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Parasites du tube digestif des Cichlidés (Poissons, Téléostéens) du Bénin :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

R A P P O R T

Présenté pour l’obtention du grade de :

LICENCE PROFESSIONNELLE EN PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

THEME

Parasites du tube digestif des Cichlidés (Poissons, Téléostéens) du Bénin : cas de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 et Tilapia

guineensis Bleeker & Günther, 1862 du lac Nokoué

S O U S L A D I R E C T I O N D E

8eme Promotion Par :

Georgina AGOLI-AGBO et Prudence KUESSI

Superviseur :

Jacques T. DOUGNON

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Année académique 2014-2015

Tuteurs de stage : Antoine CHIKOU

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à la FSA/UAC.

Moudachirou IBIKOUNLE

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à la FAST/UAC.

(2)

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

R A P P O R T

Présenté pour l’obtention du grade de :

LICENCE PROFESSIONNELLE EN PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

THEME

Parasites du tube digestif des Cichlidés (Poissons, Téléostéens) du Bénin : cas de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 et Tilapia

guineensis Bleeker & Günther, 1862 du lac Nokoué

S O U S L A D I R E C T I O N D E

8eme Promotion Par :

Georgina AGOLI-AGBO et Prudence KUESSI

Superviseur :

Jacques T. DOUGNON

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Année académique 2014-2015

Tuteurs de stage : Antoine CHIKOU

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à la FSA/UAC.

Moudachirou IBIKOUNLE

Maître de Conférences des Universités ; Enseignant-Chercheur à la FAST/UAC.

(3)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI ii

Jury

Président

:

Prof Issaka YOUSSAO Professeur titulaire de Zootechnie, Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC

Membre : Dr Cyrille BOKO Maître-assistant des Universités, Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC

Superviseur du rapport : Dr Jacques DOUGNON Maître de Conférences des Universités,

Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

(4)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI iii DEDICACE

A nos familles respectives, Elles qui nous ont soutenus durant tout notre parcours Nous sommes très heureux de vous savoir à nos côtés.

(5)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI iii REMERCIEMENTS

A Dieu, le Tout Miséricordieux, qui nous protège, gouverne et qui a permis d’effectuer ce stage jusqu’au bout. Que son nom soit loué ;

A notre Superviseur, Professeur Jacques T. DOUGNON, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) pour avoir accepté de diriger ce travail avec rigueur et attention. Votre amour du travail bien fait nous a permis d’être ici ce jour ;

A notre Tuteur de stage, Docteur Antoine CHIKOU, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), pour l’assistance et pour avoir accepté de superviser ce travail en nous offrant un cadre adéquat pour l’exécution des différentes tâches ;

Au Professeur Philippe LALEYE, Directeur du Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture (LHA/FSA/UAC) dans lequel nous avons effectué notre stage de fin de formation. Nous lui en sommes reconnaissants ;

Au Docteur Moudachirou IBIKOUNLE, Chef du Laboratoire de Parasitologie et d’Ecologie Parasitaire (LPEP), pour l’implication généreuse qu’il a mis dans ce travail en nous acceptant dans son laboratoire ;

Au Président et aux Membres du Jury, pour avoir accepté de porter votre jugement sur ce rapport afin d’améliorer sa qualité scientifique ;

Au Docteur Cyrille BOKO, Chef du Département de Production et Santé Animales pour sa contribution et son sens de compréhension ;

Aux Autorités et Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi particulièrement, ceux du Département de Production et Santé Animales pour la formation qu’ils nous ont donnée.

Aux aînés Edoux Joël Eric SIKO, Jédirfort HOUESSIONON, Arnaud SOHA pour leur contribution ;

(6)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI iv A tout le personnel du LHA pour l’accueil à nous réservé et l’ambiance qui a régné durant notre stage au LHA ;

A tous nos camarades de la huitième promotion de License professionnelle de la PSA pour tous les moments passés avec eux au cours de notre formation ;

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

(7)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI v TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... iii

REMERCIEMENTS ... iii

TABLE DES MATIERES... v

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...ix

LISTE DES FIGURES ...xi

LISTE DES TABLEAUX... xii

RESUME ... xiii

ABSTRACT... xiv

INTRODUCTION ... 1

Première partie : Généralités

... 3

1.1. Contexte du stage... 4

1.2. Présentation de l’Unité de Formation et de Recherche en Pisciculture (UFRP) ... 4

1.2.1. Description... 4

1.2.2. Objectifs de l’UFRP ... 6

1.2.3. Activités menées par l’UFRP ... 6

1.2.3.1. Formation... 6

1.2.3.2. Recherche scientifique ... 6

1.2.3.3. Autres activités de l’UFRP ... 7

1.2.4. Infrastructures et équipements ... 7

1.2.4.1. Bureau technique ... 7

1.2.4.2. Ecloserie ... 7

1.2.4.3. Bassins, étangs et bacs hors sol ... 7

1.2.5. Espèces de poissons rencontrés sur la station de l’UFRP ... 9

1.2.6. Forces et faiblesses de l’UFRP ... 11

1.2.6.1. Forces... 11

(8)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI vi

1.2.6.2. Faiblesses ... 11

Deuxième partie : Activités menées et difficultés rencontrées

.... 12

2.1. Activités menées à l’UFRP... 13

2.1.1. Nourrissage des poissons ...13

2.1.2 Pêche en étang et en bassin ...13

2.1.2.1. Pêche en étang ...13

2.1.2.2. Pêche en bassin ...13

2.1.3. Mesures morphométriques et pondérales de Oreochromis niloticus Linnaeus, 1758 ...14

2.1.4. Conditionnement des alevins pour le lac Nokoué...14

2.1.4.1. Préparation des poissons ...14

2.1.4.2. Transport des poissons ...14

2.1.5. Récolte des œufs et larves de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 ...15

2.1.6. Reproduction artificielle de Clarias gariepinus Burchell, 1822...15

2.1.6.1. Sélection des reproducteurs ...15

2.1.6.2. Injection d’hormone ...15

2.1.6.3. Récolte des gonades et fécondation...16

2.2. Difficultés rencontrées ... 16

Troisième partie : Prévalence des parasites du tube digestif des Cichlides (Poissons, Téléosteens) du Bénin: cas de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 et Tilapia guineensis Bleeker & Günther, 1862 du lac Nokoué

... 18

3.1. Généralités sur les Tilapias : Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis ... 19

3.1.1. Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 ...19

3.1.2. Tilapia guineensis Bleeker & Günther, 1862 ...20

3.2. Grands groupes de protozoaires et métazoaires endoparasites des Tilapias ...20

3.2.1. Les Coccidies...20

3.2.2. Les Ciliés ...21

(9)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI vii 3.2.3. Les Myxosporidies ... 21s

3.2.4. Les Trématodes...22

3.2.5. Les Cestodes...22

3.2.6. Les Nématodes ...22

3.2.7. Les Acanthocéphales ...23

3.3. Description du cadre d’étude : le lac Nokoué... 23

3.4. Méthodologie ... 24

3.4.1. Matériel biologique ...24

3.4.2. Dissection et recherche des parasites ...25

3.4.3. Analyse des données ...26

3.5. Résultats et discussion ... 27

3.5.1 Caractéristiques morphométriques des poissons échantillonnés ... 27

3.5.1.1. Taille moyenne des poissons échantillonnés en fonction de l’espèce ...27

3.5.1.2. Taille moyenne des poissons échantillonnés en fonction du sexe...28

3.5.2. Diversité des parasites ... 28

3.5.2.1. Ciliés ...29

3.5.2.1.1. Genre Balantidium Claparède & Lachmann, 1858...29

3.5.2.2. Myxosporidies ...32

3.5.2.2.1. Genre Myxobolus Bütschli, 1882 ...32

3.5.2.2.2. Genre Sphaerospora Thelohan, 1984 ...35

3.5.2.3. Cestodes ...38

3.5.2.3.1. Genre Penetrocephalus Rao, 1960 ...38

3.5.2.3.2. Gryporhynchidae ...41

3.5.2.4. Acanthocéphales ...44

3.5.2.4.1. Genre Acanthogyrus Thapar, 1927 ...44

3.5.2.4.2. Genre Pallisentis Van Cleave, 1928 ...47

3.5.3. Evaluation du taux de prévalence ... 49

3.5.3.1. Prévalence en fonction des sites échantillonnés ...49

(10)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI viii

3.5.3.2. Prévalence en fonction des espèces de poissons ...49

3.5.3.3. Prévalence en fonction du sexe des poissons ...50

3.5.3.4. Prévalence en fonction de la taille des poissons ...51

3.5.4. Discussion générale ... 51

3.5.4.1. Paramètres morphométriques ...51

3.5.4.2. Diversité parasitaire ...52

3.5.4.3. Données sur la prévalence ...52

3.5.4.3.1. Station ...52

3.5.4.3.2. Espèce ...53

3.5.4.3.3. Sexe...53

3.5.4.3.4. Age...54

3.5.4.4. Spécificité et cycles de vie des parasites ...54

Conclusion ... 57

R

éférences bibliographiques

... 58

(11)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI ix LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

ADN : Acide Désoxyribonucléique

APaQ : Aménagement des Pêches et Aquaculture

CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur

cm : centimètre

CPU : Collège Polytechnique Universitaire DP : Direction des Pêches

ENSAT : Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Food and Agriculture Organization FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin IRD : Institut de Recherche pour le Développement

LHA : Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture LMD : Licence Master Doctorat

LPEP : Laboratoire de Parasitologie et d’Ecologie Parasitaire MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de le Pêche ONG : Organisation Non Gouvernementale

PSA : Production et Santé Animales PVC : Poly Vinyl Chloride

SM : Sarotherodon melanotheron

SPSS : Statistical Package for Social Science

TG : Tilapia guineensis

(12)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI x UAC : Université d’Abomey-Calavi

UAHD : Unité d’Analyses Hydrobiologiques et de Démographie des Poissons

UFRP : Unité de Formation et de Recherche en Pisciculture

(13)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI xi LISTE DES FIGURES

Figure 1: Façade Est de l'UFRP... 5

Figure 2 : Equipements de l'UFRP ... 8

Figure 3: Différentes espèces de poissons rencontrées à l'UFRP ... 10

Figure 4: Carte du lac Nokoué... 24

Figure 5: Différents organes observés ... 26

Figure 6: Taille moyenne des individus des deux espèces suivant la station ... 27

Figure 7: Taille moyenne des mâles et femelles des deux espèces suivant la station ... 28

Figure 8: Planche de Balantidium sp. ... 31

Figure 9: Planche des Myxosporidies... 37

Figure 10: Planche de Penetrocephalus sp.. ... 40

Figure 11: Planche de Gryporhynchidae………. ... 43

Figure 12: Planche de Acanthogyrus tilapiae.. ... 46

Figure 13: Planche de Pallisentis sp.. ... 48

(14)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI xii LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Différentes espèces de poissons rencontrées à l'UFRP ... 9 Tableau 2: Répartition suivant la station de l'effectif des poissons collectés par espèce, par sexe et par classe de taille ... 25 Tableau 3: Prévalence globale (%) des différents groupes de parasites en fonction du site échantillonné ... 49 Tableau 4: Prévalence globale (%) des différents groupes de parasites en fonction de l’espèce échantillonnée ... 50 Tableau 5: Prévalence globale (%) des différents groupes de parasites en fonction du sexe des poissons ... 50 Tableau 6: Prévalence globale (%) des différents groupes de parasites en fonction de la taille des poissons ... 51

(15)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI xiii RESUME

Du 19 mai au 15 septembre 2015 nous avons effectué un stage pratique de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle au Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture de la Faculté des Sciences Agronomiques et au Laboratoire de Parasitologie et d’Ecologie Parasitaire de la Faculté des Sciences et Techniques. Nous avons mené plusieurs activités portant sur l’alimentation, l’hygiène et la reproduction des poissons (Cichlidae et Claridae). Outre ces activités, nous avons conduit une expérience qui a consisté à faire l’inventaire de la parasitofaune du tube digestif de Sarotherodon melanotheron (SM) et Tilapia guinensis (TG) prélevés dans trois différentes pêcheries du lac Nokoué : Calavi Tokpa, Dantokpa et Sô-ava. Pour chaque poisson collecté, les mensurations ont été prises et les différents organes du tube digestif ont été observés et les éventuels parasites détectés sont prélevés et conservés. Au total 180 poissons (94 SM et 86 TG) à raison de 60 poissons par station ont été collectés. Les résultats obtenus révèlent que les tailles moyennes des individus de Sarotherodon melanotheron sont significativement plus élevées (p < 0,05) que celles des individus de Tilapia guinensis à Calavi- Tokpa, So- ava et Dantokpa. Dix (10) espèces de parasites, répartis en quatre (04) grands groupes, ont été répertoriées : 01 Cilié ; 05 Myxosporidies ; 02 Cestodes et 02 Acanthocéphales. Les analyses de la prévalence montrent que pour chaque groupe de parasites, il n’y a pas de différence significative entre les prévalences de SM et TG. Pour les deux espèces de poissons, les Acanthocéphales sont les plus représentatifs. Les poissons provenant de Calavi Tokpa et de Sô-Ava sont plus parasités par les Myxosporidies (p < 0,05) que ceux provenant de Dantokpa. Le sexe n’a pas d’influence significative sur la prévalence des poissons (p > 0,05) même si globalement les femelles sont plus parasitées que les mâles.

Les poissons les plus âgés sont plus parasités par les Myxosporidies et les Acanthocéphales que les plus jeunes. Cette étude nous a permis de jeter de nouvelles bases pour la recherche des parasites chez ces deux espèces étudiées.

Mots clés : Sarotherodon melanotheron, Tilapia guineensis, Ciliés, Myxosporidies, Cestodes, Acanthocéphales.

(16)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI xiv ABSTRACT

From May 19 to September 15 we conducted a practical training to obtain the Professional Bachelor's degree in Hydrobiology and Aquaculture Laboratory of the Faculty of Agricultural Sciences and in the Laboratory of Parasitology and Parasitic Ecology of Faculty of Science and Technology. We have conducted several activities on diet, health and reproduction of fish (Cichlidae and Claridae). Besides these activities we have leaded an experiment that was to take stock of the parasitofaune gut of Sarotherodon melanotheron (SM) and Tilapia guinensis (TG) taken from three different fisheries of Lake Nokoué: Calavi Tokpa, Sô-Ava and Dantokpa. For each fish collected, the measurements were taken and the various organs of the digestive tract were observed and any detected parasites are removed and stored. In total, 180 fish (94 SM and 86 TG) at 60 fish per station were collected. The results reveal that the average sizes of individuals Sarotherodon melanotheron were significantly higher (p <0.05) than those individuals of Tilapia guinensis at Calavi- Tokpa, Sô-Ava and Dantokpa. Ten (10) parasite species, divided into four (04) major groups have been identified: 01 Ciliate; 05 Myxosporean; 02 Cestodes and 02 Acanthocephala. The analyzes of the prevalence show that for each group of parasites, there is no significant difference between the prevalence of SM and TG. For both species of fish, the Acanthocephala are most representative. Fishes deriving from Calavi-Tokpa and So-Ava are more parasitized by Myxosporidies (p˂0.05) than those deriving from Dantokpa. The gender has no significative influence on the fish’s prevalence (p 0.05) even if roughly, females are more parasitized than males. Older fish are parasitized by Myxosporean and Acanthocephala than younger. This study allowed us to set free some new bases for the parasitic research on those two studied species.

Keywords: Sarotherodon melanotheron, Tilapia guineensis, Ciliates, Myxosporean, Cestoda, Acanthocephala.

(17)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 1 INTRODUCTION

Les poissons sont les ressources halieutiques les plus appréciées à l’échelle mondiale. En Afrique de l’ouest, en particulier au Bénin, la pêche est une activité ancestrale qui occupe une place importante dans l’économie nationale. La production nationale des produits halieutiques en 2012 était estimée à environ 40363,63 tonnes (y compris la pisciculture) alors que la demande nationale est estimée à 86 570,33 tonnes pour la même année (Direction des Pêches, 2013). Un déséquilibre est donc noté entre l’offre et la demande. Ce déséquilibre peut être lié à la surexploitation des ressources halieutiques, la précarité du secteur des pêches mais aussi aux différentes pathologies qui minent les ressources halieutiques.

Malgré l’installation de plusieurs fermes piscicoles pour combler ce déficit, notre pays est contraint de procéder à une importation de poissons congelés estimée à 73 471,195 tonnes (FAO, 2011). Mettre en place des facteurs de développement de la pisciculture au Bénin s’avère indispensable pour une réduction importante du taux d’importation de produit halieutique d’une part et de la surpêche dont sont victimes nos plans et cours d’eau mais surtout trouver des solutions aux pathologies grandissantes chez les poissons.

Au Bénin, les tilapias (Tilapia guineensis et Sarotherodon melanotheron) font partie des poissons les plus consommés par la population. Ces poissons d'eau douce doivent être considérés comme présentant un risque pour la santé humaine lorsqu’ils ne peuvent être les hôtes de parasites que s’ils sont consommés crus ou pratiquement crus. Vu l’importance de ces poissons dans les habitudes alimentaires de la population béninoise, il est impérieux de s’intéresser à l’étude de leurs pathologies, étant donné que les maladies parasitaires dont ils souffrent peuvent affecter la dynamique des populations naturelles hôtes (Begon et al., 1992 ; Simkova et al., 2001). C’est pour cette raison que lors de notre stage de fin de formation en Production et Santé Animales que nous avons effectué à l’Unité de Formation et de Recherche en Pisciculture du Laboratoire d’Hydrobiologie et Aquaculture de la Faculté des Sciences Agronomiques, nous avons choisi de nous intéresser à l’évaluation de la prévalence des endoparasites sur deux espèces, Tilapia guineensis et Sarotherodon melanotheron, dans certaines pêcheries du lac Nokoué au Sud-Bénin. Outre le renforcement de nos connaissances en élevage piscicole, ce stage a permis de déterminer la parasitofaune interne des deux espèces de poissons identifiées. Plus spécifiquement, il a été question de :

(18)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 2

 inventorier les grands groupes d’endoparasites chez ces deux espèces ;

 identifier les différents types d’endoparasites fréquents chez ces deux espèces et leurs organes cibles ;

 comparer les taux d’infestation par les différents types d’endoparasites chez ces deux espèces.

Le présent rapport s’articule autour de trois parties :

 la première partie porte sur les généralités

 la deuxième partie fait le point des activités menées et des difficultés rencontrées ;

 la troisième partie porte sur la prévalence des parasites du tube digestif des Cichlidés (Poissons, Téléostéens) du Bénin : cas de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852 et Tilapia guineensis Bleeker & Günther, 1862 du lac Nokoué.

(19)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 3

Première partie : Généralités

(20)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 4 1.1. Contexte du stage

Le problème de l’emploi demeure la préoccupation majeure des Autorités de notre pays.

Celles-ci s’investissent donc pour la création des établissements publics de formation technique et professionnelle. C’est ainsi que l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) a été instituée pour remplacer le Collège Polytechnique Universitaire (CPU) afin de contribuer à la résolution de la question de l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins réels des entreprises à travers une formation des cadres supérieurs dans plusieurs domaines dont la Production et Santé Animales. De ce fait, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) propose le système de formation Licence-Master-Doctorat (LMD) qui dans son application prévoit une période de trois (03) mois de stage pratique à la fin du premier cycle pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle. A cet effet nous avons effectué un stage de trois (3) mois à l’Unité de Formation et de Recherche en Pisciculture (UFRP) du Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture (LHA) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’université d’Abomey-Calavi. Ce stage s’est déroulé du 19 Mai au 10 Septembre 2015.

1.2. Présentation de l’Unité de Formation et de Recherche en Pisciculture (UFRP) 1.2.1. Description

Créé en 1995 par le professeur Philippe LALEYE, le Laboratoire d’Hydrobiologie et d’Aquaculture (LHA) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) est composé de deux unités de recherche à savoir : l’Unité d’Analyse Hydrologique et Démographique (UAHD) située au Champ de Foire à Cotonou et l’Unité Formation et de Recherche en Pisciculture située sur la ferme d’applicatio n de la FSA au sein de l’UAC (Figure 1).

(21)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 5 Figure 1: Façade Est de l'UFRP

(22)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 6 1.2.2. Objectifs de l’UFRP

Créé en 2002, l’UFRP a pour objectif général la vulgarisation et le développement de l’aquaculture au Bénin. Ces objectifs spécifiques sont :

 la formation universitaire de base : cours théoriques et pratiques ;

 l’expertise technique et la coopération avec les fermes privées et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) œuvrant dans le domaine de l’aquaculture;

 l’introduction de nouvelles espèces en pisciculture en menant des recherches sur les espèces autochtones de poissons d’intérêt commercial et aquacole.

1.2.3. Activités menées par l’UFRP

Pour mener à bien ses objectifs, l’UFRP concentre ses activités sur la formation, la recherche scientifique et des activités connexes qui entrent dans le même cadre que ses objectifs.

1.2.3.1. Formation

Le développement de la pisciculture passe d’abord par la formation des cadres compétents dans le domaine. Ainsi, l’UFRP s’est donnée comme mission la formation des ingénieurs nationaux et internationaux dans le secteur de la pisciculture. L’UFRP appuie désormais la formation des étudiants titulaires d’une licence en pisciculture par un Master en Aménagement des Pêches et Aquaculture (APaQ). Il faut souligner que la formation à l’UFRP est accompagnée d’un stage pratique qu’elle accorde à ses étudiants.

1.2.3.2. Recherche scientifique

A côté de la formation, l’UFRP s’investit activement dans la recherche scientifique. En effet plusieurs travaux ont été réalisés pour améliorer les performances des poissons à introduire en pisciculture. Quatre thèmes sont inscrits au programme de recherche du laboratoire :

 écologie et fonctionnement des milieux aquatiques tropicaux ;

 biologie et écologie des poissons d’eaux douces du Bénin ;

 systèmes traditionnels (whédos, acadja) de pêche et de pisciculture au Bénin ;

 possibilité d’adaptation des espèces locales de poisson à la pisciculture au Bénin ;

(23)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 7 1.2.3.3. Autres activités de l’UFRP

Outre la formation et la recherche scientifique, d’autres activités sont menées par l’UFRP en vue d’atteindre ses objectifs. On distingue entre autres :

 le suivi et l’évaluation des fermes piscicoles ;

 la production d’alevins de Clarias et de Tilapia aux pisciculteurs et pour le repeuplement des lacs ;

 l’installation de divers systèmes d’élevage.

1.2.4. Infrastructures et équipements

L’UFRP dispose d’un bureau technique, d’un magasin pour le stockage du matériel de travail, d’une écloserie, d’un ensemble de bassins, d’étangs et de bacs hors sol et d’une cabine pour le gardien.

1.2.4.1. Bureau technique

Il sert de bureau aux docteurs et assistants. On y range aussi des produits chimiques, des appareils de mesures des paramètres physico-chimiques de l’eau, un ichtyomètre, une loupe, une balance et un microscope (Figure 2).

1.2.4.2. Ecloserie

Elle est équipée d’un système d’incubation en circuit fermé, des paniers d’incubation d’œufs de poisson, des bacs pour l’alevinage, des aquariums pour l’élevage des larves de poisson et pour la production de zooplanctons, d’un réfrigérateur pour la conservation des poissons et d’un dispositif pour la production de Nauplii d’Artemia (Figure 2).

1.2.4.3. Bassins, étangs et bacs hors sol

Les bassins dont disposent l'UFRP sont au nombre de :

 40 dont 20 de 4 m3 pour la reproduction, le pré grossissement et le grossissement des alevins et juvéniles de poissons. Ils servent aussi au stockage des géniteurs ;

 20 bassins de 1 m3 pour l’élevage larvaire et autres expérimentations. Les étangs sont au nombre de sept (07) ayant une superficie de 200 m2. Ils sont destinés au

(24)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 8 stockage des poissons. Les bacs hors sol quant à eux sont destinés à accueillir les expérimentations des stagiaires. Ils sont au nombre de dix-huit (18). (Figure 2).

Figure 2 : Equipements de l'UFRP. 1 : bureau technique de l’UFRP ; 2 : écloserie de l’UFRP ; 3 : bassins ; 4 : bacs hors sol ; 5 : étangs

(25)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 9 1.2.5. Espèces de poissons rencontrés sur la station de l’UFRP

Tableau 1: Différentes espèces de poissons rencontrées à l'UFRP

Familles Genres Espèces

Channidae Parachanna Parachanna obscura Günther, 1861

Cichlidae Tilapia Tilapia guineensis Bleeker & Günther, 1862 Oreochromis Oreochromis niloticus Linnaeus, 1758 Sarotherodon Sarotherodon melanoteron Rüppell, 1852 Clariidae Clarias Clarias gariepinus Burchell, 1822

Heterobranchus Heterobranchus longifilis Valenciennes, 1840 Claroteidae Chrysichthys Chrysichthys auratus Geoffroy Saint Hilaire,

1808

Chrysichthys nigrodigitatus Lacépède, 1803 Cyprinidae Labeo Labeo parvus Boulenger, 1902

Labeo senegalensis Valenciennes, 1842 Malapteruridae Malapterurus Malapterurus electricus Gmelin, 1789 Mochokidae Synodontis Synodontis schall Bloch & Schneider, 1801

Synodontis nigrita Valenciennes, 1840 Osteoglossidae Heterotis Heterotis niloticus Cuvier, 1829

(26)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 10 Figure 3: Différentes espèces de poissons rencontrées à l'UFRP

(27)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 11 1.2.6. Forces et faiblesses de l’UFRP

1.2.6.1. Forces

Le LHA est l’une des rares structures de recherche en pisciculture au Bénin et dans la sous- région. Elle est dotée d’un personnel qualifié qui s’investit pour le développement de la pisciculture. Elle est en relation avec plusieurs institutions sur le plan national et international pour l’atteinte de ses objectifs. Ces institutions sont des centres de formation universitaire (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Faculté des Sciences et Techniques, Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Faculté d’Agronomie de Parakou), l’Institut National des Recherches Agricoles au Bénin (INRAB), des fermes piscicoles de grande envergure telles que la société Royal Fish Bénin S.A. et la Fondation Tonon au plan national, la Direction des Pêches (DP) du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Par ailleurs le LHA étend son réseau de partenariat sur le plan international de par ses collaborations avec plusieurs Instituts, Ecoles et Universités. On peut citer le Water Research Institute au Ghana, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, France) le South African Institute for Aquatic-Biodiversity en Afrique du Sud, l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse (ENSAT) en France, le Laboratoire de Biologie Animale de l’Université de Ouagadogou (Burkina Faso), l’Université de Liège en Belgique, le Musée Royal de l’Afrique Centrale de Tervuren en Belgique etc. Il faut aussi noter que sur le plan de la formation, l’UFRP dispose d’un Master en Aménagement des Pêches et Aquacultures (APaQ) avec des enseignants qualifiés. Ainsi, l’UFRP livre chaque année des étudiants sur le marché pour renforcer le secteur des pêches. Ces grands atouts dont dispose le LHA favorisent les échanges scientifiques et le financement des projets.

1.2.6.2. Faiblesses

Malgré ces atouts précédemment cités, le LHA présente quelques faiblesses que nous avons relevées :

les difficultés d’approvisionnement en certaines espèces de poissons ;

le manque de moyen financier ;

la vétusté de certains équipements ;

 l’insuffisance de bâtiments.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 12

Deuxième partie

:

Activités menées et difficultés rencontrées

(29)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 13 2.1. Activités menées à l’UFRP

Au cours de notre stage à l’UFRP, nous avons mené plusieurs activités.

2.1.1. Nourrissage des poissons

Les poissons sont nourris deux à trois fois par jour selon leur mode de vie dans le milieu naturel, leur morphologie interne et leur biomasse. Les tilapias sont nourris trois fois par jour (8h, 13h, 18h) et les poissons de la famille des Clariidés sont nourris deux fois par jour avec l’aliment ‘’Coppens’’. Les poissons des étangs se nourrissent naturellement comme dans leur milieu naturel.

2.1.2 Pêche en étang et en bassin

Nous avons réalisé une pêche en étang et plusieurs pêches en bassin lors de notre stage à l’UFRP/LHA.

2.1.2.1. Pêche en étang

L’eau de l’étang était vidée à un niveau donné à l’aide d’une motopompe. La pêche a été réalisée avec une senne ; ensuite les poissons ont été convoyés dans des bassins prévus pour la cause. Plusieurs espèces cohabitaient dans l’étang comme dans le milieu naturel.

Le but de cette opération entrait dans le cadre de la fermeture de l’étang pour servir de passage pour accéder au nouveau bâtiment du Projet d’Application à la Diversification Agricole.

2.1.2.2. Pêche en bassin

Nous avons réalisé cette pêche afin de réduire la biomasse des bassins. L’eau des bassins était vidée totalement grâce au dispositif constitué d’un tuyau PVC placé au milieu du bassin et relié à un canal d’écoulement qui conduit l’eau vidée jusqu’aux étangs. Pour faire la vidange, il a fallu enlever le tuyau et poser une crépine dans le trou de fixation afin d’empêcher les poissons de s’échapper. Après vidange du bassin, nous ramassons les poissons à l’aide d’une épuisette et nous mettons les poissons dans un récipient rempli d’eau. Les poissons triés sont remis dans le bassin après nettoyage du bassin.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 14 2.1.3. Mesures morphométriques et pondérales de Oreochromis niloticus Linnaeus, 1758

Au cours de notre stage, nous avons participé aux mesures morphométriques et pondérales (longueur totale LT, longueur standard LS et le poids P) des juvéniles d’Oreochromis niloticus en expérimentation dans les bacs hors sol. Cette opération était faite pour mesurer la croissance des poissons en expérimentation en fonction de l’aliment qui leur était donné.

Les longueurs étaient prises à l’aide d’un ichtyomètre et le poids par une balance électronique. Ces mesures sont prises chaque semaine.

2.1.4. Conditionne ment des alevins pour le lac Nokoué

Il consiste à la préparation et au transport des alevins de tilapia d’un milieu à un autre.

Notre opération rentre dans le cadre du repeuplement du lac Nokoué. L’opération s’est déroulée de la nuit jusqu’au matin pour éviter les mortalités causées par les rayons solaires et les poissons ont été transportés dans des sacs de polyéthylène.

2.1.4.1. Préparation des poissons

La préparation des poissons a suivi les étapes ci-après :

 remplissage des sacs de polyéthylène avec de l’eau préalablement stockée dans les bassins ;

 vidange des bassins pour pouvoir ramasser les poissons ;

 ramassage des poissons dans des récipients contenant de l’eau ;

 trie des poissons selon leur taille ;

 remplissage des sacs par les poissons en nombre variable : 200 à 300 poissons ;

 oxygénation des sacs contenant les poissons avec des aérateurs et fermeture des sacs.

2.1.4.2. Transport des poissons

Les poissons stockés dans les sacs de polyéthylène ont été convoyés sur le lieu de repeuplement (lac Nokoué) à l’aide d’un véhicule. Ces poissons ont été déversés délicatement dans l’eau. Soulignons que d’importantes mortalités ont été enregistrées lors de cette opération.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 15 2.1.5. Récolte des œufs et larves de Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852

Au cours de notre stage, nous avons participé à la récolte des œufs et des larves de Sarotherodon melanotheron. Les poissons étaient ramassés après vidange des bassins.

Rappelons que les mâles de Sarotherodon melanotheron sont des incubateurs buccaux.

Ainsi, nous ouvrons la cavité buccale de chaque mâle pour recueillir les œufs ou les larves.

Les œufs et les larves sont mis dans des bacs différents. Les œufs sont placés dans des incubateurs artificiels et les larves sont remises dans un bassin pour leur développement.

2.1.6. Reproduction artificielle de Clarias gariepinus Burchell, 1822

L’opération consiste à reproduire de façon artificielle les Clarias car la reproduction naturelle est difficile en captivité. Elle a lieu très tôt le matin. Pour mener à bien cette opération, nous nous sommes munis d’une table, d’une balance, de torchon, petits bacs, seringue, ciseaux, petit mortier.

2.1.6.1. Sélection des reproducteurs

Les reproducteurs sont sélectionnés suivant des critères bien définis. Le choix du géniteur femelle se fait sur la base du ballonnement de l’abdomen c’est-à-dire un ventre mou et bien distendu avec une papille génitale protubérante capable d’émettre les ovules sous une légère pression (van de Graaf et al., 1996). Chez les mâles, peu de signes extérieurs montrent qu’ils sont aptes à la reproduction. Ainsi, le choix a été donc porté sur le mâle en bonne santé et très actif. Avant toute opération, les poissons ont été désinfectés dans un bain contenant quelques p.p.m d’un composé dérivé du formol.

2.1.6.2. Injection d’hormone

La femelle sélectionnée a reçu une injection d’hormone synthétisée prête à l’emploi et sous forme liquide (Ovaprim) dans la musculature dorsale la nuit précédant la reproduction proprement dite à raison de 0,5ml /kg. La femelle a été ensuite mise au repos pendant 10 heures.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 16 2.1.6.3. Récolte des gonades et fécondation

Le lendemain matin, après anesthésie au phénoxyéthanol des géniteurs, les œufs sont expulsés par massage abdominal de la femelle et sont recueillis dans un bol sec. Le mâle a été sacrifié (tué) et ses gonades ont été prélevés puis découpés avec une paire de ciseaux dans un bocal. Quelques gouttes de laitances ainsi obtenues sont versées dans le bol contenant les œufs. On y a ajouté de l’eau pour activer les spermatozoïdes ; ensuite on a mélangé le tout pendant environs 30s. Enfin les œufs fécondés sont mis sur des plaques perforées ou tamis et incubés dans les bacs remplis d’eau. Notons que la durée de l’éclosion dépend de la température de l’eau. L’éclosion a lieu 24H après la fécondation et l’opération qui a suivi a consisté à nettoyer les incubateurs des déchets issus de l’éclosion : c’est le siphonage.

En plus des activités menées, nous avons renforcé nos compétences en techniques d’identification des parasites du tube digestif des Cichlidés au Laboratoire de Parasitologie et d’Ecologie Parasitaire (LPEP) de la Faculté des Sciences et Techniques de l’UAC.

2.2. Difficultés rencontrées

Durant notre stage nous avons été confrontés à quelques difficultés.

Il s’agit :

- des difficultés d’accès aux sites d’échantillonnage en saison pluvieuse ;

- des coupures intempestives d’eau et du courant électrique qui ont entravé le bon déroulement de nos activités surtout au laboratoire ;

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 17 2.3. Situation problème

Au Bénin, la consommation de poisson occupe une place importante dans l’alimentation.

De nos jours, les plans d’eau du Bénin sont confrontés à de nombreux problèmes environnementaux. Les zones de pêche font désormais objets d’importantes activités humaines. Ces facteurs humains pourraient affecter la dynamique des poissons qui vivent dans ces plans d’eau et pourraient être la cause de plusieurs pathologies chez les poissons notamment les maladies parasitaires.

Les Tilapias font partie des poissons très appréciés par la population béninoise. Vu l’importance que cette famille de poissons revêt, il serait important de s’intéresser aux maladies parasitaires qui minent certaines espèces qui sont les plus connues et les plus consommées par la population. C’est dans cette perspective que lors de notre stage de fin de formation, nous avons inventorié les parasites gastro-intestinaux de Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis. Ceci vient compléter les activités que nous avons menées dans la cadre de notre stage.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 18

Troisième partie : Prévalence des parasites du tube digestif des

Cichlides (Poissons, Téléosteens) du Bénin: cas de Sarotherodon

melanotheron Rüppell, 1852 et Tilapia guineensis Bleeker & Günther,

1862 du lac Nokoué.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 19 3.1. Généralités sur les Tilapias : Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis Les Tilapias au sens large du terme appartiennent à la famille des Cichlidae. Ils comprennent les genres Tilapia au sens strict, Sarotherodon et Oreochromis. Les Tilapias se distinguent chez les Cichlidae par leurs dents pluricuspides (plusieurs pointes). Les autres ont des dents monocuspides (une pointe). De plus, leur deuxième ligne latérale ne remonte pas beaucoup sur le flanc. On distingue deux groupes : ceux qui sont des pondeurs sur substrats (genre Tilapia) et ceux qui sont des incubateurs buccaux qui appartiennent aux genres Sarotherodon ou Oreochromis. Au Bénin, les Tilapias en particulier Tilapia guineensis et Sarotherodon melanotheron sont connus sous différentes appellations en fonctions des langues locales.

3.1.1. Sarotherodon melanotheron Rüppell, 1852

Sarotherodon melanotheron appartient à la famille des Cichlidae. C'est une espèce estuarienne stricte (Albaret, 1999). Comme toutes les espèces de son genre, elle présente des écailles ventrales ayant presque la même taille que celles des flancs. La papille génitale du mâle est petite. Cette espèce se caractérise particulièrement par la présence en moyenne de 29 écailles en ligne latérale et de 15 à 19 branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial. La longueur de la tête constitue 33,5 à 37,7% de la longueur standard. S. melanotheron présente généralement une coloration bleu-nacré plus foncée vers l'arrière. Cette espèce a une large répartition. Elle est connue des lagunes et estuaires du Sénégal jusqu'à la Sierra Leone.

S. melanotheron est un incubateur buccopharygien (Lowe-McConnell, 1982). C’est une espèce à reproduction continue (Albaret, 1987 ; Legendre, 1991 ; Pandaré et col., 1997) et à fréquence de ponte élevée avec une protection poussée des œufs et des larves qui contribue largement à l'efficacité de sa reproduction (Albaret, 1994). Sa fécondité relative est plus élevée en saison sèche qu'en saison des pluies. Cette espèce a un régime alimentaire omnivore (Fagade, 1971). Mais elle peut altérer son régime alimentaire avec les changements des conditions environnementales (Koné & Teugels, 1999). Sa croissance est réduite en environnement hypersalé (Panfili et al., 2004).

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 20 3.1.2. Tilapia guineensis Bleeker & Günther, 1862

Tilapia guineensis appartient à la catégorie des espèces estuariennes strictes (Albaret, 1999). Cette espèce diffère de la précédente par l'os pharyngien inférieur, qui est aussi long que large avec la pointe antérieure plus courte que la partie dentée. La coloration est généralement argentée, passant au blanchâtre sur le ventre et au jaune-vert sur le dos et le dessus de la tête. Elle présente sur les flancs six à huit bandes verticales plus sombres et très peu marquées. La nageoire dorsale est grisâtre et transparente avec une tache « tilapienne » bien marquée. La caudale n'est pas tachetée mais présente une partie supérieure grisâtre et une partie inférieure jaunâtre. La gorge et l'abdomen sont parfois rougeâtres ou noirâtres après conservation. L'espèce est connue des eaux douces et saumâtres du Sénégal jusqu'en Angola. T. guineensis a une reproduction continue (Albaret, 1987 ; Pandaré et al., 1997), une protection poussée des œufs et des larves et une croissance lente (Albaret, 1987). En enclos d'élevage T. guineensis produit plus d'ovocytes mais de tailles plus petites qu'en milieu naturel (Légendre & Ecoutin, 1989). C'est un constructeur de nids (Lowe-McConnell, 1982 ; Legendre & Ecoutin, 1989). Son régime alimentaire est omnivore à forte tendance phytophage (Fagade, 1971). T. guineensis est une espèce euryhaline (Albaret, 1999) pouvant supporter des salinités largement supérieures à celle de la mer.

3.2. Grands groupes de protozoaires et métazoaires endoparasites des Tilapias

La faune parasitaire des poissons Cichlidae en général a été abordée par plusieurs auteurs.

Selon Ghiraldelli et al. (2006), les groupes de parasites infestant les poissons Cichlidae sont par ordre d’importance les protozoaires ciliés (Trichodina et Ichtyophorus), les Monogènes et les Myxosporidies. En Afrique, les études réalisées sur les Cichlidae portent essentiellement sur les Monogènes et les Myxosporidies (Reed et al., 2002 ; Pariselle &

Euzet, 2009).

3.2.1. Les Coccidies

Les Coccidies appartiennent à l'embranchement des Apicomplexes. Ce sont des parasites intracellulaires à un stade au moins de leur cycle de développement : ce sont des unicellulaires endoparasites obligatoires. Ils se caractérisent par un complexe apical utilisé pour la pénétration dans les cellules hôtes et comportant des organes typiques (conoïdes,

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 21 rhoptries, micronèmes et microtubules sous pelliculaires) (Daoudi, 1987). Le complexe apical ne peut être visualisé que par microscopie électronique à transmission (Gardiner et al., 1998). Les Coccidies s'attaquent à des tissus et organes divers auxquels elles provoquent des lésions nécrotiques et hémorragiques. On les trouve aussi bien chez les Vertébrés (Oiseaux, Mammifères, Poissons) que chez les Invertébrés (Arthropodes, Annélides) (Diouf, 1993).

3.2.2. Les Ciliés

Protistes avec le couvert d'une pellicule composée d'une membrane cellulaire sous-tendu par des alvéoles plates hautement organisées. La pellicule est couverte par les cils, qui peuvent être regroupés pour former un composé d’organites ciliaires. Les Ciliés montrent un dualisme nucléaire, ayant en règle générale un à plusieurs micronoyaux diploïdes et un à plusieurs macronoyaux polyploïde. L’alimentation a lieu grâce à des structures buccales élaborées, bien que certains groupes soient secondairement astomes. Il existe des formes libres de Ciliés vivant dans l'eau et le sol ; à la surface ou à l'intérieur des hôtes animaux dans une variété de relations symbiotiques.

3.2.3. Les Myxosporidies

Les Myxosporidies appartiennent au Phylum des Myxozoa Grassé, 1970, et à la Classe des Myxozoa Bütschli, 1881. Elles représentent un groupe intermédiaire entre unicellulaires et pluricellulaires sans pour autant constituer un pont entre ces deux groupes. Des données récentes basées sur le séquençage de leur ADN (Acide Désoxyribonucléique) les classent parmi les pluricellulaires primitifs ayant pour ancêtre les Cnidaires (Smothers et al., 1994 ; Sidall et al., 1995). La détermination des Myxosporidies est basée sur la structure de leur spore qui correspond au seul stade du cycle possédant une forme définie et une structure interne composée d’éléments caractéristiques fixes. Une spore de Myxosporidie possède : une enveloppe protectrice constituée de deux valves accolées suivant une ligne de suture.

La cavité ainsi formée contient deux (02) types de cellules : une masse cytoplasmique à 2 noyaux, le sporoplasme qui correspond à l’élément reproducteur assurant la propagation de l’espèce ; une ou deux capsules polaires contenant chacune un filament enroulé en spirale, de longueur variable, qui peut s’évaginer et sortir à l’extérieur de la spore à travers un petit canal aménagé dans la paroi des cellules valvaires.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 22 3.2.4. Les Trématodes

Les Trématodes sont en général des parasites de l’intestin ou d’autres organes internes (poumons, foie, rein, vessie). Le corps plus ou moins aplati dorso-ventralement, a une symétrie bilatérale. Ils possèdent une ventouse orale antérieure et un acétabulum (ventouse) ventral. Le tube digestif rarement absent est en général formé de deux caecum mais parfois d'un seul. Les trématodes Digènes sont hermaphrodites.

3.2.5. Les Cestodes

Ce sont des plathelminthes parasites, avec un scolex de structure variée qui peut porter ou non des ventouses, associées ou non à des crochets. Le corps ou strobile présente une segmentation externe qui, chez certains, peut être absente. Une couche plus ou moins compacte de muscles longitudinaux forme la limite entre un parenchyme cortical et une région médullaire. Dans chaque segment (proglottis), les organes reproducteurs mâle et femelle sont localisés dans la médulla et exceptionnellement dans le cortex. Les pores génitaux sont en position variée : latéraux ou médioventraux. Le système excréteur, primitif se compose de protonéphridies. Le système nerveux est peu développé. Ce sont des parasites de l’intestin de Vertébrés.

3.2.6. Les Nématodes

Les Nématodes représentent un important groupe caractérisé par la présence d’un pseudocœle et d’un tube digestif. Ils présentent une large capacité d’adaptation ; ainsi certains sont libres, d’autres semi parasites ou parasites. Ils ont le corps long et cylindrique.

Leur région postérieure est généralement recourbée chez les mâles et droite chez les femelles. Ils présentent une cuticule lisse, épaisse, striée ou épineuse. La bouche occupe le centre de l’extrémité apicale. Les Nématodes sont gonochoriques. Le mâle, souvent plus petit que la femelle, possède le plus souvent un appareil reproducteur impair chez les Nématodes parasites de Vertébrés. La femelle possède un appareil reproducteur pair. Les œufs sont de forme et taille variables. Ils contiennent suivant les groupes un embryon insegmenté ou une larve. Certains Nématodes sont vivipares.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 23 3.2.7. Les Acanthocéphales

Les Acanthocéphales sont reconnus comme un groupe distinct des helminthes. Ils regroupent un ensemble de vers dits à « tête épineuse », en raison des nombreux crochets en forme d’épines qu’ils portent sur un organe antérieur : la trompe (presoma ou proboscis). Au stade adulte, ce sont des parasites, du tube digestif de vertébrés aquatiques ou terrestres. Le corps des Acanthocéphales comprend deux parties essentielles à savoir : le proboscis et le tronc. Le proboscis correspond à la partie antérieure de l’animal. De taille et de forme très variées, il peut s’invaginer dans le réceptacle proboscidien, sac clos à paroi musculeuse et épaisse situé dans le tronc au niveau du cou. Le tronc, circulaire en coupe transversale, possède une surface plissée ventralement, parfois pseudosegmentée. La cavité du corps est un pseudocœlome.

3.3. Description du cadre d’étude : le lac Nokoué

Le lac Nokoué possède plusieurs tributaires dont les principaux sont : le fleuve Ouémé ; la rivière Sô ; les eaux usées provenant de la commune d’Abomey-Calavi, les collecteurs d’eau pluviale et le chenal de Cotonou par lequel arrive l’eau de mer. Il s’agit d’un plan d’eau dont la superficie est d’environ 150 km2 et sa profondeur moyenne est 1,5 m. Il se caractérise par une pluviométrie annuelle de 1300 mm, une température moyenne de 27,7

°C, avec un vent dominant SW. L’évapotranspiration potentielle, comme la température, varie très peu à Cotonou, mais présente des valeurs importantes avec une valeur maximale en Avril. Le lac Nokoué présente de faibles profondeurs et est donc sensible à la vitesse du vent. La dynamique sédimentologique est un facteur favorisant le comblement de ce lac dont l’écosystème varié, très riche en produits halieutiques, subit une forte pression anthropique liée tant à la présence des villages lacustres sans système d’assainissement, qu’à la pratique des pièges à poisson « acadjas » en passant par le trafic d’hydrocarbure en provenance du Nigéria. Il joue également le rôle de réceptacle pour les déchets solides ménagers des quartiers riverains de Cotonou et d’Abomey-Calavi. L’augmentation de la superficie occupée par le plan d’eau en période de hautes eaux favorise les inondations cycliques que connaît la ville de Cotonou en Août et Septembre.

L’étude a été réalisée au niveau de trois stations situées dans la partie méridionale du lac. Il s’agit des sites de pêcherie de Calavi Tokpa et de Sô-Ava, dans la commune d’Abomey- Calavi et du site de pêcherie de Dantokpa dans la zone urbaine de Cotonou.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 24 Figure 4: Carte du lac Nokoué

3.4. Méthodologie

3.4.1. Matériel biologique

Le matériel biologique utilisé est essentiellement constitué des poissons Cichlidés, Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis provenant du lac Nokoué. Au total, cent quatre-vingt (180) poissons ont été prélevés sur les trois sites d’échantillonnage de Calavi Tokpa, Sô-Ava et Dantokpa, à raison de soixante (60) poissons par site. Les poissons sont transportés dans des emballages d’eau avec oxygène et ramenés vivants au laboratoire. En raison de leur faible capacité de survie en dehors des étangs, une fois au laboratoire, ils sont conservés dans un aquarium (60 cm x 30 cm x 28 cm) muni d’un système d’aération.

L’eau de l’aquarium est renouvelée chaque jour jusqu’à l’épuisement du stock de poissons.

Chaque poisson est ensuite pesé à l’aide d’une balance (1 g de précision) et mesuré à l’aide d’un ichtyomètre. Les tailles recueillies ont été réparties en trois classes de taille à savoir : les poissons de petite taille (de taille inférieure à 15 cm), les poissons de taille moyenne (de taille comprise entre 15 et 20 cm) et les poissons de grande taille (de taille supérieure à 20 cm). Le tableau 2 présente, suivant le site d’échantillonnage, l’effectif des poissons par espèce, par sexe et par classe de taille.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 25 Tableau 2: Répartition suivant la station de l'effectif des poissons collectés par espèce, par sexe et par classe de taille

Station Espèce Sexe Taille

SM TG Mâle Femelle Petite Moyenne Grande

Calavi Tokpa 29 31 29 31 00 52 08

Sô-Ava 33 27 21 39 10 43 07

Dantokpa 32 28 28 32 04 56 00

Total 94 86 78 102 14 151 15

SM : Sarotherodon melanotheron ; TG : Tilapia guineensis

3.4.2. Dissection et recherche des parasites

Avant la dissection proprement dite il est procédé à l’observation macroscopique de l’extérieur du poisson. Les poissons sont ensuite disséqués au niveau de la cavité abdominale en découpant un volet latéral à l’aide d’une paire de ciseaux à bouts arrondis pour éviter de léser les organes sous-jacents. Les opercules sont enlevés pour pouvoir dégager les branchies. Différents organes tels que l’estomac, l’intestin, la vésicule biliaire et le foie sont prélevés et répartis dans des boîtes de Pétri puis observés à la loupe et au microscope photonique. Au niveau de chaque organe, tous les parasites observés sont extraits, comptés, photographiés, identifiés et classés selon leur groupe zoologique.

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Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 26 Figure 5: Différents organes observés. R : rate ; V.b : vésicule biliaire ; F : foie ; E : estomac ; Ov : ovaires ; I : intestin

3.4.3. Analyse des données

Les différentes données collectées ont été traitées avec le logiciel Microsoft Excel. Le poids moyen et la taille moyenne des poissons échantillonnés site par site ainsi que les prévalences des différents groupes de parasites ont été calculés. L’analyse de variance à un facteur a permis de déterminer la significativité des tailles moyennes des poissons prélevés sur les trois sites d’échantillonnage en fonction de l’espèce et du sexe. Le test de chi-carré et le test de Z ont permis de comparer les différentes prévalences des groupes parasitaires entre les stations, entre les différentes classes de taille des poissons, entre le sexe et suivant l’espèce. Les différentes analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel SPSS Version 18.

(43)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 27 3.5. Résultats et discussion

3.5.1 Caractéristiques morphométriques des poissons échantillonnés 3.5.1.1. Taille moyenne des poissons échantillonnés en fonction de l’espèce

La taille moyenne des deux espèces de poissons suit la même évolution au niveau des trois sites échantillonnés (Figure 6). En effet, les individus de Sarotherodon melanotheron et de Tilapia guineensis collectés à Sô-Ava présentent les tailles moyennes les plus élevées des trois stations. De plus, les tailles moyennes les plus faibles pour les deux espèces (S.

melanotheron et T. guineensis) ont été relevées au niveau de la même station : Dantokpa.

Les tailles moyennes relevées à Calavi Tokpa, pour les deux espèces, sont inférieures à celles observées à Sô-Ava mais supérieures à celles trouvées à Dantokpa. Les tailles moyennes des individus de S. melanotheron sont significativement plus élevées (p < 0,05) que celles des individus de T. guineensis à Calavi Tokpa, à Sô-Ava et à Dantokpa; donc quelle que soit la station, les individus de S. melanotheron sont généralement plus grands que les individus de T. guineensis.

Figure 6: Taille moyenne des individus des deux espèces suivant la station. SM : Sarotherodon melanotheron ; TG : Tilapia guineensis

(44)

Par Georgina AGOLI AGBO et Prudence KUESSI 28 3.5.1.2. Taille moyenne des poissons échantillonnés en fonction du sexe

La figure 7 présente suivant la station, la taille moyenne des mâles et des femelles des deux espèces de poissons échantillonnés. On peut remarquer que les tailles moyennes des mâles et des femelles suivent la même évolution au niveau des trois sites échantillonnés. En effet, les individus mâles et femelles collectés à Sô-Ava présentent les tailles moyennes les plus élevées des trois stations. De plus, les tailles moyennes des mâles et femelles au niveau de la station de Dantokpa ont été les plus faibles relevées. Les tailles moyennes relevées à Calavi Tokpa, pour les deux sexes, sont inférieures à celles observées à Sô-Ava mais supérieures à celles trouvées à Dantokpa. La taille moyenne des mâles est toujours plus élevée que celle des femelles à Calavi Tokpa, à Sô-Ava et à Dantokpa. Mais pour ces trois stations, les différences entre mâles et femelles ne sont pas significatives (p > 0,05).

Figure 7: Taille moyenne des mâles et femelles des deux espèces suivant la station

3.5.2. Diversité des parasites

Au cours de nos travaux de recherche, nous avons recensé sur Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis, une variété de parasites de divers genres et issus de plusieurs familles. Nous avons en effet dénombré 10 espèces de parasites dont un (01) Cilié, cinq (05) Myxosporidies, deux (02) Cestodes et deux (02) Acanthocéphales inféodés à des organes variés chez les poissons étudiés, dont voici les descriptions et les planches.

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