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INFORMATION MARCHÉ CIRCULAIRE N 54

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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FFB 29   55 rue Charles Nungesser Zone Prat Pip Nord CS 20116‐ GUIPAVAS – 29802 BREST Cedex 9  Tél. 02.98.02.19.16     Fax 02.98.02.25.64 

Marchés publics – Marchés privés

Pénalités de retard

Les pénalités pour retard constituent des sanctions prévues par des clauses contractuelles (dites « clauses  

pénales ») et calculées par jour calendaire de retard ou proportionnellement au montant du marché. 

DANS LES MARCHES PRIVES

Les règles concernant les pénalités de retard découlent des clauses du contrat et notamment de ses conditions  particulières. 

Les  clauses  générales  des contrats  se  contentent,  le plus  souvent,  de  prévoir  le  principe du  recours  à  des  pénalités à la charge de l’entreprise en cas de retard, mais sans préciser le taux et les modalités d’application. 

En  revanche,  la  norme  AFNOR  NF  P  03‐001  (édition  décembre  2000),  cahier  des  clauses  administratives  générales  applicable  aux  travaux  de  bâtiment  faisant  l’objet  de  marchés  privés,  prévoit,  elle,  un  taux,  un  plafond et des conditions d’application (voir infra). 

Cette norme ne s’applique que si elle est citée comme document contractuel entre les parties. 

C’est  donc  dans  le  cahier  des  clauses  particulières  (CCAP)  du  marché  relatif  à  une  opération  donnée  qu’il  convient de rechercher la commune intention des parties. 

 Le taux 

Il peut être variable en fonction de l’intérêt plus ou moins grand du maître de l’ouvrage d’obtenir l’ouvrage en  temps voulu. Le taux est fixé : 

soit par jour calendaire en millièmes du montant du marché, 

soit forfaitairement, par exemple, 200 ou 500 euros par jour et peut se combiner, le cas échéant, avec des  bâtiments ou des tranches de bâtiment. 

La norme AFNOR NF P03‐001 (édition décembre 2000), prévoit que : 

« le cahier des clauses administratives particulières peut prévoir des primes pour avance d’achèvement des  travaux, des pénalités pour retard, ou les deux » (article 9.5). 

L’article 9.5 prévoit que : « sauf stipulation différente, il est appliqué, après une mise en demeure, une pénalité  journalière de 1/1000ème du montant du marché ». 

 Le plafond 

Le plafond doit être prévu contractuellement. Pour éviter d’affecter gravement l’équilibre financier du marché,  l’entrepreneur doit essayer d’obtenir un plafonnement de ces pénalités qui, le plus fréquemment, est fixé à  5% du montant du marché. 

Une disposition en ce sens est prévue dans la norme AFNOR NF P 03‐001 susvisée (édition décembre 2000): «  le montant des pénalités est plafonné à 5 % du montant du marché » (article 9.5). 

INFORMATION MARCHÉ CIRCULAIRE N° 54

8 NOVEMBRE 2019 www.btp29.ffbatiment.fr 

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 La date d’application 

Les  pénalités  de  retard  commencent  à  courir  le  premier  jour  de  retard  enregistré  sur  le  délai  contractuel  d’exécution sans qu’une mise en demeure ne doive être adressée à cet effet à l’entreprise. 

Cependant, pour les marchés se référant à la norme AFNOR NF P 03‐001, son article 9.5 prévoit une mise en  demeure afin de pouvoir appliquer les pénalités de retard journalières. 

Encore faut‐il, dans tous les cas, qu’un délai contractuel d’exécution ait été fixé initialement, éventuellement  modifié par avenants accordant des prolongations du délai. 

 L’imputabilité 

Les pénalités ne sont imputables qu’à l’entreprise qui est responsable du retard, le maître de l’ouvrage ne peut  invoquer les retards des entreprises situées « en amont » pour pénaliser les entreprises « en aval ». 

Chaque entreprise intervenant sur le chantier ne peut se voir imputer que le retard lié à sa propre intervention. 

Les entreprises succédant à celle qui est à l’origine du retard ne supportent aucune responsabilité. 

Imputation du retard au maître de l’ouvrage

Le  maître  de  l’ouvrage  se  verra  imputer  la  responsabilité  du  retard  dès  lors  que  celui‐ci  sera  dû  à  son  intervention.  

Si le retard est imputable au maître de l’ouvrage (augmentation du volume des travaux, modification du projet  initial,  absence  de  diligence  pour  lever  les  obstacles  administratifs,  interruption  des  travaux)  il  ne  peut  appliquer les pénalités de retard. 

Lorsque la norme AFNOR P 03‐001 est applicable, le maître d’ouvrage doit supporter, aux termes des articles  7‐5‐2.1. et 7‐5‐2.2. les conséquences du retard des travaux lorsqu’il y a eu : 

retard apporté à l’accomplissement des formalités administratives qui lui incombent ; 

ordre de service ayant eu pour effet de ralentir ou suspendre les travaux, sauf si ces ordres de service sont  motivés par une mauvaise exécution de ceux‐ci ; 

défaut d’ordres de service si l’entreprise les a demandés par écrit ou en a fait constater le défaut ;  retard de paiement ayant entraîné une suspension des travaux, dès lors que l’entrepreneur en a avisé le  maître de l’ouvrage par lettre recommandée au moins quinze jours à l’avance. 

La jurisprudence fournit de nombreux exemples de retard imputé au maître de l’ouvrage :  augmentation du volume des travaux 

modification du projet initial  

retard dans le règlement du prix convenu 

absence de diligences pour lever les obstacles administratifs 

interruption des travaux à la demande du maître d’ouvrage et sans date précise de reprise  Imputation du retard au maître d’œuvre :

Il en est de même si le retard est imputable au maître d’œuvre (non‐délivrance des ordres de service en temps  voulu,  inaction  conclusions  de  nombreux  avenants  et  retard  de  plusieurs  mois  des  plans  et  autorisations  administratives ….). 

Le maître d’œuvre, ayant un pouvoir de direction de l’opération, doit veiller à faire respecter les délais par les  divers entrepreneurs qui se succèdent sur le chantier et doit, lui‐même, donner ses ordres de service en temps  voulu.  Son  incitation  peut  donc  engager  sa  responsabilité  et  décharger,  corrélativement,  celle  de  l’entrepreneur (Cass. Civ. 3ème Mais attendu qu'ayant relevé, par motifs propres et adoptés, que le retard  important intervenu n'était pas imputable entièrement à l'entrepreneur mis dans une situation difficile par la  conception même du projet, l'absence de coordination des travaux due à l'insuffisante présence du maître  d'œuvre  sur  le  chantier,  l'exécution  de  travaux  supplémentaires  nécessitée  par  l'imprévoyance  du  maître 

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d'œuvre et le refus du maître de l'ouvrage de payer ces travaux, la cour d'appel, qui a retenu que les pénalités  prévues apparaissaient manifestement excessives, a, par ces seuls motifs, sans inverser la charge de la preuve,  légalement justifié sa décision de ce chef). 

Imputation du retard à d’autres entrepreneurs

Sauf dans l’hypothèse d’un groupement d’entreprises, chaque entrepreneur intervenant sur le chantier ne  peut se voir imputer que le retard lié à sa propre intervention. Les entrepreneurs succédant à celui qui est la  cause du retard ne supportent donc aucune responsabilité. 

Dès lors que le retard ne lui est pas imputable, l’entrepreneur a tout intérêt à écrire, par lettre recommandée  avec avis de réception de préférence, au maître de l’ouvrage afin de le lui signifier. 

 Les conditions d’application 

Les pénalités s’appliquent par précompte sur les situations mensuelles de travaux et sont liquidées en fin de  travaux lors de l’établissement du décompte général du marché. En règle générale, le calcul des pénalités de  retard s’effectue sur le montant hors taxes du marché. 

Il peut être prévu au contrat que les pénalités précomptées en cours de chantier, notamment lors de retards  pris sur des délais partiels d’exécution sont restituées à l’entreprise lorsque le délai global d’exécution s’avère,  en fin de chantier, respecté, l’entreprise ayant mis en œuvre les moyens nécessaires pour rattraper le retard. 

La réception des travaux arrête le cours des pénalités de retard. 

 La réduction des pénalités de retard 

L’article 1152, alinéa 2, du Code civil prévoit que lorsqu’une clause pénale est manifestement excessive, le juge  peut souverainement la réduire. Cette disposition donne quelquefois à l’entrepreneur les moyens d’entamer  une discussion tendant à obtenir à l’amiable une diminution des pénalités. 

La force majeure exonère l’entreprise de l’application des pénalités de retard. 

 Le caractère forfaitaire 

Les pénalités de retard se caractérisant par leur aspect forfaitaire et s’appliquant en cas de retard d’exécution,  le maître de l’ouvrage n’est pas fondé – sauf clause contractuelle contraire – à réclamer en sus de ces pénalités  des dommages‐intérêts pour compenser des préjudices comme, par exemple, des pertes de loyers ou des  pertes d’exploitation. 

□ Les contrats de sous‐traitance 

Comme dans le marché principal ici privé, le principe qui s’impose est celui de la liberté contractuelle entre  l’entrepreneur principal et le sous‐traitant. 

L’entrepreneur  sous‐traitant  doit  donc  se  reporter  à  son  contrat  de  sous‐traitance  afin  de  prendre  connaissance du délai d’exécution, du taux des pénalités si elles existent, de leur plafonnement possible etc. 

Le contrat de sous‐traitance peut aussi faire référence à la norme AFNOR P 03‐001(voir supra). 

Le retard du sous‐traitant doit trouver sa cause dans l’exécution même de sa prestation et non pas dans la  survenance d’évènements qui lui sont extérieurs. 

Le contrat type de sous‐traitance du BTP prévoit des dispositions précises pour la définition du délai et du  calendrier d’exécution des travaux du sous‐traitant, ainsi que pour l’application des pénalités en cas de retard. 

□ Les entreprises groupées 

Dans la pratique, le marché privé (CCAP, devis...) stipule les pénalités pour les retards dans l’exécution des  travaux et précise la répartition de ces pénalités entre les entreprises groupées. 

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□ Le contrat de construction de maison individuelle 

Les  pénalités  de  retard  sont  fixées  à  un  taux  minimum  de  1/3000ème  par  jour  de  retard.  Si  le  maître  de  l’ouvrage augmente ce taux, il y a obligation d’augmenter, dans les mêmes proportions, le taux des pénalités  pour retard de paiement (fixé à 1% minimum par mois de retard ; article R.231‐14 et R 232‐7 du code de la  construction et de l’habitation). 

DANS LES MARCHES PUBLICS

Si le marché fait référence au cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de  travaux (CCAG‐Travaux 2009 arrêté du 8 septembre 2009), les pénalités sont définies à l’article 20. 

Si le marché ne fait pas référence audit CCAG, les pénalités de retard ne peuvent s’appliquer que si elles sont  prévues contractuellement. Si tel n’est pas le cas, le maître de l’ouvrage ne peut en aucun cas les appliquer  même si le délai d’exécution est dépassé par l’entrepreneur. 

Pour leur application, outre le fait que les pénalités doivent être prévues, il faut que figure au contrat un délai  d’exécution. 

 Le taux 

Le CCAG‐Travaux 2009 prévoit dans son article 20.1 qu’une pénalité journalière de 1/3000ème du montant  hors taxes de l’ensemble du marché ou de la tranche considérée ou du bon de commande est appliquée, 

 Le plafond 

L’article 20.3 du CCAG‐Travaux indique que le montant des pénalités de retard n’est pas plafonné. 

Toutefois, ce plafonnement peut être prévu contractuellement. 

Par ailleurs, l’article 20.4 du CCAG‐Travaux prévoit que les samedis, dimanches et jours fériés ou chômés ne  sont pas déduits pour le calcul des pénalités de retard. 

 La date d’application 

Les  pénalités  de  retard  commencent  à  courir  le  premier  jour  de  retard  enregistré  sur  le  délai  contractuel  d’exécution. Elles sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d’œuvre sans qu’une  mise en demeure ne doive être adressée à l’entreprise (article 20.1 du CCAG‐Travaux). 

 L’imputabilité 

Les retards doivent être imputables à l’entreprise pour permettre que lui soient appliquées les pénalités. S’il y  a imputabilité partielle, il y a application partielle des pénalités à l’entreprise : cette imputation partielle doit  se traduire par un accord écrit et spécifique entre les entreprises et le maître de l’ouvrage public. 

Le retard peut être mis à la charge du maître de l’ouvrage (changement dans la masse des travaux, substitution  à  des  ouvrages  prévus  d’ouvrages  différents,  rencontre  de  difficultés  imprévues,  ajournement  de  travaux  décidé par le maître de l’ouvrage, retard dans l’exécution d’opérations préliminaires qui sont à la charge du  maître de l’ouvrage ; article 19.2.2 du CCAG‐Travaux). 

L’entrepreneur n’a pas à répondre du retard du maître d’œuvre, ni de celui des autres entrepreneurs. 

 Les conditions d’application 

Les pénalités s’appliquent par précompte sur les situations mensuelles de travaux et sont liquidées en fin de  travaux lors de l’établissement du décompte général du marché. En règle générale, le calcul des pénalités de  retard s’effectue sur le montant hors taxes du marché. 

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Il peut être prévu au contrat que les pénalités précomptées en cours de chantier, notamment lors de retards  pris sur des délais partiels d’exécution sont restituées à l’entreprise lorsque le délai global d’exécution s’avère,  en fin de chantier, respecté, l’entreprise ayant mis en œuvre les moyens nécessaires pour rattraper le retard. 

Le CCAP peut prévoir des délais ou des dates limites pour la réalisation de certains ouvrages, parties d’ouvrages  ou  ensembles  de  prestations.  En  cas  de  retard  sur  un  délai  partiel  prévu  au  marché,  si  le  délai  global  est  respecté, le maître de l’ouvrage rembourse au titulaire les pénalités provisoires appliquées, à la condition que  le retard partiel n’ait pas eu d’impact sur les autres travaux de l’ouvrage (article 20.1.5). 

Une fois le montant des pénalités déterminé, celles‐ci sont prises en compte et la formule de variation prévue  au marché leur est appliquée dans les conditions prévues à l’article 13.2.1 (article 20.1.4). 

La réception des travaux arrête le cours des pénalités de retard. 

Lorsque l’entrepreneur est en possession d’un décompte général et définitif, le maître de l’ouvrage ne peut  plus lui réclamer les pénalités de retard qui n’auraient pas été mentionnées sur le décompte général (article  13.4 du CCAG‐Travaux). C’est la règle de l’intangibilité du décompte. 

 La réduction des pénalités de retard 

Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 1 000 euros HT pour l’ensemble du  marché (article 20.4 du CCAG‐Travaux 2009). 

L’entrepreneur peut entamer une discussion avec le maître de l’ouvrage tendant à obtenir à l’amiable une  modération du poids des pénalités. Le maître de l’ouvrage peut renoncer à l’application des pénalités de retard  ou les réduire. 

L’article 1152, alinéa 2, du Code civil prévoit que lorsqu’une clause pénale est manifestement excessive, le juge  peut  souverainement  la  réduire.  Cependant,  le  juge  administratif  a  longtemps  refusé  d’appliquer  ces  dispositions. 

Désormais,  le  Conseil  d'État  se  reconnaît  le  pouvoir  de  modérer  les  pénalités  de  retard  d'un  contrat  en  application de l’article 1152 du code civil lorsque ces pénalités atteignent un montant manifestement excessif  eu égard au montant du marché (arrêt du 29 décembre 2008)  

De  plus,  les  retards  partiellement  imputables  au  maître  de  l’ouvrage  doivent  entraîner  une  exonération  partielle  de  l’entrepreneur  pour  l’application  des  pénalités  de  retard  :  cette  exonération  partielle  doit  se  traduire par un accord écrit et spécifique entre les entreprises et le maître de l’ouvrage public. 

Enfin, la force majeure exonère l’entreprise de l’application des pénalités de retard. 

 Le caractère forfaitaire 

Les  pénalités  de  retard  se  caractérisant  par  leur  caractère  forfaitaire  et  s’appliquant  en  cas  de  retard  d’exécution, le maître de l’ouvrage n’est pas fondé – sauf clause contractuelle contraire – à réclamer en sus de  ces  pénalités  des  dommages‐intérêts  pour  compenser  des  préjudices  comme,  par  exemple,  des  pertes  de  loyers ou des pertes d’exploitation. 

□ Les contrats de sous‐traitance 

Le maître de l’ouvrage est un maître de l’ouvrage public : cependant, le contrat entre l’entreprise principale et  l’entreprise sous‐traitante reste un contrat de droit privé. 

Aussi, le principe qui s’impose est‐il celui de la liberté contractuelle entre l’entrepreneur principal et le sous‐

traitant. 

L’entrepreneur  sous‐traitant  doit  donc  se  reporter  à  son  contrat  de  sous‐traitance  afin  de  prendre  connaissance du délai d’exécution, du taux des pénalités si elles existent, de leur plafonnement possible etc. 

Le contrat de sous‐traitance peut aussi faire référence à la norme AFNOR P 03‐001 (cf. partie Marchés privés). 

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Le  retard  du  sous‐traitant  doit  trouver  sa  cause  dans  l’exécution  même  de  sa  prestation  et  non  pas  la  survenance d’évènements qui lui sont extérieurs. 

Le contrat type de sous‐traitance du BTP prévoit des dispositions précises pour la définition du délai et du  calendrier d’exécution des travaux du sous‐traitant, ainsi que pour l’application des pénalités en cas de retard  (article 7 des Conditions Générales du contrat de sous‐traitance du BTP édition 1995 disponible à la SEBTP 7‐9  rue La Pérouse 75016 Paris). 

□ Les entreprises groupées 

Dans  le  cas  d’entrepreneurs  groupés  pour  lesquels  le  paiement  est  effectué  sur  des  comptes  séparés,  les  pénalités  de  retard  sont  réparties  entre  les  cotraitants  conformément  aux  indications  données  par  le  mandataire (article 20.6 du CCAG‐Travaux). 

Mais le CCAP peut prévoir d’autres dispositions. 

********* 

MODELE DE LETTRE EN CAS DE RETARDS DU MAITRE D’OUVRAGE ET / OU DU MAITRE D’OEUVRE   A adapter au cas particulier 

 Courrier recommandé  Avec accusé de réception 

  Destinataire : Maître d’ouvrage 

Par courrier en date du ………. vous nous avez adressé un nouveau planning pour tenir compte du  retard pris en amont.  

 Nous refusons de signer ce planning de recalage. En effet, pour rattraper le retard pris     ‐ au démarrage,  

‐ en cours de travaux du fait d’intempéries,  

‐ de défaillance d’un autre corps d’état,  

‐ de recours contre le permis de construire,  

d’une durée de X semaines ou X mois qui ne nous est pas imputable, vous nous demandez de réduire   d’autant notre propre délai d’exécution. 

 Ceci nous est impossible : le délai de x mois pour effectuer notre prestation de carrelages telle que  prévues au CCTP est indispensable du fait  

des règles de l’art,   des DTU,  

du temps de séchage.  

Si nous réduisons notre délai d’exécution,   

des malfaçons tenant au décollage du carrelage   ou autres  

apparaîtront très rapidement. En tant qu’homme de l’art et au titre de notre obligation de conseil, nous  refusons de réduire notre délai d’exécution de x semaines. 

 En conséquence, nous vous rappelons que notre délai d’exécution contractuel fixé par le marché, le  calendrier d’exécution est de X semaines. Du fait du retard, nous interviendrons de telle date à telle  date. 

 

(7)

  

Par ailleurs, ce retard pris dans l’exécution du chantier, nous cause un préjudice pour lequel nous nous  réservons le droit de vous demander une indemnité que nous chiffrerons à la fin du chantier. Le 

préjudice subi par notre entreprise concerne les postes (immobilisation du personnel, du matériel, etc).  

 Nous vous prions d’agréer, Monsieur le maître de l’ouvrage 

  DIFFERENTS CAS DE RETARD 

  - ordre de service de démarrage des travaux tardif 

 Faute du maître de l’ouvrage = possibilité de demander une indemnité 

 Marchés privés faisant référence à la norme Afnor P 03‐001 édition 2000 : article 9.6.1 : « Si les  travaux ne peuvent commencer au jour fixé du fait du maître de l’ouvrage, ce dernier indemnise  l’entrepreneur ». 

 Marchés privés ne faisant pas référence à la norme : droit commun des responsabilités : celui qui  commet une faute qui cause un préjudice à autrui, doit des dommages intérêts. 

 Marchés publics : 

Article 19‐11 du CCAG‐travaux : « Lorsque le marché prévoit que le délai d’exécution part à partir  d’une date à fixer par ordre de service, l’entrepreneur ne peut élever aucune réclamation si la date  ainsi fixée n’est pas postérieure de plus de six mois à celle de la notification du marché. » 

Réclamation = indemnité. 

  

- modification des délais en cours d’exécution    Marchés privés faisant référence à la norme Afnor : 

Article 9.6.2 – Augmentation des délais de préparation et d’exécution 

« Si la somme des délais de préparation et d’exécution, corrigée s’il y a lieu par l’application des  dispositions de l’article 10.3.1. (cas de prolongation du délai non imputable à l’une des parties), se  trouve augmentée de plus du dixième du fait du maître de l’ouvrage (par ajournement, suspension  des travaux, atermoiements, etc,) l’entrepreneur a droit à indemnité, pourvu qu’il ait formulé ses  réserves par écrit dès la survenance de l’événement ». 

 Marchés publics 

Article  19‐21  du  CCAG  Travaux  qui  énumère  les  cas  où  l’entrepreneur  peut  demander  une  prolongation du délai, ce sont les cas où la jurisprudence estime que le retard n’est pas imputable à  l’entreprise.  C’est  le  maître  de  l’ouvrage  qui  décide  du  délai  de  prolongation  accordée  sur  proposition du maître d’œuvre et de l’entrepreneur. Ce délai est notifié par ordre de service. 

Cas : 

- changement de la masse des travaux 

- modification de l’importance de certaines natures d’ouvrage  - substitution d’ouvrage 

- difficultés imprévues 

- ajournement de travaux décidé par la personne responsable du marché 

- retard d’exécution d’opérations préliminaires à la charge du maître de l’ouvrage  - retard dans l’exécution de travaux préalables faisant l’objet d’un autre marché. 

  - ajournement ou suspension des travaux   Marchés publics 

Article 48‐1 du CCAG : L’entrepreneur qui conserve la garde du chantier a droit à être indemnisé des  frais que lui impose cette garde et du préjudice qu’il aura éventuellement subi du fait de l’ajournement. 

Références

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