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Dos de couverture: le pilote Ernest Failloubaz en plein vol

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171 Trimestriel

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p Broyé, patrimoine en questions

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BROYE

PATRIMOINE EN QUESTIONS

Couverture: le château d'Avenches. Dessin aquarelle, daté de 1906, de l'architecte parisien Jacques Greber, ami du professeur Ernest Grau-Monney et auteur des plans du pensionnat Les Terrasses (1907-08) à Avenches. Les architectes de l'époque sont aussi d'excellents dessinateurs! (Archives familiales).

Dos de couverture: le pilote Ernest Failloubaz en plein vol. Le passager ne pouvait pas se retourner; il a pris cette photo en arrière, par-dessus son épaule, sans pouvoir viser.

Le pilote semble dormir (1911).

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ÉDITORIAL Gérard Bourgarel

Que la Broyé soit morcelée, c'est un premier handicap; qu'elle soit éloi¬

gnée des centres de décisions en est un second. Du côté vaudois, la région a été, et reste encore l'arrière-pays de l'arc lémanique. Du côté fribourgeois, c'est un district à part, qui, de nature, n'est pas tourné vers la capitale can¬

tonale. Et c'est une vieille histoire:

sous la tutelle des Messieurs de Berne et de Fribourg, sous l'Ancien Régime, la région était déjà écartelée et soumise à un régime pesant. Vous trouverez dans ce cahier, quelques témoignages cocasses et instructifs d'une dure réalité.

Pour l'essentiel, hier comme aujourd'hui. Il manque à la Broyé un véritable centre. Les Broyards, de leur propre initiative, tentent d'y remédier et les projets communs prennent forme: les mentalités ont évolué et les changements se font naturellement.

Pour la gestion et la mise en valeur du patrimoine, il est plus facile de coordonner la propagande touristique que d'unir les moyens de sa préser¬

vation. A l'heure où la Confédération bloque les crédits, les perspectives

sont franchement catastrophiques.

Le sort, la survie de l'abbatiale de Payerne, monument d'importance européenne, est en jeu.

Au chapitre de la mémoire, il convient, pour ce centième anniversaire de son exploit aéronautique, de revenir sur le destin tragique d'Ernest Failloubaz.

Porté par sa gloire naissante, il s'est lancé dans les «affaires»: projets de fabrication d'avions sous licence, d'aérodrome, d'école d'aviation. Il se lance sans parachute, avec impétuo¬

sité, mais sa maîtrise l'abandonne, le conduit au crash final, la faillite et l'opprobre sociale, la maladie et la mort solitaire.

Pour ne pas rester sur cette note sombre, nous pouvons relater de bonnes nouvelles qui nous viennent du Parc régional Gruyère - Pays d'Enhaut, autre initiative intercanto¬

nale qui prend forme concrètement.

Et, toujours dans le même cadre humain et géographique les 20 ans bien sonnés du Musée de Charmey, l'un des plus petits du Canton, mais sans la moindre étroitesse: imaginatif et rayonnant. Bravo l'artiste!

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SOMMAIRE

5 Broyé, un patrimoine en sursis

9 La Broyé sous domination fribourgeoise

16 La résurrection sans fin de l'Abbatiale de Payerne 28 Avenches, château cherche emploi

30 Le premier aviateur suisse et l'aérodrome d'Avenches, grandeur et décadence

36 Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut, vers le label Parc d'importance nationale 42 Le musée de Charmey a 20 ans

48 Invitation à l'assemblée générale de Pro Fribourg

Éditeur

PRO FRIBOURG Stalden 14 1700 Fribourg Tél. 026 322 17 40

E-mail: profribourg@greenmail.ch CCP 17-6883-3

www.pro-fribourg.ch

Responsable de rédaction Monique Durussel Rédaction

Gérard Bourgarel, Monique Durussel, Patrick Rudaz

Mise en page

Caroline Bruegger, Givisiez Impression

Imprimerie MTL, Villars-sur-Glâne

Cotisation annuelle donnant droit à la revue trimestrielle

Ordinaire: Fr. 55.- De soutien: Fr. 88.- Réduit: Fr. 44-

(AVS, étudiants, apprentis) Tirage: 3500 ex.

Prix: 18 francs ISSN: 0256-1476

Crédits photographiques:

Aquarelle de couverture: famille Ernest Grau-Monney à Avenches; P. II et III de couverture: McFreddy Photos Presse; P. 36 à 41 : fonds Parc naturel régional; P. 43 à 47: fonds du Musée de Charmey; Toutes les autres illustrations de cet ouvrage: archives Pro Fribourg.

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BROYE

UN PATRIMOINE EN SURSIS Gérard Bourgarel

l'Europe continentale et nos patients vaudois, respectueux de l'ordre éta¬

bli n'étaient pas prêts à se révolter.

L'essai avorté, en mars 1723, de libé¬

ration du Pays de Vaud par le Major Davel, restera plus qu'une démons¬

tration armée, une tentative utopique de moralisation de l'exercice du pouvoir et de promotion de l'intérêt public. Son discours sur l'échafaud - sa prédication, pourrait-on dire - atteste de son courage et de sa clair¬

voyance. Ainsi:

De par sa situation géographique, sur la grande voie de communication nord-sud, chaque époque a laissé sa marque avec ses monuments, ses centres historiques, un héritage dont la conservation excède parfois les moyens financiers des édiles actuels ou simplement leur sensibilité cultu¬

relle.

La Broyé ballottée d'un pouvoir à l'autre, d'une religion à l'autre, a plus souvent subi son sort sans vraiment en être maître. Ses monu¬

ments romains ont servi de carrière et ses grands édifices religieux n'ont échappé à la destruction que grâce aux préoccupations utilitaires de ses occupants.

Sous le régime bernois, la gestion a été celle, organisée, d'un système autoritaire, économe et soucieux de ses intérêts. Une fois les biens de l'église confisqués et les habitants réformés de gré ou de force, ou même par des votes bien contrôlés dans les baillages communs avec Fribourg, on n'allait pas modifier les usages locaux ni germaniser les vau¬

dois: sujets ils étaient, sujets ils res¬

teraient. Parfois avec quelques pré¬

cautions et accommodements. Ainsi Payerne était combourgeoise de Berne et, en 1733, Leurs Excellences accordent à leurs «chers et féaux»

payernois «Les loix et statuts de la Ville de Payerne». Pas trace bien sûr d'une autonomie communale mais des règles de bonne adminis¬

tration «éditale» sur la police du feu et des constructions, sur la propreté des rues, des fontaines et des cours d'eau. Les fumiers sont interdits dans la grande rue. Les oies et canards ainsi que les boucs et chèvres ne peuvent être gardés en ville. Il est aussi interdit de tuer des cigognes!

Tout cela complété par un tarif précis des amendes et émoluments de jus¬

tice plutôt salés.

Investis d'une autorité de droit divin, les Bernois n'allégèrent à aucun moment le poids de leur domination et les privilèges de leur caste. Même les révoltes paysannes durement réprimées au 17e siècle ne firent que crisper un peu plus leur sens de l'autorité et raffermir la connivence entre cantons villes. L'autocratie régnait sans partage dans toute

La misère du pays, causée par les procès, a réduit les paysans à une très grande indigence. Ils ont étés obligés de s'endetter, et leurs créan¬

ciers, sans aucune compassion, leur otent jusques aux choses les plus nécessaires à la vie...

Et d'ajouter: ces pauvres miserables paisans n'ont que le seul baptême pour marque de leur christianisme.

On les traitte en toute chose comme des bêtes et des animaux sans raisons.

Et pour conclure: Je prie Dieu que ma mort vous soit utile et salutaire pour le redressement... de tous les abus que je viens de vous repro¬

cher en face, (in Marianne Mercier-

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Campiche, L'affaire Davel, Ed.

Ovaphil, Lausanne, 1970, p. 107).

A la fin de la domination bernoise, la République helvétique est procla¬

mée, sur le modèle jacobin, ampu¬

tée de Genève et du Valais, et les territoires remodelés, la Broyé étant attribuée à Fribourg, rebaptisé Canton de Sarine et Broyé, de 1798 à 1803. Quand le canton de Vaud naît ensuite sous sa forme actuelle, le pouvoir va se concentrer au Château de Lausanne et la Broyé continuera à être gouvernée «à distance». Les vieux réflexes d'obéissance per¬

sistent et, quand, en 1839, l'informa¬

tion se répand qu'«iI est constant que dans plusieurs villes du canton, où il existait des portes, les unes vieilles, les autres presque neuves, les com¬

munes qui les possédaient ont été obligées de les abattre par ordre du Gouvernement, qui veut une égalité parfaite, ne pouvant permettre que quelques endroits conservent leurs

portes, tandis qu'il les fait démolir à d'autres.» (*cité dans l'ouvrage de Marcel Grandjean, Cudrefin, éd.

Attinger, Neuchâtel, 2000, p. 32). On assistera ainsi, dans les années sui¬

vantes à une frénésie de démolitions.

N'allez surtout pas imaginer que cette vague de destructions cor¬

respond alors à un essor démogra¬

phique et urbanistique de nos cités broyardes. La région reste essentiel¬

lement rurale et les «villes» ne sont que de gros bourgs dotés de foires et de commerces vivant en symbiose avec leur environnement agricole. Le recensement de 1850, après à peine 40 ans d'indépendance vaudoise, donne les chiffres suivants pour:

habitants du côté du côté vaudois fribourgeois Avenches 1637 Estavayer 1323 Payerne 3078 Morat 1741 Moudon J>443 Romont 1386 Lucens 892 Bulle 1833

proches et à titre de comparaison, les villes d'Yverdon (3619 h.) et Orbe (1923 h.) sont tout aussi ché- tives, alors que les chefs-lieux can¬

tonaux restent bien modestes avec Lausanne culminant à 17' 108 habi¬

tants et Fribourg à 9065 habitants.

L'attrait pour les villes médiévales à l'époque romantique ne touche qu'un public restreint de gens aisés et cultivés, à la veille de l'essor des chemins de fer, de l'industrie et du tourisme.

Et surtout, une règle immuable s'impose, la survie du patrimoine architectural est liée à la fonction des bâtiments. Partout les bâtiments désaffectés sont menacés d'une ruine proche.

La pingrerie ou la courte vue des décideurs se payent comptant. Nous en verrons d'éloquents exemples dans les pages suivantes.

Les démolitions sont rondement menées:

les portes aux deux extrémités de la Grand'Rue tombent: celle de Broyé, en direction d'Yverdon, en 1835, et celle de Berne en 1841. L'aspect médiéval de cette rue principale est encore prédominant ainsi que l'attestent la plupart des façades.

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Bourgmeister. XVIIIe siècle.

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LA BROYE SOUS DOMINATION FRIBOURGEOISE

Ces territoires fort morcelés furent le salaire des Fribourgeois pour leur parti¬

cipation à la conquête bernoise du Pays de Vaud. Pour l'essentiel, des châteaux et des villages sur la hauteur, les grands axes de circulation étant fermement sous contrôle bernois. Bien que restés catholiques, les habitants ne furent pas mieux traités pour autant.

L'aristocratie gouvernait directement le pays: une tutelle moins efficace que la bernoise mais tout aussi lourde et tatillonne. Toutes les charges offi¬

cielles lui étaient dévolues et ne pou¬

vaient de plus être refusées par leurs titulaires: elles étaient loin d'être reçues comme des cadeaux. Nous avons déjà vu, dans le précédent cahier sur la Broyé, le cas du baillage de Vuissens.

Particulièrement pour d'anciens offi¬

ciers au service de France qui avaient goûté dans leurs garnisons ou à la Cour à des moeurs moins rustiques que celles de leur canton, cela repré¬

sentait une forme d'exil intérieur.

De la correspondance adressée par les baillis de la région à l'Avoyer de Fribourg, nous possédons des exemples de leurs plaintes et jérémiades.

Portrait de Nicolas Tombé bailli de Montagny dans la première moitié du 17e siècle. Ce visage aux lèvres pincées et au regard sévère est sans doute typique de ces représentants du pouvoir dans les campagnes fribourgeoises, austères et peu avenants.

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Lettre adressée le 16 juin 1783 à Monsieur de Von der Weid l'aîné des Seigneurs secrets à Fribourg, par (Jacques-Philippe-Laurent) de Praroman, baillif de Montagny:

En 1798, l'envahisseur français balayait cette caste verbeuse et instituait la République helvétique et mettait le pays en coupe réglée, annexant au pas¬

sage Genève, le Valais et l'ancien évê-

Monsieur

Je croyais vous avoir dit qu'ayant aujourd'hui justice à Montagny outre un appel à la Ballivale qui était fixé à l'apres midi du 16, je me trouvois dans l'impossibilité de rester à Fribourg pour ce jour; je sens d'un autre côté que la position des affaires de mon frère aîné demande à être liquidée au plutôt; et qu'à cet effet vous souhaitez, que dans une assemblée de famille on s'abboucha pour aviser aux moyens de parvenir au but désiré.

Ce serait porter atteinte aux droits de mon frère Louis si je m'... sagois le Chef de notre famille surtout dans un pareil cas de sorte que si c'est au Chef de l'assembler, je vous prierois, Monsieur, pour bien des raisons de vouloir vous peiner d'en prévenir mondit frère. Si par contre vous souhai¬

tez absolument que ce soit moi, je le ferai mais sans lui en indiquer le mot- tif et simplement pour entendre les choses que vous avez à y proposer, mais à mon avis il me paraît que vous pouriez, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire hier, assembler Me de Cugy, et de Castella me rapportant parfaitement à tout ce qu'ils trouveront bon à cet égard, vous ajant déjà dit qu'il me convenait nullement dans nos circonstances à ouvrir un avis sur cette affaire, et que je ne ferai autre chose qu'accéder à ce que vous trouverez bon avec ces Messieurs.

La tête remplie de procedure, ma chambre plaine de plaideurs et le vantre vide me permettent pas de vous en dire davantage pour le moment: je ferai mon possible de me rendre à Fribourg vendredy prochain, si vous le désirez, au cas cependant, que ma présence soit indispensable, ce que je ne puis présumer, je me rendrai à la capitale pour une demi journée seulemrnt d'ici à vendredy.

J'ai l'honneur d'être dans les sentimens de la plus parfaite considération Monsieur

Votre très humble et obéissant serviteur De Praroman Ballif

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ché de Bâle, redécoupant le territoire dans une vision jacobine centralisatrice et autoritaire. La résistance contre ce régime républicain imposé de l'extérieur amène l'acte de médiation de 1803 imposé par Napoléon qui ramène la paix sous la tutelle étroite de la France. Sous le Landamann Louis d'Affry. A Fribourg, cela se traduit par une restauration des anciens privilèges. Le passeport repro¬

duit ici, daté de cette même année en témoigne: si l'effigie de Guillaume Tell est épargnée, l'intitulé républicain est soigneusement biffé de même que les principes de «liberté» et d'«égalité»

ainsi que le terme de «citoyen» notion incongrue: c'est clair, net et sans appel I La fin de la tutelle française en décembre 1813 va consolider ce retour en arrière. Mais la Suisse a été ravagée et exploitée sous la période révolution¬

naire et napoléonienne et les privilèges de l'aristocratie ne sont plus ce qu'ils étaient. En témoigne cette lettre du fils cadet de Louis d'Affry, réduit au rôle de bailli d'Estavayer-le-Lac, où sa femme et ses filles refusent de le suivre, privées de leur cercle de la Grande Société et de leurs relations, ce qui l'oblige «d'avoir deux ménages» et le contraint à offrir sa démission...

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Loi*

des 2î Juillet, 17. Août, £ J fl y fi P* i'.

PASSEPORT POUR L'EXTÉRIEUR.

TX'.d-J-V, du Rcgltie.

CANTON DJt-jjjll/fronU/ DISTRICT D.£J?//i

^ toutes les Autorités civiles et tJlitaires , chargées de maiiîîêtiir ïordre'fublic.

jaiflez librement paflèr 1 Citeyin /

Diftricl nati ^ de la Commune d e C?0lt4— en

demeurant depuis dans la Commune d d Canton d en Helvétie,

âgé de XÀ ans> taille de ///^Vpieds ///t pouce*

lignes, mefure de France, cheveux -h/mi fourcils /barbe /—

yeux nez' ftrtU) bouche ^lâyencmtnton. 4.p?vb front -/ma ■ vilàge -Urn*> de fon ^tat ' allant d dans l'intention de

Et loin de l'arrêter dans fa route & de permettre qu'aucun tort lui foit fait, veuillez au contraire, fous offre de réciprocité, l^... protéger.& lui accorder l'afliftance ou les fecours qui ponrroient lui être néceflaires. Le préfent Pafieport figné par l^—réquérant , & délivré fous la fignature & le fceau du Sous-Préfet de ce Diftrid, conformément à la Loi du 2f. Juillet 1798 > fera bon pour aller & revenir, & pour le terme àc-fanï /Bfii feulement

Donné à J. ; Signature d -/^-requérant

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En 1840, alors que le régime aristocra¬

tique tire sur sa fin, le Préfet du district de Romont, par lettre à en-tête officiel datée du 24 octobre, en appelle au Conseil des Finances en ces termes:

Messieurs!

Une des choses les plus désagréables pour les Préfets, et qui leur fait perdre beaucoup de tems, c'est de faire leur provision de bois pour l'hiver.

Ici on n'en conduit point au marché;

et chaque année au mois de 7bre, je suis obligé de parcourir les villages du Gibloux pour me procurer mon bois de chauffage, Cette année n'ayant pu sortir pendant tout le mois de 7bre, il en est résulté que je me trouve sans bois de chauffage; et que je ne sais ou en trouver. J'espérais pouvoir en ache¬

ter aux mises du Gouvt. de la foret de Lussy, où il y en a du préparé; mais comme aucune mise n'est annon¬

cée pour cette foret, il paraît que Mr l'Inspecteur veut laisser passer l'hiver avant de la vendre. D'ailleurs il n'aime pas que les préfets aillent aux mises.

Dans cette position, il ne me reste plus d'autre parti à prendre, que celui de vous prier d'autoriser l'Inspecteur des forets à me vendre au prix cou¬

rant douze toises de sapin à la foret de Lussy; afin que je puisse les faire conduire de suite.

J'espère, Messieurs, que vous vou¬

drez bien m'accorder cette facilité,

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eu égard aux travaux extraordinaires, qui nous ont été imposés cette année; et qui m'ont placé dans l'em¬

barras, où je me trouve. Vous le pou¬

vez d'autant plus, qu'il n'en résulte aucun dommage pour l'Etat; et que je pourrai vouer à la chose publique un tems, que je serais obligé d'employer à courir peut-être sans succès, pour chercher à me chauffer.

On ignore, si le malheureux magistrat fut condamné à grelotter tout l'hiver dans sa résidence médiévale. Le seul changement avait été d'introduire le titre de Préfet en place de Bailli: cela ne le mettait pas à l'abri de la vindicte populaire, les Romontois se faisant un malin plaisir d'acculer «leur» préfet à cette extrémité.

Le Préfet de Romont Rämy

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Le château d'Estavayer, lieu d'«exil» du fils cadet du Landamman d'Affry, que son épouse se refuse à partager. Lithographie de Wagner, vers 1840.

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D'ailleurs, lors de la guerre du Sonderbund, toutes les régions assu¬

jetties à nos Messieurs de Fribourg, firent défection, en premier lieu Bulle, Estavayer, Morat et même la très conservatrice ville de Romont. A dire

vrai, ces villes, avec leurs enceintes médiévales mal entretenues, étaient, en cette année 1847, incapable d'of¬

frir la moindre résistance aux troupes fédérales menées avec maîtrise par le Général Dufour. Bien qu'entou¬

rée de retranchements, la capitale fut contrainte de capituler. L'Ancien Régime venait de s'effondrer sous son propre poids.

Porte de Mézières, dessin daté du 9.7.1844 par Hubert de Castella, alors âgé de 19 ans. Il montre l'état de vétusté extrême de cette porte à la veille de sa démolition.

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LA RESURRECTION SANS FIN DE L'ABBATIALE DE PAYERNE

Fille de Cluny, fondée en 962, l'Abba¬

tiale est l'édifice le plus prestigieux de la Broyé ...et de la Bourgogne histo¬

rique! Pourtant, désacralisée lors de la conquête bernoise, il n'en restait que la silhouette et une mémoire qui s'effaçait. Dénaturée par des usages profanes hétéroclites, ses flancs per¬

cés de portes cochères, ses volumes intérieurs fragmentés par des plan¬

chers, ses abords encombrés, son cloître démoli, elle cessait d'exister pendant plus de trois siècles.

Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que des pionniers de l'histoire de

l'art lui rendirent sa signification. Le premier fut l'architecte genevois Jean-Daniel Blavignac qui entreprit des recherches sur l'architecture religieuse en Suisse romande. Avec talent, il fit des relevés et autant de découvertes. En autodidacte, il fit connaître les sculptures pré¬

romanes ignorées, cachées ou inac¬

cessibles des églises de Genève, Romainmôtier, Grandson, Neuchâtel, St-Maurice, Sion, St-Pierre de Clages et, bien sûr, Payerne. Son ouvrage édité en 1853 par Bridel à Lausanne, accompagné d'un atlas de gravures, intitulé «Histoire de l'architecture sacrée, du IVe au Xe siècle dans les anciens évêchés de Genève, Lausanne et Sion» fut une révélation.

Mais c'est finalement le professeur zurichois Johann-Rudolf Rahn qui donna l'impulsion décisive pour une vision globale de l'histoire de l'art en Suisse. Initiateur de la Conservation des monuments historiques et du Musée National, il publia en 1876, la

«Geschichte der bildenden Künste in der Schweiz», ouvrage de référence incontournable. II étudie l'abbatiale de Payerne, restituant même par le 16

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dessin le volume intérieur de la nef et de ses bas-côtés, dont les dimen¬

sions, souligne-t-il, sont comparables à celles de la cathédrale de Berne. Il fait appel à la «piété historique» pour que l'on supprime tous les ajouts qui l'encombrent et que l'on restitue l'édifice dans son intégralité.

Il fallu pourtant attendre un demi- siècle pour voir naître, en 1926, une

«Association pour la restauration de l'Eglise abbatiale de Payerne» sous la présidence du professeur Albert Burmeister. Les travaux, supervi¬

sés par l'architecte cantonal, furent entrepris à un rythme lent mais conti¬

nu, par un seul maçon qualifié et un aide, dont il faut rappeler les noms:

Rocco Grandi, puis Alexandre Rigoni et son aide Martin Estoppey, qui y consacrèrent leur vie.

Page précédente: l'essai de reconstitution des volumes de la nef par J.-R. Rahn.

Ci-contre: le chevet de l'abbatiale en 1958, partie restée intacte de l'édifice.

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Ci-dessus: relevés de Blavignac. Ci-contre: photo Jean Dieuzaide, prise in situ en 1958. 19

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Petite et grande histoire

Dans les années 50, j'étais, de Genève, en relation avec l'Abbaye Sainte-Marie de La Pierre-qui-Vire en Bourgogne. C'est ma passion pour l'art roman qui m'avait guidé, car les bénédictins de cette abbaye du Morvan avaient lancé une revue d'art sacré «Zodiaque» consacrée aux édi¬

fices romans mais tout aussi récep¬

tive à l'art moderne et engageant un dialogue vivifiant avec les artistes. Ils avaient lancé une collection de livres intitulée «La nuit des temps» en se consacrant aux provinces françaises proches. Ils n'hésitèrent pas à inclure la Suisse dans leur programme, mal¬

gré la grande dispersion d'édifices dans des régions montagneuses et représentatifs d'influences multiples d'avant même la naissance de notre pays.

Un programme fut établi, les contacts pris avec des auteurs aussi diversi¬

fiés que le sujet même, un itinéraire et ses étapes furent fixés pour une durée de trois semaines, compte tenu du temps disponible du grand photographe français Jean Dieuzaide de Toulouse. D'où une course contre la montre insensée, avec des épisodes cocasses, dont celui de Payerne.

L'abbatiale était alors en chantier, la nef ouverte par les fouilles archéolo¬

giques. Les moines voulaient absolu-

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ment que les photos des chapiteaux soient prises directement sur les ori¬

ginaux ... à une quinzaine de mètres de hauteur dans le chœur et le tran¬

sept. Il fallu construire un échafau¬

dage, une tour métallique de 14 m.

sur roulettes. Les prises de vues devaient avoir lieu un dimanche. Le photographe, une fois juché avec son matériel sur sa tour, jurait comme un charretier, car, à chaque mouve¬

ment, son perchoir oscillait comme un pendule. Notre méridional une fois calmé, retenant son souffle et son appareil en place, nouvelle bor¬

dée de jurons. Les chapiteaux étaient voilés par des toiles d'araignées poussiéreuses, hors de sa portée.

Conférence de crise avec l'architecte cantonal Pierre Margot et les moines:

il fallait trouver un outil quelconque léger et maniable, finalement l'idéal étant une canne à pêche. Me voilà parti avec Margot pour une tournée de bistros à la recherche d'un tel ustensile. Premier bistro: Margot entre, se dirige solennellement vers le patron, se présente: «Architecte en chef de la restauration de l'ab¬

batiale. Nous avons besoin d'une canne à pêche pour ôter les toiles d'araignée dans l'église». Stupeur et éclat de rire général. Au bout d'un moment, à la deuxième ou troisième tentative, je lui suggère de prendre le relais, m'installe au bar et, sur le ton de la confidence, explique la situation. Après quelques verres,

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Ci-contre: l'échafaudage. Ci-dessus: Dom Angelico Surchamp de «Zodiaque», tout rayonnant.

nous parvenons à nos fins. Tout marchait ensuite à peu près, mais la tour avait été montée dans le chœur, surmontant le transept de quelques marches. Nous avions installé une rampe en bois pour passer l'obstacle.

Horreur et damnation, la tour était plus lourde que nous pensions, elle prend de l'élan, retenue désespéré¬

ment par nous tous, qui parvinrent à

la stopper in extremis au fin bord des fouilles de la nef.

Remis de nos émotions, nous repre¬

nons la route pour St-Maurice, où les Chanoines nous attendaient pour photographier en pleine nuit les objets du trésor sortis de leurs vitrines. Je passe sur la suite.

(24)

«Suisse romane», huitième ouvrage de la collection, était réellement une première et un véritable tour de force de Jean Dieuzaide. Même contesté, il offrait de splendides illustrations en héliogravures commentées et introduites par des auteurs dont il faut retenir les noms, du pasteur de Romainmôtier, Amédée Dubois, André Corboz, Henri Stierlin, Virgilio Gilardoni, entre autres. Il contribua au rayonnement retrouvé de l'Abbatiale.

Confrontés: le dessin de Blavignac et la photo de Dieuzaide, un siècle plus tard.

22

(25)

Une restauration, hélas au rythme de son financement

Si des erreurs ont été commises lors de cette restauration, elles ne sont pas dues à la précipitation, mais bien à la parcimonie des moyens financiers à disposition. Les travaux avançaient à la petite semaine, les fouilles archéologiques profondes étaient faites sans tenir compte de la statique du gros œuvre. Au total, de 1940 à fin 1965, 430'000 Frs ont été consacrés aux travaux. Pour 1966, le budget s'élevait à 36'000 francs:

4/5 consacrés aux honoraires de l'architecte et aux salaires des deux artisans; le cinquième restant pour les matériaux. Un résultat avait été atteint: le dégagement de la nef et les réparations superficielles au gros œuvre, permettant dès 1963, année du millénaire, son ouverture régulière au public et sa remise en service reli¬

gieuse.

Les fouilles remblayées sommaire¬

ment et le dallage recouvrant le tout, les vices cachés furent escamotés.

L'édifice, fort maltraité au cours des siècles, de percées en remanie¬

ments, se retrouvait fort affaibli. Les fouilles avaient laissé des cavités minant les fondations.

En 2010, à la veille des célébrations de l'année européenne cistercienne, cri d'alarme. L'aile nord de l'édifice est menacée d'effondrement et des

pierres se sont déjà détachées de la voûte. Il faut de toute urgence entre¬

prendre des étayages. Le budget de restauration explose du coup, ce sont pour le moins 4,5 millions qu'il faudra investir pour sauver l'édifice. Lequel appartient à la Commune qui ne peut supporter une telle charge. Payerne avait des projets ambitieux pour son centre historique avec des investis¬

sements devisés à 25 millions. Elle a déjà dû y renoncer.

C'est l'heure de vérité. La Confédération fait des économies à courte vue, réduit drastiquement ses crédits, démantèle ses services des Biens culturels en réduisant de 20% salaires et temps de travail.

Sans réflexion ni vision à long terme.

Voyez déjà le cas du Haras fédéral d'Avenches. Qui va se mobiliser pour des biens culturels? Les services de l'Etat de Vaud sont aux abonnés absents. L'ère favorable de Philippe Biéler est close. Son successeur est de la même couleur politique mais n'a pas la même fermeté et consis¬

tance. Cela tourne dès lors en eau de boudin...

Payerne risque de devenir le révéla¬

teur de l'absence crasse de politique culturelle, tant au niveau cantonal que fédéral. Non pas faute de moyens, mais de prévision et d'intelligence. Il est vrai que les exemples des pays voisins ne sont pas encourageants.

(26)
(27)

l'imposant Narthex. Etat au début du XIXe siècle. Une façade criblée d'ouver¬

tures. Le bas-côté de la nef complètement défiguré et encombré d'ajouts.

Ci-contre: en 1958, une pureté, une intégrité retrouvées ...sur des fondations fragiles.

26

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(29)

AVENCHES

CHATEAU CHERCHE EMPLOI

(30)

Au départ des Bernois en 1798, dans l'euphorie du moment, les Avenchois s'empressèrent de marteler, fort soi¬

gneusement, les armoiries sculptées sur la porte d'entrée du château baillival.

Cette intervention ne changea rien au fait que le château reste un chef- d'œuvre de l'architecture bernoise de la fin de la Renaissance. Même si les artisans sont venus, dans cette deuxième moitié du XVIe siècle, non seulement de Berne mais de toute la région avoisinante, dont le plus renommé d'entre eux, Antoine Ballanche, de Neuchâtel.

Au XIXe siècle, ce monument retient l'intérêt des voyageurs cultivés.

Il ne faut donc pas s'étonner que l'une des plus prestigieuses revues modernes allemandes, la «Berliner Architekturwelt» éditée par Ernst Wasmuth à Berlin, publie en 1902 d'excellents relevés de l'édifice.

Actuellement, le château pose pro¬

blème, non pas qu'il menace ruine.

Ses toitures sont convenablement refaites, de même que la façade noble. Les abords en sont bien dégradés par la construction de bâti¬

ments modernes mal intégrés. Et surtout les autres façades et l'inté¬

rieur souffrent d'un manque évident d'entretien. Sous-utilisé, il n'a plus de fonction capable d'assurer sa survie.

Le danger n'est pas immédiat, mais son avenir n'est pas assuré.

Dessins de l'architecte berlinois Cari Zaug, datés du 20 août 1900. 29

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LE PREMIER AVIATEUR SUISSE ET L'AÉRODROME DAVENCHES GRANDEUR ET DÉCADENCE

Monique Durussel

Dans un ouvrage paru en 1964 aux Editions Cornaz à Yverdon, Henry Sarraz raconte l'homme qui l'a tant fait rêver durant son enfance aven- choise: Ernest Failloubaz. Henry Sarraz a récolté des témoignages et des documents qui éclairent le destin du premier pilote suisse. Une vie de combats, de succès, de gloire même, période suivie d'échecs et d'incom¬

préhension qui s'achève dans le dénuement et l'oubli. L'auteur retrace autant les débuts de l'aviation sur le terrain de l'Estivage à Avenches que le désintérêt des autorités locales qui n'y ont plus cru, une fois Failloubaz ruiné. «Elles ont même contribué à faire disparaître toute trace par leur manque de vision et d'esprit d'initia¬

tive», dit l'auteur.

René Grandjean, (1884-1963), constructeur et pilote, préface l'ouvrage et raconte le lancement du premier meeting d'aviation à Avenches le 28 septembre 1910.

La promesse de voir décoller trois aviateurs Failloubaz, Grandjean et Cailler attire une foule de 6000 per¬

sonnes que l'absence d'organisation ne peut canaliser. Du destin d'Ernest Les gosses fascinés: un premier vol a été réussi le 10 mai 1910 avec Failloubaz aux commandes.

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Failloubaz, qui fut son ami, René Grandjean dit: «Peut-on trouver des explications aux malheurs qui l'acca¬

blèrent et le conduisirent à la ruine totale par la faillite de ses entre¬

prises? Peut-être! Sa jeunesse et son inexpérience d'abord. Il ne savait pas encore que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. René Grandjean attri¬

bue sa séparation d'avec son ami et pilote, au désintérêt total de la muni¬

cipalité d'Avenches pour l'aviation.

Le 12 octobre 1910, cette dernière

«interdit tout essai d'aéroplane sur le territoire communal, vu la disette des fourrages». Ecœuré, René Grandjean partit s'installer à Zurich.

L'enfant-volant est un surdoué Né le 27 juillet 1892, Ernest Failloubaz, est très vite orphelin. Il héritera cependant, à sa majorité de la fortune de son père marchand de vin. Il est élevé par sa grand-mère maternelle et sa tante Marie, les boulangères Heuberger. L'enfant est fluet, mais passionné de vitesse.

Tout d'abord une motocyclette, puis une auto lui permettent de domesti¬

quer un moteur. Enfin, l'avion per¬

met à ce surdoué de se balader dans le ciel. Son terrain d'entraînement l'Estivage, une sorte de tourbière que l'on voit de la ville d'Avenches, attire les enfants et les curieux qui suivent fascinés les entraînements du jeune pilote. Les enfants approchent la Demoiselle et le Blériot, font les

coursiers pour les mécanos et suivent les meetings annuels. Henry Sarraz est l'un d'eux. Les exploits en vol de Failloubaz suscitent l'admira¬

tion de la population locale. Le gamin rêve de cette gloire. Il y consacre son héritage tandis que Grandjean, l'ingé- nieur-né, construit les machines. Les deux amis sont complémentaires dans leur passion.

Impatient, Failloubaz se rend à Paris dès 1910 pour acheter la Demoiselle construite par Santos-Dumont. Avec elle, il s'entraîne tous les jours à l'Estivage. Puis il repart à Paris pour acheter un avion plus puissant le Blériot avec son moteur de 25 che¬

vaux. Un appareil que l'enfant-volant maîtrise immédiatement à la surprise générale des spécialistes de l'aéro¬

nautique. A 18 ans, en octobre 1910 à Berne, il bat le record de durée de vol en tenant l'air 58 minutes et 17 secondes. Le Conseil fédé¬

ral créé pour lui le brevet no 1 de pilote suisse! Un succès qui suscite une ferveur populaire à Avenches.

Failloubaz investit sa fortune dans la construction d'avions, tandis que ses conseilleurs écartent son ami Grandjean qui s'en va à Dübendorf.

En décembre 1910, le Conseil com¬

munal d'Avenches est favorable à la création d'un aérodrome pour une école d'aviation romande. En mai Ernest Failloubaz

(33)

1911, une société se constitue pour lancer ladite école à Avenches. Elle ouvre ses portes le 1er octobre 1911.

Tous les notables sont de la par¬

tie, soutenant le premier construc¬

teur suisse, le premier aviateur et le premier pilote militaire puisque Ernest Failloubaz avait prit part aux manœuvres du 1er corps d'armée avec le premier lieutenant Gustave Lecoultre. Failloubaz a 19 ans. En 18 mois, il a tout conquis.

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1. Le premier avion d'Ernest Failloubaz,

«La Demoiselle»

Santos-Dumont (France). Moteur 20 CV.

2. Prospectus com¬

mercial pour la vente de «La Demoiselle»

(1911).

3. Santos-Dumont, le dandy volant aux commandes de «La Demoiselle».

4. L'aérodrome- Ecole d'Avenches est créé en 1911 (pre¬

mière école suisse d'aviation) 2.

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La fin du rêve

Le jeune homme multiplie ses activi¬

tés et ses engagements financiers, notamment pour construire des Dufaux en pièces détachées. A se multiplier, il s'épuise et des soucis financiers commencent à le ronger.

Failloubaz se ruine et se trouve de plus en plus seul. Il perd son entre¬

prise. Les terrains d'aviation sont affermés par la commune à la socié¬

té de l'aérodrome-école, comme elle le fait des terrains agricoles. La Municipalité cesse de s'intéresser à l'aviation et ne veut plus entendre ses défenseurs. Elle ne prend aucune initiative pour tenter de l'aider et va même, lorsque la Confédération se propose de les utiliser pour ses avia¬

teurs militaires, paralyser les négo¬

ciations de la société de l'aérodrome avec les autorités cantonales et fédé¬

rales. Les portes se ferment toutes devant les partisans de l'aviation.

Avenches mise désormais sur une nouvelle industrie locale les pension¬

nats de jeunes-filles.

En 1913, Failloubaz, ruiné et malade, n'a plus d'avion. Il n'est pas retenu comme pilote militaire. A 22 ans, il est sans métier et sans argent. Il ne sait que voler, comme personne certes, mais à l'époque ça ne suffit pas. Le 28 avril 1916, il fait son der¬

nier vol dans le Blériot que Marcel Pasche lui prête, puis il disparaît de la vie publique. La famille Heuberger perd sa boulangerie dans la débâcle et s'installe dans un petit logement.

La grand-mère finit sa vie dans un asile à Bozen (AG) en 1917. Sa fille et son petit-fils réus¬

sissent à la faire enterrer à Avenches.

Hospitalisé à l'hôpital cantonal de Lausanne, Failloubaz y décède soli¬

taire le 14 mai 1919. Deux personnes accompagnent son cercueil au cime¬

tière le pasteur Albert de Weiss et sa tante Marie Heuberger. Elle mourra deux ans plus tard, totalement dému¬

nie, prise en charge par l'assistance publique, et renvoyée dans un asile en Argovie. «Les autorités d'Avenches tentent d'effacer la trace de l'enfant- volant et de sa famille, alors que le petit peuple lui est reconnaissant de l'avoir fait rêver», dit Henry Sarraz. Le pilote no 1 aura droit, presque en cati¬

mini, à une pierre commémorative en 1960, soit 50 ans après le premier meeting suisse d'aviation.

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Ci-dessus: «La Demoiselle», chargée sur camion, en déplacement près de Paris.

Ci-dessous: 50 ans après, les pionniers du début se souviennent et témoignent.

De gauche à droite, le 1er Lt. Lecoultre, René Grandjean et Charles Revelly.

Livret- Programme Officiel

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JOURNÉES AVENCHOISES D'AVIATION 1« 2 OCTOBRE

1911 Edité par le COMITÉ DE PRESSE

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Licence £ FAILLÖUBAZ H. & A DUFAUX Aviateur-Constructeur

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Téléphone

(36)

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l'Aérodrome et a lui»

pour un jour. interdite au public- of des pompiers en voltul.cs dans l'en- GAKAGE .lc.aaU.motalc, vc

ceinte de rAérodrome. ^ ^ ^

M,nique de flte ■ • & SotUi. Cantine desserve par MM. S

Comité de Réception, Prix et Transports.

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.Membres- Peclai-a, pasteur.

S&e,are.

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Comité de Police et Constructions. Rosette rouje.

.i.r limit.. président.

Membres.

MM. Doleires, Jules, m»"«!'»Doleires, l.ouis. 1- Uug, Kritt.

Kev Aruolo. Kaiser, Auguste, l'.huiira, baouaru.

Carrara, Henri.

Gerber, KnU- Raymond, Alftu)-

Dragons (brassa"! rouge), pompiers en miitoum-

Comité sanitaire.

KO,elle blanche, «roi* <°H'- Membres.

mm Pidoux, nr-Vêlérinmrc.

MM- '('happalte, pliarmacw".

Comité de Musique.

Rosette violette.

'MM. Moret, Vluhmann, Au^n- 1'ri\^^el,lviM-l>risklc''t Commissaires sportifs.

Brassard blanc.

MM. Bossel, préfet.

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PARC NATUREL REGIONAL GRUYÈRE PAYS-D'ENHAUT VERS LE LABEL PARC D'IMPORTANCE NATIONALE Patrick Rudaz

En mars 2009, PRO FRIBOURG consacrait un numéro spécial (162) au futur Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut. Depuis, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) lui a attribué le statut de candidat et des ressources finan¬

cières (près d'un million sur trois ans, 2009-2011).

L'assemblée générale extraordinaire de Y association Parc naturel régional Gruyère Pays-d'Enhaut a validé, le 9 décembre 2010, la charte du Parc après un long processus de création et d'acceptation. La charte d'un parc constitue le document de référence pour sa gestion, ses actions et son financement. Elle se compose de l'autoévaluation nature - paysage, des contrats de Parc, d'une descrip¬

tion du territoire, d'un plan de ges¬

tion à 10 ans et d'un plan de gestion à 4 ans. Les assemblées commu¬

nales fribourgeoises (Bas-lntyamon, Cerniat, Charmey, Crésuz, Châtel- sur-Montsalvens, Grandvillard, Haut- Intyamon) et les conseils communaux vaudois (Château-d'Œx, Montreux, Ormont-Dessous, Rossinière, Rougemont, Villeneuve, Veytaux)

ont accepté (hiver 2009) les contrats qui lient leur commune au Parc pour 10 ans. Le 7 janvier 2011, le Parc a déposé sa charte auprès de l'OFEV.

Label Parc Produit

Dès l'obtention du label parc naturel régional (en 2012), notre Parc pourra utiliser la marque Parc suisse pour la promotion de biens et de services.

C'est ce que l'on appelle le Label Produit. Ce label garantit aux consom¬

mateurs que les biens sont produits pour l'essentiel dans le territoire du parc, dans le respect de l'environne¬

ment et qu'ils contribuent à renfor¬

cer l'économie régionale. Le Label Produit encourage la valorisation des savoir-faire traditionnels locaux, tout en favorisant l'innovation. Afin que le Label Produit soit crédible et commu¬

nicable au niveau national, il est cer¬

tifié par un organisme indépendant et son niveau d'exigence repose à la fois sur des valeurs communes aux parcs de toute la Suisse (exigences nationales) et des exigences propres à chaque Parc.

Initié par la commission agricole du Parc le groupe viande de bœuf a

fait un travail de pionnier: il a défini les critères de qualité spécifiques à cette gamme de produit et a mis en évidence les questions qui doivent encore être réglées par le Parc, notamment en relation avec les marques de terroir existantes.

Plusieurs éleveurs sont prêts à s'engager dans cette certification.

Un travail est également en cours avec les fromagers du Parc et les AOC L'Etivaz, Gruyère et Vacherin fribourgeois. L'objectif est de pré¬

senter à l'OFEV cette année encore la première série de conventions de partenariat avec les producteurs inté¬

ressés.

Parc à la carte et les sens du Parc Ce programme annuel affirme une volonté de promouvoir une sensibi¬

lisation, une éducation à la nature et au développement durable. Objectif avoué: donner au Parc composé de quatre régions une visibilité et une existence au-delà des frontières cantonales. Cette initiative illustre l'importance des valeurs patrimo¬

niales, culturelles, agricoles, natu¬

relles communes: un territoire où l'alpage joue encore un rôle central 36

(38)

Cuisiner avec Judith Baumann, cela sera possible de juin à septembre après avoir cueilli des plantes sauvages avec Françoise Rayroud.

(39)

dans un paysage montagneux en grande partie protégé.

Parc à la carte présente le programme annuel des animations et activités. Il se décline en trois moments: un Parc à vivre et à partager, le Parc propose, le Parc recommande. D'abord un tour du Parc à la découverte d'une variété paysagère étonnante, d'une nature encore préservée, d'une vie locale attrayante, d'un monde agricole dynamique et attaché à ce coin de terre. Ensuite des propositions d'acti¬

vités, de randonnées, de rencontres, d'expositions, de conférences:

apprendre et découvrir la nature en compagnie de professionnels. Enfin des offres de nos partenaires (asso¬

ciations, offices du tourisme) allant dans la même direction: un tourisme différent privilégiant l'expérience au rythme du pas, de la rencontre, de la dégustation des produits du terroir.

Les sens du Parc misent sur l'expé¬

rience vécue et déclinent les cinq sens pour une découverte active

du territoire par ses artisans, ses légendes, ses producteurs. Des offres proposent de cueillir des plantes sauvages et de les cuisiner avec Judith Baumann (ancienne chef de la pinte des Mossettes), de fabri¬

quer des tavillons dans un atelier ou encore découvrir la légende de la fontaine de Lessoc un soir de pleine lune.

Informations complémentaires sur www.pnr-gp.ch

Vallon des Mortheys, un paysage exceptionnel et une étape du GRAND TOUR, une randon¬

née proposée par le Parc.

38

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La fabrication des tavillons Aux Avants chez Jean-François Pasquier.

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Ci-contre: à Lessoc, découvrir la légende de la fontaine avec un conteur, mais les soirs de pleine lune.

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LE MUSEE DE CHARMEY A 20 ANS Monique Durussel

A quoi tient parfois le destin d'un musée? Celui de Charmey, qui fête ses vingt ans cette année, devait être à l'origine une sorte de Maison du fromage. L'insuccès de l'initia¬

tive et l'arrivée de Patrick Rudaz, son actuel conservateur, ont changé la donne. Inauguré en juin 1991, ie Musée accueille d'abord une expo¬

sition de type permanent autour de la chasse, de l'histoire et de l'artisa¬

nat local. Sans posséder cependant d'objets en propre et en ne vivant que sur les prêts de collectionneurs ou de musées. «La situation n'était pas viable à long terme. Nous avons donc tout remis à plat et tenté de définir les attentes autour du Musée et surtout le rôle que celui-ci devait jouer», explique Patrick Rudaz.

A quelques détails près, la réflexion menée à l'époque, sert toujours de ligne directrice à l'institution. «Bien que cette mission soit fondamentale, voire même essentielle, nous avons très vite abouti à la conclusion que le musée ne pourrait se développer s'il n'était que la mémoire de la val¬

lée. «Décision a été prise», rappelle Patrick Rudaz, «de créer un événe¬

ment original: la Triennale internatio¬

nale du Papier lancée en 1993. De mettre sur pied des cycles d'expo¬

sitions temporaires sur l'histoire et l'évolution économique de la vallée.

Le cycle sur l'iconographie régio¬

nale, c'est-à-dire la compréhension d'un territoire par l'image, permet d'organiser des expositions de pein¬

ture, dessin, gravure, photographie. Il nous a aussi paru important de doter le Musée d'une véritable collection, qu'il s'agisse d'arts plastiques ou d'arts appliqués». Collection riche de signification et de la diversité des arts appliqués, mise en lumière par la pre¬

mière exposition du 20e anniversaire.

10'000 visiteurs par année

Après avoir organisé une première exposition sur le rayonnement monastique de La Valsainte en 1992, le Musée a poursuivi dans cette direction en affectant, dès 1999 et de manière permanente, une salle entière à la célèbre Chartreuse. Avec raison, semble-t-il, puisque la présen¬

tation de cet aspect de la vie régio¬

nale est devenue l'un des points forts du Musée.

Considérant ces 20 ans d'activité, Patrick Rudaz s'estime plutôt satis¬

fait du bilan. Depuis 1991, 130 expo¬

sitions ont été présentées. Elles ont attiré en moyenne quelque 10'000 visiteurs par année. «Outre la rela¬

tivement bonne santé financière de l'institution, ma plus grande satis¬

faction est cependant d'avoir réussi à trouver un juste équilibre entre les différents axes de développement du Musée». Le programme de ce 20ème anniversaire en est une parfaite illus¬

tration. Il prévoit deux expositions, l'une consacrée aux artistes et arti¬

sans qui ont écrit l'histoire du Musée au cours de ces deux décennies (13 février - 25 avril 2011) et l'autre au patois (6 novembre 2011 - 29 janvier 2012). La cerise sur le gâteau est la 7e Triennale internationale du papier (8 mai - 2 octobre 2011 ).

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Extérieur: Expo d'artistes mexicains, sculpture de Carmen Arvizu, 2006

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Pietro Maddalena céramiste, 1995 En vingt ans d'activité, le Musée de Charmey a monté 130 expositions

dans ses propres locaux, devant le musée, à la Télécabine, à l'hôtel Cailler et à la galerie Zavudchaou. Les expositions se déclinent en plu¬

sieurs volets de recherche qui correspondent aux missions de l'institu¬

tion:

•L'histoire régionale, compréhension identitaire, autour du passage d'une économie alpestre autarcique à une économie de services.

• L'iconographie régionale, qui permet de comprendre un territoire par l'image, de la gravure à la photographie, tient une place prépondé¬

rante et vient renforcer le volet historique du Musée. Ce volet se divise en arts graphiques (peinture, dessins, gravure, etc) et photo¬

graphies.

•Les artisanats et arts appliqués avec une place prépondérante pour le papier, si l'on songe à la Triennale internationale et à de nom¬

breuses expositions temporaires, et puis le bois et la terre.

Certaines expositions sont assorties d'une publication qui documente un artiste ou un artisanat, ou encore une tranche d'histoire régionale. Le Musée a pu, à plusieurs reprises, exporter des expositions, notamment la Triennale à Chamonix en 1994 et la collection de céramiques Mischler- Rouge au Musée de Carouge en 1996.

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INVITATION A LASSEMBLEE GENERALE DE PRO FRIBOURG

L'assemblée aura lieu au Café de la Marionnette le mardi 28 juin à 18h00

suivie d'un repas à 19h00.

Café-Théâtre de la Marionnette

Derrière-les-Jardins 2 (Place du Petit-St-Jean), 1700 Fribourg

Ordre du jour

1. approbation de l'ordre du jour

2. approbation du dernier procès-verbal 3. rapports d'activité

4. présentation des comptes, rapport des vérificateurs, approbation 5. élections du comité et des vérificateurs des comptes

6. fixation de la cotisation-abonnement 2011

7. présentation du programme 2011-2012, discussion 8. divers et propositions

Les personnes intéressées à rejoindre le comité de notre associa¬

tion sont les bienvenues!

N'hésitez pas à vous manifester!

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