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Semaine du 11 au 17 décembre 2021

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Semaine du 11 au 17 décembre 2021

RESUME : En RDC, le président Tshisekedi a nommé deux nouveaux dirigeants de la très redoutée agence de renseignement, naguère aux mains de Kalev Mutond, considéré comme très proche de l'ancien président Joseph Kabila et visé par des sanctions américaines et européennes (RDC_7). Par ailleurs, l’Assemblée nationale a voté la loi autorisant la prolongation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu (RDC_8).

Dans ces provinces où l’insécurité reste prégnante et où le groupe armé ADF est la cible d’opérations militaires menées par les FARDC et les troupes ougandaises venues en appui (RDC_2) (RDC_3), le président de la République s’est engagé à ce que les troupes ougandaises ne restent que le temps nécessaire pour venir à bout de ce groupe armé, tandis que la société civile de Beni dit craindre d’éventuelles violations des droits de l’homme au cours de ces opérations dans la région (RDC_4). Par ailleurs, on signalera que les ministres ougandais et congolais de la Défense se sont rendus à Bunia pour des journées de travail qui relèvent de ces opérations militaires (RDC_1).

Sur le terrain, on notera la libération de travailleurs humanitaires de la Croix Rouge qui avaient été enlevés à la fin du mois de novembre au Sud Kivu (RDC_5). Sur les hauts plateaux de cette province, on signalera une attaque de Maï-Maï contre un village ainsi qu’un affrontement entre miliciens banyamulenge et l’armée (RDC_5_1). Dans la province de l’Ituri, la société civile demande la réorganisation du commandement militaire responsable des opérations dans cette dernière province (RDC_6).

En matière de justice et de droits humains, c’est toujours la situation troublée dans l’est du pays qui retient l’attention des acteurs. Un collectif d’avocats représentant les victimes d’actes criminels contre des membres de la communauté munyamulenge au Sud Kivu a déposé plainte auprès du Procureur de la République pour des atrocités commises dans les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira (RDC_9), tandis que des activistes des droits de l’homme dénoncent les violations dans ce domaine ainsi que les arrestations arbitraires et les enlèvements par les services de sécurité (RDC_10).

De leur côté, les Nations Unies, qui dénoncent plus de 6.000 cas de violations

des droits humains en RDC entre janvier et novembre 2021 (RDC_12), ont

annoncé qu’elles vont documenter les violations commises dans les

affrontements entre les armées ougandaise et congolaise et le groupe rebelle

ADF (RDC_11).

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Dans le domaine de l’économie, le gouvernement congolais et une société des Émirats ont signé une convention de collaboration pour la construction d’un port en eau profonde à Banana, un projet de grande ampleur qui remonte à l’époque du président Mobutu (RDC_13).

En matière de santé, le ministre de la Santé publique a officiellement déclaré la fin de la 13e épidémie de la maladie à virus Ébola, qui avait refait surface depuis le 8 octobre dernier dans la zone de santé de Beni (RDC_14).

Au Burundi, le gouvernement a refusé la nomination d’un rapporteur aux droits humains des Nations Unies, un poste qui avait été créé en octobre dernier (BUR_1).

En Ouganda, le célèbre opposant, Bobi Wine, candidat à l’élection présidentielle, affirme que la police a cerné sa résidence où il se dit assigné (OUG_1).

En ce qui concerne le Rwanda, la Cour d’appel de Paris a confirmé le renvoi aux assises d’un médecin rwandais réfugié en France et accusé de génocide et de crimes contre l’humanité (RWA_1).

BURUNDI

Relations extérieures

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(BUR_1) AP News – 13/12

Burundi’s government has signaled that it won’t allow a recently appointed United Nations special rapporteur on human rights into the East African nation.

Foreign Minister Albert Shingiro last week told reporters, and separately told a meeting with diplomats, that Burundi would “never” allow the special rapporteur to investigate the country, which was rocked by deadly political violence and a crackdown on dissent around the 2015 national election.

Some in the international community have tried to take a fresh approach with Burundi after President Pierre Nkurunziza died last year, but some human rights groups and critics have alleged that repression continues under current President Evariste Ndayishimiye. Local civil society groups last week asserted that several hundred arbitrary arrests have occurred since Ndayishimiye took office in June 2020.

The U.N. special rapporteur for Burundi was created in October by the U.N. Human Rights Council to replace a commission of inquiry on the country.

Burundi’s foreign minister in his comments last week asserted that the current government has improved on human rights, pointing to the termination last month of the U.S. sanctions program on the country. He objected, however, to continued European Union sanctions.

Lire aussi sous :

https://afrique.lalibre.be/66629/droits-de-lhomme-au-burundi-le-regime-semi-militaire- persiste-malgre-les-concessions-occidentales/

OUGANDA Vie politique…

(OUG_1) AFP – 14/12

Le leader ougandais d'opposition Bobi Wine a affirmé mardi que la police avait cerné sa résidence et l'avait "assigné à résidence", alors qu'il s'apprêtait à faire campagne pour une élection partielle.

"Les militaires ont renforcé leur déploiement autour de ma maison. Personne n'est autorisé à entrer ou sortir", a tweeté l'ancienne pop star de 39 ans, de son vrai nom Robert Kyagulanyi.

Bobi Wine devait se rendre mardi à Kayunga, dans le centre du pays, pour participer à un meeting de campagne d'un candidat d'opposition à une élection locale. Le président ougandais Yoweri Museveni devait également tenir un meeting mardi à Kayunga.

"Un garde de sécurité et un jardinier ont été violentés et arrêtés", a ajouté Bobi Wine, en ajoutant que les deux hommes avaient été emmenés dans une voiture de police et leurs téléphones portables confisqués par la police.

En janvier, après la présidentielle où il était arrivé deuxième derrière le président Museveni, réélu pour un 6e mandat, Bobi Wine - arrêté à de multiples reprises ces dernières années - avait

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effectivement été assigné à résidence durant presque deux semaines. Pendant onze jours, des militaires et des policiers avaient cerné son domicile de Magere, au nord de Kampala, et filtré les accès à sa maison et les sorties de ses occupants, dont son épouse Barbie.

Jeudi, deux membres des services de sécurité ougandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour les meurtres de trois personnes lors des violences pré-électorales de novembre 2020 qui avait fait une cinquantaine de morts.

Les autorités américaines ont adopté le 7 décembre des sanctions contre le chef du renseignement militaire, le général Abel Kandiho, pour son implication présumée et celle de ses services dans de graves violations des droits de l'homme, notamment des passages à tabac, des agressions sexuelles et des électrocutions. L'armée ougandaise s'était dite "déçue" de cette initiative.

RDC

Sécurité, Armée…

(RDC_1) RFI – 10/12

Les ministres ougandais et congolais de la Défense ont achevé jeudi 9 décembre à Bunia, en Ituri, deux journées de travail sur la coordination des opérations militaires conjointes lancées depuis le 30 novembre dernier. Une déclaration finale a été rendue publique à l’issue de ces travaux.

Vincent Bamulangaki Ssempijja (Ouganda) et Gilbert Kabanda Kurhenga (RDC) étaient accompagné des officiers supérieurs des deux pays ainsi que des parlementaires membres de la commission défense de l’Assemblée nationale et des députés originaires du Nord-Kivu et de l’Ituri. Il était d’abord question de limiter la nature de la collaboration, de rassurer tout le monde et d’envisager l’avenir ensemble.

Les deux ministres ont d’emblée précisé que leurs discussions portent non seulement sur les opérations contre les ADF, mais aussi sur l’ensemble des autres groupes armés, milices et organisations terroristes opérant le long de la frontière séparant les deux pays et particulièrement le Nord-Kivu et l’Ituri.

Plus globalement, ils s’engagent comme convenu à renforcer la coopération bilatérale et à formaliser tous les aspects de la coopération militaire dans le cadre des accords généraux de défense.

Vincent Bamulangaki et Gilbert Kabanda Kurhenga ont également répondu aux récentes craintes d’ONG qui demandent le respect des droits de l’homme et la protection des civils durant ces opérations. Ainsi, ils se sont engagés à activer les mécanismes de contrôle de transparence, et de suivi au niveau national et international.

Selon les deux ministres de la Défense, ces opérations sont une approche essentielle pour parvenir à une paix durable dans la région. Ainsi, ils appellent les autres parties prenantes comme la Monusco ou encore toutes les organisations sous-régionales représentatives à soutenir cette initiative conjointe.

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(RDC_2) AFP – 11/12

Un bilan "préliminaire" des opérations lancées le 30 novembre contre le groupe rebelle ADF dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) fait notamment état de 34 "terroristes capturés", ont indiqué samedi les armées ougandaise et congolaise dans un communiqué conjoint. Le texte évoque aussi "quatre bivouacs ennemis détruits" et "31 otages congolais libérés". Il ne fait pas état de morts.

Les porte-parole des deux armées assurent en outre que "depuis le lancement des opérations contre les terroristes ADF et leurs forces supplétives locales, la situation sécuritaire demeure calme sur le théâtre". Le communiqué confirme également ce qu'ont pu constater les journalistes sur le terrain: "en plus des opérations préliminaires en cours, les deux forces engagées se livrent présentement aux travaux de construction et de réhabilitation des routes pour faciliter et sécuriser davantage le mouvement des militaires et le déplacement de la population civile".

Un porte-parole régional de l'armée congolaise avait estimé vendredi à "plus ou moins 48 heures" le temps encore nécessaire pour rendre praticable une portion de la route reliant sur 80 km le poste-frontière de Nobili à la localité de Mbau, qui traverse dans sa partie la plus au nord le grand parc naturel des Virunga. Cette zone était parmi celles bombardées au matin du 30 novembre par l'aviation et l'artillerie ougandaises. Des troupes au sol étaient ensuite entrées par Nobili et ont installé une base avancée à une dizaine de km à l'intérieur de la RDC.

(RDC_3) Radio Okapi – 13/12

Accusés d’être responsables des massacres de nombreux civils dans la région de Beni et en Ituri, les rebelles des ADF sont la cible des opérations conjointes lancées par les armées congolaise et ougandaise depuis le 30 novembre dernier. Ces opérations ont permis d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement interne de cette rébellion.

Le commandement actuel des ADF est constitué des sujets ougandais avec à leur tête Musa Seka Baluku, selon des sources sécuritaires. Ce membre historique de la première génération des ADF est considéré comme le décideur final au sein de ce groupe armé. Les mêmes sources font savoir que Musa Seka Baluku aurait mis en place un réseau d’autofinancement de la rébellion qu’il gère grâce à certaines complicités ; avec notamment comme activité le commerce de bois entre la RDC, l’Ouganda et le Kenya.

Nasser Abdu Hamid Diiru est le commandant en chef des opérations de combat des ADF depuis 2014. Il est présenté par des sources sécuritaires comme le planificateur et le donneur d’ordre de différentes attaques de ce groupe armé.

Elias Segujja est considéré comme la troisième personnalité de la rébellion. Il s’agit d’un commandant de terrain, qui opère à Beni sous le sobriquet de «Fezza», révèlent des sources proches du dossier.

Les ADF s’appuient également sur une rhétorique religieuse. Le cheik Lumisa assure les fonctions de chef religieux et de responsable des communications externes ; alors qu’Abdulrahman Waswa, alias « PC Sentongo» est le juge suprême. Il est également le chef de la police et responsable de la discipline et de l’application des peines au sein des ADF.

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Toujours d’après les mêmes sources, Rashid Hood Lukwago, commandant général des ADF, avait été tué en 2016 au cours d’une opération de l’armée congolaise à Kimbau dans le territoire de Beni.

À l'origine, les Allied Democratic Forces (ADF), en français « Forces démocratiques alliées », étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ces rebelles sont installés depuis 1995 dans l'est congolais, où ils sont accusés de plusieurs atrocités sur la population locale.

(RDC_4) AFP – 13/12

Le président congolais Félix Tshisekedi s'est engagé lundi à veiller à ce que l'armée ougandaise, en intervention depuis le 30 novembre dans l'est de la RDC, ne reste dans le pays que le temps nécessaire à la lutte contre les rebelles ADF.

Dans son traditionnel discours annuel sur l'état de la nation, devant le Parlement réuni en congrès, le chef de l'État a évoqué officiellement pour la première fois cette intervention de l'armée ougandaise sur le sol congolais, déclenchée avec son accord.

Dès le début de son intervention, le président a affirmé sa détermination à "ne ménager aucun effort pour restaurer la paix et la sécurité" dans l'est du pays, en proie à la violence armée depuis plus de 25 ans. Une situation qui l'a conduit, a-t-il expliqué, à décréter début mai l'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

Cette mesure a permis, selon lui, de "faire bouger les lignes". "Des bastions jadis occupés par l'ennemi" ont été repris par l'armée, a-t-il notamment assuré. Mais "par ailleurs", a-t-il poursuivi, "certaines forces terroristes opèrent également dans d'autres pays voisins". C'est le cas des ADF (Forces démocratiques alliées) "qui écument spécialement la frontière commune entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo". "Ainsi, pour les combattre plus efficacement, nos deux pays ont convenu tout récemment de mutualiser leurs efforts en vue de mener des opérations conjointes contre cet ennemi commun", a déclaré Félix Tshisekedi.

"Notre Parlement dument informé, je veillerai à limiter au temps strictement nécessaire à ces opérations, la présence de l'armée ougandaise sur notre sol", a-t-il conclu sur ce point.

Lire aussi sous :

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211214-rdc-%C3%A0-beni-les-victimes-d-exactions-saluent-l- arriv%C3%A9e-de-militaires-ougandais

https://www.radiookapi.net/2021/12/17/actualite/societe/operations-fardc-updf-la-societe- civile-de-beni-craint-deventuelles

- Kivu

(RDC_5) AFP – 11/12

Deux travailleurs humanitaires du Comité international de la Croix-Rouge qui avaient été enlevés le 30 novembre à la périphérie du parc des Virunga, dans l'est de la RDC, ont été libérés, a-t-on appris samedi auprès du CICR.

"Nous sommes soulagés du retour de nos collègues et nous nous réjouissons qu'ils puissent retrouver leurs familles. C'est la fin de leur calvaire", a indiqué à l'AFP Rachel Bernhard, cheffe

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de délégation du CICR en République démocratique du Congo, sans plus de précisions sur les conditions de leur libération. "Nous tenons à rappeler que cet enlèvement, et toute attaque à l'encontre de personnels humanitaires, peuvent mettre en péril des activités vouées à venir en aide à des communautés déjà durement touchées par le conflit", a-t-elle souligné.

Un porte-parole du CICR avait annoncé le 30 novembre que deux équipes d'un projet

"adduction d'eau et habitat" se rendaient de Goma à Sake (27 km) quand, en cours de route, elles avaient été arrêtées par des hommes armés. Dans le convoi de six personnes, deux ingénieurs du CICR - un Congolais et un étranger - avaient été kidnappés.

(RDC_5_1) Radio Okapi – 17/12

Le Réseau local de protection des civils (RLPC) alerte sur plusieurs mouvements des populations civiles signalés ces deux derniers jours dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga à la suite de l’insécurité. Ces cas ont été signalés mercredi 15 décembre dernier à Kamombo, à Bijombo ainsi qu’à Bibogobogo.

Le président de ce réseau à Uvira, Yves Ramadhani wa Ramadhani, interpelle les forces de sécurité de prendre des mesures préventives pour stopper l’activisme des groupes armés locaux qui entretiennent cette situation.

Selon cette structure citoyenne qui livre cette information, la coalition de miliciens Maï-Maï Biloze Bishambuke, Kibukila et Yakutumba a lancé la nuit de mardi à mercredi dernier, une attaque contre le village de Bibokoboko, dans le groupement Basilocha, sur les moyens plateaux du secteur de Mutambala, en territoire de Fizi. Ces miliciens tentaient de piller des vaches lorsque les FARDC du 3407e régiment ont rapidement réagi. Après échanges des coups de feu avec les assaillants, les FARDC ont réussi à les repousser loin du village.

Lors de ces échauffourées, une vache a été tuée par balles. Pris de panique, certaines personnes déplacées ont fui leurs maisons et se sont temporairement rassemblées près de la base de la MONUSCO à Bibogobogo pour leur sécurité. Elles sont retournées chez elles mercredi matin lors que la situation redevenait normale, précise la même source.

Dans les hauts plateaux d’Uvira, des combattants présumés Gumino-Twigwaneho ont (aussi) attaqué une position des FARDC la nuit de mardi à mercredi à Mugeti, dans le groupement de Bijombo. Une adolescente de 9 ans a été tuée dans les tirs.

Des sources locales affirment qu’un mouvement de civils a également été observé par crainte pour leur sécurité.

La même nuit, des présumés Twigwaneho-Gumino ont attaqué une position des FARDC à Kamombo, à 15 Kms à l'Ouest de Mikenge.

Le commandant des FARDC basé à Mikenge a confirmé l'information sans donner d’autres détails. Un déplacement de civils a été signalé dans la zone.

Le réseau local de protection des civils recommande aux FARDC et à la MONUSCO de renforcer les troupes autour des camps de personnes déplacées, notamment à Mikenge et à Bijombo, ainsi qu’autour des marchés et des routes de dessertes agricoles pour assurer la protection des populations civiles.

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- Ituri

(RDC_6) Radio Okapi – 15/12

Dans une déclaration faite mardi 14 décembre à Bunia, la coordination de la société civile de l’Ituri et le mouvement citoyen « Jeune Leaders » demandent la réorganisation du commandement militaire dans les opérations contre les groupes armés en Ituri. « La situation sécuritaire de l’Ituri est dramatique et demande des solutions directes et pratiques », a déclaré Jean-Marie Ezadri, coordonnateur intérimaire de la société civile de l’Ituri.

Quatre jours après la fin de la mission du ministre de la Défense à Bunia, ces deux structures disent attendre du ministre Kabanda des résolutions « concrètes dans un bref délai » aux problèmes sécuritaires qui rongent l’Ituri, pour le retour d’une paix durable.

« Nous avons voulu que des réponses idoines soient apportées immédiatement, par rapport à certains officiers qui ont certaines prérogatives dans le champ de bataille doivent être changés sans aborder un autre processus », a affirmé Jean-Marie Ezadri. Pour lui, le passage du ministre de la Défense à Bunia accompagné des parlementaires de l’Ituri doit apporter des solutions sur le problème de l’inefficacité de certains commandants de l’armée déployés dans les opérations contre les groupes armés.

Abordant dans le même sens, le mouvement citoyen « Jeune Leaders » indique que le chevauchement au sein de l’armée est parmi le défi que le ministre de la défense devrait s’y pencher et trouver la solution. Son coordonnateur Christian Shauri propose le changement de certains commandants des unités qui ont prouvé leur limite sur le terrain. « Nous avions déploré lorsqu’on faisait le remplacement des généraux avec un résultat très critique. Si les opérations se menaient avec objectivité les généraux Luyambi et Amuli n’allaient pas être remplacés », a expliqué Christian Shauri.

Certains parlementaires de l’Ituri restent optimistes quant aux décisions qui seront prises par les autorités de Kinshasa dans les jours avenir.

Vie politique…

(RDC_7) AFP – 11/12

Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a nommé de nouveaux dirigeants à la tête de l'Agence nationale de Renseignements (ANR), rapporte samedi la presse kinoise. Il s'agit de Jean-Hervé Mbelu Bionsha et de Robert Rwama Bindele, nommés respectivement administrateur général et administrateur général adjoint de l'ANR.

L'ordonnance présidentielle portant nomination de ces deux dirigeants de l'ANR, datée du 7 décembre, a été lue vendredi soir sur les antennes de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), par le porte-parole du chef de l'État, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba Y'amba.

Professeur d'université, M. Mbelu remplace Justin Inzun Kakiat, dont il était l'adjoint. Le nouveau patron des services des renseignements a fait carrière au sein des services de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), a précisé la cellule de communication présidentielle. "Très discret et effacé, Mbelu Bionsha a aussi été Redoc (chef de la sûreté

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provinciale) de la ville-province de Kinshasa", a ajouté ce service de la présidence cité par la radio onusienne Okapi. M. Mbelu sera secondé par Robert Rwama Bindele, nommé administrateur général adjoint (ADG/A).

Aux termes d'une deuxième ordonnance, Gabriel Shadrack Bohondo est nommé administrateur principal chef de département de la sécurité intérieure, alors que Joseph Asumani est désigné comme nouvel administrateur principal, chef de département de la sécurité extérieure.

L'ANR, très présente sur tout le territoire congolais, a été longtemps redoutée, notamment pour sa propension à arrêter et à détenir hors toute procédure judiciaire des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l'homme. L'agence a été dirigée durant près de dix ans par Kalev Mutond, considéré comme très proche de l'ancien président Joseph Kabila Kabange et visé par des sanctions américaines et européennes pour la répression des manifestations de l'opposition dans les dernières années du régime Kabila. Il avait été limogé en mars 2020 par M. Tshisekedi et remplacé par son adjoint, Justin Inzun.

(RDC_8) Radio Okapi – 15/12

L’Assemblée nationale a déclaré recevable, mardi 14 décembre, la loi d'habilitation qui devra permettre au gouvernement d'autoriser la prorogation de l'état de siège pendant les vacances parlementaires. Selon le premier vice-président de la chambre basse, Jean-Marc Kabund, l’assise juridique de cette habilitation est l’article 129 de la constitution.

Cet article dispose : « Le Gouvernement peut, pour l’exécution urgente de son programme d’action, demander à l’Assemblée nationale ou au Sénat l’autorisation de prendre par « ordonnances-loi » pendant un délai limité et sur des matières déterminées, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. »

Dans l’exposé des motifs de cette loi d’habilitation, le gouvernement évoque sa volonté de continuer à répondre aux menaces sécuritaires persistantes, en permettant aux forces de défense de poursuivre les opérations dissuasives et répressives en Ituri et au Nord-Kivu. D’où la nécessité d’habiliter le gouvernement à prendre des ordonnances-lois, conformément à la Constitution, explique le président de la séance, Jean Marc Kabund.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_9) Belga – 10/12

Un collectif d'avocats représentant environ 70 victimes d'actes criminels dans les Hauts et Moyens Plateaux du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) a rédigé plusieurs plaintes qui ont été déposées auprès de l'auditeur général et du Procureur de la République au Congo, ont expliqué vendredi deux membres du collectif, Bernard Maingain et Jean-Paul Shaka, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

La communauté banyamulenge est victime, depuis mars 2017, d'atrocités commises entre autres par des officiers de l'armée congolaise (FARDC), sur les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, dans les Hauts et Moyens Plateaux de la province du Sud! -Kivu, ont dénoncé les avocats. "C'est une épuration ethnique qui se met en place", a dénoncé Me Bernard Maingain, du barreau de Bruxelles. "Il y a une montée des discours de haine, aussi grave et aussi puissante que celle des années 1990 dans la région des Grands Lacs. Ce discours est fondamentalement illégal, puisque

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les personnes qu'il vise sont de nationalité congolaise. Même ici en Belgique, des appels à tuer sont lancés. Certaines personnes affirment qu'il faut tuer 'tous ces banyamulenge qui se trouvent au Congo'", a-t-il affirmé.

"Nous avons collecté de nombreux témoignages sur place. Nous avons plus de 10 heures de témoignage enregistrées", a poursuivi Me Jean-Paul Shaka, du barreau de New-York. "Nous avons ensuite rédigé des plaintes et les avons adressées à l'auditeur général et au Procureur de la République. Nous avons rencontré ces autorités en septembre et avons insisté pour qu'ils poursuivent les auteurs des pillages, des destructions massives et des crimes", a déclaré l'avocat.

"Nous n'avons pas encore reçu de réponse formelle de leur part, mais elles nous ont promis d'examiner le dossier".

Les avocats ont affirmé "avoir dans le viseur" deux généraux de la FARDC en particulier, Dieudonné Muhima et Akili Mundos. "Il y a des preuves de collaboration de l'armée avec les tueurs", a précisé Me Shaka. "Nous appelons la Belgique et l'Europe à ne pas rester indifférents, et le gouvernement congolais à arrêter cette spirale infernale en rétablissant l'autorité de l'État".

Vendredi, lors de la conférence de presse à Bruxelles, deux femmes, représentant les victimes, ont relaté ce qu'elles ont pu observer sur place. "J'étais encore à Mwenga au mois d'août et je porte la voix des mamans. Il y a quelque temps, deux femmes ont disparu après s'être rendues aux champs. Depuis, les autres ont peur de retourner travailler aux champs. La suite logique de cette peur qui est générée est la famine. Les seules denrées alimentaires sont larguées par avion.

Il n'y a aucune aide du gouvernement", a relaté Béatrice Gisaro. "Des femmes ont aussi été tabassées alors qu'elles faisaient un "sitting" pour proteste! r contre les exactions dont elles sont la cible. Et encore en juin dernier quatre femmes ont été tuées. Nous sommes allés à Kinshasa avec deux mamans pour dire que c'est assez", a-t-elle exprimé.

Estelle Ruhimbika a quant à elle fait part de ce dont elle a été témoin dans un camp de réfugiés à trois heures de route d'Uvira. "Plusieurs centaines de personnes ont fui leurs maisons à Uvira, car la situation devenait trop dangereuse. Là où elles sont maintenant, c'est la plaine, entourée de brousse. Il n'y a rien. Elles sont arrivées là au bout de quatre jours de marche et ne vivent que de l'assistance de la communauté. Cela ne peut pas être une situation permanente. Il y a tellement de déplacés que ce n'est plus possible d'agir en ne se basant que sur les aides spontanées", a-t-elle raconté.

(RDC_10) Radio Okapi – 14/12

Les activistes des droits humains (du Nord Kivu) dénoncent la multiplicité des cas de violation des droits de l’homme, notamment des tortures entrainant la mort, des arrestations arbitraires, des enlèvements et autres formes de maltraitance. D’après l’ONG locale Umoja Africa-RDC, la plupart de ces violations seraient l’œuvre des services de sécurité y compris les FARDC basées dans leurs entités.

L’un des responsables de Umoja Africa-RDC, Espoir Kakoyi demande à la justice militaire de se pencher sur cette situation afin de punir tous les auteurs desdites violations. A titre d’illustration, Espoir Kakoyi évoque le cas plus récent, celui d’un habitant arrêté depuis le 9 décembre dernier par le service de renseignement militaire à Muhongozi, et dont le corps inerte n’a été retrouvé que dimanche dernier, jeté dans une rivière.

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« Il a été torturé jusqu’à la mort et hier le cadavre a été retrouvé dans la rivière Mwesso. Le mois passé aussi un chef de colline de Muhanga a été torturé ici par les éléments des FARDC 3411e régiment basé à Kitchanga jusqu’à la mort, y compris aussi le cas des violations de droit de l’homme au niveau de Nyamitaba, il y a d’autres cas de violation de droits de l’homme », a- t-il indiqué.

Le porte-parole des opérations Sokola2, le colonel Njike Kaiko indique que l’armée n’est pas encore au courant de ces cas. Il déclare que des tels actes vont à l’encontre des normes opérationnelles qui mettent l’accent sur le respect des droits de l’homme et humanitaire.

En cas des faits avérés, le militaire en question doit être déféré devant la justice, précise-t-il.

(RDC_11) AFP – 15/12

Les Nations unies ont annoncé mercredi qu'elles allaient "documenter" d'éventuelles violations des droits de l'Homme lors des opérations conjointes des armées congolaise et ougandaise en cours dans l'est de la République démocratique du Congo contre les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF).

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) "va documenter les violations des droits de l'Homme dans le cadre des opérations conjointes menées par les armées congolaise et ougandaise", a déclaré à l'AFP à Kinshasa Aziz Thioye, son directeur en RDC.

"Les bombardements indiscriminés peuvent avoir causé des dommages collatéraux, c'est-à-dire porter atteinte à la vie et à l'intégrité physique des personnes qui sont avec les ADF contre leur gré", a indiqué M. Thioye, en marge de la conférence de presse bimensuelle de la mission de l'ONU en RDC (Monusco). "Le fait effectivement que les bombardements ont été déclenchés sans avertir peut avoir pris de court certains individus qui se trouvaient dans cette zone, qui est une zone agricole", a-t-il expliqué.

Toutefois, il a estimé qu'il fallait attendre que "des éléments concrets" soient disponibles sur

"combien de personnes ont été tuées? Est-ce que les cibles ont été atteintes?" pour que ses équipes sur le terrain puissent mener des enquêtes. "Il y a une école qui a été occupée temporairement par des UPDF (Uganda peoples' defence forces) du côté de la localité de Kamango, il y a eu aussi interruption de la scolarité", a indiqué M. Thioye, les considérant comme des "violations du droit international".

(RDC_12) Radio Okapi – 15/12

Six mille quatre cents soixante-neuf violations des droits de l’homme ont été documentées sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) de janvier à novembre 2021.

Le directeur du Bureau conjoint, Aziz Abdoul Thioye, a avancé ce chiffre ce mercredi 15 décembre à Kinshasa lors de la conférence de presse mi-mensuelle des Nations unies. Pour lui, ce chiffre représente une moyenne de 588 violations par mois, soit une diminution de 12% par rapport en 2020.

En outre, Aziz Abdoul Thioye a présenté les avancées que son bureau a contribué à atteindre dans le domaine de l’égalité au cours de cette année : « Au titre des avancées, je peux citer …, le 6 décembre dernier, le Sénat a adopté la loi organique portant promotion et protection des

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personnes vivant avec handicap, c’est une grande avancée. Je peux citer également les avancées en matière de promotion des droits des peuples autochtones.

En ce qui concerne la thématique, jeunes, paix et sécurité, à partir de juin 2021, le Bureau conjoint et toutes les composantes de la MONUSCO ont soutenu le secrétariat technique national pour la mise en œuvre de la résolution 2250 sur les jeunes, la paix et la sécurité en RDC ». « Il s’est tenu ici à Kinshasa un colloque international qui a connu la participation de tous les représentants des personnes vivant avec albinisme de différents pays africains. En ce qui concerne les discours de et les messages incitatifs à la haine, à l’hostilité et à la discrimination, la MONUSCO et l’UNESCO ont été fortement engagées dans la mise en place d’une stratégie des Nations unies pour soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre les discours de haine », a ajouté Aziz Abdoul Thioye.

Économie, Finances…

(RDC_13) Belga – 12/12

Le gouvernement congolais et la société émiratie DP World ont signé une convention de collaboration pour la construction d'un port en eau profonde de Banana, à l'embouchure du fleuve Congo sur l'océan Atlantique, un vieux projet qui devrait connaître un début de concrétisation l'an prochain, ont rapporté dimanche des médias locaux.

Les deux parties ont signé samedi à Kinshasa un "pacte d'actionnaires" entre les parties prenantes au projet et le contrat de concession du port de Banana, La cérémonie solennelle, à laquelle participait le président Félix AntoineTshisekedi Tshilombo, a été diffusée en direct par la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC).

Ce projet vise à favoriser l'accostage des grands navires et autres porte-conteneurs à Banana, sur la rive gauche du fleuve Congo, près de l'embouchure sur l'Atlantique. La première phase prévoit la construction d'un quai de 600 m2 et de 25 hectares d'espace de stockage pour un coût de 350 millions de dollars. Quatre phases au total sont prévues, avec au final un investissement d'environ un à 1,3 milliard de dollars, selon la presse kinoise.

D'après les estimations préliminaires de la firme DP World, les travaux de construction de ce port pourraient prendre deux ans.

"La construction d'un port en eau profonde à Banana est un grand atout pour notre pays, car elle permettra assurément d'accroître le volume des échanges commerciaux internationaux et ainsi permettre à ce que nous puissions nous présenter dans le rendez-vous de l'intégration africaine avec des atouts bien renouvelés et bien assumés de la République. Elle nous permettra également de développer une zone industrielle et logistique ainsi que la création conséquente des emplois en RDC", a affirmé samedi le ministre des Transports, Chérubin Okende Senga, cité par la radio onusienne Okapi.

Les travaux devraient démarrer au début de l'année 2022 en tenant compte des dispositions légales et techniques pour l'acheminement des matériaux.

La construction d'un port en eau profonde à Banana, dans la province du Kongo central (ouest), est un vieux projet, qui remonte à l'ère du maréchal Mobutu Sese Seko, au pouvoir de 1965 à 1997.

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Conditions sociales, Santé…

(RDC_14) Radio Okapi – 16/12

Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention a officiellement déclaré, jeudi 16 décembre, la fin de la 13e épidémie de la maladie à virus Ébola, qui avait refait surface depuis le 8 octobre dernier dans la zone de santé de Beni (Nord-Kivu). Cette déclaration intervient 42 jours après que le dernier patient a été testé négatif.

Au total, 11 cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès, ont été enregistrés lors de l’épidémie qui a été déclarée le 8 octobre, selon l’OMS. Le bilan fait aussi état de deux guéris.

David Fisher, Chef de la délégation de la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge en RDC a salué cet évènement : « Nous sommes très heureux d'arriver aujourd'hui à la déclaration de la fin de la 13e épidémie d'Ébola. Avec le soutien de la IFRC, la Croix-Rouge de la RDC et ses volontaires locaux ont travaillé chaque jour en étroite coordination avec les autorités sanitaires et d'autres partenaires pour y parvenir. Et nous ne baisserons pas la garde. Au cours des prochains mois de la période de surveillance, nous élargirons notre portée pour nous assurer qu'aucun nouveau cas ne passe entre les mailles du filet. »

Pour Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique, une plus forte surveillance de la maladie, l’implication de la communauté, une vaccination ciblée et une riposte rapide rendent le contrôle d’Ébola plus efficace dans la région.

« Lors de cette épidémie, la République démocratique du Congo a été capable de limiter la propagation de la maladie et de sauver des vies. Des leçons essentielles sont apprises et mises en pratique avec l’expérience acquise à chaque épidémie », a-t-elle reconnu.

Pour sa part, Grégoire Mateso, président national de la Croix Rouge RDC, a dit sa satisfaction par rapport au travail réalisé par les volontaires dans la riposte de cette épidémie, pour aider les personnes affectées. « Cependant, la fin d’une épidémie est le commencement de cette préparation de la communauté à résister au cas où une autre subviendrait », a-t-il fait remarquer.

RWANDA

Justice, Droits de l’homme…

(RWA_1) AFP – 15/12

La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi le renvoi devant les assises du médecin rwandais Sosthène Munyemana, réfugié en France depuis septembre 1994, pour "génocide" et "crimes contre l'humanité", a appris l'AFP auprès de ses avocats.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé l'ordonnance de mise en accusation de M. Munyemana, rendue le 3 décembre 2018 par un juge d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité" du tribunal judiciaire de Paris.

"Nous avions soulevé la nullité de la procédure du fait d'une durée excessive qui nous paraissait attentatoire aux droits de la défense", ont déclaré ses avocats, Me Jean-Yves Dupeux et Me

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Florence Bourg. "Ça a été rejeté, ce qui nous choque compte-tenu des 26 années de procédure", ont-ils ajouté. "Nous continuerons le combat devant la Cour de cassation et, s'il le faut, devant la cour d'assises", ont-ils poursuivi.

M. Munyemana, un ancien médecin de Butare (sud du Rwanda), est accusé de "génocide",

"crimes contre l'humanité", "complicité" et "participation à une entente en vue de la préparation" de ces crimes. Cet homme marié et père de trois enfants, âgé de 66 ans, exerce désormais comme gériatre dans un hôpital de Villeneuve-sur-Lot (sud-ouest de la France).

Arrivé en France après le génocide de 1994, il s'était vu refuser en 2008 sa demande d'asile en raison des soupçons pesant sur lui. La demande d'extradition formulée par Kigali à son encontre avait été rejetée en 2010.

Selon des éléments de l'ordonnance dont l'AFP a eu connaissance, M. Munyemana est soupçonné d'avoir "volontairement soutenu le gouvernement intérimaire en signant une motion de soutien le 16 avril 1994, soit 10 jours après le début du génocide" et d'avoir contribué à mettre en place des "barrières" et des "rondes" pendant les massacres. Il détenait par ailleurs "la clé du bureau de secteur, principal bâtiment administratif local, pour y enfermer des Tutsi qui disparaîtront après leur transfert vers la brigade de gendarmerie de Butare".

A ce jour, deux procès liés au génocide au Rwanda ont débouché en France sur les condamnations définitives de trois hommes. Un autre homme, Claude Muhayimana, est actuellement jugé par la cour d'assises de Paris, pour avoir, alors qu'il était chauffeur d'hôtel, transporté des miliciens pendant le génocide. Un ex-préfet, Laurent Bucyibaruta, sera pour sa part jugé à partir de mai 2022.

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