• Aucun résultat trouvé

Les troubles du sommeil peuvent être objectivement améliorés chez les seniors par un programme personnalisé d éducation à la santé

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Les troubles du sommeil peuvent être objectivement améliorés chez les seniors par un programme personnalisé d éducation à la santé"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

Les troubles du sommeil peuvent être objectivement améliorés

chez les seniors par un programme personnalisé d ’ éducation à la santé

Caroline Gauriau1,2, Tifenn Raffray2, Dominique Choudat2, Bruno Corman1, Damien Léger2

Reçu le 17 juillet 2006 Accepté le 2 mars 2007

Disponible sur internet : le 30 juillet 2007

1.Successful Aging Database, Boulogne-Billancourt (92)

2. Centre du Sommeil et de la Vigilance, Centre de référence Hypersomnies rares, Hôtel Dieu, Paris (75)

Correspondance :

Bruno Corman,Successful Aging Database, 31 rue d’Aguesseau, 92100 Boulogne-Billancourt.

Tél. : 01 46 05 20 60 Fax : 01 46 05 20 71 b.corman@saging.com

Summary

Objective improvement of sleep disorders in the elderly by a health education program

Introduction >The prevalence of sleep disorders increases with age and reaches 20 to 40% of those older than 60 years. We set up a health education program to help the elderly to improve their sleep.

It includes a preliminary 9-day evaluation with a sleep diary and wrist actigraph, a day of group cognitive behavioral therapy, and a follow-up assessment, again with sleep diary and actigraph.

Methods >Of the 26 study participants (9 men and 17 women, mean age: 68 ± 1 years), 14 had insomnia with night awakenings of 1 hour or longer or a sleep latency of 30 minutes or longer or both (group 1).

The other 12 (group 2) also complained of insufficient sleep.

Results >In the weeks following cognitive behavioral therapy, group 1 improved their total sleep time by an average of 24 to 33 minutes, with reduced night-time awakenings and sleep latency and no change in their time spent in bed. Those in group 2 also increased their total sleep time by 18 to 47 minutes, by spending more time in bed and maintaining a sleep efficiency close to 88%.

Résumé

Contexte >La prévalence des troubles du sommeil augmente avec l’âge et concernerait entre 20 et 40 % des personnes de plus de 60 ans. Un programme d’éducation à la santé a été mis au point chez des seniors de 55 ans et plus pour répondre à cette plainte courante.

Méthodes >Une évaluation du sommeil a été faite pendant 9 jours à l’aide d’un agenda du sommeil et d’un actimètre de poignet. Elle a été suivie d’une journée de formation sur les comportements et l’hygiène du sommeil, accompagnée d’un compte rendu collectif et individuel des caractéristiques du sommeil de la période d’observation, et d’une nouvelle évaluation, à distance, objectivant les bénéfices obtenus.

Résultats >Sur les 26 participants, 17 femmes et 9 hommes âgés en moyenne de 68 ± 1 ans et ayant rempli les différents critères d’inclusion, 14 avaient une insomnie avec une durée des réveils nocturnes>1 heure et/ou une latence d’endormissement>30 min (groupe 1). Les 12 autres (groupe 2), considérés comme « non insomniaques » sur ces critères, se plaignaient aussi de la qualité de leur sommeil. Après la formation, les participants du groupe 1 ont augmenté de 24 à 33 min leur temps de sommeil, grâce à une réduction de la durée des réveils nocturnes et de la latence d’endo-

Article original

(2)

Conclusion >This study showed that cognitive behavioral therapy coupled with individual sleep evaluation improves sleep duration in elderly people who complain of insufficient sleep. These beneficial effects were accompanied by positive assessments of both subjec- tive sleep quality and morning energy.

rmissement, sans modifier le temps passé au lit. Ceux du groupe 2 ont augmenté la durée de leur sommeil de 18 à 47 min, en restant au lit plus longtemps et en maintenant une efficacité du sommeil proche de 88 %. Ces effets bénéfiques étaient accompagnés par une appréciation positive de la qualité subjective de leur sommeil et une augmentation du dynamisme le matin.

Conclusion >Des séances de formation simples, répétées et com- prenant l’analyse de données individuelles ont eu une efficacité sur la qualité objective et subjective du sommeil.

L

es troubles du sommeil, courants chez les seniors, peuvent avoir des retentissements sur la perception de leur santé et sur leur qualité de vie, ainsi que sur celle de leur conjoint [1-6].

Selon les études, 20 à 40 % des plus de 60 ans auraient des troubles du sommeil [7-10]. Ils peuvent avoir plusieurs origines : modifications physiologiques de la structure du som- meil avec l’âge, maladies associées, changements de compor- tement ou d’environnement.

Physiologiquement, le vieillissement s’accompagne d’une modification de la qualité du sommeil avec une latence d’endormissement augmentée, une diminution de la qualité et de la durée du sommeil lent profond, et une augmentation

du temps d’éveil intra-sommeil. Il y a une modification de l’horloge biologique qui apparaît décalée en “avance de phase”avec une tendance à s’assoupir plus tôt dans la soirée et un éveil plus précoce le matin. L’efficacité du sommeil, ou rapport entre le temps de sommeil et le temps passé au lit, est diminuée, ce qui induit un sentiment d’insatisfaction et de fati- gue dans la journée[10, 11].

Quelle qu’en soit la cause, les troubles du sommeil chez les seniors sont responsables d’insomnies chroniques. La vigilance pendant la journée est diminuée, l’humeur est souvent moins bonne, les fonctions cognitives sont altérées, le risque de chu- tes et d’accidents est plus élevé, les comportements alimen- taires sont déréglés, la susceptibilité au stress s’accroît, la consommation d’alcool et de médicaments augmente. La personne est souvent entraînée dans un cercle vicieux où la fatigue chronique induit un mode de vie qui lui-même com- promet la qualité des nuits à venir.

Ces troubles du sommeil relèvent d’une thérapie spécifique avec la prescription d’hypnotiques et les interventions non- pharmacologiques.

Le recours aux hypnotiques est fréquent chez les seniors qui en sont les plus grands consommateurs. Une méta-analyse sur les risques et les bénéfices des hypnotiques chez les sujets de plus de 60 ans a montré les limites de cette approche[12].

Seule une personne sur 13 trouve que la qualité de son som- meil a été améliorée par ces traitements. La durée totale du sommeil est augmentée de 25 à 34 min selon les molécules.

Le nombre de réveils nocturnes est diminué en moyenne de 0,6. Une personne sur 6 se plaint d’effets secondaires tels que fatigue le matin ou dans la journée, céphalées, nausées, cau- chemars, perte d’équilibre, chutes, moindre vigilance, baisse des performances intellectuelles, trous de mémoire ou trou- bles gastro-intestinaux.

Les traitements non-pharmacologiques de l’insomnie les plus courants sont la luminothérapie, la pratique d’une activité physique et les thérapies cognitives et comportementales [13, 14]. L’exposition quotidienne à une source lumineuse de forte intensité pendant 1 à 2 heures améliore la qualité et Ce qui était connu

Les troubles du sommeil peuvent être amélioréspar des approches cognitives et comportementales qui sappuient sur une meilleure connaissance des règles dhygiène du sommeil, une dédramatisation de linsomnie, une explication des facteurs susceptibles daméliorer ou a contrariode perturber lendormissement et la qualité des nuits.

Si lefficacité de ces approches commence à être reconnue,leur mise en pratique chez des groupes de seniors nest pas habituelle.

Ce qu’apporte l’article

Un programme collectif déducation à la santéavec une évaluation personnalisée a augmenté de 24 à 33 minutes le temps de sommeil de personnes ayant des insomnies.

Cette amélioration était liée à une réduction de la durée des réveils nocturneset de la latence dendormissement, sans modification du temps passé au lit.

Ce programme a augmenté de 18 à 47 minutes la durée du sommeildes seniors qui navaient pas dinsomnie mais se plaignaient de mal dormir.

(3)

l’efficacité du sommeil, réduit la latence d’endormissement, diminue le nombre de réveils nocturnes et augmente la vigi- lance dans la journée des seniors ayant une avance de phase ou une insomnie[15-19]. L’activité physique la journée réduit la latence d’endormissement et améliore la durée et la qualité de leur sommeil[20-22].

Les approches comportementales s’appuient sur une meilleure connaissance des règles d’hygiène du sommeil, une dédramati- sation de l’insomnie, une explication des facteurs susceptibles dans la vie quotidienne d’améliorer oua contrariode perturber l’endormissement et la qualité des nuits[23, 24]. Ces approches non pharmacologiques n’ont pas d’effet secondaire.

Le profit tiré des thérapies comportementales a été comparé à celui des somnifères chez des personnes de plus de 55 ans ayant une insomnie depuis au moins 3 mois[25]. Des sujets sans maladie qui puisse interférer avec leur sommeil ont suivi un programme individuel de thérapie cognitive et comporte- mentale pendant 6 semaines à raison d’une session hebdoma- daire de 50 min. Un second groupe recevait un somnifère chaque soir et un troisième groupe un placebo. Les meilleurs résultats sur la durée des réveils nocturnes, l’efficacité du som- meil ou le nombre de sujets répondant à l’intervention étaient nettement en faveur des approches non-pharmacologiques.

Ces effets bénéfiques persistaient 6 mois après l’intervention.

Si l’efficacité de ces thérapies cognitives et comportementales est reconnue, leur mise en pratique chez des groupes de seniors n’est pas habituelle en dépit des recommandations de santé publique[26]. C’est dans cette perspective que nous avons conçu et testé selon des paramètres objectifs un pro- gramme d’éducation à la santé qui intègre les principaux fac- teurs susceptibles d’améliorer la qualité du sommeil.

Méthodes

Recrutement

Les sujets ont été recrutés entre juin 2003 et octobre 2005 sur la base du volontariat et de la disponibilité parmi des person- nes ayant demandé un rendez-vous pour une consultation dans un centre du sommeil. Les délais de consultation étant longs (plus de 6 mois), une formation leur était proposé par une assistante de recherche. Un groupe de sujets a été recruté sur la base du volontariat par une caisse de retraite.

Des sujets, hommes et femmes, âgés de 55 ans ou plus et se plaignant de leur sommeil, sans autre spécificité, étaient inclus dans l’étude.

Les critères d’exclusion suivants étaient appliqués :

•à partir des fiches d’interrogatoire téléphonique complétées par les hôtesses lors de la demande de rendez-vous. Celles-ci demandaient aux patients s’ils avaient une dépression ou s’ils prenaient des traitements contre la dépression de manière prolongée (ceux qui répondaient positivement étaient exclus

a priori), s’ils avaient des apnées du sommeil, des ronflements sévères ou une hypersomnolence ;

•lors de la première réunion (voir déroulement de l’étude) où les critères précédents d’exclusion étaient repris ainsi que la déficience visuelle et les troubles sévères de mémoire.

La prise d’hypnotique n’était pas un critère d’exclusion. Tous les participants étaient autonomes et vivaient à leur domicile.

Certains étaient en activité, d’autres à la retraite.

Déroulement de l’étude

Le schéma global du programme d’intervention est repris dans la figure 1. Les sujets étaient invités à une première réunion d’infor- mation. Lors de celle-ci, les principes du programme de forma- tion leur étaient présentés ainsi que le fonctionnement de l’acti- mètre. Une série de questions leur était posée sur leurs troubles de sommeil éventuels. À l’issue de cette réunion, il était demandé aux personnes qui souhaitaient participer à ce pro- gramme de donner leur consentement éclairé et de s’inscrire aux 3 journées de formation dont les dates étaient fixées ainsi que de donner leur accord pour remplir ultérieurement un agenda du sommeil et porter un actimètre de poignet.

F i g u r e 1

Représentation schématique du déroulement de létude

Article original

(4)

Le cycle de formation se déroulait ensuite sur 3 journées espacées de 1 à 2 mois incluant à chaque fois un groupe de 10 à 15 personnes.

Lors de la première journée, J0

Un agenda du sommeil était remis à chaque participant.

Composé de 9 pages identiques, il devait être rempli quotidien- nement au lever, puis en fin de journée. Un animateur leur expliquait comment le remplir à travers l’exemple de la nuit précédente. Les sujets reportaient sur une échelle de temps : leurs heures de coucher et de lever ainsi que l’heure à laquelle ils s’étaient endormis puis réveillés, la fréquence et la durée de leurs éveils nocturnes, les siestes dans la journée. Un espace était réservé aux commentaires sur les faits exceptionnels de la journée et la prise éventuelle de médicaments. Ils repor- taient sur des échelles visuelles analogiques : le matin leur per- ception de la qualité de leur sommeil (excellent à très mau- vais), leur lucidité (tout à fait à pas du tout), leur dynamisme (très à pas du tout), et le soir leur éveil en journée (tout à fait à très peu), leurs niveaux d’anxiété (très à pas du tout) et de morosité (particulièrement à pas du tout). Le positionnement de leur trait sur une échelle analogique de 100 mm de long était ensuite converti en pourcentage, de 0 à 100 %.

Une fois l’utilisation de l’agenda assimilée, un actimètre de poignet (Actiwatch®, Cambridge Neurotechnology Ltd) leur était confié. Son fonctionnement, la façon de le porter—au poignet non dominant — et les précautions d’usage leur étaient détaillés. Parmi ces instructions, l’animateur insistait sur le fait que l’actimètre se gardait nuit et jour de façon conti- nue à l’exception des périodes de bain, de douche, de piscine ou d’activités violentes. À la fin de la séance, les participants repartaient avec leur actimètre au poignet et leur agenda à remplir dès le lendemain pendant 9 jours.

Au terme de cette période, les actimètres et les agendas étaient retournés sur le lieu de la formation ou par courrier.

Les données des actimètres ont été analysées avec le logiciel Actiwatch Sleep Analysis développé par la société Cambridge Neurotechnology Ltd. Les paramètres retenus étaient : l’heure de coucher, l’heure de lever, la latence d’endormissement, la durée totale des éveils nocturnes et l’efficacité du sommeil calculée comme étant le rapport du temps de sommeil sur le temps passé au lit. Ces données, ainsi que celles issues de l’agenda du sommeil, ont été consignées dans un rapport indi- viduel avec la moyenne obtenue sur 9 jours et leur représen- tation graphique. Les données subjectives des agendas étaient comparées aux résultats objectifs de l’actimètre. Un commen- taire personnalisé était fait par un médecin spécialiste du som- meil pour chaque participant, évaluant l’aspect chronobiolo- gique (caractère du soir ou du matin, régularité des horaires ou tendance au décalage), les habitudes de sommeil, l’exis- tence d’éventuels troubles du sommeil et leur sévérité, assorti de quelques conseils.

Lors de la deuxième journée, quatre semaines plus tard (J30)

Ce rapport individuel était remis aux participants réunis pour une nouvelle session de formation d’une journée. Une lecture commentée de ces rapports individuels aidait les participants à se les approprier. Les données de l’ensemble du groupe étaient présentées en respectant l’anonymat.

Après cette prise de conscience des comportements personnels, un ensemble de 5 exposés interactifs d’une durée d’environ 1 heure chacun leur était proposé. Le premier était centré sur la structure du sommeil normal, l’horloge biologique et le rôle de la lumière. Le second était orienté sur la nutrition, le troisième sur l’activité physique et la relaxation. Le quatrième présentait les évolutions du sommeil avec l’âge. Le cinquième passait en revue les grandes règles d’hygiène du sommeil : environnement, acti- vité diurne, activités intellectuelles, horaires, siestes, excitants et alimentation. Parmi tous ces points, il était demandé aux partici- pants de se focaliser sur 2 ou 3 changements de comportements qui correspondaient le mieux à leur mode de vie et qu’ils se sentaient capables de tenir dans les semaines à venir.

À J60

Un mois plus tard, à J60, un nouvel agenda et un actimètre programmé pour 9 jours étaient envoyés au domicile des par- ticipants ou mis à leur disposition sur le lieu habituel de la formation. Un questionnaire sur les comportements personnels qu’ils avaient modifiés à la suite du programme de formation leur était également remis. L’agenda, l’actimètre et les répon- ses au questionnaire étaient retournés au centre du sommeil à l’issue de cette nouvelle période de 9 jours. Après analyse, un nouveau rapport individuel était préparé incluant les données de la première et de la seconde session. Des graphiques com- paratifs permettaient de mieux saisir l’évolution des différents paramètres entre les 2 périodes. Une conclusion personnali- sée, réalisée par un spécialiste du sommeil, mettait en évi- dence l’étendue des progrès réalisés ou l’absence de change- ment selon les paramètres précédemment définis.

À J90

Une troisième et dernière session était réalisée à J90. Les nou- veaux rapports étaient remis et commentés. Après avoir tiré les conclusions de cette formation au niveau individuel et collectif, les conseils d’hygiène du sommeil étaient rappelés avant de conclure la rencontre. Cette journée était principalement centrée sur le retour d’expérience des sujets participant au programme et sur la discussion de l’application des mesures proposées.

Analyse des résultats

Pour évaluer l’efficacité de cette formation en fonction de la sévérité des troubles du sommeil, il a été décidé de séparer les sujets considérés comme insomniaques (groupe 1) des sujets qui n’avaient qu’une plainte modeste de leur sommeil

(5)

(groupe 2). Cette répartition a été réalisée à partir des critères d’insomnie proposés par l’American Academy of Sleep Medi- cine[27]et en se fondant sur les résultats de la première éva- luation actimétrique. Un sujet était considéré comme atteint d’insomnie si la durée de ses réveils nocturnes était>60 min et/ou si sa latence d’endormissement était>30 min. Les sujets répondant à ces critères ont été rassemblés dans le groupe 1. Les autres participants n’ayant pas d’insomnie selon ces critères étaient classés par défaut dans le groupe 2.

La durée de leurs éveils nocturnes était < 60 min et leur latence d’endormissement < 30 min.

Statistiques

Les données ont été analysées à l’aide d’un programme statis- tique Stat View 3 sur Macintosh. Les données des agendas du sommeil et des actimètres ont été comparées pour les mêmes sujets avant et après intervention. Ces analyses ont été faites selon une analyse de variance Anova à 2 facteurs, suivie d’un test de t sur valeurs appariées avec un seuil de significativité pour une valeur de p < 0,05.

Résultats

Sujets

Sur les 49 personnes ayant participé à cette étude, 4 n’ont pas pu suivre l’ensemble des sessions pour des raisons personnel-

les d’emploi du temps. Trois ont fourni des données incomplè- tes d’agenda ou d’actimétrie. Six ont eu des problèmes de santé entre les 2 sessions. Cinq ont modifié un traitement qui pouvait avoir un impact sur leur sommeil. Cinq ont connu entre les 2 évaluations des changements importants susceptibles de modifier leurs habitudes de sommeil (décès d’un proche, départ à la retraite, changement du lieu de résidence).

Les 26 personnes dont les résultats ont pu être exploités étaient âgées en moyenne de 68 ± 1 ans (extrêmes 55- 82 ans). Parmi celles-ci, on comptait 17 femmes et 9 hommes d’âge moyen 69 ± 2 ans et 66 ± 2 ans respectivement.

Le groupe 1 comptait 14 personnes (9 femmes, 5 hommes) de 68 ± 2 ans. Parmi celles-ci, trois prenaient des somnifères. Le groupe 2 était composé de 12 personnes (8 femmes et 4 hom- mes) de 67 ± 2 ans, dont 2 prenaient des somnifères.

Agenda du sommeil

Les données issues des agendas du sommeil sont dans le tableau I. La comparaison des données entre les sessions 1 et 2 permet d’évaluer les changements induits par le pro- gramme de formation.

Dans le groupe 1, ni les heures de lever, ni les heures de cou- cher n’ont été modifiées significativement entre les 2 sessions.

Le temps passé au lit était inchangé. Leur temps de sommeil était significativement augmenté de 24 min, ce qui correspond à une meilleure efficacité du sommeil (+ 5 %). Une réduction

Ta b l e a u I

Résultats des données issues des agendas du sommeil

Groupe 1 (n = 14) Groupe 2 (n = 12) Statistiques

Session 1 Session 2 Session 1 Session 2 Effet

Groupe

Effet mesures répétées

Interaction

Horaires de coucher 23 h 24 ± 23 min 23 h 19 ± 31 min 23 h 41± 46 min 23 h 18± 47 min 0,569 0,040 0,152 Horaires de lever 7 h 39 ± 25 min 7 h 32 ± 42 min 6 h 52 ± 67 min 7 h 05 ± 61 min 0,059 0,733 0,097

Durée au lit (min) 495 ± 31 493 ± 45 430 ± 77 466 ± 71 0,042 0,039 0,018

Durée de sommeil (min) 358 ± 71 382 ± 62 366 ± 54 413 ± 62 0,411 0,001 0,169

Efficacité du sommeil (%) 73 ± 15 78 ± 13 87 ± 8 89 ± 7 0,009 0,009 0,407

Durée des réveils nocturnes (min) 74 ± 52 54 ± 50 23 ± 18 19 ± 24 0,009 0,007 0,085

Qualité du sommeil (%) 52 ± 19 55 ± 17 65 ± 16 71 ± 16 0,048 0,012 0,928

Lucidité le matin (%) 65 ± 19 70 ± 16 74 ± 17 75 ± 14 0,227 0,168 0,463

Dynamisme le matin (%) 51 ± 17 61 ± 17 65 ± 19 67 ± 18 0,109 0,047 0,227

Éveil en journée (%) 73 ± 15 74 ± 15 79 ± 10 77 ± 16 0,442 0,798 0,451

Anxiété en journée (%) 21 ± 17 24 ± 19 16 ± 10 17 ± 12 0,306 0,147 0,655

Morosité en journée (%) 20 ± 19 25 ± 18 17 ± 12 16 ± 13 0,290 0,407 0,243

Les résultats des données issues des agendas du sommeil lors des 2 sessions sont présentés sous forme de moyennes ± déviations standards.

Groupe 1, participants dont la durée initiale des réveils nocturnes était>1 heure et/ou la latence dendormissement>30 min. Groupe 2, participants dont la durée initiale des réveils nocturnes était < 1 heure et la latence d’endormissement < 30 min. Statistiques : analyse de variance à 2 facteurs pour l’ensemble des 2 groupes.

Article original

(6)

significative des réveils nocturnes de 20 min en moyenne a été observée. L’analyse des échelles analogiques visuelles montrait que ces insomniaques jugeaient leur sommeil de meilleure qualité, avec une très nette progression de leur dynamisme le matin (+ 10 %). La lucidité le matin était également meilleure bien que la différence ne soit pas statistiquement significative.

L’éveil en journée qui était assez élevé lors de la session 1, l’anxiété et la morosité qui étaient déjà basses au départ, n’étaient pas significativement modifiés entre les 2 sessions.

Dans le groupe 2, le programme de formation a conduit les participants à se coucher plus tôt et à se lever plus tard. Le temps passé au lit était significativement augmenté de 36 min et le temps de sommeil de 47 min. L’efficacité du sommeil était comparable entre les 2 sessions. La durée des éveils nocturnes, qui était courte, l’est restée. Lors de l’évaluation par échelle analogique visuelle, les participants considéraient que leur sommeil était de meilleure qualité. La lucidité et le dynamisme le matin ainsi que l’éveil en journée étaient élevés et inchangés entre les 2 sessions. L’anxiété et la morosité la journée restaient basses avant et après la for- mation. Les 3 personnes du groupe 1 et les 2 personnes du groupe 2 qui prenaient des somnifères n’ont pas changé leur consommation entre les 2 sessions.

Actimétrie

L’actimétrie (tableau II)a confirmé les appréciations subjec- tives de l’agenda du sommeil. La durée de sommeil mesurée pendant 9 jours lors de la première session était comprise entre 3 h 24 et 8 h 06 selon les sujets avec une valeur moyenne de 6 h 24 pour l’ensemble du groupe. La distribu- tion des durées de sommeil individuelles est représentée dans lafigure 2.

Les insomniaques du groupe 1 se couchaient et se levaient à la même heure lors des 2 évaluations. Le temps passé au lit était identique alors que la durée de leur sommeil était significati- vement augmentée de 33 min, grâce principalement à une réduction des éveils nocturnes(tableau II). Les données indi- viduelles des personnes qui se réveillaient la nuit une heure ou plus durant la première session sont présentées dans la figure 3. Tous les sujets du groupe 1, sauf un, avaient une durée de leurs éveils nocturnes inférieure durant la seconde session. L’efficacité du sommeil était significativement aug- mentée de 6 % après la formation. Les latences d’endor- missement, mesurables à l’actimétrie, étaient en moyenne basses et peu différentes entre les 2 sessions. Les 5 personnes du groupe 1 qui mettaient plus de 30 min à s’endormir voyaient toutes leur latence diminuer en moyenne de 15 min après la formation.

Les personnes du groupe 2 se couchaient plus tôt et se levaient plus tard lors de la seconde session. Leur temps passé au lit était supérieur de 39 min et leur durée de som- meil significativement augmentée de 18 min. L’efficacité du sommeil, qui était de 88 % lors de la session 1, n’était pas significativement modifiée. La durée des éveils nocturnes et la latence d’endormissement qui étaient toutes 2 basses lors de la première évaluation n’étaient pas affectées par le pro- gramme de formation.

Modifications dans la perception subjective

du sommeil : comparaison des données de l’agenda et de l’actimètre

Lafigure 4Amontre que les insomniaques du groupe 1 avaient tendance à sous-évaluer leur temps de sommeil déclaré dans l’agenda par rapport aux données de l’actimétrie, aussi bien

Ta b l e a u I I

Résultats des données issues des actimètres

Groupe 1 (n = 14) Groupe 2 (n = 12) Statistiques

Session 1 Session 2 Session 1 Session 2 Effet

groupe

Effet mesures répétées

Interaction

Horaires de coucher 23 h 17 ± 26 min 23 h 11 ± 34 min 23 h 38 ± 51 min 23 h 17 ± 58 min 0,398 0,070 0,252 Horaires de lever 7 h 43 ± 33 min 7 h 39 ± 38 min 6 h 51 ± 66 min 7 h 07 ± 51 min 0,031 0,291 0,038

Durée au lit (min) 506 ± 33 506 ± 45 431 ± 78 470 ± 67 0,017 0,069 0,018

Durée de sommeil (min) 389 ± 36 422 ± 66 379 ± 79 397 ± 85 0,544 0,035 0,581

Efficacité du sommeil (%) 77 ± 6 83 ± 8 88 ± 4 84 ± 9 0,024 0,293 0,003

Durée des réveils nocturnes (min) 78 ± 30 51 ± 27 33 ± 16 39 ± 25 0,001 0,072 0,015

Latence dendormissement (min) 21 ± 14 17 ± 16 10 ± 12 14 ± 13 0,059 0,884 0,165

Les résultats des données issues des actimètres lors des 2 sessions sont présentés sous forme de moyennes ± déviations standards.

Groupe 1, participants dont la durée initiale des réveils nocturnes était>1 heure et/ou la latence dendormissement>30 min. Groupe 2, participants dont la durée initiale des réveils nocturnes était < 1 heure et la latence d’endormissement < 30 min. Statistiques : analyse de variance à 2 facteurs pour l’ensemble des 2 groupes.

(7)

durant la session 1 que durant la session 2. Ils appréciaient bien la durée de leurs éveils nocturnes et les améliorations apportées par la formation (figure 4B). Les personnes du

groupe 2 sous-évaluaient leur temps de sommeil dans l’agenda lors de la première évaluation, alors qu’elles le sur- estimaient au cours de la seconde session(figure 5A). La durée de leurs éveils nocturnes était basse et sous-estimée dans les agendas par rapport à l’actimétrie (figure 5B). Ces différences étaient toutefois très relatives et pas statistiquement significati- ves dans les 2 groupes quel que soit le paramètre.

Changements de comportements

Les réponses au questionnaire concernant les comportements remis aux participants lors de la seconde évaluation de leur sommeil sont dans le tableau III. Chaque personne pouvait avoir changé plusieurs comportements. On voit que certains conseils liés aux horaires, à la nutrition et à l’activité phy- sique ont été adoptés par un grand nombre de sujets, alors que ceux touchant à l’environnement ou aux loisirs étaient moins suivis. Près de la moitié a évité les excitants ou les activités physiques le soir, ou a modifié le temps passé au lit. Un tiers a changé ses horaires de coucher, de lever ou de repas, a modifié la composition de son dîner, a réduit ses périodes de sieste la journée ou utilisé des techniques de relaxation. Un quart des sujets a réduit le temps consacré à la télévision ou à l’ordinateur en soirée, ou a augmenté son activité physique la journée.

Discussion

Nous avons montré que les thérapies non médicamenteuses, recommandées dans la prise en charge de l’insomnie chro- nique et en particulier chez le sujet âgé[13-16, 24], étaient

F i g u r e 2

Distribution des durées de sommeil individuelles mesurées par actimétrie lors de la session 1 pour les 26 participants des 2 groupes

F i g u r e 3

Données individuelles des 11 sujets du groupe 1 dont la durée des réveils nocturnes mesurée à lactimétrie était,

lors de la session 1,>1 heure

Article original

(8)

F i g u r e 4

Données de lagendaversuscelles de lactimètre pour le groupe 1

Comparaison de la durée de sommeil (A) et de la durée des réveils nocturnes (B) (moyenne et écart-type) évaluées avec l’agenda ou l’actimètre lors des 2 sessions chez les 14 participants du groupe 1 dont la durée des réveils nocturnes était>1 heure et/ou la latence d’endormissement>30 min.

* p < 0,05.

F i g u r e 5

Données de lagendaversuscelles de lactimètre pour le groupe 2

Comparaison de la durée de sommeil (A) et de la durée des réveils nocturnes (B) (moyenne et écart-type) évaluées avec l’agenda ou l’actimètre lors des 2 sessions chez les 12 participants du groupe 2 dont la durée des réveils nocturnes était < 1 heure et la latence d’endormissement < 30 min.

* p < 0,05.

(9)

efficaces. Si l’application pratique de ces recommandations est souvent difficile par manque de moyens humains et matériels, ce travail suggère que des séances de formation simples, répé- tées et comprenant l’analyse de données individuelles, ont un effet concret sur la qualité objective et subjective du sommeil.

Dans le groupe 1, les participants avaient de troubles du som- meil plusieurs fois par semaine depuis plusieurs années. Ils s’en plaignaient car leur vie quotidienne en était affectée. Ils espéraient tirer un bénéfice de cette formation tout en étant généralement sceptiques au départ sur la possibilité de s’améliorer en changeant juste leurs comportements. Lors de la première évaluation de leur sommeil, ils étaient surpris de voir que la durée de leur sommeil était plus longue qu’ils ne le pensaient initialement. La comparaison de leurs propres résul- tats avec ceux des autres participants a permis de créer une dynamique de groupe qui a contribué à dédramatiser leur cas personnel. Entre les 2 sessions, ils n’ont pas jugé bon de chan- ger leurs habitudes de coucher et de lever, restant le même temps au lit. Il est vrai qu’ils passaient déjà dans leur lit 2 heu- res de plus qu’ils ne dormaient, et ne voyaient pas l’intérêt d’y rester plus longtemps. La formation a eu pour conséquence de diminuer de 27 min leurs réveils nocturnes, soit une réduction de près d’1/3 par rapport à l’évaluation initiale. Couplée à une plus faible latence d’endormissement, cette amélioration s’est traduite par un gain de durée de sommeil de 33 min en moyenne. Cela s’est accompagné d’une appréciation beaucoup plus positive de leur dynamisme le matin.

Les personnes du groupe 2 se plaignaient également de la qualité de leur nuit sans toutefois avoir des réveils nocturnes importants ni une latence d’endormissement particulièrement longue. Lors de la première évaluation, elles dormaient en moyenne 6 h 19 par nuit, un temps proche de celui des insom-

niaques du groupe 1, mais avec une efficacité du sommeil de 88 %. Ces nuits courtes et efficaces étaient liées à un temps passé au lit limité, de 7 h 11 en moyenne. Le cycle de forma- tion les a conduites à rester plus longtemps au lit en se cou- chant plus tôt et en se levant plus tard. Ce temps supplémen- taire passé au lit a bien été utilisé pour dormir plus longtemps avec une efficacité du sommeil inchangée. Les participants se sont donné le droit d’allonger leur nuit en y consacrant plus de temps. Ils s’en sont sentis mieux. L’appréciation subjective de la qualité et de la durée de leur sommeil s’est sensiblement améliorée. Cela s’est traduit par une surestimation de la durée subjective du sommeil lors de la seconde session.

L’origine de ces progrès est probablement multifactorielle. Les réponses au questionnaire sur les changements de comporte- ments entre les 2 évaluations montraient que tous les partici- pants avaient suivi un ou plusieurs conseils d’hygiène du som- meil qui leur avaient été prodigués. Cette prise de conscience des comportements susceptibles de faciliter leur sommeil a contribué au succès de cette démarche.

Les résultats de ce programme d’éducation à la santé étaient comparables à ceux des interventions non pharmacologiques telles la luminothérapie, l’exercice physique ou les thérapies cognitives[13-24].

Les thérapies cognitives consistent à corriger les croyances et les attitudes négatives susceptibles de nuire à la qualité du sommeil. Elles passent par une meilleure connaissance et une mise en pratique des comportements favorables à la qua- lité des nuits. L’objectif est de briser le cercle vicieux dans lequel est enfermé l’insomniaque qui dort mal parce qu’anxieux et stressé, et dont le manque de sommeil renforce cette anxiété et ce stress. L’ignorance des grandes règles du sommeil contribue à l’entretien de ce cercle vicieux. Il s’agit Ta b l e a u I I I

Modifications des comportements et de lenvironnement entre les 2 sessions pour lensemble des 2 groupes

Modifications des comportements et de lenvironnement Nombre de sujets (n = 21) % de sujets

Passer moins de temps au lit sans dormir 9 43

Éviter les activités physiques le soir 9 43

Éviter les excitants (café, thé, chocolat, colas, tabac) le soir 9 43

Décaler les horaires de coucher et/ou de lever 8 38

Modifier la composition du dîner 8 38

Avoir des horaires de sommeil plus réguliers 7 33

Changer ses habitudes de sieste 6 29

Utiliser des techniques de relaxation 6 29

Éviter de regarder la TV ou dutiliser un ordinateur tard le soir dans la chambre

5 24

Faire du sport ou une activité physique le matin ou laprès-midi 5 24

Modifier lenvironnement de la chambre (température, lumière, bruit, literie, etc.)

3 14

Prendre une collation avant le coucher 2 10

Article original

(10)

en particulier du rôle de la nutrition, de l’alcool, des excitants– café, thé, tabac–sur le sommeil, mais aussi de l’activité phy- sique, de l’exposition à la lumière, du temps consacré à la télévision ou à l’ordinateur, du bruit, ou de toute autre modi- fication de l’environnement. Cette approche dont nous nous sommes directement inspirés a dans le passé déjà donné des résultats sensibles et durables [13, 23]bien que le nombre d’études en démontrant les effets reste limité, en particulier chez les seniors[24, 26, 28].

Méthodologiquement, et pour juger parfaitement de l’effica- cité du programme, il aurait certainement été préférable d’introduire un groupe témoin auquel aucune formation ni autre thérapie n’aurait été proposée. Il ne nous a pas paru possible, dans notre pratique et compte tenu des règles déon- tologiques, de proposer un tel groupe. Il est fort probable par ailleurs que la seule constitution d’un groupe de personnes partageant les mêmes soucis et prenant la parole dans un milieu bienveillant participe à l’efficacité de la méthode. On notera aussi que tous les participants étaient volontaires et motivés. Cette adhésiona priori a probablement sélectionné des personnes confiantes et ouvertes, à même de s’impliquer dans une formation interactive.

Une autre limitation des conclusions de cette étude est l’exclu- sion dans l’analyse d’un certain nombre de participants selon des critères préétablis comme le changement d’environne-

ment ou de médication. L’extension de ce programme de recherche à des cohortes comprenant un nombre important de sujets permettra de mieux définir l’efficacité de ce pro- gramme selon le profil initial des participants, et en particulier d’apprécier son impact sur la consommation de somnifères et plus généralement de psychotropes.

Comme pour beaucoup d’interventions comportementales, on peut s’interroger sur la pérennité des progrès réalisés. Les gains obtenus durant ces sessions seront-ils acquis ? Seront-ils le début d’une démarche progressive de gestion du sommeil ? Ou au contraire, ces effets positifs s’estomperont-ils avec le temps ? Les données disponibles sur l’efficacité des thérapies cognitives dans l’insomnie suggèrent que leurs effets se main- tiennent au moins dans les 6 à 8 mois suivant l’intervention [28, 29]. Un travail sur les effets à long terme d’un programme initial de stimulation cognitive va dans le même sens d’un effet prolongé de ces thérapies, avec un bénéfice mesurable à dis- tance de 5 ans [30]. La réponse à ces questions pourra être obtenue dans l’avenir en suivant pendant plusieurs années un groupe de volontaires dans le cadre d’une étude longitudinale.

Conflits d’intérêts :aucun

Financement :Ce programme de recherche a été soutenu financièrement par le Conseil Régional d’Île-de-France et par l’Agence Nationale Oseo-Anvar.

Références

1 Dew MA, Hoch CC, Buysse DJ, Monk TH, Begley AE, Houck PR et al. Healthy older adultssleep predicts all-cause mortality at 4 to 19 years of follow-up. Psychosom Med. 2003; 65: 63-73.

2 Leger D, Scheuermaier K, Philip P, Paillard M, Guilleminault C. SF-36: Evaluation of quality of life of severe and mild insomniacs com- pared with good sleepers. Psychosom Med.

2001; 63: 49-55.

3 Ohayon MB, Carskadon MA, Guilleminault C, Vitiello MV. Meta-analysis of quantitative sleep parameters from childhood to old age in healthy individuals: developing normative sleep values across the human lifespan.

Sleep. 2004; 27: 1255-73.

4 Touchon J. Linsomnie du sujet âgé. In:

Billiard M, editor. Le sommeil normal et patho- logique. Paris: Masson; 1994. p. 235-43.

5 Strawbridge WJ, Shema SJ, Roberts RE.

Impact of spousessleep problems on part- ners. Sleep. 2004; 27: 527-31.

6 Walsleben JA, Kapur VK, Newman AB, Shahar E, Bootzin RR, Rosenberg CE et al.

Sleep and reported daytime sleepiness in normal subjects: the Sleep Heart Health Study. Sleep. 2004; 27: 293-8.

7 Foley DJ, Monjan A, Simonsick EM, Wallace RB, Blazer DG. Incidence and remis- sion of insomnia among elderly adults: an epidemiologic study of 6,800 persons over three years. Sleep. 1999; 22: S366-72.

8 Leger D, Guilleminault C, Dreyfus JP, Delahaye C, Paillard M. Prevalence of insomnia in a survey of 12 778 adults in France. J Sleep Res. 2000; 9:

35-42.

9 Martin J, Shochat T, Ancoli-Israel S. Assess- ment and treatment of sleep disturbance in older adults. Clin Psych Review. 2000; 20:

783-805.

10 Ohayon MM, Vecchierini MF. Normative sleep data, cognitive function and daily living acti- vities in older adults in the community. Sleep.

2005; 28: 981-9.

11 Corman B, Leger D. Troubles du sommeil chez le sujet âgé. Rev Prat. 2004; 54:

1281-5.

12 Glass J, Lanctot KL, Hermann N, Sproule BA, Busto UE. Sedative hypnotics in older people with insomnia : a meta-analysis of risk and benefits. BMJ. 2005; 331: 1169-75.

13 Morin CM, Mimeault V, Gagné A. Non phar- macological treatment of late-life insomnia.

J Psychosom Res. 1999; 46: 1003-16.

14 Montgomery P, Dennis J. A systematic review of non-pharmacological therapies for sleep problems in later life. Sleep Med Rev. 2004;

8: 47-62.

15 Hood B, Bruck D, Kennedy G. Determinants of sleep quality in the healthy aged: the role of physical, psychological, circadian and natura- listic light variables. Age Ageing. 2004; 33:

159-65.

16 Montgomery P, Dennis J. Bright light therapy for sleep problems in adults aged 60+.

Cochrane Database Syst Rev. 2002 (CD003403).

17 Petit L, Azad N, Byszewski A, Sarazan FF, Power B. Non-pharmacological management of primary and secondary insomnia among older people: review of assessment tools and treatments. Age Ageing. 2003; 32:

19-25.

18 Kobayashi R, Kohsaka M, Fukuda N, Sakakibara S, Honma H, Koyama T. Effects of morning bright light on sleep in healthy elderly women. Psy- chiatry Clin Neurosci. 1999; 53: 237-8.

19 Kohsaka M, Fukuda N, Honma H, Kobayashi R, Sakakibara S, Koyama Eet al. Effects of modera- tely bright light on subjective evaluations in heal- thy elderly women. Psychiatry Clin Neurosci.

1999; 53: 239-41.

(11)

20 Montgomery P, Dennis J. Physical exercise for sleep problems in adults aged 60+. Cochrane Database Syst Rev. 2002 (CD003404).

21 Benloucif S, Orbeta L, Ortiz R, Janssen I, Finkel SI, Bleiberg Jet al. Morning or evening activity improves neuropsychological perfor- mance and subjective sleep quality in older adults. Sleep. 2004; 27: 1542-51.

22 Tworoger S, Yasui Y, Vitiello M, Schwartz R, Ulrich C, Aiello Eet al. Effects of a yearlong moderate-intensity exercise and a stretching intervention on sleep quality in postmeno- pausal women. Sleep. 2003; 26: 830-6.

23 Cervena K, Dauvilliers Y, Espa F, Touchon J, Matousek M, Billiard Met al. Effect of cogni- tive behavioural theory for insomnia on sleep architecture and sleep EEG power spec- tra in psychophysiological insomnia. J Sleep Res. 2004; 13: 385-93.

24 Montgomery P, Dennis J. Cognitive behaviou- ral interventions for sleep problems in adults aged 60+. Cochrane Database Syst Rev. 2003 (CD003161).

25 Sivertsen B, Omvik S, Pallesen S, Bjorvatn B, Havik OE, Kvale Get al. Cognitive behavioral therapy vs zopiclone for treatment of chronic primary insomnia in older adults: a randomi- zed controlled trial. JAMA. 2006; 295: 2851-8.

26 Morgenthaler T, Kramer M, Alessi C, Friedman L, Boehlecke B, Brown Tet al. American Academy of Sleep Medicine. Practice parameters for the psychological and behavioral treatment of insomnia: an update. An american academy of sleep medicine report. Sleep. 2006; 29:

1415-9.

27 Edinger J, Bonnet M, Bootzin R, Doghramji K, Dorsey C, Espie Cet al. American Academy of Sleep Medicine Work Group. Derivation of

research diagnostic criteria for insomnia:

report of an American Academy of Sleep Medicine Work Group. Sleep. 2004; 27:

1567-96.

28 Lemoine P, Nicolas A, Faive T. Sommeil et vieillissement. Presse Med. 2001; 30:

417-24.

29 Willis S, Tennstedt S, Marsiske M, Ball K, Elias J, Koepke Ket al. ACTIVE Study Group. Long-term effects of cognitive training on everyday func- tional outcomes in older adults. JAMA. 2006;

296: 2805-14.

30 Wu R, Bao J, Zhang C, Deng J, Long C. Com- parison of sleep condition and sleep-related psychological activity after cognitive-beha- vior and pharmacological therapy for chronic insomnia. Psychother Psychosom. 2006; 75:

220-8.

Article original

Références

Documents relatifs

[r]

Les résultats montrent une relation bidirectionnelle significa- tive où une mauvaise nuit de sommeil est associée à un plus grand degré d’atten- tion à la douleur durant la

Notre vie est faite d’une une alternance entre éveil et sommeil, et l’on ne peut pas parler du sommeil (et de ses troubles) en oubliant ce qui se passe pendant les 2 autres tiers

Au cours de la nuit la durée de ces différents stades varie dans les cycles ; le sommeil lent profond prédomine en début de nuit, le sommeil paradoxal en fin de nuit.. Les stades

[r]

[r]

[r]

Les parents sont les seuls à détenir la solution mais ils ont besoin d’être aidés dans cette démarche.... Les troubles