HAL Id: tel-01021762
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Submitted on 16 Jul 2014
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modèles definis sur des geometries de plaques et coques :
solutions 3D avec une complexite 2D
Brice Bognet
To cite this version:
Brice Bognet. Strategies numeriques avancees pour la simulation de modèles definis sur des geometries
de plaques et coques : solutions 3D avec une complexite 2D. Modélisation et simulation. Ecole Centrale
de Nantes (ECN), 2013. Français. �tel-01021762�
Brice BOGNET
!"#$%&'()&"*'+,"('+(-.'(/'(01$2,'+,%$+(du
grade de Docteur de
!"#$%!&'(&)*+,!&'-&'.,)*&/
sous 0'(032'0(/'(415niversité Nantes Angers Le Mans
École doctorale : !"#$%"$&'()*&+,-%./%#$)*0&1/(2"#$%"$20&3*"4#5$"5)*$
Discipline : Génie mécanique, productique transport
Unité de recherche : Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique - UMR CNRS 6183
Soutenue le 16/04/2013
Stratégies numériques avancées pour la
simulation de modèles définis sur des
géométries de plaques et coques : solutions
3D avec une complexité 2D
JURY
Président
:
Pierre LADEVEZE, Professeur des Universités, École Normale Supérieure de Cachan
!
Rapporteurs :
Philippe BOISSE, Professeur des Universités, INSA Lyon
Aziz HAMDOUNI, Professeur des Universités, Université de La Rochelle
Examinateurs :
Alain CIMETIÈRE, Professeur des Universités, Université de Poitiers-ENSMA
Invités :
Sylvain CHATEL, Ingénieur R&D, EADS France Innovation Works
Adrien LEYGUE, Chargé de recherche CNRS, École Centrale Nantes
Directeur de Thèse :
Francisco CHINESTA, Professeur des Universités, École Centrale Nantes
Co-directeur de Thèse :
Arnaud POITOU, Professeur des Universités, École Centrale Nantes
!
Enpremierlieu,jetiensàremer iertoutparti ulièrement mondire teurdethèseF
ran- is o (Pa o) Chinesta, Professeur à l'É ole Centrale de Nantes pour m'avoir guidé dans
e travail de re her he. Le simple remer iement à titre professionnel n'est pas susant
tant les qualités humaines, l'énergie, la disponibilité et la bonne humeur ommuni ative
de Pa o sont pré ieuses dans un laboratoire. Je remer ie parti ulièrement Arnaud Poitou
o-dire teurde ettethèse,dire teurdulaboratoireGeM,puisdire teurdel'É oleCentrale
Nantes,poursesinterventionsextrêmementbénéquesetsavisiontrès lairedesproblèmes
traitésau oursde ettethèse.Jeremer ieaussi haleureusementAdrienLeygue,Chargéde
Re her hesCNRS auGeMeten adrant de e travail,pour sasympathie, sadisponibilité,
sagrandeexpérien edanslarésolution deproblèmes numériques,etsonaidepré ieuse au
quotidien.Je remer ie laFondation EADSqui ànan éma thèsevia laChaire Advan ed
Modelling ofComposites Manufa turing Pro esses.
Je remer ie MessieursAziz Hamdouni et Philippe Boisse professeursrespe tivement à
l'université de La Ro helle et à l'INSA de Lyon pour leur ex ellente analyse du rapport
etleur remarques tout aussi onstru tives lors de laprésentation orale. Je remer ie aussi
Monsieur Alain Cimetière, professeur à l'université de Poitiers-ENSMA d'avoir parti ipé
au jury,ainsiqueMonsieurPierre Ladevèzed'avoirassurélaprésiden e dujury.
Je tiens aussià remer ier Patri e Cartraud, professeur à l'É ole Centrale Nantes pour
ses interventions au début de ma thèse, ainsi qu'Eugenio Giner, professeur à l'Université
Polyte hnique de Valen e pour notre ollaboration quia engendré un arti le,sans oublier
FelipeBordeu sansquilavisualisationdesrésultatsdessimulationsdenotregroupe serait
beau oup pluslaborieuse.
Je remer ie bien haleureusement l'ensemble desmembres de l'équipe pour avoir posé
des questions, émis des interrogations et proposé de nouvelles pistes lors de nos réunions
d'équipe, ou tout simplement au détour d'un ouloir ou autour d'un afé. J'ai
parti uliè-rement appré iélabonne ambian e quirègne aulaboratoire, et je remer ie l'ensembledes
membres de l'équipe tant pour leurs qualités humaines que s ientiques. Je remer ie
par-ti ulièrement Anaïs,Chady,Thomas, Fabien, José-Vi ente, Loï etévidement Felipe pour
lesmomentsquenousavonspasséàtravaillerensemble.Je remer ieaussiparti ulièrement
Ni olas,FelipeetAdrienquim'ontinitiéauxlogi ielsetsystèmesd'exploitationlibresdont
jene peuxplus mepasseràl'heurea tuelle,sans oublierlesautres personnesave qui j'ai
ohabitédanslebureau:Hajer,Xiaoli,Ni olas,FabienetPrabu.J'exprimeégalement ma
gratitude envers Pierre-Émannuel et Éri qui font toujours leur maximum pour répondre
état de fon tionnement. Je remer ie bien sur les autres membres de l'équipe ave qui j'ai
passédutempsaulaboratoireetàl'extérieurdulaboratoire:Chrystelle,Anne-Sophie,
Em-manuelle, Violette, Pierre, Sébastien, Christophe, Bertrand, Erwan, Mi hel, Jean-Mi hel,
Jean-Christophe, Domeni o, Benedi t, Thibault,Raphaël ettous eux que j'ai oublié qui
mepardonneront j'espère.
Enn,jeremer iel'ensembledemafamille,quim'atoujoursen ouragéettrès
spé iale-mentmafemme Gabriellequim'aaidéà orrigerlesinnombrables oquillesprésentesdans
Introdu tion i
1 Résolution de problèmes 2D 1
1.1 Contexte. . . 3
1.2 Résolutiond'unproblème 2D . . . 3
1.2.1 Formulation duproblème . . . 3
1.2.2 Séparationdesvariables d'espa e . . . 5
1.2.3 Résolution . . . 8
1.2.4 Résultats . . . 11
1.2.5 Convergen e. . . 12
1.3 Appli ationsetlimitations . . . 15
2 Résolution de problèmes 3D 17 2.1 Diérentes séparationspossibles. . . 19
2.1.1 Séparationdu 3Dvers3 problèmes 1D . . . 19
2.1.2 Séparationdu 3Den2D/1D . . . 21
2.2 3Dséparé en2D/1D pour les plaques. . . 24
2.2.1 Formulation duproblème . . . 24
2.2.2 Résolution . . . 27
2.2.3 Exempleetvalidation . . . 27
2.2.4 Performan es . . . 30
2.2.5 Appli ation des onditions auxlimites . . . 32
2.2.6 Exemples . . . 35
2.3 AnalysedesmodesPGD . . . 38
2.4 Con lusion. . . 42
3 Problèmes 3D omplexes 43 3.1 Représentation enplusieurs modes . . . 45
3.1.1 Miseen équationdu problème. . . 45
3.1.2 Résolution . . . 47
3.1.3 Exemplesdesimulations dénies surdesdomaines omplexes . . . . 48
3.2 Pénalisation . . . 51
3.2.1 Présentation delaméthode . . . 51
3.2.2 Exemple . . . 53
3.3.1 Formulationetrésolution duproblème dethermoélasti ité . . . 55
3.3.2 Optimisation d'une ornière omposite . . . 56
3.3.3 Dis ussion . . . 59
4 Géométries 3D oques 61 4.1 Introdu tion :3Dséparé en2D/1D pourles oques . . . 63
4.1.1 Appro he fa etisée . . . 63
4.1.2 Appro he ontinue . . . 63
4.2 Paramétrage de lagéométrie . . . 64
4.2.1 Paramétrage de lasurfa e moyenne . . . 64
4.2.2 Paramétrage du volume etséparationdes variables . . . 64
4.3 Formulationdu problèmemé anique . . . 65
4.4 Résolution ave laPGD . . . 65
4.5 Expression dutenseur d'élasti ité pour les matériaux omposites stratiés . 67 4.6 Exemples . . . 69
4.6.1 Exemple de validation . . . 69
4.6.2 Exemple de piè e ompositestratiée. . . 72
4.6.3 Exemple de simulation surune géométrie omplexe . . . 74
4.7 Con lusion. . . 75
5 Abaques numériques 77 5.1 Paramétrisation d'uneorientation d'unpli . . . 79
5.2 Paramétrisation d'uneépaisseur . . . 82
5.3 Paramétrisation d'un oe ient matériau . . . 84
5.4 Autresparamètres additionnels . . . 86
5.5 Exemplesmulti-paramètres/Abaques numériques . . . 86
5.5.1 Piè e en matériau isotrope quel onque . . . 87
5.5.2 Étude paramétrique d'uneéprouvetteentaillée . . . 89
5.6 Post-traitement etre onstru tion . . . 91
5.6.1 Enveloppe . . . 91
5.6.2 Constru tion d'unpoint surunespa e paramétrique . . . 92
5.6.3 Re onstru tion àla voléesurune plateforme légère . . . 92
5.6.4 Optimisation . . . 93
5.7 Limitations -Con lusions . . . 94
Con lusionet dis ussion 95
Développement des opérateurs en 2D 99
Développement des opérateurs en 3D 105
Détaildes modes sur un problème de plaque 111
Bases de géométrie diérentielle 119
.1 Diérentes bases . . . 119
.1.1 Basesde lasurfa emoyenne . . . 119
.1.2 Basesdanslevolume . . . 121
.2 Formesfondamentales . . . 123
.2.1 Formesfondamentales de lasurfa e moyenne . . . 123
1 Stru tured'unavionsimpliée à extrême . . . ii
2 Diérentes é hellesde modélisation . . . ii
3 Piè evolumique etmaillages1Det2Dasso iés . . . iv
1.1 Présentation du problème àrésoudre . . . 3
1.2 Domainede résolution en variables d'espa eséparées 1D/1D . . . 5
1.3 Algorithmede résolution d'unproblème envariables séparées . . . 11
1.4 Problèmeet onditions auxlimites . . . 12
1.5 Solutionduproblème dénien 1.4 . . . 12
1.6 Erreurentre laréféren eetlasolution al ulée pour
ε
résidu= 10
−1
. . . 131.7 Erreurentre laréféren eetlasolution al ulée pour
ε
résidu= 10
−2
. . . 131.8 Erreurentre laréféren eetlasolution al ulée pour
ε
résidu= 10
−3
. . . 131.9 Erreurentre laréféren eetlasolution al ulée pour
ε
résidu= 10
−4
. . . 141.10 Erreurentre laréféren eetlasolution al ulée pour
ε
résidu= 10
−5
. . . 141.11 Erreuren densitéd'énergie de déformation enfon tion de
ε
résidu . . . 141.12 Erreuren densitéd'énergie de déformation enfon tion du nombrede modes 15 2.1 Séparationd'unproblème 3Den3 problèmes 1D . . . 19
2.2 Séparationd'unproblème 3Den2D/1D . . . 21
2.3 Séparationd'unproblème 3Den2D/1D surune poutre . . . 22
2.4 Séparationd'unproblème 3Den2D/1D surune plaque . . . 23
2.5 Problème3D . . . 24
2.6 Géométrie3D etles maillages 2Det1Dasso iés. . . 25
2.7 Dénitiondu problèmeutilisé pour lavalidation. . . 28
2.8 Erreurrelative en densitéd'énergie de déformation . . . 29
2.9 Erreurrelative en ontrainte de Von Mises . . . 29
2.10 Dis rétisationsdesproblèmes 3D, 2Det1D . . . 30
2.11 Comparaisondestemps de résolution . . . 31
2.12 Nombrede modesdanslasolution . . . 32
2.13 Contrainte de VonMisessurlaplaque . . . 32
2.14 Conditionsauxlimites detype Neumann surune fa esupérieure . . . 33
2.15 Conditionsauxlimites detype Neumann surune fa elatérale . . . 33
2.16 Conditionsauxlimites detype Neumann surune fa elatérale . . . 34
2.18 Premier mode pour imposerune ondition deDiri hlet . . . 35
2.19 Dénition du problèmede mé anique surlaplaque trouée . . . 36
2.20 Dépla ement en
x
et ontrainteσ
zz
surlaplaque trouée . . . 372.21 Contrainte
σ
zz
au voisinagedu trou. . . 372.22 Stru ture raidie . . . 38
2.23 Maillage 2Dpourrésoudre leproblèmede lagure2.22 . . . 38
2.24 Dénition du problèmesurlaplaque en forme deL . . . 39
2.25 Mode 1 . . . 40
2.26 Mode 2 . . . 41
2.27 Mode 3 . . . 41
2.28 Évolution del'angle entreune bre etlasurfa e moyenne . . . 42
3.1 Représentation 3Dre onstruite de
K
i
ij
(x, y, z)
. . . 453.2 Valeursde omposantesdes
K
i
xy
ij
etK
i
z
ij
. . . 463.3 Stru ture 3Denforme de aisson . . . 48
3.4 Indi atri e utilisée pour dénir laraideur . . . 48
3.5 Champ de ontrainte 3Dsurlastru ture en aisson . . . 49
3.6 Maillage 2Dpourle problèmede plaque raidie. . . 49
3.7 Maillage 2Dpourle problèmede plaque raidiepar raidisseur ourbe . . . . 49
3.8 Déformée de laplaque raidie. . . 50
3.9 Déformée de laplaque raidiepar unraidisseur ourbe. . . 50
3.10 Maillage 3Dre onstruitd'une ellulede nidd'abeille . . . 50
3.11 Déformée de laplaque ensandwi h ompositeet nidd'abeille . . . 51
3.12 Condition de Diri hlet surun domaine quel onque . . . 52
3.13 Dénition de problème . . . 54
3.14 Contrainte de Von Misessurlapiè e déformée. . . 54
3.15 Cornière omposite . . . 57
3.16 Détail du maillage2Dutilisé pour l'optimisation de la ornière . . . 57
3.17 Déformée de la ornièreà
90
◦
. . . 594.1 Représentation dis rétisée de la oque . . . 63
4.2 Paramétrage de lasurfa e moyenne . . . 64
4.3 Paramétrage du volume . . . 65
4.4 Dénition d'unese tion duproblème onsidéré . . . 69
4.5 Représentation 3Ddes troismaillagesutilisés . . . 70
4.6 Dépla ementradialenfon tiondurayonpourles3maillages(2D/1Det3D) etpour lasolution analytique . . . 71
4.7 Mode 1pour la omposante
u
al ulée surleMAILLAGE3 . . . 714.8 Mode 1pour la omposante
v
al ulée surleMAILLAGE 3 . . . 724.9 Mode 1pour la omposante
w
al uléesur leMAILLAGE3 . . . 724.10 Base lo ale orthonormée . . . 73
4.11 Dépla ement radialle longd'unrayon . . . 73
4.12
ε
rr
le longd'unrayon . . . 744.14
ε
xx
surlapiè e . . . 754.15 Dépendan e en
ζ
de la omposanteu
du dépla ement pour les trois points dénissur lagure4.14 . . . 765.1 Exemplede astraité :plaque stratiéeparamétrée . . . 79
5.2 Coe ients dutenseur des oe ients élastiquesen fon tion de l'angle
θ
l
. . 815.3 Coe ients dutenseur des oe ients élastiquesen fon tion de l'angle
θ
l
. . 815.4 Déforméede lapiè e enfon tion de l'empilement . . . 82
5.5 Présentation du problème àépaisseur paramétrée . . . 83
5.6 Déforméede l'éprouvetteentaillée pour 3valeursde l'épaisseur . . . 84
5.7 Coe ients dutenseur des oe ients élastiques
K
ν
en fon tion deν
. . . . 855.8 Déforméede l'éprouvetteentaillée pour 3valeursdu oe ient de poisson . 86 5.9 Géométriede lapiè e utilisée . . . 87
5.10 Des riptiondu hargement surlapiè e paramétrée . . . 88
5.11 Optimisationde lapiè e par post-pro essing . . . 88
5.12 Piè eoptimisée pour deux matériauxdiérents . . . 89
5.13 Extension virtuelledu segment
∆
s
de lassure pourl'intégration deJ(s)
. 90 5.14 Inuen edu oe ient de Poisson surl'intégraleJ
. . . 915.15 Inuen edel'épaisseur sur l'intégrale
J
. . . 915.16 Enveloppe desdéforméesde lapiè e . . . 92
5.17 Dépla ement d'un oinpourtout l'espa eparamétrique
(θ
1
, θ
4
)
. . . 925.18 Re onstru tionà lavoléed'une solutionparamétrique . . . 93
5.19 Diérentes sousstru turations pour l'optimisation . . . 96
20 Mode 3 . . . 111 21 Mode 4 . . . 111 22 Mode 5 . . . 112 23 Mode 6 . . . 112 24 Mode 7 . . . 112 25 Mode 8 . . . 113 26 Mode 9 . . . 113 27 Mode 10 . . . 113
28 Représentationdel'élémentparentainsiquedesfon tionsdeformeséléments nis . . . 116
29 Représentation delabase ovariante surun quart detore . . . 120
30 Représentation delabase ontravariantesur unquart de tore . . . 120
31 Représentation delabase lo aleorthonormée surun quart de tore . . . 121
32 Champ métriquesurune portion de ylindre. . . 124
2.1 Paramètres géométriques et oe ientsmatériau . . . 36
3.1 Coe ients matériauutilisés pour un pli omposite . . . 58
3.2 Paramètres géométriques utiliséspourla ornière . . . 58
4.1 Paramètres géométriques et oe ientsmatériau . . . 69
4.2 Nombre d'éléments dans les diérentes dire tions pour les trois maillages utilisés . . . 70
4.3 Coe ients matériaud'unpli omposite . . . 72
4.4 Valeursdesdimensionsgéométriques . . . 75
5.1 Dimensions del'éprouvette etintervallesde valeurs . . . 84
Les matériaux omposites, dont lafaible masseest un atout, représentent une part de
plus en plusimportante en massedans la on eption desaéronefs a tuels, et plus
généra-lementdanslestransports(transportnaval, ferroviaire,aéronautique, ...)etledomaine de
l'énergie(éolienne,...).Auseindesmatériaux omposites,lesmatériauxstratiés omposés
de plis de matri e thermoplastique ou thermodur issable renfor és par des bres longues
(deverre oude arbone)gurent parmi les plusutilisés.
L'utilisationmassivede esmatériauximpliquedenombreux hangementsauniveaude
la haînede on eptiondesproduitsparrapportauxsolutions métalliques,historiquement
pluslargement déployées.
Le nombre de variables de on eption augmente très largement : en plus du
tradi-tionnel hoix dumatériau,vient s'ajouterle hoixdesorientationsdesplis,ainsique
leurséquen ed'empilement.Deplus, pourlastrati ation d'unepiè e onstituée de
plusieurs zones entre lesquellesl'empilement évolue, la omplexité de l'optimisation
de l'agen ement desempilements entre eux ombinée à lare her he de lafa ilité de
miseen ÷uvre omplique davantage le problème de la détermination de la solution
optimale,qui n'estde plus pasunique.
Le omportementdesmatériauxest omplexe:l'étatde ontrainterésidueldespiè es
fabriquées dépend de nombreux fa teursdépendant desvariablesde on eption, des
paramètresetdesvariabilitésdanslepro édédefabri ation.Deplus,lesmé anismes
dedégradationetdevieillissementdumatériauinuen ent ensuitefortementle
om-portement de lapiè e pendant sesdiérentesphases de vie.
Un autre hangement majeurindépendant del'essordes matériaux ompositesauquel
nous assistons est la né essité de réduire le oût et le temps de on eption des produits.
Pour ette raison, les nombreux essais sur prototypes de piè es, assemblages, et même
produits omplets, extrêmement oûteux en temps, en argent et en matériel doivent être
rempla és par des simulations numériques. Il s'agit don de onserver uniquement des
essaissuréprouvettes pour ara tériser lesmatériaux, etee tuer dessimulations pour les
piè es et les stru tures. La stratégie de on eption s'oriente vers le virtual testing. Par
onséquent, ilestné essaire dedévelopperdesoutilsde simulations performants etables
an de substituer les optimisations à base de simulations aux essais-erreur sur piè es et
stru turesréelles.
L'objet de ette thèse est de mettre en pla e des stratégies de al ul e a es pour
répondreà ette né essité.
plaques,de oquesoud'assemblages deplaquesetde oques.C'estd'autant plusvraidans
le as de piè es pour l'aéronautique. La gure 1 illustre de façon extrêmement simpliée
maisnéanmoinsvrai etaspe t.
Figure 1 Stru ture d'unavion simpliée à extrême :grande majorité de plaques etde oques
L'obje tifdes travaux développés i iest triple:
être apable d'ee tuer des simulations pertinentes pour la fabri ation etle
dimen-sionnement de plaquesetde oquesen matériaux omposites,
proposer des outils de hoix des variables de on eption et d'optimisation de es
piè es,
prendre en ompte les sour es de variabilité du pro édé pour en évaluer les
onsé-quen es entermes detoléran e géométrique et derésistan e despiè es.
Les phénomènes qui entrent en jeu lors de la mise en forme des piè es omposites (à
matri e thermoplastique ou thermodur issable) sont susamment onnus pour permettre
desimuler lafabri ationde tellespiè es. L'obje tifde e travailne portepassurla
modé-lisation de es phénomènes, maisplutt surles moyensde les prendreen ompte de façon
e a e.Cependant esphénomènes(prin ipalement himiques,thermiquesetmé aniques)
interviennentlo alementsurdesstru turespossédantdeslongueurs ara téristiquesd'ordre
degrandeur très diérentspour despiè es omme desplaques etdes oques.
PSfragrepla ements
É helle desbres
É helle desplis
É helle de lapiè e
Figure 2 Diérentes é hellesde modélisation
Pour prendre en ompte de façon pertinente les phénomènes quiinterviennent lors de
lamiseen forme,ilfaut utiliserune modélisation àl'é helle adéquate.
La modélisation à l'é helle des bres (gure 2) semble inenvisageable pour une piè e
va-riabilités sont extrêmement nombreuses à ette é helle (distribution des bres aléatoire,
présen esde vides, ...).
Lamodélisationàl'é helledelastru tureesttropgrossière, arlaspé i itédu
ompor-tement desmatériaux omposites qui provient de l'asso iation deplusieurs plis fortement
anisotropesorientésdiéremmentseretrouvetotalement masquée:leseetsde ontraintes
internes inter-laminaires, essentiellespour déterminerles ontrainteset ladéformation
ré-siduelle d'unepiè e sont indisponiblesà etteé helle.
Finalement, la modélisation à l'é helle des plis semble idéale pour la on eption de
piè es omposites. Ave ette appro he, haque pli du stratié est modélisé omme un
milieu ontinu,on a don a ès à tousles hamps par plis ainsique l'évolution de eux- i
dansl'épaisseur même desplis.
Par ailleurs, nous souhaitons introduire des paramètres additionnels dans les
simula-tionspourprendreen onsidérationdiérentsparamètres de on eptionsoudessour esde
variabilités.Ce ientraîneuneaugmentationdeladimensiondel'espa esolution,etdénit
ainsi e quel'on appelle une abaque numérique.
Méthodes numériques
L'obje tif estd'ee tuer dessimulationsnumériquessurdespiè es ompositesde type
plaques ou oques. La littératureest très ri he dans e domaine. Un état del'art omplet
surles méthodesde résolution des problèmes mé aniquesn'est pasenvisagé i i. Seules les
méthodes lesplus largement utilisées sont mentionnées i-dessous.
Parmi lesméthodesexistantes, ilexiste :
les appro hes analytiques [Pagano, 1970, 1969; Timoshenko et Woinowsky-Krieger,
1959℄. Ces méthodes fournissent des solutions analytiques à des problèmes simples,
maisselimitent à dessolutions pour desplaques re tangulaires ou ir ulaires. Elles
manquent deexibilitéetsontpar onséquentinadaptéespourle al uldestru ture.
lesméthodesnumériquesutilisantlaméthodedesélémentsnis3D[Zienkiewi zetal.,
2005; Ramtekkar, 2003℄. In onvénient majeur : es méthodes sont très gourmandes
enressour es arla3Dimpliqueuneexplosionrapide dunombrededegrésdeliberté
quandlataille duproblème augmente.
les méthodes numériques utilisant la méthode des éléments nis 2D basés sur des
théories de plaques : ave ou sans isaillement, ave ou sans ontrainte normale :
Love-Kir hho, Reissner-Mindlin, Timoshenko, Woinowsky-Krieger [Timoshenko et
Woinowsky-Krieger, 1959; Hildebrand et al., 1949; Reissner, 1977, 1979℄... Les
mé-thodes basées sur les théories de plaques peuvent être anées dans le adre des
stratiéspour prendre en ompte l'eet de l'empilement. Parmi elles- i,on trouve
lesméthodeszig-zagetleurs dérivées [Xiaoet al.,2008;Carrera,1996;Reddy,2004;
O hoa et Reddy, 1992; Pandit et al., 2008; Semedogar ao et al., 2004; Umasree et
Bhaskar, 2006℄, sinus [Vidal et Polit, 2009℄, et autres méthodes multi ou hes : [
Vi-dalet Polit, 2009; Ugrimov, 2002℄. Ces solutions peuvent être enri hies pour mieux
prendreen ompte les eetsde bords ou autressingularités [Sheng, 2002;Vel,2000;
Les méthodesbasées surdes théories de plaques reposent généralement sur une
hy-pothèse surle hamp de dépla ement et/ou de ontrainte, elle- i pouvant être plus
ou moins pertinente selon les as et l'empla ement du point onsidéré sur la piè e
(eets de bords, ...). De plus, si l'on souhaite enri hir lasolution pour apturer des
eets 3Ddus à une singularité, il faut dé ider à priori où les pla er, e qui pénalise
larobustessede laméthode.
Les di ultés majeures pour les méthodes 2Drésident dans ladi ulté d'assemblage
entrestru tures,lareprésentationdeseetslo auxainsiquelapossibilitédereprésenterdes
physiques ri hes. Pour ela, nousavons hoisiune appro he 3D : elle- i estextrêmement
robustedufaitdel'absen ed'hypothèsesetd'enri hissement àpla er àpriori.Leseetsde
bords, singularités... sont automatiquement apturés arle modèle estde type mé anique
desmilieux ontinus 3D.
Cependant, les modèles 3D sont très gourmands en temps de al ul. Ainsi, nous
uti-liserons une méthode de rédu tion de modèle : la séparation des variables d'espa e et la
résolution parlaméthodePGD(ProperGeneralizedDe omposition) [Ammaretal.,2006;
Chinestaet al.,2010℄.
Introdu tion à la PGD (Proper Generalized De omposition)
L'appro he retenue est d'ee tuer des simulations 3D et d'utiliser la méthode de
ré-du tionde modèle PGD(ProperGeneralized De omposition) [Ammaret al.,2006℄. Cette
méthode onsiste à her her la solution du problème en l'exprimant sous la forme d'une
sommeniede produits defon tions desdiérentesvariables duproblème.
Le as de géométries de type plaquesest parti ulièrement adapté pour une telle
sépa-rationdevariables.Eneet,lamajorité desplaquesstratiéessontd'épaisseur onstante:
l'empilement desplis estidentique surtoutela surfa ede laplaque.
Cette ara téristique autorise don à her her la solution sur la plaque sous la forme
d'une somme de produits de fon tions du plan etde fon tions de l'épaisseur. La solution
re her hée sera don de laforme :
u(x, y, z) =
PN
i=1
u
i
xy
(x, y) ◦ u
i
z
(z)
oùu
i
xy
(x, y)
estune fon tion ve torielle dénie dans le plan (gure 3), etu
i
z
(z)
est une fon tion ve torielle déniedansl'épaisseur.Figure 3 Piè e volumique etmaillages1Det2Dasso iés
Unetelleappro he estintéressante, arlasolution3Dest obtenueenrésolvant
unique-ment desproblèmes 1Det 2D.Ce formalisme rappelle nalement les théories des plaques
originelles(Love-Kir hho,Reissner-Mindlin),quidénissentlasolution ommeleproduit
Eneet esthéoriesdeplaquessontbaséessurune hypothèse inématique dedépla ement
linéaire dansl'épaisseur. L'avantage majeurde larédu tion de modèles en variables
sépa-rées, 'est que la forme des fon tions de
(x, y)
et dez
n'est pas dénie à priori. Au une hypothèse inématique n'est don réalisée.Les al uls3Dréalisésenvariablesséparéesprésentent don uneapproximation
supplé-mentaire par rapport à de véritables al uls 3D, ar leur solution est représentée par une
sommeniedeproduitsdefon tionsduplanetdel'épaisseur.L'espa edessolutions dela
PGD est une proje tion de l'espa e dessolutions éléments nis 3Dsur un sous-espa e de
dimension inférieure.
Cependant, ommeilseramontrédans edo ument,lapré isiondelasolution al ulée
par la méthode proposée est ontrlée via ertains paramètres. Notons que l'espa e des
solutions PGD tendversl'espa e des solutions éléments nis 3Dsi lenombre de produits
defon tionstendversleproduittensorieldesbases onsidéréesdans haquedimension.En
pratique,surunmodèledis rétisé,lasolution PGDtendassezrapidement verslasolution
élémentsnis 3Ddis rétisée demanière équivalente.
La te hnique de la séparation des variables permet de réduire la dimensionnalité des
problèmes à résoudre. Des paramètres additionnels pourront don être ajoutés dans des
dimensionsparamétriques sansfaire exploser le oûtde résolution du problèmedu fait de
ette représentation séparée. Ce iande onstruire desabaquesnumériques.
Organisation du do ument
Pour des raisons de simpli ité des notations et pour ne pas alourdir ex essivement
les é ritures, la méthode de résolution en variables d'espa e séparées sera tout d'abord
expli itée en détail pour des problèmes 2D, séparés en deux sous-problèmes 1D dans le
hapitre 1.À lasuite d'une brève présentation desdiérentes manières dedé omposer un
problème 3D, le hapitre 2 est onsa ré à larésolution de problèmes 3Ddé omposés sous
la forme 2D/1D. L'ensemble des développements à propos des problèmes 3D, plus lourds
au niveau desnotations, seront présentés en annexe5.7.
Le hapitre 3 fournit quelques ompléments et te hniques supplémentaires pour la
ré-solutionde problèmes 3Dsousla forme2D/1D.
Dansle hapitre5,le on eptd'abaquenumériqueseraprésenté,ainsiqu'uneextension
de la méthode PGD permettant de onstruire es abaques ontenant une solution dénie
dansunespa e spatio-paramétrique de dimension élevée.
La méthode de séparation des variables plan/hors plan sera enn étendue au as des
piè esdetype oques dansle hapitre 4,avant deprésenterles on lusionsetperspe tives
Résolution de problèmes mé aniques
2D ave la méthode PGD en
variables d'espa e séparées
Sommaire
1.1 Contexte. . . 3
1.2 Résolution d'un problème2D . . . 3
1.2.1 Formulationduproblème . . . 3
1.2.2 Séparationdesvariablesd'espa e . . . 5
1.2.3 Résolution. . . 8
1.2.4 Résultats . . . 11
1.2.5 Convergen e . . . 12
Dans ettepartie,nousétudierons omment résoudreunproblème d'élasti itéplaneen
utilisant une méthode de résolution de type PGD, basée sur la séparation des variables
d'espa e. Les détails de laméthode sont présentés i i de façon à introduire le on ept de
laséparationdes variables d'espa esur les asles plussimples.
Nousverronsdon dans e hapitre ommentrésoudreunproblème2Denespa e
(x, y)
sousformed'une su essiondeproblèmes 1Dsuivant haque oordonnée. Le problème2Denespa e sera dé ritpar le produittensoriel de deuxproblèmes 1D. Le problème2Dsera
don dé omposéen 1D/1D.
La formulationdu problèmede mé anique sera toutd'abord présentée, elle serasuivie
de l'introdu tion de la séparation des variables d'espa e dans la stru ture du problème.
Uneméthodederésolution adaptéeau problèmeenvariablesséparéesseraensuitedé rite,
elle- i est basée sur l'utilisation de la PGD. Enn, les résultats seront présentés ainsi
qu'une analyse de la onvergen e et de la pré ision de la méthode, avant de on lure sur
1.1 Contexte
Le adre général est elui de la mé anique des milieux ontinus, plus pré isément de
lamé anique des solides. Ausein de la mé anique des solides déformables,on se pla e i i
dansle adrede l'élasti ité linéaire isotherme[Timoshenko et Woinowsky-Krieger,1959℄.
La résolutionde problèmesmé aniquesestbasée surlarésolution del'équation
d'équi-libre1.1.Larésolutiondeproblèmes d'élasti itépeutsefairedefaçonnumériqueou
analy-tique[Pagano,1970℄.Larésolutionanalytiqueestréservéàdesproblèmesdontlagéométrie
esttrèssimple.Larésolutionnumériquepermetderésoudredesproblèmesplus omplexes,
maispeutné essiter defaire un ertain nombred'hypothèsesselon letype et laspé i ité
de lastru ture onsidérée (poutres,plaques, piè esaxisymétriques, piè esmassives).
Parmi les te hniques de résolution numérique adaptées à la résolution de problèmes
mé aniques, gure la méthode des éléments nis (MEF) [Zienkiewi z et al., 2005℄.
L'en-semble des travauxprésentés dans ette thèse se pla e dansle ontextede l'utilisation de
la méthode des éléments nis pour la résolution de problèmes d'élasti ité. Les bases de
la méthode des éléments nis seront don onsidérées omme a quises et ne seront pas
expli itéesdans e do ument.
1.2 Résolution d'un problème 2D en variables d'espa e
sépa-rées
1.2.1 Formulation du problème
Considérons un domaine plan
Ω
(gure 1.1), tel que(x, y) ∈ Ω
. La résolution d'un problèmeplan enmé anique onsiste à trouveru(x, y)
vériant l'équation d'équilibre :∇ · σ(u(x, y)) + f
d(x, y) = 0,
∀(x, y) ∈ Ω,
(1.1) etsatisfaisant les onditions auxlimites :σ
(u(x, y)) · n(x, y)= F
d(x, y),
∀(x, y) ∈ ∂2
Ω,
u(x, y)= Ud
(x, y), ∀(x, y) ∈ ∂1
Ω,
(1.2)
où
n(x, y)
estlanormaleau ontour∂
2
Ω
dirigéeversl'extérieur,etσ
estletenseurdes ontraintes.Ω
∂
2
Ω
∂
1
Ω
U
d
F
d
f
d
Onsedonne laloi de omportement élastique:
σ
= ˜
K
: ε,
(1.3)où
K
˜
estletenseur d'élasti ité etε
estladéformation linéarisée déniepar :ε
=
1
2
(∇u + (∇u)
T
).
(1.4)Dans la suite, pour simplier l'é riture des équations, les notations de Voigt seront
préférées.La relation de omportement 1.3 s'é ritdon omme suit:
σxx
σyy
σ
xy
=
K
·
εxx
εyy
2.ε
xy
,
(1.5)K
seraalors letenseur d'élasti itégénéralisé(d'ordre2).Dans ettepartieessentiellementdestinéeàprésenterlaméthodedefaçonlaplussimple
possible, le matériau sera onsidéré homogène et isotrope. Le tenseur d'élasti ité
K
ne dépend don pasde l'espa e.La résolution d'un problème mé anique 2D onduit à faire une hypothèse sur la
iné-matiqueou lastatique:
dansle as del'hypothèse de ontraintes planes,on obtient :
K
=
E
(1 − ν
2
)
1 ν
0
ν
1
0
0 0
(1−ν)
2
(1.6)dansle as del'hypothèse de déformationsplanes,on obtient:
K
=
E
(1 + ν)(1 − 2ν)
1 − ν
ν
0
ν
1 − ν
0
0
0
(1−2ν)
2
(1.7)où
E
etν
sont respe tivement lemodulede Young etle oe ient dePoissondumatériau onsidéré.Pour onserver lagénéralité sans alourdir les notations, nous utiliserons dans la suite
lanotation généralesuivante:
K
=
A B
0
B A
0
0
0
C
(1.8)L'équation 1.1 n'est pasadaptée pour la résolution par éléments nis, nousutiliserons
partiesl'équation :
Z Z
Ω
u
⋆
· ∇ · σ(u(x, y)) + f
d(x, y)
dΩ = 0,
∀(x, y) ∈ Ω,
(1.9)Aprèsutilisation duthéorèmedeladivergen eetdespropriétésde symétriesdestenseurs,
laformulation faibleasso iée àl'équation d'équilibre 1.1estimmédiatement déduite:
Z Z
Ω
(ε(u
⋆
) · K · ε(u))dΩ =
Z Z
Ω
(u
⋆
· f
d)dΩ +
Z
∂
2Ω
(u
⋆
· F
d
)dΓ, ∀u
⋆
∈ U
⋆
.
(1.10)Onre onnaît i il'expression duprin ipe destravauxvirtuels, oùlemembredegau he
représenteletravailvirtueldeseortsintérieursetlemembrededroitereprésenteletravail
virtuel deseortsextérieurs.
1.2.2 Séparation des variables d'espa e
La résolution en variables séparées à l'aide de la PGD [Ammar et al., 2007℄ onduit
à exprimer l'ensemble des grandeurs du modèle sous la forme de sommes de produits de
fon tions des variables que l'on a hoisi de séparer. Dans le as 2D, les variables sont les
oordonnéesspatiales
x
ety
.LedomainederésolutionΩ
seradon lere tanglededimensionL × H
:Ω = [0 : L] × [0 : H]
(voirgure1.2).PSfragrepla ements
Ω
∂
1
Ω
∂
2
Ω
Figure 1.2 Domainede résolution en variablesd'espa e séparées1D/1D
Onexprime les domainessous forme deproduits tensoriels :
Ω = Ω
x
⊗ Ωy
(1.11)∂1
Ω = ∂1Ωx
⊗ ∂
1
Ωy
(1.12)∂
2
Ω = ∂
2
Ωx
⊗ ∂2
Ωy
(1.13)ainsiqueles élémentsde surfa iquesetlinéiques élémentaires :
dΩ = dΩx
⊗ dΩ
y
(1.14)Onexprimera alors
u
sous laformeséparée enx
ety
de lafaçon suivante:u(x, y) =
u(x, y)
v(x, y)
!
≈
N
X
i=1
u
i
x(x) · u
i
y
(y)
v
i
x(x) · v
i
y
(y)
!
=
N
X
i=1
u
i
x(x) ◦ u
i
y
(y),
(1.16) où 1 :u
i
x
(x) = u
i
x
=
u
i
x
(x)
v
i
x
(x)
!
=
u
i
x
v
i
x
!
u
i
y
(y) = u
i
y
=
u
i
y
(y)
v
i
y
(y)
!
=
u
i
y
v
i
y
!
Ilestégalementné essairededisposerd'unereprésentationséparéepourl'ensembledes
grandeurs dumodèle :
Les for essurfa iques :
fd
(x, y) =
f
d u
(x, y)
f
d v
(x, y)
!
≈
N
fd
X
i=1
f
i
dux
(x) · f
duy
i
(y)
f
dvx
i
(x) · f
dvy
i
(y)
!
.
(1.17)An de ne passur harger l'ensembledes développements, noussupposerons dansla
suitequelesfor esdevolumiques(surfa iquesdansle as2D)etlesfor essurfa iques
(linéiquesdansle as2D)s'exprimentsouslaformed'ununiqueproduitdefon tions
de
x
ety
.Onsedonne don lareprésentation suivante:fd(x, y) =
f
dux
· fduy
f
dvx
· fdvy
!
= f
d x(x) ◦ fdy
(y) = f
dx
◦ fdy
,
(1.18)Les for eslinéiques :
F
d
(x, y) =
F
du
(x, y)
F
dv
(x, y)
!
≈
N
Fd
X
i=1
F
i
dux
(x) · F
duy
i
(y)
F
i
dvx
(x) · F
dvy
i
(y)
!
.
(1.19)Onsupposeégalement, sansperte degénéralité,queles for eslinéiquespeuvent être
séparées en unseul mode:
Fd(x, y) =
F
dux
· Fduy
Fdvx
· F
dvy
!
= F
dx(x) ◦ Fdy
(y) = F
d x
◦ Fdy
.
(1.20)Les oe ients matériau :
Dans le as où
K
dépend del'espa e, il doitêtre exprimé sous forme deproduits de fon tions dex
ety
:K
(x, y) ≈
N
K
X
i=1
K
i
(x) ◦ K
i
(y)
(1.21)Il estfa ilede trouverlesfon tions
K
i
(x)
et
K
i
(y)
pour des assimples.Dans le as
d'une dépendan e plus omplexe des oe ients matériau par rapport à l'espa e, il
1 . Lesymbole
◦
représenteleproduitd'Hadamardouproduit omposantepar omposante.Ilserautilisé defaçonusuelleparlasuite.serané essaired'ee tuer unedé omposition ompatibleave leformalismede
repré-sentationséparée.Surlemodèledis rétisé,uneDé ompositionenValeursSingulières
(SVD)[Drma£etVeseli¢,2008a,b℄de
K
(x, y)
estpossible. Danslasuite,noussupposeronsqueK
nedépendpasdel'espa e.Onaalors
K
(x, y) =
K
x
◦ K
y
= K
.Puisqu'il ne dépend pas de l'espa e, il sera alors possible de sortir le oe ientK
desintégrales surles oordonnées spatiales.Lapropagationduformalismedereprésentationséparéedansl'é rituredudépla ement
onduit àl'expression deladéformation linéarisée sousforme séparée
ε
suivante:ε(u(x, y)) =
N
X
i=1
u
i
x,x
· u
i
y
v
i
x
· v
y,y
i
u
i
x
· u
i
y,y
+ v
x,x
i
· v
i
y
.
(1.22)La résolutiond'unproblèmeen variables séparéesàl'aidedelaméthodePGD onsiste
à her her de façon itérative les ouples de produits de fon tions (modes) représentant la
solution(voirl'équation 1.16) [Ammaret al.,2006℄.
La méthode d'enri hissement d'unmode supplémentaire est la suivante: on onsidère
quel'on onnaît déjàles
N
premiers produits de fon tions, et l'on her he le(N + 1)
e
.
uN
(x, y)
satisfait les onditions de Diri hlet. Le nouveau modeR
◦ S
est don un enri hissement duproblèmeave des onditions de Diri hlet homogènessur∂
1
Ω
.Ona alors :
u
N
+1(x, y) =
N
X
i=1
u
i
x(x) · u
i
y
(y)
v
i
x(x) · v
i
y
(y)
!
|
{z
}
u
N(x,y)
+
ru
(x) · s
u(y)
rv
(x) · s
v(y)
!
,
(1.23)soit, ené riture plus ompa te :
u
N+1
(x, y) = u
N
(x, y) + R(x) ◦ S(y)
(1.24) Où:R(x) = R =
ru(x)
r
v
(x)
!
=
ru
r
v
!
,
S(y) = S =
s
u
(y)
sv
(y)
!
=
s
u
sv
!
.
Comptetenu delalinéaritéduproblème, oné ritladéformationde lafaçonsuivante:
ε(uN+1(x, y)) = ε(uN
(x, y)) + ε(R(x) ◦ S(y))
(1.25)ave :
ε
(R(x) ◦ S(y)) =
ru,x
· s
u
rv
· s
v,y
r
u
· su,y
+r
v,x
· sv
.
(1.26)Onintroduit également le hamptest suivant :
u
⋆
(x, y) =
r
⋆
u(x) · su
(y) + r
u(x) · s
⋆
u
(y)
r
⋆
v
(x) · s
v(y) + rv
(x) · s
⋆
v
(y)
!
= R
⋆
◦ S + R ◦ S
⋆
(1.27) Onobtient naturellement :ε(u
⋆
(x, y)) =
r
⋆
u,x
· s
u+
ru,x
· s
⋆
u
r
⋆
v
· s
v,y
+
rv
· s
⋆
v,y
r
⋆
u
· su,y
+r
v,x
⋆
· sv
+r
u
· s
⋆
u,y
+r
v,x
· s
⋆
v
.
(1.28)En inje tant e i danslaformulation faible 1.10, onobtient :
Z Z
Ω
ε
u
⋆
(x, y)
· K · ε
uN+1
(x, y)
dΩ =
Z Z
Ω
(u
⋆
(x, y) · f
d
) dΩ +
Z
∂2
Ω
(u
⋆
(x, y) · F
d
) dΓ
(1.29)Dans le as présent, nous onsidérons que le matériau est homogène, don que
K
ne dépend pas de l'espa e. Il est bien sûr possible de dé rire un matériau hétérogène en sedonnant une représentation plus ri he de
K
(voir l'équation1.21).
Larésolution duproblèmedéniparl'équation1.29peutsefaireenvariablesséparées,
'estd'ailleurs dans e but quel'on a déni l'ensemble des grandeurs du modèle sous des
formesséparées.
L'inje tion de laforme du hamp de dépla ement à enri hir déni par l'équation 1.23
et du hamp test déni par l'équation 1.27 dans la formulation faible 1.29 du problème
onduità laforme suivante:
Z Z
Ω
ε
u
⋆
(x, y)
· K · ε
R
(x) ◦ S(y))
dΩ =
−
Z Z
Ω
ε
u
⋆
(x, y)
· K · ε
uN
(x, y)
dΩ
+
Z Z
Ω
(u
⋆
(x, y) · f
d
) dΩ +
Z
∂2
Ω
(u
⋆
(x, y) · F
d
) dΓ
(1.30)Le membre de gau he ontient le terme in onnu au moment de l'enri hissement du
mode
N
,etlemembre de droite ontient uniquement destermes onnus.1.2.3 Résolution
L'ensemble des problèmes traités i i sont résolus par la méthode des éléments nis.
La résolution du problème déni par l'équation 1.30 onsiste à trouver lemeilleur ouple
{R, S}
pour enri hir la solution. Le problème en{R, S}
est non-linéaire, une stratégieadaptée doit don être mise en pla e. Pour résoudre e problème, une méthode de point
xe est utilisée : les sous-problèmes en
R
et enS
sont alternativement résolus jusqu'à onvergen e.En pratique,lesitérations ausein du point xe sedéroulent omme e i:
on suppose
S
onnue, et on her he à déterminerR
. Pour la première itération on initialisedonS
àunevaleurquel onquefautedemieux.Pourlesitérationssuivantes, onutilise lavaleur deS
al ulée àl'itération pré édente.Lafon tion test 1.27devient alors :
u
⋆
(x, y) =
r
⋆
u(x) · s
u(y)
r
⋆
v
(x) · sv
(y)
!
= R
⋆
◦ S.
(1.31)Ensubstituantdansl'équation1.30l'ensembledesexpressionsdétailléesdesdiérents
termes, onobtient l'équationsuivante :
Z Z
Ω
r
⋆
u,x
· s
u
r
⋆
v
· sv,y
r
⋆
u
· s
u,y+r
v,x
⋆
· s
v
·
AB 0
BA 0
0 0 C
·
ru,x
· s
u
r
v
· sv,y
ru
· s
u,y+rv,x
· s
v
dΩ
= −
Z Z
Ω
ε(R
⋆
◦ S) · K · ε(u
N
)
dΩ
+
Z Z
Ω
(R
⋆
◦ S) · f
d
dΩ +
Z
∂
1Ω
(R
⋆
◦ S) · F
d
dΓ,
(1.32)qu'ilest né essairede développerpour intégrer leproblème. Le développement pour
le al ulde
R
est déporté enannexe 5.7pour nepasalourdir ette partie.Onobtient alors un problèmeelliptique que l'onpeutrésoudrepar élémentsnis.
Ensuite,on suppose
R
onnue,eton her heà déterminerS
.Onutilise lavaleur deR
al ulée aupaspré édent pour al uler l'ensembledesintégrales.Lafon tion test 1.27devient alors :
u
⋆
(x, y) =
ru
(x) · s
⋆
u
(y)
r
v
(x) · s
⋆
v
(y)
!
= R ◦ S
⋆
.
(1.33)Laformulationfaible pour le al ul de
S
devient :Z Z
Ω
r
u,x
· s
⋆
u
rv
· s
⋆
v,y
ru
· s
⋆
u,y
+rv,x
· s
⋆
v
·
AB 0
BA 0
0 0 C
·
r
u,x
· su
rv
· s
v,y
ru
· s
u,y+rv,x
· s
v
dΩ
= −
Z Z
Ω
ε
(R ◦ S
⋆
) · K · ε(uN
)
dΩ
+
Z Z
Ω
(R ◦ S
⋆
) · f
d
dΩ +
Z
∂1Ω
(R ◦ S
⋆
) · F
d
dΓ,
(1.34)qui unefoisdéveloppée laisseapparaîtreleproblèmeen
S
(développé enannexe 5.7) que l'onrésout également paréléments nis.La résolution alternée des problèmes en
R
et enS
ontinue jusqu'à atteindre la onvergen e.Celle- i esttestéesurleproduitR
i
◦ S
i
ave unepré ision
εpoint
xe.Le
ritère
εpoint
xeest généralement hoisi voisindelapré ision ma hine.
En d'autres termes, si on appelle
R
1
et
S
1
les fon tions respe tivement de
(x)
et(y)
al ulées à la première itération de point xe pour leN
è mode, et
R
i
etS
i
lesfon tions de
(x)
et(y)
al ulées à l'itérationi
, on sort de la bou le du point xe lorsque :Z Z
Ω
R
i
(x) ◦ S
i
(y) − R
i−1
(x) ◦ S
i−1
(y)
2
dΩ < ε
pointxe.
(1.35)
Une foislenouveau mode
R
◦ S
onvergé, il estajoutéà lasolution:u
N+1
(x, y) = u
N
(x, y) + R
i
(x) ◦ S
i
(y).
Lapro édured'enri hissementdelasolution ontinuejusqu'à equelanormedurésidu
relatifde l'équationdevienne négligeable :
−
RR
Ω
ε
u
⋆
(x, y)
· K · ε
u
N
+1(x, y)
dΩ +
RR
Ω
(u
⋆
(x, y) · f
d
) dΩ
RR
Ω
(u
⋆
(x, y) · f
d) dΩ
<
εrésidu
(1.36) oùε
résidu∈ [10
−8
; 10
−2
]
selonlapré ision désirée.
N
= 1
u
0
(x, y) = 0
InitialisationdeS
0
i=1 Cal uldeR
i
Cal uldeS
i
i
= i + 1
N
= N + 1
Testde onvergen e :Z Z
Ω
R
i
◦ S
i
− R
i
−1
◦ S
i
−1
2
dΩ
< ε
pointxeAjoutdumodeàlasolution:
u
N+1
(x, y) = u
N
(x, y) + R
i
(x) ◦ S
i
(y)
Testsurlerésiduglobal:
−
Z Z
Ω
ε
u
⋆
· K · ε
u
N
+1
dΩ +
Z Z
Ω
u
⋆
· f
d
dΩ
Z Z
Ω
u
⋆
· f
d
dΩ
< ε
résidu Solutionduproblème:u
(x, y) ≈
N
X
i=1
u
i
x
(x) · u
i
y
(y)
v
x
i
(x) · v
i
y
(y)
Figure 1.3Algorithme derésolution d'un problèmeen variables séparées
1.2.4 Résultats
Considérons le problème en ontraintes planes déni sur la gure 1.4. Le matériau
est isotrope ave E=200 GPa, et v=0,3. Le hargement est un eort imposé sur la fa e
supérieure, telque:
Fd(x, y = 1) =
0
−1000
!
.
Lesfa es degau he etde droite sont en astrées :
Ud
(x = (−4, 4), y) =
0
0
!
.
PSfragrepla ements
Fd
x
y
−1
1
−4
4
Figure 1.4 Problèmeet onditions auxlimites PSfragrepla ements
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
2
2
3
3
4
4
−1
−1
−1
−1
−2
−2
−3
−3
−4
−4
0.5
0.5
−0.5
−0.5
−1.5
−1.5
u
v
0.03
0.02
0.01
−0.03
−0.02
−0.02
−0.01
−0.04
−0.06
−0.08
−0.1
−0.12
−0.14
Figure 1.5 Solution du problèmedénien 1.4
La solution est al ulée en utilisant la méthode dé rite pré édemment. La gure 1.5
montre le résultat du al ul ave le paramètre
ε
résidu
= 10
−2
qui onduit à une solution
expriméeen
9
modes.1.2.5 Convergen e
Un al ul de référen eest réalisé en utilisant laméthode des éléments nis 2Dsur un
maillagede quadrangles équivalent.
Lesgures1.6,1.7et1.8représentent les artesd'erreurs relativesendensitéd'énergie
de déformation entre la solution de référen e al ulée ave la méthode des éléments nis
2Detlasolution al uléeave laméthodePGDpourdiérentesvaleursde
εrésidu
.L'erreur lo aleen énergiede déformation estdénie omme:Erreur lo ale
= 100 ·
σ(u
MEF2D− u
P GD) : ε(u
MEF2D− u
P GD)
σ(uMEF
2D) : ε(uMEF2D).
(1.37) Comme pour toutes les méthodes itératives, ilexiste un ompromisentrela qualitédelasolutionetletempsderésolution:pluson hoisitun ritère
ε
résidupetit,pluslasolution
estpré iseet ontient demodes,etplus le oûtde al ulaugmente.
Pour une valeur de
εrésidu
= 10
−2
d'in-1.2. RÉSOLUTION D'UN PROBLÈME 2D 13
génierie standard (inférieure à 1% partout), par ailleurs, ette erreur dépend du nombre
de modesque ontient lasolution PGD.Elle est dire tement ontrléepar l'intermédiaire
du paramètre
ε
résidu. La onvergen e de la méthode établie par [Fal ó et Nouy, 2011℄ est
illustréesur lesgures 1.6,1.7,1.8,1.9et1.10.
Nous proposons i i de représenter en é helle logarithmique l'erreur relative en densité
d'énergiededéformationentrelasolution al uléeparlaméthode desélémentsnis2Dde
référen eetlaméthode proposée i i enfon tion du ritère
εrésidu
.1
10
−2
10
−4
10
−6
10
−8
10
−10
10
−12
0
0
1
1
2
3
4
−1
−1
−2
−3
−4
0.5
−0.5
−1.5
Erreur relative en densitéd'énergie dedéformation (%)
Figure 1.6 Erreur relative entrelasolution de référen e 2Detlasolution al ulée ave laméthodePGD pour
εrésidu
= 10
−1
(6 modes) PSfragrepla ements1
10
−2
10
−4
10
−6
10
−8
10
−10
10
−12
0
0
1
1
2
3
4
−1
−1
−2
−3
−4
0.5
−0.5
−1.5
Erreur relativeen densitéd'énergie de déformation (%)
Figure 1.7 Erreur relative entrelasolution de référen e 2Det lasolution al ulée ave laméthodePGD pour
ε
résidu= 10
−2
(9 modes) PSfragrepla ements1
10
−2
10
−4
10
−6
10
−8
10
−10
10
−12
0
0
1
1
2
3
4
−1
−1
−2
−3
−4
0.5
−0.5
−1.5
Erreur relativeen densitéd'énergie de déformation (%)
Figure 1.8 Erreur relative entrelasolution de référen e 2Det lasolution al ulée ave
laméthodePGD pour
εrésidu
= 10
−3
14 CHAPITRE1. RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 2D
1
10
−2
10
−4
10
−6
10
−8
10
−10
10
−12
0
0
1
1
2
3
4
−1
−1
−2
−3
−4
0.5
−0.5
−1.5
Erreurrelative en densitéd'énergie dedéformation (%)
Figure 1.9 Erreur relative entre lasolution de référen e2Det lasolution al uléeave laméthode PGD pour
εrésidu
= 10
−4
(13modes) PSfragrepla ements1
10
−2
10
−4
10
−6
10
−8
10
−10
10
−12
0
0
1
1
2
3
4
−1
−1
−2
−3
−4
0.5
−0.5
−1.5
Erreurrelative en densitéd'énergie de déformation (%)
Figure1.10Erreur relativeentrelasolutionderéféren e2Detlasolution al uléeave laméthode PGD pour
εrésidu
= 10
−5
(15modes)
La onvergen e de la méthode est résumée sur les gures 1.11 et 1.12, qui indiquent
lavaleurde l'intégrale sur
Ω
de l'erreur relative en densitéd'énergie de déformation entre la référen e éléments nis 2D et la solution en variables d'espa e séparées en fon tionrespe tivement de
εrésidu
etdunombrede modesN
.PSfragrepla ements
10
−1
10
−1
10
−2
10
−2
10
−3
10
−3
10
−4
10
−4
10
−5
10
−5
10
−6
10
−6
10
−7
10
−7
10
−8
10
−9
ε
résidu In tégrale de l'erreur relativ e en densité d'énergie de déformation (%)Figure1.11Intégraledel'erreurrelativeendensitéd'énergiededéformationenfon tion
1.3. APPLICATIONS ETLIMITATIONS 15
10
1
10
3
10
−1
10
−3
10
−5
10
−7
10
−9
1
2
3
4
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nombre de modesN
In tégrale de l'erreur relativ e en densité d'énergie de déformation (%)Figure1.12Intégraledel'erreurrelativeendensitéd'énergiededéformationenfon tion
dunombre demodes
1.3 Appli ations et limitations
La représentation de lasolution d'un problème 2D sous forme de produit tensoriel de
2fon tions 1Daun ertainnombre de onséquen es:
unerédu tion du oût de résolution duproblème en termes d'impa tmémoire et de
temps de al ul, du fait de la séparation de l'espa e 2D en deux espa es 1D ( et
aspe tseradéveloppé dansle hapitre 2sur desproblèmes 3D).
une restri tion sur le type de problèmes qui peuvent être résolus : l'ensemble des
grandeursdoiteneetêtreexprimésousformedeproduittensorieldegrandeurs1D,
en parti ulier lagéométrie. En 2D,les seules géométries quel'on peut dénir par le
produit tensoriel de deux fon tions 1Dsont les géométries de type re tangles. Ce i
limitedon onsidérablementlesproblèmesquel'onpeutrésoudrepar etteméthode.
Malgré la ontrainte sur la forme du domaine d'étude présentée i-dessus, il existe
de nombreux problèmes 2D dénis dans des domaines re tangulaires (homogénéisation,
orrélation d'images,...) qu'il peut être intéressant de résoudre rapidement à l'aide le la
séparation des variables d'espa e. En eet, l'émergen e des nouveaux moyens de mesure
(tomographie,analysed'image,...)quifournissentdesimagesenpixels(dontlenombreest
généralementimportant)sonttoutàfaitadaptéspourfournirdesproblèmesàrésoudreave
etypedeméthode[Passieux etPérié,2012℄.Eneet,detellesmesurespeuventné essiter
derésoudreunproblèmeinverse,par exemple,pour êtrepost-traitées.Leproblèmeinverse
peut alors être résolu ave la PGD en variables d'espa e séparées. De plus, es moyens
nes(jusqu'àplusieurs milliers depixels dans haquedire tion). Siun degréde liberté est
asso ié à haque pixel, lataille du problème peut atteindre plusieurs dizaines de millions
de degrés de liberté, e qui même en 2D est lourd à traiter, surtout si l'on souhaite par
Résolution de problèmes mé aniques
3D ave la PGD en variables
d'espa e séparées
Sommaire
2.1 Diérentes séparations possibles . . . 19
2.1.1 Séparationdu3Dvers3problèmes1D . . . 19
2.1.1.1 Présentation . . . 19 2.1.1.2 Coûtderésolution . . . 19 2.1.1.3 Appli ationset limitations . . . 20 2.1.2 Séparationdu3Den2D/1D. . . 21 2.1.2.1 Présentation . . . 21 2.1.2.2 Coûtderésolution . . . 23 2.1.2.3 Appli ationset limitations . . . 23
2.2 3D séparéen 2D/1D pour lesplaques . . . 24
2.2.1 Formulationduproblème . . . 24
2.2.2 Résolution. . . 27
2.2.3 Exemple etvalidation . . . 27
2.2.4 Performan es . . . 30
2.2.5 Appli ationdes onditionsauxlimites . . . 32
2.2.5.1 ConditionsauxlimitesdetypeNeumann . . . 32
2.2.5.2 ConditionsauxlimitesdeDiri hlet. . . 34
2.2.6 Exemples . . . 35
2.2.6.1 Plaquetrouéestratiée . . . 35
2.2.6.2 Casdesplaquesraidies . . . 37
2.3 Analyse des modesPGD . . . 38
Lesbasesdelaséparationdesvariablesd'espa edénies au hapitre1vontmaintenant
êtreutilisées pour résoudredes problèmes3D enespa e.
Contrairement aux problèmes 2D qui ne possèdent que deux oordonnées, en 3D
plu-sieurs ombinaisons de séparationsdesvariablesd'espa e sont possiblespour séparerles3
oordonnées. Une brève dis ussion à e sujet sera présentée, suivie du développement de
laméthode pour résoudredesproblèmes3Dséparésen 2D/1D.En eet,leslimitationsde
l'appro he utilisant une séparation de l'espa e 3Dentrois sous-espa es1Dseront miseen
éviden epar rapportà l'obje tif re her hé.
Nousnous on entrerons don ensuitesurl'étudede problèmes 3Ddont la
représenta-tion sera 2D/1D. La démar he de résolution sera tout d'abord présentée, suivie de
l'ana-lysede sesperforman es en termesde pré ision etde rapiditéd'exé ution. Enn quelques
exemplesd'illustration seront traités.
Une brève analyse omparative entre la méthode présentée et les théories de plaques
2.1 Diérentes séparations possibles
Dans ettepartie,lesdiérentesfaçonsdeséparerlesvariablesd'espa eserontexposées:
toutd'abord laséparation d'unproblème 3Den 3 problème1D, puisla séparation du3D
en desproblèmes 1Det2D.
2.1.1 Séparation du 3D vers 3 problèmes 1D
2.1.1.1 Présentation
La séparation d'unproblème 3Den trois problèmes 1D onduit aux mêmesavantages
et in onvénients que la séparation d'un problème 2D en deux problèmes 1D exposée au
hapitre 1. L'utilisation d'une telle séparation permet de résoudre à très faible oût un
problème3Ddéni dansunparallélépipède.
On her hera alors lasolutiondu problème3Den l'exprimant ainsi:
u(x, y, z) =
N
X
i=1
u
i
x(x) · u
i
y
(y) · u
i
z
(z)
v
i
x(x) · v
i
y(y) · v
z
i
(z)
w
i
x(x) · w
i
y(y) · w
i
z
(z)
=
N
X
i=1
U
i
x(x) ◦ U
i
y
(y) ◦ U
i
z
(z).
(2.1) PSfragrepla ements Problème 1Den(x
) Problème 1Den (y
) Problème1Den (z
)=
⊗
⊗
Problème 3Den (x
,y
,z
)Figure 2.1 Séparationd'unproblème 3Den3 problèmes 1D
La gure 2.1illustre la dé omposition du problème 3Den trois problèmes 1D qui
gé-nèrent lasolution 3Dparproduit tensoriel.
2.1.1.2 Coût de résolution
La résolutionde etypedeproblèmeesttrès similaireà equiestprésentéau hapitre
1,elle n'est don pasdéveloppée i i.Cependant,unebrèvedis ussionàproposdel'impa t
mémoire etdutemps de al ulestexposée i-après.
Considérons pour simplier qu'ilyaautant de degrés delibertédans haquedire tion