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Les usages inappropriés des réseaux sociaux par les jeunes en milieu scolaire au Togo: quelle part de l'éducation aux medias et à l'information?

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

La Symphonie du 28 février 2022

ENQUÊTE

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Introduction

L'engouement que les jeunes ont pour les différentes fonctionnalités et services auxquels donnent accès les technologies numériques de l'information et de la communication sur le continent africain n'est plus aujourd'hui à démontrer. Et effet, selon L. Corroy et G. A. Yanon (2019) une proportion importante de jeunes de moins de vingt-cinq ans, désire de pouv oir être connectée aisément en Afrique. Le GSMA1, relève par ailleurs, qu'à la fin de 2018, il y avait 185 millions d'abonnés mobiles uniques en Af ri que de l'Ouest, soit une augmentation de près de 10 millions par rapport à 2017 ; d'ici 2025, le nom bre d'abonnés uniques atteindra 248 millions, augmentant le taux de pénétration des abonnés jusqu'à 54%, contre 48% à la fin de 2018. Pl us de 40% de la population de la sous-région a moins de 18 ans et une proportion considérable d'entre eux deviendra de jeunes adultes au cours de la prochaine décennie. La croissance future dans le secteur sera en grande partie poussée par les jeunes consommateurs possédant pour la première fois un téléphone portable. Ceci entrai nera un changement important dans les com portem ents des consommateurs dont les usages seront plus centrés sur les services de données, comme les jeux en ligne et le streaming de vidéos (GSMA, 2019).

C'est dire que les jeunes en Afrique et au Togo en particulier, où 1,71 million de personnes étaient connectées à internet en janvier 2020 avec 650 000 d'abonnés actifs sur les réseaux sociaux (We Are Social), sont de plus en plus connectés à Internet grâce à la téléphonie mobile et ont accès à tous les services et fonctionnalités qui y sont associés. A Lomé par exemple, il est fréquent de voir de très nombreux jeunes lycéens et col légiens dans les lieux de connexion à Wifi gratuit ou payant, dans les rues, v oire à l'école, accrochés à leur téléphone portable connecté. Ils se montrent plus enthousiastes à utiliser les applications de messagerie, les médias et réseaux sociaux numériques notamment Facebook et WhatsApp (C. A. A.

Kouawo, 2017 ; Y. Tchadjobo, 2019

; M. Tiadema, 2020).

A travers ces outils connectés, ces jeunes se mettent en scène (la recherche de la popularité en comptabilisant le nombre d'amis sur

Les usages inappropriés des réseaux sociaux par les jeunes en milieu scolaire au Togo: quelle part de

l'éducation aux medias et à l'information ?

Une étude menée par Napo Mouncaïla GNANE (Enseignant chercheur Université de Lomé - Togo),et Mazalo TIADEMA (Directrice de la prévention des situations de vulnérabilité au ministère de l’Action sociale). Texte original publié dans la Revue semestrielle de philosophie, littérature et sciences humaines, N° 017 décembre 2021

Au regard de l'intérêt croissant des jeunes pour les TIC, notamment le téléphone portable et les différents applications et médias sociaux auxquels il donne accès, cet article s'intéresse à la place accordée à l'éducation aux médias et à l'information (EMI) dans le système éducatif togolais, et l'usage que les élèves font de ces outils numériques. A partir d'une approche combinant une enquête par questionnaire et des entretiens semi-directifs, des données primaires ont été recueillies auprès des élèves, enseignants, censeurs/surveillants, chefs d'établissements, parents d'élèves et auprès des personnes ressources impliquées dans la gestion du système éducatif togolais pour compléter les données secondaires issues de la documentation. Les résultats obtenus, révèlent que l'EMI n'existe pas de façon formelle dans les programmes d'enseignement au Togo. En outre, les élèves font parfois un usage inapproprié de ces outils numériques de la communication, ce qui les expose à des dangers.

Aussi, des défis d'ordre institutionnel, pédagogique, législatif, réglementaire et logistique sont à relever pour rendre effective l'EMI dans les écoles au Togo.

les réseaux sociaux ou le nombre de commentaires informant sur l'audience d'un blog produit de véritables stratégies de mise en scène de soi), s'i nf orm ent, com m uniquent, partagent et acquièrent des connaissances.

Utilisées adéquatem ent, ces technologies peuvent être source de motiv ation, d'acquisition du savoir. Elles peuvent favoriser l'entraide et la socialisation des jeunes. D'autres exemples en rapport avec la problématique de

« l'éducation par les médias et Internet » laissent entrevoir tous les avantages liés à l'accès aux TIC par les jeunes (C. Matuszak, 2010

; G. Sahut, 2014 ; A. Kiyindou, K.

Anate et A. Capo-Chichi, 2015; A.

Kiyindou, F. Barbbey et L. Corroy- Labardens, 2015 ; A. Apedjinou et C. A. A. Kouawo, 2020).

Ces TIC et les platef orm es d'interaction et de réseautage auxquelles ils donnent accès présentent aussi des dangers pour les jeunes. Très souvent, l'usage que f ont les jeunes de ces technologies n'est pas forcément à des fins éducatives, mais relève beaucoup plus du divertissement (films, musique, jeux...), avec des effets pervers sur leur scolarité et leur comportement en société. Le développement des technologies médiatiques numériques a favorisé ou accentué la diffusion de fausses inf orm ations et de propos dif f am atoires ; l a cyber pédopornographie, l'accès à du matériel moralement sensible... (N.

Landry, 2013; M. Raboy et J.

Shtern, 2010 ; M. A. Bamaré, 2014

; N. Landry et J. Basque, 2015 ; V. Hébert, 2020 ; A. Apedjinou et C. A. A. Kouawo, 2020).

Au regard de ces dangers que peuv ent représenter certains usages des TIC pour les jeunes, l'utilisation du téléphone portable au sein des établissements scolaires a été interdite au Togo depuis le 1er janvier 20193. Mais, malgré cela, en juillet 2020, des élèves du secondai re de certains établissements publics et privés de la ville de Lomé se sont mis en scène sur les réseaux sociaux à trav ers des im ages pornographiques tournées au sein même des salles de classe et montées grâce à un logiciel de montage vidéo (Lomotif). Tel un concours du meilleur établissement en « sextape », ces élèves se sont illustrés à ce qui ressemble à des pratiques de déprav ation des mœurs. Le ministre Atcha Dédji Affoh chargé des enseignements

primaire et secondaire d'alors a déclaré à cet effet : « Ce que nous avons constaté, c'est comme s'il y avait une concurrence entre les établissem ents pour v oir l'établissement le plus pervers.

Certains élèves l'ont fait de façon inconsciente, m ais d'autres savaient bien ce qu'ils faisaient. »4.

Ces f aits ont eu des conséquences sur la v ie des contrev enants notam m ent l'exclusion des établissements scol aires pour certains et conformément à l'article 139 du nouv eau Code pénal , des condamnations à des peines allant de 12 à 18 mois de prison avec sursis pour d'autres.

En fév rier 2020, des v idéos avaient fait le « buzz » sur la toile à l'occasion de la fête de la « Saint- Valentin ». En effet, un jeune homme accompagné d'un groupe de musiciens, était allé non loin de l'école de sa « dulcinée », lui offrir des présents (bouquet de fleurs, argent, boissons ...). Cette jeune élève du secondaire était alors sortie de l'école et est allée à la rencontre de son petit-am i, échangeant des baisers au vu et au su de ses camarades d'école et des passants. Ce qui fait la particularité de ce fait, c'est qu'il a été f ilm é et di f f usé par les concernés sur les réseaux sociaux. Les réactions étaient mitigées dans l'opinion, mais la jeune fille concernée avait été exclue de son école pour non- respect du règlement intérieur.

Ces événements remettent à jour la question du rôle de l'école, ce lieu d'accès à la culture et à la formation, qui se doit donc de fournir à la jeune génération des connaissances et compétences dans le domaine du numérique (C.

A.A. Kouawo, 2017. UNESCO, 2011 ; F. Barbbey, 2015 ; A.

Apedjinou et C. A. A. Kouawo, 2020). Ils soulèvent en outre, la nécessité d'éduquer les citoyens, dès le plus jeune âge, aux risques et aux bénéf ices des environnements numériques (J.

Palfrey, 2008 ; J. Hartley, 2010).

Pour notre part, nous souhaitons partir des interrogations suivantes : Quelles sont les dispositions pédagogiques, pratiques et institutionnelles prises par l'Etat togolais en matière d'Education aux Médias et à l'Information (EMI) en faveur des élèves ? Quels usages font ces élèves des médias et réseaux sociaux ?

A partir de ces questions, notre démarche part de l'hypothèse

suivant laquelle, l'EMI n'est pas formalisée dans les programmes d'enseignement au Togo, ce qui expose davantage les élèves à un mauv ais usage des médias et réseaux soci aux , av ec des conséquences parfois négatives envisageables sur leur scolarité et leur comportement.

Il s'agit à travers cet article, de déterminer et d'analyser la place actuelle de l'EMI dans les program m es éducatif s du secondaire au Togo, ainsi que ses retom bées sur les élèv es en term es d'usage des m édias sociaux.

Ainsi, nous tenterons après avoir précisé les cadres théorique et m éthodologique de notre démarche, de dresser un état des lieux des dispositions et mesures pédagogiques prises par l'Etat et ses partenaires pour assurer l'EMI dans le systèm e éducatif du secondaire au Togo. Pour finir, nous essayerons de relever les pratiques et usages des élèves du secondaire face aux médias et réseaux sociaux.

1. Cadre de référence théorique

Le positionnement théorique de notre démarche s'inspire d'une part de la théorie fonctionnaliste de l'école de E. Durkheim et des travaux mettant l'accent sur la nécessité de l'éducation aux médias par l'école ; d'autre part, elle s'appuie sur la théorie du déterminisme technologique et des approches des usages des TIC.

L'approche fonctionnaliste de l'école com me institution de socialisation d'E. Durkheim (1922) considère le « système scolaire », comme sous-système social, dont la fonction principale est de réaliser une socialisation méthodique des jeunes générations. Elle assure la transmission des savoirs, et de valeurs sociales, et constitue le vecteur des valeurs de la modernité tout en favorisant le changement.

Cette théori e associ ée aux nombreuses analyses (N. Landry, 2013 ; N. Landry et J. Basque, 2015 ; J. Piette ,2001 ; UNESCO, 2011 ; L. Corroy, 2016 ; L. Corroy et G. A. Yanon, 2019 ; F. Barbey, 2015 ; A. Apedjinou et C. A. A.

Kouawo, 2020),) qui insistent sur l'utilité de l'éducation à un usage réf léchi des m édias et du numérique à partir de l'école, constituent un repère dans notre

démarche d'analyse de la place de l'EMI dans les program m es scolaires des cycles secondaires au Togo.

Les tenants du déterminisme technologique (M. McLuhan et Q.

Fiore, 1967; H. H. C.-H Besseyre et H. ISAAC, 2006 ; A.-M. Salem, 2009...) soutiennent en substance que l'introduction d'une nouvelle technologie dans une société, provoque des transformations à même d'engendrer le changement social. Ce cadre d'analyse nous perm et d'appréhender les changements induits par l'usage du téléphone portable par les élèves sur leurs rapports avec les autres et aussi sur l eur cadre d'apprentissage et de vie. En faisant aussi recours aux modèles de la sociologie des usages (J.

Jouet, 2000 ; P. Chambat, 1994 ; S. Proulx, 2001) selon lesquels, les utilisateurs d'une technologie ont général em ent des réactions multiples, diverses et créatrices face aux offres technologiques qui leur sont faites, il s'agit de cerner, selon les termes de J. Perriault (1992) les pratiques déviantes et les détournem ents que développent les élèves face aux nouvelles technologies et qui sont susceptibles de générer pour eux, des conséquences parf ois néfastes.

2. Approche méthodologique L'univ ers de notre étude est l'école et certaines de ses composantes. Nous avons ainsi ciblé six collèges et lycées publics et privés des cycles secondaires dans lesquels les élèves se sont mis en scène sur les réseaux sociaux à travers des images pornographiques (sextape) en 2020. Ce cadre constitue un terrain idéal pour identifier les pratiques et usages des élèves en matière de médias numériques. Il s'agi t du Lycée moderne d'Adidogomé 1 ; du Collège Notre Dame des Apôtres (NDA) ; de l'Institut scolaire Notre Dame de l'Eglise (ISNDE), du Lycée 2 février d'Agbalépédogan, du Lycée Af lao Sagbado et du collège d'enseignement général (CEG) Nyékonakpoè.

Pour col lecter l es données Suite à la page 4

Napo Mouncaïla GNANE Enseignant chercheur Université de Lomé - Togo)

Mazalo TIADEMA Directrice de la prévention des situations de vulnérabilité au ministère de l’Action sociale

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

Univ ersitaires et chercheurs, professionnels de la fiscalité, ex perts issus des institutions financières, des organisations régionales et internationales, chefs d’entreprises, partenaires au développement et gouvernants, i l s ét ai ent une grande com m unauté à part i ciper activement à la 8è CIAF que le Togo a eu l'honneur d'abriter les 24 et 25 f év ri er 2022.

L'événement a été conjointement organisé par l’Union des ordres fiscaux de l’Afrique de l’ouest (UDOFAO), l’Associ ation des professionnels de la fiscalité du Togo ( AP F -Togo) et l’O ff i ce togolais des recettes (OTR).

Interv enant à l'ouverture des travaux, Kodjo Adedze, le ministre togolai s du com m er ce , de l’industrie et de la consommation locale, après av oir v anté les réformes initiées dans le secteur des finances publiques au Togo, a formulé ses préconisations pour booster l '« endogénéi sati on financière», vocabulaire utilisé par le FMI, pour désigner la m obi li sat ion des r essou rc es endogènes. Dans c et te perspective, le ministre a invité l’administration fiscale à accorder

« une attention particulière aux PM E/ PM I qui , m algr é leur

intérieures en Afrique au 21è siècle ». Les participants ont eu l'opportunité de réfléchir sur les voies et moyens pour promouvoir une fiscalité qui participe au développement socio-économique. Le ministre Kodjo Adedze en charge du commerce, présidant la cérémonie d’ouverture, a formulé ses préconisations pour l’amélioration de l’endogénéisation financière.

Yves GALLEY

Le ministre togolais Kodjo Adedze en charge du commerce, au nom du gouvernement, a présidé la cérémonie

d’ouverture de la 8e CIAF vulnérabilité, restent un segment

important dans la structure de nos économies». Ausi recommande- t- il que les o pérat eurs économiques soient considérés par l’adm ini st ration f iscale com m e «des partenaires ou mieux de vrais apporteurs de ressources domestiques». Pour Kodjo Adedze, le thème retenu est déjà révélateur, car il met en exergue « les difficultés de m obilisation des ressources internes des pays en développement, dans un siècle m arqué par de grands défis endogènes et exogènes ».

Et c’est pour relever ces défis avec aisance que, pour sa part, Ko ko u P hi lippe Tcho di è,

majeurs qui obligent les États à fédérer leurs efforts pour une mobi lisat ion opt imale des ressources. ».

Aujourd’hui, c’est une évidence, après plus de six décennies de souverainetés internationales, les pays africains sucent encore au biberon de l'aide extérieure pour espé rer sout enir leur dév eloppem ent. Un v éritable mirage, car tous les chiffres et statistiques le prouvent, l'Afrique ne peut c onst rui re son dév el oppem ent qu'a v ec des re ssou rces f i nanci èr es endogènes. Ce qui justifie la haute importance de ce rendez-vous de Lomé.

Durant deux jours, les réflexions et les partages d’expérience ont porté sur quatre questions de l’actualité fiscale, à savoir : « La nécessi té de renf orcer la législation pour relier la gestion des dépenses publi ques à l a mobilisation des recettes fiscales intérieures » ; « Le changement

commissaire général de l'OTR et président en exercice de l’ATAF (Forum africain d’administration fiscale) recommande aux Etats

climatique : rôle de la fiscalité dans la réponse aux défis » ; « L’accord sur l’impôt minimum mondial sur les sociétés au sein

du cadre inclusif OCDE-G20, enjeux, défis et perspectives pour l’Afrique », et « La zone de libre- échange continentale africaine, bilan et défis pratiques ».

La CIAF, rappelons-le, est une conférence annuelle initiée par l’UDOFAO pour la promotion d’idées, le développement des connaissances, et la mise en réseau des professionnels de la

fiscalité.

Le choix du Togo pour abriter la 8è édition, au-delà du principe rotatif , représente à plusieurs égards, à en croire le ministre Adedze, « une m arque de confiance et de reconnaissance pour l e dynam ism e de ses institutions et l’hospitalité légendaire de ses populations ».

L’histoire des perles se confond à celle de l’humanité. Les plus anciennes perles découvertes sont des dents d’animaux incisées et portées comme colliers. Elles datent de 38 000 ans. Divers objets serv aient à confectionner des perles : coquillages, graines, os, ivoires, coraux etc. De nos jours, le matériel le plus répandu et qui offre une diversité de modèles est le verre. « En plus du verre, ma grand-mère confectionne des perles avec du fer, du plastique, du sable. » confie Eyram Holonou, apprentie couturière à Fashion Kingdom.

Dans toutes les régions du monde où elles ont été connues, sont apparues des légendes sur leur origine et des mythes sur leurs attributs. La popularité de ces m ythes et légendes pourrait

Mode/ Perles aux reins : origine et pouvoirs

DJATO Esther, Stagiaire

Elles sont connues sous plusieurs noms tels que Djonou en Mina, baya en malinké, maré ren en créole. Les perles aux reins sont des accessoires souvent portés par les femmes et les enfants. Elles sont beaucoup plus utilisées en Afrique pour leur symbole lié aux croyances et traditions africaines. Si leurs pouvoirs ne sont pas connus de tous, leur origine l’est encore moins.

ex pliquer le retard de la connaissance scientifique sur l'origine et la formation des perles.

Cependant, les perles aux reins se remarquaient déjà à la taille des femmes dans l’Egypte antique qui apparaissaient sur les scènes de vie de l’hiéroglyphe.

Au-delà de leur origine, elles ont plusieurs symboles et

pouvoirs

Le port des perles à la taille est symbole de féminité, de sensualité, et de fécondité. C’est d’ailleurs ce que conf irm e Ina Essedo, v endeuse de perles en ligne, précisém ent sur les réseaux soci aux tels que whatsapp, Facebook et Instagram. « Ma mère, se souvient-elle, m’obligeait toujours à mettre des perles aux reins depuis toute petite et elle avait pour ‘’slogan une vraie femme porte des perles’’. Si tu ne

portes pas ça, tu ne sauras qui est l’homme et qui est la femme au foyer. »

Les perles aux rei ns ont également des symboles spirituels.

Elles sont très souvent utilisées lors des rites spirituels et cérémonies traditionnelles en Afrique. Dans le m onde religieux , elles sont considérées comme un symbole de pureté, d’humilité et de crainte de Dieu. Elles représentent également l’amour et la prospérité.

Au-delà de tout ceci, les perles ont plusieurs fonctions. Ina Essedo nous l’explique clairement: «Je fais trois types de perles - les perles simples auxquelles nos mères nous ont habi tuées- les perl es thérapeutiques qui soignent les maux de bas ventre (même pour les enfants voire les maux de genoux ) - m ais les bayas sénégalais, c’est purement pour la séduction et l’harmonie dans le couple ».

Les perles protègent également contre le mauvais œil et même soulageraient les femmes lors de leurs menstrues. Edwige Sodji, étudiante en journalisme à l’Institut des sciences de l’information, de la com munication et des arts

(ISICA) : « Les perles permettent de réguler le saignement abondant lors des règles et aident à ne pas se faire tacher de sang quand on n’a pas de serviettes avec soi

».

Les perles aux reins ne sont pas les seuls bijoux qu’on retrouve à la taille des femmes de nos jours.

A la tendance, on note l’apparition de nouveaux accessoires tels que les chaines en or. El les sont utilisées, curieusement, autant par des femmes que par des hommes qui se plaisent à en mettre à leur taille. Chaîne en or ou perle aux reins, l’embarras est né.

Contribuons tous au développement de notre pays.

Pour de meilleures routes, payons nos taxes et impôts, payons la Taxe sur les véhicules à moteur (TVM).

CIVISME FISCAL

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

La Symphonie du 28 février 2022

ENQUÊTE

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Suite de la page 2

primaires afin de compléter les informations de seconde main obtenues à partir de l a documentation exploitée, nous avons ciblé par le truchement d'une enquête par questionnaire dans ces établissements, 60 élèves à raison de 10 élèves en moyenne par établissement scolaire. Il s'agit en particulier des élèves en classes de troisième et de terminal.

Usant de la technique d'entretien sem i-di rectif , nous av ons également enquêté dans les six établissem ents ci blés, des enseignants (ceux qui interviennent dans les cours de français et d'éducation civique et m oral e6), des censeurs ou surv eillants, des chef s

Les usages inappropriés des réseaux sociaux par les jeunes en milieu scolaire au Togo: quelle part de

l'éducation aux medias et à l'information ?

d'établissement et des parents d'élèves.

Nous avons aussi interviewé dans le cadre des entretiens semi- directif s, des personnes ressources du Mini stère des Enseignem ents Prim aire, Secondaire, Technique et de l'Arti sanat (MEPSTA), des partenaires techniques et f inanci ers du MEPSTA, une organisation de la société civile intervenant dans le domaine de l'éducation et un enseignant chercheur en sci ences de l'éducation à l'aide de guides d'entretiens.

Le tableau ci-dessous récapitule l'ensemble des cibles concernées par l a col lecte des données primaires.

Le lycée d'Aflao Sagbado ne dispose pas encore de classe de terminale. C'est pour cette raison que nous avons retenu 5 élèves en classe de première. Et pour combler ce manque de 5 élèves (puisque que le principe retenu est de ci bler 10 él èv es par établissement scolaire), nous avons retenu 15 élèves au Lycée du 2 février où les enquêtes étaient plus disponibles.

Nos choix en termes de taille d'échantillon ont surtout été dictés par l es contrai ntes li ées au Coronav irus7 qui ont rendu difficiles l'accès aux écoles et la rencontre des groupes cibles.

Ai nsi, nous av ons eu un échantillon de cent-deux (102) personnes pour l es deux approches quantitativ e et qualitative.

Si les données quantitatives ont fait l'objet d'une analyse statistique à partir de logiciel Sphinx, les contenus des entretiens semi- directifs ont été synthétisés afin d'en dégager des idées phares suivant les thématiques discutées.

3. Résultats et discussion 3.1. Place de l'EMI dans le système scolaire togolais

De nombreuses initiatives ont été prises et mises en œuvre ces dernières années en matière d'intégration des TIC dans le domaine de l'éducation au Togo à l'instar du projet « Environnement Numérique de Travail (ENT) » lancé en juillet 2018 et qui vise à déployer des TIC dans les établissements scolaires pour adapter la formation aux besoins

économiques et sociaux du pays.

Les discours politiques martèlent une volonté du gouvernement de révolutionner la formation à partir des TIC, mais dans les faits cette volonté tarde à se matérialiser et l'ensemble des initiativ es annoncées reste un catalogue de bonnes intentions sans application réelle sur le terrain.

En ce qui concerne l'éducation aux médias et à l'information au niveau des cycles secondaires de l'enseignement, et même aux niveaux primaire et universitaire, notre analyse relève que sur le plan institutionnel, il n'existe aucune structure qui y est dédiée, comme c'est le cas par exemple en France av ec l e centre de li aison de l'enseignement et des médias d'information (CLEMI). Il n'existe pas encore une politique formellement définie et mise en œuvre en matière d'intégration des TIC et de l'EMI dans les établissements scolaires.

Le cadre législatif et réglementaire est quasi inex istant sur l es questions de TIC et de l'EMI mis à part la mesure interdisant le téléphone portable dans les écoles depuis janvier 2019 et dont la mise en œuv re pose d'énorm es difficultés aux encadreurs. Le chargé de programme au ministère en charge des enseignements reconnait à demi-mot cet état de fait lorsqu'il dit: « quand on veut qu'une pratique soit légiférée, il faut prendre un texte clair, non ambigu, ce qui va amener tout le monde à l'appliquer » (Entretien individuel, 2020).

Sur le plan pédagogique, le m atéri el nécessaire (salles équipées et connectées, supports pédagogiques...) n'existe pas et les enseignants ne sont pas formés pour prendre en compte cette problématique de l'EMI. Un des enseignants interviewés dit à ce sujet : «il faut des infrastructures adéquates, on ne peut pas installer du matériel informatique dans une école en hangar et sans énergie électrique » (Entretien individuel, 2020).

La notion de l'EMI elle-même n'est connue ni des élèv es ni des enseignants qui n'ont d'ailleurs pas toutes les compétences requises sur la question pour former de façon adéquate les élèves. Les résultats issus de l'enquête réalisée dans le cadre de cette analyse montre en effet que la totalité (100%) des élèves questionnés n'ont jamais entendu parler de l'éducation aux m édias et à l'information.

Mais il faut noter qu'av ec la dernière révision des curricula au Togo en 2012 et avec l'introduction de l'approche par compétences (APC) depuis 2018, de nouveaux thèm es sont introdui ts dans certains enseignements. Durant les cours concernés, les élèv es échangent avec leurs enseignants sur des sujets tels que « information et mass-médias », « les moyens de communication »,

« la civilisation de notre temps », « art et médias » etc. C'est ce que confirment d'ailleurs les élèves enquêtes qui affirment avoir abordé ces thém atiques av ec leurs enseignants durant l es cours d'éducation civ ique et morale (94,7%) et de français (45,6%).

Toutefois, le temps consacré à l'étude de ces thèmes en rapport avec certains aspects de l'EMI est insuffisant (en 2 ou 3 séances) pour les étudier en profondeur.

D'ailleurs, les objectifs poursuivis le plus souvent à travers ces cours, sont entre autres de montrer aux élèv es l'i m portance de la communication, le rôle des mass- médias dans la société et de cul tiv er chez ceux -ci des com portem ents ci v iques et citoyens. Or, l'EMI va au-delà de ces aspects av ec parf ois le décryptage de l'i nf orm ation médiatique tout en prenant en com pte les nouv elles probl ém atiques liées au numérique, notamment les fausses nouv elles, l a protection des données personnelles, lef act checki ng... av ec un accent particulier sur la démonstration et la pratique. Le chargé de program me au m inistère des enseignem ents pri m aire, secondai re, techni que et de l'artisanat (MEPSTA), reconnait aussi cet état de fait à travers ces propos : « Par rapport aux curricula, ce qui se fait en matière d'EMI, c'est juste une information, ce n'est pas un enseignement qui permet d'y gagner » (Entretien individuel, 2020). Abondant dans le même sens, un chercheur en science de l'éducation affirme : « dans les programmes de formation des écoles que ce soit au primaire,

au collège et au lycée, il n'y a pas de cours d'éducation aux médias en tant que tel. Les élèves peuvent discuter ou échanger avec les enseignants dans d'autres cours par exemple en français, mais il n'y a pas de cours à proprement parl er qui se consacre à l'éducation aux médias » (Entretien individuel, 2020).

Sur cet aspect des contenus pédagogiques en rapport avec l'EMI au Togo, une autre étude réalisée par L. Cooroy et G. A.

Yanon, (2019) et portant sur les programmes du secondaire, de la classe de 6eme à la terminale dans cinq pays de l'Afrique de l'Ouest f rancophone (Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Sénégal et Togo) établit que le Togo est sans doute le curriculum le moins développé concernant l'éducation aux médias. L'éducation civique et morale fait cependant référence aux médias à partir de la classe de 3eme, dans la thématique « démocratie et paix », qui analyse le rôle des médias dans une dém ocratie. Il s'agit d'un enseignement qui vise à ce que l'élève soit capable d'adopter une

« approche critique et de discernement par rapport aux m édias et aux m odes de fonctionnement des institutions de la république ». Cet enseignement doit l'aider à combattre les préjugés sexistes, ethniques, racistes ou rel igieux « susceptibles d'engendrer des conf lits identitaires de masse ».

En classe de seconde, première et terminale, l'étude relève qu'au sein du thème « démocratie, genre et développement », le rôle et les caractéristiques des médias en démocratie, leur fonctionnement, les « dérapages médiatiques » doiv ent être présentés. Des exercices pratiques d'analyse d'articl es de presse, de commentaires d'émissions et de prises de parole dans les médias de personnalités publiques, d'ex posés et de débats sont préconisés (L. Cooroy et G. A.

Yanon, 2019).

A part ces programmes éducatifs initiés par l'État en matière d'éducation aux médias, on note aussi quelques initiativ es des organisations de la société civile.

Il s'agit par exemple, du projet « Deviwo Be Radio8 » de l'ONG Plan International Togo comme le notent aussi Kounakou K. et al. ( 2015 ).

Quelques actions de sensibilisation sur le décryptage des messages m édiatiques notam m ent les feuilletons, sont occasionnellement menées par la Coalition Nationale Togolaise pour l'Education pour Tous (CNT/EPT). Des initiatives ont

été aussi entreprises dans le cadre d'un projet sous l'égi de de l'UNESCO et a permis la formation de 321 form ateurs à la scénarisation et à la mise en ligne des cours, l a création de plateformes de formation en ligne

; l a dotation d'équipem ents informatiques aux centres de formation des formateurs pour fav oriser la maîtrise de l'outil informatique par les enseignants.

Au final, il ressort comme le notent aussi K. Kounakou et al.

(2015) que l'éducation aux médias n'est pas encore véritablement pri se en compte par les programmes éducatifs au Togo.

Bien que le secteur de l'industrie m édiatique com m ence à se développer, le Togo n'a pas de stratégies innovantes et clairement formalisées pour accompagner les jeunes enfants utilisateurs.

3.2. Usages inappropriés des TIC et des médias sociaux par les élèves

Les jeunes se montrent de plus en plus enthousiastes à utiliser les applications de m essageri e instantanée, les médias et réseaux sociaux numériques à partir des sm artphones, tablettes et ordinateurs (M. Duggan et A.

Smith, 2013 ; C. A. A. Kouawo, 2017 ; Corroy et G. A. Yanon, 2019). Cette réalité se reflète sur les résultats de notre enquête qui montrent que 71,7% des élèves enquêtes utilisent les smartphones.

Par ailleurs, 57% de ces apprenants enquêtes s'intéressent plus à l'application de messagerie WhatsApp, 16% utilisent le réseau social Facebook et 12% s'intéresse à YouTube.

Cet attrait des jeunes pour les TIC n'est pas une spécificité togolaise.

En ef f et, selon une étude britannique menée en 20179 plus de 90% des jeunes âgés entre 14 et 24 ans ont un compte sur au moins un des réseaux sociaux suivant : Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat ou YouTube. Une autre étude menée par Diplomeo 10 montre que 97% de jeunes français utilisent un smartphone pour av oir accès à Instagram (82%), Snapchat (74%) ou encore Facebook (54%).

Al ors qu'i l est établi par l a sociologie des usages (J. Jouet, 2000 ; P. Chambat, 1994 ; S.

Proulx, 2001 ; J. Perrault, 1992) que les utilisateurs d'une technologie ont généralement des réactions multiples impliquant les pratiques dév iantes et des détournem ents, il se pose légitiment l'inquiétude des risques

Suite à la Page 6 Source : Auteurs de l'article

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

explique la ministre Sandra Ablamba-Johnson, Secrétaire générale de la présidence de la République togolaise.

Sandra Ablamba-Johnson

« Le Togo affiche l’un des plus faibles taux d’incidence du continent»

Revenu universel de solidarité destiné aux citoyens privés de ressources, mesures de soutien à l’économie… La crise sanitaire aura été pour Lomé l’occasion de développer de nouvelles stratégies de politique sociale qui lui ont permis d’échapper à la récession, ex plique l a m inistre Sandra Ablam ba-Johnson, Secrétaire générale de la présidence de la République togolaise.

La crise du Covid-19 aurait pu donner un coup d’arrêt brutal aux progrès enregistrés au cours de la décennie écoulée dans le quotidien des Togolais, brisant ainsi la trajectoire de croissance du pays. La stratégie de riposte proactiv e dév eloppée sous l’impulsion du président Faure Essozimna Gnassingbé a permis au contraire de faire de cette crise un accélérateur de changement.

Leader régional

Tout a été mis en œuvre pour garantir l a santé de nos concitoyens et la résilience de l’économie, permettant au Togo de s’imposer comme un des leaders de la v accination à l’échelle régionale. Dès mars 2020, la République togolaise s’est dotée d’un ensemble de mesures et d’outils destinés à contenir la propagation du virus, à assurer la santé et l a sécuri té de la population, et à créer les conditions de confiance indispensables à la poursuite d’une activ ité économique soutenue.

Ces actions ont permis de limiter au m ax im um l’im pact de la pandémie. Avec 36000 cas de contamination confirmés et 268 décès depuis le début de la crise, le Togo affiche l’un des plus faibles

taux d’incidence du continent. Cette stratégie de lutte contre l a pandémie a en outre permis, depuis le 25 nov em bre 2021, la reconnaissance du certificat de vaccination numérique Covid-19 délivré par le Togo par l’Union européenne. Une première pour un pays d’Afrique subsaharienne et un m otif légitim e de f ierté pour l’ensemble du gouvernement.

Cette m esure, basée sur l e principe de la réciprocité, permet à tous les v oyageurs togolais doublement vaccinés d’accéder aux mêmes lieux et dans les mêmes conditions que les citoyens munis du certificat Covid européen. Cette reconnaissance du pass vaccinal togolais est le témoignage de notre capacité à appliquer des normes et standards alignés sur les exigences internationales. Elle vient également célébrer le choix du Togo de bâtir une société digitale et inclusive.

En décem bre, de nouv eaux paliers ont été franchis dans la stratégie de protection de la population, avec le lancement de la campagne des doses de rappel et l’entrée en v igueur du pass sanitaire dans les lieux de culte.

L’accès aux lieux de pri ère catholiques, protestants ou m usulm ans est désorm ais conditionné à la présentation d’un certificat vaccinal ou d’un test PCR négatif. Maintenue en dépit des réticences qu’elle a pu susciter, cette décision stratégique vise à garantir la sécurité sanitaire lors

des rassemblements spirituels qui, autrem ent, aurai ent pu se transformer en foyers d’infection.

Le pass sanitaire a aussi permis d’accélérer l a cam pagne de vaccination, lancée le 10 mars

« La plateforme digitale Novissi a permis d’octroyer une aide financière de 13,3 milliards de F CFA à 820 000 personnes à

travers un système de transfert monétaire direct»

« Accélérateur de l’innovation, la crise sanitaire a réhabilité le rôle protecteur de l’État»

internationaux afin d’anticiper et de ne pas dépendre exclusivement des f ournitures du dispositif Covax.

Il a mis en place une stratégie adaptée à ses publics-cibles, en priorisant l’ensemble du personnel de première ligne et les agents essentiels de l’État, les personnes âgées ou souf f rant de comorbidités, ainsi que les 200000 étudiants. À ce jour, 2,6 millions de doses ont été administrées et

plus de 1,1 million de personnes sont aujourd’hui entièrem ent v accinées. Le Togo aff iche aujourd’hui l ’un des taux de vaccination le plus élevé de la sous-région (35,6 % de l a population adulte a reçu sa première dose et 27,5 % est totalement vaccinée).

Quatre millions de doses ont été com m andées à trav ers le mécanisme The African Vaccine Acquisition Trust (Avat) de l’Union Africaine et un million de doses sont déjà en stock. Le Togo dispose maintenant des moyens pour accélérer encore sa campagne. Grâce à cette stratégie v accinale et à l’adhésion grandissante de la population, le Togo atteindra dans les meilleurs délais une immunité collective.

La pandémie de Covid-19 a représenté?un défi inédit, non seulement sanitaire mais aussi socio-économique. Elle a montré la nécessité de renf orcer la protection sociale et la résilience des acteurs économiques et des m énages f ace aux chocs exogènes. La crise a servi de laboratoire pour l’innovation socio- économique et digitale avec la mise

en place d’un revenu universel de solidarité pour aider les citoyens privés d’activités génératrices de revenu par le confinement.

La plateforme numérique Novissi a permis d’octroyer une aide financière de 13,3 milliards de F CFA (20,2 millions d’euros) à 820 000 personnes à trav ers un système de transfert monétaire direct, sans jamais les rencontrer.

Cette action, combinée à d’autres mesures de soutien économiques financées par l’État, a permis au Togo d’échapper à une récession

que beaucoup jugeaient inévitable.

L’économ ie togolaise a ainsi enregistré une croissance positive de 1,8 % en 2020, et a crû de 5,3

% en 2021.

L’expérimentation de Novissi, qui a pu être déployée en quelques semaines seulement, en avril 2020, démontre les opportunités que recèle la transformation digitale au bénéfice de l’incl usion de la population. Elle servira de jalon à de nouvelles avancées, comme l’identification biométrique, qui offrira une identité numérique à tous les Togolais pour leur garantir une couverture santé universelle et l’accès aux services sociaux et financiers de base. Accélérateur de l’innovation, la crise sanitaire

a réhabilité le rôle protecteur de l’État et servi de lev ier à des politiques sociales plus efficaces et inclusives.

Devant les mordus des belles lettres, le désormais écrivain Esso-Wavanna Adoyi a expliqué le ton, les directives et les explorations magistrales qui font du poète le porte-voix d'une pensée, d'une génération ou encore du réel. Le poète a choisi pour cible dans ce recueil d'une soixantaine de pages la jeunesse pour, à la manière des héritiers d'Orphée du siècle classique, orienter ses vers vers une didactique qui éclaire et rachète l'esprit perdu, meurtri ou à l'abandon.

"Du brin à la graine" pose la problématique d'une jeunesse en perdition face à la fulgurante avancée de notre monde, une jeunesse où les jérémiades, les découragements et la procrastination ont rendu moins vaillante et fière, bref une jeunesse qui se cherche dans ce monde où "on a fait des lieux saints une horrible voirie", pour citer Ronsard.

Pour le critique littéraire Guy Missodey, le poète Esso-Wavanna Adoyi nous situe

Esso-Wavanna Adoyi signe son entrée sur la scène littéraire

avec " Du brin à la graine"

L’expert fiscaliste Esso-Wavanna Adoyi vient de graver son nom sur la pierre des poètes togolais. Personnalité publique bien connue dans le monde de la fiscalité et des douanes, Adoyi a présenté à l'université de Lomé son premier recueil de poésie intitulé "Du brin à la graine" le 26 février 2022.

Bernard WELLA

Esso-Wavanna Adoyi, l’auteur

Ballade littéraire

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dans la métaphore de la tragédie de l'existence. Il ouvre une porte, initie une réflexion, une urgence.

Pour l'auteur, ce livre est la conséquence des expériences vécues, des jérémiades de certains jeunes au cours des rencontres et échanges. " Cet ouvrage poétique est un incubateur, plus un aqueduc pour la jeunesse. Il découle des expériences vécues, et peut être une passerelle pour les jeunes dans leur

UCAO/ Activité académique

Me Attoh Mensah entretient des étudiants de l'UCAO sur le statut de journaliste face

au droit commun à l'ère du numérique

"Le statut de journaliste face au droit commun et pénal à l'ère du numérique", un thème qui a nourri les échanges le samedi 26 février 2022 dans l'amphi 1 de F. Barbey de l'Université catholique de l'Afrique de l'ouest (UCAO) à Lomé. Me Attoh Mensah, conférencier invité pour la circonstance, a présenté aux étudiants de la première promotion de la filière

"Communication publique et politique" de cette université de référence, une communication suivie d'échanges nourris.

Cette conférence tenue le samedi dernier rentre dans le cadre d'une activité académique organisée par les étudiants en "Communication publique et politique" de l’UCAO IMETIC, sous l'égide de Mme Bénissan-Messan, enseignante en Communication. Le th èm e ép lu ch é meub le san s

Broohm Ani discontinuer l'actualité médiatique depuis l'application à deux journalistes en fin d'année 2021 de certaines dispositions du droit commun tirées du C ode de la presse et de la communication. Lesquelles violent allègrement le principe de la dépénalisation des délits de presse.

Me Attoh Mensah, dans un brillant exposé, s'est penché, entre autres

axes, sur les grandes modifications de la loi N°2020-001 du 07 janvier 2020, la définition du droit commun et le mythe de la dépénalisation, mettant l’ac cent sur les infractions d u journaliste qui peuvent mettre en mouvement l'action publique sur la base du droit commun. Après avoir tenté de motiver la décision des autorités d'ouvrir des brèches du droit commun dans le droit spécifique qu'est le code de la presse, il a prodigué d'utiles conseils à ses interlocuteurs, la plupart coiffés d'une double casquette, étudiants et journalistes.

"L es dérives d e la presse ces dern ières années ont amené les

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

La Symphonie du 28 février 2022

ENQUÊTE

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qu'encourent ces jeunes à travers l'usage de ces technologies de la communication, qui justement, les exposeraient à la diffusion de fausses informations, la cyber pédopornographie... (N. Landry, 2013; M. Raboy et J. Shtern, 2010; M. A. Bamaré, 2014 ; N.

Landry et J. Basque, 2015 ; V.

Hébert, 2020 ; A. Apedjinou et C.

A. A. Kouawo, 2020).

Face à ces risques, le rôle de l'école en tant qu'institution qui assure la transmission des savoirs et des v aleurs soci ales (E.

Durkheim , 1922) est al ors interpelé pour assurer aux jeunes générations une éducation à des usages beaucoup plus utiles et réfléchis de ces technologies qui occupent désormais une place im portante dans leur v ie (N.

Landry, 2013 ; N. Landry et J.

Basque, 2015 ; J. Piette ,2001 ; UNESCO, 2011 ; L. Corroy, 2016

; L. Corroy et G. A. Yanon, 2019 ; F. Barbey, 2015 ; A. Apedjinou et C. A. A. Kouawo, 2020).

Notre analyse ayant établi l'absence d'un program m e structuré d'éducation pour un usage utile et réfléchi de ces outils, on se demande ce que font les élèves de ceux-ci et quels sont les dangers auxquels ils s'exposent ? De l'analyse des résultats de l'enquête que nous avons réalisée, il ressort que 50% des élèves passent en moyenne une à quatre heures de temps par jour sur les médias et réseaux sociaux, 48%

consacrent 5 heures et plus par jour à ces outils. Ainsi, les TIC font partie intégrante du quotidien de ces élèves à telle enseigne qu'ils semblent ne plus pouvoir s'en passer, même pendant les heures de cours à l'école. Leurs encadreurs à l'école sont confrontés à d'énormes difficultés pour leur transm ettre les enseignements. Les propos d'un professeur de philosophie au lycée moderne d'Adidogomé 1, l'illustrent si bien : « En plein cours, ils mettent la main sous le banc ou baissent la tête pour répondre aux SMS ou recevoir des appels. C'est devenu un autre souci pour le professeur, il doit réussir à les discipliner avant de pouvoir passer son cours » (Entretien individuel, 2020).

Tout comme à l'école, à la maison, les parents se plaignent.

Les enfants n'ont plus de temps pour d'autres tâches si ce n'est le portable. Ils passent la majorité de leur temps à manipuler cet outil.

Un parent d'élève de l'institut scolaire Notre Dame de l'Eglise dit à cet effet : « Quand l'enfant a l'Android (téléphone), il oublie le temps qui passe, difficile de s'en défaire. Ça emballe trop les gens, pas question d'âge. Que dire des enfants si nous-mêmes les adultes nous tombons dans ce piège ? » (Entretien individuel, 2020).

Cette situation n'est pas sans effets sur leurs résultats scolaires.

Et justement, les résultats d'une étude canadienne publiée par « Statistique Canada »n font la dém onstration que les expériences négatives des médias

Les usages inappropriés des réseaux sociaux par les jeunes en milieu scolaire au Togo: quelle part de

l'éducation aux medias et à l'information ?

sociaux sont associées à leur intensité d'utilisation.

Un enseignant du cours de français au CEG Nyékonakpoè fait état du fait que les copies de devoirs et d'examens des élèves sont pl eines de f autes de grammaire et d'orthographe en ces termes : « Ils écrivent les sons à la place des mots. Ils ont même fabriqué leurs propres mots » (Entretien individuel, 2020). En plus, la dépendance au téléphone portable fait qu'ils s'endorment tard dans la nuit et n'ont donc pas assez de temps pour réviser les leçons et pour se reposer comme le reconnaissent des parents et responsables d'établissement interv iewés. En eff et, l'étude canadienne12 citée plus haut montre que 4% à 36% des moins de 30 ans ont affirmé avoir de la difficulté à se concentrer en raison des médias sociaux. Les élèves togolais s'exposent également à ces mêmes risques au regard des usages qu'ils font des médias sociaux.

Un autre aspect que relève notre étude est que les élèves enquêtes font davantage un usage ludique des outi ls num éri ques de communication. On note que 48,2% des élèves font très souvent recours à ces médias pour se distraire (écouter de la musique par exemple). Seulement 19,6%

les utilisent très souvent pour faire des recherches en rapport avec leurs cours. Ces usages ludiques sont aussi observables dans les salles de cl asse com m e le témoignent certains encadreurs rencontrés dans le cadre de l'enquête. « Aux heures libres, vous les verrez, écouteurs dans les oreilles. C'est rare de les voir chercher la signification d'un mot par exemple, peu d'entre eux en font un bon usage » (Entretien individuel, 2020 : professeur de français au CEG Nyékonakpoè).

Les résultats de l'étude réalisée par Diplomeo13 auprès des jeunes français vont aussi dans le même sens en révélant que 85% des personnes interrogées utilisent les réseaux soci aux à des f ins ludiques. Cet aspect de l'usage des outils numéri ques de l a communication que font les jeunes apprenants a été également soulevé par M. A. Bamaré (2014) dans son étude sur l'i nf luence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation f orm elle des élèv es des établissements secondaires publics de Ndjamena (Tchad). Il fait état du fait que les jeunes se laissent captiver parle côté ludique de la toile, ils sont à la recherche des loisirs avec des risques de se confronter à d'autres dangers av érés, négligeant les v astes ressources documentaires que regorge le Web. C'est aussi dans ce sens que va le constat de J-C.

Rondeau (cité par A. F. Nanga (2010, p. 36) lorsqu'il rend compte du fait que les jeunes sont plongés plusieurs heures par jour dans un univ ers d'images souv ent très violentes, et rarement éducatives quiles transforment graduellement en consommateurs passifs de

sensations, d'images et de sons.

Même si les élèves enquêtes sont conscients que les réseaux sociaux les ex posent aux f ausses informations (90%), aux images v iolentes et pornographiques (71,70%) ils ne sont pas à l'abri d'autres dangers au-delà du caractère parfois futile de l'usage ludique qu'ils en font. Les sextape tournées par des élèves de certains établissements scolaires de la ville de Lomé en début d'année 2020 restent un poignant témoignage des déri v es en term es de comportements sexuels auxquels peuv ent conduire un mauv ais usage des réseaux sociaux par ces jeunes. Un enseignant de philosophie au lycée moderne d'Adidogomé 1 dit à cet effet : « Nos élèves deviennent de plus en plus pervers » (Entretien individuel, 2020). Allant dans le même sens, un autre ensei gnant au CEG Nyékonakpoè ajoute : « Certains enfants font un usage inapproprié de ces outils pare suivisme. Ils se disent que les autres v ont se moquer d'eux s'ils ne font pas comme eux » (Entretien individuel, 2020).

Les conséquences du mauvais usage des réseaux et autres platef orm es m édiatiques d'interaction auxquels s'exposent les plus jeunes, sont non seulement liées à la sexualité précoce, mais aussi impliquent les grossesses précoces et parf ois même la consommation de la drogue. Les propos d'un censeur sont édifiants sur ce dernier aspect : « Ici (parlant de son école), nous avons un problème de consommation de drogue par les élèves. Le groupe concerné par ce problème de drogue, est le même qui a tourné les sextape qui ont circulé sur la toile en début d'année 2020 » (Entretien individuel, 2020).

Sur un autre registre, l'étude rendue publique par « Statistique Canada »14 m ontre que l es réseaux sociaux ont un impact négatif dans le quotidien de nombreux Canadiens et qu'ils affectent particulièrement les jeunes qui manifestent des troubles émotionnels accrus, comme un sentiment d'anxiété, de déprime, de frustration ou de colère. Certains répondants ont également affirmé ressentir un sentiment d'envie face à la vie des autres. Selon une autre étude britannique menée en 2017 par la Royal Society for Public Health (RSPH)15, les taux d'insomnie et de troubles de santé mentale tels que la dépression et l'anx iété chez les jeunes ont augmenté d'environ 70% dans les 25 dernières années.

C'est dire que les jeunes élèves au Togo sont également exposés à ces différents dangers du fait de l'utilisation inappropriée des outils numériques de la communication, notamment les réseaux sociaux sur lesquels ils sont plutôt actifs.

Il faut néanmoins préciser que ces comportements déviants des adolescents ne sont pas entièrement imputables au mauvais usage des TIC. D'autres facteurs y concourent aussi, notamment le disfonctionnem ent des autres institutions en charge de l a

socialisation et de la transmission des valeurs sociales comme la famille et les institutions religieuses.

Au regard de ce qui précède, il urge d'instaurer une éducation aux médias et à l'information dans les écoles pour amener les apprenants à utiliser les médias numériques av ec discernem ent et d'une manière responsable. Les élèves eux-mêmes ont émis ce vœu lors de nos enquêtes en proposant à 83,1% l'organisation, en leur faveur, des sensibilisations sur le bon usage des TIC et des médias sociaux. Une autre frange de ces élèves (45,8%) suggère d'intégrer et de façon significative des cours sur l'usage des TIC et des médias dans les program m es d'enseignement.

Conclusion

Au regard de l'intérêt grandissant que les jeunes accordent aux médias et réseaux sociaux au Togo, nous avons voulu à travers cet article, questionner les usages qu'ils font de ces outils numériques au pri sm e av ec la place de l'éducation aux m édias et l'information dans le système éducatif au Togo. Cette éducation étant censée développer chez eux, un esprit critique et favorable à un usage responsable des médias en général et ceux numériques en particulier.

A partir d'une enquête par questionnaire adressée à un échantillon d'élèv es de six établissements publics et privés des cycles secondaires à Lomé et des

entretiens semi-directifs réalisés auprès des acteurs cl és du système éducatif, il ressort qu'à ce jour, il n'existe aucun cours portant particulièrement sur l'EMI dans les collèges et lycées d'enseignement général au Togo. Seulem ent certaines disciplines (ECM et Français) abordent de façon sporadique quelques thématiques portant sur les mass-médias, les TIC et la citoyenneté. Il n'existe pas de textes portant intégration d'un tel curricula dans les programmes d'enseignem ent. En plus, les enseignants n'ont reçu aucune formation sur le sujet. Aucune structure au niveau du ministère chargé des enseignements n'est dédiée à cette question. Par ailleurs, aucune disposition institutionnelle, pédagogique, légale et réglementaire n'est prise en matière de l'EMI.

Ceci fav orise les mauv aises pratiques des élèves relatives aux TIC et aux médias sociaux les exposant à des situations à impacts négatif s sur leurs résultats scolaires et leurs comportements en communauté. Au regard de cette situation, des déf is (institutionnels, pédagogiques, financier, matériel et législatif et réglementaires) doiv ent être relevés pour instaurer de façon f orm elle l'EMI dans les programmes éducatifs au Togo. Il est aussi nécessaire d'impliquer les parents qui sont à la fois responsables de la socialisation des enfants et acteurs clés dans l'éducation formelle.

Suite de la page 4

660 agents de l'Office togolais des recettes ont prêté serment le 22 février 2022 devant le juge Abli PoutouliI du tribunal de première instance de Lomé.

C'était au cours d'une cérémonie

660 agents de l'OTR prêtent serment

solennelle tenue au Palais des congrès de Lomé, marquée par la présence du médiateur de la République, du directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des finances, des membres du Com ité de direction et des directeurs de l’OTR.

Une audience foraine organisée conformément aux dispositions en vigueur. La prestation de serment, une exigence statutaire de l’OTR, engage les agents de l’office au respect des valeurs républicaines et de gestion du bien public.

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

C'est un message du président de la FTF qui a mis fin aux doutes des sceptiques qui refusaient de se plier au verdict de la grande faucheuse. « C’est av ec une profonde émotion que le comité exécutif de la Fédération togolaise de football a appris, le décès le jeudi 24 février 2022, de Monsieur Chri s Dakey, son secr étai re général, des suites d’une courte maladie », indique un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Les causes de cette tragique disparition de Chris Dakey ne sont pas encor e c onnues av ec exactitude. Les uns parlent d'une courte maladie, un palu aggravé dans les derniers instants par une détresse respiratoire. Quoi qu'il en

de Gianni Infantino, président de la FIFA, complètement sous le choc.

Yves GALLEY

Feu Chris Dakey soit, Anthony Bur gess a u ne

explication, c'est "qu'il n'y a pas d'explication à la mort. Elle entre, elle vous arrête au milieu d'une phrase : "Non, c'est fini" et claque la porte”. Sous le choc, Guy Akpovy salue la mémoire d'un "grand homme": « Le comité exécutif rend hommage à un grand homme qui a serv i av ec dé v ouem ent et abnégation le football togolais».

La réaction du patron du football mondial, Gianni Infantino, n'a pas tardé. « C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Kossi Dakey. Secrétaire général de la Fédération togolaise de f ootball , ancien directeur de différents clubs au Togo, nul doute qu’i l a c ontri bué par son engagement et son dévouement au dév eloppement et à l’essor du

Fédération togolaise de football, ainsi qu’à la famille, aux amis et aux proc hes de Kossi. Nos pensées sont avec vous tous », a-t-il poursuivi, avant de formuler le vœu que son message de condoléances puisse contribuer à apporter un peu de paix et de réconf ort en cette période difficile.

Une minute de silence Le Comité exécutif de la FTF réuni en séance extraordinaire le vendredi 25 février a décidé de rendre hommage à son défunt secrétaire général au cours des matchs de premi ère et de deuxième divisions programmés le weekend dernier. Ainsi comme décidé, avant le coup d’envoi de tous les m atchs disputés à l'occasion, une minute de silence a été observée en hommage au

disparu. Et tous les acteurs, joueurs, entraîneurs, arbitres, com m issaires de m atchs notam m ent , ont port é un brassard noir.

Les programmes des obsèques sont attendus. "Les morts sont des inv i si bles, m ai s non des

absents.", disait Victor Hugo. Nous pouvons croire fermement que Chris, toujours mû par sa passion, où qu'il soit, sera toujours présent pour guider les acteurs du football sur l e bon che m i n dans la perspective d'achever les grands chantiers qu'il a ouverts.

Au menu des échanges, des sujets relatifs au développement du football togolais. Les informations annoncent une coopération d’ordre technique et financière, laquelle sera imminemment scellée par la signature d'un accord entre les fédérations de football des deux pays.

Ce partenariat qui pointe à l'horizon, grâce au leadership du président Guy Akpovy, viendra renforcer les liens de coopération existant entre les deux pays. L'Arabie Saoudite investit déjà dans p lu sieu rs p ro jets d e développement au Togo, notamment

Akpovy en passe de décrocher

un partenariat avec l’Arabie Saoudite

Fédération togolaise de football

Le président de la Fédération togolaise de football (FTF), le Colonel Guy Kossi Akpovy, a accordé une audience le 21 février 2022 à son Excellence, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite au Ghana et au Togo, Meshal Hamdan Al-Rogi. Ce dernier, au sortir d'une rencontre avec le chef de l'Etat Faure Gnassingbé, s'est rendu au siège de la FTF à Kégué où il s'est entretenu avec son hôte.

dans les domaines d'infrastructures routières, d 'hydraulique et d'aménagement des terres agricoles, à travers le Fonds saoudien de développement (FDS). Avec l'appui de la Banque islamique de développement (BID) dont le siège est sis à Djeddah, le Togo a bénéficié, entre autres, de la construction de routes, de l'expansion du réseau de tran sm ission et de d istrib utio n d'électricité.

Meshal Hamdan Al-Rogi et Guy Akpovy, c'est la diplomatie et le sport en parfaite communion.

quête d'un avenir épanoui", explique-t-il.

À l'étonnement de certains de voir un expert fiscaliste produire une œuvre purement littéraire, Esso-Wavanna Adoyi répond : « Je suis un féru des belles lettres et la lecture particulièrement m'a amené à écrire. Je savais où noyer ma fatigue. Je me plais souvent en me mettant dans la peau des autres surtout avec les jeunes que je rencontre souvent, à l'université et sur d'autres terrains

notamment politique et ludique ; en les écoutant, j'analyse et je médite. Certains jeunes trouveront les réponses à leurs questions à travers ce livre" a-t-il justifié.

Déclamation de poèmes, témoignages, échanges-débats, etc., ont nourri la belle journée dédicace de l'ouvrage poétique

"Du brin à la graine." L’auteur a saisi l'occasion pour annoncer sa prochaine œuvre littéraire, une nouvelle, destinée toujours à la jeunesse qu'il nomme"

Lettre à un jeune".

"Du brin à la graine" est un recueil de 54 poèmes écrits dans un style clair et ac cessible à toutes les c ou ch es d e lecteu rs. On p eu t déguster à loisir les poèmes comme

"Allez jusqu'au bout; Si tu tombes; Une référence; Même dans la boue; un jeune ; un avenir... Il est publié aux éditions Le Berceau.

Suite de la page 5

Esso-Wavanna Adoyi signe son entrée sur la scène littéraire avec " Du brin à la graine"

autorités à imposer des restrictions. La presse a une force inconmmensurable, les mots sont des revolvers chargés.

On ne peut pas vous laisser insulter les autres en toute liberté. Il faut sortir de la presse de caniveaux pour une presse professionnelle. Les journalistes doivent faire preuve de responsabilité. ", a-t-il étayé.

Une longue séance de questions- réponses et d'apports constructifs a permis aux participants de vider, un tant soit peu, les houleux débats suscités par le statut de journaliste face au droit commun et pénal à l'ère du numérique.

Fabric e Petc hezi,direc teur de publication du journal "Le Libéral" et patron de l'Observatoire togolais des médias (OTM), dissimulé dans les bons plis d'un étudiant, lanc e au conférencier: "Pour rectifier le tir, quels sont les aspects faut-il changer dans le nouveau code?". Et Me Attoh Messan de souffler : "Toutes les infractions privatives de liberté".

Yves G AL LE Y, d irec teur d e publication du journal La Symphonie, dans une intervention qui a sauté l’applaudimètre, a éclairé la religion de l'assistance sur la distinction entre un média social et un réseau social, en se basant sur les articles 3 et 5 du code de la presse. "Les réseaux sociaux sont exclus du champ d'application du code (art. 3), mais le législateur n'inclut pas

Suite de la Page 5

Me Attoh Mensah entretient des étudiants de l'UCAO sur le statut de journaliste face

au droit commun à l'ère du numérique

Youtube dans les réseaux sociaux, plutôt considéré comme un média social, c'est pourquoi à dessein, il ne l'a pas cité à l'article 5 dans la définition de la presse en ligne. Se fondant sur l'article 93 du code, Youtube devient une web télévision à partir du moment où le promoteur qui a recours à ce canal de diffusion dispose d'une autorisation de la HAAC. Dans ce cas, il s'installe sous la coupole du code de la presse tout en échappant aux affres du droit commun en cas de dérives", explique-t-il.

Pour conclure, Me Attoh Mensah rappelle que le combat doit commencer par les journaliste eux-mêmes. «Il faut revenir à l'éthique, il faut être digne de respect», conseille-t-il, avant d'engager la responsabilité des organisations de presse, regrettant qu'elles se soient affaiblies par le fait des accointances et des compromissions.

Signalons qu'une vingtaine d'étudiants

Vue partielle des participants (Photo Ambroise Dagnon)

de l'Institut des sc ienc es de l'information de la communication et des arts (ISICA), ont été invités à la conférence. En prélude aux échanges, ceux-ci, par la voie de leur délégué, ont profité de l'opportunité pour présenter à leurs aînés de l'UCAO des projets d'école innovants initiés et pilotés sous le contrôle de Mme Bénissan-Messan, qui intervient dans les deux établissements universitaires.

Précisons que l'UCAO-UUT est jusqu'ici la seule Université privée du Togo, sa réputation surpasse largement les frontières du continent africain. Après la con férence du samedi dernier, les étudiants en communication publique et politique de l’Ucao Imectic ont déjà calé dans leur agenda 2022 un grand événement public prévu pour se tenir dans un grand hô tel de la plac e, et qui marquera la fin de leur parcours.

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

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