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Patients avec un cancer de la prostate traités par hormonothérapie : impact de l’activité physique adaptée
Patients with prostate cancer treated by androgen deprivation therapy:
Impact of adapted physical activity
T. Veni
a,∗, V. Leroy
b, B. Pradère
c,d, A. Rébillard
a, R. Mathieu
baLaboratoire«Mouvement,Sport,Santé»(EA7470),universitéRennes,Campusde Ker-Lann,35170Bruz,France
bServiceurologie,centrehospitalieruniversitairedeRennes,35033Rennes,France
cServiceurologie,CHRUBretonneau,37044Tours,France
dPRESCentreValdeLoir,universitéFranc¸ois-Rabelais-de-Tours,37041Tours,France
DisponiblesurInternetle18octobre2019
MOTSCLÉS Cancerdela prostate; Suppression androgénique; Effetssecondaires; Activitéphysique adaptée; Professionnelsde santé
Résumé
Objectifs.—Lebut decetarticle estdeprésenterl’activité physiqueadaptée(APA) etson impactpotentielsurleseffetssecondairesdel’hormonothérapie(HT),leslimitesdesamise enœuvreetlesmesurespourfavorisersadiffusionauprèsdespatientsavecuncancerdela prostate(CaP)traitéparHT.
Matérieletméthodes.—Unerevuenonsystématiquedelalittératureaétéréaliséeàpartir desarticlesréférencésdansPubmed,enutilisantlesmotsclés«prostatecancer»,«androgen deprivation»and«physicalactivity»,etdesprincipalespublicationsetrecommandationsdes agencesdesanténationalesetinternationales,publiésentrejanvier2010etjuin2019.
Résultats.—L’APAreprésenteunmoyend’actionefficacepourdiminuerleseffetssecondaires del’HT.SonintégrationdansleparcoursdesoinsdespatientsavecunPCatraitéparHTreste limitée.
Conclusion.—Afindepromouvoiretgarantiruneplaceàl’APAdanscettepopulation,unecolla- borationpluridisciplinaireentrelesprofessionnelsdesantéetdel’APAestindispensable.Cette collaborationdoitpermettrelamiseenplacedeprogrammesd’APAetd’outilsd’éducationthé- rapeutiquestandardsetinnovantspourlespatientsainsiqueledéveloppementd’information etdepromotionauprèsdesprofessionnelsdesanté.
©2019ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:theo.veni@aptitude-sante.fr(T.Veni).
https://doi.org/10.1016/j.purol.2019.09.005
1166-7087/©2019ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
KEYWORDS Prostatecancer;
Androgen deprivation;
Adverseevents;
Physicalactivity;
Healthcare professional
Summary
Objectives.—Thepurposeofthisarticleistopresentadaptedphysicalactivity(APA)andits potentialimpactontheandrogendeprivationtherapy(ADT)adverseeffects, thelimitsand measurestopromoteitsuseamongprostatecancer(PCa)patientstreatedwithADT.
Materialandmethods.—Anon-systematicreviewoftheliteraturewasperformedwithpub- medreferencedarticles,usingthekeywords‘‘prostatecancer’’,‘‘androgendeprivation’’and
‘‘physicalactivity’’,andthemainpublicationsandrecommendationsofnationalandinterna- tionalhealthagencies,publishedbetweenJanuary2010andJune2019.
Results.—APArepresentsaneffective action toreduce adverseeffectsofADT. Itsintegra- tionintohealthcareofPCapatientstreatedwithADTremainslimited.
Conclusion.—TopromoteaAPAdevelopmentinthispopulation,amultidisciplinarycollabora- tionbetweenhealthcareandAPAprofessionalsisessential.Thiscollaborationshouldenable implementationofstandardandinnovativeAPAprogramsandtherapeuticeducationtoolsfor patients,aswellasdevelopmentofinformationandpromotionforhealthcareprofessionals.
©2019ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
Letraitementducancerdelaprostate(CaP)peutnécessiter lerecoursàunehormonothérapie(HT).Selonlesrecomman- dationsdel’Associationfranc¸aised’urologie,uneHTpeut êtreproposéeencasdeCaPlocaliséderisqueintermédiaire, dehautrisqueoulocalementavancé,enassociationavecla radiothérapie,encasderécidiveaprèstraitementd’unCaP localiséouencasdeCaPmétastatique[1].Cetraitementest àl’origined’effetssecondairessignificatifs,tantphysiques que psycho-sociaux. Ce traitement peut en effet être à l’originedeboufféesdechaleur,d’unegynécomastie,d’une prisedepoids,d’unediminutiondelaforce musculaireet d’une diminutionde ladensité minérale osseuseaugmen- tantlerisquedechutesetdefractures.L’augmentationde massegrasseetladiminutiondemassemusculaire,respon- sablesdemodificationsmétaboliques(résistanceàl’insuline etaltérationduprofillipidique),conduisentàunsyndrome
«pseudo-métabolique».Cesyndrome augmentele risque depathologies cardiovasculaires, detroubles del’humeur etdiminuelescapacitéscognitives.Lepatientpeutégale- ment rapporterdes troubles sexuelscorrespondant à une diminutiondudésirsexuelet/oudel’excitationetunedys- fonctionérectile.Ceseffets,associésaudiagnosticrécent duCaPetseséventuelssymptômes, diminuentconsidéra- blementlaqualitédeviedespatients.Lapriseenchargede ceseffetssecondairespotentielsfaitdoncl’objetderecom- mandationsimpliquantunbilaninitialetunsuivi régulier, l’éducationdespatientsetlamiseenplacedemesures[1].
Lapromotiondel’APApourlespersonnesatteintesd’un cancer quel que soit le traitement proposé est reconnue commeessentielleetinscritedansplusieursplansnationaux (e.g.,ProgrammeNationalNutritionSanté2017—2021,Plan cancer2014—2019) [2,3].Lamiseenplaceetlemaintien d’uneactivitéphysiquediteadaptée(APA)esteneffetune stratégieefficacepourlimiternotammentleseffetssecon- dairesdestraitementsproposés.DanslecadreduCaP,moins d’unpatientsurdeuxatteintcependantleniveaud’activité
physiquerecommandé[4].Danscecontexte,lasensibilisa- tiondespatientsainsiquedesprofessionnelsdesanté(PS) médicauxetparamédicauxàl’intérêtdel’APAdansl’offre desoinsdoitêtreencouragée.
Cetarticleprésentel’APAetsonimpactpotentielsurles effetssecondairesdel’HT,leslimitesdesamiseenœuvre etlesmesurespourfavorisersadiffusionauprèsdespatients avecunCaPtraitéparHT.
Matériel et méthodes
Unerevuenonsystématiquedelalittératureaétéréalisée àpartir desarticles référencésdans Pubmed, enutilisant lesmotsclés«prostatecancer»,«androgendeprivation» and«physicalactivity»,etdesprincipalespublicationset recommandationsdesagencesdesanténationalesetinter- nationales,publiésentrejanvier2010etjuin2019,afinde réaliserunarticledidactiquesurlesprincipes,lesrésultats etleslimitesdel’APAchezlespatientsavecuncancerde prostatetraitésparhormonothérapie.
Résultats et discussion
Activité physique adaptée : principes et bénéfices
Desstratégiesetrecommandationsontétéformuléespour luttercontreleseffetssecondairesdel’HT.Encomplément des bilans et suivis prescrits, la pratique d’une activité physique régulière est recommandée [1]. L’activité phy- siquesedéfinitcomme«toutmouvementcorporelproduit parcontraction des muscles squelettiques entraînant une augmentationde ladépenseénergétique parrapport àla dépense énergétique de repos » [5]. D’après l’OMS, les activités physiques journalières peuvent être classées en quatrecatégories[6]:lesactivitésliéesauxdéplacements,
Tableau1 Repèresdepratiquedel’activitéphysiquepourlespatientsatteintsdecancerdelaprostate(selonl’INCa, 2017).
Intensité Mesures Repèresd’intensité Exemples
Faible 1,6à2,9MET Pasd’essoufflement
Pasdetranspiration Pénibilité2-4
Marche<5km/h Promenersonchien Conduiteautomobile
Modérée 3à5,9MET Essoufflementmodéré
Conversationpossible Pénibilité5-6
Peutêtremaintenue30à 60minutes
Marchede5à6,5km/h Montéed’escaliersàvitesse lente
Véloà15km/h
Élevée 6à8,9MET Essoufflement
Conversationdifficile Transpirationabondante Pénibilité7-8
Nepeutêtremaintenueplusde 30minutes
Marcheà5km/hsurune penteà12%
Montéerapided’escaliers Véloà20km/h
Coursede8à9km/h MET:metabolicequivalenttask,équivalentmétabolique.
les activités domestiques (e.g., bricolage, ménage), les activités professionnelles,et enfin,les activités deloisirs (e.g.,sport). Lorsqueces activités sont «adaptées »aux capacitésdelapersonneàdesfinsnotammentdepréven- tion,derééducation,etderéadaptation,onparled’activité physiqueadaptée(APA).L’APApeutalorsêtrecaractérisée parplusieurs facteurs :la Fréquence, l’Intensité,le Type d’activitéetleTempsdemaintiendel’activité(FITT)[7].
L’intensité estsouventreprésentée parle MET(Metabolic Equivalent-task)quiestunequantitéouundébitd’énergie qui correspond à la dépense d’énergie en kilocalorie par kilogrammedepoids decorps et parheure.Les activités peuventainsiêtreclasséesenactivités àintensité faible, modérée,élevéeoutrèsélevée[1].
De nombreuses études et méta-analyse récentes, ont démontréquelapratiqued’uneAPAaméliorelaqualitéde viespécifiquedespatientstraitésparHTpourunCaP[8,9].
L’activitéphysiqueagitainsiencontre-mesureprécocepuis commeunprocessusderéadaptationàpluslongterme.De manièreglobale,lapratiqued’APA,parlebiaisd’exercices aérobieet/ouderenforcementmusculaire,améliorelaper- formancephysiquedes patients. L’APAaugmente ainsiles capacitésfonctionnelles des patients (performances chro- nométriquesàlamarche,mesuredeforce),amélioreleur compositioncorporelle(augmentationdelamassemaigre, diminutiondutourdetailleetdupoids)etdiminuelerisque dechuteetdefracture.Unprogrammed’APAàuneinten- sitéadéquate,quelquesoitlemode,contribueégalementà réduirelafatigueetlestressliéàlamaladie.Elleaméliore égalementlesfonctionssexuellesetcognitives.Lesétudes surlestroublesdel’humeursontplusraresetnepermettent pas,parconséquent,deconcluresurlebénéficedel’APAsur cessymptômes.
Les programmes d’APA décrits dans ces différentes études sont hétérogènes. Il n’existe pas de programme type (Fréquence, Intensité, Type d’activité et le Temps de maintien de l’activité optimaux) afin d’obtenir ces bénéfices.Une méta-analyserécenteaconclu àl’absence depreuves suffisantespour produire des directives spéci-
fiques d’exercicepour lespatientsavecunCaP[10].Ceci implique donc l’adoption des directives générales desti- nées aux patients atteints de cancer, qui sont lesmêmes quecellescorrespondantesàlapopulationgénérale:pra- tiqued’activitéphysiquemodéréeàintensede30min/jour, 5jours/semaine, ce qui équivaut à une activité moyenne de 12 à 15 MET.h/semaine [2]. L’OMS indique qu’il est nécessaire de pratiquer chaque semaine, au minimum, 150minutesd’activitéd’enduranceàintensitémodéréeou 75minutesàintensitésoutenue,ouunecombinaisonéqui- valentedesdeux[6].Despériodesminimalesd’activitéde 10minutessont nécessairespour êtrecomptabilisées.Afin de simplifier lesnotions deMET, km/h ouautre pourcen- tage,quisontdesnotionspeuévidentes,desrepèressimples telsquel’essoufflement,lapénibilité(e.g.,échelledeBorg) peuventguiderpatientsetPSafindeprendreconsciencede l’intensitédes pratiquesetévaluer leurvolumed’activité (Tableau1).Desexercicesderenforcementmusculairefai- sant intervenirlesprincipaux groupesmusculairesdoivent égalementêtreréalisésau moinsdeuxjoursparsemaine, toutcommedesexercicesd’assouplissementet,sibesoin, d’équilibre (Tableau 2). La pratique d’une APA comporte donclerecourséventuelsàdesactivitéstrèsdiversesmais doitpermettreaupatientdedévelopperquatrequalités: la capacité cardiorespiratoire, les fonctions musculaires, l’assouplissementarticulaire (i.e.,gaind’amplitude) etle maintiendel’équilibre[4,6].
Depuislaloidemodernisationdenotresystèmedesanté endatedu26janvier 2016,ilestdésormaispossible pour lesmédecinsdeprescriredel’APAdanslecadreduparcours desoinsdespatientsatteintsd’uneaffectionlonguedurée (ALD)[4].À ceteffet,unguidenational etunréférentiel spécifique«cancer»sontproposésparlaHauteAutoritéde Santépourfaciliterlesprescriptions[11].L’orientationdu patientversl’offre d’APAvarie cependant selon lesterri- toires,lesétablissementsetlesréseauxdesoins.Lepatient peut être mis enrelation directe avecdes professionnels de l’APA, ou orienté vers des associations ou des struc- tures labélisées. Actuellement, les programmes d’APA ne
Tableau2 Recommandationsdepratiquedel’activitéphysiquepourlespatientsatteintsdecancerdelaprostate(selon l’INCa,2017etlarevued’Owen,2017).
Typed’exercice Axedéveloppé Fréquencehebdomadaire Exemplesdeséance Aérobie Capacitéscardiorespiratoires 5à7fois 30min(ou3×10min)de
marche,devélo Résistance Fonctionsmusculaires Aumoins2fois 8—10exercicesade
renforcementmusculaire avec2-3sériesde: 8—10répétitionscourtes ou
2—3répétitionsde
contractionisométrique(60à 90sec)
Étirements Assouplissementarticulaire Aumoins2fois 8—10exercicesad’étirements dynamiques(10à30sec)ou passifs(>30sec)
Proprioception Maintiendel’équilibre Aumoins2fois (surtoutsi>65ans)
Selonlesbesoins,exercices sursolstable/instable, avec/sansmatériel
Impactb Fonctionsosseuses Aumoins4fois 2—4exercicesavec
2—3sériesde
10—20répétitionssoit 50—100sauts
a Ciblantlesprincipauxgroupesmusculaires,enparticulierlesmusclesdesmembresinférieursetdelarégionabdomino-dorsale.
b Ilestrecommandéderéaliserdesexercicesderésistancepréalablespourceuxquiontunefaibleforcemusculaireet/ouunefonction musculairefaibleavantdecommencercertainesactivitésd’impact.
fontpasl’objetd’unremboursementparl’AssuranceMala- die.Cependant,certainesmutuellesproposentuneoffrede remboursementallantjusqu’à500D.
Activité physique adaptée : limites et actions spécifiques à envisager
Malgré les nombreux bénéfices que peut engendrer l’APA dans le cadre du CaP, la proportion de patients considé- rés comme actifs reste relativement faible. Ainsi, moins delamoitiédes patientsrépondentauxrecommandations actuelles concernantl’activitéphysique[4]. Plusieurs rai- sons peuventexpliquerces difficultés d’adhésion etil est urgentdemettreenplacedesactionsspécifiquespourper- mettreledéveloppementdel’APAchezlespatientsavecun CaP.
Les recommandations actuelles ne prennent pas en comptelescapacitésfonctionnellesdechaqueindividu.En prenantencomptelesco-morbidités decertains patients, l’ensemble des exercices recommandés, les rendez-vous médicaux, lestraitements et le poids de la maladie, ces recommandationspeuventparaîtreirréalistes.Pouradapter lesrecommandationsàchaquepatient,ilestdoncessentiel queleconceptdespécificitéetdesurchargeprogressivesoit appliquéàtouslesexercicesetquelesprogrammessoient discutésetpersonnaliséesavecl’aided’unprofessionnelde l’APA[4,2].Lamiseenplaced’unréseaudesoinsintégrant unprofessionneldel’APAestdoncindispensable.
SilesPSsontconscientsdeleurrôledans lapromotion del’activitéphysiquepourlespatientsatteintsdecancer, ilsnelefontpaspourautantdefac¸onsystématique.Ainsi,
SelonKeoghetal.,seuls40%desPSassurentcettepromo- tionaccompagnéeounonderecommandationsenmatière d’AP[12].Pourtant,plusieursétudesontdémontréqueles patients avec unCaP ont une activité globale supérieure s’ilsrec¸oiventdesrecommandationsdesclinicienslespre- nant en charge. À l’inverse, le manque de directives et deconseilsdonnés au patientconstitueunfrein àlapra- tique.Lesconclusionsdenombreusesétudesindiquentque lesPSdevraientdoncrecevoiruneformationappropriéesur les informations à fournir en matière d’APA aux hommes atteintsde CaP[13]. Différents PS ontété interrogés sur lesstratégiespermettantd’optimiserledéveloppementde l’APA.Unemeilleureinformationsurl’offredesoinsconcer- nantl’APAainsique des outilsd’aide etd’informationen lignepourinformerlespatientsétaientplébiscités[14].La promotiondel’APAainsiquelamiseàdisposition d’outils facilitantsamiseœuvreauprèsdesPSestdoncnécessaire.
Lemanquedepratiquephysiqueparmileshommessuivis pourunCaPpeutégalements’expliquerparplusieursparti- cularitésspécifiquesàcettepopulation.Ainsi,leshommes seraientmoinsenclinsàadhéreràl’APAetàchangerleur comportement que les femmes, expliquant en partie les différencesd’adhésionobservéesparrapportauxpatientes suiviespouruncancerdusein[4].Parailleurs,l’âgemédian de diagnostic du CaP est de 71 ans. L’âge fait partie, toutcommelesco-morbiditéspré-existantes,desfacteurs prédictifs négatifs indépendants d’adhésion à l’APA [11].
Ilest doncnécessairedefavoriserl’adhésiondeshommes avecunCaPpardesmesuresspécifiques. Plusieursétudes ontdémontréque l’adhésiondeshommesatteints deCaP pouvaitêtrefacilitéeparlamiseenplacedetechniquesde
changementdecomportement(i.e.,enanglais,«behaviour changetechniques»)[15].Bienqueleurnombresoitconsé- quent,cen’estpaslaquantitédetechniquesutiliséesmais laqualitéquiestimportante.D’aprèslarevued’Hallward etal., les études sur le CaP quidécrivent une meilleure adhésiondespatientsetuneaugmentationduniveaud’AP dans letemps comprennentunsoutien social (enanglais,
« social support »), la mise en œuvre d’informations sur l’activitéphysiqueetderappels depratique auxpatients [16].Lesoutiensocialestapportéàlafoisparlaprésence d’un professionnel de l’APA mais également d’un groupe lorsdeséancesd’exercicephysique.Lapratiquestructurée etencadréefournitainsiunemotivationsupplémentaireà l’exercice.Lapratiquelibre«àdomicile»trouvecependant del’intérêtpourcertains patientssiunlienest gardépar mailousuivitéléphonique.La souplessedecetteformule appuyée par des brochures ou des livrets d’exercices favorisesapratique.Touscesoutilsdoiventcependantêtre maniéspardesprofessionnelscompétents(i.e.,del’APAou desanté)pour êtreperc¸uscommedessourcesfiablespar lepatient.Toutefois,ilestcourantdes’apercevoirqueles patientsdiminueleurquantitéd’APavecletemps.L’auto surveillance (enanglais, « selfmonitoring »), notamment par le développement d’outils connectés, et l’éducation thérapeutiquedupatientsontdoncdesnotionstrèsimpor- tantespour permettrelemaintien àlongtermeduniveau d’APA. Ces éléments imposent donc la mise en place de programmesd’APAintégrantlesprofessionnelsdesantéet del’APA,desoutilsd’informationetdesuividespatients.
Conclusion
L’APAreprésenteunmoyend’actionefficacepourdiminuer leseffetssecondairesdel’HT.Sonintégrationdanslepar- coursdesoinsdespatientsavecunPCatraitéparHTreste limitée.Afin depromouvoir etgarantir uneplace àl’APA danscette population, unecollaborationpluridisciplinaire entrelesprofessionnelsdesantéetdel’APAestindispen- sable.Cettecollaborationdoitpermettrelamiseenplace deprogrammesd’APAetd’outilsd’éducationthérapeutique standardsetinnovantspourlespatientsainsiqueledéve- loppementd’informationetdepromotionauprèsdesPS.
Déclaration de liens d’intérêts
T.V.,V.L.etA.R.déclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.
R.M. : consultant pour Bouchara-Recordati, Astra- Zeneca, Sanofi, Takeda, Janssen, Ipsen, Astellas, MSD et InvestigateurpourAPHP,HôpitauxCivildeLyon,Roche,Cli- niquePasteur.
B.P.:consultantpourJanssen,Ipsen.
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