3e COLLOQUE INTERNATIONAL FRANCOPHONE SUR LE TRAITEMENT DE LA DÉPENDANCE AUX OPIACÉS (GENÈVE)
PRÉSENTATION DE Me LOUIS LETELLIER DE ST-JUST (MONTRÉAL, CANADA)
SESSION DU VENDREDI 19 OCTOBRE 2012
La santé publique
cherche de nouveaux repères
Le discours basé sur les droits de la personne cherche sa place
Le Québec répondra en 1989 avec une 1ère
réponse aux VIH et
VHC chez les UDI: PES
Les droits de la personne sont en général malmenés
Discrimination
Vie privée
Dignité
Accessibilité aux services de santé
Organisation politique: FÉDÉRATION
Compétences législatives en cause dans le débat sur la mise en place d’un SIS:
Le gouvernement fédéral: DROIT CRIMINEL
Les provinces: Organisation- SERVICES DE SANTÉ
Durée moyenne
d’injection: 15 ans moy
Héroïne 51%
HVC: 87%
Prostitution: 38%
Déjà incarcéré: 80%
Surdose: 51%
Population: 16,500
Une disposition source du conflit
(art 56 LCD*):
«S’il estime que des raisons médicales, scientifiques ou d’intérêt public le
justifient, le ministre peut, aux conditions qu’il fixe, soustraire à l’application de tout ou partie de la loi…toute personne ou catégorie de personnes…ou toute substance désignée»
(*Loi règlementant certaines drogues et autres substances)
DANS LA DÉMARCHE D’IMPLANTATION
D’UN SIS AU CANADA:
DEUX CONTRAINTES IMPORTANTES
TANT POUR LE PERSONNEL
TANT POUR LES UDI
L’INFRACTION DE POSSESSION DE SUBSTANCES
CONTRÔLÉE
L’INFRACTION DE TRAFIC DE
SUBSTANCES CONTRÔLÉES
1997: ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE DANS DTES
Population marginalisée- problèmes aigus de santé mentale et physique
2003: 1ere demande
d’exemption octroyée par le ministre fédéral de la santé
2006 et 2007:
Renouvellements
2008: Poursuite judiciaire engagée
2008-2010: Décisions première instance et d’appel-Favorable
2011: Décision de la Cour Suprême:
FAVORABLE ET UNANIME
Les questions qui se posent:
INSITE, RECONNU ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ, EST-IL
EXEMPT DE L’APPLICATION DE LA LOI CANADIENNE SUR LES DROGUES
LES DISPOSITIONS DE LA LOI SUR LA POSSESSION ET LE TRAFIC, ENFREIGNENT-ELLES LES DROITS À LA VIE, À LA LIBERTÉ ET À LA SÉCURITÉ GARANTIES PAR LA CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTÉS
LE MINISTRE FÉDÉRAL DE LA SANTÉ A-T-IL EXERCÉ CONVENABLEMENT SA DISCRÉTION
La dépendance aux drogues est une maladie
Ce ne sont pas les substances contrôlées qui sont la cause des infections que sont le VIH et le VHC
Le risque de morbidité et de mortalité associé à la dépendance diminue avec la présence de personnel qualifié
Un SIS constitue un service de santé, lequel est légitimement mis en place par les autorités
provinciales
La loi poursuit deux objectifs:
SÉCURITÉ PUBLIQUE
Interdire la possession de
substances illégales en vue d’en faire le trafic.
SANTÉ PUBLIQUE
Prévenir l’utilisation de substances
dangereuses ou permettre leur
utilisation pour des fins médicales ou scientifiques
La LCD s’applique à INSITE-compétence fédérale de droit criminel
Les dispositions sur la POSSESSION restreignent les libertés fondamentales des EMPLOYÉS et des
USAGERS(droits à la VIE, à la LIBERTÉ et à la SÉCURITÉ)
C’est l’exercice du pouvoir discrétionnaire du
ministre qui contrevient aux libertés fondamentales garanties par la CHARTE des droits et libertés
La consommation de drogues illégales est un choix
….et que les risques découlent de ce choix
Mauvais calcul…car le procureur général ne se souvenait plus qu’il
n’avait pas contesté que LA DÉPENDANCE
EST UNE MALADIE
La décision du ministre de la santé a été rendue de
manière ARBITRAIRE: équilibre entre santé publique et sécurité publique NON CONSIDÉRÉ
La décision du ministre est exagérément DISPROPORTIONNÉE
La décision du ministre n’est soutenue par AUCUNE PREUVE SCIENTIFIQUE
ARBITRAIRE:
Le ministre disposait de preuve scientifique et factuelle probante
Preuve utilisée pour les renouvellements précédents
Les interventions traditionnelles de droit criminel ont peu fait pour diminuer la consommation de drogue dans DTES
Les risques de décès sont réduits si supervision
Opinion publique favorable
Aucun décès par surdose sur les lieux
DISPROPORTIONNÉE
INSTITE SAUVE DES VIES
EN 8 ANS, AUCUNE INCIDENCE NÉGATIVE
OBSERVABLE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ PUBLIQUE
PRIVER LA POPULATION DES SERVICES D’INSITE NE TIENT PAS COMPTE DES AVANTAGES QUE LE CANADA PEUT EN TIRER
S’inscrire dans les
limites de la LCD et de la Charte des droits et libertés
Permettre un juste équilibre entre les
impératifs de Sécurité publique et de Santé publique
Le refus porte-t-il
atteinte aux droits à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes
La demande d’exemption établie-t-elle que le SIS diminue le risque de décès et de maladie et que peu ou pas
d’incidence sur la sécurité publique
L’incidence du centre sur le taux de criminalité
Les conditions locales indiquant que le SIS répond à un besoin
Sa structure
réglementaire quant à son encadrement
Les ressources
disponibles pour voir à son entretien
LES EXPRESSIONS D’APPUI OU
D’OPPOSITION DE LA COMMUNAUTÉ
Pour INSITE
Pour les autres provinces canadiennes
Pour la communauté internationale
DÉCISION RAPIDE
INCONGRUITÉ: UN AUTRE SIS EXISTE DEPUIS 2002 SANS AUTORISATION ET À LA
CONNAISSANCE DES AUTORITÉS FÉDÉRALES
AUCUN PES NE DÉTIENT D’EXEMPTION EN VERTU DE LA LCD
LA COUR N’A RECONNU AUCUN ARGUMENT BASÉ SUR LE DROIT INTERNATIONAL
LA PERTINENCE DE SE SERVIR DES
TRIBUNAUX POUR LA RECONNAISSANCE
DES DROITS DES PERSONNES