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L'imputrescibilité de la vierge, Bayéma

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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l’imputrescibilité de la vierge

présentation — le texte qui suit, que nous avons découvert dans une geniza grecque, est une intervention catholique en théologie mariale, écrite vraisemblablement au 11 e siècle.

il ne semble pas connu de jacques de voragine (la légende dorée) ni d’aucun de ses successeurs. j’ai donc décidé de le traduire en français moderne en omettant les tournures anciennes, sans sacrifier, autant qu’il se pût, le style, et en l’allégeant d’un grand nombre de citations sacrées qui, dans un texte à la logique déjà touffue, en brisent la linéarité, et que les lectrices et lecteurs d’aujourd’hui manipulent peu, hormis celles et ceux qui lisent sérieusement les textes bibliques. j'ai aussi tenté de donner une forme moderne accessible au texte.

le texte tente de répondre à la question suivante : "comment peut-on prouver que la vierge marie connût l’assomption en âme et en corps?"

il m’a paru miraculeux, si l’on peut dire, de découvrir ce texte, car sa question est fondamentale, et j’ose dire que sans sa solution catholique, tout l’édifice de l’église romaine risquerait de se lézarder infailliblement.

en effet, le problème de la corruption du corps de marie reste une rare nouée de la doctrine, qui relie la divinité du christ à son humanité, l’alliance divine avec l’arche ou la nef qui la contient et lui donne existence en ce monde, enfin la victoire divine sur la mort et le mal, l’ascension de jésus, puis les retrouvailles de la trinité avec la vierge qui en est certainement une figure, sans doute la transition vers l’église du futur où la trinité deviendra la sainte quaternité.

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déjà en france, de jeunes filles musulmanes voilent leur virginité contre leurs pères et frères et contre l’occident proxénète, se catholicisent ainsi certainement.

de plus, avec la vierge et grâce à elle, paul est mis en présence de la plus précieuse relique du christ, qu’il n’a pas connu personnellement, en présence de pierre et des autres apôtres et disciples.

après la participation de jésus, et après sa mort, c’est la plus importante sainte assemblée chrétienne qui se puisse, provisoirement, concevoir.

une autre question qui est intimement liée à celle de la sainte vierge, est celle de la stratégie divine face au grand ignorant, un des plus profonds mystères qui se puisse entrevoir.

le texte — par quelles considérations peut-on prouver que le corps de la vierge connût l’assomption?

si ce corps avait été mortel, cela aurait montré plusieurs choses :

que le corps de son fils restait entaché de la succession de la mort que la virginité de sa mère n’aurait pas scindée — comme il a été annoncé, "c’est que les eaux du jourdain ont été coupées devant l’arche de l’alliance de iahvé… (jos. 4:7) —, et l’assomption du fils en devenait d’autant plus improbable — puisqu’il est affirmé "je suis sorti du père et je suis venu dans le monde…" (jean 16:28) —;

que la sainteté de la mère de toute vie ne pouvait pas ne pas rendre saints les lieux où elle eût à reposer et donc

1°/ soit que ces lieux seuls eussent été sanctifiés et le reste de la terre eût été laissé à l’abandon de l’amour infini — comme il est dit " la terre mettra à jour ses taches de sang…" (is. 26:21)

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et "allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de dieu" (apo. 16:1) —, ce qui n’aurait pu être convenable à l’âme sacrée de la mère de dieu, et aurait entraîné le diable à susciter des guerres infinies pour l’illusoire désir de s’approprier ce corps auguste et sa puissance;

2°/ soit que la terre entière en fut sanctifiée, ce qui aurait signifié que les œuvres du démon étaient terminées et ainsi le temps du monde était révolu, s’ouvrait alors le temps du jugement et de la résurrection des corps, celui de la sainte vierge étant finalement le dernier des morts, mais alors la mère de dieu eût à être ressuscitée au moment même en même temps que les autres corps dont elle n’eût pu se distinguer valablement, et ce avant que tout ce qui a été annoncé fut vérifié au grand dam de la vérité céleste.

cependant la considération selon laquelle la mort de la sainte mère de dieu est la dernière peut être entendu comme suit :

il revient à la mère de la vie d’être l’authentique et ultime témoignage de son infinie bonté en garantissant qu’aucune mort ne pourrait advenir après elle comme elle donna le début de la vie — ainsi qu’il est dit "ainsi donc, comme vous avez reçu le seigneur jésus-christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui" (col. 2:6) —, c’est pourquoi sa mort entraîne à la fois

la sainte déploration de saint pierre et des apôtres afin qu’ils redevinssent ce que jésus appelle les petits enfants, pleurant en la mort de la mère de dieu leur mère propre et ce pourquoi le seigneur la confia à saint jean,

et se renouvelait ce par quoi jésus, nouvel adam, rachetait en sa totalité l’homme de l’éden, marie, nouvelle ève, rachetait en sa totalité la femme de l’éden — comme il est annoncé " quand christ, votre vie paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire" (col. 3:4)

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la mort de la bienheureuse marie, outre qu’elle permit à la terre de n’être pas seulement le socle de la passion et de la mort violente due à des mains criminelles, du seigneur, ce qui l’aurait livrée entièrement aux œuvres du démon, rachetait, par son enterrement l’humble poussière — car il est dit "et la terre secourut la femme…" (apo. 12:16) —, afin que jamais le diable pût dire : "un grain de poussière est à moi".

de même que par son infinie pureté, alors que son fils descend en enfer affirmer pour l’éternité le primat du saint père sur le déchu, la très sainte mère de dieu, au moment de mourir, demandant aux apôtres de garder les lumières afin que s’accomplisse la parole — "envoie ta lumière et ta vérité…" (ps 43:3) —, en appelle à l’ignorance éternelle du diable et de ses démons, car comme ils avaient ignoré le bien, ils ignoreraient jusqu’à la fin des temps la mort de la bienheureuse marie, si bien que le diable croira toujours que les apôtres et la sainte église de notre seigneur jésus-christ sont en permanence sous le regard bienveillant et la majestueuse puissance de marie, toujours prête à intercéder en faveur de ses enfants éplorés, car il faut enfin que le diable ne connût point, après la crucifixion du seigneur, la mort de la vierge absolument pure, ce qui l’aurait entraîné à plus d’audace et d’arrogance, car il n’est pas convenable que de la sainte geste il fut issu du mal, l’humanité pouvant toujours s’assurer contre lui du divin rédempteur et de la sainte et très miséricordieuse consolatrice.

et de même que le corps du christ est l’église — pour laquelle il est dit "je suis avec vous (…) jusqu’à la fin du monde" (mat. 28:20) —, le corps de ce corps est celui de la très sainte mère de dieu, qui ne peut en conséquence connaître la pourriture.

aussi, le jour de la résurrection finale des corps, son saint corps qui n’aura pas connu la corruption sera t’il rendu à la terre pour définitivement la sanctifier, comme elle reçut la sainte

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famille qui la foula de ses pas sacrés, l’instant exact, et pour ce seul instant, où la terre délivrée du péché et délivrée de la dernière souillure de la mort, la vierge témoignera-t-elle devant la sainte trinité que la mort a été définitivement abolie.

son corps ne connaîtra donc pas plus la putréfaction en cet instant qu’en aucun autre.

de plus la mère du sauveur instituera t’elle par cet acte de totale miséricorde la sainteté de la terre comme bouclier inexpugnable contre les ultimes entreprises du démon, bouclier sur lequel pour cet instant s’établiront les légions célestes et l’archange de l’annonciation, ainsi que les saints qui accompagneront les corps ressuscités devant le saint tribunal.

cet ultime instant sera celui aussi où ses divins pas s’effectueront en la place exacte du jardin d’éden réouvert une seule fois pour elle par les chérubins, et dans lequel, selon que le veut la sainte trinité, elle s’entretiendra avec adam, ève et abel, et recueillera leurs confessions qu’elle portera dans ses mains à dieu, car il est convenable à sa sainteté de revenir à dieu implorante pour le genre humain dans ses premières manifestations, après que ceux-ci réconciliés, parents de tous les vivants, pour adam et ève, et directement issus de dieu que la vierge rendra en leur première nature pour ainsi dire, prémisses de l’agneau du sacrifice, pour abel, venant après que tous les vivants fussent comme générés par eux, afin que dans l’éternité soient répétées ces paroles : "la vie engendre la vie". de ses yeux coulera une larme de divine consolation qui se transformera en l’espèce du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal et qui rétablira le fruit défendu en sa place dans l’arbre qui recouvrera ainsi son intégrité première, une autre larme effacera éternellement toute trace de la mémoire du serpent, comme une troisième et ultime prendra la place de l’ange à la porte d’éden, pour qu’il fût convenable que la miséricorde

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divine prît la place de la séparation, c’est-à-dire de l’histoire humaine.

elle fermera la marche de la vie comme elle l’avait ouverte, et connaîtra ainsi une nouvelle et ultime ascension dans laquelle son saint corps ainsi que celui du seigneur jésus-christ allant par amour infini l’un vers l’autre, se rencontreront, comme ils le firent déjà lors de la mort de la vierge, et se résorberont simultanément dans la gloire de la trinité.

la gloire de l’essence humaine sera alors et pour l’éternité accomplie.

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