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Protection de la prise d eau de Port Melin Commune de Groix LORIENT AGGLOMERATION. Avis de l hydrogéologue agréé en matière d hygiène publique

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Texte intégral

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Bruno GRUA

Hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique

20 Avenue Jean Chiappe 44 300 NANTES

BG/31

Protection de la prise d’eau de Port Melin Commune de Groix

LORIENT AGGLOMERATION

Avis de l’hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique

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1. Objet et contexte de l’intervention

1.1 Objet de la demande

La commune de Groix dispose de plusieurs ouvrages de captage d’eau potable pour son alimentation en eau potable situés sur le territoire communal :

- une prise d’eau superficielle au droit du barrage de Port-Melin, à laquelle est associée une prise d’eau de secours à Port Lay ;

- quatre forages implantés sur les sites de Pradino, de Kerdurand et de Kermouzouët.

Des périmètres de protection ont été proposés pour ces ouvrages en 1999 par Monsieur Gabriel PLIHON, hydrogéologue agréé. Ils n’ont pas fait toutefois l’objet de déclaration d’utilité publique.

En 2015, les trois forages existants, qui n’étaient que des forages d’essais, ont fait l’objet de travaux de transformation en forage d’exploitation. Un quatrième forage (forage F5.5) a été réalisé à cette occasion sur le site de Kerdurand pour augmenter les possibilités de production. Les forages ont fait l’objet de pompages d’essai qui ont permis de préciser les conditions appropriées d’exploitation.

Bruno Grua a été désigné en tant qu’hydrogéologue agréé pour redéfinir dans ce cadre les périmètres de protection de ces ouvrages 1.

Le présent avis concerne la prise d’eau de Port Melin.

1.2 Conditions d’établissement de l’avis

Le présent avis a été établi sur la base d’une visite de terrain et de la consultation de documents disponibles :

• Visite :

- Visite effectuée sur le terrain le 03/05/18, en présence de Madame Patricia LECLERC et Monsieur Benoit LE GUEN de la Direction eau et assainissement de LORIENT AGGLOMERATION, et le 04/05/18.

• Documents consultés :

- Avis de l’hydrogéologue agréé. Prise d’eau de Port Melin. Commune de Groix. Visite des lieux les 23 et 24 janvier 1999. Gabriel PLIHON. Rapport n° GP/1436-Février 1999.

- Etude agro-pédologique et d’environnement. Forages de Pradino, Kerdurand et Kermouzouët. Prises d’eau de Kerlard, Port Melin et Kermouzouët. Commune de Groix.

Pour la DDAF du Morbihan. Rapport LITHOLOGIC n° R/OC/03.018. Mars 2003

- Propositions de mesures de protection à mettre en œuvre au niveau des points de captage d’eau potable de l’île de Groix. Sites de Pradino, Kerdurand, Kermouzouët et Port-Melin. Commune de Groix. Pour Lorient Agglomération. Rapport LITHOLOGIC n° R/YG/16.027. Avril – Juillet 2016.

- Dossier de demande d’utilisation d’eau prélevée dans le milieu naturel en vue de la consommation humaine en application de l’article R.1321-7 du Code de la Santé Publique. Forages anciens de Pradino, Kerdurand et Kermouzouët, nouveau forage de Kerdurand (F5.5) et prise d’eau superficielle (barrage de Port-Melin et unité de secours

1 Désignation par l’ARS en date du 11 avril 2018

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de Port Lay). Commune de Groix. Pour Lorient Agglomération. Rapport LITHOLOGIC n° R/YG/17.021V3. Février – Mai – Décembre 2017.

- Dossier de demande d’autorisation de prélèvements d’eau en application des articles L.181-1 à L.181-14 du Code de l’Environnement incluant étude d’incidence. Forages anciens de Pradino, Kerdurand et Kermouzouët, nouveau forage de Kerdurand (F5.5) et prise d’eau superficielle (barrage de Port-Melin). Commune de Groix. Pour Lorient Agglomération. Rapport LITHOLOGIC n° R/YG/17.028V2. Avril 2017 – Mars 2018.

2 Informations générales sur l’alimentation en eau de la collectivité

La répartition des prélèvements par sites de captage en 2015 était la suivante :

• Forages d’eau souterraine :

- site de Pradino : 61 008 m3 (soit 28,3 %), - site de Kerdurand : 40 198 m3 (18,7 %), - site de Kermouzouët : 45 587 m3 (21,2 %).

• Prise d’eau superficielle de Port-Melin : 68 433 m3 (31,8 % de la production totale) Soit un total de 215 226 m3 dont 146 793 m3 produits par les forages.

La prise d’eau de Port Melin n’est exploitée qu’en période estivale. En cas d’étiage sévère, la prise d’eau de Port Lay est utilisée en secours. Cet usage reste exceptionnel : les dernières utilisations de cette prise d’eau ont eu lieu en 2006 pour un volume de 27 251 m3 sur la période été-automne 2017 pour un volume de 17 985 m3.

A l’issue des études et travaux conduits en 2015-2016 (transformation des forages d’essais en forages d’exploitation, réalisation d’un nouveau forage sur le site de Kerdurand et pompages d’essai), les conditions d’exploitation des sites de captage ont été redéfinies.

Il est prévu d’augmenter la part de production d’eau souterraine avec la mise en service du nouveau forage sur le site de Kerdurand.

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La demande porte ainsi sur les prélèvements suivants :

Tableau 1 : Répartition prévue des prélèvements par sites de captage

Captage

Débit d’exploitation

(m3/h)

Production journalière maximale (m3/j)

Production annuelle maximale (m3/an) Hors

période estivale

En période estivale Eaux souterraines

Forage de Pradino 9 216 78 800

Forages de Kerdurand 14 336 122 600

Forage de

Kermouzouët 5 120 43 800

Total arrondi eaux

souterraines 240 000

Eaux superficielles Prise d’eau de Port

Melin 40 800 70 000

Total arrondi 310 000

Pour faire face à des périodes particulièrement sèches, la collectivité souhaite pouvoir recourir de façon exceptionnelle à la prise d’eau de secours de Port Lay.

A noter que compte tenu du contexte ilien, il n’existe pas d’interconnexion avec une autre collectivité. Seul un apport d’eau par bateau depuis le continent est envisageable.

3 Situation et caractéristiques du captage

La prise d’eau de Port Melin est localisée à environ 1 600 m à l’Ouest du centre bourg, au niveau de la côte Nord de l’Ile de Groix.

Tableau 2 : Localisation de la prise d’eau

Prise d’eau Code BSS2 Coordonnées Lambert 93

Cote NGF (d’après carte IGN)

Référence

cadastrale Lieu-dit Commune Prise d’eau

principale : Port Melin

BSS001DDHD (04152X0001/HY)

X = 214630 Y = 6747322

24 (haut barrage)

N°72

Section ZC Port Melin Groix

La prise d’eau est située au droit d’une retenue formée par un barrage béton placé au débouché d’un vallon sur le littoral. La capacité totale de stockage de la retenue est de 165 000 m3 mais le volume utile serait de 115 000m3.

Le barrage est doté :

2 Indice national de classement du Bureau de Recherches Géologiques et Minières

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- de tubulures permettant un apport d’oxygène dans la partie aval du plan d’eau à – 6 m sous le niveau du trop-plein,

- d’un puits de pompage avec 7 hauteurs de prise.

L’usine de traitement de l’eau brute des forages et de la prise d’eau est localisée à proximité du barrage de Port Melin en rive droite. Elle traite un débit de 40 m3/h en provenance de la prise d’eau de Port Melin.

4 Contexte hydrogéologique et hydrologique

Le sous-sol de l’île de Groix est formé par l’unité de Groix-Céné attribuée au Paléozoïque et constituée de micaschistes et d’amphibolites à faciès « schistes bleu ».

Le bassin de la prise d’eau de Port Melin couvre une superficie de 93 ha environ (cf. figure 1). Près des deux tiers correspondent à l’aire d’alimentation potentielle des forages de Kerdurand.

La retenue de la prise d’eau est alimentée par le drainage des eaux souterraines contenues dans les versants à la faveur notamment de zones sourceuses et pour l’essentiel par le ruissellement lors des évènements pluvieux.

Le volume annuel de réalimentation potentielle comprend :

- la pluie ruisselée sur l’ensemble du bassin versant qui serait de l’ordre de 65 000 m3 si l’on considère une pluie efficace de 235 mm3 et un coefficient de ruissellement de l’ordre de 30 %.

- Tout ou partie de la pluie infiltrée sur le bassin versant et drainée en fond de talweg, auquel il convient de retrancher l’impluvium des forages de Kerdurand (de l’ordre de 60 ha dans le bassin versant du ruisseau). Le volume annuel infiltré et potentiellement restitué pourrait être ainsi au maximum de l’ordre de 55 000 m3 (en considérant une recharge de 165 mm sur une superficie de bassin de 33 ha).

Le volume annuel de réalimentation avec l’exploitation des forages de Kerdurand serait ainsi compris entre 70 000 et 120 000 m3.

Compte tenu de ces hypothèses, dans des conditions hydrologiques normales, la prise d’eau devrait être en mesure de fournir le volume de prélèvement escompté (de l’ordre de 70 000 m3/an).

3 Rapport LITHOLOGIC R/YG/16.027

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Figure 1 : Bassin versant de la prise d’eau de Port Melin

5 Qualité de l’eau et traitement

Les résultats d’analyse disponibles sur l’eau brute sur la période 2011 à 2016 montrent par rapport aux normes de potabilité :

- des excès en Carbone Organique Total (moyenne de 7,45 mg/l pour une norme de 2 mg/l),

- quelques dépassements en turbidité,

- des contaminations en Escherichia Coli et en Entérocoques fécaux,

- des dépassements concernant le manganèse (moyenne de 155 µg/l pour une norme à 50 µg/l).

L’eau contient des bromures à des concentrations de l’ordre de 0,5 mg/l.

Les analyses complètes (types RST du 11/08/2016 et RS du 28/07/15) ne révèlent pas de contaminations significatives autres.

L’eau issue de la prise d’eau de Port Melin fait l’objet d’un traitement (filière de 40 m3/h) vis-à-vis des paramètres manganèse, turbidité, COT et des algues au droit de la station de traitement de Port Melin comprenant les étapes suivantes :

- émulsion -préozonation,

- floculation avec injection de permanganate et décantation,

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BG/31 7 - filtration sur lit filtrant sableux, - ozonation,

- filtration sur charbons actifs, - remise à l’équilibre et désinfection.

La construction d’une nouvelle station de traitement est projetée à proximité du réservoir de Créhal. Le dispositif de traitement (40 m3/h) permettra de réduire la présence de sous-produits de désinfection liés à la présence de matières organiques dans l’eau de la retenue de Port Melin.

6 Risques de pollution

Les risques de pollution diffuse et ponctuels sont relativement limités dans le bassin versant de la prise d’eau de Port Melin.

L’environnement proche de la prise d’eau bénéficie d’une protection naturelle du fait qu’elle est entourée de zones boisées et de friches. L’activité agricole y est inexistante.

Le talweg du ruisseau venant de Kerdurand, en amont de la retenue, correspond à des zones sourceuses et hydromorphes qui sont particulièrement sensibles à l’épandage, mais qui ne sont pas exposées à cette pratique car il s’agit pour l’essentiel de bois et de friches.

Le risque principal de pollution est de type accidentel avec le passage d’une route sinueuse à l’extrémité Sud de la retenue.

Les autres risques potentiels proches inventoriés dans le cadre de l’étude agro-environnementale conduite par LITHOLOGIC en 2015, sur une zone d’étude de 30 ha autour et en amont de la retenue, concernent :

- un poste de relevage d’eaux usées au Sud de Kervilio et un autre plus éloigné au niveau de Kerdurand,

- une zone de dépôts de matériaux de maçonnerie en contrebas du lieu-dit Clavezic, - Une cuve à fioul en limite Sud du hameau de Kervilio (enterrée et de conception

ancienne).

Les risques de pollution sur le reste du bassin versant sont aussi relativement limités. L’occupation des sols comprend pour l’essentiel des zones de prairies et de cultures ainsi que quelques zones d’habitat desservies par l’assainissement collectif (dont le hameau de Kerdurand et des habitats pavillonnaires en limites Nord et Est du bassin versant).

La partie amont du bassin versant (plus de la moitié de sa surface) correspond à l’aire d’alimentation potentielle des forages de Kerdurand.

Vis-à-vis des pollutions diffuses, la prise d’eau apparait peu exposée. Les teneurs en nitrates sont très faibles (inférieures à 2 mg/l), mais cela peut être dû à un effet de dénitrification naturelle au sein de la retenue. Par ailleurs, il n’a pas été détecté de produits phytosanitaires.

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7 Périmètres de protection 7.1 Délimitation des périmètres

7.1.1 Périmètre de protection immédiate

Hormis à son extrémité Sud et au niveau de l’usine de traitement, l’accès au plan d’eau du barrage est difficile du fait du couvert végétal constitué de friches et de lande à ajoncs et du fait de la forte pente.

On propose ainsi de retenir un périmètre immédiat qui englobe le plan d’eau à son extension maximale (2,2 ha) et les parcelles mitoyennes pour tout ou partie (cf. figure 2). En rive gauche, la limite est définie en tenant compte du tracé du chemin pédestre existant. Il couvre une surface de 4,8 ha.

A l’extrémité Sud du plan d’eau, le principe est d’interdire l’accès à ce dernier. Deux solutions sont envisageables :

- solution 1 : prise en compte des parcelles entières, ce qui rend inaccessibles l’aire de pique-nique et un lavoir qui présente un intérêt patrimonial,

- solution 2 : prise en compte partielle des parcelles, en bloquant l’accès au plan d’eau.

Nous proposons de retenir la seconde solution.

A l’exception de l’extrémité Sud et à proximité de l’usine de traitement, la mise en place d’une clôture ne parait pas justifiée. L’accès au plan d’eau devra être interdit par une clôture ou une végétation dense à son extrémité Sud ainsi qu’au niveau de la station de traitement.

Sur le restant du pourtour du périmètre immédiat, la mise en place d’une clôture n’apparait pas justifiée, compte tenu des difficultés naturelles d’accès au plan d’eau (fortes pentes et végétation difficilement pénétrable).

L’accès au barrage est aussi interdit, ce qui est déjà le cas avec un portail cadenassé.

7.1.2 Périmètre de protection rapprochée

Le périmètre de protection rapprochée est proposé sur les parcelles formant l’environnement proche de la retenue. Elles correspondent pour l’essentiel à des zones de friches, des bois et des prairies ainsi que la partie Est du hameau de Kervilio. Ce périmètre couvre une surface de 25,8 ha autour du périmètre de protection immédiate.

Deux zones sont définies à l’intérieur du périmètre de protection rapprochée :

- une zone sensible de 5,6 ha qui correspond aux parcelles proches du plan d’eau (en particulier au niveau des versants fortement pentés) et du ruisseau qui l’alimente, - une zone complémentaire de 20,2 qui correspond au restant du périmètre de protection

rapprochée.

Le périmètre de protection rapprochée proposé pour la prise d’eau de Port Melin se superpose dans sa partie Sud (amont) avec celui des forages de Kerdurand.

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Figure 2 : Proposition de périmètre de protection immédiate et aménagements préconisés

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Figure 3 : Proposition de périmètre de protection rapprochée

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BG/31 11 7.1.3 Périmètre de protection éloignée

Un périmètre de protection éloignée est proposé sur le restant du bassin versant topographique de la prise d’eau, soit une surface de 63 ha.

L’emprise de ce périmètre est présentée figure 4.

7.2 Réglementation

7.2.1 Périmètre de protection immédiate

Le périmètre doit être en pleine propriété de la collectivité.

Toute activité y est interdite en dehors de celles liées à l’exploitation du captage et à la production d’eau potable.

Par ailleurs :

- les landes, taillis et boisements seront préservés, - l’usage de produits phytosanitaires y est interdit.

7.2.2 Périmètre de protection rapprochée

Le règlement proposé pour chaque secteur du périmètre de protection rapprochée est présenté ci-après.

7.2.2.1 Activités interdites :

Sur l'ensemble du périmètre de protection rapprochée, zones sensibles et complémentaires

- La création et l’extension de carrières à ciel ouvert ou en galeries souterraines.

- L’ouverture d’excavations autres que celles à usage individuel et que celles nécessaires à la réalisation des travaux visés au chapitre « activités soumises à autorisation préalable ».

- L’implantation d’ouvrages de transport et de dépôt ou de stockages d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de produits chimiques et de tous produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux (à l’exception des ouvrages d’alimentation individuels, des réseaux d’assainissement collectif et des situations susceptibles d’améliorer la protection des captages d’eau potable).

- Le dépôt d’ordures ménagères ou autres matières fermentescibles, d’immondices, de détritus, de déchets, de produits radioactifs et de produits et matières susceptibles d’altérer la qualité des eaux par infiltration ou ruissellement.

- La création et l’extension de cimetières.

- La création de terrains de camping, d’aires de stationnement pour caravanes et camping-cars, et de parkings.

- La création de nouveaux points de prélèvements d’eau souterraine (puits ou forages) et d’eau superficielle, à l’exception des ouvrages au bénéfice de la collectivité responsable de la production d’eau potable.

- La création d’ouvrages enterrés et forages pour la géothermie.

- Le remblaiement sans précautions particulières des excavations et des puits existants.

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Figure 4 : Proposition de périmètre de protection éloignée

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- La suppression de l’état boisé des parcelles, l’exploitation du bois sans mise à nu reste possible. Les zones boisées devront être classées en espaces boisés à conserver au PLU.

- La création et l’extension de réseaux de drainage (hors dispositif d’assainissement non collectif).

- L’utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien des voies de communication, des accotements, des fossés, des surfaces imperméabilisées.

- L’utilisation de produits phytosanitaires à proximité des cours d’eau, des fossés et de tous autres points d’eau.

- L’utilisation des produits phytosanitaires par voie aéroportée.

- L’utilisation des produits phytosanitaires sur les zones boisées.

- L’utilisation de produits contenant du diuron y compris pour l’entretien des murs et des toitures.

- La création ou l’extension d’installations classées Interdictions spécifiques liées aux activités agricoles

- L’épandage de fertilisants organiques liquides et de produits assimilés (boues de station d’épuration, effluents industriels) autres que d’origine agricole.

- L’élevage de type plein-air (volailles et porcs).

- Le stockage en dehors des sièges d’exploitation et non aménagés des produits fertilisants et des produits phytosanitaires.

- Le dépôt de fumier et compost aux champs de plus de 30 jours.

- L’abreuvement direct des animaux sur les ruisseaux.

Dans la zone sensible :

- La création de toute nouvelle construction à l’exception de celles nécessaires à l’exploitation ou à la protection de la ressource en eau et à l’exception des extensions de bâtiments d’habitations en zones autorisées par le PLU.

- La création de nouvelles voies de communication routières et ferroviaires sauf celles destinées à améliorer la sécurité.

- La création ou l’extension de plans d’eau, mares ou étangs à l’exception de ceux qui sont susceptibles de contribuer à l’amélioration de la protection du captage ou nécessaires à la défense contre les incendies.

- La suppression des talus et des haies (l’exploitation du bois reste possible).

- L’utilisation de produits phytosanitaires hors traitements ponctuels (pied à pied) de type destruction des charbons ou rumex avec pulvérisateur à dos.

Interdictions spécifiques liées aux activités agricoles

- La création et l’extension des bâtiments d’élevage existants.

- Les silos non aménagés sur aire étanche destinés à la conservation, par voie humide, des aliments pour animaux (ensilage d’herbe ou de maïs de type taupinière).

- L’affouragement des animaux à la pâture.

- L’épandage de fertilisants azotés de type II d’origine agricole (fumiers de volailles, lisiers, fientes de volailles…).

- L’irrigation des terres.

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Dans la zone complémentaire :

- La création de toute nouvelle construction à l’exception de celles nécessaires à l’exploitation ou à la protection de la ressource en eau et de celles autorisées aux documents d’urbanisme au moment de la publication de l’arrêté de DUP des périmètres de protection.

Interdictions spécifiques liées aux activités agricoles

- L’implantation de nouveaux bâtiments d’élevage (hors extension autour de bâtiments existants).

- Les sols nus en période hivernale.

7.2.2.2 Installations, ouvrages, travaux et activités réglementés et soumis à autorisation préalable :

Sur l'ensemble du périmètre rapproché, zones sensibles et complémentaires - Tout terrassement et remblaiement.

- La création, le reprofilage ou la suppression de fossés.

- Le comblement des carrières, d’excavations et de puits existants.

- L’implantation de canalisations collectives d’eaux usées.

Dans la zone complémentaire :

- La création de nouvelles voies de communication routières et ferroviaires.

- La suppression des talus et des haies.

- La création et l’extension de plan d’eau, mare ou étangs.

7.2.3 Périmètre de protection éloignée

Ce périmètre ne fait pas l’objet d’une réglementation spécifique. Il est à considérer comme étant : - une zone d’action à privilégier vis-à-vis de la lutte contre les pollutions diffuses,

- une zone sur laquelle est requise une application stricte de la réglementation vis-à-vis des risques de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines,

- une zone de vigilance destinée à attirer l’attention des aménageurs, collectivités et services d’état sur l’existence d’un captage en aval et les risques de dégradation de la ressource captée par celui-ci.

7.3 Prescriptions

7.3.1 Périmètre de protection immédiate

L’accès au plan d’eau sera interdit en limite du périmètre immédiat avec :

- La mise en place d’une clôture de 2 m de hauteur au niveau de l’usine d’eau potable.

- La mise en place d’une clôture de 2 m de hauteur ou d’un rideau de végétation dense à son extrémité Sud (à hauteur de la route).

Une localisation de principe de ces aménagements est proposée figure 2.

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BG/31 15 7.3.2 Périmètre de protection rapprochée Les clauses suivantes devront être respectées.

7.3.2.1 Zones sensible et complémentaire Prescriptions générales

- Classement des zones boisées en espaces boisés à conserver au PLU.

- Fertilisation dans le respect des dispositions du référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation en vigueur.

- Sensibilisation de la population pour éviter les pratiques potentiellement polluantes : risque de pollution des puits, usages des produits phytosanitaires (incitation à l’usage de produits de biocontrôle ou de produits labellisés pour l’agriculture biologique).

- Implantation ou maintien d’une bande enherbée de 10 m de largeur minimum sans apport de produits phytosanitaires (à l’exception d’un traitement pied à pied) ou de fertilisant le long des cours d’eau (pérennes ou intermittents indiqués sur la carte IGN) et des plans d’eau.

Travaux

- Mise aux normes actuelles des cuves individuelles de stockage d’hydrocarbures existantes (bac de rétention ou double paroi).

- Raccordement à l’assainissement collectif ou en cas d’impossibilité mise aux normes actuelles des assainissements autonomes non conformes avec suppression des puits perdus.

Autres

- Contrôler l’évolution de la zone de dépôt de maçonnerie située sur la parcelle 189 (à une centaine de mètres au Sud-est Sud du plan d’eau) en veillant à ce qu’elle ne devienne pas un dépôt sauvage de déchets.

7.3.2.2 Zone sensible

Prescriptions générales

- Mise en prairies de longue durée ou boisement des terres cultivées.

- Maintien ou boisement des landes, prairies et taillis existants.

Travaux et aménagements (Cf. figure 2).

- Sécurisation de la route qui longe le plan d’eau à son extrémité Sud par la mise en place :

✓ de glissières de sécurité,

✓ de panneaux de limitation de vitesse à 50 km/h,

✓ de ralentisseurs (sous réserve qu’ils ne soient pas un facteur de dangerosité).

La faisabilité technique de ces aménagements sera à étudier par les services compétents.

7.3.2.3 Zone complémentaire Prescriptions générales

- Contrôle régulier du bon fonctionnement des postes de relevage des eaux usées en contrebas de Kervilio et de Kerdurand.

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8 Conclusion

En conclusion, j’émets un avis favorable à l'utilisation de la prise d’eau de Port Melin pour l’alimentation en eau potable de la ville de Groix avec la mise en œuvre des périmètres et mesures de protection exposés dans le présent rapport.

Nantes, le 24 octobre 2018 L’hydrogéologue agréé Bruno GRUA

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