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LA SANTE ANIMALE AU MALI. Analyse des conditions actuelles de la protection sanitaire du cheptel

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(1)

\0360

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(3)

BUNDESMINISTERIUM FUR WIRTSCHAFTLICHE

ZUSAMMENARBEIT BUNDESREPUBLIK

DEUTSCHLAND

---...

MINISTERE DE LA COOPERATION REPUBLIQUE FRANCAISE

LA SANTE ANIMALE AU MALI

Analyse des conditions actuelles de la protection sanitaire du cheptel

et propositions relatives à une amélioration des moyena à mettre

à la disposition du service de la santé animale

Deutschegesellchaft Für Technische Zusammenarbeit

6236-Eschborn 1 Bei Frankfurt/Main

MAl 1976

Société d'Etudes pour le Développement

Economique et Social 84, rue de Lille

7 5007 -Paris

(4)

---

(5)

Ce rapport fait suite à la mission effectuée dans les états sahéliens (novembre, décembre 1975 ; janvier, février, mars 1976) par :

O. BREMAUD

K. BECK

N. NISSEN

R. VINDRINET

vétérinaire, consultant, Société d'Etudes pour le Développement Economique et Social, SEDES, PARIS.

agro-économiste, I. F.O. Institut far Wirtschafts=

Forschung MUN CHEN.

Zootechnicien économiste, Deutsche Gesellschaft für technische Zusammenarbeit ESCHBORN

vétérinaire, Société d'Etudes pour le Développement Economique et Social, SEDES, PARIS.

En exécution des conventions passées, d'une part, avec le Fonds d •Aide et de Coopération et d •autre part, avec die deutsche Gesellschaft fctr technische Zusammenarbeit.

(6)
(7)

SOMMAIRE

Pages

AVANT -PROPOS 1

SYNTHESE DE L'ETUDE 3

PREMIERE PARTIE: INVENTAIRE GENERAL DE LA

SITUATION ACTUELLE -ANALYSE 7

1. 1 - LE CHEPTEL, IMPORTANCE NUMERIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES PRINCIPALES

ESPECES 9

1.2 -LA PATHOLOGIE, PRINCIPALES MALADIES ET LEURS

REPERCUSSIONS ECONOMIQUES 10

1. 3- LE SERVICE DE L'ELEVAGE 12

1. 31 - Les structures et l'organisation générale 12

1. 32 - Les moyens 13

1. 321 - Le personnel 13

1. 3211 -Le personnel techniqùe 13

1. 3212 - La formation du personnel technique 14

1. 322 - Les budgets 16

1. 3221 - Le budget national 17

1. 3222 - Les budgets régionaux 18

1. 3223 - Les aides extérieures 18

1. 3224 - Ensemble de crédits affectés

à l'action sanitaire 19

1. 32 3 - L'infrastructure 2 0

1. 324 - Les moyens de production 21

1. 325 - Les équipements 22

1. 32 51 - Les moyens de transports 22 1. 32 52 - Les moyens de conservation

sous froid 23

1. 32 53 - Le matériel technique 23

1. 3254 - Les produits pharmaceutiques 24 I

(8)
(9)

II

Pages

1.4 - LA POLITIQUE T~'ISCALE 28

1. 5 - LES CONTROLES DES MOUVEMENTS DU BETAIL

DE COMMERCE ET DES TRANSHUMANCES 29

1. 6 - LES VOLETS SANITAIRES DES PROJETS DE

DEVELOPPEMENT 31

1. 61 - Les volets sanitaires des projets exécutés 31 1. 62 - Les volets sanitaires des projets inscrits au plan

de développement 32

1. 63 - Projet non inscrit au plan 33

1. 7 - CONCLUSIONS CRITIQUES 33

DEUXIEME PARTIE :DETERMINATION DES BESOINS ET PROPOSITIONS POUR UNE AIDE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

ANIMALE 37

2.1 - LA DETERMINATION DES BESOINS 39

2.11 - L'évolution prévisible du cheptel 39 2.12 -La politique d'intervention prévue 40

2.13 - La stratégie 42

2.14 - Les méthodes et programmes 43

2.15 - Les moyens né·c·essaires pour la mise en oeuvre de la politique du Mali en matière de santé animale 44 2.151 - Les structures d'intervention

2.152 - Le personnel

2.153 -L'infrastructure et l'équipement 2.154 - Les moyens financiers

44 44 44 45

(10)
(11)

III

Pages 2. 2 -LES MOYENS COMPLEMENTAIRES A MI!:TTRE EN PLJ\Cg 4G

2. 3 -LE PLAN D'OPERATION DE LA MISE EN PLACE DES MOYENS

COMPLEMENTAIRES 48

2. 4 -L'APPRECIATION DE LA DUREE D'INTERVENTION DES AIDES

EXTERIEURES 50

TROIS!EME PARTIE: ANNEXES 51

(12)
(13)

1

AVANT- PROPOS

La présente étude avait pour mission de :

- dresser l'inventaire de la situation actuelle en matière de santé animale ; effectifs du cheptel. pathologie. structure et politique d'intervention. ressources financières. moyens en personnel et en ma té riel etc ..•

- préciser les moyens complémentaires à mettre en oeuvre.

En ce qui concerne le personnel

- l'étude a été menée avec une optique nationale en ce sens que les besoins ont été estimés en fonction de la nécessité d'un encadrement national de la santé animale.

- bien que les incidences budgétaires relatives au personnel soient normalement à prévoir dans le cadre des budgets nationaux. à la demande des responsables. des indemnités pour l'ensemble du personnel ont été proposées.

Les incidences budgétaires de la pathologie aviaire n'ont pas été prises en considération, étant entendu que l'aviculture est une spéculation dont les différents facteurs sont inséparables et qu 1 en conséquence le coftt de la pro- tection sanitaire doit être incorporé à celui de la production et supporté par l'éleveur.

(14)
(15)

3

SYNTHESE DE L'ETUDE

Les effectifs du cheptel malien ont été estimés par des statisticiens nationaux au cours d •une opération de recensement effectuée après la sécheresse.

D'après les documents officiels, les pertes,très importantes dans le nord,auraient été également assez fortes dans le sud.

Parmi les nombreuses affections qui sévissent sur le cheptel ou le menacent, on note la peste bovine, la. pé:dpneumonie contagieuse bovine, les charbons, la peste des petits ruminants, la pasteurellose, la fièvre aphteuse, les trypanosomiases et les parasitoses internes et externes.

La peste et la péripneumonie bovines sévissent toujours (2 3 foyers de peste bovine et 69 foyers de péripneumonie en 1974).

La direction de l'élevage très structurée a conservé,en ce qui concerne 1 'action sanitaire,une organisation classique,avec un laboratoire central vétérinaire et des services régionaux qui,d'après la tendance,devraient, en ce qui concerne la protection du cheptel, être dotés d'une certaine autonomie en matière de conception et d'exécution.

Le personnel technique nombreux comprend 471 unités réparties en plusieurs cadres : supérieurs, moyens et d 1 exécution.

Au rythme de recrutement prévu par le plan,les effectifs devraient atteindre 2, 050 unités à l'horizon 1980.

La répartition des agents sur le terrain traduit surtout un sous encadre- ment de haut niveau.

Le financement de 1 'action sanitaire provient de trois sources : budget national, budgets régionaux et aides extérieures. Les dotations allouées à la protection sanitaire sur les ressources nationales sont insuf- fisantes.

La moyenne annuelle, calculée sur les cinq dernières années de

l'ensemble des crédits (fonctionnement-matériel et investissement) utilisés pour l'action sanitaire a été de 36 3, 3 millions de FM dont 59

%

en provenance des aides extérieures.

(16)

4

L'infrastructure, relativement importante, souffre d •un net manque d'entretien, exception faite des bâtiments du laboratoire central vétéri- naire.

Le laboratoire central vétérinaire possède un potentiel international

·en matière de recherche et de production que sa dotation budgétaire ne lui permet pas d'exprimer.

Les vaccins sont cédés et distribués gratuitement aux services

provinciaux de l'élevage. La fabrication d'un vaccin mixte péripneumonie peste bovine à thermostabilité retardée a été entreprise.

Le parc automobile comprend 137 véhicules. La quasi totalité de l'équipement du service en moyens de transport a été effectué sur crédits des aides extérieures.

Le matériel de conservation sous froid, souffre d'un manque de pièces détachées et parfois d •une entretien défectueux.

L'équipement technique courant pour assurer la prophylaxie est insuffisant.

Les produits pharmaceutiques et les médicaments importés, sur crédits nationaux ou étrangers, transitent par la pharmacie générale d'approvisionnement de la direction de l'élevage qui en assure la distri- bution.

La politique d'intervention s'exerce suivant trois principes :prophylaxie (vaccinations et police sanitaire) pour les maladies contagieuses, traitements collectifs contre les affections justiciables de la chimiothérapie et soins

cliniques individuels. Les opérations de prophylaxie sont gratuites,la cession des médicaments est en général effectuée à titre onéreux.

(17)

5

Les activités du service offrent des variations annuelles importantes qui traduisent sans doute l'irrégularité des moyens dont dispose la direction de l'élevage. Le nombre des interventions par agent d'exécution est de

51 par jour ouvrable. Le nombre des interventions effectuées, très variable d •une région à l'autre n •est pas toujours en rapport avec les effectifs

des animaux.

L'impôt sur le bétail a été supprimé. Les rentrées fiscales au titre de l'élevage proviennent des diverses taxes du circuit commercial interne

et externe, Les mouvements commerciaux et de transhumance sont contrôlés à partir des postes et des marchés,

Les sept projets de développement réalisés ou en cours de réalisation comportant des volets sanitaires ont apporté une contribution totale de 1072,4 millions de FM pendant les cinq dernières années, soit une moyenne annuelle de 214, 5 millions de F CF A.

D'autres projets proposés aux sources de financement extérieures s'inscrivent pour un montant de 3 .. 463 millions de FM. Dans la liste de ces

projets on retrouve celui d1une campagne "conjointe" qui est également présenté dans le cadre de la présente mission.

Les besoins complémentaires, exception faite de ceux relatifs au

labor.atoire et à la collecte des renseignements statistiques, ont été présentés par la direction de l'élevage sous forme d'un document et d1une com-

munication orale.

La demande de moyens complémentaires d •un montant total de 2. 349, 9 millions de FM comprend quatre paragraphes :laboratoire central vétéri- naire (subvention et recherches épidémiologiques 136,5 millions de FM), éléments matériels pour une meilleure collecte de renseignements sta- tistiques (1, 4 millions de FM). projet de campagne contre la péripneumonie et la peste bovine (1. 02 3 millions de FM) et indemnités pour les agents du service de l'élevage (1.386 millions de FM).

Le laboratoire constitue l'élément de base de l'action contre les affections contagieuses. Il importe qu 1il soit en mesure de répondre aux

demandes exprimées. D'autre part, il serait souhaitable que par des enquêtes épidémiologiques, il puisse orienter l'action sanitaire.

(18)

6

Fidèle aux opérations classiques de grand envergure,le Mali présente un nouveau projet de campagne de lutte contre la péripneumonie contagieuse et la peste bovine.

De plus. il est demandé une aide pour payer des indemnités à tout le personnel du service de l'élevage. sorte de prime d'incitation à l'action sanitaire,pour compenser la modicité des rémunérations nationales.

La mise en place des crédits est étalée sur trois ans pour trois actions:

laboratoire. statistique et campagne de lutte contre la péripneumonie et la peste bovine, mais se prolonge sur cinq années pour les indemnités à vers er au personnel.

Le budget de l'élevage a un taux de croissance supérieur à celui du budget national. Cependant la part personnel absorbe 67 o/n du total de la dotation élevage.

Pour que l'action sanitaire puisse être entièrement prise en charge sur les ressources nationales, il serait nécessaire que parallèlement à une augmentation substancielle de la part élevage du budget national, la contribution des éleveurs vienne soulager l'administration d'une partie des dépenses relatives au chapitre matériel.

Dans les années à venir le recrutement projeté,qui quintuplera les effectifs du personnel1suppose en contre partie un effort qui pour le moins devrait décupler la dotation "matériel" allouée par le budget national au titre de la protection du cheptel.

Si cette hypothèse était exclue, le Mali resterait tributaire des aides extérieures pour le financement de son action de santé animale dans une mesure importante et pour encore de nombreuses années.

Dans l'incertitude actuelle, il est suggéré que dans le courant de la troisième année, les donateurs effectuent,en accord avec les autorités gouvernementales,une mission de concertation dont la tâche essentielle consisterait à estimer les besoins supplémentaires et la durée de la prolongation éventuelle de l'aide en fonction de 1 'effort national et ùeo résultats obtenus dans le domaine de la protection sanitaire du. cheptel.

(19)

PH.EMIEHE PARTIE

INVENTAIRE GENERAL DE LA, SITUATION ACTUELLE

-ANALYSE -

(20)
(21)

9

1.1- LE CHEPTEL: IMPORTANCE NUMERIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES PRINCIPALES ESPECES

Le cheptel malien est composé d'animaux des espèces suivantes clas- sées par ordre d'importance économique : bovine, ovine, caprine, asine, cameline, équine et porcine.

L'aviculture ,surtout pratiquée par les populations sédentaires sous forme

"familiale'~ fait cependant l'objet de spéculations artisanales autour de cer- tains centres.

Au cours des deux dernières décennies, les effectifs du cheptel ont été estimés, soit d'après les déclaralions fiscalcH des ôleveur·s, soit. cl 'apd'H le nombre des interventions prophylactiques. affecté d'un coefficient de correction,variable selon les années et les régions.

En ce qui concerne les bovins, on considère que la meilleure approche a été faite durant la campagne antipestique PC 15, en 1967-1968.

Pour les autres espèces, compte tenu du petit nombre d'interventions dont elles font l'objet, les estimations découlent des effectifs portés sur les rôles d'impôt, affectés de coefficients de correction, déterminés, soit par sondage, soit par le rapport numérique qui lie certaines espèces à l'es- pèce bovine dans les types d'élevage traditionnel, soit d'après les données statistiques et les normes d'exploitation.

Les estimations basées sur les déclarations fiscales sont impossibles depuis 197 3, année de la suppression de la taxe annuelle sur le bétail.

Les estimations donnent lieu à des actualisations périodiques compte tenu, soit du crort moyen théorique du troupeau en année normale, soit des pertes exceptionnelles dues à une agressivité accrue de la pathologie ou à une pluviométrie insuffisante.

D'après les dernières estimations officielles de la cellule de

de statistiques de l'office malien du bétail et de la viande, le cheptel malien comprendrait : 3. 640.000 bovins, 8. 000. 000 ovins et c:aprins 84.000 camclins 78.900 équins, 262,400 asins et 31.600 porcins (1).

Bien que ces estimations aient été faites par des spécialistes à 1 'occa- sion d'un projet recensement du cheptel, elles ne doivent être acceptées qu'avec réserve.

(1) cf. Annexe 1. 1.

(22)

10

D'après les statistiques officielles, les pertes dues à la sécheresse de 1972-73 auraient été de : 31

%

pour les bovins, 2 3

%

pour les petits ru- minants, 44% pour les équins, 49% pour les asins et 65% pour les came- lins.

D'autre part, les élevages du sud auraient été touchés dans une mesure assez sensible,alors que dans les élevages soudaniens des états voisins, les pertes ont été insignifiantes.

Les régions de Gao et de Mopti possèdent encore un élevage important 51,5% des bovins, 79% des ovins-caprins, 99% des camelins, 65% des

équins et 69

%

des asins. L'élevage porcin est concentré dans les régions de Bamako et Ségou (99 % des effectifs).

1. 2 -LA PATHOLOGIE: LES PRINCIPALES MALADIES ET LEURS REPERCUSSIONS ECONOMIQUES (1).

Les affections diagnostiquées sur le cheptel malien sont :

- Maladies à virus : peste bovine, fièvre aphteuse, peste des petits ruminants, echtyma, variole, rage ;

- Maladies microbiennes : péripneumonie bovine, charbon sympto- matique, charbon bactéridien, pasteurellose, brucellose, tuberculose ;

- Maladies à protozoaires :trypanosomiases (surtout bovine), piro- plasmoses (largo sensu), anaplasmose, coccidioses ;

- Maladies parasitaires internes : helminthoses sous forme d'un poly- parasitisme où prédominent les strongles de 1 'appareil digestif et les douves

- Maladies nutritionnelles : carences diverses, notamment en phosphore ou en calcium, en magnésium, en fer et en cuivre, avitaminoses.

Les examens cliniques et nécropsiques faits au laboratoire de Bamako ont permis d'identifier une pathologie aviaire plus riche qu'on ne le pensait.

Tout 1 'éventail des maladies aviaires de l'élevage africain affecte les éle- vages familiaux et artisanaux.

(1) cf. annexe 1. 2 tableaux 1. 2a . . . 1. 2f.

(23)

i

11

Parmi les affections du cheptel, certaines font l'objet d'interventions : - vaccinations (peste bovine, péripneumonie bovine, charbon sympto- matique. charbon bactéridien, pasteurellos e),

- traitements de masse (parasitisme interne, parasitisme externe, trypanosomiases}.

Les affections qui semblent justiciables d'actions à moyen terme sont : les coccidioses, les maladies nutritionnelles et, éventuellement à plus long terme. la brucellose dans les élevages amélior·(!s ou sous conlr·ûlo.

En ce qui concerne la fièvre aphteuse, compte tenu de la diversité des sérotypes. de la faiblesse de l'immunité croisée entre ces types. de la brièveté de l'immunité vaccinale, de la rapidité de diffusion de la maladie, de sa relative bénignité, des conditions d'élevage. les responsables estiment, à juste titre, vu l 'import;:mce et le coût des moyens à mettre en oeuvre. qu'une action prophylactique n'est pas justifiée.

De 1971 à 1974, l'épidémiologie de la péripneumonie contagieuse est régressive (185 foyers en 1971 contre 69 en 1974}.

La peste bovine, après avoir sévi avec un maximum d'intensité en 1973 (53 foyers}. représente toujours un danger sérieux (23 foyers en 1974}.

L'évolution de la fièvre aphteuse est marquée par l'immunisation post- infectieuse du cheptel. Elle a sévi à l'état endémique dans la Ge l'égion eu 1974.

Les affections pseudotelluriques sévissent dans des secteurs délimités, suivant la pluviométrie et l'état immunitaire du cheptel.

De 1971 à 1974, la peste et la péripneumonie contagieuse bovines. insuf- fisamment combattues avec des couvertures sanitaires respectives de 60 %

et 10 %des effectifs. ont causé une perte d'environ 500 millions de F maliens à l'élevage. Les pertes dues aux charbons, pour la même période,

s'élevaient à 163 millions de F.M .•

La fièvre aphteuse provoque des pertes en production certaines (pertes pondérales, baisse de secrétion lactée, mortalité chez les jeunes}, mais les statistiques de la morbidité due à cette virose, ne s 'applïquant qu'à une très faible proportion des animaux atteints. rendent toute évaluation aléatoire.

(24)

12

Une enquête menée par une équipe de parasitologues du laboratoire de Bamako, en 1974, dans la haute vallée du Niger, montre que 52 %des bo- vins de plus d'un an et 70 %des veaux sont parasités. Les peries théoriques dues aux affections parasitaires internes ont été estimées à 1, 5 milliard de F.M. pour l'ensemble du troupeau.

1. 3 - LE SERVICE DE L'ELEVAGE

1. 31 - Les structures et l'organisation générale

La direction générale de l'élevage est placée sous 1 'égide du ministère de l'économie rurale, lequel regroupe les autres directions classiques des services ruraux.

La direction générale de l'élevage développe son action à partir d'un échelon central relayé par des services provinciaux. L'échelon central com- prend : la division des productions animales et de la vulgarisation, la divi- sion de l'administration générale avec ses différents bureaux (personnel, budget, etc ... ), le service pastoral, le service sanitaire vétérinaire, la direction de la santé animale et le laboratoire central vétérinaire.

Les services provinciaux (1) comprennent : 6 régions vétérinaires, 42 secteurs d'élevage, 280 postes vétérinaires et en outre deux projets.

celui de Yanfolila(2) et celui du développement de l'élevage dans la région de Mopti.

Toujours au sein du ministère de l'économie rurale, on trouve :

- 1 'institut d'économie rurale (IEH.) chargé de l'élaboration et de la pro- grammation des projets élevage et, en outre, de l'orientation et du contrôle des centres de recherches zootechniques et d'élevage de Sotuba et de Niono.

-l'office malien du bétail et de la viande (OMBEVI).

Les structures rurales maliennes sont très élaborées, elles marquent le souci de perfection qui anime les responsables. L'organigramme présenté en annexe 1. 31 schématise, très sommairement,les connexions de la seule direction de 11 élevage et des industries animales.

( 1) cf. annexe 1. 31, carte n °1.

(2) berceau de la race N'Dama.

(25)

13

1. 32 - Les moyens

1. 3211 - Le personnel technique

Bien que le personnel technique soit réparti en plusieur~ corp~ en voie d'extinction ou de création rée ente avec des classements qui tendent à donner le plus grand lustre possible aux cadres moyens, on peut distin- guer trois catégories de fonctionnaires et une d 'auxHiaires.

- cadres supérieurs, agents de conception et de contrôle (Al) (docteurs vétérinaires) ,

- cadres moyens, agents d'encadrement (A2) (ingénieurs des sciences appliquées). (B)(ingénieurs des travaux de l'élevage) (C) techniciens supérieurs de l'élevage.

- cadres d'exécution : (D) infirmiers vétérinaires).

- auxilaires (vaccinateurs).

Les effectifs du personnel (1) national technique de l'élevage s'élèvent à 471 unités en 1975, contre 328 en 1965 (cf. tableau annexe 1. 321 (a). On note une chute de 1974 à 1975 due à une vague de mise à la retraite.

La programmation a été marquée surtout dans les cadres upérieurs, (cat- gorie A, vétérinaires) et dans une moins grande mesure pour les cadres

moyens (catégories A2 et B, ingénieurs, et C, techniciens supérieurs de l'éle- vage).

La progr~ssion devrait reprendre au cours des cinq prochaines

années avec le recrutement d'un contingent annuel de 316 unités (2). Ce qui, compte tenu des mises à la retraite, porterait les effectifs à 2. 050 unités (3) vers l'horizon 1980.

( 1) les statistiques relatives à ces effectifs sont pal'fois di ver gentes.

(2) 5 vétérinaires, 34 ingénieurs des science~ appliquées, 42 technicien~

supérieurs (ex. assistants de l'élevage). 60 infirmiers, 175 vaccina- teurs.

(3) cf. annexe 1. 321 (b).

(26)

14

Cinq assistants techniques expatriés servent au titre de l'élevage au Mali dont : deux à 1'1. E. R., un à l'école des techniciens supérieur-s de Bamako, dE:ux au laboratoire de Bamak~. Ces assistants techniques sont des

docteurs vétérinaires,à l'exception du technicien affecté au laboratoire.

La répartition sectorielle de l'ensemble du personnel ayant vocation pour servir au titre de l'élevage amène à distinguer (1) :

a) les agents, qui sont affectés à la direction de l'élevage, soit à l'éche- lon central, soit sur le terrain,

b) les agents qui relèvent ou non du MER,et qui sont affectés, soit dans des directions autres que celles de l'élevage, soit dans des stations, soit

dans des établissements spéciaux, etc . . . .

En ce qui concerne la seule direction de l'élevage, la répartition entre agents de terrain et les autres catégories est respectivement de 83

% (

393 uni- tés) et de 2 7 o/o (7 8 unités). 69 % des cadres moyens, 95 % des cadres

d'exécution et 100

%

des vaccinateurs oeuvrent sur le terrain. Par contre seulement 28% des cadres supérieurs, dont une forte proportion d'anciens, sont affectés dans l'interland.

En temps normal pour l'action sanitaire, les rapports des différents cadres opérant sur le terrain sont :

CM

cs =

5, 6

CE CM

=

4, 2 CE

cs

=23,6

Dans l'ensemble, la situation actuelle traduit surtout un sous- encadre- ment de haut niveau qui,s'il n'est pas corrigé à coud terme,par l'affecta- tion sur le terrain des vétérinaires en formation, s'aggravera du fait des départs à la retraite des anciens inspecteurs-vétérinaires forrné8 à Barn ako.

1. 3212 - La formation du personnel technique a) cadres de conception et de direction

Bien que l'hétérogénéité de la formation, avec les difficultés qui résultent de qualifications très diverses recouvertes par un m@me titre, soit déplorée, il ne semble pas que les autorités maliennes aient pris la décision d'orienter les futurs cadres supérieurs de l'élevage vers un unique

(1} cf. annexe 1. 321 (c).

(27)

--- ...

15

établissement d'enseignement,

Le cadre des vétérinaires .. inspecteurs est constitué de 46 docteurs vétérinaires formés, soit à l'étranger, soit à l'école de médeci11e ·vété- rinaire de Bamako.(l2 unités,soit 26 %); en France(17 unités,soit 37 %,) en URSS(6 unités,soit13%); en République Fédérale d'A11emagne(2 unités., soit 4 %); pour 9 unités, soit 20 %. les documents se rapportant à leur formation n'ont pas été communiqués (1).

41 vétérinaires sont en cours de formation : 1 en Belgique, 6 en France. 14 en RDA, 1 en RFA, 2 au Sénégal, 14 en URSS. 3 en Yougos- lavie.

Théoriquement, le niveau pour 1 'entrée dans les établissements d'en- seignement supérieur vétérinaire correspond à celui de fin de cycle des études secondaires plus une ou deux années de préparation. Cependant, certains états acceptent des élèves d'un niveau nettement inférieur.

Compte tenu de ses programmes de développement et des besoins en techniciens des diverses disciplines nécessaires à la mise en oeuvre des projets, le Mali a programmé la spécialisation de 22 vétérinaires et 18 ingénieurs des sciences appliquées qui viendront compléter le contingent des spécialistes déjà formés. (cf. annexe 1. 3212).

b) cadres moyens et cadres d'exécution

En ce qui concerne les agents d'encadrement et d'exécution, le Mali possède\trois établissements d'enseignement pour la formation des cadres de l'élevage :

1 'institut polytechnique rural de Katibougou, 1 'école des techniciens supérieurs de Bamako, . l'école des infirmiers vétérinaires de Bamako.

les deux premiers dépendent de 1 'institut d'économie rurale (I.E, R). le troisième de la direction de 1 'élevage.

L'institut polytechnique rural de Katibougou recrute des bacheliers, q.li après trois ans de tronc commun et une année de spécialisation élevage et pathologie sortent avec le diplôme d'ingénieur des sciences appliquées.

(1) Certains vétérinaires maliens. après avoir terminé leurs études (7 uni- tés en France, 4 en Pologne) séjournent actuellement en France, et ne font pas l'objet d'un recensement par la fonction publique.

(28)

... ---

16

L'école des techniciens supérieurs

d~

Bamako recrute ses élèves parmi les titulaires du D. E. F. (1). la durée des études est de trois an- nées. Cette école a remplacé l'école des assistants d'élevage en 1972.

Depuis 1960, 62 assistants d'élevage ou techniciens supérieurs ont été formés (2 ).

Depuis 1972, les élèves, après deux ans de tronc commun àl'l. P. R. de Katibougou, effectuent une troisième année de spécialisation à Bamako.

La promotion 1974 comprenait six élèves à vocation élevage.

L'école des infirmiers vétérinaires de Bamako recrute ses élèves au niveau de la Se année de l'enseignement moyen. Le cycle d •études s'étend sur trois années. Depuis 1970, chaque promotion comprend 35 élèves.

Les travaux pratiques de pathologie des trois enseignements :

ingénieurs des sciences appliquées, techniciens sup6rieurs, infirmiers vétérinaires, ont pour cadre la clinique vétérinaire du service de l'éle- vage de Bamako,dont les crédits de fonctionnement sont cependant ins- crits au budget de l'l. P. R ••

Par le jeu du concours professionnel, les deux premiers cadres sont accessibles aux agents des cadres. immédiatement inférieurs.

Le financement de l'élevage malien provient de plusieurs sources 1. du budget national,

2. des budgets régionaux, 3. des aides extérieures.

Ces sources de financement distinguent deux catégories de crédits fonctionnement et investissement. La part élevage, au titre du chapitre investissement du budget national,n 'est pas connue.

Le budget national et les budgets régionaux ventilent les dotations de ré levage sous deux rubriques : pc t'SOnne l ct m::ü(>dcl. Toutcfo.i s' la

rubrique du matériel couvre aussi des opérations d'investissement. Les documents budgétaires relatifs à l'élevage ne distinguent pas la partie sani- taire qui est parfois difficile à définir.

(1) D. E. F. équivalent du B. E. P.C.

(2) 19 61 : 4 ; 19 62 : 2 ; 196 3 : 5 ; 19 64 : 6 ; 19 65 : 8 ; 19 6 6 : 12

1967 : 0 (prolongement de la durée des études d'une année) ; 1968 9 1970: 6; 1971 : 10.

(29)

1971 1972 1973 1974 1975 Sources

17

1. 3221 - Le budget national (1)

En 1975, le budget national du Mali s'élev('

n

un total ct(' ~1.7 rnilliards de F.M. dont 2 9, 5 milliards au titre du fonctionnement et 2,1 milliards à celui des investissements (2). Tandis que les dépenses pour le personnel ont augmenté d'une façon constante d'environ 12 o/o par an pendant les trois dem ières années (14, 2 milliards F.M. à 20, 2 milliards F.M.).

Les dépenses pour le matériel sont pratiquement restées stationnaires (7. 3 milliards F. M et 6, 9 milliards F. M).

Les crédits alloués à l'élevage, au titre du fonctionnement, pour le bud- get national se sont accrus d'une manière modeste pendant les derniers cinq ans pour passer,de 1971 à 1975, de 274 millions de F.M. à 347 mil- lions de F.M. Cependant, la part de l'élevage dans le B. N.F. a regressé de 1, 26 o/o à 1,18% en 5 ans. D'autre part, l'augnwntalion des ct·{)cUts de fonctionnement est due au gonflement des dépenses de personel. En ef- fet, la partie11matériel''est passée de 144 millions de F.M. en 1971 à 111 millions de FM en 1975, tandis que les dépenses de personnel ont augmenté de 130 millions de F.M. en 1971, à 237 millions de F.M. en 1975.

Le coefficient d'efficacité qui donne la relation entre les dépenses de personnel et de matériel montre une très nette régression de 1,10 en 1971 à 0, 47 en 1975, avec une chute brutale de 1, 29 à 0, 50 en 1974.

Tableau :les budgets nationaux de foneliormerncnl

en millions de F M

. .

Budget national Part Budget de fonctionnement de l'élevage de fonctionnement élevage

Personnel Matériel Total Coeffic.

o/o d'efficacité

1 2 3 4 5 R = 4/3

21.701,0 1, 2 6 130, 2 143, 6 273, 8 1, 10

22.389,0 1,38 140,4 167' 9 308, 3 1,20

22.849,0 1,30 12 9, 7 167. 2 2 96, !) 1,29

26.405,0 1,08 189, 3 94,6 283,9

o.

50

29. 5401_4 l 18 236 9 110, 7 347 6 0,47

: budget national du Mali 1975, annuaires statistiques 1971/72, service de l'élevage.

(1) cf. annexe 1. 3221.

(2) les crédits d'investissement sont passés de 0, 5 milliards de F.M. en 1974, à 2,1 milliards en 1975, soit une croissance de 320 o/o.

(30)

18

Le laboratoire central vétérinaire, qui fournit gratuitement les vaccins au service de 1 'élevage, fonctionne avec un budget de 47 millions de FM. dont 26 millions de FM de personnel et 21 millions de FM pour le matériel.

Depuis la suppression de la taxe sur le bétail en 197 3, les recettes.

budgétaires afférentes à l'élevage proviennent principalement des recettes douanières, des revenus des domaines. des recettes des services.

et de la taxe régionale.

Les délégations annuelles du budget national aux régions sont destinées au fonctionnement des services régionaux et ventilées selon 1 'importance des régions. D'autre part. chaque région reçoit de la direction des dotations en nature (cf. annexe 1. 3221). ·

1. 3222 - Les budgets régionaux

A côté des délégations budgétaires de l'état. chaque département dispose de moyens propres pour 1 'établissement de son budget régional (cf. tableau en annexe 1. 3222).

En 1975. le total des budgets régionaux de fonctionnement s'élève à une somme de 4, 925 milliards de FM dont 4, 7 milliards de FM pour

le personnel et O. 22 5 milliard de FM pour le matériel. La part de 1 'élevage est de 330, 5 millions de FM (309, 7 millions de FM soit 93, 7 %pour le per-son- nel et 20,8 millions de FM. soit 6,3 o/o pour le matériel). Le rapport

matériel/personnel est particulièrement faible :

o.

067.

Depuis 1971 à 197 5, 1 'augmentation de la dotation élevage a été de 67 o/o pour le personnel (185, 1 millions de FM à 309, 7 millions de FM) et de 61 o/o pour le matériel (12, 9 millions de FM à 20,8 millions de FM).

Les recettes des budgets régionaux proviennent principalement de 1 'I.A. S. (1 ). de la taxe d'importation, de la taxe locale (90 o/o) et d'autres taxes diverses.

1. 322 3 - Les aides extérieures

En cinq ans (1971-1972 -197 3-1974-1975), les aides extérieures ont consacré 1. 072,4 millions de FM à l'action sanitaire, dont 1. 020,4 millions de FM en fonctionnement et 52, 0 millions de FM en investissement. Soit une moyenne annuelle totale de 214, 5 millions de FM (fonctionnement 204,1 millions de FM; investissement: 10,4 millions de FM).

(1) impôt sur les affaires et services.

(31)

19

1. 3224 - Ensemble des crédits affectés à 1 'action sanitaire (1) Si 1 en ce qui concerne les budgets régionaux et les aides extérieures~

le volume des crédits réellement utilisés pour 1 'action sanitaire est rela- tivement facile à connartre~ par contre pour le budget national~ l'indivi- sion entre les différentes sections de la direction de 1 'élevage en matière de crédits ne permet qu'une estimation :50 %des crédits matériel du budget de fonctionnement de la direction de l'élevage et du laboratoire (2}

seraient consacrés à la protection sanitaire.

Tableau : provenance des crédits en millions de F.M.

en millions de F M

Aides extérieures Budget national Budgets régionaux

Fonctionnement nvestissements 1.020,4

342, 0 (a) 82,l(b}

Total 1.07214

342,0 82,1 (a} 50 %de la part matériel du budget national~ direction de l'élevage et

laboratoire.

(b} part matériel des budgets régionaux.

Pendant les cinq dernières années, 1. 496, 5 millions de F. M ont été utilisés pour la protection du cheptel malien. La moyenne annuelle de l'en- semble des crédits utilisés pour l'action sanitaire est de 299, 3 millions de F.M. dont 298,9 millions de F.M. en fonctionnement et 10,4 millions de F. M en investissement.

La contribution annuelle moyenne des aides extérieures au financement de l'action sanitaire, exprimée en pourcentage, est de 70,7% pour le

fonctionnement, de lOO 'Yo pour l'investissement et de 71, 7 o/op:.mr le total (investissement et foncticnn erne nt).

(1) Les dépenses relatives au personnel, émargeant au titre de la fonction pu- blique étant considérées comme obligatoires par le gouvernement, il n'a pas semblé utile d'en tenir compte pour l'analyse visant à déterminer les

besoins complémentaires en matière de protection sanitaire. Cependant la direction de 1 'élevage a présenté une demande relative à la prise en charge des indemnités du personnel par l'aide extérieure.

(2) Le budget du laboratoire bien que différencié dans le document budgé- taire, est inclus dans la part sanitaire étant donné que sa prineipale activité est la production de vaccins et que les cessions à la direction de l'élevage sont gratuites.

(32)

20

L'infrastructure de la production animale comprend deux parties.

l'une administrative. l'autre commerciale. L'analyse de la dernière n'entre pas dans le cadre de l'étude.

L'infrastructure administrative du service de l'élevage est constituée par des bâtiments de direction. de recherche. d'enseignement de

production et d'habitation, dont le fonctionnement et l'entretien sont, en totalité. à la charge du budget national. (1)

La direction de l'élevage est abritée dans un vaste bâtiment à deux niveaux. comprenant de nombreux bureaux et des annexes. Dans la même concession s'élèvent l'école des techniciens supérieurs, l'école des in- firmiers vétérinaires et la clinique. lieu de la formation pratique pour les élèves des deux écoles de Bamako et ceux de l'option élevage de l'institut polytechnique rural de Katibougou.

Les 6 régions vétérinaires sont équipées correctement suivant un type général d'installation comprenant un logement de 3-4 pièces. des locaux techniques à usage de bureaux, de 11laboratoire11, de magasin pharmacie, d'un logement pour le gardien, d'annexes et d'un garage.

Les 42 secteurs sont dotés généralement d'un logement de 2 à 3 pièce::;

et de locaux techniques à usage de bureau, de pharmacie et d'une clinique, parfois d'un garage. L'infrastructure de certains S{~cleurs est aussi impor~

tante que celle des chefs-lieux des régions d'élevage.

Les postes vétérinaires, au nombre de 149 en activité,seraient pourvus pour 109 d'entre eux d'une infrastructure en matériaux définitifs ou en banco.

Certains de ces postes ne sont utilisés que temporairement. Les responsables se sont fixés, comme objectif, la construction de 171 postes supplémentaires pour porter le nombre total à 2 80, soit trois unités de plus que le Mali ne comporte d'arrondissements.

Le patrimoine immobilier a souffert d'un manque d'entretien. L'ensemble est encore en état. Cependant, certains bâtiments mériteraient de faire

l'objet de travaux d'ur gence afin d 1 éviter un endommagement définitif.

Les parcs de contention (1) implantés dans l1interland seraient, d'après la dernière information recueillie, au nombre de 2 34 (des docu- ments antérieurs font état de 253 unités). Cette diHérence pourrait pro- (1) cf. annexes 1. 323 et 1. 323 (a).

(33)

21

venir du décompte d'installations provisoires abandonnées ou de parcs classés hors d'usage par suite du manque d'entretien. Ces parcs sont de modèles très différents, certains sont difficilement utilisables.

Les pistes à bétail, axes de commercialisation traditionnels, sont jalonnés avec plus ou moins d'efficacité par des postes de contrôle et des installations de transit (1) , depuis les premiers marchés des zones d'élevage jusqu 'aux marchés de regroupement, aux postes d'exportation ou aux abattoirs. Les aménagements de ces marchés ne sont, en général, constitués que par des foirails dépourvus de 1 'équipement minimum, ex- ception faite de quelques marchés : Niono, Douentza et N'Gouma Lere qui possèdent des parcs d'attente privés. Sur certains marchés, l'abreu- vement des animaux poserait parfois des problèmes surtout en saison séche. Une liste des marchés, dressée en 1972, par l'OMBEVI, fait état de 155 unités.

Le laboratoire central de l'élevage construit sur fonds USAID, dans une concession située aprè~ les faubourgs de Bamako sur la route de Koulikoro, a été ensuite complété par des annexes et des logements en 1974-1975. Outre l'annexe de l'ancienne serothérapie de Sotuba, il com- prend :

un bloc administratif avec six laboratoires, un bâtiment de production de vaccins,

un bloc technique,

un bâtiment pour les services sociaux et le magasin général,

. des logements. dont une partie est réservée aux chercheurs en mission ; 1 'ensemble est construit, ordonné et équipé, selon les normes les plus

récentes.

Le laboratoire central vétérinaire possède des installations et un

équipement qui lui confèrent une capacité de production nettement spérieure aux besoins nationaux.

Cet établissement possède déjà un potentiel international en matière de recherche et de production que le budget national ne lui permet pas d'exprimer. Parfaitement entretenu, il fait encore l'objet d'extension et d'amélioration.

(1) cf. annexe 1. 323 {b).

(34)

22

. D'après un récent rapport (1), sa capacité de production serait de 20 à 25 millions de doses de vaccins.

Le prix de revient de la dose vaccinale a été estimé à 34 FM.

Ce prix est nettement supérieur à ceux des autres laboratoires de pro- duction africains.

Le bon fonctionnement du laboratoire est entravé par :

- des difficultés financières dues à la modicité du budget accordé par le Mali,

- des difficultés d'approvisionnement en produits et en matériel courants ou essentiels,

- la difficulté d'entretien que pose un matériel sophistiqué.

Malgré ces difficultés, la production est en augmentation : 3. 264. 710 doses en 197 3 ; 7. 058. 075 doses en 1974.

Le laboratoire cède gratuitement ses vaccins au service de l'élevage (2) il a également la charge du stockage primaire et des expéditions de vaccins dans les postes de l'intérieur. Compte tenu des méthodes commerciales du service du fret d'Air Mali, ces expéditions se soldent parfois par des pertes de temps, de numéraire et de lots de vaccins (rupture de la charne du froid).

Le laboratoire central, après une période d'essai, compte se lancer dans la production des vaccins associés, notamment un vaccin antibovi- pestique et antipéripneumonique à thermostabilité retardée.

1. 32 5 - L.e.s....é.quip_~DJ...e...(l.,iS (3)

1. 3251 - Les moyens de transport

La direction générale de l'élevage recense à elle seule 137 véhicules, (29 sur cale, 17 en mauvais état, 91 véhicules fiables),dont 83 véhicules

(1) Provost A. "mise en place de la production du vaccin antibovipestique- antipéripneumique au laboratoire centr·al vétérinaire de Bamako, République du Mali - IEMVT - décembre 1974 ''

(2) cf. Annexe 1. 324.

(3) Tous les équipements sont importés.

(35)

23

de moins de trois ans. Les informations recueillies auprès de 36 sec- teurs (1) font état de 43 véhicules affectés dans les régions. Par compa- raison avec le nombre de chauffeurs, le nombre de véhicules affecté dans l'inter land et oeuvrant pour l'action sanitaire a été estimé à environ 46 unités, soit 34 %du parc automobile du service.

Durant la dernière décennie, l'équipement du service de l'élevage1 en moyens de transport,a été réalisé presqu' uniquement grâce au finan- cement des aides extérieures.

1. 3252 _ Les moyens de conservation et de stockage sous froid (1) Indépendamment des installations frigorifiques du laboratoire qui

assurent le stockage primaire des produits biologiques et la fournilure de glace pour les transports vers les centres de conservation secondaires, le service de l'élevage dispose dans les départements d'une série de points de stockage sous froid et de production de glace.

La production de glace et la conservation sous froid sont assurées respectivement par des machines à glace (au nombre de 4), par des con- gélateurs fixes (27 unilés), des réfrigéru.Leurs (au nombt·e de !J!) (2) ) et des containers,· boîtes à glace et thermos transportables. Souvent le volume de stockage disponible dans les secteurs est insuffisant notamment lors de panne d'un des appareils (il n'existe pas toujours un stock des pièces détachées courantes indispensables).

L'entretien de ce matériel pourrait être mieux assuré si les cadres moyens recevaient une formation pratique dans ce domaine, soit au cours de leur scolarité, soit à l'occasion de recyclages.

1. 3253 - Le matériel technique

De nombreux matériels,d 'usage plus ou moins courant, existent dans les sèrvices régionaux, mais l'équipement technique nécessaire pour assurer la prophylaxie est nettement insuffisant.

(1) cf. annexe 1. 323

(2) informations recueillies auprès de 35 secteurs sur 46 (cf. annexe 1.323).

(36)

24

1. 3254 - Les produits pharmaceutiques

Les produits pharmaceutiques et les médicaments courants de grand usage proviennent soit d'achats maliens, soit de dons des aides extérieures.

Le transit de ces produits et leur cession au comptant par une structure spéciale de distribution de la direction n'autorisent peut-être pas la consti- tution de stocks dans les centres et les postes de l'intérieur. Les médica- ments paraissent utilisés ou répartis dès leur livraison.

1. 33 - La politique d'intervention

En matière de santé animale~ la politique du service de l'élevage s'exerce suivant trois principes :

a) protection du cheptel contre les affections contagieuses princeps par

- des campagnes de vaccinations systématiques ou limitées avec gra- tuité des opérations,

- application des règles de police san.itaire, dans la mesure ou lP contexte pastoral le permet. Le stamping-out fait partie de l'arsenal de protection, cependant il n'est utilisé qu'avec ménagement et seulement dans certains cas particuliers.

b) traitements de masse ou collectifs contre les affections justiciables de la chimiothérapie ; les interventions sont, dans la mesure du possible~

confiées à l'éleveur, dès la fin de la phase de sensibilisation. Une contri- bution financière est alors demandée aux propriétaires d'animaux qui désirent traiter.

c) soins cliniques dans les postes fixes ou au hasard des tournées de prophylaxie, gratuits ou à ùtre oüéreux suivant les cas d'espèces.

La section de la santé animale opère à partir de l'infrastructure du service de l'élevage, conçue pour jouer, avec tous ses points d'appui, le rôle de base logistique de l'action sanitaire dans les zones d'élevage.

Les concentrations animales sont favorisées par l'implantation de parcs de contention ou la création de lieux de rassemblement vers lesquels les troupeaux sont invités à converger à dates, soit fixes, soit prévues à l'avance.

(37)

25

Les déplacements des agents dans l'interland sont effectués, soit individuellement à mobylettes soit en équipes transportées en voiture.

Les interventions prophylactiques sont, suivant les affections, prati- quées, théoriquement, sur l'ensemble du cheptel à protéger ou, lorsque la nécessité s'en fait sentir, dans les régions et sur les troupeaux parti- culièrement menacés.

Pratiquement, pour l'instant, l'action prophylactique se limite aux affections principales des bovins et,dans une moindre mesure,à celles des petits ruminants.

L'emploi de vaccins lyophilisés classiques nécessite une chafhe du froid sans solution de continuité. du laboratoire de production au lieu d'intervention, avec toutes les sujétions que cela comporte, notamment dans la phase terminale (1).

Les opérations prophylactiques sont effectuées tout au long de l'année, tant que les conditions climatiques le permettent.

Les vaccins utilisés sont : l'antibovipestique sur culture cellulaire (2 ).

l'antipéripneumonie type Tl, l'antibactéridien, l'anticlostridien et l'anti- pasteurellique.

Actuellement la vaccination antipestique continue à être, théoriquement, effectuée sur tous les bovins de l'ensemble du territoire.

Les traitements de masse intéressent trois groupes d'affections

trypanosomiases {bovins et camelins), parasitisme interne et parasitisme externe, auquel se rattachent les vecteurs prédateurs.

Les traitements trypanocides sont effectués principalement sur les bovins des secteurs méridionaux et sur les camelins de la frange méri- dionale de la zone saharo-sahélienne.

(1) L'hypothèque de l'emploidu froid dans la phaseterminalede ladistribution pourrait être levée dans un proche avenir, avec la production de néobisec par le laboratoire central vétérinaire.

(2) Depuis novembre 1974, le L. C.V. est en mesure de produire des vaccins lyophilisés associés du type néobisec.

(38)

26

Les traitements contre les parasites internes et externes sont, dans une première phase, pratiqués par les agents du service, lors de campa- gnes, avec un souci de démonstration pour inciter 1 'éleveur à traiter lui- même, au moment le plus opportun, avec des produits que, théoriquement, il devrait trouver en quantité suffisante dans chaque poste vétérinaire.

Pour les traitements de masse qui doivent, dans l'avenir, être

entièrement à la charge de l'éleveur, on admet que dans la phase de sensi- bilisation les interventions soient gratuites. Certaines régions du Malin 'en sont encore quà la première phase alors que, dans d'autres, les cessions se font à titre onéreux.

Les soins cliniques sont dispensés, soit à la clinique de Bamako, soit dans les différents centres ou postes des départements.

Les traitements individuels sont, en principe, gratuits ; cependant, la pénurie de médicaments oblige les cliniciens à formuler des ordonnances pour achat dans les officines.

La direction de l'élevage soucieuse d'assurer un approvisionnement régulier des centres, des postes vétérinaires et des éleveu1·s , en médi- caments et en petit matériel, a créé une structure d'approvisionnement et de distribution,rattachée directement à l'échelon directorial.

Le directeur de l'élevage,pour bien marquer le prix qu'il attache au bon fonctionnement de cette structure, en supervise lui-même la gestion par le canal d'un agent de confiance.

L'importante activité déployée dans cette officine est le garant de son bon fonctionnement.

Gérée de façon pragmatique avec un fonds de roulement constitué à l'origine par la cession de produits en provenance des aides extérieures,

"la pharmacie"doit être en mesure de jouer pleinement son rôle,en assu- rant l'approvisionnement de base des centres vétérinaires et la diffusion des traiternents de masse dans le paysannal.

Son chiffre d'affaires et partant l'importance de son action dépendent uniquement de la vitesse de rotation de ses stocks.

Dans 1 'hypothèse où le fonds de roulement est r.orrer.tement réaHmenté par le produit des cessions, le service de l'élevage du Mali possède un instrument de qualité pour son action sanitaire.

1:

li

(39)

27

Le nouveau plan prévoit un développement de l'élevage avec des projets régionaux dans lesquels la protection sanitaire est, en partie, intégrée.

De ce fait, la politique d'intervention de la division de la santé ani- male du service de l'élevage devrait, logiquement, entrer en mutation.

La conduite de l'action sanitaire, notamment en ce qui concerne la chimiothérapie, placée sous la responsabilité directe des chefs de projets régionaux, oeuvrant dans un cadre géographique et financier particulier, échapperait ainsi, en partie, à l'échelon central, qui ne pourrait conserver qu'un rôle de coordination en matière de traitements de masse et de soins cliniques, et se réserverait la conception et l'approvisionnement dans le domaine de la prophylaxie.

1. 34 - Les activités du service de la santé animale au cours des cinq dernières années

Les statistiques relatives à l'épidémiologie (1) et à l'évolution de l'activité dans le domaine de la protection sanitaire montrent, en ce qui concerne :

- la peste bovine : deux pointes de l'activité en 1970 et en 197 3 avec pour chacune de ces années environ 2, 2 millions de vaccinations et un minimum, en 1972,avec seulement 1, 8 million de vaccinations. Malgré un taux officiel de couverture vaccinale oscillant entre 34

%

(1972) et 61

%

(en 1973), la peste bovine sévit encore (23 foyers en 1974},

- la péri pneumonie bovine pour laquelle, paradoxalement, la décrois- sance régulière de l'action prophylactique, de 1970 (1,2 million d'interventions):

à 1974 (0, 35 million d'interventions), semble avoir pour corollaire une diminution du nombre des foyers, 1970 (185 foyers). 1974 (69 foyers).

- les charbons : l'activité varie en fonction de la menace de la patho- logie ; 2 61. 000 vaccinations en 197 3 contre 677. 000 en 1970 euulre le char- bon symptomatique; 113.000 vaccinations en 1973 contre 232 en 1970

contre le charbon bactéridien,

- la pasteurellose : le nombre des interventions oscille entre 372. 000 en 1970 et 136. 000 en 1973,

- les trypanosomoses : l'activité est stable, 115. 000 traitements en 1970 contre 138. 000 en 1974,

(1) cf. annexe 1. 2.

(40)

28

- le parasitisme interne : une croissance régulière de l'action, avec 3. 300 traitements en 1970 contre 75.000 en 1973,

- le parasitisme externe : une faible activité avec seulement 5. 000 traitements en 1974.

En 1974, les agents du service de l'élevage ont effectué, soit au poste, soit à l'extérieur en 11.446 jours de tournée, 2. 895.106 vacci- nations et 2 60. 7 31 traitements (cf. annexe 1. 34 ) .

La répartition, dans le temps, du nombre de jours de tournée ne correspond pas à celle du nombre d'interventions.

La moyenne des intervention::; var agent d'exécution e::; L de Gl ÜlL01'Vell- tions par jour ouvrable.

Dans l'hypothèse où toutes les interventions auraient été effectuées à l'occasion de tournées, la moyenne, par agent d'exécution et jour de

tournée, serait de 346, ce qui laisse supposer qu'un grand nombre d'inter- ventions sont faites dans les postes.

Le nombre des interventions, très variable d'une circonscription à l'autre, n'est pas en relation avec l'importance des effectifs des animaux.

En 1974, dans la région de Sikasso, qui ne comprend que 12,2 %du cheptel bovin malien, les agents du service de l'élevage ont réalisé 26 % des vaccinations, et 61 %des traitements effectués sur l'ensemble du cheptel.

1. 4 - LA POLITIQUE FISCALE

Les recettes fiscales en provenance de l'élevage peuvent être regrou- pés suivant leur provenance :

- recettes du circuit externe (taxes et douanes)

- recettes du circuit interne (impôts, taxes et patentes).

En ce qui concerne le commerce extérieur, le Mali est lié à deux organismes instituant des régimes préférentiels dont il applique la tari- fication : organisation pour la mise en valeur du fleuve Séné gal (0. M. V. S) et communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (C.E. A. 0.)

(41)

·'

29

En dehors de ces accords., les pays membres de la CEE sont exemptés du droit de douane et un accord bilatéral entre le Mali et la Mauritanie

prévoit l'exonération des droits et taxes à l'importation pour les animaux vivants mauritaniens. D'autre part, pour les exportations à destination

de la Mauritanie et du Sénégal~ la taxe d'exportation n'est pas prélevée mais toutes les exportations font l'objet d'une délivrance de licences d'exporta- tion (cf. tableau sur les exportations en annexe 1. 4).

Sur le plan intérieur, comme dans des autres pays sahéliens, 1 'impOt sur le bétail a été supprimé en 1973 sur toute l'étendue du territoire nation- na!.

Trois taxes alimentent les différents budgets :

-la taxe d'abattage : 300 F.M. par bovin et 60 F.M. par petit rumi- nant pour les abattoirs de l'interland et 2. 685 F.M. par bovin et 300 F. M par petit ruminant,à l'abattoir frigorifique de Bamako,

- une taxe de marché, variable suivant les régions, prélevée au béné- fiee des municipalités sur les marchés, à Nioro:lOO F. M par bovin et 50 F. M par petit ruminant, à Kati:25 F. M par bovin et 10 F. M par petit ruminant,

- une taxe de visite sanitaire (300 F. M par bovin et 260 F. M par petit ruminant à Bamako).

Les autres rentrées fiscales au titre de l'élevage proviennent de dif- férentes patentes perçues au niveau du secteur commercial (cf. tableau sur les patentes des commerçants et des bouchers,en annexe 1. 4)

1. 5 -LE CONTROLE DES MOUVEMENTS DE BETAIL DE COMMERCE ET DES TRANSHUMANCES

Les mouvements du bétail sont contrôlés à partir de l'infrastructure des services régionaux. La commercialisation du bétail s'effectue à tra- vers un système traditionnel qui échappe, en partie, au contrôle adminis- tratif et un système étatique contrôlé par 1'0MBEVI(1).

Afin d(i;l permettre la reconstitution plus rapide du cheptel, le gouvernement malien vient de prendre des mesures tendant à limiter sévèrement les

exportations du bétail sur pied et à renforcer les contrôles.

(1) en 1970, l'Office malien du bétail etde la viande a été créé pour l'organi- sation nationale de la commercialisation.

(42)

30

L'élevage malien présente toutes les caractéristiques de l'élevage de type sahélien et soudano-sahélien, ce qui a provoqué l'existence de nombreux marchés, situés le long des pistes à bétail, qui mènent vers les centres de consommation du sud du pays et les pays côtiers, (Côte d'Ivoire, Ghana et Libérial Les marchés du Mali peuvent être classés eri trois catégories : marchés de collecte, marchés de regroupement et marchés de finissage. Sur 152 marchés répertoriés, une quarantaine sont contrôlés, dont 11 marchés importants (1). Les marchés de Nioro ét Nara sont des marchés de collecte typiques.

Dans l'orbite de Bamako, Kati, situé à 30 km de la eapitale; est le marché de rPf~rourx~rnent le plus irnpol'l.ant. f,ps d('ttX rnarclH"~R de l~ar'nako ne- Pront que des marchés de finh;sage. Aussi la: plus grande partie des

transactions se déroule sur le marché de Kati, d'où les animaux sont ensuite dirigés soit vers l'exportation, soit vers l'abattage à Bamako.

Les relevés du nombré d'animaux présentés sur le marché sont, en général, incomplets et n'indiquent pas toujours le volume des transactions.

La proportion d'animaux invendus augmente vers la fin de l'hivernage, période pendant laquelle la commercialisation du bétail reste faible.

Les activités commerciales sont contrôlées aux différentes étapes de la commercialisation (cf. annexe 1. 5) :

1. sur les marchés,

2. dans les abattoirs contrôlés,

3. aux postes de transit, d'exportation et d'importation.

Les données sur les transactions des marchés ne sont disponibles que jusqu 'en 19 72. D'après des sources autorisées, il semblerait que pen- dant la sécheresse un déstockage massif ait amené de nombreux animaux sur le marché. La tendance se serait inversée en 1974 et en 1975.

Les abattages contrOlés confirment les mouvernents perçus au nivcnu des marchés. Stables de 1970 à 1972, les abattages de bovins et de petits ruminants ont presque doublé en 1973 et 1974 pour retomber enHuite ra- pidement à un niveau relativement bas.

Par contre, les exportations contrôlées d'animaux vivants sur pied sont en constante régression depuis 19 71. Pour favoriser la reconstitu- tion du cheptel, le gouvernement du Mali a interdit l'exportation d'animaux sur pied. Le Mali n'importe pas. Les animaux de Mauritanie ne font que transiter. Le principal client était la COte d'Ivoire avec l'importation de 60 o/o des bovins et de 90 o/o des ovins et caprins exportés par le Mali.

(1) Kati, Nioro, Nara, Niono, Gathi, Loumo, Léré, N'Gouma, Fatoma, Bamako.

(43)

31

Sur le plan des prix du bétail, on a enregistré une hausse de 1974 à 1975, dépassant largement les hausses cycliques habituelles, expliquée par la demande des marchés côtiers, qui ne peuvent plus s'approvisionner en quantité suffisante à partir des élevages sahéliens touchés par la

sécheresse. La réticence des éleveurs à vendre leurs animaux s'explique par le manque d'animaux, le désir de reconstituer rapidement le cheptel et par des besoins moindres en liquidités, dûs aux relativement bonnes récoltes en 1974 et à l'abolition de la taxe sur le bétail.

Selon des estimations récentes. les prix moyens du kg vif des bovins se situeraient : entre 200 et 300 F. M pour la qualité courante, et entre 300 et 400 F. M pour la qualité export. Pour les ovins et caprins, les prix du kg vif se situent entre 400 et 500 F.M.

1. 6 - LES VOLETS SANITAIRES DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT

1. 61 - Les volets sanitaires des projets exécutés

De 1970 à 1975, les sources extérieures de financement ont permis la réalisation de six projets comportant un volet sanitaire (cf. annexe 1. 61}.

L'aide reçue au titre de la santé animale, d'un montant total de 851,4 mil- lions de F. M, a été utilisée pour le fonctionnement, à raison de 97, 5 o/o

(830, 4 millions de F. M}. et pour l'investissement, à raison de 2, 5 o/o

(21 millions de F. M).

Ces aides ont contribué au renforcenwnt des moyens logistiques ('t de l'infrastructure en permettant :

- l'achat de 48 véhicules automobiles, de lOO mobylettes, de 62 congé- lateurs, et de 103 réfrigérateurs, et

- la construction de 3 parcs de contention et de 3 dipping-tanks.

Elles ont également fourni H40. 000 Juses d(~ va<"cÜu:l coult'L~ .la pcsl(~

et contre la péripneumonie bovines, ainsi que 140.000 doses de vaccins contre la pleuropneumonie.

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