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Niveaux d’usage des produits psychoactifs et des pratiques addictives dans le Nord-Pas-de-Calais

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Niveaux d’usage des produits

psychoactifs et des pratiques addictives dans le Nord-Pas-de-Calais

Analyse secondaire du Baromètre santé 2010

Nathalie Lancial/Sébastien Lose - sociologues chargés de recherche

Mars 2013

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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ... 4

INTRODUCTION ... 5

RESULTATS ... 9

Tabac ... 11

Alcool ... 19

Cannabis ... 33

Autres drogues illicites ... 45

Médicaments psychotropes ... 51

Jeux de hasard et d’argent ... 53

Profil de santé de Duke ... 61

SYNTHESE ... 63

ANNEXE ... 66

ANALYSE INTERDÉPARTEMENTALE ... 75

Index des figures et tableaux ... 88

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AVANT-PROPOS

Une connaissance des données disponibles sur l’usage de drogues fait partie des outils contribuant à adapter les réponses proposées par les institutions et les politiques publiques à l’évolution des besoins des personnes.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, de nombreux professionnels contribuent à la production de données chiffrées sur les phénomènes d’addiction et sur les pratiques addictives, notamment par l’élaboration de rapports d’activité, par la participation à des recherches épidémiologiques ou encore par la contribution à des dispositifs de veille comme le dispositif Trend-Sintes de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT).

Plusieurs enquêtes de santé, nationales ou régionales, viennent compléter ces données partielles.

Parmi elles, le Baromètre Santé, enquête quinquennale réalisée par l’Inpes, qui permet d’établir un état des lieux des pratiques, des attitudes, des opinions et des perceptions des Français quant à de nombreux thèmes relatifs à la santé et notamment sur les pratiques addictives.

Dans un souci permanent d’améliorer la qualité, la complémentarité et la diversité des réponses apportées aux personnes en difficulté avec leurs conduites addictives, l’ARS Nord-Pas-de-Calais, la MILDT du Nord et la MILDT du Pas-de-Calais ont financé le pôle recherche du Cèdre Bleu - responsable du dispositif Trend-Sintes de l’OFDT pour le site de Lille – pour réaliser une analyse et une synthèse des données régionales relatives aux usages de substances psychoactives et aux pratiques addictives issues de la dernière édition du Baromètre Santé de 2010.

Parmi les informations fournies par ce document, deux peuvent être mises en lumière ici.

D’abord la situation des individus face à l’alcool : si nous pouvons nous féliciter de la poursuite de la baisse significative de la consommation quotidienne d’alcool, constatée également lors des précédentes éditions du Baromètre Santé, cette nouvelle édition nous montre, en parallèle, une augmentation non négligeable et générale des taux d’ivresse dans l’année, en région Nord-Pas-de- Calais comme en France. Cette tendance a d’ailleurs été complétée, un an plus tard, par l’enquête Escapad de 2011 de l’OFDT, portant sur les jeunes de 17 ans et montrant une augmentation significative des ivresses répétées et régulières pour ce public spécifique.

Ensuite la situation des femmes face aux pratiques addictives mérite aussi toute notre attention. En effet, pour plusieurs produits, les chiffres indiquent une augmentation des consommations féminines de substances psychoactives, comme pour l’usage dans le mois de cannabis ou l’expérimentation de cocaïne, les faisant se rapprocher un peu plus des usages masculins.

La mise en lumière de ces tendances, permise par l’exploitation du Baromètre Santé, nous semble essentielle pour orienter au mieux les politiques publiques en matière de prévention et de réduction des conduites à risques. Le nouvel éclairage quant aux addictions sans substances (jeux de hasard et d’argent) est également un des points forts de cette nouvelle édition et ne manquera pas d’éveiller l’intérêt des professionnels du champ sensibilisés à cette nouvelle préoccupation.

D’une manière générale, il est important que notre région puisse disposer, à rythme régulier, de ce type de tableau de bord. Il serait intéressant de pouvoir disposer pour la prochaine édition de moyens complémentaires pour travailler sur un suréchantillonnage sur la sous population des jeunes, en vue d’une meilleure connaissance des pratiques de ce public particulièrement exposé aux conduites à risques et aux addictions.

Marie Villez

Directrice du Cèdre Bleu

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INTRODUCTION

Le Cèdre bleu propose la réalisation d’une étude sur les usages de substances psychoactives en population générale, pour la région Nord-Pas-de-Calais.

Le Baromètre Santé est une étude par questionnaire en population générale âgée de 15 à 85 ans.

L’édition 2010 fait suite au Baromètre Santé 2005. Le questionnaire passé par téléphone porte notamment sur les consommations de tabac, d’alcool, de médicaments et de drogues illicites et sur de nombreux autres comportements ayant une influence sur la santé.

Les résultats qui suivent portent sur les habitants du Nord-Pas-de-Calais, soit 1 769 personnes (1 079 dans le Nord, et 690 dans le Pas-de-Calais), pouvant être comparés avec les résultats pour la France métropolitaine, soit 25 884 personnes. Une variable de pondération est utilisée et permet de redresser les effectifs en fonction : du sexe, de l’âge, de l’agglomération et du diplôme.

La moyenne d’âge des personnes enquêtées en France1 est de 46 ans, celle des personnes enquêtées dans le Nord-Pas-de-Calais est de 44 ans.

Si l’on compare la population enquêtée, résidant dans la région, à celle de la France entière, on observe qu’elle se caractérise par :

• Une population en moyenne plus jeune : 18% des répondants du Nord-Pas-de-Calais ont moins de 25 ans contre 15,4% en France.

• Mais un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale : 5,2% pour le Nord-Pas-de- Calais (5,5% pour le Nord, 4,6% pour le Pas-de-Calais), contre 3,8% en France.

• Une sous représentation des cadres, professeurs et professions libérales (11,7% contre 15,8%) et une surreprésentation des ouvriers (32,2% contre 23,2%).

Contexte

Le Nord-Pas-de-Calais: une région frontalière jeune et très urbanisée, un contexte économique et sanitaire difficile2.

Représentant 2,3% du territoire national, le Nord-Pas-de-Calais est peuplé de 4 038 157 habitants au 1er janvier 2010, soit 6,2% de la population française, ce qui en fait la région métropolitaine la plus densément peuplée et la plus fortement urbanisée après l’Ile-de-France : 95% de la population du Nord-Pas-de-Calais vit en milieu urbain.

Le Nord-Pas-de-Calais est aussi la région la plus jeune : la proportion de moins de vingt-cinq ans y atteint 34%, contre 30,8% en France métropolitaine.

Du fait de sa taille, le PIB régional place le Nord-Pas-de-Calais au 4e rang des régions en 2009, mais rapporté au nombre d’habitants la région n’est plus qu’au 20e rang.

Le taux de chômage atteint 12,7% au 31 décembre 2010 soit 3,5 points de plus que la moyenne nationale, ce qui en fait la région au plus fort taux de chômage, devant le Languedoc-Roussillon. Il touche particulièrement les jeunes puisque 20,4% des chômeurs de la région ont moins de 25 ans (contre seulement 15,5% pour la France). La proportion de chômeurs de longue durée y est aussi plus importante : 41,7% en région, soit 4,1 points de plus qu’en France.

Au 31 décembre 2010, 10,6% des allocataires métropolitains du RMI vivent dans le Nord-Pas-de- Calais, soit 194 541 personnes. Si l’on se penche ensuite sur la part des ménages imposés cette même année, on apprend que, dans le Nord-Pas-de-Calais, celle-ci est de 51,3%, contre 58,4% en France.

Enfin, dans le Nord-Pas-de-Calais en 2010, l’espérance de vie à la naissance est de 75 ans pour un

1 Dans l’intégralité de ce travail d’analyse, les données relatives à la France concerneront la France métropolitaine (donc DOM et TOM exclus).

2 L’ensemble des données de ces éléments de contextualisation sont issues du répertoire statistique de l’Insee, disponible sur http://www.insee.fr/fr

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homme et de 82,5 ans pour une femme, soit respectivement 3 ans et 2 ans de moins que la moyenne nationale (qui est de 78 ans pour un homme et de 84,5 ans pour une femme).

Les niveaux de consommation en population générale constituent des indicateurs essentiels pour définir et évaluer les politiques et les actions dans le champ des addictions.

Face à des situations d’usages en perpétuelle évolution, il semble essentiel de fournir régulièrement, et de manière actualisée, des études permettant de définir la situation de notre région face à des pratiques d’usages. Dresser un état des lieux des usages dans le Nord-Pas-de-Calais, évaluer les niveaux de consommation, les situer à l’échelle nationale et au regard des autres régions, mais également offrir une vision diachronique des tendances d’usage sont autant de missions que le Cèdre Bleu propose de réaliser.

Le système d’information sur les addictions s’est significativement structuré depuis une quinzaine d’années, grâce à la mise en œuvre d’enquêtes régulières de consommation des principales substances psychoactives en population générale chez les jeunes (Escapad, Espad …) ou en population de 12-75 ans (Baromètre santé) et de recueils standardisés de données sur les populations prises en charge pour leur addiction (Recap).

Si certaines données régionales sont également disponibles en routine (par le biais de la base d’information Iliad de l’OFDT, les niveaux régionaux de consommation des adultes ne disponibles que tous les 5 ans, par le biais du Baromètre Santé de l’Inpés, sous réserve d’une exploitation spécifique en région.

Une précédente convention signée avec l’Inpés avait permis une analyse des données de consommation en 2005.

Le Baromètre santé, portant sur de nombreux thèmes de santé, offre notamment des bases de données permettant d’établir un état des lieux des pratiques telles que l’alcoolisation, le tabagisme ou la consommation de drogues illicites en France. Mais ce dispositif d’enquête permet également une surveillance des attitudes, des comportements et de la perception des risques par cette population face à des pratiques d’usages.

Etant donné que ces descriptifs de consommation, pour la région Nord-Pas-de-Calais, sont maintenant anciens, il est important de pouvoir fournir, aux autorités sanitaires et politiques et aux acteurs concernés par la prévention et la promotion de la santé, des données récentes et régionales, en matière d’usage de substances psychoactives.

Objectifs

• Disposer d’un état des consommations de substances psychoactives dans le Nord-Pas-de- Calais en 2010

• Comparer ces niveaux avec les moyennes nationales

• Effectuer des comparaisons interdépartementales

• Décrire les évolutions régionales entre 2005 et 2010

• Rechercher les facteurs individuels et territoriaux reliés aux usages abusifs.

Perspectives

La communauté scientifique et les autorités sanitaires régionales s’appuient sur des données récentes et territorialisées sur les questions de santé pour définir leurs priorités et leurs programmes. Les résultats de l’extraction projetée seront diffusés dans les différents services concernés par les addictions ; ils seront présentés à la demande dans les instances consultatives (Commission régionale addictions, Schéma régional d’organisation sanitaire et sociale, Conférences régionale et territoriales de santé …), dans le cadre des plans départementaux de lutte contre la toxicomanie (Mildt) ainsi que lors des colloques et journées scientifiques régionaux.

Ces résultats permettront d’orienter les politiques, programmes et actions mis en œuvre en direction des personnes et populations concernées par les addictions.

Méthodes

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Un échantillon de 27 653 personnes interrogées par téléphone a répondu au questionnaire du Baromètre Santé de l’Inpés, portant sur différents comportements et attitudes de santé des Français.

Il comprend une batterie de questions sur les usages –durant la vie, les 12 derniers mois …- des principales substances psychoactives, licites (alcool, tabac, médicaments psychotropes) et illicites (cannabis, cocaïne, ecstasy …)

2 000 personnes environ résidaient dans le Nord-Pas-de-Calais; la taille de ce sous-échantillon, moyennant une pondération adéquate, permet une statistique suffisamment robuste sur la situation régionale.

Les calculs seront opérés sur SAS® et Microsoft Excel et comprendront tris à plat, analyse bivariée, régression logistique (recherche des facteurs biographiques sociaux et géographiques reliés à des niveaux de consommation élevés). Les différences seront étudiées par les tests d’hypothèse adaptés.

Une triple approche sera mobilisée :

- une approche descriptive. Il s’agira de fixer les niveaux d’usage chez les individus consommant de l’alcool, du tabac, des drogues illicites, des médicaments psychotropes et ayant des pratiques des jeux d’argent.

On établira ensuite, par la mobilisation des grilles de gravité employées dans ces enquêtes (Cast, Audit …), la proportion respective des abstinents, usagers simples, usagers abusifs et dépendants.

Ainsi nous serons en mesure de classer la population régionale en fonction d’une fréquence d’usage, en distinguant l’expérimentation, l’usage occasionnel, récent, régulier ou quotidien, afin de permettre aux acteurs et intervenants des champs concernés de mieux cibler leurs politiques et leurs actions.

Quels groupes de consommateurs peut-on distinguer ? Quels sont les niveaux d’usages en fonction des tranches d’âges ? Quels groupes doivent faire l’objet d’une attention prioritaire ?

- une approche comparative. La région Nord-Pas-de-Calais présente une amélioration de sa situation vis-à-vis de l’alcool depuis 25 ans, qui se caractérise par une diminution du nombre de consommateurs quotidiens. Les dernières études locales faisaient également état de niveaux d’ivresses répétées déclarées plus faibles. Pourtant les niveaux d’usages réguliers, dans la région, restent supérieurs à la moyenne nationale et les niveaux d’usages à risques restent similaires à ceux du reste de la France.

Quid de ces tendances en 2010 ? L’inquiétude nationale face à l’augmentation significative des ivresses répétées et régulières et des comportements d’alcoolisation ponctuelle importante (API) chez les jeunes trouve-t-elle écho dans notre région ? Ou la tendance observée localement depuis une dizaine d’années, présentant des niveaux de consommation chez les jeunes plus faibles qu’ailleurs en France est-elle toujours d’actualité ? Les chiffres de l’enquête Baromètre Santé 2010 présagent-ils des dernières tendances observées à la hausse de l’expérimentation de tabac et de cannabis chez les jeunes Français scolarisés de 16 ans (enquête Espad publiée en mai 2012) ?

- Enfin, une approche évolutive permettant de confirmer ou d’infirmer des tendances, pour la région Nord-Pas-de-Calais, afin de retracer l’historique des consommations régionales.

Les âges moyens d’initiation à l’alcool et au tabac ont-ils évolué ? La diminution des niveaux d’usages de certaines drogues de synthèse, comme l’ecstasy et les poppers, constatée à l’échelle nationale se répercute-t-elle dans la région ? En 2005, on avait pu repérer que si 25% des hommes déclaraient un usage quotidien d’alcool, contre seulement 9% des femmes3 : cet écart est-il toujours aussi significatif aujourd'hui ou les pratiques des femmes ont-elles tendance à se rapprocher de celles des hommes ? Enfin, la récente enquête Espad (European school survey project on alcohol and other drugs) a montré la hausse des alcoolisations massives et répétées chez les jeunes. Le Baromètre Santé 2010 nous confirme-t-il cette tendance ?

En fournissant des informations scientifiques et opérationnelles essentielles quant à la mise en œuvre

3Plancke L., Lose S., Données disponibles sur les addictions dans la région Nord - Pas-de-Calais. Synthèse réalisée dans le cadre du dispositif d’appui régional aux chefs de projets Mildt drogues et toxicomanies Nord - Pas-de-Calais, GRPS – Cèdre bleu –Anpaa, novembre 2010, 70 p.

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de politiques publiques et de stratégies locales dans la prise en charge des consommateurs de substances psychoactives, l’étude des niveaux d’usages en population générale, via les données du Baromètre Santé 2010, est un projet de recherche nécessaire pour la région et ce, pour l’ensemble des intervenants en santé publique.

Les auteurs remercient l’Inpes (Jean-Baptiste Richard, François Beck) qui, par convention, a permis l’accès aux bases de données du Baromètre Santé 2010, l’ARS Nord - Pas-de- Calais (Catherine Rigaut-Combes), la Préfecture du Nord et la Préfecture du Pas-de-Calais pour la confiance accordée, ainsi que Laurent Plancke (sociologue chargé d’études à la Fédération régionale de recherche en santé mentale) et Estelle Ledant (stagiaire à la Fédération régionale de recherche en santé mentale), pour leur aide précieuse.

Définitions

Les consommations de substances psychoactives peuvent varier dans leur fréquence. La consommation peut être qualifiée d’expérimentation, d’usage occasionnel, récent, régulier ou quotidien. Il est à noter que la notion d’usage au cours de la vie (expérimentation) englobe les consommateurs actuels mais aussi ceux ayant juste essayé ou ayant abandonné leur consommation ; elle décrit donc davantage la diffusion du produit dans la population plutôt que son usage.

- L’expérimentation : avoir consommé au moins une fois le produit au cours de la vie. Cette notion illustre davantage la diffusion du produit dans une société que de réels niveaux d’usage

- L’usage occasionnel correspond à une consommation au moins une fois dans l’année - L’usage récent correspond à une consommation au moins une fois au cours du mois écoulé - L’usage régulier correspond à au moins trois consommations d'alcool dans la semaine - L’usage quotidien correspond à une consommation renouvelée chaque jour.

Guide de lecture

Dans les tableaux statistiques présentés, les comparaisons entre la région et le reste de la

France font l’objet d’une colonne spécifique dans laquelle les signes + ou – signalent les

tendances significatives constatées, pour une probabilité associée au test du Chi² ( 2)

respectivement aux seuils 0,05 (*), 0,01 (**) et 0,001 (***). Les signes et ont quant à

eux été employés pour figurer des hausses ou baisses significatives, aux mêmes seuils de

probabilité, entre deux périodes données.

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RESULTATS

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Tableau 1 : Description des échantillons Nord-Pas-de-Calais et France

Nord - Pas-

de-Calais France

Région vs reste France

Nord Pas-de- Calais

Effectifs enquêtés

1 769 25 884 1 079 690

%

6,8% 100,0% 61,0% 39,0%

Hommes 848 12 436 502 346

%

47,9% 48,0% 46,5% 50,1%

Femmes 921 13 448 576 344

%

52,1% 52,0% 53,4% 49,9%

Situation des répondants

Travail 66,8% 67,7% ns 67,3% 66,1%

Chômage 5,2% 3,8% + 5,5% 4,6%

Ecole, études, formation 0,3% 0,2% ns 0,1% 0,5%

Retraite 21,1% 24,5% - 19,5% 23,7%

Autre inactif 6,5% 3,6% + 7,5% 4,7%

NSP 0,1% 0,2% ns 0,2% 0,0%

Profession

Agriculteur exploitant 1,5% 2,5% - 0,8% 2,4%

Artisan, commerçant, chef d’entreprise 4,3% 6,5% - 4,2% 4,5%

Cadre, professeur, profession libérale 11,7% 15,8% - 13,2% 9,4%

Profession intermédiaire, technicien 21,7% 24,2% - 22,0% 21,2%

Employé 27,9% 26,9% ns 27,3% 28,8%

Ouvrier 32,2% 23,2% + 31,9% 32,7%

Autre (au foyer, autre inactif) 0,7% 0,7% ns 0,6% 1,0%

NSP 0,1% 0,2% ns 0,1% 0,0%

15-17 5,4% 4,9% ns 5,4% 5,5%

18-24 12,6% 10,5% + 13,2% 11,6%

25-34 17,0% 15,4% ns 16,4% 18,0%

35-49 27,5% 26,5% ns 28,6% 25,8%

50-64 22,6% 24,0% ns 21,9% 23,6%

65-74 7,9% 10,2% - 8,1% 7,6%

75-85 7,0% 8,6% - 6,4% 7,9%

ns ns

Age

Tableau 2 : Structuration par sexe et âge des échantillons Nord-Pas-de-Calais et France

France Nord-Pas-de-Calais

Hommes % Femmes % Total Hommes % Femmes % Total

15-17 633 5,1% 630 4,7% 1263 56 6,6% 40 4,3% 96

18-24 1365 11,0% 1346 10,0% 2711 121 14,2% 102 11,1% 223 25-34 1960 15,8% 2022 15,0% 3981 131 15,4% 170 18,5% 301 35-49 3372 27,1% 3475 25,8% 6847 244 28,8% 243 26,3% 487 50-64 3006 24,2% 3218 23,9% 6224 198 23,3% 201 21,9% 399

65-74 1228 9,9% 1416 10,5% 2644 57 6,7% 84 9,1% 140

75-85 872 7,0% 1342 10,0% 2214 42 5,0% 81 8,8% 123

Total 12436 100,0% 13448 100,0%

25884

848 100,0% 921 100,0%

1769

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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Tabac

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La part des hommes fumeurs (quotidiens) de tabac supérieure en région

Dans le Nord-Pas-de-Calais, en 2010, l’expérimentation du tabac concerne plus de sept individus sur dix (71,8%), soit 82,6% des hommes et 61,9 % des femmes.

Parmi les 15-85 ans, environ un tiers (33,4%) des individus se déclarent actuellement fumeurs de tabac (deux personnes sur trois sont donc non-fumeuses) ; parmi eux, il y a 28,9% de fumeurs quotidiens. Les hommes restent encore plus souvent fumeurs de tabac que les femmes (39,6% vs 27,8%).

Par rapport aux niveaux français, il y a significativement plus de fumeurs hommes dans le Nord-Pas- de-Calais que dans le reste de la France (39,6% vs 35,6% ; p<0,05).

La consommation quotidienne concerne 31,3% des hommes et 26,8% des femmes. Là encore, les résultats des tests de significativité effectués montrent qu’il y a plus de fumeurs quotidiens hommes dans le Nord-Pas-de-Calais (31,3% vs 26,0% ; p<0,001) par rapport aux niveaux nationaux.

Davantage de mineurs fumeurs de tabac dans le Nord-Pas-de-Calais

Figure 1 : Fumeurs parmi les 15 à 64 ans selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En région, parmi les 15 à 64 ans, c’est au sein de la classe d’âge qui regroupe les individus de 35 à 49 ans que l’on va retrouver le plus de fumeurs : ils sont plus de la moitié (51,0%) à y être fumeurs.

Le seul écart statistiquement significatif entre région et France concerne la classe d’âge des 15-17 ans. En effet, l’analyse statistique nous montre qu’il y a significativement plus de fumeurs de 15 à 17 ans dans le Nord-Pas-de-Calais que dans le reste de la France (25,0% vs 34,2% ; p<0,05).

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Figure 2 : Fumeurs quotidiens de tabac parmi les 15 à 64 ans selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En région, si l’on rapporte la fréquence de fumeurs à leur classe d’âge respective, c’est au sein de la classe regroupant les individus de 25 à 34 ans que l’on va retrouver le plus de fumeurs quotidiens : plus de quatre individus sur dix (44,2%) de cette classe d’âge déclarent fumer tous les jours.

On constate surtout que parmi les personnes âgées de 15 à 17 ans, il y a statistiquement plus de fumeurs quotidiens dans la région que dans le reste de la France (15,4% vs 24,8% ; p<0,05).

2005-2010 : Des évolutions de consommation du tabac en région qui vont dans le même sens que les tendances nationales

En France, après une baisse générale du tabagisme observée depuis les années 70, la part des fumeurs quotidiens a augmenté de 2 points entre 2005 et 2010 (de 27% à 29%). Les tendances régionales évoluent également à la hausse et se situent au-delà des taux français.

Tableau 3 : Evolution de la part d’usage (global, quotidien) de tabac parmi les 15-75 ans selon le genre. 2000- 2010. Nord-Pas-de-Calais(en %)

2000 2005 2010

Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble

386 505 891 906 1227 2133 820 1038 1858

Tabac

Global 36,9 24,7 30,5 40,3 28,2 33,9 41,0 29,3 35,0

Quotidien 33,2 21,4 27,0 35,9 24,7 30,0 36,8 26,0 31,3

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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15

Figure 3 : Evolution de la part des fumeurs parmi les 15-75 ans. Nord-Pas-de-Calais. 2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Figure 4 : Evolution de la part des fumeurs quotidiens parmi les 15-75 ans. Nord-Pas-de-Calais. 2000-2010 (en

%)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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16

Tableau 4 : Evolution de la part d’usage (global, quotidien) de tabac parmi les 15-75 ans selon la classe d’âge.

2000-2010. Nord-Pas-de-Calais (en %)

2000

15-19 ans 20-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans

Effectifs 72 92 196 164 160 104 103

Tabac

Global 29,0 40,3 37,6 44,8 23,8 23,4 6,3

Quotidien 22,7 36,9 35,3 37,7 20,6 22,6 6,0

2005

Effectifs 166 260 423 412 331 313 228

Tabac

Global 31,9 50,9 45,9 42,1 30,3 17,0 8,3

Quotidien 22,7 45,1 41,5 37,2 27,6 16,5 7,6

2010

Effectifs 131 182 302 385 342 336 180

Tabac

Global 35,8 46,3 50,3 39,1 37,1 17,3 10,0

Quotidien 27,5 38,9 44,1 35,9 35,4 16,9 9,3

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Entre 2000 et 2010, l'évolution de l'usage de tabac est globalement à la hausse. Les hausses sont statistiquement significatives chez les hommes, les femmes et pour l'ensemble (plus de quatre points d’augmentation). Au cours de cette même période, en termes d'âge, la classe concernée par une hausse est celle des 20 à 25 ans (de 40,3% à 46,3% ; p<0,01) ; au contraire, il y a un recul de l'usage du tabac entre 35 et 44 ans (de 44,8% à 39,1% ; p<0,001) ainsi qu'entre 55 et 64 ans (de 23,4% à 17,3% ; p<0,001).

Toujours au cours de cette décennie, l'usage quotidien de tabac est en augmentation de trois à plus de quatre points chez les hommes, les femmes et pour l'ensemble. De la même manière que pour l'usage global de tabac, la hausse concernant l'usage quotidien atteint les 20-25 ans (de 36,9% à 38,9% ; p<0,001) et les diminutions concernent aussi les 35-44 ans (baisse relative de moins de 2 points) et les 55-64 ans (diminution importante d'un peu moins de 6 points)

Entre 2005 et 2010, la hausse du tabac global touche les hommes et l'ensemble de la population (hausse d'un point ou moins) ainsi que les 26 à 34 ans (plus de quatre points). Même tendance en ce qui concerne l'usage quotidien de tabac : la hausse atteint également les 26 à 34 ans (hausse de plus de deux points, moins importante que pour l'usage global) ainsi que les hommes et l'ensemble de la population.

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Figure 5 : Evolution de la part des fumeurs selon la classe d’âge : les évolutions statistiquement significatives.

2000-2010. Nord-Pas-de-Calais (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Figure 6 : Evolution de la part des fumeurs quotidiens selon la classe d’âge : les évolutions statistiquement significatives. 2000-2010. Nord-Pas-de-Calais (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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Une grande partie des fumeurs réguliers ne déclarent pas de dépendance tabagique

Figure 7 : Test de Fagerström4 : Dépendance tabagique mesurée parmi les fumeurs réguliers, en 3 modalités.

Nord-Pas-de-Calais

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En 2010, dans le Nord-Pas-de-Calais, un peu moins de la moitié des fumeurs réguliers (soit 45,1%) ne déclarent pas de dépendance tabagique. La dépendance s’avère « moyenne » pour un plus d’un tiers (33,0%) de ces fumeurs ; elle est « forte » pour un peu plus d’un fumeur régulier sur cinq (soit 21%).

4Pour plus de précisions sur le questionnaire et le mode de calcul des scores, voir annexe.

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Alcool

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Au niveau global, des différences plus importantes en région entre hommes et femmes

Tableau 5 : part d’usage de l’alcool selon le genre, parmi les 15-75 ans. Nord-Pas-de-Calais et France. 2010

Nord-Pas-de-Calais France

2010 2010

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio5 Ensemble Sex ratio

Expérimentation 97% 94% 95% 1,3 *** 96% ns 1,2 ***

Usage récent 85% 81% 83% 1,0 *** 88% *** 1,2 ***

Usage au cours de la semaine 44% 26% 35% 1,7 *** 36% ns 1,5 ***

Usage régulier6 44% 14% 28% 3,0 *** 28% ns 2,4 ***

Usage quotidien 18% 5% 11% 3,2 *** 11% ns 2,9***

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Le niveau d’usage récent de l’alcool est inférieur en région (5 points de moins). C’est le seul niveau de fréquence qui donne lieu à une différence statistique, car pour tous les autres niveaux, on ne peut pas conclure à des différences de comportements entre la région et le reste de la France.

Le sex ratio augmente à mesure que les fréquences deviennent plus importantes (par exemple, il y a un peu plus de trois hommes pour une femme qui sont concernés par l’usage quotidien d’alcool). La valeur des sex ratio est souvent moins élevée au niveau national : il y a donc des différences plus importantes entre hommes et femmes en région qu’en France entière, exception faite de l’usage récent.

Des niveaux d’usages récents inférieurs en région

Figure 8 : Usage récent de l’alcool, parmi les 15-64 ans selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

5 Le sexe ratio exprime le rapport du nombre d’hommes sur celui des femmes.

6La précision de ces taux d’usage régulier est à considérer avec prudence : en effet, la question (« Au cours des 12 dernières mois, avez-vous bu (type d’alcool)… ») proposait les modalités de réponses suivantes : « tous les jours/quatre fois par semaine ou plus/deux ou trois fois par semaine/une fois par semaine/deux à quatre fois par mois/une fois par mois ou moins souvent/jamais ». Or, la définition de l’usage régulier en matière d’alcool est la suivante : « au moins trois consommations d'alcool dans la semaine ». Ainsi, dans ces taux sont aussi inclus les personnes ayant répondu qu’ils consommaient 2 fois par semaine tel alcool (et qui ne devraient par conséquent pas être inclus). Il faut donc considérer que les taux d’usage régulier d’alcool sont à un niveau inférieur à ceux affichés ici.

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22 Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Dans le Nord-Pas-de-Calais, en 2010, plus de huit individus sur dix âgés entre 15 et 64 ans ont bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois précédents l’enquête ; le taux est inférieur à celui du reste de la France, où c’est le cas de plus de six individus sur sept (86% vs 83% ; p<0,001).

De même, en région, six hommes sur sept âgés entre 15 et 64 ans ont bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois précédents l’enquête ; le taux est inférieur à celui du reste de la France, où c’est le cas de neuf personnes sur dix (90% vs 85% ; p<0,001).

Enfin, il existe des différences significatives entre hommes et femmes, au niveau de la région (85% vs 81% ; p<0,05) ou du reste de la France (90% vs 82% ; p<0,001).

Usages quotidiens : des comportements différenciés en fonction du type d’alcool

Figure 9 : Part des usages quotidiens régionaux et français selon le type d’alcool. Nord-Pas-de-Calais et France.

2010

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En France, lorsqu’un alcool est consommé quotidiennement, dans 8 cas sur 10, c’est de vin dont il s’agit.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, l’usage quotidien porte dans 6 cas sur 10 sur du vin et dans un peu moins de 3 cas sur 10, il porte sur de la bière (contre un peu plus de 1 cas sur 10 dans le reste de la France).

Pour chaque type d’alcool présenté ici, il y a une différence significative entre région et France (p<0,001), hormis pour les « autres alcools ». On constate ainsi des comportements nettement différenciés en fonction du type d’alcool consommé quotidiennement.

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Peu de différence entre région et France en matière d’ivresses

Tableau 6 : part des niveaux d’ivresse selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France. 2005 et 2010

Nord-Pas-de-Calais Métropole

2010 2005 2010

Hommes Femmes Ensemble Sex ratio Ensemble Ensemble Sex ratio

Ivresse au cours de la vie 66% 28% 46% 1,8*** 49% 51% *** 1,6***

Ivresse au cours de l'année 25% 10% 17% 2,0*** 14% 19% ns 2,1***

Ivresse répétée 10% 3% 7% 2,7*** 4% 8% ns 3,0***

Ivresse régulière 4% 1% 2% 4,0*** 1% 3% ns 4,7***

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Les ivresses au cours de la vie sont significativement inférieures en région (51% vs 46% ; p<0,001) ; pour tous les autres niveaux d’ivresses, on ne peut pas conclure à des comportements spécifiques en région par rapport à la France. Les différences entre hommes et femmes vont grandissantes au fur et à mesure de l’importance des ivresses. Les sex ratio sont plus élevés dans le reste de la France, d’où l’hypothèse de différences plus marquées entre hommes et femmes.

Environ une personne sur dix a eu sa première ivresse avant 16 ans

Figure 10 : Age de la première ivresse selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Dans le Nord-Pas-de-Calais, l’âge le plus courant de la première ivresse se situe dans une large fourchette entre 18 et 25 ans ; six individus interrogés sur dix déclarent avoir connu leur première ivresse à ces âges-là. De même, plus de huit personnes sur dix (soit 80,9%) l’ont connu entre 16 et 25 ans.

Ainsi, un peu moins d’une personne sur dix (soit 9,1%) a eu sa première ivresse avant 16 ans et 7,5%

des enquêtés l’ont eu après 25 ans.

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L’âge de la première ivresse plus tardive en région qu’en France

Figure 11 : Age de la première ivresse selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Parmi les classes d’âge 14-15 ans et 16-17 ans, la région est sous représentée par rapport au reste de la France, en termes de première ivresse : il y a davantage de première ivresse déclarée entre 14 et 17 ans dans le reste de la France que dans le Nord-Pas-de-Calais. Plus de trois points d’écart séparent ainsi la région du reste de la France (14-15 ans : 10,8% vs 6,8% ; p<0,001. 16-17 ans : 24,2% vs 20,9% ; p<0,05).

Parmi la classe d’âge 26-34 ans, la région est surreprésentée par rapport au reste de la France, en termes de première ivresse : il y a davantage de première ivresse déclarée entre 26 et 34 ans dans le Nord-Pas-de-Calais que dans le reste de la France. L’écart entre la région et le reste de la France y est de 1,4 points : 5,0% vs 3,6% ; p<0,05).

On peut donc en conclure que, dans le Nord-Pas-de-Calais, la première ivresse a lieu plus tardivement qu’en moyenne en France, près de 60% des jeunes de la région expérimentant leur première ivresse entre 18 et 25 ans.

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Figure 12 : Age de la première ivresse selon le genre. Nord-Pas-de-Calais

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Dans le Nord-Pas-de-Calais comme ailleurs en France, les hommes ont tendance à connaître leur première ivresse à des âges plus jeunes que les femmes. Ainsi, plus d’un tiers des garçons ont connu leur première ivresse avant d’être majeurs, ce qui n’est le cas que pour un peu plus d’une fille sur quatre (34,2% vs 23,6% ; p<0,01).

Les femmes vont donc connaître leur première ivresse plus tard : elles sont 76,5% à expérimenter leur première ivresse à dix huit ans révolus (alors qu’ils ne sont que 65,9% des hommes à attendre leur majorité). C’est pourquoi, c’est à partir de la classe d’âge « 18-19 ans » que l’on peut observer des taux féminins supérieurs aux taux masculins. Cette différence hommes/femmes est encore plus significative lorsque l’on s’intéresse aux taux des adultes : entre 26 et 34 ans les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à connaître leur première ivresse, et quatre fois plus nombreuses après 34 ans.

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Figure 13 : Age de la première ivresse chez les hommes. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Comparé au taux national, il y a statistiquement moins d’hommes du Nord-Pas-de-Calais qui connaissent leur première ivresse alcoolique à 14-15 ans (12,0% vs 8,2% ; p<0,01). Ceci constitue la seule différence significative repérable statistiquement.

Figure 14 : Age de la première ivresse chez les femmes. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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Comparé au taux national, il y a statistiquement moins de femmes du Nord-Pas-de-Calais qui connaissent leur première ivresse alcoolique entre 14 et 17 ans (14-15 ans : 9,1% vs 4,5% ; p<0,05. 16-17 ans : 23,9% vs 18,3%, soit un écart de presque 6 points ; p<0,01).

C’est pourquoi, parmi les classes d’âge allant de 18 à 19 ans et de 26 à 34 ans, ce sont les femmes de la région qui sont surreprésentées : elles sont plus nombreuses en région à avoir leur première ivresse entre 18 à 19 ans (31,6% vs 25,7%, soit un écart de presque 6 points ; p<0,05) et entre 26 et 34 ans (9,4% vs 6,1% ; p<0,05) par rapport au reste de la France.

Chez les adultes comme chez les jeunes, les pratiques d’alcoolisation sont nettement plus masculines

Figure 15 : Ivresse au cours de la vie. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En ce qui concerne la survenue d’au moins une ivresse au cours de la vie, ce sont les hommes qui sont largement surreprésentés par rapport aux femmes, dans le Nord-Pas-de- Calais (66,1% vs 27,6% ; p<0,001) ou dans le reste de la France (69,8% vs 33,3% ; p<0,001).

L’écart entre hommes et femmes est encore plus grand en région que dans le reste de la France (38,5% d’écart vs 36,5 % d’écart). Dans le Nord-Pas-de-Calais, deux tiers des hommes (66,1%) ont connu au moins une ivresse alcoolique au cours de leur vie ; les femmes sont quant à elles moins de 30% (27,6%).

L’écart d’un peu plus de trois points entre hommes du Nord-Pas-de-Calais et du reste de la France est statistiquement significatif (69,8% vs 66,1% ; p<0,05) : il y a davantage d’hommes qui ont connu au moins une ivresse durant leur vie en France entière que dans la région. De même, l’écart d’environ six points entre femmes du Nord-Pas-de-Calais et du reste de la France est statistiquement significatif (33,3% vs 27,6% ; p<0,001) : il y a davantage de femmes qui ont connu au moins une ivresse durant leur vie en France entière que dans la région.

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Figure 16 : Ivresse au cours de l’année selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Comme c’est le cas pour chaque niveau de fréquence d’ivresse, les taux des hommes sont significativement supérieurs à ceux des femmes, que ce soit en région ou dans le reste de la France (p<0,001). Il y a environ un homme sur cinq qui connait au moins un état d’ivresse dans l’année, contre à peu près une femme sur dix.

En termes comparatifs, que ce soit pour les hommes (27,9% vs 24,6% ; p< 0,05) ou pour l’ensemble de la population (19,3% vs 17,1% ; p<0,05), les états d’ivresse au cours de l’année sont plus fréquents en France que dans le Nord-Pas-de-Calais.

Figure 17 : Ivresse répétée selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Les taux des hommes sont toujours significativement supérieurs à ceux des femmes, que ce soit en région ou dans le reste de la France (p<0,001). Dans le Nord-Pas-de-Calais, il y a environ un homme sur dix qui connait des états d’ivresse répétés, contre à peu près 3% des femmes.

L’approche comparative nous montre que, pour les hommes (13,1% vs 10,4% ; p< 0,05) ou pour l’ensemble de la population (8,2% vs 6,7% ; p<0,05), les états d’ivresse répétés sont plus fréquents

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dans l’ensemble des autres régions que dans le Nord-Pas-de-Calais.

Figure 18 : Ivresse régulière selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Les taux des hommes sont toujours significativement supérieurs à ceux des femmes, que ce soit en région ou dans le reste de la France (p<0,001). Dans le Nord-Pas-de-Calais, il y a environ 4% des hommes qui connaissent des états d’ivresse régulières, contre moins d’1% des femmes.

L’approche comparative ne révèle aucune différence significative entre la région et le reste de la France.

Diminution des niveaux d’usage quotidien d’alcool mais hausse continue des phénomènes d’ivresse

Une certaine ambivalence caractérise les conclusions relatives à la prévalence des comportements face à l’alcool : si les niveau d’usages quotidiens ont tendance à diminuer, en revanche, les ivresses à l’année sont en hausse constante.

Tableau 7 : Evolution de la part d’usage (quotidien, ivresse année) de l’alcool parmi les 15-75 ans, selon le genre. 2000-2010. Nord-Pas-de-Calais (en %)

2000 2005 2010

Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble

Effectifs 386 505 891 906 1227 2133 820 1038 1858

Alcool

Quotidien 29,9 10,3 19,6 25,2 8,6 16,4 17,6 5,3 11,3

Ivresse année 18,3 7,2 12,5 21,9 5,7 13,4 24,6 9,8 17,1

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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Figure 19 : Evolution de la part des usages d’alcool quotidien parmi les 15-75 ans, selon le genre. Nord-Pas-de- Calais. 2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Figure 20 : Evolution de la part des ivresses au cours de l’année parmi les 15-75 ans, selon le genre. Nord-Pas- de-Calais 2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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Tableau 8 : Evolution de la part d’usage de l’alcool (quotidien, ivresse année) parmi les 15-75 ans, selon la classe d’âge. 2000-2010. Nord-Pas-de-Calais (en %)

2000

15-19 ans 20-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans

Effectifs 72 92 196 164 160 104 103

Alcool

Quotidien 1,0 0,0 8,0 15,6 28,6 41,5 42,3

Ivresse année 16,7 34,6 19,4 7,3 8,9 2,0 1,7

2005

Effectifs 166 260 423 412 331 313 228

Alcool

Quotidien 1,0 1,2 7,9 11,6 21,8 32,8 40,6

Ivresse année 22,7 27,3 21,5 10,2 7,2 5,6 2,9

2010

Effectifs 131 182 302 385 342 336 180

Alcool

Quotidien 0,7 0,6 3,9 7,0 13,2 24,3 31,2

Ivresse année 24,9 34,7 26,7 14,7 13,4 5,2 2,3

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Entre 2000 et 2010, les consommations quotidiennes d’alcool de l’ensemble de la population du Nord-Pas-de-Calais sont en nette baisse, plus particulièrement à partir de 26 ans7. Les taux des hommes sont passés de 29,9% en 2000 à 17,6% en 2010 (p<0,001), ceux des femmes de 10,3% à 5,3% (p<0,001).

Entre 26 et 64 ans, les diminutions sont continuelles et grandissantes. Les différences de taux au cours de cette décennie sont plus grandes à mesure qu’on considère la classe d’âge suivante : d’un peu plus de 4 points d’écarts chez les 26-34 ans, on passe à plus de 17 points chez les 55-64 ans. Les différences sont significatives au seuil de 0,1%, hormis chez les 26-34 ans où ce seuil est à 1%.

Durant cette décennie, les ivresses survenues au cours de l’année se sont quant à elles avérées à la hausse au niveau global (De 12,5% en 2000 à 17,1% en 2010 ; p<0,001) ; les hommes étant particulièrement touchés par cette augmentation : en 2000, ils étaient 18,3% à déclarer au moins une ivresse pendant l’année contre 24,6% en 2010 (p<0,001).

Entre 2005 et 2010, les consommations quotidiennes d’alcool des hommes du Nord-Pas-de-Calais sont en baisse (2005 : 25,2%, 2010 : 17,6% ; p<0,01). En termes d’âge, la baisse est également significative parmi les 45-54 ans (21,8% vs 13,2% ; p<0,05).

Les tendances des ivresses déclarées à l’année sont quant à elles à la hausse ; y sont exposés les hommes (21,9% vs 24,6% ; p<0,01) comme les femmes (5,7% vs 9,8%). Au niveau global, les ivresses à l’année progressent d’un peu moins de 4 points (3,7% ; p<0,01).

C’est notamment entre 20 et 34 ans que les hausses sont prégnantes. En effet, les 20-25 ans sont les plus touchés par cette augmentation (plus de 7 points par rapport à la précédente édition du Baromètre Santé), leur taux passant de 27,3% à 34,7% (p<0,05). De même, les 26-34 ans déclarent de plus en plus ces ivresses au cours de ces 5 ans : leur taux passent de 21,5% à 26,7% (p<0,01).

Entre 2000 et 2010 on peut donc constater une baisse continue et significative des niveaux d’usage quotidien d’alcool (notamment du fait des nombreuses campagnes de sensibilisation et de prévention face aux risques alcool). Cependant, les données issues de l’exploitation du Baromètre Santé 2010 nous indiquent, en parallèle, une hausse continue des phénomènes d’ivresse (pour la France, comme pour le Nord-Pas-de-Calais même si, pour ce dernier, les taux sont sensiblement inférieurs). Cette tendance à la hausse a été également mise en lumière par d’autres études, et notamment par l’enquête ESCAPAD (OFDT) de 2011.

7 Pour les deux classes d’âge précédentes, les effectifs obtenus n’étaient pas assez grands pour pouvoir déterminer une tendance d’évolution.

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Cannabis

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Des niveaux régionaux d’expérimentation significativement inférieurs

Figure 21 : Expérimentation du cannabis parmi les 15-64 ans selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Les niveaux d’expérimentation de la région se situent, depuis de nombreuses années, en dessous de ceux constatés au niveau national, ce que vient confirmer cette nouvelle édition du Baromètre Santé.

En 2010, en France, parmi les 15-64 ans, l’expérimentation du cannabis concerne trois personnes sur dix (33,6%), contre environ une personne sur quatre dans le Nord-Pas-de- Calais (33,6% vs 24,5% ; p<0,001).

L’expérimentation du cannabis est plutôt masculine : elle concerne environ quatre hommes sur dix et plus d’une femme sur quatre en France et près d’un homme sur trois et deux femmes sur dix en région. Ces écarts entre hommes et femmes sont, dans chacun des deux cas de figure, de l’ordre de quinze points.

Les hommes s’avèrent moins expérimentateurs dans le Nord-Pas-de-Calais qu’en France (40,0% vs 32,6% ; p<0,001), tout comme c’est le cas pour les femmes (25,5% vs 17,2% ; p<0,001).

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Figure 22 : Expérimentation du cannabis parmi les 15-64 ans selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Pour chaque tranche d’âge, les niveaux français d’expérimentation du cannabis en France sont toujours supérieurs à ceux de la région.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, environ un mineur sur cinq (soit 18,7%) a déjà expérimenté ce produit. Jusqu’à l’âge de 25 ans, les différences entre France et région ne sont pas significatives, mais elles le deviennent par la suite. Chez les 25-34 ans, il existe un écart de dix points (52,9% vs 42,3% ; p<0,001). Chez les personnes de 35 à 49 ans, plus de douze points séparent les niveaux français des niveaux régionaux (35,1% vs 22,6% ; p<0,001). L’écart est aussi significatif pour les personnes âgées de 50 à 64 ans (13,4% vs 5,8% ; p<0,001).

Autre constat : les usages de cannabis se raréfient avec l’âge des personnes. Le cannabis est un produit « jeune » qui a tendance à être progressivement abandonné lors du passage à l’âge adulte.

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Figure 23 : Evolution de l’expérimentation de cannabis parmi les 15-75 ans, selon le genre. Nord-Pas-de-Calais 2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Plus de la moitié des garçons du Nord-Pas-de-Calais âgés de 18 à 24 ans affirment consommer au moins une fois du cannabis dans l’année

Tableau 9 : Usage dans l’année du cannabis selon le genre, parmi les 15-64 ans. Nord-Pas-de-Calais

Hommes Femmes Ensemble 15-17 ans 6,9% 16,7% 9,8%

18-24 ans 52,8% 53,3% 52,9%

25-34 ans 29,2% 20,0% 26,5%

35-49 ans 9,7% 10,0% 9,8%

50-64 ans 1,4% 0,0% 1,0%

Ensemble 9,6% 4,0% 6,8%

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

L’usage dans l’année du cannabis concerne à peu près 7% (6,8%) de l’ensemble de la population de 15 à 64 ans. Les garçons sont beaucoup plus nombreux que les filles à avoir consommé du cannabis au cours des douze derniers mois : soit 9,6% des hommes et 4,0% des femmes, soit un rapport inter- sexe de 2,4.

Parmi la classe d’âge 15-17 ans, les femmes semblent avoir un taux d’usage dans l’année supérieur à celui des hommes (16,7% vs 6,9% ; ns). Cependant, cet écart n’est pas statistiquement significatif et de plus, les faibles effectifs ne permettent pas d’en faire une extrapolation statistique assez robuste.

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Figure 24 : Usage dans l’année du cannabis chez les hommes, parmi les 15-64 ans. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Plus de la moitié (52,8%) des garçons du Nord-Pas-de-Calais âgés de 18 à 24 ans affirment consommer au moins une fois du cannabis dans l’année, contre un peu moins d’un homme sur trois (31,4%) au niveau national (p<0,001).

Après 24 ans, les niveaux régionaux semblent inférieurs à ceux des autres régions, mais les écarts ne sont pas significatifs.

Si les niveaux d’expérimentation du cannabis indiquaient que la région connaissait des taux inférieurs à la moyenne nationale, lorsque l’on s’arrête sur les données relatives aux usages dans l’année, et notamment pour les individus entre 18 et 24 ans, soit la tranche d’âge la plus consommatrice de cannabis, les taux du Nord-Pas-de-Calais sont significativement supérieurs aux niveaux nationaux.

Figure 25 : Usage dans l’année du cannabis chez les femmes, parmi les 15-64 ans. Nord-Pas-de-Calais

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Entre 18 et 24 ans, plus d’une femme sur deux (53,3%) déclare fumer du cannabis au moins une fois dans l’année.

Aucune différence significative n’est apparue entre les classes d’âge des femmes de la région et celles du reste de la France.

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Usage récent régulier : pas de différence entre région et France

Figure 26 : Usage récent du cannabis parmi les 15-64 ans selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France. 2010

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

En France, l’usage du cannabis au cours des trente derniers jours concerne 4,6% de la population, soit 6,9% des hommes et 2,4% des femmes.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, le niveau d’usage récent de l’ensemble de la population de 15 à 64 ans s’élève à 3,9%, soit 5,2% des hommes et 2,5% des femmes.

On n’observe pas de différence significative entre le Nord Pas-de-Calais et le reste de la France.

Figure 27 : Usage régulier du cannabis parmi les 15-64 ans selon le genre. Nord-Pas-de-Calais et France

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

L’usage régulier de cannabis concerne 2,2% des 15-64 ans (3,4% des hommes et 1,0% des femmes).

Dans la région, ce niveau d’usage est de 2,1% (3,2% des hommes et 1,1% des femmes).

Aucune différence significative n’a pu être déterminée.

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Tableau 10 : Les niveaux d’usage du cannabis dans le Nord-Pas-de-Calais (n=1 505) et en France métropolitaine (n=21 026) en 2010, selon le genre, chez les 15-64 ans

Sexe Niveau d'usage Nord-Pas-

de-Calais France

Région vs reste France

Hommes

Expérimentation 32,6% 40,0% ***

Usage au cours de l'année 9,6% 12,0% * Usage au cours du mois 5,2% 6,9% ns

Usage régulier 3,2% 3,4% ns

Femmes

Expérimentation 17,2% 25,5% ***

Usage au cours de l'année 4,0% 5,2% ns Usage au cours du mois 2,5% 2,4% ns

Usage régulier 1,1% 1,0% ns

Ensemble

Expérimentation 24,5% 33,6% ***

Usage au cours de l'année 6,8% 8,5% * Usage au cours du mois 3,9% 4,6% ns

Usage régulier 2,1% 2,2% ns

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Depuis 2005, les taux d’expérimentation ont augmenté de 4 à 5 points. Mais une part de cette hausse est mécanique : l’usage du premier joint fait entrer dans la catégorie des expérimentateurs pour la vie entière. Les taux d’expérimentation constatés en Nord - Pas-de-Calais sont toujours inférieurs à ceux qui sont décrits au niveau national.

Le taux d’usage au cours de l'année apparaît comme inférieur en région, particulièrement chez les hommes.

Usage dans le mois : les écarts se réduisent entre hommes et femmes

Tableau 11 : Evolution de la part d’usage (vie, année, mois) du cannabis parmi les 15-64 ans, selon le genre.

Nord-Pas-de-Calais. 2000-2010 (en %).

2000 2005 2010

Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble

386 505 891 906 1227 2133 820 1038 1858

Cannabis

Vie 19,9 8,8 14,2 25,4 11,6 18,2 32,6 17,2 24,9

Année 7,6 2,8 5,1 10,1 2,9 6,4 9,6 4,0 6,8

Mois 5,6 2,4 3,9 5,3 1,2 3,2 5,2 2,5 3,9

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

L’usage de cannabis, comme lors des précédentes éditions du Baromètre Santé, reste un phénomène plus masculin que féminin. Cependant, les données actuelles, pour l’édition 2010, nous indiquent un rapprochement des comportements entre hommes et femmes: l’usage dans le mois, pour les femmes, a significativement progressé entre 2005 et 2010. En effet alors que l’écart entre hommes et femmes était d’environ 4 points en 2005 (5,3% vs 1,2%), il n’est plus que de 2,7 points en 2010 (5,2% vs 2,5%).

(41)

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Figure 28 : Evolution de l’usage dans l’année de cannabis chez les 15-75 ans, selon le genre. Nord-Pas-de-Calais.

2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Figure 29 : Evolution de l’usage récent de cannabis chez les 15-75 ans, selon le genre. Nord-Pas-de-Calais.

2000-2010 (en %)

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

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De 20 à 34 ans : une hausse des usages dans l’année

Tableau 12 : Evolution de la part d’usage (vie, année, mois) du cannabis parmi les 15-64 ans, selon la classe d’âge. Nord-Pas-de-Calais. 2000-2010 (en %).

2000

15-19 ans 20-25 ans 26-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans

Effectifs 72 92 196 164 160 104

Cannabis

Vie 21,9 29,3 21,9 11,1 5,1 2,6

Année 17,1 16,2 4,5 1,8 0,2 0,0

Mois 14,0 12,6 2,5 1,8 0,2 0,0

2005

Effectifs 166 260 423 412 331 313

Cannabis

Vie 23,2 37,2 27,0 18,5 6,9 1,9

Année 15,6 15,6 6,1 5,2 1,4 0,7

Mois 6,1 9,9 3,0 2,2 1,0 1,3

2010

Effectifs 131 182 302 385 342 336

Cannabis

Vie 28,7 42,7 42,6 25,3 14,5 3,2

Année 15,6 21,3 9,4 3,4 0,6 0,0

Mois 8,0 11,7 5,9 1,8 0,6 0,0

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Entre 2000 et 2010, les usages du cannabis dans l’année sont en hausse globale (de 5,1% en 2000 à 6,8% en 2010 ; p<0,05). Spécifiquement chez les hommes, cette augmentation est encore plus marquée : alors que 7,6% des hommes déclaraient en 2000 fumer au moins une fois du cannabis dans l’année, ils sont 9,6%, en 2010 (p<0,001).

En revanche, les taux d’usages dans le mois précédent l’enquête révèlent des tendances à la baisse : la proportion d’hommes passe de 5,6% à 5,2% (p<0,001). Le constat est particulièrement vrai pour la classe d’âge 15-19 ans, où le taux est en chute (p<0,05) de 6 points entre 2000 (14,0%) et 2010 (8,0%) ; les 20-25 ans se caractérisent aussi par une baisse de leur taux de recours au cannabis au cours du mois (de 12,6% à 11,7% ; p<0,05).

De 2005 à 2010, si l’on se focalise sur les évolutions récentes des tendances d’usages dans l’année du cannabis, deux classes d’âges sont touchées par une augmentation : les 20-25 ans (de 15,6% à 21,3%) et les 26-34 ans (de 6,1% à 9,4%). Ces deux écarts sont statistiquement significatifs au seuil de 5%.

En outre, les usages récents du cannabis sont quant à eux marqués par une augmentation des taux chez les femmes (de 1,2% en 2005 à 2,5% en 2010 ; p<0,05) ainsi que chez les 26 à 34 ans (de 3,0% à 5,9% ; p<0,05).

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Facteurs influençant la consommation problématique de cannabis

Une régression logistique8 a été opérée en vue de rechercher les facteurs significativement reliés à une consommation problématique de cannabis.

En effet, le Baromètre Santé aborde une nouvelle fois la question des usages problématiques via un certain nombre de questions portant sur les comportements et les relations sociales, en lien avec la consommation de cannabis des répondants. Une variable synthétique a ainsi été créée à partir des questions suivantes :

1 Avez-vous fumé du cannabis avant midi ?

2 Avez-vous fumé du cannabis le matin avant d'aller au travail ? 3 Avez-vous fumé du cannabis le matin avant d'aller en cours ? 4 Avez-vous fumé du cannabis lorsque vous étiez seul ?

5 Avez-vous eu des problèmes de mémoire quand vous fumiez du cannabis ?

6 Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils dit que vous devriez réduire votre consommation de cannabis ?

7 Avez-vous essayé de réduire ou d'arrêter votre consommation de cannabis sans y arriver ?

8 Avez-vous eu des problèmes à cause de votre consommation de cannabis ?

Les réponses ont été recodées en oui/non (au lieu de l’échelle « Non/Rarement/De temps en temps/Assez souvent/Très souvent », proposée lors de la passation du questionnaire).

En somme, nous avons recherché la valeur prédictrice des variables de sexe, d’âge, du fait de vivre en couple, du tabagisme régulier, de l’usage récent d’autres drogues9 et de l’usage régulier de cannabis pour tenter d’apporter une explication à ce phénomène, en région.

8La régression logistique cherche à établir le lien de variables indépendantes avec la variable que l’on cherche à expliquer

9 Variable synthétique créée à partir d’une liste de 18 produits psychoactifs, dont le poppers, la cocaïne, l’héroïne, les champignons hallucinogènes…

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Tableau 13 : Régression logistique sur la modalité « Avoir des problèmes avec sa consommation de cannabis » (odds ratio des variables indépendantes par rapport au modèle de prédiction). Nord - Pas-de-Calais. 2010

Variables Modalités Odds ratio

Limites intervalle de

confiance Khi² inf. sup.

Sexe Hommes 1 (ref.) -

Femmes 0,11 0,02 0,6 **

Age 15-17 ans 1,48 0,14 15,5 NS

18-24 ans 7,25 1,31 40,2 *

25-34 ans 3,70 0,67 20,5 NS

35-49 ans 1 (ref.) -

50-64 ans 0,60 0,06 5,9 NS

Age tabagisme

régulier avant 14 ans 0,62 0,04 10,22 NS

14-15 ans 3,77 0,44 32,37 NS

16-18 ans 2,63 0,40 17,35 NS

après 18 ans 1 (ref.) -

Usage récent

autres drogues oui 103,06 17,83 595,76 ***

non 1 (ref.) -

Usage régulier

de cannabis oui

>999,999 61,88 >999,999

***

non 1 (ref.)

-

Vit en couple oui 1 (ref.)

-

non

12,24 2,68 55,79

**

Source : Baromètre santé 2010, INPES. Exploitation : Cèdre bleu

Exemple de lecture : les femmes ont une probabilité plus faible (de 89%) de rencontrer une consommation problématique de cannabis.

La régression logistique fait apparaître que :

- les hommes ont une probabilité plus grande que les femmes de connaître une consommation problématique de cannabis ;

- La classe d’âge des 18-24 ans est plus exposé que les autres à une consommation problématique de cannabis ;

- L’usage récent d’autres drogues est significativement relié à une consommation problématique de cannabis ;

- L’usage régulier de cannabis est un facteur de risque relatif à une consommation problématique de cannabis ;

- Le fait de vivre en couple est un facteur de protection par rapport à ce type de consommation problématique.

L’influence du sexe ne constitue rien de plus qu’une confirmation de constats sociologiques passés : l’usage de cannabis étant un fait essentiellement masculinisé, il est logique de décrire ces usages problématiques de cette manière.

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