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LITHIASE VESICALE DE L’ENFANT

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104 Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002 Résumé :L’étude porte sur 70 lithiases vésicales. Elle comporte 60 garçons (86%) et 10 filles (14%). L’âge varie de 1 an à 14 ans. Les signes révélateurs sont dominés par les troubles mictionnels dans 47 cas (67%), l’hématurie macro- scopique dans 26 cas (37%), la pyurie dans 12 cas(17%) et la rétention aiguës d’urine dans 7 cas (10%).

Le staphylocoque aureus avec 28% des cas, le protéus mirabilis avec 24% des cas et l’échérichia coli avec 24% des cas, sont les germes les plus fréquents. Les malformations associées ont été observées dans 9% des cas. Le traitement a été essentiellement chirurgical (99%). L’évolution a été simple dans 97% des cas.

Mots-clés :Lithiase vessie, enfant.

LITHIASE VESICALE DE L’ENFANT

(à propos de 70 cas)

VESICAL LITHIASIS

( about 70 cases)

A. HABIBOU, A. HACHEM, M. ERRAJI, R. BELKACEM, O. OUTARAHOUT, M. BARAHIOUI.

Abstract :The study carries 70 vesicals lithiasis. It contains 60 boys (86%) and 10 girls (14%). The age varies from 1 year to 14 years. The revealing signs are dominated by the mictionnels troubles in 47 cases (67%), the macrosco- pic hematuria in 26 cases (37%), the pyurie in 12 cases (17%) and the acute retention of urine in 7 cases (10%). The staphylococcus aureus with 28% of cases, the protéus mirabilis with 24% of cases and the echerichia coli with 24%

of the cases, are the most frequent germs. The associated malformations were observed in 9% of the cases. The treat- ment was essentially surgical (99%). The out - come was simple in 97% of the cases.

Key-words :lithiasis, bladder, child.

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Tiré à part :A. Habibou, Chirurgie C, Hôpital d’Enfant – Rabat - Maroc (E mail:Abibou20@Caramail.com)

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Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002 105

Lithiase vésicale de l’enfant A. Habibou et coll.

INTRODUCTION

Le calcul est une concrétion constituée par un agglomé- rat des particules cristallines ou amorphes, précipitées dans les urines. Ces particules sont reliées et maintenues par une trame organique de nature essentiellement protéique. La contribution de la trame ou matrice, à l’édification du cal- cul est considérable dans la mesure où elle assure la cohé- sion des cristaux, favorise la structuration du calcul et empêche son délitement.

La lithiase urinaire est connue depuis l’antiquité. En effet Shattok (1), en 1905 a découvert l’existence d’un cal- cul dans le pelvis d’une momie égyptienne âgée de 16 ans.

La lithiase endémique, faite de calcul vésicaux, sévit en général dans les pays à faible niveau de vie.

Le but de l’étude est une mise au point sur le profil de la lithiase vésicale à Rabat.

MALADES ET METHODES

Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 70 lithia- ses vésicales. L’étude s’est déroulée sur une période de 12 ans, allant du 1er Janvier 1988 au 31 Décembre 1999.

Le recrutement est fait sur la base des critères cliniques, biologiques et radiologiques. L’examen biologique a consisté à l’étude de la fonction rénale et à l’examen bactériologique des urines (ECBU).

L’examen radiologique a comporté une radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP), une urographie intra- veineuse (UIV), une urétrocystographie rétrograde (UCR) et une échographie.

Pour tous nos malades, le traitement a été essentielle- ment chirurgical.

RESULTATS

La série de 70 lithiases vésicales représente 38% des 183 lithiases urinaires enregistrées dans la même période. La répartition selon l’âge et le sexe figure dans le tableau I.

Avec 39 cas (56%) une nette prédominance de la tranche d’âge de 1 à 5 ans a été observée. L’âge varie de 18 mois à 14 ans.

Le sexe masculin est plus touché avec 60 cas (86%) soit un sexe ratio de 6/1.

L’antécédent de récidive est retrouvé chez 3 patients (4%). Les principaux signes révélateurs de la lithiase vési- cale sont rapportés dans le tableau II.

Les motifs de consultation sont dominés par les troubles mictionnels avec 47 cas (67%), l’hématurie macrosco- pique avec 26 cas (37%), la pyurie avec 12 cas (17%) et la rétention d’urines avec 7 cas (10%).

Dans 3 cas (4%) le dosage de la créatinine a montré une perturbation de la fonction rénale.

L’ECBU a été pratiqué chez 57 malades (81%). Il est stérile dans 22 cas (39%). Dans 6 cas (11%) la flore n’a pas été précisée. Les germes isolés sont le staphylocoque aureus dans 8 cas (28%), le protéus mirabilis dans 7 cas (24%), l’échérichia coli dans 7 cas (24%), le klebsiella dans 6 cas (21%) et le colibacille dans 1 cas (3%).

Les examens radiologiques ont permis de visualiser le calcul unique chez 69 malades (99%). La vessie de lutte a été observée dans 2 cas (3%). L’UCR a été réalisée chez 10 malades (14%). Dans 3 cas (30%) un reflux vésico-urété- ral a été mis en évidence. L’uretérohydronéphrose a été trouvée dans 11 cas soit 42% des 26 UIV (37%) effectuées.

Dans 8 cas (73%) elle est bilatérale.

Les malformations urinaires associées sont retrouvées dans 6 cas (9%). Dans 2 cas (33%) il s’agit de valve de l’u- rètre postérieur. Le syndrome de jonction pyélo-uretérale, le méga-uretére, la bifidité pyélique simple, la bifidité uré- térale proximale, représentent 1 cas (17%) chacun.

A l’exception d’un seul patient (1%) traité par la litho- tritie endocorporelle, l’ensemble des malades ont été trai- tés chirurgicalement par cystotomie, ce qui a permis d’ex- traire tous les calculs.

Le traitement des uropathies malformatives a été associé.

Les suites opératoires immédiates ont été simples dans 68 cas (97%). Dans 2 cas (3%) une infection pariétale a été

Age Sexe Nombre Pourcentage

(années) Masculin Féminin (%)

1 – 5 33 6 39 56

6 – 10 18 3 21 30

11-14 9 1 10 14

Total 60 10 70

% 86 14 100

Tableau I

Symptômes Nombre Pourcentage

- Troubles mictionnels 47 67%

- Hématurie macroscopique 26 37%

- Pyurie 12 17%

- Rétention d’urine 7 10%

- Douleurs hypogastriques 6 9%

- Signes digestifs 5 7%

- Emission de calcul 4 6%

Tableau II

Répartition selon l’âge et le sexe

répartition des différentes symptomatologies

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106 Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002

A. Habibou et coll. Lithiase vésicale de l’enfant

constatée. Elle a évolué favorablement sous traitement anti- biotique et pansement. A long terme seulement 8 patients (11%) se sont présentés en consultation de contrôle. Un malade présentant le reflux vésico-urétéral a été revu avec disparition du reflux après extraction du calcul. Parmi les 3 patients à fonction rénale perturbée 2 malades (7%) ont récupéré après traitement de la lithiase. Le cas restant (33%) s’est aggravé et transféré en service de néphrologie.

DISCUSSION

Dans cette série, la lithiase vésicale représente 38% des l’ensemble des lithiases urinaires. Le siège vésical est réputé prédominant dans les pays du tiers monde comme en Inde (2). En Occident (3,4,5) ce taux varie de 5% à 26%. L’amélioration des conditions de vie au Maroc serait responsable de la diminution des lithiases vésicales endé- miques.

Avec 56% la lithiase vésicale est volontiers plus fré- quente dans la tranche d’âge de 1 à 5 ans. Diverses études (3,6,7,8,9,10) ont confirmé ces résultats.

Le sex ratio de 6/1 révèle la prédominance du sexe mas- culin. Cette constatation a été publiée dans plusieurs tra- vaux (6,7,8,9,10,11) avec des chiffres variants de 13/1 à 21/1.

Ce constat s’expliquerait par une hypothèse d’ordre anato- mique : la briéveté de l’urètre et son calibre relativement large chez la fille laisse facilement s’éliminer un petit calcul.

Les troubles mictionnels représentent l’expression cli- nique la plus fréquente de la lithiase vésicale. Ils sont dus aux phénomènes inflammatoires et mécaniques. Ils ont été retrouvés dans 67% des cas. Plusieurs auteurs (8,10,12) s’accordent sur leur importance et leur caractère évocateur.

La rétention aiguë d’urines est due à un spasme du sphinc- ter vésical, à l’enclavement du calcul dans le col vésical ou à sa migration dans l’urètre. Elle a été enregistrée dans 10% des cas. Des séries similaires (8,9,10) ont trouvé des

chiffres variants de 8% à 27%. L’hématurie macroscopique a été observée dans 37% des cas. En Inde (7) elle constitue le signe le plus fréquent. La pyurie a été un signe révéla- teur chez 17% des patients. Ce taux est situé entre les taux de 14% et 21% rapportés dans d’autres travaux (7,8).

Parmi les germes isolés, le staphylocoque occupe la pre- mière place avec 28% des cas, suivi du protéus dans 24%.

Pour d’autres auteurs (7,9,10 ,12) le protéus vient en tête.

Avec 2 cas, Le retentissement vésical du calcul est discret dans cette étude, comme le confirme d’autres auteurs (11).

Les malformations associées ont été observées dans 9%

des cas. Des études comparables (9,10) ont rapporté des taux faibles de 0% et 3,5%.

Les techniques endo-urologiques et la lithotritie extra- corporelle par onde de choc ont radicalement transformé la prise en charge de la lithiase urinaire de l’enfant (13,14,15,16).

Malheureusement nous ne possédons pas l’expérience dans ce domaine. Tous les patients ont été traités par cys- totomie sus-pubienne sauf un seul cas traité par voie endo- scopique.

Seulement 11% des patients ont été suivis régulièrement.

Néanmoins la perte de vue des autres malades laisse sup- poser une bonne évolution. La relative rareté des récidives chez l’enfant est admise par la plupart des auteurs (12,17,18,19,20). Leur fréquence ne dépasse pas 20% dans l’ensemble des séries.

CONCLUSION

La lithiase vésicale endémique, tend à diminuer au Maroc grâce au changement du type d’alimentation. Son traitement est encore chirurgical. Des progrès restent à faire dans ce domaine. Le calcul est le résultat d’une situa- tion métabolique, infectieuse ou anatomique. Les récidives sont observées si cette situation persiste, d’où le rôle important de la surveillance.

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Maroc Médical, tome 24 n°2, Juin 2002 107

Lithiase vésicale de l’enfant A. Habibou et coll.

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