HAL Id: jpa-00245634
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Submitted on 1 Jan 1987
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MESFET GaAs à grille interrompue. Analyse du fonctionnement pour la photo-détection
D. Pascal, P. Dansas, C. Bru, S. Laval
To cite this version:
D. Pascal, P. Dansas, C. Bru, S. Laval. MESFET GaAs à grille interrompue. Analyse du fonction-
nement pour la photo-détection. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP,
1987, 22 (8), pp.931-934. �10.1051/rphysap:01987002208093100�. �jpa-00245634�
MESFET GaAs à grille interrompue.
Analyse du fonctionnement pour la photo-détection
D.
Pascal,
P.Dansas,
C. Bru et S. LavalInstitut
d’Electronique Fondamentale,
UniversitéParis-Sud,
CNRS UA
22,
Bâtiment220,
91405Orsay Cedex,
France(Reçu
le 23janvier
1987,accepté
le 5 mars1987)
Résumé. 2014 Une nouvelle structure de FET dans
laquelle
lagrille
estinterrompue
sur une certaine distance est décrite et son fonctionnement en tant quephoto-détecteur
estanalysé.
On montre comment les résistances d’accès sont modulées en obscurité par la tensiongrille
enrégime quasi
continu. Laréponse
à un éclairementquasi
stationnaire est étudiée : elle est maximalequand
le canal estcomplètement pincé.
Laréponse
à unéclairement
impulsionnel picoseconde présente
deux composantes :l’une, rapide,
dephoto-diode,
l’autre,plus lente,
dephoto-résistance.
Abstract. 2014 A modified OPFET structure, in which a gap is made in the middle of gate
strip,
has been used as aphoto-detector.
In darkness, the value of the access resistances has been found to bedependent
on the biasvoltage applied
to the two half gates. A maximumphotoresponse
of the device tolong light pulses
is observedas the channel is
pinched-off.
The response topicosecond light pulses
has two components : a «photodiode-
like » one and a «
photo-resistance-like
» one(the
faster and slower onerespectively).
Classification
Physics
Abstracts72.40
1. Introduction.
Les transistors MESFET en GaAs ont été
largement
utilisés pour la détection
optique
trèsrapide
par de nombreux auteurs[1, 2].
Différentescomposantes
du
photo-courant
drain-source ont été mises enévidence
[3].
Ces transistors sont habituellement éclairés par le faisceau àdétecter,
dansl’espace drain-source,
oucomportent
unegrille semi-transpa-
rente.
Nous
présentons
ici une étudeexpérimentale
surune structure de FET
originale
danslaquelle
lagrille
est
interrompue
sur une certaine distance et dont les deux moitiés ainsidéfinies,
sont reliéesensemble,
par
ailleurs,
à un mêmepotentiel.
En éclairant auniveau de
l’interruption
degrille,
lesphotons
inci-dents créent des
porteurs
directement dans la zone à fortchamp.
La structure est
représentée
sur lafigure
1. Notonsl’extrême étroitesse du canal : 3 03BCm, et
l’importance
relative des résistances d’accès : la
longueur
degrille
est de
0,8
03BCm pour une distance drain-source de 4 ktm. Pour une tensionVS égale
à0,
si l’on admet que lepotentiel
de surface est voisin de la hauteur de la barrièreSchottky,
la zone désertée estd’épaisseur uniforme,
et les résistances d’accès sont les 4/5 de la résistance totale drain-source.Fig.
1. - Schéma du transistor.[Schematic
view of thetransistor.]
2.
Caractéristiques
d’obscurité.Pour une
interruption
degrille
de 1 lim, les 2/3seulement du canal sont commandés par la
grille ;
sil’on
applique
une tensionVT
sur lagrille (c’est-ii-
dire suffisante pour déserter toute la couche
active),
le courant drain est divisé
approximativement par 3,
à condition que la tension
grille
soitappliquée
suffisamment
rapidement (en
untemps
inférieur à 10 03BCsenviron).
Si la tensiongrille
est maintenueplus
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01987002208093100
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longtemps (typiquement
100ms)
le courant draincontinue de
décroître,
etl’espace inter-grille
sepince’,
comme sil’interruption
degrille
était beau- coupplus
courte.Ainsi,
enstatique,
lepotentiel
desurface varie avec la
polarisation
degrille
commecela a été reconnu dans des articles récents
[4-6].
Une
conséquence
de cette variation est lepince-
ment des zones
d’accès,
dumoins,
enstatique.
Eneffet,
unepolarisation grille impulsionnelle (pendant
5 its par
exemple)
esttrop rapide
pour faire varier lepotentiel
de surface. Lacaractéristique ID(Vgs)
tracée dans ces
conditions, permet
de calculer la résistance d’accèsRa qu’on
trouveégale
à peuprès
aux 4/5 de la résistance totale pour
Vgs
= 0(Ra ~ 950 03A9), [7].
Par contre, unepolarisation
conti-nue
négative
degrille
conduit à une résistanced’accès effective bien
plus
faible :Ra =
750 fl(la
résistance d’accès
géométrique
étantpartiellement
commandée par la
grille).
Le canalpeut
êtrepincé complètement
ycompris
dansl’espace d’interruption
de la
grille,
enappliquant
une tensionVgs suffisante,
d’autant
plus grande
quel’interruption
degrille
estplus large.
Voirfigure
2.3. Eclairement
quasi
stationnaire.Vu l’extrême
petitesse
dudispositif,
unsystème optique performant
est utilisé pour l’éclairer sur uneFig.
2. -Caractéristiques
d’obscuritéIds(Vgs).
[1 ds (V gs) characteristics.]
toute
petite
surface(objectif
demicroscope
d’ouver-ture
numérique 0,6, précédé
d’un filtrespatial).
Unetache d’environ 1 03BCm de diamètre mesurée à
1/e2 peut
être centrée sur la zoned’interruption
dela
grille
à0,1
itmprès.
L’éclairementquasi
station-naire est obtenu à l’aide d’un laser HeNe
(À
=0,6328 f-Lm)
dont le faisceau estdécoupé
par un hacheurmécanique.
Letemps
d’éclairementpeut
êtreajusté
de 5 03BCs à 1 ms, et l’intensité dufaisceau,
de
quelques
dizaines de femtowatt àquelques
dizai-nes de nanowatt.
Quand
onaugmente
lapolarisation
inverse de
grille,
on constate un accroissement duphoto-courant
drain-sourcequi présente
un maxi-mum pour le
pincement complet. (Voir Fig. 3).
PourVgs
=0,
lephoto-courant
est sensiblementindépen-
dant de la
largeur
del’interruption :
c’est lephoto-
courant d’une
photo-résistance
de 4 03BCm de distance inter-électrode et de 3 itm delarge. Malgré
lapetitesse
de latache,
la totalité de la surface entre drain et sourcereçoit
un éclairement derépartition
sensiblement
gaussienne.
Fig.
3. - Photocourant en fonction deVgs
pour différen- teslargeurs d’interruption.
[Photocurrent
versusVgs
for several values ofW.]
Au fur et à mesure
qu’on pince
lecanal,
le courant drain totaldiminue,
la chute de tension dans les résistances d’accès diminue et la tensionappliquée VDS
se retrouve aux bornes du canal : àVDs
constant, le
champ électrique augmente
donc. Plusl’interruption
estlarge, plus
lephoto-courant
estgrand
etplus
la tensionVgs
doit êtregrande
pourqu’il atteigne
son maximum. On alà,
unephoto-
résistance dont on
peut
contrôler le courant d’obscu-rité,
et l’annulerpratiquement.
Legain
de cettephoto-résistance (rapport
du nombre d’électrons circulant dans la structure sur le nombre dephotons incidents)
estrégi
par lespièges
de surface et par l’éclairement. Il estégal
aurapport
de la durée de vie(qui
est d’autantplus grande
que l’éclairement estplus faible)
sur letemps
de transit[8].
Lesparties
faiblement éclairées
participent
donc relativementdavantage
auphoto-courant.
Lesgains
mesurés vontde
104
à106.
Par contre, un éventuelphoto-courant
de
grille
ne bénéficie pas de cegain :
lesporteurs
photo-créés
dans la zone decharge d’espace
sontcollectés par la
grille
et ne sont pasréinjectés,
lecontact étant
bloquant.
Lephoto-courant grille
estdonc très faible et n’induit pas de variation du courant drain via la résistance de source et la
pente
du transistor
(qui
est d’ailleurs trèsfaible,
vu lalargeur
du canal actif : gm =0,3 mA/V).
4. Eclairement
impulsionnel.
L’étude du
comportement
de cephototransistor
enimpulsions
lumineusesultra-courtes,
a été faite à l’aide d’un laser à colorant(Rhodamine 6G) pompé
en
synchronisme
par un laser àArgon
ionisé àmodes
bloqués
enphase.
Lalongueur
d’onde estvoisine de
0,6
itm et la durée desimpulsions
voisinede 7 ps. La mesure du
photocourant
est faite par unoscilloscope
àéchantillonnage
de 50 nd’impédance
d’entrée. Les
temps
de montée mesurés lesplus
courts sont d’environ 50 ps. Les valeurs crêtes des
Fig.
4. 2013 Valeurs crêtes duphotocourant grille
et drain-source en fonction de
V ds.
[Peak
values of gâte and channelphotocurrents
versusVds.]
courants sont
typiquement
mesurées au bout de 80 à 100 ps. Cestemps
de montée sont limités parl’appareillage
et les élémentsparasites
dusupport
du boîtier du transistor.Si l’on suppose
qu’au
bout d’untemps
aussi court les mécanismes de recombinaison et depiégeage
n’ont pas encore eu le
temps
de modifier lespopulations initiales,
lephotocourant
sera propor- tionnel au nombre dephotons incidents,
tout étantidentique
par ailleurs. C’est ce quel’expérience
confirme à peu
près.
Laphotodiode Schottky
délivremaintenant un courant
grille
du même ordre degrandeur
que le courant drain. Parexemple,
pourVDS
=0,
c’est le courantphotovoltaïque qui prend
naissance dans la zone de
charge d’espace
sous lagrille qui
est mesuré dans le circuit degrille
etqui
estdérivé
approximativement
par moitié vers la sourceFig.
5. -Réponse temporelle
dudispositif
pour différen- tes intensités lumineuses.Is:
Photocourant source.1g :
Photocourantgrille.
[Photocurrent
versus time for severallight
intensities.Is:
Channelphotocurrent. 1g :
Gatephotocurrent.] ]
934
et vers le
drain,
si les résistances d’accès sont à peuprès égales.
C’est cequ’on peut
voir sur lafigure
4.Quand
onaugmente VDS,
on obtient unphotocou-
rant
IDSph qui
croît avecVDS, et qui s’ajoute
à lacomposante photovoltaïque.
Onpeut
alors distin- guer dans laréponse temporelle (Fig. 5),
une compo- santerapide (temps
de montée et de descente inférieurs à 100ps)
et une traîne lente(d’autant plus importante
relativement que l’éclairement estplus faible).
Les mécanismes de recombinaison et depiégeage
dans les zones d’accès et,éventuellement,
à l’interface avec le
substrat,
semblentresponsables
de cette
longue
constante detemps.
Desexpériences
sont en cours
(notamment
en choisissant différentes résistances degrille)
pour mettre en évidence l’effet transistor : la modulation du courant drain par latension
Vgs
induite par le courantgrille
à travers larésistance de
grille [3].
5. Conclusion.
Une nouvelle structure pour la
photodétection
a étéprésentée :
elle secomporte
comme un MESFETclassique :
lepincement
total du canal estpossible ;
d’autre
part, l’interruption
degrille permet
auxphotons
incidents de créer despaires
électrons-trous dans larégion
dechamp
fort.Remerciements.
Nous remercions MM. C. Arnodo et E. H. Perea de la Thomson-CSF à Corbeville pour l’élaboration des échantillons.
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