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Certains indicateurs sociaux importants pour l'Afrique

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr.

LIMITEE

E/CN.14/PSD.1/6 17 decembre 1979 FRANCAIS

Original ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Premiere session de la Conference commune d^s planificateurs, des statisticiens et des demographies africains

Addis-Abeba, 24"mars - 2 avril 1980

CERTAINS INDICATEURS

SOCIAUX IMPORTANTS POUR L'AFRIQUE

Table des matieres

Paragraphes

INTRODUCTION . . o . . r .... . . . ... 1-39

A; Principales.caracteristiques des -

.•:, indicateurs s.ociaux . .» . . . ...,-. . . 8-17

; B. Utilisation des indicateurs sociaux . . . . . 18 C. Indicateurs composites . . . ._-■■■• * • -? ^ ~ 39 METHODES DE SELECTION DES INDICATEURS SOCIAUX-.. '. . 40 -46

RECAPITULATION DE CFRTAIMS: DSS TRAVAUX LES PLUS .

RECENTS EN MATIERE D'INDICATEJRS SOCIAUX . o . . . 47-60 UTILISATION DES INDICATEURS 3CCIAUX DANS LES

PAYS AFRICAINS ...■...-."•,.'-.-• 61-66

PROBLEMES QUI SE POSENT AUX PAYS AFRICAINS

LORSQU'ILS ELABORENT DES INDICATEURS SOCIAUX ... 67-86

DONNEES A PRENDRE EN CONSIDERATION POUR

SELECTIONNER LES INDICATEURS SOCIAUX DANS

LES PAYS AFRICAINS ,.".„...,....,... 87-92

INDICATEURS SOCIAUX ADAPTES A L'AFRIQUE ... 93 - 102

M8O-279

(2)

E/CN.14/PSD.1/6

Page 2 '•-.'; -"

;, , Table dos iaatieres (suita)

Paragraphes

JJ EXP£RI2Hcfc DE I/AFRI^UK EU tiATIERE

D*ELABORATION DsIWDICATEURS SOCIAUX ... 103 -

ANNEXES

1, Exer.T^los ao domain^s-typ^s studies aux fins =. ■ "■.. ■

d'etabiissement da indicateurs; sociaux > . '

2a Kenya s Listc des indicatcurs sociaux proposes.,

INTRODUCTION

1 Au cours 4es deux dernier?s deccnnies les theoriciens des sciences sociales, les statisticiens ef les decideurs

se sont interesses a 1'elaboration d'une nouvelle serie statistique et a 1'elaboration d'indicateurs sociaux. Cette tendance"decoule en partie d'uhe nouvelle reflexion favo rable a une analyse du processus du developpement plus fine que-Wlle a laquelle il ost possible de proceder a Is aide des indices utilises dans les systemes de comptabilite na- tionale tels que le PIB (1/). Selon ce point de vue/ lede- veloppement ayant pour objet, 1'.elevation, du niveau de vie_

des oopulations, des renseignements pertinents devraient etre fournis qui permettraient de savoir si les conditions sociales

les plus "imoortantes et les services sociaux qonnexes _

sBaraeliorent ou se degradent avec le temps. Comme. le fait observer Drewhowsky, les precedents indices ne nermettent pas actuellemeiit de repondre a ces imperatifs t

"Tant que nous ex^rimons les resultats du deve loppement a 1'aide do la.valeur monetaire des biens at des services, nous adoptons un point

de vue economique. Nous considerons les ressour-

ces creees mais non pas les incidences qu'elles ont sur lcexistencc des personnesD Le but de

toute activite economique etant dcam§liorer les . conditions d'existence des populations, cela

\cvient a s'arreter a mi-chemin dans le _pro- cessus devaluation des consequences..du, deve-

lopoement. Pour avoir un tableau corfiplet: du ... ; developpement il ne suffit pas de connaitjre la

quantity de ressources crepes par la croissance econovnique. II es.t necessaire ;d' examiner les_

consequences qu'ont ccs ressources sur la vie

des individus"0 2/

(3)

•f t

E/CN.14/PSD.1/6.

Page 3(

2. On fait valoir que les^conditions sociales et Xeur evolution doivent egalement ftre prises en consideration, voire meme constituer le souci principal de ceux qui entre- prennent des activites ds developpement. Plus precisement, on devrait, dit-on maintenant lorsqu'on parle de developpe ment, s'attacher. a repondre a certaines des questions sui- vantes : Y a-t-il ou non une amelioration veritable de la

sante des populations ? Y a-t-il ou non une eleVation veri table du niveau d'instruction et du niveau nutritionnel de

la population ?

3, II est un point de vue similaire salon lequel le pro- eessus du^developpement economique est un phenomene complexe qui entralne des changements economiques, institutionnels, sociaux, culturels et politiques, en interaction les uns avec les autres du fait d1actions en retour complexeso 3/

On fait valoir que ces caractaristiques du deVeloppeinen"t sont mieux apprehendees a l'aide de divers indicateurs correspon- dant, entre autres, au bien-etre social.

4. Ce sont 1^ certaines considerations d'ordre ggn^r dont il faut tenir compte pour elaborer les indicateurs sociaux„ S'agissant des pays africains d1autres raisons militent en_£aveur de 1'etablissement de tels indicateurs.

■ ■■ Ml

5= En premier lieu on constate actuellement une certaine deception au vu des resultats des experiences passees en

matiere de planification-j en effet,■celles-ci n'ont pas I' reussi a attenuer 1'acuite des problemes sociaux et economi que s des pays consideres. Certains experts des pays en deve- loppement preconisent de plus en plus d1entreprendre des expe riences consistant a orienter differemment le developpement.

Ainsi pour Robert LlcNamara de la Bancme mondiale, la notion de developpement doit etre elargieo Elle doit etre plus que la simple notion de produit national brut.'La croissance est une condition necessaire mais non suffisante du developpement.

Le developpement devrait essentiellement consister a per- mettre deassurer la satisfaction des besoins fondamentaux des deux milliards de personnes vivant dans les pays en deve loppement s satisfaction des besoins aliment'aires, emplois utiles, repartition plus equitable du revenu, evolution judi- cieuse propre a ameliorer 1'existence des individus. 4/

. indicateurs sociaux joueront un role important dans I1evaluation et 1'appreciation des niveaux et des tendances du developpement tel qu'il est congu dans cette nouvelle

optique„

7. En second lieu l'imperatif que represente la mise en

place d'un woiivel ordre economique aura pour effet I1 elabo

ration de statistiques concernant le bien-etre social et

1'egalite qui permettront d'evaluer la situation des diffe-

(4)

E/CNil4/PSD.l/6 Page 4

rentes nations et des groupes sociaux a l'interieur des

nations. Grace aux indicatettrs sociaux on pourra proceder a des evaluations plus precises.

A. Principales caracteristigues des indicateurs sociaux

80. Comme l'attestent les trois definitions ci-apres, il

n'existe pas d1indicateurs sociaux universels=

9, Pour Raymond Bauer, l'un des pionniers en matiere

d'etablissement d1indicateurs sociaux, les statistiques, les

series statistiques et tous les autres elements de preuve

qui nous permettent d'apprehender notre situation, d'appre- cier l'evolution de nos valeurs et de nos objectifs et d'eva-

luer les programmes ainsi que leurs incidences, constituent des indicateurs„ 5/

10o Dans la publication "Towards a Social Report" public par le Gouvernement des Etats-Unis on entend par indicateur

social toute statistique presentant un interet d3un point de

vue normatif qui facilite I1evaluation precise, globale et

rationnelle des principaux aspects d'une sociSteo 6/

11. Dans un rapport de l'ONU laindicateur est presente comme

un outii, generalement d'ordre quantitatif, forge par I1ob

servation et qui revele un aspect de la societe qui nous

interesse ou les changements qui y interviennent. jj

VI. II ressort de la foison de documents consacres a la

question que los principales caracteristiques de I1indicateur pourraicnt etre les suivantos %

1) II a un caracterc normatif % les indicateurs sociauxf contrairement aux autres typos de donneos statistiques sont des mesures presentant un caractere normatif, c'est-a-dire que tout changement les concernant dans quelque sens que ce soit, dcvrait permcttre d'appre- hcnder plus facilement toute amelioration ou toute degradation des conditions sociales et des services sociaux.

2) II attostc des resultats s 1'ideal sorait que les indicateurs sociaux cxpriment des resultats ou des fins tels que 1'amelioration de la sante plutot

quG le montant dos deponses afferentes aux services

de sante ou encore I1elevation du niveau d1instruc tion plutot quo la frequcntation scolaire^ 0/

La difficulty do cg point do vue ost quu dans do

nombreux cas on a du mal a Svaluer les resultats

portinents dG sorto quo l'bn utilise parfois a leur

place des donnees telles que le nombre de personnes hospitalisees ou les inscriptions scolaireso

(5)

E/CNo14/PSDDl/6 Page 5

3) II s'agit d'une unite de mosure s outre des criteres d'ordre quantitatif on utilise des criteres d'ordre qualitatif pour etablir Ics indicateurs sociaux„

4) II doit s3inscrire dans unc structure ou un systeme do series s certains th§oriciens des sciences sociales souhaitcraient quo los indicateurs sociaux aient un attribut supplementaire, a savoir qu'ils puissent s'inscrire dans un raodele social. Ainsi, par.exemple, Anderson fait remarquer yue la simple accumulation de series chronologiqucs concernant des indicateurs sociaux determines ne constitue pratiquement rien

d(autre que des donne"es permettant de decrire les

conditions sociales et non pas de dissocier les inci dences dos politiques dcs pbuvoirs publics des con sequences des processus sociaux.

Pour etre valables les indicateurs sociaux doivent s'inscrire dans un modele de systeme social de fagon que les variations quantitatives de ces statistiques sociales dans le temps puissent reveler le fonctionnement du systeme„ 9/

13o C'est cet aspect de I1elaboration dcs indicateurs sociaux - theorie, mSthodologie et conceptualisation - qui doit faire l'objet de nouveaux travaux. Cela est dfi au fait que la

sociologies cdntrairement a l'economie, ne dispose pas

encore de theorie plausible permettant de dSfinir les systemes sociaux tout en postulant des interactions et des rapports entre les variables socialeso 10/

14. Les conditions sociales et les services sociaux auxquels correspondent les indicateurs sociaux ont ete classes par

Land selon les trois categories suivantes s

1. Indicateurs concermnt les resultats % il s'agit

d'ihdicatcurs permettant d'evaluer les resultats des

processus sociaux et d'apprehender le plus directe-

ment les problemes sociaux et les politiques socialeso 2O Autres indicateurs s il s'agit d°indicateurs plus

gSneraux permettant d'appracier les conditions sociales dans lesquelles vivent les individus ainsi que I5evolution de ces conditions,

3. Indicateurs analytiques s il s'agit dBelements des modeles conceptuels des processus sociaux qui

determinent la valeur des indicateurs concernant

les resultats, 11/

15. Du point de vuc du rassemblement de donnees, on peut

egalement classer l&s indicateurs sociaux en deux categories :

indicateurs objectifs et indicateurs subjectifs.

(6)

E/CN-14/PSD.1/6 .Page 6

16. Les indicateurs quantitatifs objectifs (impersonnels) sont obtenus a partir dcs memes sources qui fournissent Igs statistiques classiques, c'est-a-dire les documents adminis- tratifs concernant Isenseignement ou les services de sante - On^consequencc, il rvy a oas la de rupture avec les oratiques

precedentes. *

17. Les indicateurs subjectifs, obtenus a partir d'enquetes sur la fscon <5ont les individus percoivent les realites

aihsi que sur leurs comportements, s'efforcent de quantifier les incidences psychologiques de Involution socialeo On paryient habituollemeht a ce resultat en evaluant les aspi rations des individus en ce qui concerne les conditions dBexis tence ainsi que leurs comportements"et leurs manifestations detsatisfaction et de mecontentement a cet egardo Les reponses, qui sont d ordre qualitatif, sont transformees en donnees

quantitatives aux fins d'Elaboration d'indicateursD Bo Utilisation des indicateurs sociaux

18. Dans la documentation pertinente on indique les nombrcu- ses utilisations possibles des indicateurs sociaux. qui doi-

vent permettre entre autres s

1. d[ameliorerles rapports sociaux sur les conditions de vie et la repartition du bien-etre ? , :.

2O d'evaluer les possibilites d'acces aux services

sociaux ainsi qiie leur repartition et leur efficacite 3. d'analyser les conditions socialcs et leur evolution

dans le temps ;

4a de fournir des indications quant a 1'eventualite de I1apparition de cbnflits sociaux, comme les indica teurs economiques permettent de le faire dans le domaine de 1'economic ;

5. de controler les effets de certains programmes socio- sconomiques identifies sur le plan social ;

6O de donner une dimension sociale a la planification du developpement0

C. Indicateurs composites

19-. Si quelques series chronologiques peuvent etre utilisees

comme indicateurs sociaux sans modification ni simplification,

il n'en va pas de raeme pour la majorite des series. Certaines

sont souvent transformees en taux, rapports, moyennes, distri

butions de pourcentages, etco alors que d'autres sont sou-

mises a des operations plus complexes afin de les transformer

(7)

E/CN.14/PSD-V-1/6

Page 7 en indices composites synthetiques =

20, La principale raison pour laquelle les indicateurs

sociaux sont transforrp.es en indices composites tient au

souci d'elucider la structure de phenomenes multidimcnsion- nels complexes au inoyen dsun processus de reduction des

donnees. 12/

21D Bon noinbre des techniques statistiques utilisees pour l'agregation ou 1°addition figurent dans 1'analyse factorielle, la regression et 1?analyse des principaux elements d'une part, et les "Wroclaw's taxonomic and I - distance methods",

d'autre part, 13/

Exeraples d'indicateurs composites

22 <, Les indicateurs composites resultent de Isagregation

ou de la sorame de plusieurs elements de series chronolpgiques

relatives au developpement t;ui aooutit a 1'etablissement d'une donnee unique de " substitution:; conccrnant 1'evolution du

bien-etren 14^/ Las trois indicateurs cites ci-apres sont des indicateurs de ce type 2

L L'indice de la qualite de la vie (Physical Quality of Life Index - POLI) de 1'"Overseas Development Council" (ODC)„

2. L'indice de developpement general de 1'Institut de recherche des nations Unies pour le developpement

■ social (IRNU)o

33 L'indice de deve.loppemont ou de similitude de E.F.

Szczepanik.

1. L'indice' de la qualite de la vie (Physical Quality

of Life Index z PQLI?

Cet indice, qui a ete propose par 1"' ^Overseas Development Council" des Etats-Unis (ODC) devraic permettre de determiner dans quelle mesurc los hosoirs essentiels de toutes les popu lations sont ou ne sont pas satisfaits, 15/

23. Trois indicateurs, a savoir i'esnerance de vie, la

mortality infantile et I'anaipbabStisme ont parmis d'elaborer un indice composite, l'indica d' la qualite de la vie (PQLI).

Ces trois indicateurs or.t e; <i ir;tenus car on suppose que les besoiris et les aspirations do3 individus sont au depart et au niveau le plus elementaire, une esperance de vie plus lpngue, une frequence moins elevee des maladies ef de plus grandes possibilites d'epanouissement. Ces rosult.ats peuvent §tre

atteints au moyen d'une distribution du revenu plus equitable, d'une elevatio.i du niveau ds instruction et de la creation d'emplois plus nombreux. 16/

(8)

E/CN.14/PSD.1/6 Page b

2 Tndicti r,e developpement general de l'lnstitut de recherche des Nati^s_^nies_pour_le developpe

ment social. 17/'

24 L'lnstitut a mis au point un indice du niveau de vie permettant de comparer les niveaux de developpement socio-

economique de diverses nations,

25 IlcGranahan et ses collegues ont d'abord retenu 73 indi cateurs provenant de la banque da donnees creee par 1 Insti- tut. Dans un second temps 42 indicateurs sur xes 73 ont ete selectionnes. Enfin, on s'en est tenu a un groupe de 18 indi cateurs ayant un coefficient de correlation eleve.

26 A un sutre stade de I1analyse des correspondances

ont ete Stabiles entre les 18 indicateurs essentiels a divers niveaux du developpement. Ces correspondances ont egalement ete utilisees pour determiner les valeurs limites pour la

conversion a une echelle commune.

3. indices composites elabores par Szczepanik, 18/

27 Cette etude qui pcrtait sur les rapports entre les proqrus de V agriculture et les politiques agricoles et le

dlvlloppemcrt Socic-Sconomique visait a elucider le processus

du development agricole grace a une analyse comparative des -oolitiques agricoles de nombreux pays ayant des stades ^ de development differents. Le developpement a ete defini a l'aide de^quatre principaux elements, a sayoxr, 1 epanouis- sement de la .ar&onne, le i-rogrt^ social, les progres techno-

logiques et la croissance gconomique.

28 L'auteur a utilise la ra/Sthode taxonomique de Wroclaw qui nermet de ranger, classer et comparer les pays du point de

vue d'un phenomene tel cjue 1^ developpemenc,

29. Szczepanik a elabore seise indicateurs apartir des donnees emanant de 49 pa:,s, Les indices normalises ont ensuite ete transforms en indicateurs composites qui ont

facilite le classement des pays.

Critique de I1indice composite

30 La critique des indices composites est plus aisee si 1'on tient compte de leur utilisation. On les utilise entre autres pour computer les indices relatifs au revenu national Srsou'on cberche a apprehender le developpement. Un second

usage, plus ambitieux", consisterait a les utiliser a la Place des indicateurs permettant d'Stablxr la comptabilite nationals En troisieme lieu., 1'indice composite est util se aux fins de comparison des niveaux de vie ou de developpe

ment a 1Jechelon international„

(9)

E/CW.14/PSD.1/6

Page 9

31, Ceux qui preconisent 1"utilisation des indicateurs

composites dans les premier et deuxieme cas font vaXoir qu'ils permettent de comprendre les problemes sociaux mieutf erne ne le permetcraxent plusieurs indicateurs concarnant les "memes problemes. Les indices synthetioues constituent un moyen

utile pour condenser les elements subsidiaires ou les fkcteurs causatxfs de fagon qu'ils permettent dBapprehender un domaine de preoccupation sociale tels que l'etat de sante generale ou 1 ordre et la securite publics. .19/ ■■''■'■

32O Cependant, on a parfois conteste la condensation aui consiste a simplifier des phenomenes complexes et multi-

dimensionr.els tels que la pauvrete et le developpement. Ainsi par exemple, pour Knox il se .>eut que le resuitat de cette operation presents peu d'interet veritable car le caractere general d'un indicateur peut masquer d1importantes variations entre les differentes dimensions des problemes. 20/

33. v.jDe-plus/ du point de vue methodologique lf elaboration d indicateurs composites a souleve certaines critiques. Ainsi Moser a fait remarquer qu(ils presentaient toutes les lacunes' des concepts, mesures et interpretations. 21/ En particulier on pouvait en distinguer deux t 1'agregatiolT des indicateurs et le choix du coefficient de ponderatioh/

i) Agregation'des indicateurs

34. Lorsqu'on agrege des indicateurs, plusieurs series cnronologicjues sont ramenees 3 une unite commune. On suppose done que 1'on pourrait faire la somme de series^ composites pour obtenir un indice significatif. II se peut cue'cette operation soit valable pour certains indicateurs," mais qu'il n en aille pas de meme pour d'autres. Ainsi, un indicateur composite significatif peut etre bbtenu eri ajoutant certaines

?^°1terift^UeS' %ella que ^ halite des logements, a des facteurs indiquant le degre da degradation. Cependarit on ne pourrait parvenir au meme resuitat par l'agregation d1esti mations concernant 1'etat de sante ou la mobilite sociale.

ii) Le choix du coefficient de ponderation

35. Lorsque l'on procede a la transformation de olusieurs series chronologiques en indices composites, on'choisit habituellement un coefficient de ponderation pour chaque

serie conformement a 1'importance qu'elle revet dans le modele Au cours de cette operation une importante decision doit etre prise qui consiste a determiner le coefficient de oonderation - doit-ii refleter le point de vue du public ou celui de l'au- teur ? Parfois csest l'interet de l'auteur plutot que celui du public aont le bien-etre est en cause, qui consciemment

ou mconsciemment, influe sur le choix du coefficient de

ponderation. 22/ .

(10)

E/OSJ.14/PSD.1/6 Page 10

36. Lorsqu'aucun coefficient de ponderation n1est explici- tement choisi pour les calculs des indicateurs, par exemple,

lorsque le meme coefficient de ponderation est utilise-pour

tous les indicateurs, ou quand on n'en utilise aucun, la methode par laquelle on procede au choix davient en fait la

methode de choix des coefficients de ponderation, Cette methode peut parfois etre arbitraire.

37. En outre, on se heurte a des difficulties lorsqu'on uti lise des methodes complexes telles que 1'analyse des prin-: i~

paux elements, la somme des series de classements ou la methode consistant a exprimer les variables selon une formu

lation plus usuelle, car les coefficients de ponderation uti

lises en 1'occurrence ne sont pas necessairement ceux

yu'utiliseraient les individus. 23/

38. Les indicateurs composites qui peuvent etre utiles pour comparer le degre de dSveloppement et les progres des regions ou des groupes sociaux des differents pays 24/

sont cependant d'une utilite limitee en ce qui concerne l'ana-

lyse comparative des pays.

39o Etant donne qu'en matiere de donnees la situation laisse a desirer et que de nombreux problemes se posent en ce qui concerne 1'elaboration de ces indices,, il conviendrait que les pays africains accordent dans un premier temps, un faible degr§ de priorite a ces indices dans le cadre de leurs

programmes dBelaboration d'indicateurs sociaux.

METHOD2S DE SELECTION DSS IiJDICATEURS SOCIAUX

40. En gros, deux methodes ont et5 utilisees pour selec- tionner les indicateurs sociaux s 1) la methode theorique et inductive; et 2) la methode empirique et inductive. 25/

Les tenants de la premiere de ces methodes souhaiteraient affiner et rationaliser leurs criteres de choix a I1aide d'analyses theoriques avant de proceder aux observations

tandis que les tenants de la seconde methode ont pour princi- pale preoccupation Is elaboration d1indices a partir de toutes statistiques'dispohibles, cuitte a normaliser ulterieurement

ces indices a Is aide de la theorie.

41. En realite, ces deux methodes ne s'excluent pas entie- remerit 1'une 1'autte car au cours de la classification et du rassemblement des donnees on recourt dans un premier temps necessairernent et si peu soit-il, a la theorie tandis qu'en experimentant une theorie il_serait naif^de perdre de vue:

le probieme de la disponibil'ite des donnees,.

42 II est une methode repandue pour le choix des indica

teurs sociaux qui consiste a etablir une liste d1elements dont

on admet qu'ils contribuent directement a la satisfaction des

(11)

E/CKM4/PSD.1/6 Page 11

besoins de l'individu ou qui revetont una certaine utilite

du fait qu'ils favorisent le bien-etre social. 26/ Selon cette

conception il existe certains besoins de 1° nomine tels que la necessity de disposer d'un abri, de s'alimenter et de s'habiller

dont tout le monde.s'accorde a recpnnaltre qu:ils constituent

des besoins fondamentaux d©la personne humaine. On fait valoir qu'il s'agit la de preoccupations c-u'il conviendrait par exemple d1 integrer aux: plans de developpement et auxquels devraient.

correspondre des indicateurs.

43- Ainsi, dans le document intitule "Social Indicators 1973"

publie yar le Gouvernement des Etats-Unis on a identifie huit principaux domaines presentant un inter§t du point de vue so;cial"ou socialement preoccupant,, Ces domaines sont les sui-

vants s sante^ security publique, education, emploi, revenu,

logement, loislr ,et recreation et population. Us ont eta

retenus car : 1) il s'a.gitde vastes domaines presentant un inter^t du point de vue social ou socialement preoccupant

aux Etats Unis..:?i et 2) ce ,sont, rdes domaines dans lesquels

on peut fixer des objectifs sociaux concrets.

44. Smith,-quant a lui, a adopte un autre critere pour choisir

les indices :concernant le bien-§tre a sayoir 'VJa .connaissance

de lfexi3ert". :Dans son etude sur les Stats-Unis: il a examine une serie-de documents sur les problemes socio-eqonomiques qui se posent actuellement aux Etats Unis et a retenu six princi- paux criteres pour determiner le bien-e"tre social» 27/

45. Il se: pourrait que cette methode ne soit pas adaptee

a nombre de pays africains car les documents et autres refe rences utilises sont etablis sur la base des valeurs et des cultures occidentales. En l'occurrence, Cant propose d'analyser les declarations des dirigeants politiques et les dt^bats

sur les politiques gouvernementales auxquels ont participe des universites, des journalistes et d'autres personnes qui ne sont pas directement responsables deces politiques 28/

afin de determiner les domainss socialement preoccupant les.

plus importants. ; : :

■ 46. IIcGranahan et ses collSr-ues se sont soucies- dans leur

etude visant ai etablir un indicateur synthetique, de classer divers pays en recourant a des indicateurs composites se

rapportant au developpement social et economique. 29/ Ainsi, ils ont fonde le c^oix de leurs indicateurs sur le fait qu'ils etaient reconnus i I1echelon international, qu'ils figuraient dans les documents xnternationaux et que les organisations internationales cre5es pour contribuer au dSveloppement des pays jK)/ orientaient leurs activites en fonction de ces indi

cateurs.

(12)

E/CU.14/PSD.1/6 Page 12

--■ ' RECAPITULATION DE CERTAINS DES TRAVAUX

LES PLUS KECEHTS E^ MATIERE D'INDICATEURS SOCIAUX

47 l La Vague-d'interee" soulevee par lf elaboration des indica teurs sociaux au cours des annees 60 et 7.0 a aboutia la publi cation d1 une "documentation volumineuse sur la question par les bureaux nation,ux de statistiques et d'autres. organismes publics et internationaux ainsi que par des organisations de recherche -orivees. II s'ensuit qu'il est parfois difficile de *istmguer les indic&teurs sociaux des statistiques sociales a paractere ;

general, : ■ ■■■•■■ ■

48. En gros, on peut repartir en deux categories principaies les-divers types de documents emanant des bureaux natxonauxde statistique ou des organismes publics consacrss aux indicateurs sociaux et publies au cours des dernieres annees .; il s'agit :

1) De documents fournissant des statistiques sociales . se rapportant a une gamme etendue de domaines §laborees avec soin mais qui n'ont pas ete rigoureusement selec- : : l! tionnees et qui ne cherchent pas a analyser les inter-

cations. Exenroles de ce type de documents : "Social

■li Trends" (Grande Bretagne) ; "Social Perspectives" (Kenya) v ■::•■:■ , Dorinees sociales (France) ; et Perspectives Canada

. (Canada) .

2) De documents qui comportent diverses series statistiques et proposent des analyses, des evaluations, des conclu sions et des recommandations. de politique genArale au

■ sujet des problemes sociaux souleves. Exemples ,de, :d°~

cuments de^ ce type ; i .".Toward a .Social Report" (Etats- Unis d'Amerique) ; "Levels of ^living" (Suede) °, et

■ ■ "Unite Paper on National Life'VlJapo.n) . .

496 L1une des activites les plus delicates a laquelle se sont principalement livres des chercheurs du secteur prive a trait a I1elaboration d1indicateurs composites ou synthetiques a I1 aide de techniques ^om^lexo.s telles cue la regression, 1 ana lyse des facteurs et des principaux elements ou,grace aux^tuaes consacrees a- la faeon dont les individus pergoiyent les realites

spciaies et se comportent... ■•■ ■■

Activites des organisations internatlonales Z\/ ; . -

5O.; Plusieurs organismes des Nations Unies, et notamment des institutions sloecialisees tellas que I1 Organisation pour 1 ali mentation et 1'agriculture (FAO.) , 1'Organisation des Nations Unies

pour l°§ducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organi- sation Internationale du Travail (OIT) et l'Institut de recherche des Nations Unies pour le developpement social, se sont mteies-

a des projets ayant pour objet I1elaboration d1indicateurs.

ses

(13)

E/CNo14.'r-SD.l/6 Page 13 51= Les efforts deployes oonjointement par ces organismes au cours des annees 50 et 60 dans le cadre des travaux portant sur le niveau de vie s1inspiraient des memes justifications et conceptions gue les travaux entrepris une decennie plus tard en matiere d1indicateurs sociaux. Le projet relatif au niveau de vie avait pour objet 1Jevaluation des conditions d'existence reelles des populations a partir de divers1'elements pour lesquelt il convenait d'elaborer des iiidioatenrs. 32/ L&r, noufs oomaines re terms e1 talent les suivants■■ :■ santef conscmmation alimentaire et nutrition, education,' eiiiploi et conditions de travail,, loge- ment, security sociale, habillemerit, ioisirs et libertes*'

52 o L1etablisseraent de series statistiques et notamment d'indi-- cateurs sociaux s'inscrivant dans un cadre coherent constitue la principal caracteristique du systeme.de' statistiques deiho- graphiques et sociales (SSDS) du Bureau de statictlc-ue de

l'ONU. 33/ Le SSDS a explicitement et principalement pour caracteristiqu,e d'insister sur la necessity de disposer d'un systeme global tenant compte des interets de la population et permettant de decri?re les conditions sociales des populations

(sous une forme. quantifiee et S l'aide de mesures des flux), d'etablir des correlations entre les divers elements du systeme

et d'elaborer des series reliees par le biais de c2.assificationsr de definitions et de concepts commufts,

53. Le SSDS porte actuellement sur dix dcmair.es do preoccu pation sociale s population, instruction et syscema edunacif, activites remunsrees et emploi? repartition du re^enu, .consoircna-

tion et sante, securite sociale- et &ien-et'r6, yab.te et services

de sante, logement, securite et ordre publics, repartition du temps et loisir, stratification sociale et mobiliteo Pour c?iacun

de ces domaines des indicateurs ont etc proposes•;

54. L'UIJESCO s'est efforcee,- au cours de la decennie precedent:., d'etablir des indicateurs permettant d'evaluer le degre d'alpha-

betisation et les dechets scolairas ; a l'or^iiie 1; Organisation

cherchait a mettre au point Ui. sycteir.e ^'indioatcur^ ccr.cvirr.ant les ressources humaines.1 Plusieurs etudes propocaient des indi

cateurs se rapportant- a- Q;1 education^ S la sante et a I'ernplo.i et visaient" principalement. a penr.etnre d'Svcil'ier '.l*e l^curiGs et. s

1) dc identifier les principaux indicateurs en m^.ti^re' d!e'voiu:- tion sociale et econorcique ; et 2) d'utiliser das indicateurs .f

sociaux et Sconomiques aux fine; ds planification du d5valoppeinen4?

55o Au cours des dernieres annaes le programme de travail de l'Institut de recherche des Nations Unies poi-.r le

social a principalement consiste a .;

1) selectionner les plus utiles des indicateurs

en matiere de developpement social et eoonom.igue

(14)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 14

2) etablir des rapports entre ces indicateurs qui corres- pondaient a divers degres de developpement ;

3) elaborer a partir de ces indicateurs des indicateurs synthetiques se rapportant au developpement.

Une etude des resultats de cette activite a ete publiee, 35/

56. Dans les autres etudes qu'il a entreprises, l'Institut s'efforce de definir la notion de bien-atre e't les divers

aspects du developpement a I1echelon local a lfaide d9indicateurs

pertinents. 3f/

57. Dans le passe, les programmes de l'OIT visaient a l'ela- boration d(indicateurs permettant d'evaluer certaines realites telles que 1'emploi, le chomage et le sous-emploio Recemment, des travaux ont eti entrepris aux fins de quantification de la notion de besoins essentiels. 37/

5G8 La notion de besoins essentiels, qui a ete examinee pour la premiere fois par l'OIT il y a quatre ans environ, avait principaleinent pour objet de permettre de concevoir ^.es

programmes tendant a satisfaire les besoins essentiels des couches dSfavorisees dans les plus brefs delais (il s'agissait de definir les principaux biens et services, materiels et non-mate"riels) „ 59. Les indicateurs proposes devaient permettre d'evaluer s

1) Is ensemble des biens et services essentiels a tout

moment ; et

2) la mesure dans laquelle les objectifs fixes tant en ce qui concerne la satisfaction des besoins en matiere de biens et services que l'acces aux services essentiels

etaient atteints.

60. Le programme de l'OCDE avait principalement pour objet la definition de "domaines pertinents" et de la notion de

"preoccupation sociale" en vue de I1etablissement des indicateurs necessaires. Les domaines de preoccupation sociale retenus aux fins^d1elaboration d'indicateurs sociaux etaient les suivants ; sante, loisir, pouvoir d'achatp environnement, security des

personnes et participation sociale „ 3B_/

UTILISATION DES IWDICATEURS SOCIAUX DANS LES PAYS AFRICAINS

61. Lorsque les pays africains choisissent les fins auxquelles

seront utilises les indicateurs sociaux il leur faut -orendre en

consideration :

(15)

E/CN.14/PSD.1/6

Page 15

1) la nature du contexte socio-politique dans lequel interviendra la planification du developpement ainsi que la^complexite des concepts, theories et techniques utilises sur lesquels reposent leurs strategies de planification et qui regissent 1'elaboration des indi-

cateurs ; 39/

2) le fait,que les moyens dont disposont nombre d'entre

eux en matigre de statistique sont encore peu developpes.

62. Comptetenu de ce qui precede, les pays africains devraient, dans un premier temps, faire preuve de modestie et n'utiliser

les indicateurs sociaux qu'en vue ;

1) d'amSliorer les rapports sociaux portant sur les niveaux

du bien--etre et sa repartition ?

2) d'evaluer la disponibilite, la repartition et l'effi-

cacite des services sociaux ;

3) d^integrer laL dimension sociale a la planification du

developpement.

1) Le niveau du bien-etre et sa repartition ; comment

1 apprehender ? -

63. Afxn que les politiques sociales reposent sur des bases plus solides et pour etre en mesure de concevoir, de mettre en oeuvre et d'evaluer la planification du developpement, il est necessaire de disposer de meilleurs moyens d'etudes periodiques des conditions sociales. LTevaluation quantitative du bien-gtre social et de la qualite de la vie a l*aide d'indicateurs sociaux permettrait non seulement de mieux apprehender les problemes sociaux 4£/ mais egalement de dire s'il y a amelioration ou deterioration des conditions sociales ou encore stagnation.

2* Evaluation de la disponibilite. de la repartition et de l'efficacitg des services sociaux

64. II est necessaire-de disposer d'indicateurs sociaux pour proceder a une evaluation raPide de certaines caract^ristiques des services sociaux i disponibilite, utilisation, intrants et resultats. En utilisant ces indicateurs conjointement avec les indicateurs correspondant au niveau du bien-etre et a sa reparti tion on devrait pouvoir dire dans quelle mesure les services

sociaux sont utilises efficacement.

65. MSme s'il est parfois assez aise de rassembler des indica teurs se rapportant aux intrants et/ou aux extrants des services l?I^st difficile d'elab / d ux extrants des service idi

?Ivaln;.^Hst dif-ficile d'elaborer des indicateurs permettant

evaluer 1 incidence et les consequences de ces services

(16)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 16 '■

3) Integration de la dimension sociale a la planification du deV-eloppement

66. 1/elaboration des indicateurs sociaux s'explique en partie par le fait que les indices utilises dans les systdmes de compta- bilite nationale ne donnaient pas satisfaction du fait qu'ils

se rapportaient principaleracnt au dcveloppement. On fait mainte- nant obser^ ;r qu' il conviendra. i d'accorder plus d'attention a

la qualite de la vie ainsi qu'i un<i j-cwui'liLiori equitable des

avantages de la croissance economique. Selon ce point de vue le bien-etre social et l'equite devraient egalement §tre consi- , deres eomme des objectifs de la planification du developpement et etre^pris en consideration lorsgue sont evalues les resultats des efforts de developpement, Les indicateurs sociaux congus comme moyens permettant d'evaluer les objectifs et les plans et de quantifier les resultats devraient contribuer a donner a

la planification du developpement une dimension sociale,

PROBLEMES QUI SE POSENT AUX PAYS AFRICAINS LORSQU'ILS ELABORENT DES INDICATEURS SOCIAUX

67. Les principaux problems qui se posent aux pays africains

lorsquMls elaborentT des indicateurs sociaux et qui sont au nombre de deux ont trait as

1} I .;. disponxbilite de la base de donnees ngcessaj.res ; 2) i'absence de correspondance entre les concepts, les

classifications et les methodes utilisees aux fins

d'Elaboration d'un systeme de statistique social.".11 ;'

1) Base de dorinees disponibles

68, L'un des principaux problemes auxquels se heurtent,nombre

de pays afr.icains desireux dbelaborer des indicateurs sociaux est constit^ par le fait qu'ils ne disposent pas de la plupart

des series de statistiques sociales necessaires.. Gomme l'a fait

observer le Secretaire du service de la planification et du developpement regional du-Maroc, peu de pays en developpement

disposent de.statistiques suffisamment elaborees leur permettant' de repondre aiix exigences imposees par 1'elaboration d'un systeme d'indicateurs sociaux. $i les planificateurs recourent Commun^-1' ment aux .donnSes economiques, 1'utilisation des donnees socialeS-'

est encore peu repandu.e. A supposer que 1'on p:arvienne a un ■ accord en ce qui concerne la definition d'un certain nombre1

d'indicateurs sociaux, on se heurtera toujours a la difficult^

consistant a. obtenj.r des series statistiqvies suff isamment longues et portant sur de nombreux domaines sociaux, il sera egalement

difficile de disposer d'un systeme integre de statistiques: i-

sociales. 41/ .. ; ; j ■ ^

(17)

E/CN.14/PSP.1/6 , (

Page 17/

69. Au cours des deux dernieres decen.nies la situation en ce qui concerne les statistiques demographiques et certaines des^

statistiques macro-^economiques s cest considerablement amelioree.

Cependant, s'agissant d'autres types de donnees concernant le logement, les revenus, la nutrition et l'emploi, qui permettent d(§V6.Iuer le bien-etre social et economique de la population,

la situation laisse encore a desirer.

Systdmes de rassemblement de donnees et Elaboration d'indicateurs

sociaux ■■ ■ i *

70. L^examen de la situation en ce qui concerne les systemes de rassemblement de donnees en Afrique, que 1'on trouvera ci- apres, permettra de mieux comprendre 1'importance des problemes

sGuleves par. 1 Elaboration des indicateurs sociaux.

1.. Recensement de la population

71. Le recensement de la population figure parmi les mecanismes de rassemblement des donnees les plus importants dans de nombreux pays africains. Le principal avantage quVil pr^sente en tant que moyen de rassemblement de donnees destinees a 1'elaboration

d1indicateurs sociaux, est qu'il se rapporte a des realites nationales et 4onne ainsi 1'occasion unique de rassembler des indiceteurs correspondant a des domaines tels que le logement et des variables concernant les realites communautaires a

1'Echelon du pays.

72. G'est pourquoi pour,bon.nombre de pays africains le recen sement constitue un point de depart ideal lorsqu'il s'agit de rassembler des donnees sociales necessaires a 1'echelon national,

experimenter les methodes d'elaboration d'indicateurs. et. ^

mettre au point des donnees de base et des donnees de reference.

auxquelles peuvent etre comparees d'autres donnees sociales. 42/

73. Par ailleurs, en raison du nombre limite des questions, susceptibles de figurer dans le questionnaire et du fait que .les recensements sont peu frequents il convient de completer

1'operation par d'autres moyens de rassemblement de donnees,

.2. Enqueues sur. les menages . -

74. Les enquetes par sondage sur les, menages constituent un moyen fort prometteur de rassemblement des donnees nScessaires

a 1'elaboration d1indicateurs sociaux pour de nombreux pays

africains. On peut considerer qu°elles completent les recensements

•demographiques'qui sont devenus dans la plupart des pays africains

la;m^thode-type de rassemblement des donnees. . ■

75. Gette m^thode est oarticulierement interessante en tant que moyen de rassemblement de statistiques sociales, notamment

lorsque 1'unite du denombrement est le menage pour deux raisons

(18)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 18 ■

essentielles. Tout d'abbrd, les menages sant la principale

source derenseigneinents sur le bien~-£tre social et l'equite. . ; En second lieu, il s'agit de variables explicatives et depen- dantes lies politiques et programmes sociaux.

76. On peut distinguer deux types d'.enquetes par sondage sur les menages, a savoir ; 1) les enqueues speciales ; et 2) les enquetes permanentes. Les enquetes permanentes, notamment

lorsqu'elles rempllssent certainesconditionsi-telles que

1'utilisation de definitions, de classifications et de methodes

communes, permettent de rassembler des donnees comparables dans le temps et l'espace, c'est-a^-dire des donnees ideales pour elaborer des iridicateurs sociaux. '

77. Mais jusqu'ici, dans de nombreux pays africains les enquetes par sondage ont principalement ete des enqu§tes speciales.

Cela ne permet pas d'obtenir dans le domaine social des series statistiques integrees permettant d'elaborer des indicateurs sociaux.

78. Recemment cependant, des mesuresradministratives ont.ete

prises aihsi que des mesures d'ordre promotionnel en vue de la/]

mise en place du Programme africain concernant la mise en place de dispositifs d'enquete sur les menages. 4_3/ Ce programme a ■ ■" ■■

pour bbjet la mise en place de dispositifs d'-anquete permanents et la creation d'unites statistiques et cartographiques ainsi que le rassemblement de donnees sur l'emploi et l'es activites productives, les revenus, la consommation et les depenses et la collecte de donnees statistiques, sociales et demographiques connexes dans divers pays africains. ■:

79. Lorsquele programme sera pleinement operationnel, nombre de'pays africains dispbseront d'un mecanisme pratique de rassem

blement des donnees qui leur permettra d'Stablir certaines :- •■.:■

series statistiques necessaires a 1'elaboration d'indicateurs sociaux.

80. Deja,: dans Uri pays africain - le Kenya - le "Central Bureau of Statistics" a elabore le "National Integrated Sample Survey "

Programme" (NISSP) qui constitue l'une des principales sources

de donnees utilisees pour 1'elaboration des indicateurs sociaux. 44/

81. Le "NISSP" a expressement pour objet de mettre en place - une infrastructure statistique globale aux fins de rassemblement et de traitement des donnees concernant les tendances socio- economiques. Au nombre desdiverses donnees-collectees dans le cadre du programme figurent des statistiques sociales qui consti tuent des renseignements supplementaires particulierement utiles pour evaluer la qualite de la vie de la population et quantifier la mfesure dans laquelle les interventions publiques ameliorent la qualite de la vie. 45/ ' ' > . :■■ ■-■-. - :

(19)

E/CN.14/PSD.1/6 Page .1?

3. Enregistremeftt des donnees administratives , 82 il s'agit :de IVenregistrement des donnees fournies par(_

1'etat civil concernant les deces.et, les naissances,( ,des donnees relatives a 1'education provenant des dossiers scolaires et des renseignements sur la morbidity emanantde I'adminxstption hos^italiere.-Certaines des donnSes concernant; 1 enseignement

et la sante seront utiles pour .1'elaboration d'indicateurs :saciaux qui permettront d'apprecier le degre d'utilisation des infra

structures et leurs resultats ainsi que les activites ayant

des incidences sur les conditions d'existence et les arrangements

institutionnels eonnexes. .:

83 A 1' exception de qiielques rares seriesv et ndtamment des series statistiques concernant I1education, les donnees pro- venant des registres des administrations de nombreux pays afn-

cains ont pour principal defaut de ne pas assurer une couver-

ture;complete. ... ■ . : ' '•■'■■

84 Les donnees de l'etat civil concernant les naissances,. , et les deces en sont un exemple classique. Alors que dans de

nombreux. pays.,afxicains certaines. zones et princip4;lement leszones

urbaines, sont bien desservics prar les. services d'occupant des

registres de l'etat civil,qui sont assez complets, notimment en ce qui concerne l'enregistrement des .nai5sances,: dans les 2oties rurales plus importantes, ce.s services spnt en nombre insuffisant on n'existent pas.. En consequence, les,donnees fournies par ce systeme ne permettent pas de disposer de sta tistiques de l'etat civil a I1echelon national.

2. Inexistence d'un systeme integre de statistiques

sociales . , ■ ■

85. Pour faciliter I1elaboration d'indicateurs sociaux il conviendrait que les divers :moyens de rasseiriblement de statis tiques sociales - recensement de la population, eventuellement associe a des enquetes sur le logement, enquetes,par.sondage^

sur les menages et registres de I'etat civil - soient :int;egres a un cadre coherent prevoyant lfutilisation de definitions, de classifications et de methodes communes. L1 integration .e^gt la premiere des .priori.t:6s, notamment 1f integration des d.onn^e,s , administrative^ aux deux autrep types de sta-M-stiques,,, etant, donne que ces statistiques emanent^'un grand nqrnb.re.fi .org.a- nismes publics. Afin d'obtenir ce type de statistiques il con viendrait de deployed des efforts, particuliers ppur respudre les problemes pos^s par IVinsuffisance de la couverture ,et I1 integration deuces donnees a^'autres statistiques sociales.

86. , La comparabilite des"dpnnees,.de recensement et.^es donnees

obtenues par*" enqugte, qui depend des classifications,,., des defi

nitions ■ et des methodes adoptees, ne pose pratiquement

aucun probleme lorsqu'un organisme unique, par exemple le

(20)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 20

Bureau central de statistique, s'occupe des deux operations de rassemblement des donn§es. Mais la situation est plus dif ficile lorsque plusieurs organismes - organisations privees de recherche et services publics - participent egalement au, rassemblement des statistiques comme c'est le cas actuellement dans de nombreux pays africains. En I1 occurrence, il est neces- saire qu'un organisme comme par exemple le Bureau central de statistique'donne des directives en matiere de me"thodes, de definitions et de classifications.

DONNEES A PRENDRE EN CONSIDERATION POUR SELECTION^ER LES IWDICATEURS SOCIAUX

DAWS LES PAYS AFRICAIWS

87. Il conviendrait que les pays africains procedant a la selection des indicateurs sociaux tiennent compte des facteurs suivants ; 46/

1 o Adequation des indicateurs sociaux qui doivent e" tre pertinents et significatifs ;

2. Les indicateurs par le processus de la condensation doivent permettre de faire le point en ce qui concerne les preoccupations et les conditions sociales ;

3. Us doivent se preter a la coordination et s'integrer

& une structure ?

4. Possibility de realisation de 1'operation.

1. Adequation .

83. ' Les indicateurs sociaux devraient permettre d'evaluer les niveailx 6u les tendances des secteurs socialement pr^occupants bu des services sociaux connexes. On recourt a deux types d'6^- valuation ': 1'evaluation directe et 1'Evaluation indirecte... : Les evaluations obtenues directement devraient se rapporter a I1ensemble ou auk elements du domaine socialement pr§occupant auquel on s'interesse ; il devrait s'agir d'indicateurs donnant en dernier ressort un tableau de la situation. 47/

39. dependant, lorsque l'on ne peut proceder a des Evaluations

directes, commedans le cas de la production, on recaurt a une

evaluation indirecte en procedant a I1estimation des intrants.

Plus la correlation entre ces evaluations et le secteur ou les services socialement preoccupants est grande, plus les.

indicateurs sont interessants. V

(21)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 21

Condensation

90. Les indicateurs sociaux devraient fournir le plus grand nombre de renseignements possible sur les secteurs et services sociaux au&quels on s1 inte"resse. II y a toutefois-un probleme z pour que- ceg-rensQignfements soient cornplets il faut souvent desagreger des series- se rapportant par 'exemple 3 des groupes d1 ages determines, 5 deSigroupes sociaux doniie's-ou a des classi fications geographiques. Airisi il faut parvenir a un coiftpromis entre les deux objectifs vises c_ui sont la condensation et la

desagregation. ■■■■ ": ■.:■■■" ■ .

' 3.' Coordination et structuration ■■" '■'■'

91. Afin de faciliter 1Eutilisation simultanee des indica-teiirs sociaux,. ceux-ci 'devraient ;s*±nscrire dans uh ensemble de sta- tistiques coordonnees, cohSrentes et interdependantes. Pour parvenir a cet obj-ectif il cOnvient d'olaborer des concepts,

des definitions1 et1 des m<3thodes normalises tels -cfue ceux qui sont examines dans le systeme de statistiques demographiques

et sociales. >

4. Possibility de realisation- de 1'operation

92. LorsQue I1on elabore des indicateurs sociaux il est neces- saire d"etudier la possibilite de rassembler, de traiter et de mettre en tableau les donnees necessaires. Dans le cadre de cette operation Ih ffaut s1 assurer une fois etablie la liste des indi-~

cateurs: 'evehtuels que I1 on peut aisement disposer des statistiques necessaires, et s'il est possible, compte tenu du cout-de la

collecte, du traitement et. de la raise en tableau, de rassembler ulterieurement les donnees qui ne sont pas encore disponibles,

INDICATEURS SOCIAUX ADAPTES A L'AFPJQUE

93. On trouvera ci-dessous des doiiiaines pour lesquels il con- viendrait que les pays a.fricains etablissent des indicateurs

sociaux dans le cadre das programmes qu'ils entrepiendront a ■- cet effet. Ces domaines ont. ate fe£)artis en deux categories : a) domaines essentiels ; b) domaines utiles. Les domaines es- sentiels sont ceux pour lesquels il conviendrait qoa^s-chaque pays africain etablisse des indicateurs sociaux dans le cadre du programme' prevu a cet effet -afin d'assoarer la couverture totale du domaine que representent le bien-etre et lfequite "

socialen A cette fin on a retenu les criteres susmentionnes ; pertinence, condensation, coordination et structuration et faisabilite. ■.■■■■ .

94. Les autres domaines sont choisis en fonction de conside rations telles que le degre de doveloppement de I1infrastructure

(22)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 22

en rnatiere statistique et 1'importance que revetent les sta- tisticj-ues pour les differents pays.

95. M§me si aucune proposition detaillee n'a ete faite en ce qui concern© le£ classifications, il est consellle aux pays disposantde series se rapportant expressement a des subdi vision's geographiques et/ou a des groupes socio-economiques de les publier-de fagon a faire paraltre ces oaraeteristiquesw 96. II a ete propose aux pays africains d1entreprendre dans un premier temps 1"elaboration d'indicateurs sociaux corres-

pondant a six domaines - population, instruction et enseignement, sante, services de sante et nutrition, logement, emploi et re partition; du revenu, depenses et niveau de vie1 - ree qui corres pond ^pproximativement aux series (voir annexe I)- du systeme de statisticjUes demographiques et sociales et notamment aux

series-prb^bs^es pour les pays en d^veloppement. Les pays peuvent ajouter a leur liste d'autres domaines prevus dans le systeme de statistiques demographiques et sociales en fonction de leur - utilite et de leur priority : formation de la famille, famille et menage, utilisation du temps et des loisirs, security sociale et services sociaux, stratification et mobilite sociales, et ordre et securite publics.

Population ■ ' ■ ■ "

97. ' Les donn%s de base ont trait a la taille de la popu lation et a son taux d"accroissement aihsi qu'aux Elements expliquant son evolution (taux de natalite et de mortality).

Le rythme des migrations internes est au nombre des autres donnees retenues en raison de son importance pour les pays africains=

98. Dane nombre de pays africains le recensement de la popu lation constitue la principale source de donnees demographiques=

Parfois, les enquStes sur les menages comportent des questions se rapportant aux variables demographiques. A l'heure actuelle, les registre's de l'etat civil sont incomplets dans la plupart des pays de la region. Aussi leur fiabxlite est-ell-e contesta- ble et faudra-t-il attendre avarit de pouvoir les utiliser.

Sante, services de sante et nutrition " . 99o Les donnees de base ont trait a 1*evaluation de 1'etat

sanitaire de la population et des arrangements institutionnels

en la matiere. S'agissant de la nutrition, les donnees se

rapportent al'evaluation de la ration alimentaire. Dans un cas comme dans 1'autre ce sont les enquetes sur les menages et les documents administratifs qui constituent la source de donnees.

(23)

E/CN.14/PSD.1/6

Page 23 Logement

100. Les donnees de base concernant les iogements permettent de connaitre les conditions dans lesquelles vit la population ; 11 s agxt la d une question i:iportante pour ous les pays afri-

cains etant donne cue 1. logement uatiiiait un besoin funda mental. Cette question figure dans les questionnaires utilises pour le recensenient de la population et les enqueues sur les

menages de certains pays.

Emploi

101. Les renseignements concernant la repartition de la 00- pulation active selon diverses branches de 1!Industrie et"les diverses activites, ainsi que les chomeurs, constituent des donnees 4e base, .Cast habitueilement le recensement de ia population qui constitue la principale source de donnees en la matiere ;; celles-ci sont parfois completees par les statistiques obtenues au cours d'enqu&tes sur les menages.

Repartition du revenu, depenses et niveau de vie

102. Les donnees de base visent a determiner la repartition du revenu entre les clivers groupes. En 1' occurrence ce sont les enquetes sur le budget des manages qui constituent la oriiici--

pale source de donnees.

Indicateurs sociaux selectionnes presentant un interet nour

1' Afrique^ ~~ " ~ — *

le Population

Donnees de base

i) Taux d'accrc.issement da la population"

11) Taux de natalite (taux de natalite brut, indice

synthetique de fecondite)

iii) Taux de mortality (taux brut de mortalite)

iy) Pourcentage de la population ayant moins de 15 ans v) Taux de migration nette des zones rurales vers les

zones urbaines.

Autres donnees utiles

vi) Importance des populations urbaines et rurales

expnmee en pourcentage de la population totale

vnj Importance de groupes socio-economiques determines

expnmee en pourcentage de la population totale

vni) Taux net de la migration Internationale

(24)

E/CN.14/PSD.1/6

Page 24

2. Instruction et services d'enseignement

Donnees de base

i) Population ayant acheve la scoiarite secondaire exprimee en pourcentage de la population totale ii) Population ayant acheve la scoiarite primaire

exprimee en pourcentage de la population totale iii) Sffectifs du primaire et du secondaire exprimes

en pourcentage du groupe d'age de 5 a 19 ans

iv) Kfombre d'etudiants par enseignant.dans le primaire

et dans le secondaire

v) Population adulte alphabetisee (on entend par alpha- betisee une personne ayant un minimum d1instruction cfest~a-dire ayant frequente" l'Scole pendant cinq ans plutdt qu'une personne se considerant comme telle) exprimee en pourcentage de la population

totale

vi) Montant total des depenses courantes consacrees a l'education exprime en pourcentage du PIB.

Autres donnees utilfes

vii) Nombre d'enseignants qualifies (dans le primaire)

pour 10 000 habitants . .

viii) Effectifs du sup&rieur pour 10 000 habitants ayant

entre 20 et 24 ans

ix) Distance moyenne entre les foyers et les etablisse-

ments d'enseignement primaire.

3. Sante, services de sanLe ei: nutrition Donnees de base

i) Esperance de vie a la naissance pour les enfants de sexe masculin et feminin

ii) llortalite infantile pour les deux sexes iii) Wombre d'habitants par lit d'hopital

iv) Wombre d'habitants par docteur, infirmiere,

sage-femme

v) Corisommation de calories par personne

vi) ..Consommation.de proteines par personne.

(25)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 25

Autres donnSes utiles

vii) Frequence des maladies transmissibles et autres exprimee en pourcentage

viii) Uombre de naissances ayant beneficie d'une assis tance medicale ou d'une intervention du personnel auxiliaire qualifie par rapport au nombre de

naissances total

ix) DSpenses d1alimentation et consommation alimentaire

par personne

x) Montant total des depenses courantes et des depen- ses d'equipement au titre des services de sante exprime en pourcentage du PIBe

4 o Logement

Donnees de base

i) Pourcentage de la population occupant des logements disposant de 1!electricite

ii) Pourcentage de la population dont les logements ont lgeau courante ou disposant d'eau courante dans un rayon de 100 metres

iii) Pourcentage de la population dont les logements sont equipes de toilettes,

Autres donnees utiles

iv) Pourcentage de la population vivant dans des loge ments precaires ou dans des taudis

v) Part des depenses des menages consacre"e au logement exprimee en pourcentage de leurs depenses totales.

5. Emploi

Donnees de base

i) Repartition de la population active par industrie

(en pourcentages)

ii) Repartition de la population active par activite (en pourcentages)

iii) Effectif de la population en age de travailler (15-59 ans) par rapport a la population totale

(en pourcentages)

iv) Population employee dans le secteur agricole par rapport a la population totale (en pourcentages)

(26)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 26

v) Population econcmiquement active exprimee en pour-

cental de la population tctc.^ kppartenant aux grpupes

d'age 15-25 ans et 25-29 ans.

Autres donnees utiles

, vijTaux d'activite de la population masculine et feminine.

6, Repartitio^ du^rgven^ ^epeuses _et niveau,de_vie

ponnees de base

i) Revenu moyen des menages ^ -repartition du revenu par

tranche

xi) Defenses de consolation des membres du menage an prix courants et en prix constants et repartition des depen-

ses par tranche

iii) Revenu des menages revenant aux groupes quantiles de

manages exprime er< pourcentages.

Autres questions utiles

iv) I-lontant des depenses de conservation du groupe dont les

depenses sont les noins elevees.

L'EXFERIENCE DS L'AFRTQUE

EN MATIERE DcELABORATION D(INDICATEURS SOCIAUX ■

103 Dans de -nombreuK pays africains, d'importants travaux ont J'^is pour ameliorer les methodes de rassemblement,

tableau et d!analyse de certaines statxstxques

ue, et ^-graphi.ues^Toutefois s ag.ssant d1 autres statistiqueb socxales, j.o ^taaacn -.axs.be

104 La raison pour laouelle les pays afrxcains ont considers

s- 3ociales n'ont gu'un role acceasoire :

"II n'exHste pas enccra de source de donnees equi- valentes qui tienne compte des methodes les P1"5 recent^s en matiere de planification et privilegiait une conception- integrSe des processus sodo-economi-

crues plutBt que le modele macro-economique » 1 -le

ment social n'est qu'un element secondaire. W

(27)

E/CN.14/PSD.1/6 Page 27 105. Dans la plupart des pays africains le recensement de Xa population constitue aujourd'hui un mecanisme de rassemble- ment regulier de donnees bien etabli. Les enquetes par sondage sur les menages et les documents administratifs sont les deux autres moyens de rassemblement de donnees que I1on utilise episodiquemento Cela n'a fait qucaggraver le probleme de l'e- tablissement de series statistiques sociales dans de nombreux pays du continent.

106„ Ainsi par exemple au Malawi, en raison de la longueur des

intervalles entre les enqueues statistiques couvrant las do- niaines sociaux, de I1 insuffisance des effectifs disponibles et des credits necessaires pour organiser la plupart des enquetes de grande portee et du fait des difficulties inh&rentes au

rassemblement des donnees a caractere social, le Bureau de statistique nationale n'a pas cherche a rassembler des statis tiques; sociales d'une maniere aussi systematique qu'en-ce qui concerne les statistiques Sconomiques. 49/

107. A 1'heure actuelle le seul pays africain disposant dfun

programme specialement congu aux fins d'elaboration d'indica- teurs sociaux est le Kenya. La diffusion des statistiques so ciales s'opere principalement par la publication pSriodique depuis 1976 du document intitule "Social Perspective". Cette

publication rassemble les statistiques sociales, demographiques

et economiques conncxes dont on dispose en vue d*aider les d§-

cideurs, les planificateurs et les interesses a d^finir, quanti

fier et mettre en oeuvre les politiques e"conomiques et sociales,

a fixer les objectifs en la matiere et a maStriser les r^alites

sociales et leur evolution.

108c Dans le premier numero, en guise d'introduction, le

Directeur du Bureau des statistiques a fait observer que la mise au point d?un systeme de rassemblement de statistiques sociales avait essentiellement pour objet drassurer la diffusion de

renseignements qui devaient permettre aux decideurs d'allouer

les ressources necessaires de fagon que leurs efforts visant

a ameliorer la cjualite de la vie des kenyans donnent les meilleurs resultats possiblesD Au cours des dernieres annees,

le gouvernement a affecte pres de 40 p. 100 de ses ressources budgetaires aux services sociaux et communautaires„ Etant donne lfimportance des ressources allouees, la mise en place d'un systeme de renseignements permettant de controller et cl'evaluer

les resultats obtenus par les services que l'Stat assure,

constitue un imperatif. 50/

109. Pour que le systeme dispose d'une meilleure base de

donnees, le Bureau central de statistique a institue* le

"National integrated Sample Survey Programmed NISSP) qui

S'efforce entre autres, de rassembler des renseignements sur

la qualite de la vie.

(28)

E/CW.14/PSDcl/S

Page 23

110„ Les donnees rassemblees aux fins d1etablissement d'^ndi- cateurs sociaux se rapportent aux six principaux domaines

suivants (voir annexe 2) 5^/ ;■ : ,1. Sante et nutrition ? '

2O Education ;

■ . 3 o Lodgement ; ■ ...■■■

4. Nivsau de vie ; ■ 5O Security pablique ;

6 „ Variables relatives a la communaute,

111. Si la majority des pays africains ne dispose pas a l'heure actuelle de ^programmes expressement concus en vue de 1'elabo ration d'indicateurs sociaux come le Kenya,, un certain nombre d'entre eux recapitulent periodiquement des donnees statistiques de nature diverse et notamment des statistiques sociales, Dans Is ensemble, il sfagit de statistiques sociales non traitees qu'il suffirait de soumettre a quelques operations pour les transformer en indicateurs sociaux. Les publications comportant

ces series constituent le seul moyen de diffusion des statis

tiques sociales provenant des documents administratifs concernant I1education, la sante et la criminalite.

112. La Tanzanie et la Sierra Leone publient respectivement un resume statistique (Statistical Abstract) et un bulletin"sta- tistique annuel (Statistical Bulletin)o On y trouve des sta tistiques: sociales couvrant des domaines tels que I1education,

le logement et la criminaliteo

113„ Wombre de pays africains disposent maintenant d'autres sources de donnees qui leur permettraient d'elaborer des indi

cateurs sociaux : il n'agit des recensements de la population, qui fournissent des statistiques, et des enquetes. Les recen sements de la populationf parfois associes a des enqu^tes sur le logement^ qui ont ete* recemment organises dans certains pays ont permis de rassembler des donnees concernant des domaines

tels que le niveau d1instruction, la fecondite et la mortalite

et, occasionnellement, des variables relatives au logement et aux communauteso 5/

114o Les donnees ainsi obtenues sont principalement publiees sous forme de series non-traitees que I1on pourrait aisement

transformer en indicateurs sociaux. L1 impo'rtance de ces sta

tistiques reside essentiellement dans leur caractere national II serait done possible de les desagreger de facon qu'elles

correspondent a des entites geographiques plus restreintes^

S des groupes d'age ou a des sous-groupes sociaux, de facon a

obtenir des indioateurs plus significatifso

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3/CiI..l4/PSDel/6

Page 29

115 o IJombre de pays africains pourraient entreprendre, dans un premier temps, d'elaborer des indicateurs sociaux en utili sant les statistiques sociales dont ils disposent. Ceoendant.

au cours d'une deuxieme phase, il leur faudrait proceder au

rassemblement permanent de donnees en mettant en place un systeme d enouete sur les menages conforme au nodele propose dans le

cadre- du Programme africain concernant la mise en place de dis-

positifs d'enquete sur les menages.

(30)

E/CU.14/PSD.1/6 Page 30

REFERENCES

1. Voir D. Seers, "What are Me Trying to Measure?", The Journal of Development Studies, vol.8, n°3/ avril 1972, .-p..21-36 ; et Michael P. Todaro, "Development Policy and

Policy and Population growth: A framework for Planners", Population and Development Review, vol.3, n°l et ?, mars

et juin 1977.

2. Jan Drevmowski.- "The practical significance of social information", The Annals, The American Academy of

Political and Social Science, n°392, juin 1971.

3. I. Adeiman and C.T. Morris, "Analysis of variance techniques for the Study of economic development", The Journal of

Development Studies 8 (1), octobre 1971, page 91.

4. R.s. I-icHamara, President de la BIRD, seance de cl6ture du Conseil d1administration, Communique de presse du

ler octobre 19 71.

5. R. Bauer in R. Bauer (editeur), "Social Indicators",

Cambridge Mass,, MIT, 196S _;age 1.

6. U.S. Dept. of Health, Education and Welfare (HEW), Towards a Social Report, Washington D.C.; US. Government Printing

Office, 1969, page 2.

7. Nations Unies, "Vers un systeme de statistiques demogra- phiques et sociales", (SSDS), St/Stat.60, 1975, page 27.

8. Claus Iloser, "Social indicators-systems, methods and

problems". Review of Income and Wealth, ser.19, 1978, p.134.

9. J.G. Anderson, Causal models and social indicators:

Towards the development of social systems models", American Sociological Review, juin 1973, page 286.

10. L.D. Wilcox and others, Social Indicators and Societal Monitoring, Wew YorKs Elsevier, 1972, page 9a

11. Kenneth C. Land, "Social Indicators Models; An overview"

in Kenneth C. Land and Seymour Spilerman (editeurs), Social Indicators Models, New York; Russel Sage Founda

tion, 1975, page 17.

12. I. Adeiman and C.T. Morris, op.cit., page 92

13. Voir e.g. D.U. Smith, The Geography of social well-being in the United States, Wew York, McGraw-Hill, 1973 ;

I. Adeiman and CDTO Uorris, Society, Politics and Economic

Références

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