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ARTICLE ORIGINAL
Épidémiologie d’une cohorte de 450 lithiases urinaires au CHU Yalgado Ouédraogo de
Ouagadougou (Burkina Faso) 夽
Epidemiology of a cohort of 450 urolithiasis at the Yalgado Ouédraogo university hospital of Ouagadougou (Burkina Faso)
F.A. Kaboré
a,∗, T. Kambou
b, B. Zango
a, A. Ouattara
b, M. Simporé
a, C. Lougué/Sorgho
c, E. Lechevalier
d, G. Karsenty
daServiced’urologie,centrehospitalierYalgadoOuédraogo,09BP1248,Ouagadougou, BurkinaFaso
bServiced’urologie,CHUSouroSanou,Bobodioulasso,BurkinaFaso
cDépartementd’imagériemédicale,UFR/SDS,universitédeOuagadougou,Ouagadougou, BurkinaFaso
dServiced’urologieetdetransplantationrénale,Aix-Marseilleuniversité,hôpitaldela Conception,147,boulevardBaille,13385Marseillecedex5,France
Rec¸ule24mars2013;acceptéle15avril2013
MOTSCLÉS Lithiaseurinaire; Épidémiologie; Diagnostic; Infectionurinaire; Bilharziose
Résumé
Objectif.—Rapporterlescaractéristiquesépidémiologiquesetdiagnostiquesdelalithiaseuri- nairedanslavilledeOuagadougou.
Patientsetméthodes.—Uneétuderétrospectiveàviséedescriptived’unecohortedelithiases urinairesaétémenéedejanvier2009àdécembre2011auserviced’urologieducentrehospi- talieruniversitaireYalgadoOuédraogodeOuagadougou.Lespatientsinclusdanscetteétude avaientundossiermédicalarchivécomportantlesinformationsminimalessuivantes:l’âge, lesexe, la profession, la résidence, uneobservation médicale complète etles donnéesde l’imageriemédicale.
Résultats.—Quatrecentcinquantepatientsd’âgemédian35ans(EIQ:[26;46])ontétéinclus danscetteétude.Laprévalencedela lithiaseurinaireétait de12,52%. Ilexistait unepré- dominance du sexe masculin avec un sex-ratio de 1,91. La colique néphrétique retrouvée chez32%despatientsétaitleprincipalmotifdeconsultation.Labilharzioseurinaireétaitle
夽 Niveaudepreuve:5.
∗Auteurcorrespondant.
Adressese-mail:kaborefamd@icloud.com,aristide.kabore@ap-hm.fr(F.A.Kaboré).
1166-7087/$—seefrontmatter©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.04.014
principalfacteurétiologiquecorréléàla survenuedelalithiaseurinaire(p<0,05).Lamajo- ritédescalculsdansnotreétudeétaientlocaliséessurlehautappareilurinaire(86,5%).Les complicationsétaient dominées parlesinfections urinaires (45,2%) et l’insuffisance rénale obstructive(8,9%).
Conclusion.—Lescaractéristiquesdelalithiaseurinairedansnotrecentreétaientsimilairesà cellesrapportéesdansdenombreuxpaysenvoiededéveloppementetsemblaientévoluervers cellesdespaysindustrialisés.
©2013ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
KEYWORDS Urolithiasis;
Epidemiology;
Diagnosis;
Infection;
Urinary schistosomiasis
Summary
Objective.—Toreporttheepidemiologicalanddiagnosischaracteristicsofurolithiasisinthe cityofOuagadougou(BurkinaFaso).
Patientsandmethods.—Weperformedaretrospectiveanddescriptivestudy ofacohortof urolithiasispatientsfromJanuary2009toDecember2011atthedepartmentofurologyofthe YalgadoOuédraogoUniversityhospitalofOuagadougou.Theminimumrequireddatawere:age, gender,occupation,residence,completemedicalobservationandmedicalimagingresults.
Results.—Fourhundredandfiftypatientswithamedianageof35yearswereincludedinthis study.Urinarystonesprevalencewas12.5%.Therewasamalepredominancewithasexratio of1.91. Renalcolicfound in32%ofpatients wasthemain patternofconsultation.Urinary schistosomiasiswasthemainetiologicalfactorcorrelatedwiththeoccurrenceofurolithiasis (P<0.05).Themajorityofurinarystonesinthisstudywerelocatedintheupperurinarytract (86.5%).Complicationsweredominatedbyurinarytractinfections(45.2%)andobstructiverenal failure(8.9%).
Conclusion.—Thecharacteristicsofurolithiasisinourcenterweresimilartothosereportedin thedevelopingworldbutseemtoevolvetowardthoseofindustrializedcountries.
©2013ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
La lithiase urinaire est l’une des plus anciennes affec- tionsdel’hommedontlaconnaissanceremonteàlahaute antiquité[1].Pathologiehautementrécidivante,lalithiase urinaireest responsable deplusieurs hospitalisations dans les services d’urologie et peuvent être responsables de nombreusesconséquencesfonctionnellesrénales[2,3].Dans lespays développés, la fréquence de la lithiase rénale a considérablementaugmentécesdernièresdécenniesparal- lèlementàl’améliorationduniveaudeviedespopulations [4]. Le risque de développer une lithiase urinaire serait de 5à 9% en Europe, 12% au Canada et 13à 15% aux États-Unisd’Amérique(USA)[1].Peud’étudesexistentsur l’épidémiologieréelledelamaladielithiasiqueurinaireau BurkinaFasoetdanslesautrespaysendéveloppement[5,6].
L’épidémiologie de la lithiase en Afrique est peu connue au regard du faible taux de fréquentation des structures desantéetdel’absenced’étude étendueà lapopulation générale.Lebutdecetravailétaitderapporterlesaspects épidémiologiquesetdedécrirelescaractéristiquesdiagnos- tiquesdelalithiaseurinaireenmilieuxurologiquedansla villedeOuagadougouauBurkinaFaso.
Patients et méthodes
Ils’agitd’uneétuderétrospectivedescriptived’unecohorte de patients ayant des calculs urinaires dans la ville de Ouagadougou sur une période de trois ans (janvier 2009—décembre 2011). L’étude a été menée au service
d’urologieduCHUYalgadoOuédraogodeOuagadougou.Ont été inclus dans cette étude tous les patients ayant une lithiase urinaire dontles dossiers médicauxarchivés com- portaient les informations minimales suivantes: l’âge, le sexe,laprofession, larésidenceetuneobservationmédi- calecomplète(anamnèse,antécédents,examencliniqueet les données de l’imagerie médicale). Une enquête nutri- tionnelle a été réalisée pour déterminer la fréquence de consommation d’aliments lithogènes. Une consommation quotidiennerégulière deces alimentsjugéeexcessivepar les patients était prise en compte. Les patients ont été répartis selon leur lieu de résidence en trois groupescli- matiques:
• zone aride sahélienne au nord: moins de 600mm de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15—45◦C);
• zonehumideausud:plusde900mmdepluieparanet destempératuresmoyennesrelativementbasses;
• zonesemi-humideaucentre:zoneintermédiairepourles températuresetlesprécipitations.
Les données ont été collectées à partir des dossiers médicaux des patients, des registres de consultation et d’hospitalisation.Ellesontétésaisiesetanalyséesàl’aide dulogicielSPSS.17.Lesdonnéesontétéanalyséesentermes d’effectifs, de fréquences, médianes et intervalles inter- quartiles (EIQ).Une analyse statistiqueunivariéeutilisant letestduChi2aétéutilisépourévaluerlacorrélationentre variablesindépendantes.Unevaleurdep<0,05étaitconsi- déréecommesignificative.
9.9
27.6 25.1
18
10.1 9.4
0 5 10 15 20 25 30
0 -20 ans 21 -30 ans 31 -40 ans 41 -50 ans 51 -60 ans ≥ 61
Pourcentage (%)
Tranche d'age
Figure1. Répartitiondespatientspartranchesd’âge.
Résultats
Durantlapérioded’étude,450casdelithiasesurinairesont étécolligéssuruntotalde3593patientsrec¸usenconsulta- tiondansleservice,soituneprévalencede12,52%.Quatre centcinq cas ont étéretenus pour cette étude selon nos critèresd’inclusions.
L’âgemédiandespatientsétaitde35ans(EIQ:[26;46]).
La tranche d’âge de21à 35ans était la plus représentée (Fig.1).Lesexe masculinétaitprédominant,260patients (65,7%), soit unsex-ratio de 1,91en faveurdes hommes.
Les fonctionnaires de l’état étaient les plus représentés (27,7%,n=112).Larépartitiondespatientsselonleuracti- vitésocioprofessionnelleaétéprésentéedansleTableau1.
Les74,8%despatients (n=303) résidaientàOuagadougou (zonesemi-aride)et25,2%danslesautreslocalitésdupays.
Larépartitionselonleszonesdepluviométrieestrapportée surlaFig.2.
La colique néphrétique était le principal motif de consultation chez 32% des patients (Tableau 2). La bil- harziose urinaire, les infections urinaires bactériennes et les récidives de lithiases urinaires étaient les principaux antécédents dans respectivement 26,2% (n=106), 18,5% (n=75)et9,9%(n=40).Labilharzioseurinaireétaitcorrélée à la survenue de la lithiase urinaire (p<0,05). Vingt- deuxpatients(5,4%)avaientdesantécédentsfamiliauxde lithiase urinaire. L’enquête nutritionnelle disponible pour 116patients (28,6%) a mis enévidence des habitudesali- mentaires riches en aliments lithogènes chez 62patients
Tableau1 Répartition des patients selon l’activité professionnelle.
Profession Fréquence(n) Pourcentage(%)
Fonctionnaire 112 27,7
Ménagère 75 18,5
Agriculteurs 74 18,3
Élève/étudiant 64 15,8
Commerc¸ant/Artisan 51 12,6
Autres 29 7,1
Total 405 100
Figure2. Répartitiondespatientsenfonctiondelazonedeplu- viométrie.
(53,4%)(Tableau3).L’examenphysiquedespatientsamis enévidencelesrésultatssuivants:
• examennormalchez371patients(91,6%);
• globevésicalchezneufpatients(2,2%);
• grosreinchezsixpatients(1,5%);
• hématuriemacroscopiquechez19patients(4,7%).
Lesexamensbiochimiquesavaientpermis demettreen évidence:
• une insuffisance rénale (créatininémie>120moles/L) chez36patients(8,9%);
• unehyperuricémiechezhuitpatients(2%);
• unehyperglycémiechezdixpatients(2,5%).
L’examen cytobactériologique des urines (ECBU), réa- liséchez286patients (70,6%), avait permis demettreen évidence: une hématurie chez 21patients (38,2%), une leucocyturie chez 20patients (36,4%) et une infection urinairechez183patients(64%).Lesgermesétaient:Esche- richiacoli(30%),Staphylocoques(15%),Klebsielles(10%),
Tableau2 Répartitiondespatientsselonlesmotifsde consultation.
Motifsde consultation
Fréquence(n) Pourcentage(%)
Douleurs lombaires
340 84,1
Colique néphrétique
133 32,7
Douleurs pelviennes
132 32,6
Dysurie 128 31,6
Découverte échographique fortuite
62 15,3
Hématurie macroscopique
45 11,1
Infections urinaires
25 6,2
Hyperthermie 12 3,0
Rétention d’urines
9 2,2
Tableau3 Répartitiondespatientsselonlaconsomma- tiond’alimentslithogènes.
Habitudesalimentaires Effectifs (n=116)
Fréquences (%)
Calcium(laitages,fromage) 26 41,9 Protéine(poisson,viande,
volaille,œufs)
26 41,9
Oxalate(chocolat,thé, oseille,épinard)
24 38,7
Urates(rognon,foie, charcuterie,porc,gibier)
28 24,13
Streptocoques(3%),Proteus(3%),Candidaalbicans(2%)et Salmonelles(1%).
La radiographie de l’arbre urinaire sans préparation (AUSP) aété réaliséechez72patients (17,8%) dans notre étudeetavaitpermis de mettreenévidenceles lithiases dans57cas, soitunesensibilitéde79,2%.Uneurographie intraveineuse(UIV)aétéréaliséechez116patients(28,6%) et avait mis en évidence les lithiases dans 110cas, soit unesensibilitéde94,8%.L’échographieaétéréaliséechez 331patientsetavaitpermisdemettreenévidencelescal- culsdans316cas,soitunesensibilitéde95,5%.L’uroscanner aétéréaliséchez33patients(8,1%)etapermisdemettre enévidence leslithiasesdans 32cas (sensibilitéde 97%).
Leslithiasesinfracentimétriquesétaientlesplusfréquentes (57,8%,n=304)(Fig.3).
Leslocalisationsdeslithiasessurl’arbreurinaireontété résuméesdansleTableau4.Cinquante-huitpatients(14,3%) avaientdesmalformationsetpathologiesurinairesobstruc- tive(Tableau5).Lescalculsétaientcompliquéschez32,1% despatients(Tableau6).
Discussion
La prévalence hospitalière de 12,52% de la lithiase uri- nairedansnotreétudeétaitprochedecellerapportéepar Coulibalyet al. [6] dans la même villedans un postede consultationdenéphrologie(10,49%).Ouattaraetal.[7]au
0 50 100 150 200 250
< 10 mm 20 -30 mm > 30 mm
Figure3. Répartition despatientsenfonction delatailledes lithiasesàl’imageriemédicale.
Tableau4 Synthèse des résultats d’imagerie sur la localisationanatomiqueducalcul.
Localisation Fréquence(n) Pourcentage(%) Rein(calices)
Droit 96 23,7
Gauche 85 21,0
Bilatéral 6 1,5
Calculcoralliforme
Droit 16 4,0
Gauche 12 3,0
Bassinet
Droit 21 5,2
Gauche 32 8,0
Uretèrelombaire
Droit 22 5,4
Gauche 9 2,2
Uretèreiliaque
Droit 12 3,0
Gauche 9 2,2
Uretèrepelvien
Droit 17 4,2
Gauche 13 3,2
Vessie 50 12,3
Urètre 5 1,2
Total 405 100
Tableau5 Répartition des patients en fonction des complications.
Complications Fréquence
(n)
Pourcentage (%)
Urétéro-hydronéphrose 81 62,3
Mutitérénale 7 5,4
Pyonéphrose 6 4,6
Insuffisancerénaleaiguë 36 27,7
Total 130 100
Tableau6 Pathologies et malformations urinaires associées.
Pathologieset malformations urinairesassociées
Fréquence(n) Pourcentage(%)
Syndromedela jonction pyélo-urétérale
12 20,7
Mégauretère primitif
2 3,4
Obstaclesurétro- prostatiques
23 39,6
Sténoseurétérale 14 24,1
Sténoseurétrale 7 12
Total 58 100
MalietLazirietal.[8]auMarocontrapportérespectivement desprévalencesde6,14%et0,1%.Laprévalenceplusélevée dansnotrecontextepourraits’expliquerparnotrepopula- tiond’étudequiétaitmajoritairementurbaineà74,8%.La prévalence dans notre étude était cependant comparable à celle de la France qui se situe en moyenne à 10% [4].
Nos résultats ont confirmé que la maladie lithiasique est une maladie de l’homme citadin. Lapopulation citadine, exerc¸antsouventdesprofessionssédentairesetstressantes avec un dérèglement alimentaire aurait un risque litho- gène plus élevé [4,9]. En accord avec Andersen [9], la progressiondelamaladielithiasiqueseferaitparallèlement avec la consommation en protéines elle-même directe- mentcorréléeaurevenumoyenparhabitant.Entémoigne l’observationdansnotretravaild’uneconsommationexces- sive d’aliments lithogènes chez 53,4% des patients pour lesquels une enquête nutritionnelle a été faite. Plusieurs étudessuccessivesréaliséesàintervallesdetempssuffisants tendaientàmontrer,dansdiverspaysnonindustrialisés,une évolutionprogressiveduprofilépidémiologiquedescalculs versceluiobservéenEuropeoccidentaleetauxÉtats-Unis [5].
La lithiase des pays en développement était considé- rée, jusqu’à une période récente, comme une lithiase particulière affectant principalement le jeune garc¸on de moins de cinqans et caractérisée par des calculs locali- sés préférentiellement dans la vessie [5,10]. La médiane d’âge des patients de notre série était de 35ans. Ce résultat était similaire aux données récentes de la litté- rature présentant la maladie lithiasique urinaire comme uneaffectiondusujet jeuneentrelatroisièmeetlaqua- trième décade [4,11].L’absence d’étude épidémiologique antérieure dans notre population ces dernières décennies ne nous a pas permis de noter cette modification de profil épidémiologique dans notre pays. Nous avons noté une prépondérancemasculine avecunsex-ratio de 1,9en faveurdeshommes,prochedesrésultatsrapportésdansla littérature[4,7,11].
Lamajoritédescalculsdansnotreétudeétaientlocali- séesurlehautappareilurinaire(86,5%)contre12,3%dans lavessie.Mondialement,lalocalisationanatomiqueprédo- minantedescalculsestuneévolutionverslehautappareil urinaire[4,12].Lalocalisationvésicalerestaitpréférentielle chezles patients deplus de 60ansprobablement enrap- port avec des obstacles sous vésicaux avec staseurinaire et une concentration élevée des urines liée à une faible diurèse.
Labilharzioseurinaireétaitcorréléeàlasurvenuedela lithiaseurinairedansnotreétude(p<0,05).Coulibalyetal.
[13]auMali,dans uneétudefaitessurunancienfoyer de bilharzioseurinairedansleberceaudufleuveNiger,faisait le même constat. Les œufs de bilharzies provoquentdes réactionsinflammatoireschroniquesentraînantdessténoses urétérales.Laconséquenceestunestaseurinairefavorisant la lithogenèse. La stase urinaire consécutive à l’obstacle lithiasique expliquerait la forte prévalence des infections urinaire dans notre travail (64%). Enaccord avec Daudon et al. [5] les consultations tardives dues à l’insuffisance de couverture sanitaire et des moyens financiers insuffi- santsexpliqueraientlafréquenceélevéedescomplications infectieusesetdeleursconséquences(pyonéphroses,insuf- fisancerénale)danslespaysnonindustrialisés.
La composition des calculs n’a pu être précisée dans cette étude faute de pouvoir réaliser l’analyse constitu- tionnelledeslithiasesdansnotrepratiquequotidienne.Des étudesspectrophotométriquesdescalculsurinairesmenées dansdespaysnonindustrialisésontrapportéuneprépondé- rancedel’oxalatedecalciumcommeconstituantprincipal [8,14,15].Uneétudesurlacompositiondescalculsurinaires parspectrophotométrieestencoursdansnotreinstitution.
Lesrésultatsattendusnouspermettronsdepréciserlacons- titutiondes calculsurinairesafin demieuxcomprendre la physiopathologiedelalithogenèsedansnotrepays.
Conclusion
Lalithiaseurinaireestunepathologiedontlafréquenceest enconstanteaugmentationaussibiendans lespaysindus- trialisésque dans lespaysendéveloppement. Nousavons rapportédescaractéristiquesdelalithiaseurinaireproches decellesobservéesdansdenombreuxpaysendéveloppe- mentmaisaussiserapprochantdeplusenplusdecellesdes paysindustrialisés.Lescomplicationsétaientdominéespar lesinfectionsetl’insuffisancerénaleobstructive.Desétudes futuressurlalithiaseurinairedanslapopulation générale permettrontdemieux dresserleprofilépidémiologiqueet de préciser les facteurs étiologiques de cette pathologie dansnotrepays.
Déclaration d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.
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