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EFFICACITE DE QUELQUES ISOLATS DE BEAUVERIA BASSIANA (Bb7 ET Bb11) SUR LA SURVIE DES LARVES DE MARUCA VITRATA FABRICIUS RAVAGEUR DU NIEBE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

°°°°°

Université d’Abomey-Calavi (UAC)

°°°°°

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)

°°°°°

Département de Génie de l’Environnement

°°°°°

Rapport de fin de Formation pour l’Obtention de la Licence Professionnelle

°°°°°

Option : Aménagement et Protection de l’Environnement THEME :

Réalisé par Fifadé Gilberte Romance Orminie BEHANZIN

Superviseur : Maître de stage :

10

ème

Promotion

Année académique : 2016 - 2017

EFFICACITE DE QUELQUES ISOLATS DE BEAUVERIA BASSIANA (Bb7 ET Bb11) SUR LA SURVIE DES LARVES DE MARUCA VITRATA FABRICIUS RAVAGEUR DU NIEBE

ii

Dr. AGBAKA Alphonse

Maitre-Assistant des Universités de CAMES, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Dr. Elie DANNON Entomologiste

Maitre-Assistant des Universités de

CAMES, Enseignant-Chercheur à

à l’UNSTIM d’Abomey

(2)

Réalisé par Romance BEHANZIN i DEDICACE

Nous dédions ce travail à mon feu père Wilfried BEHANZIN et à ma mère Basilia TOKPO, à qui, ma réussite a toujours été un souci permanent, que ce travail soit pour vous un début de récompense et de ma reconnaissance infinie pour vos nombreux efforts consentis. Que Dieu le Tout Miséricordieux vous bénisse et vous accorde la longévité nécessaire afin que vous puissiez jouir pleinement des fruits de vos sacrifices. Amen !

(3)

Réalisé par Romance BEHANZIN ii REMERCIEMENTS

La réalisation du présent document a été rendu possible grâce à la participation de nombreuses personnes. C’est pourquoi en préambule à ce travail, nous tenons à leur exprimer toute notre reconnaissance à l’égard des précieuses et conscientes interventions ayant conduit à la réussite de ce travail :

Nous voudrions commencer par Dr Alphonse AGBAKA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC pour avoir accepté de superviser notre rapport ;

Nos sincères remerciements et nos profondes gratitudes aux enseignants de l’EPAC en particulier ceux du Département du Génie de l’Environnement pour avoir partagé avec nous leur savoir ;

Nos dignes et vibrants hommages aux honorables membres de jury

Nous tenons à remercier Dr Manuele TAMÒ, Représentant résidant de l’IITA-Bénin pour nous avoir accepté comme stagiaire dans son institut;

Nous disons infiniment merci au Dr Elie DANNON pour sa permanente disponibilité à écouter nos différentes préoccupations et pour les impressionnantes solutions qu’il a toujours sues nous apporter ;

Nous prions Dr Benjamin DATINON, et Dr Orou Kobi DOURO-KPINDOU d’accepter notre admiration et notre reconnaissance pour leur rigueur scientifique, appui technique dans la réalisation de ce document et les précieuses directives qu’ils nous ont toujours donné malgré leurs multiples occupations ;

Notre gratitude et nos sentiments aux membres du personnel de la section niébé de l’IITA-Bénin M. Karim ZANZANA, M. Romuald ZANNOU, M. Franck MENSAH, M. Arnaud HOUNHOUI-GAN, pour leur sympathie, leur encouragement, leur disponibilité, de divers conseils, d’écoute puis la satisfaction dont vous avez fait preuve tout au long de cette étude, nous disons un merci sincère pour les services rendus dans le cadre de ce travail ;

À M. ONIKPO François qui a fait preuve de son indéfectible soutien pour nous orienter dans la réalisation des expériences;

Nos sincères remerciements à quelques autres stagiaires de l’IITA-Bénin, nous nommons Noëlle, Linda, Fayissolath, Josué, Bill et Conforte pour l’esprit de partage,

À M. Armand SOUNTON pour son soutien moral ;

(4)

Réalisé par Romance BEHANZIN iii A tous mes frères et sœurs notamment Syl, Marita, Cide-Linda, Errar, Élisé et Mendelle pour leur soutien de tout genre, pour vos conseils et vos appuis, merci pour votre amour fraternel, votre soutien moral et financier.

Nos camarades environnementalistes de la 10ème promotion de licence professionnelle spécialement Narrech Hamed, Christian, Marc, Mario, Hospice Al-koudous et Luc pour les bons moments passés ensemble ;

Enfin, à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail. Qu’elles trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

(5)

Réalisé par Romance BEHANZIN iv

TABLE DES MATIÈRES DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIÈRES ... iv

SIGLES ET ABREVIATIONS... vi

SOMMAIRE ... vii

LISTE DES TABLEAUX... viii

LISTE DES PHOTOS... viii

LISTE DES FIGURES ... ix

ABSTRACT ... xi

INTRODUCTION ... 1

Objectif Général ... 2

HYPOTHESE ... 2

1. REVUE DE LITTERATURE ... 3

1.1 Généralités sur le Niébé, Vigna unguiculata (L.) Walp ... 3

1.1.1 Description, origine et position systématique ... 3

1.1.2 Ecologie du niébé ... 4

1.1.3 Importance du niébé ... 5

1.1.4 Contraintes liées à la culture du niébé ... 6

1.2. Généralités sur Maruca vitrata Fabricius (Lepidoptera: Crambidae) ... 7

1.2.1 Position systématique ... 7

1.2.2 Description ... 7

1.2.3 Biologie et écologie ... 8

1.2.4 Dégâts de M. vitrata ... 9

1.2.5 Méthodes de lutte contre M. vitrata ... 10

1.2.5.1 Lutte chimique ... 10

1.2.5.2 Méthode culturales ... 11

1.2.5.3 Lutte par la résistance variétale ... 11

1.2.5.4 Lutte biologique ... 11

1.3 Beauveria bassiana ... 12

1.3.1. Description de Beauveria bassiana ... 13

(6)

Réalisé par Romance BEHANZIN v

1.3.2 Mode infestation de Beauveria bassiana ... 14

2- MATERIEL ET METHODES ... 16

2-1-Cadre de l’étude ... 16

2-2-Matériel ... 16

2.2.1 Materiel animal ... 16

2.2.2 Materiel vegetal ... 16

2.2.3 Materiel pathologique ... 16

2.2.4. Autres matériels de laboratoire ... 17

2-3-Méthodes ... 18

2-3-1-Production de Maruca vitrata ... 18

2-3-2-Conditionnement ... 18

2-3-3-Préparation de la solution de conidies ... 19

2-3-4- Procédure expérimental ... 21

2-3-5- Préparation des différentes formulations ... 21

2-3-6- Collecte des données et analyse statistique ... 21

3- RESULTATS ET DISCUSSION ... 22

3.1. RESULTATS ... 22

3.1.1. Détermination du taux de mortalité ... 22

3.1.2. Évolution du taux de mortalité des larves de Maruca vitrata en fonction des jours ... 25

3.1.3. Taux de sporulation des isolats sur les larves de M. vitrata... 31

DISCUSSION ... 34

CONCLUSION ... 35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 36 ANNEXE ...

(7)

Réalisé par Romance BEHANZIN vi SIGLES ET ABREVIATIONS

°C : degré Celsius µl : Microlitre

ADN : Acide Désoxyribo Nucléique ANOVA : Analyse of variance

Cm : Centimètre

E : Est

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi ES : Erreur Standard

G : Gramme

GLM : General Linear Model

IITA : International Institute of Tropicale Agriculture

Km : Kilomètre

M : Mètre

Ml : Millilitre

N : Nord

OB : Occlusion Body

OBEPAB : Organisation Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Béninoise

SAS : Statistical Analysis System UAC : Université d’Abomey Calavi

(8)

Réalisé par Romance BEHANZIN vii

SOMMAIRE DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIÈRES ... iv

SIGLES ET ABREVIATIONS... vi

SOMMAIRE ... vii

LISTE DES TABLEAUX... viii

LISTE DES PHOTOS... viii

LISTE DES FIGURES ... ix

ABSTRACT ... xi

INTRODUCTION ... 1

Objectif Général ... 2

HYPOTHESE ... 2

REVUE DE LITTERATURE ... 3

MATERIEL ET METHODES ... 16

RESULTATS ET DISCUSSION ... 22

CONCLUSION ... 35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 36 ANNEXE ...

(9)

Réalisé par Romance BEHANZIN viii LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Classification du niébé

Tableau 2 : Position systématique de M.vitrata Tableau 3 : Systématique du champignon B. bassiana

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Niébé en fleur Photo 2 : Niébé en gousse

Photo 3 : Différents stades larvaires de M. vitrata Photo 4 : Adulte de M. vitrata

Photo 5 : Cycle biologique de M. vitrata

Photo 6 : Dégâts des larves de M. vitrata sur les gousses et les fleurs

Photo 7 : Vue microscopique des conidies et des hyphes du champignon B. bassiana Photo 8 : Niébé germé

Photo 9 : Boite contenant les solutions de Bb7 et Bb11

Photo 10 : Développement du mycélium de B. bassiana sur les larves mortes de M. vitrata

(10)

Réalisé par Romance BEHANZIN ix LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Taux de mortalité des larves de trois (03) jours de M. vitrata traitées avec les solutions de B. bassiana

Figure 2 : Taux de mortalité des larves de cinq (05) jours de M. vitrata traitées avec les solutions de B. bassiana

Figure 3 : Taux de mortalité des larves de huit (08) jours de M. vitrata traitées avec les solutions de B. bassiana

Figure 4 : Évolution journalière de la mortalité des larves de trois (03) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb7

Figure 5 : Évolution journalière de la mortalité des larves de trois (03) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb11

Figure 6 : Évolution journalière de la mortalité des larves de cinq (05) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb7

Figure 7 : Évolution journalière de la mortalité des larves de cinq (05) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb11

Figure 8 : Évolution journalière de la mortalité des larves de huit (08) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb7

Figure 9 : Évolution journalière de la mortalité des larves de huit (08) jours d’âge de M. vitrata avec la solution de Bb11

Figure 10 : Taux de sporulation des larves de trois (03) jours d’âge Figure 11 : Taux de sporulation des larves de cinq (05) jours d’âge Figure 12 : Taux de sporulation des larves de huit (08) jours d’âge

(11)

Réalisé par Romance BEHANZIN x RESUME

Le redoutable ravageur Maruca vitrata Fabricius constitue l’un des principaux nuisibles du niébé compte tenu de sa dispersion facile et des nombreux dégâts qu’il induit à la plante. Dans le cadre de la lutte biologique contre cet insecte, des essais ont été conduits au laboratoire pour déterminer l’efficacité des différents isolats de Beauveria bassiana Bb7 et Bb11 sur la survie des larves de M. vitrata. Pour ce faire quatre répétitions de 20 larves de trois (03), cinq (05) et huit (08) jours d’âges sont respectivement des larves de 2e, 3e et 4e stades obtenus suite à l’élevage en masse au laboratoire de la Section Niébé de l’IITA ont été choisies et soumises respectivement aux deux isolats Bb7 et Bb11 à différentes concentrations (109, 108 et 107 conidies/ml) par inoculation et le témoin est constitué d’une solution d’eau de tween. Toutes les trois catégories d’âges larvaires ont reçu les mêmes traitements et répétés quatre fois dans un dispositif de blocs aléatoires complets.

De l’analyse des résultats obtenus, il ressort que des faibles taux de mortalité ont été enregistrés avec les témoins. Par ailleurs l’isolat Bb11 a eu une action plus rapide sur les larves comparées à l’isolat Bb7. De même pour les deux isolats, la concentration 109 conidies/ml a occasionnée les plus forts taux de mortalité des larves allant jusqu’à 65%. Les larves de stade L2 et L3 ont été plus sensibles que les larves de stade L4. Ces différents isolats utilisés ont eu des effets insecticides élevés sur les larves. Ceci témoigne de l’efficacité de ces isolats dans la gestion de M. vitrata.

Mots clés : Maruca vitrata, niébé, Beauveria bassiana , conidie

(12)

Réalisé par Romance BEHANZIN xi ABSTRACT

The dreaded pest M.vitrata is one of the main enemies of cowpeas because of its easy dispersal and the many damage it causes to the plant. As part of the biological control of this insect, trials were conducted in the laboratory to determine the efficacy of different isolates of B.bassiana Bb7 and Bb11 on the follow-up of M.vitrata larvae. For this purpose , four batches of 20 larvae of three(03) , five(05)and eight (08) days obtained after mass rearing at the IITA breeding laboratory were selected and submitted to the two isolates respectively. Bb7 and Bb11 at different concentrations (109 108 and 107 conidia/ ml) by inoculation and a solution of tween qater (control group). All larval stages received the same treatements and repeated four times in a complete random block. The analysis of the results obtained; it appears that low mortality rates are recorded with the controls. In addition, the Bb11 isolate quickly acts on the larvae that isolate BB7. Similarly, for the two isolates, the concentration of 109 conidia / ml resulted in the highest larval mortality rates of up to 65%. L2 and L3 stage are more susceptible than L4 stage larvae.

These different isolates used had high insecticidal effects on the larvae. This demonstrates the effectiveness of theses isolates in the control of M.vitrata.

Key words: M.vitrata , coqwpea , B .bassiana

(13)

INTRODUCTION

(14)

Réalisé par Romance BEHANZIN 1 INTRODUCTION

L’économie béninoise, comme celle de la plupart des pays au sud du Sahara, est basée principalement sur l’agriculture. Selon les données de l’INSAE (2008), elle contribue à près de 36% du PIB-Bénin et 48% de la population active y sont impliqués avec 60% d’hommes et 36%

de femmes.

Les cultures vivrières et de rente constituent les principales catégories de culture au Bénin. Ces cultures assurent la survie et garantissent la sécurité alimentaire des populations.

L’un des éléments fondamentaux de la sécurité alimentaire est l’augmentation des rendements ainsi que l’amélioration de la qualité des produits agricoles (Arinloyè, 2005).

Le niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp), légumineuse à graine de la famille des Fabacées est un aliment riche en protéines, en éléments minéraux et en vitamines. Il fait partie des légumineuses les plus cultivés en Afrique et principalement au Bénin. Malheureusement, plusieurs facteurs réduisent la croissance et le rendement de cette culture. Parmi ces facteurs, figurent les insectes ravageurs, dont l’un des plus redoutable est Maruca vitrata Fabricius (Lépidoptère : Crambidae), foreuse des gousses de niébé causant des dégâts économiquement importants à cette culture (GUEVREMONT et al., 1989). Ce ravageur se nourrit des fleurs et des gousses du niébé, pouvant occasionner des pertes de 20 à 80% avant la récolte.

Pour pallier à ce problème, différentes méthodes de lutte sont pratiquées principalement l’utilisation des pesticides mais cette pratique a de nombreux inconvénients. Il a été constaté que l’utilisation de pesticide induit la résistance chez les ravageurs, occasionnant leur résurgence, et a des effets nocifs sur la santé humaine et sur l'environnement (Programme Natura/Nectar, 1996).

Il en résulte un important risque d'intoxication difficilement chiffrable (Tissut et al., 1979). Pour réduire ces risques et préserver l’environnement et la santé des producteurs ainsi que de la population, d’autres méthodes de lutte s’avèrent nécessaire, dont celle biologique. La lutte biologique est une méthode de lutte contre les nuisibles au moyen d'organismes vivants antagonistes, appelés agents de lutte biologique. Plusieurs agents de lutte biologiques ont été ainsi répertoriés contre M. vitrata. Parmi ces agents de lutte nous avons le champignon entomopathogène Beauveria bassiana.

Le présent travail vise à évaluer l’efficacité de deux isolats de Beauveria bassiana à savoir Bb7 et Bb11 sur la survie des larves de M. vitrata.

(15)

Réalisé par Romance BEHANZIN 2 Objectif Général

Évaluer l’efficacité de deux isolats de B. bassiana (Bb7 et Bb11) sur la survie des larves de M. vitrata.

Objectifs spécifiques

 Évaluer les mortalités induites par l’application de différentes concentrations (107, 108 et 109 conidies/ml) de l’isolat Bb7 de B. bassiana sur les larves (L2, L3 et L4) de M. vitrata;

 Évaluer les mortalités induites par l’application de différentes concentrations (107, 108 et 109 conidies/ml) de l’isolat Bb11 de B. bassiana sur les larves (L2, L3 et L4) de M. vitrata;

 Comparer les taux de mortalités induites par Bb7 et Bb11 sur les stades L2, L3 et L4 de M. vitrata.

HYPOTHESE

 Plus la dose de l’isolat Bb7 est forte plus le taux de mortalité est élevée

 Plus la dose de l’isolat Bb11 est forte plus le taux de mortalité élevée

 Les larves L2 et L3 sont plus sensibles que les larves L4 à l’action de B. bassiana

(16)

CHAPITRE 1 :

REVUE DE LITTERATURE

(17)

Réalisé par Romance BEHANZIN 3 1. REVUE DE LITTERATURE

1.1 Généralités sur le Niébé, Vigna unguiculata (L.) Walp 1.1.1 Description, origine et position systématique

Le niébé est une légumineuse à graines appartenant à l'ordre des légumineuses, la famille des Fabaceae, la tribu des Phaseoleae et au genre Vigna (Marchal et al., 1978); d'où son nom botanique Vigna unguiculata (L.) Walp. Le niébé est une plante à port érigé ou rampante principalement autogame, bien que l'on ait fait état d'un certain degré d'allogamie qui serait fonction de l'activité des insectes assurant la pollinisation (Rachie et Robert, 1974). Il possède une racine pivotante, rampante ou grimpante (Porter et al., 1975). Les tiges sont cylindriques, légèrement cannelées et volubiles. Les feuilles sont alternes et trifoliées. Les inflorescences sont axillaires, non ramifiées et formées d'un pédoncule au bout duquel se trouve le rachis dont chaque nœud porte une paire de fleurs et un bourrelet de nectaires extra floraux. La coloration des fleurs varie du blanc au violet. Ces dernières évoluent pour donner des gousses qui seront récoltées à maturité. Les gousses sont allongées, aplaties, droites ou légèrement courbées, marquées par des renflements à l'emplacement des graines.

Photo 1 : Plant de niébé en fleur Photo 2 : plant de nièbè portant des gousses

La domestication du niébé par l'homme date de très longtemps. Son origine exacte n'est pas actuellement connue. Elle semble être discutée entre l’Afrique et l’Asie. Les premières publications plaçant l'origine du niébé en Asie semblent devenir caduques car Boer (1989) stipule que le niébé a été probablement domestiqué au Nigeria, à cause de la présence abondante

(18)

Réalisé par Romance BEHANZIN 4 des formes sauvages et spontanées dans cette aire géographique. Toutefois, la localisation précise du centre d’origine de l’espèce est très difficile à déterminer puisque le niébé est cultivé aujourd’hui en Europe et dans toutes les régions tropicales et subtropicales du monde (Singh et al., 1997b). La position systématique du niébé est résumée dans le tableau 1.

Tableau 1: Classification du niébé

Source : Maréchal et al. (1978)

1.1.2 Ecologie du niébé

Le niébé est une plante de basses et moyennes altitudes. Il se développe dans les conditions de chaleur et de luminosité intense. C'est une plante thermophile qui requiert tout au long de sa croissance, une température diurne oscillant entre 25 à 35°C et des températures nocturnes supérieures à 15°C. Il requiert pour son développement une pluviométrie de 750 à 1500 mm d’eau (Madamba et al., 2006). La pluviosité annuelle optimale de la culture de niébé varie de 600 à 900 mm (Memento, 2002). Cependant, grâce aux variétés précoces et extra-

Embranchement Spermaphytes

Sous embranchement Angiospermes

Classe Dicotylédones

Sous classe Rosidae

Ordre Fabales

Famille Fabacées

Sous famille Faboïdae

Tribu Phaseoleae

Sous tribu Phaseolinae

Genre Vigna

Espèce V.Unguiculata

(19)

Réalisé par Romance BEHANZIN 5 précoces, il peut pousser dans le Sahel où la pluviométrie est inférieure à 500 mm/an (Dugje et al.( 2009). Il convient de rajouter que, même une forte humidité est néfaste pour le niébé, car elle s'accompagne toujours d'un fort et sévère dégât dus aux insectes et des maladies qui pourraient compromettre la production (Adam, 1986). Sur le plan pédologique, le niébé n'est pas très exigeant mais croît de préférence sur des sols bien drainés, à pH = 6 ou 7 (Dugje et al., 2009). Le niébé est très sensible aux sels, mais tolère l'acidité.

1.1.3 Importance du niébé

Le niébé est une importante denrée de base en Afrique sub-saharienne, particulièrement dans les savanes arides de l’Afrique de l’Ouest (Dugje et al., 2009). Sur près de 4 millions de tonnes de niébé produits annuellement dans le monde, l’Afrique de l’Ouest contribue à elle seule à près de 70% de cette production. Dans la sous-région Afrique de l’Ouest, la production est de 66% pour le Nigéria, 14% pour le Niger, 6% pour le Burkina Faso. Les 14% restants sont partagés entre les autres pays dont le Bénin (CNRA, 2013). C'est une culture d’importance sociale et alimentaire de par sa teneur en protéines qui est trois à quatre fois plus élevée que celle du mil et du sorgho (Baoua et al., 2013). Les graines de niébé représentent une précieuse source de protéines végétales, de vitamines, de revenus pour l’homme et de fourrage pour les animaux (Dugje, 2009).

Sur le plan agronomique, les racines du niébé en symbiose avec les rhizobiums fixent l'azote atmosphérique, et restaurent par ce fait, la fertilité du sol (Muleba et al., 1997 ; Adjei- Nsiah et al., 2006). Il constitue de ce fait un bon précédent pour les céréales et favorise une bonne pratique d'assolement rotation (Bado, 1999). L'effet bénéfique du niébé ne se limite pas à la seule fixation de l'azote atmosphérique. Le niebè, est une légumineuse qui joue un rôle très important dans l'alimentation de l'homme de par sa valeur en protéines qui varie de 20 à 25%.

Le niébé joue également un rôle important dans l’alimentation animale. Selon Niang (2004), le niébé procure un fourrage valeureux pour le bétail. Au-delà de son importance dans l’alimentation, le niébé est utilisé pour soigner beaucoup de maladies. Les gousses vides permettent de guérir la goutte, le diabète, l'obésité, les calculs urinaires, les maladies de la prostate. Elles sont également utilisées comme contraceptif pour l'espacement des naissances.

Les fleurs soulagent les patients atteints de coliques néphrétiques. Enfin les feuilles et les graines sont utilisées dans le soin des otites, des abcès, des panaris, des enflures et du ver de Guinée (Nacoulma-Ouedraogo, 1996).

(20)

Réalisé par Romance BEHANZIN 6 1.1.4 Contraintes liées à la culture du niébé

Le niébé est une légumineuse très sensible aux attaques des ravageurs, des agents pathogènes et des rongeurs et ceci, à chaque stade de son développement. La plante du niébé souffre d’au moins 35 maladies importantes causées par les virus, champignons et bactéries (Singh et Allen, 1980). Cependant, la majorité des attaques provient des insectes qui constituent les premiers ennemis de la production du niébé. En effet, un vaste éventail d’insectes s’attaque au niébé tout au long de sa croissance, depuis les semis jusqu’à l’entreposage des graines. Ceci est dû à plusieurs facteurs, à savoir : le climat, les sols, les mauvaises pratiques culturales, les maladies et un large complexe parasitaire (Lane et al., 1994). Selon Dugje et al. (2009), les insectes ravageurs du niébé peuvent être classés en trois principaux groupes :

- Ceux de la préfloraison tels que les pucerons Aphis craccivora Koch (Homoptera:

Aphididae) qui sucent la sève des plantes et entraînent comme conséquences directes le rabougrissement de la plante, la déformation des feuilles, la défoliation et le dépérissement des plantules ; ils s’attaquent à l’appareil végétatif :

- Ceux de la floraison/post-floraison tels que les thrips, les punaises et M. vitrata qui causent des dégâts énormes allant jusqu’à la perte quasi-total des récoltes ; ils s’attaquent aux appareils reproducteurs ;

- Et ceux du niébé entreposé tels que Callosobruchus maculatus Fabricius (Coleoptera : Bruchidae). L’ensemble de ces insectes peut causer jusqu’à 100% de perte de rendement (IITA, 1989). Parmi ceux-ci, M. vitrata est considéré comme l’un des plus dangereux en régions chaudes surtout en Afrique de l’Ouest causant des pertes significatives allant de 50 à 80% (Atachi et Ahohuendo 1989).

(21)

Réalisé par Romance BEHANZIN 7 1.2. Généralités sur Maruca vitrata Fabricius (Lepidoptera: Crambidae)

1.2.1 Position systématique

La position systématique de M. vitrata est présenté dans le tableau suivant:

Tableau 2 : Position systématique de M. vitrata Embranchement Arthropode

Classe Insecte

Ordre Lépidoptère

Famille Crambidae

Genre Maruca

Espèce M. Vitrata

Les Crambidae constituent une famille très immense regorgeant près de 10000 espèces (Downham et al., 2005) dont M. vitrata autrefois Maruca testulalis.

1.2.2 Description

La chenille, brun clair, de tête noire, a des faces dorsales, latérales et ventrales ponctuées de taches brunes-noir réparties de façon irrégulière (Singh et Allen, 1979). La capsule céphalique et noirâtre a un diamètre médian qui varie entre 0,1 et 1,4 mm (Atachi et Gnanvossou, 1989).

Le cycle de l'insecte comprend cinq (5) stades larvaires. La chenille colore au fur et à mesure qu'elle passe d'un stade à l'autre et devient de plus en plus sombre (Photo 3).

L’adulte est un petit papillon nocturne de corps brun foncé. Les ailes antérieures sont marquées de tâches blanchâtres alors que les ailes postérieures sont blanc grisâtre avec des marques sombres aux extrémités. Chez M. vitrata, il existe un dimorphisme sexuel très marqué.

En effet, la femelle et le mâle se distinguent par la face ventrale de leur abdomen. La femelle a un abdomen brunâtre, un peu élargi et évasé qui se termine par un segment portant l’orifice génital. Par contre, le mâle a un abdomen noir gris, filiforme, spécialement au quatrième et au cinquième segment et se termine par une partie postérieure pointue.

(22)

Réalisé par Romance BEHANZIN 8 Photo3: Différents stades larvaires de M. vitrata

Source: Goergen (2003)

Mâle (a) Femelle (b) Photo 4: Adultes de M. vitrata

Source: Goergen (2003) 1.2.3 Biologie et écologie

Les sources d'infestations initiales du niébé sont les plantes hôtes d’où proviennent les adultes de M. vitrata (Rurema et al., 2003).

La femelle de l’insecte préfère une forte humidité et des températures modérées (20 à 24°C) et ne s'accouple qu'une seule fois entre la 2ème et la 5ème nuit suivant son émergence (Atachi et Gnanvossou, 1989). Elle dépose ses œufs isolément sur les parties aériennes de la plante hôte: les feuilles, les boutons floraux, les bourgeons végétatifs (Bal, 1992; Graf et al., 2000). La femelle peut pondre pendant 3 à 7 jours, 120 à 200 œufs (ATACHI et Gnanvossou, 1989) qui éclosent après 2 à 3 jours ou au bout de 5 jours (Singh et Allen, 1979; Guevremont et al., 1989). La larve se nourrit des tiges tendres, des pédoncules, des boutons floraux, des fleurs et des gousses (Jackai et Singh, 1988 ; Bal, 1992). Elle est particulièrement nuisible dans les conditions atmosphériques

4mm 4mm

(23)

Réalisé par Romance BEHANZIN 9 de fortes humidités relatives (80%) que l'on observe durant les périodes de temps humide prolongé (Jackai, 1988). Selon Graf et al. (2000), la durée du stade larvaire est comprise entre 2 à 3 semaines. Elle évolue suivant 5 stades larvaires dont la durée de chacun est variable selon la plante hôte et les conditions climatiques (Boer, 1989). Les deux derniers stades ont généralement lieu dans la gousse en formation (Anonyme, 1986). Par la suite, la pupaison se fait dans les gousses ou dans le sol et dure entre 5 à 10 jours pour l’émergence des adultes (Singh et Allen, 1979 ; Appert et Deuse, 1982; Guevremont et al., 1989). La durée maximale de vie de l'adulte est d'environ une semaine (Appert et Deuse, 1982) et est fonction du sexe. La reproduction chez cette pyrale est favorisée par une humidité relative élevée (70 à 84%) associée à des températures nocturnes basses (Jackai, 1983). Les adultes se maintiendraient dans l'écosystème grâce à une gamme importante de plantes hôtes (Tamò et al., 2002).

Photo5: Cycle biologique de M. vitrata Source : Downham (2005)

1.2.4 Dégâts de M. vitrata

C'est le stade larvaire de la pyrale foreuse des gousses de niébé, M. vitrata qui endommage sérieusement les fleurs et surtout les gousses du niébé (Atachi et Sourokou, 1989).

Les symptômes et les dégâts des larves sur le niébé sont fonction des sites de ponte des adultes.

Les grappes de fleurs sont dévorées, les tiges sont forées et les gousses sont perforées avec des grains détruits et de larges ouvertures bordées d'excréments (photo 6) (Guevremont et al., 1989).

a) adulte femelle b) œufs

d) chrysalide c) chenille

(24)

Réalisé par Romance BEHANZIN 10 Les travaux de Boer (1989) sur l'évolution des attaques de M. vitrata mentionnent que l'infestation des fleurs de niébé est surtout importante au pic de floraison. Elle diminue rapidement par la suite et l'infestation des gousses devient maximale. Ces attaques ont été évaluées par de nombreux auteurs. Atachi et Gnanvossou (1989) mentionnent qu'il suffit d'un taux d'attaque d'une seule larve par fleur de niébé pour causer des dégâts économiquement importants estimés entre 30 à 60%. M. vitrata serait donc un insecte de grande voracité qui n’a pas besoin d'être abondant pour entraîner des pertes de rendement (Rurema et al., 2003). Enfin, les pertes totales de niébé dues à M. vitrata se situent entre 20 et 80% avant la récolte (Atachi et al., 2007).

Photo 6 : Dégâts des larves de M. vitrata sur les gousses et les fleurs Source: Dugje et al. (2009)

1.2.5 Méthodes de lutte contre M. vitrata

Il existe plusieurs méthodes de lutte pour la gestion de M. vitrata, comme pour tous les autres ravageurs du niébé.

1.2.5.1 Lutte chimique

Elle est fondée sur l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse qui anéantissent le ravageur soit par contact direct, par inhalation ou par ingestion. Elle est d’ailleurs la plus efficace. Pour le contrôle de M. vitrata sur le niébé, plusieurs insecticides synthétiques ont été réalisés tels que la cyperméthrine, la deltaméthrine, endosulfan, diméthoate et carbaryl.

Mais bien que ces insecticides contribuent à augmenter les rendements en luttant contre M.

vitrata, leur utilisation présente beaucoup d’inconvénients parmi lesquels nous pouvons citer : la résurgence, la sélection des ravageurs résistants, la détérioration de la santé humaine et animale, la pollution de l’environnement. Par conséquent, des efforts ont été entrepris pour développer

(25)

Réalisé par Romance BEHANZIN 11 une stratégie de contrôle durable et respectueuse de l’environnement basée principalement sur la lutte biologique et l’utilisation des bio-pesticides (Tamò et al., 2012).

1.2.5.2 Méthode culturales

Elles sont basées sur des techniques culturales adoptées par les producteurs afin de limiter les dégâts des insectes sur les cultures. Selon IITA (1982), ces techniques culturales permettent éventuellement à la récolte, d’échapper aux dégâts causés par les ravageurs. La lutte culturale est la plus saine et la plus importante des méthodes dans la lutte contre les parasites sur le plan économique et écologique. En général, une bonne lutte culturale considère la modification des dates de semis, la rotation des cultures pièges, l’utilisation des cultures associées et l’arrachage des adventices (Fagbohoun, 2009). Beaucoup de pratiques culturales ont été testées à l'égard de niébé infesté par M. vitrata. Cependant, ces pratiques ne donnent pas une augmentation significative du rendement (Karungi et al., 2000).

1.2.5.3 Lutte par la résistance variétale

C’est une méthode basée sur l’utilisation de variétés dotées de capacités génétiques leur permettant de résister aux attaques d’insectes. Les plantes peuvent ainsi éviter, limiter, tolérer les attaques ou récupérer facilement d’une attaque (Rumera, 2001). Bien que cette méthode semble efficace aussi bien sur le plan écologique qu’économique, elle présente des limites. En effet, à chaque type de ravageur correspond le plus souvent une variété qui lui serait résistante. Aussi les plantes résistantes ne sont pas toujours transférables d’une zone écologique à une autre (Boesqu - Perez et al, 1989).

1.2.5.4 Lutte biologique

Elle consiste à gérer les populations de ravageurs par l’utilisation d’un auxiliaire (organismes vivants). Les ennemis naturels les plus souvent utilisés en lutte biologique comprennent les microorganismes, les nématodes entomophages, les prédateurs, les parasitoïdes et les agents pathogènes. La lutte biologique est représentée par quatre stratégies majeures (Eilenberg et al., 2001):

La lutte biologique classique : elle consiste en l’introduction d’un auxiliaire d’origine exotique, adapté au ravageur ciblé. Elle est basée sur l’utilisation des ennemis naturels (parasitoïdes et prédateurs) afin de contrôler efficacement les populations des ravageurs.

(26)

Réalisé par Romance BEHANZIN 12 Plusieurs insectes sont répertoriés comme étant des parasitoïdes larvaires de M. vitrata parmi lesquels nous pouvons citer : Apanteles taragamae auteur (Hymenoptera : Braconidae), Therophilus javanus auteur (Hymenoptera : Braconidae), Nemorilla maculosa Meigen (Diptera: Tachinidae). Ces parasitoïdes sont importés de Taïwan pour rendre plus efficaces cette lutte au Bénin (Tamò et al., 2010).

La lutte biologique par inoculation : elle constitue une mesure normalement préventive, mais elle peut être aussi employée de façon curative si l’obtention de l’effet de répression n’est pas urgente. Son succès repose sur l’auto-propagation locale de l’entomophage et sur son action à plus long terme au cours de plusieurs cycles de multiplication autonome dans le milieu.

La lutte biologique par inondation: c’est l’introduction d’auxiliaires qui ne se reproduiront pas et ne s’acclimateront pas. Le contrôle des populations de ravageur visé se fera donc uniquement grâce aux auxiliaires introduits. Cette stratégie fait généralement appel à des lâchers massifs et/ou répétés d’auxiliaires et est beaucoup utilisée pour protéger les cultures sous serre.

La lutte biologique par conservation : consiste à aménager l’environnement dans le but de conserver les auxiliaires et ainsi permettre le contrôle des ravageurs présents sur une parcelle.

1.3 Beauveria bassiana

Le champignon B. bassiana est une espèce cosmopolite qui croît dans les sols et provoque des maladies chez de nombreux insectes, en se comportant comme un parasite. Sa pathogénicité (capacité d’un germe de provoquer une maladie) a été démontrée par bon nombres de chercheurs (Vodouhè, 2006). Il est reconnu comme agent causal de la maladie de la muscardine blanche.

Selon la classification de David et Stalpers (2001), la taxonomie du champignon entomopathogène se présente dans le tableau 3.

(27)

Réalisé par Romance BEHANZIN 13 Tableau 3 : Systématique du champignon Beauveria bassiana

Règne Végétal

Embranchement Thallophytes

Division Eumycotin

Subdivision Deuteromycotina

Classe Hyphomycètes

Ordre Hypocréales

Famille Clavicipitaceae

Genre Beauveria

Espèce B. bassiana

Source : David et Stalpers (2001)

1.3.1. Description de Beauveria bassiana

La distinction anatomique du genre Beauveria faite par Vuillemin repose principalement sur le mode spécial de portant les conidies sont polymorphes, renflés ou allongés, parfois sphériques. Le mycélium d’abord incolore, devient très souvent un peu teinté, jaunâtre lorsqu’il prend de l’âge. Ils ont un diamètre compris entre 2 et 2,8 μm. La germination de ces conidies requiert une humidité relative de 92% ; la température optimale est de 28°C et celle maximale tolérée de 40°C. Le champignon B. bassiana est retrouvé dans le sol mais surtout sur les insectes un peu partout dans le monde.

Le large spectre d'action et la virulence de B. bassiana ont permis de l'utiliser dans le monde entier avec succès en milieu agricole. En Afrique et particulièrement au Bénin, B. bassiana a été utilisé à grande échelle dans les cultures maraîchères (Godonou et al., 2009). Toffa-Mehinto et al. (2014) ont également obtenu au laboratoire l’infection de M. vitrata par ce champignon. Il a provoqué une mortalité de 65 à 100% en deux à dix jours, suivant le stade larvaire infecté. La persistance des conidies dans le sol peut assurer un contrôle à long terme en provoquant des mortalités dans les générations suivantes de l'hôte (Gaugler et Lashomb, 1989).

(28)

Réalisé par Romance BEHANZIN 14 Au niveau de la biosécurité, plusieurs études ont prouvé que ce mycète n'était pas dangereux pour les vertébrés (Faria et Wraight, 2001). Le champignon B. bassiana, comme la plupart des microchampignons entomopathogènes, peut être produit en masse et appliqué avec les appareils conventionnels d’application existants (Faria et Wraight, 2001). Beauveria bassiana est considéré actuellement comme un biopesticide potentiel. Les conidies constituent l'unité infectieuse alors que les hyphes sont présentés sous forme de filaments. La photo a été prise ou microscopie photonique.

Photo7: Vue microscopique des conidies et des hyphes du champignon B. bassiana

Source :<www.vertigo.uqam.ca/vol2n2/art3vol2n2mathias_de_Kouassi.h t20001

1.3.2 Mode infestation de Beauveria bassiana

Le mode d'infection de B. bassiana se divise en quatre étapes distinctes qui sont l'adhésion, la germination, la différentiation ; la pénétration.

- L’adhésion est carconidies avec les cellules tégumentaires de l’insecte. Cette phase se réalise en deux étapes distinctes, la première passive est caractérisée par l’attachement des conidies à la cuticule grâce à des forces hydrophobiques et électrostatiques (Fargues, 1984) et la seconde active caractérisée par la production d’un mucilage qui va engendrer une modification épicuticulaire (Kouassi, 2001) aboutissant à la germination.

0,1 mm

(29)

Réalisé par Romance BEHANZIN 15 - La germination va être dépendant des conditions environnantes du champignon et aussi de la physiologie de l’hôte (composition biochimique de la cuticule de l’hôte) qui peut favoriser ou inhiber la germination (Butt et Becket, 1994 ; Butt; 2002).

- La phase de la différenciation est caractérisée par la production d’appressorium, structure terminale qui va servir de point d’encrage, de ramollissement de la cuticule et favoriser la pénétration. Peu après, le cadavre ou l’individu est recouvert d’une importante couche de moisissure blanche ou mycélium blanc, évoquant de la neige.

Après l’infestation, l’insecte peut prendre 3 à 5 jours en moyenne avant de mourir et constitue de là une source de sporulation du champignon (Long et al., 2000). Le taux de sévérité du champignon dépend du nombre de spores entrant en contact avec le corps de l’insecte, de son stade, de la susceptibilité et des conditions environnementales formation des conidies (Tanada et Kaya, 1993).

(30)

CHAPITRE 2 :

MATERIEL ET METHODES

(31)

Réalisé par Romance BEHANZIN 16 2- MATERIEL ET METHODES

2-1-Cadre de l’étude

Cette étude s’est déroulée dans les laboratoires de la station IITA-Bénin. Elle est située dans la commune d’Abomey-calavi avec pour coordonnées géographiques (6*28N, 2*21E, 15m d’altitude), dans le département de l’Atlantique à environ douze (12) kilomètres au Nord-Ouest de Cotonou.

2-2-Matériel

2.2.1 Materiel animal

Le matériel animal est constitué de larves de trois (03) jours, de cinq (05) jours et de huit (08) jours de Maruca vitrata. Ces larves ont été obtenues suite à l’élevage en masse mené au laboratoire d’élevage de l’IITA. Cet élevage a permis en effet d’obtenir un nombre important de larve dans les mêmes conditions pour les différents essais.

2.2.2 Materiel vegetal

Le matériel végétal est constitué de graines de niébé germés, conservés dans les conditions de laboratoire ci-après : (Humidité relative moyenne = 54,45 ± 1,99% ; Température moyenne = 26,75 ± 0,27°C). Ces éléments constituent le milieu naturel d’élevage des larves.

Photo 8 : Graine de niébé germée 2.2.3 Materiel pathologique

Les spores utilisées dans nos différentes investigations sont celles de B. bassiana (Bb7 et Bb11) issues de la collection de champignons de IITA-Bénin. Au départ, elles ont été isolées des larves de M. vitrata et ensuite, repiquées, pour être utilisée enfin lors de nos essais. La

(32)

Réalisé par Romance BEHANZIN 17 production de ces isolats a été faite sur un milieu nutritif, le PDA (Potato Dextrose Agar), au laboratoire de pathologie de IITA-Bénin.

Photo 9 : Boîte contenant les solutions de Bb7 et Bb11 2.2.4. Autres matériels de laboratoire

Divers autres matériels ont été utilisés au cours de nos activités de laboratoire. Pour la culture de champignons, une étuve (marque Oven 31554, Model STM135) s’est avérée indispensable pour la stérilisation à sec des boîtes de Pétri; un autoclave (marque Napeo Model 8000-DES) pour la stérilisation des milieux de culture; des pipettes pasteurs ; un bécher ; de l’eau distillée; une hotte à flux laminaire (Nuaire, Classe 2 Type A/B3) pour toute manipulation de spores en condition stérile ; un distillateur permettant d’obtenir de l’eau distillée ; une balance de précision (marque OHAUS) pour peser le PDA (Potato Dextrose Agar),des réfrigérateurs pour le stockage et des incubateurs pour l’incubation des cultures de champignons.

Outre ces appareils spécifiques, nous avons disposé de microscopes pour l’observation et le comptage des spores en germination; un hématimètre pour le comptage du nombre de conidies par gramme de poudre sèche; un mixeur commercial pour l’homogénéisation des différentes solutions; de l’eau de javel et de l’alcool (éthanol) pour la stérilisation du matériel de laboratoire;

des boîtes d’essai de diamètre 19 cm et de hauteur 8 cm pour la production des champignons et l’élevage des insectes et des boîtes de pétri pour la mise sur couche des insectes morts afin de suivre leur sporulation. Nous avons également eu besoin des pipettes pasteurs pour l’inoculation des spores, des lambeaux de parafilms; de papiers-torchons ; de papiers filtres ; de papiers-

(33)

Réalisé par Romance BEHANZIN 18 aluminium ; des lames et lamelles ; des compteurs manuels ; des pinces et pincettes ; d’un appareil photo digital ; d’un agitateur magnétique et enfin des blouses blanches.

2-3-Méthodes

2-3-1-Production de Maruca vitrata

Le matériel vivant de M. vitrata provenait de la culture de stock de l'IITA-Bénin.

L'élevage était effectué dans des conditions contrôlées, à 26 ° C et environ 80% d'humidité. Les adultes étaient maintenus dans des cages en bois de forme cubique (44x45x58cm) avec des côtés en maille mince et avec un couvercle en verre. Elles étaient nourries avec des boules de coton imbibé d'eau douce et de miel. Pour l’oviposition, les femelles âgées de 2 jours environ étaient transférées dans la soirée dans des boites en plastique cylindrique (boite d'oviposition de 9 cm de diamètre et 12 cm de hauteur) avec du coton imbibé d'eau douce et laissé toute la nuit. Les femelles étaient mises dans ces boites par lot de 5. Le lendemain, elles étaient retournées dans les cages. Les œufs ont été désinfectés 48 h après la ponte. Les boites ont été rincées avec de l'eau de Javel à 5% puis avec de l'eau et séchés pendant environ quatre heures. Les larves éclosent le lendemain. Ensuite, les larves étaient transférées dans une boîte en plastique cylindrique (boîte d'infestation de 12 cm de haut, 15 cm de diamètre) contenant un milieu nutritif naturel, dont le fond était recouvert d'une serviette en papier humide. Nous avons fermé la boîte avec une serviette en papier maintenue par une bande élastique. Tous les trois jours, la serviette en papier au fond a été renouvelée et les milieux naturels ajoutés jusqu'à la phase L4 ou L5. 12 jours après l'éclosion, il y avait formation de pupes, qui ont été triées et rincées avec de l'eau de javel à 5%.

Tous les trois jours, les cages des adultes étaient nettoyées avec du papier humide.

2-3-2-methode d’obtention des conidies de Beauveria bassiana

Les différents isolats étaient issus de la collection de champignon d’IITA-Bénin. Pour cette étude, les isolats ont été cultivées sur des larves de M. vitrata avant la production de masse.

Pour ce fait, les conidies sèches de chaque isolat étaient mélangées à une faible quantité d'eau de tween pour obtenir une solution hautement concentrée. Par isolat à cultiver, une dizaine de larves L3 ont été trempées dans la solution ainsi obtenu puis introduites individuellement dans des boîtes en plastique contenant des milieux nutritifs. Les larves étaient nourries jusqu'à la mort, puis les larves mortes étaient séchées à l'air pendant 24h. Après cela, les larves mortes ont été transférées sur un papier filtre humide dans une boîte de pétri scellée avec du parafilm et

(34)

Réalisé par Romance BEHANZIN 19 incubées quelques jours (3 à 5 jours), jusqu'à l'apparition d'un mycélium blanc en poudre à la surface. Une semaine après, la présence de conidies était vérifiée par le raclage d'une poudre à la surface d'une larve avec une boucle d'échantillonnage bactériologique stérile. Après la confirmation de la présence de spores, les conidies sur les larves ont été totalement grattées pour inoculer les boîtes de pétri PDA, puis scellées avec du parafilm. Les conidies ont été incubées dans des conditions contrôlées (26 ° C, HR = 60%) pour permettre la croissance d'un nouveau mycélium et la production de conidies. Ensuite, de nouvelles boîtes de pétri PDA ont été régulièrement inoculées grâce aux anciennes pour maintenir la production.

2-3-3-Préparation de la solution de conidies

Après avoir cultivé les différents isolats du champignon B. bassiana, l’étape qui avait suivi était la formulation des suspensions de conidies. Pour la préparation de la solution de conidies, 20 ml de solution d'eau de tween 80 sont ajoutés dans la boîte de pétri contenant l’isolat dont nous voulons préparer la solution de conidie. Le mycélium et les conidies sont raclés avec une spatule et mélangés avec l'eau de tween 80. Cette solution est filtrée avec un tamis de maille de 50μm pour retenir le mycélium et ne laisser que les conidies, le filtrat est récupéré dans un flacon. Un bain à ultrasons est utilisé pour séparer les conidies, ce filtrat constitue la solution mère. Il est nécessaire de déterminer la concentration de la solution pour l'ajuster. Comme une concentration élevée ne permet pas une bonne visibilité pour compter les spores, il est nécessaire de la diluer. Ainsi, la dilution a été faite en mélangeant respectivement 1 ml de solution avec 9,8 ,7 ml d'eau de tween 80 dans un flacon. Ensuite, la concentration a été déterminée grâce à un hémacymètre : l'hémacymètre a été rempli de la solution et le nombre de spores compte pour cinq cellules en diagonale de chacune des deux faces (chaque face à un volume de 0,00025μL et contient 25 cellules) avec un microscope(x40). Ainsi, une estimation du nombre total de conidies par face a été déduite et la concentration de la solution mère a été calculée selon la formule suivante :

𝑛

1

𝑛

2

)×5

2

𝐶𝑠

=

× 10

V

c

(35)

Réalisé par Romance BEHANZIN 20 Cs= concentration de la solution mère (nombre de conidies / mL)

Σ𝑛1= nombre total de conidies des cinq cellules, face 1 Σ𝑛2= nombre total de conidies des cinq cellules, face 2 D = nombre de dilution 1/10

Ensuite, la concentration de la solution sera ajustée pour obtenir une solution de 109 conidies.ml-1, le volume de solution nécessaire pour la production de 10 ml de la solution finale est calculé par la formule :

VS = volume de la solution stock (ml) V = volume final (ml)

C = concentration finale (conidie / ml)

Ainsi, le volume Vs de la solution mère est placé dans un flacon et on ajoute de l’eau de tween 80 jusqu'à atteindre 10 ml.

Le test de germination est indispensable avant d'utiliser tout matériau fongique, afin de vérifier la viabilité de la souche. Pour cela, 100 μl de la solution B. bassiana étaient transférés sur une petite boîte de pétri contenant du PDA (4 cm de diamètre) grâce à une micropipette, puis répartis de façon homogène, en déplaçant la boîte de pétri. L'opération a été répétée trois fois.

Ensuite, les préparations étaient incubées à 26 ° C et 60% HR pendant 20 h. Après ce temps, le nombre de spores germées et les spores non germées étaient comptés sous un microscope (x20) et le taux de germination était calculé selon la formule suivante :

GR = taux de germination (%) a = nombre de spores germées b = nombre de spores non germées

V × C

V

s

=

C

s

(36)

Réalisé par Romance BEHANZIN 21 2-3-4- Procédure expérimental

Les concentrations de B. bassiana les plus efficaces sur ces larves sont 109 108 107 conidies.ml1 (100% mortalité). Nous avons choisi donc 4 lots de 20 larves de trois jours, cinq jours et de huit jours que nous avons soumis respectivement aux deux différents isolats de B.

bassiana par inoculation et à une solution d’eau de tween (lot témoin). Les larves ont été mises individuellement dans des boites de pétri et la mortalité a été suivie tout au long du cycle.

Jusqu'au stade de pupe, le nombre de larves mortes était signalé quotidiennement. Une fiche de suivi a été élaborée à cet effet. Les larves mortes étaient séchées pendant 24h puis placées sur des papiers filtres dans des boîtes de pétri pour vérifier l'infection par B. bassiana en observant une sporulation (15 jours maximum). Le nombre de pupes de M. vitrata a été signalé. Les pupes étaient conservées pour vérifier l'émergence des adultes. Le nombre d'adultes de M. vitrata a été enrégistré.

2-3-5- Préparation des différentes formulations

Nous avons utilisé un dispositif de Bloc Aléatoire Complet (BAC) avec 4 répétions de 3 traitements.

T0 : Traitement à l’eau de tween (traitement témoin)

T1 : Traitement à la solution Bb11 à une concentration de 109, 108, 107 T2 : Traitement à la solution Bb7 à une concentration de 109, 108, 107 2-3-6- Collecte des données et analyse statistique

La collecte commence 24h après le lancement de l’essai et se fait tous les jours par dénombrement des larves saines, larves affectées et des adultes émergés dans chaque boite. Cette collecte des données porte essentiellement sur la mortalité journalière des différentes larves soumises aux deux isolats (Bb7 et Bb11), ce qui a permis d’identifier l’isolat le plus efficace.

Les différentes données collectées ont été saisies dans le tableur Excel 2013 qui a été utilisé ensuite pour la transformation des données brutes. L’analyse statistique des paramètres mesurés a été faite avec le logiciel SPSS version 16.0.0 1989.2007.

(37)

CHAPITRE 3 :

RESULTATS ET DISCUSSION

(38)

Réalisé par Romance BEHANZIN 22 3- RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. RESULTATS

3.1.1. Détermination du taux de mortalité

Évaluation du taux de mortalité des larves de 3 jours d’âge de M. vitrata

Les larves traitées avec des solutions de concentrations 107 de Beauveria bassiana (Bb7, Bb11) ont eu des taux de mortalité variant entre 32,5% et 40%. Le plus faible taux parmi les isolats étant observé chez les larves traitées au Bb7 et le plus fort taux chez les larves traitées au Bb11.

Notons qu’aucune différence significative n’est observée entre ces deux isolats à la concentration de 107. L’analyse statistique a montré par ailleurs qu’ils sont hautement différents (P = 0,000) des témoins traités avec une solution d’eau de tween, selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%. Le taux de mortalité des témoins est de 18,33%. Ce faible taux est dû au fait que ces témoins n’ont pas reçu de conidies de B. bassiana.

Les larves traitées avec des solutions de concentrations 108 de Beauveria bassiana ( Bb7, Bb11) ont des taux de mortalité variant entre 15,5% et 40%. La plus forte mortalité a été observée avec les larves traitées avec la solution de Bb7 et les larves traitées avec la solution de Bb11 ont enregistrés le plus faible taux de mortalité parmi ces deux isolats. Aucune différence significative n’est observée entre Bb7 et Bb11. Tous les deux isolats ont été significativement différents (P = 0,000) des témoins traités avec une solution d’eau de tween, selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%. Le taux de mortalité le plus faible au niveau des traitements a été relevé chez les témoins. Ceci est sûrement dû au fait que ces témoins n’aient reçu aucune conidie de B.

bassiana.

Les larves traitées avec des solutions de concentrations 109 de Beauveria bassiana (Bb7, Bb11) ont des taux de mortalité qui varient entre 38% et 63%. La plus forte mortalité a été obtenue avec Bb7 tandis que la plus faible a été obtenue avec Bb11. L’analyse statistique montre qu’à cette concentration, on observe de différences significatives (P = 0,000) entre les taux de mortalité de ces différents isolats ainsi que celui du témoin, selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%, le taux de mortalité des témoins était toujours le plus faible parmi les traitement 18,33%.

(39)

Réalisé par Romance BEHANZIN 23 Figure 1: Taux de mortalité des larves de trois jours de M. Vitrata traitées avec les isolats de B. bassiana

Evaluation du taux de mortalité des larves de 5 jours d’âge de M. vitrata

Les taux de mortalité des larves de 5 jours d’âge, traitées avec des solutions de concentrations 107 de Beauveria bassiana (Bb7, Bb11) ont varié entre 35% et 38,5%. Le plus faible taux étant observé chez les larves traitées au Bb7 et le plus fort taux chez les larves traitées au Bb11.

L’analyse statistique n’a montré aucune différence significative (P = 0,000) entre ces deux isolats à la concentration de 107 selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%. Par ailleurs il montre qu’ils ont été hautement différents des témoins traités avec une solution d’eau de tween, Le taux de mortalité des témoins est de 20,62%. Ce faible taux est dû au fait que ces témoins n’ont pas reçu de conidies de B. bassiana.

La plus forte mortalité a été observée chez les larves de 5 jours traitées avec la solution de Bb11 pour les solutions de concentrations 108 de Beauveria bassiana. Les taux de mortalité variaient entre 41% et 42%. La solution de Bb7 a enregistré le plus faible taux de mortalité parmi ces deux

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

10⁷ Conidies/ll 10⁸ Conidies/ll 10⁹ Conidies/ll

Taux de mortalité

Les concentrations

Bb7 Bb11 Témoin

(40)

Réalisé par Romance BEHANZIN 24 isolats. Tous les deux isolats ont été significativement différents des témoins traités avec une solution d’eau de tween, Le taux de mortalité le plus faible au niveau des traitements a été relevé chez les témoins. Ceci est dû au fait que ces témoins n’aient reçu aucune conidie de B. bassiana.

Les larves traitées avec des solutions de concentrations 109 de Beauveria bassiana (Bb7, Bb11) ont obtenu des taux de mortalité qui varient entre 55,5% et 62%. La plus forte mortalité a été obtenue avec Bb7 tandis que la plus faible a été obtenue avec Bb11. L’analyse statistique a montré qu’à cette concentration, on observe de différences significatives (P = 0,000) entre les taux de mortalité de ces différents isolats ainsi que celui du témoin, selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%, le taux de mortalité des témoins restant toujours le plus faible parmi ceux du traitement 20,62%.

Figure 2: Taux de mortalité des larves de cinq jours de M. Vitrata traitées avec les isolats de B. bassiana

Évaluation du taux de mortalité des larves de 8 jours d’âge de M. vitrata

La mortalité induite par les différents isolats à différentes concentrations sur les larves de M.

vitrata de 8 jours a été faible. Ce taux variait entre 5% à 11,25%. L’analyse statistique n’a montré aucune différences significatives (P = 0,000) entre les taux de mortalité de ces différents isolats ainsi que celui du témoin, selon le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%. Ce faible taux

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

10⁷ Conidies/ll 10⁸ Conidies/ll 10⁹ Conidies/ll

Mortalité

Les concentrations

Bb7 Bb11

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EFFICACITE DE QUELQUES ISOLATS DE BEAUVERIA BASSIANA (Bb7 ET Bb11) SUR LA SURVIE DES LARVES DE MARUCA VITRATA FABRICIUS RAVAGEUR DU NIEBE

Réalisé par Romance BEHANZIN 25 est dû au fait que les larves traitées étaient agées et approchaient de la pupaison. Dans la plupart des cas, deux ou trois jours après le traitement, les larves entrent en phase de pupaison, donc ne permettent pas au champignon d’agir, c’est ce qui expliquerait ce taux de mortalité très bas.

Figure 3: Taux de mortalité des larves de huit jours de M. Vitrata traitées avec les isolats de B. bassiana

3.1.2. Évolution du taux de mortalité des larves de Maruca vitrata en fonction des jours Évolution de la mortalité journalière des larves de trois (03) jours d’âges traitées avec les solutions de

Bb7 et Bb11

Les figures 4 et 5 ci-dessous présentent les taux de mortalités journalières des larves de trois jours (03) de M. vitrata traitées respectivement avec les solutions de Bb7 et Bb11.

Ces figures montrent que les taux de mortalités augmentent en fonction du nombre de jours.

Elles ont révélé les plus faibles taux de mortalité au niveau des témoins. Pour les larves traitées avec la solution de Bb7, on remarque que le taux de mortalité variait entre 0% et 20% pour les concentrations de 107 et 108 conidies pendant les cinq premiers jours après traitement, par contre au niveau de la solution de Bb11, au bout de cinq jours le taux de mortalité varie déjà entre 20%

et 40% pour les trois concentrations utilisées. Pour cette même solution, on obtient entre 7 et 9

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

10⁷ Conidies/ll10⁸ Conidies/ll10⁹ Conidies/ll

Mortali Bb7

Bb11 Témoin

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Réalisé par Romance BEHANZIN 26 jours un taux de mortalité variant entre 40% et 60% pour nos trois concentrations par contre pour la solution de Bb7 seule la concentration de 109 conidies atteint ce même intervalle de taux au bout de 9 jours. On constate donc que pour les deux solutions utilisées le taux de mortalité de 109 est plus élevé que ceux donnés par les deux autres concentrations et le taux induit par 107 est inférieur au taux 108. La solution de Bb11 a très vite eu d’effet sur les larves que la solution de Bb7. On en déduit que la solution de Bb11 est plus virulente sur les larves de trois jours que la solution de Bb7. De plus les fortes concentrations induisent de fortes mortalités.

Figure 4: Évolution journalière de la mortalité des larves de trois (03) jours d’âges de M.

vitrata avec les solutions de Bb7

(43)

Réalisé par Romance BEHANZIN 27 Figure 5: Évolution journalière de la mortalité des larves de trois (03) jours d’âges de M.

vitrata avec les solutions de Bb11

Les figures 6 et 7 présentent l’évolution de la mortalité journalière des larves de cinq jours (05) de M. vitrata traitées avec les isolats Bb7 et Bb11.

Déjà au quatrième jour après traitement on constate au niveau des deux figures que le taux de mortalité ne dépasse pas 20%. Du sixième jusqu’au septième jour le taux de mortalité des concentrations 107 et 108 oscille entre 20% et 40% par contre la concentration 109 dépasse déjà les 40%. Chez les deux isolats au huitième jour ; la concentration 107 n’a pas atteint les 40% du taux de mortalité par contre les concentrations 108 109 dépassent respectivement 40% et 60%.

Ces valeurs restent stables jusqu’au neuvième jour. Notons que les faibles taux ont été enregistrés chez le témoin. On en déduit donc que plus la concentration est élevée, plus on obtient un taux de mortalité important.

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Moratlité

Jours après application

10⁷ Conidies/ll 10⁸ Conidies/ll 10⁹ Conidies/ll Témoin

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Réalisé par Romance BEHANZIN 28 Figure 6 : Evolution journalière de la mortalité des larves de cinq (5) jours d’âges de M.

vitrata traitées avec les solutions de Bb7

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Mortalité

Jours après application

10⁷ Conidies/ml 10⁸ Conidies/ml 10⁹ Conidies/ml Témoin

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