avec les vulgarisateurs contre 26,8% qui en ont. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que la commune de N’Dali fait partie des grandes communes productrices de coton et que ces vulgarisateurs ne s’intéressent qu’aux cotonculteurs. La majorité de ceux qui ont un contact avec les agents sont des cotonculteurs. En ce qui concerne la participation des producteurs à une formation sur soja, nous constatons que très peu (31%) producteurs bénéficient de ces formations.

Autrement dit, l’acquisition de la formation sur les itinéraires techniques de la production de soja nécessite un minimum de niveau d’instruction ou d’alphabétisation et une disponibilité des producteurs. Ce qui n’est pas le cas chez la majorité des producteurs et notamment chez les femmes qui sont toujours dans l’accomplissement de plusieurs rôles à savoir : femmes de

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Mémoire de Licence professionnelle. Réalisé et soutenu par ADIMI O. Gédéon Page 23

ménages, chefs d’exploitations agricoles déployant jusqu’à 60-80% de la main d’œuvre Ogunlela et Mukhtar (2009).

Figure 6 : Répartition des enquêtés selon le contact avec les vulgarisateurs et la participation à la formation

Source : Résultats d’analyse des données d’enquête, 2015

4.2. Caractérisation De la culture de soja dans la commune de N’dali

Plusieurs pratiques et systèmes semenciers sont définis et utilisés pour la production de soja à N’Dali. Les pratiques culturales concernent la préparation des sols avant semis, la période de semis, la densité de semis, etc. Quant au système semencier, on a la provenance des semences, traitement pré-conservation et type de variété semé. Ce présent chapitre portera sur la description desdits pratiques et systèmes semenciers, ensuite les fréquences d’utilisation de chaque pratique et systèmes semenciers, et enfin les stratégies de la fertilisation des sols.

4.2.1. Descriptions et fréquences d’utilisation de chaque pratique et système semenciers

4.2.1.1. Préparation des sols avant semis

Les pratiques traditionnelles de préparation du sol utilisées pour le maïs et d'autres cultures conviennent également pour la production de soja (Agnoro, 2008). Ainsi, le soja s'accommode d'un labour minimum et de l'absence de labour (no tillage). Contrairement aux grandes exploitations qui utilisent les machines, la préparation des champs dans les petites exploitations se réalisent presque uniquement à la force humaine et animale. La végétation est coupée et brûlée puis des buttes ou des billons sont réalisés en enfouissant les débris de plantes et adventices. Dans la zone d’étude, la préparation des sols avant semis regroupe les différents types de labours sur lesquels les producteurs sèment le soja. Il s’agit de : labour à plat, billonnage et buttage. Il ressort du tableau 6 que le billonnage est plus utilisé par les producteurs (50,4%) pour la culture de soja.

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