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Annaba : collision entre un bus et un semi-remorque, 28 blessésp. 4. Le Quotidien. Grève aujourd'hui dans les hôpitaux

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MERCREDI 07 AVRIL 2021 - 24 CHAÂBANE 1442 - N° 8023 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN

Grève aujourd'hui dans les hôpitaux

LE PERSONNEL

DE LA SANTÉ EN COLÈRE

Annaba : collision entre un bus et un semi-remorque, 28 blessés

P. 4

Lire l'article de M. Aziza page 3

DJELFA

Deux morts dans

un accident de la route

P. 4

Appel à libérer les détenus

du hirak

MARCHE

DES ÉTUDIANTS À ALGER

Lire l'article de R. N. page 2

Air France renationalisée

P. 4

Akram Belkaïd, Paris

MILIEUX SÉPARATISTES ET MOUVANCES PROCHES

DU TERRORISME

Le Haut-Conseil de sécurité évoque

des actes subversifs et de graves dérapages

LÉGISLATIVES DU 12 JUIN

L'ANIE fixe les conditions de

dépôt des listes de candidatures

des partis

P. 2

P. 2

Ph.: Rachid K.

(2)

E V E N E M E N T

02

Le Quotidien d'Oran Mercredi 07 avril 2021

Président Directeur Général

Directeur de la Publication

Mohamed Abdou BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com E-mail : infos@lequotidien-oran.com

publicite@lequotidien-oran.com admin@lequotidien-oran.com lequotidiendoran@yahoo.fr

Diffusion : Ouest et Centre : SDPO - Est: SO.DI. PRESSE Imp. : Oran : imprimerie

«Le Quotidien d'Oran»

Alger : imprimerie «Le Quotidien d'Oran»

Constantine : S.I.E.

Rédaction Constantinoise Tél. : 031.92.12.11 Fax : 031.92.12.22 Rédaction Algéroise

Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57 Pub Tél.: 021. 64.96.44 Fax Pub: 041.23.25.21

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Direction - Administration Rédaction centrale

63, Ave de l'ANP - Oran B.P.N°110 - Oran

Tél. 041.23.25.22 23.25.23 / 23.25.24 23.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

Le Quotidien

D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA

L

e président de la Républi que, M. Abdelmadjid Teb- boune, Chef suprême des for- ces armées, ministre de la Dé- fense nationale a présidé, mar- di, la réunion périodique du Haut-Conseil de sécurité, consacrée à l'évaluation de l a s i t u a t i o n g é n é r a l e d u pays sur les plans politique et sécuritaire, selon un com- muniqué de la présidence de la République.

"Le président de la Républi- que, M. Abdelmadjid Tebbou- ne, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défen- se nationale a présidé, mardi 6 avril 2021, la réunion pé- riodique du Haut-Conseil d e s é c u r i t é , c o n s a c r é e à l'évaluation de la situation R. N.

L

a 111e marche des étudiants et d’autres citoyens s’est déroulée hier à Alger, parcourant le trajet allant de la Place des Martyrs vers Al- ger-Centre, passant par la Place Emire Abdelkader et la rue Abane Ramdane.

Ils étaient quelques centaines, dont des dizaines d’étudiants, à scander les slo- gans et brandissant des pancartes habi- tuels du Hirak du vendredi. La marche a démarré vers 11h et a pris fin trois heu- res plus tard à Alger-Centre. Les mani- festants, réclamaient une « Algérie libre et démocratique », « Sahafa horra » (li- bération de la presse), « 3adala mous- taqilla » (justice indépendante), et « Ta- hya El Djazair, Dawla madaniya, machi 3askariya » (Vive l’Algérie, Etat civil et non militaire). Les manifestants ont éga- lement appelé à « Libérer les otages » (détenus du Hirak), «Libérez Khawatna » (nos frères). De nombreux portraits de détenus du Hirak étaient aussi brandis lors de la marche d’hier.

La marche a progressé lentement sur l’ensemble du parcours. Les étudiants étaient à l’avant du cortège, et donnaient le ton des slogans qui étaient répétés par

Milieux séparatistes et mouvances proches du terrorisme

Le Haut-Conseil de sécurité évoque des actes subversifs

et de graves dérapages

générale du pays sur les plans politique et sécuritaire", lit-on dans le communiqué.

"Après avoir écouté les inter- ventions des membres du Haut-Conseil de sécurité sur les questions inscrites à l'ordre du jour, le président de la Ré- publique a salué les efforts dé- ployés par les institutions de l'Etat pour la préparation des élections législatives du 12 juin 2021, mettant l'accent sur l'impératif de prendre tou- tes les mesures nécessaires pour garantir la réussite de cette échéance", a ajouté la même source.

"Le Haut-Conseil de sécuri- té s'est également penché sur les actes subversifs et les gra- ves dérapages émanant de

milieux séparatistes et de mou- vances illégales proches du ter- rorisme, qui exploitent les mar- ches hebdomadaires", selon la même source.

A ce propos, "le président de la République a affirmé que l'Etat sera intransigeant face à ces dérapages, qui sortent du cadre de la démocratie et des droits de l'Homme, donnant instruction pour l'application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans pré- cédent, notamment à l'égard des institutions et symboles de l'Etat, et qui tentent d'entraver le processus démocratique et développemental en Algérie", a conclu le communiqué.

E

st-il correcte de soutenir que la stabili té de la situa- tion pandémique dans

le pays permettra de poursuivre «à l’aise»

la campagne de vaccination ? C’est le di- recteur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, qui avait déclaré samedi 3 avril, que la cadence de vaccination connaitra une «hausse» durant le mois d’avril cou- rant, affirmant dans cette concordance que la stabilité de la situation pandémi- que dans le pays permettra de poursuivre

«à l’aise» cette opération qui va lentement.

Aussi correcte, soit-elle, cette affirmation ne peut en aucun justifier le retard incom- mensurable accusé par la campagne de vaccination qui, plus de deux mois après son lancement n’a atteint qu’un pourcen- tage infiniment petit et ne devrait aucu- nement inciter les responsables compé- tents à dormir sur leurs lauriers.

Ne serait-il pas plus juste de prendre en aval cette vérité et soutenir le contrai- re, soit l’intensification de la campagne de la campagne de vaccination dans cet environnement favorable dû à la stabilité de la situation pandémique dans le pays afin d’immuniser le plus fort taux possi- ble de la population, et atteindre l’immu- nité collective, en toute « aise » ? Car, on ne sait jamais à quoi s’en tenir avec la Covid-19, et nul n’est à l’abri des brus- ques rebonds des contaminations. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas pu acquérir des doses de vaccin en quantités suffisan- tes pour mener une vaste et ininterrom- pue campagne de vaccination qu’on peut se permettre de jeter son regard en bas et se consoler de la stabilité relative de la situation pandémique. Et, ce ne serait pas trop se culpabiliser que de reconnaître que la diplomatie des vaccins, comme on la qualifie, n’a pas bien marché. L’Algérie a réussi à entamer la vaccination à la fin du mois de janvier, comme le voulait le Président de la République, mais la suite a révélé que l’entame des vaccinations ne veut rien dire si le rythme n’est pas sou- tenu à une cadence régulière et soutenue.

Des pays sinon plus développés, qui

Abdelkrim Zerzouri

Compétition primordiale

avaient signé des con- trats avec des labora- toires qui produisent les vaccins, n’ont pas reçu à temps leurs do- ses commandées et ont été confrontés au problème de la rupture de la campagne de vaccination. Il ne s’agit, donc, pas de

« disponibilité d’enveloppes financières dédiées à l’achat des vaccins », comme s’en flatte le ministre de la Santé, pour régler le problème de vaccination de mas- se. C’est un problème de production des vaccins, qui n’arrivent pas à satisfaire la commande mondiale. La solution idoine serait d’arriver à produire chez soi les vac- cins. Des pays européens, dont la France et l’Italie, sont arrivés à cette conclusion et ont entamé les démarches pour pro- duire le vaccin localement. L’Algérie éga- lement devrait miser sur cette option et aller vers « le parachèvement des mesu- res contractuelles et opérationnelles re- quises pour concrétiser le projet de pro- duction en Algérie du vaccin russe «Spu- tnik V» dans les plus brefs délais », com- me l’a ordonné le Président de la républi- que lors du dernier Conseil des ministres.

Le monde n’est pas sorti de cet « état de guerre » depuis l’apparition des pre- miers cas infectés au Covid-19. Après la guerre anti Covid-19 à l’aide des moyens de bord, en l’occurrence la vigilance et l’application des mesures barrières, est venue la guerre des vaccins.

Certains pays parlent d’acquisitions en millions de doses de vaccins, et peinent encore à atteindre l’immunité collective, alors que le pays en est encore à la traîne avec des lots disparates qui n’arrivent pas à couvrir la vaccination des personnes à hauts risques, les personnels de santé et les personnes âgées avec comorbidités ! Les lots récemment réceptionnés et ceux attendus durant les prochains jours ou les prochaines semaines, qui permettraient une « hausse » de la cadence de vaccina- tion durant le mois d’avril courant, selon les responsables, ne devraient pas éloigner de vue la compétition primordiale, celle de produire le vaccin russe « Sputnik V » en Algérie.

L

es conditions à remplir par les partis politiques pour la validation du dé- pôt des listes de candidatures, en prévi- sion des législatives du 12 juin prochain, ont été fixées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

Dans un communiqué, l’ANIE a indi- qué lundi qu’en application des disposi- tions des articles 206 et 316 de l’ordon- nance n 21-01 du 10 mars 2021 por- tant Loi organique relative au régime électoral, les listes des candidats présen- tées au titre d’un parti politique doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électora- les». «Ces signatures doivent être re- cueillies à travers, au moins, vingt-trois (23) wilayas dont le nombre de signatu- res exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures», précise l’ANIE. La réunion de ces conditions «habilitent le parti con- cerné à déposer sa liste de candidats auprès des Délégations de l’ANIE à tra- vers l’ensemble des circonscriptions élec- torales au niveau des 58 wilayas», ajou- te le document. Après la finalisation de l’opération de collecte des signatures au

Législatives du 12 juin

L’ANIE fixe les conditions de dépôt des listes

de candidatures des partis

niveau des wilayas «les imprimés rem- plissant les conditions légales sont pré- sentés pour certification au président de la Commission électorale de la circons- cription électorale, visé à l’article 266 de la Loi organique portant régime électo- ral, à savoir le juge, président de la Com- mission de la circonscription de wilaya territorialement compétent». «Conformé- ment aux dispositions de l’article 202, ce dernier procède au contrôle des signa- tures et s’assure de leur validité et en éta- blit un Procès verbal, dont une copie sera remise au représentant de la liste des can- didats dûment habilité».

«Avant le dépôt des listes de candida- tures, les partis politiques doivent obte- nir concrètement 23 Procès-verbaux de contrôle de signatures conformément aux conditions citées dans l’article 316 de la Loi organique portant régime électora- le, précise l’ANIE, ajoutant qu’en vertu de l’article 206 «la décision du coordon- nateur de la délégation de wilaya de l’ANIE doit être notifiée sous peine de nullité da n s u n d é l a i d e 0 8 j o u r s francs, à compter de la date de dé- pôt de la déclaration de candidatu- re», conclut le document.

Marche des étudiants à Alger

Appel à libérer les détenus du hirak

l’ensemble des marcheurs dont une gran- de partie de citoyens de tout âges.

« Nous avons le droit de nous expri- mer », «nous avons le droit de nous ras- sembler », criaient des dizaines d’étu- diants, repris par les autres marcheurs.

Les manifestants ont exprimé, pendant de longs moments de la marche, leur re- jet des prochaines élections législatives, dénonçant également la « torture », et les arrestations des manifestants.

Un « porte-parole » des étudiants a rap- pelé le « droit des Algériens à manifes- ter pacifiquement », appelant à ne plus

« a rrêter les manifestants », et à « con- crétiser la véritable indépendance pour laquelle les Chouhada ont donné leur vie», jurant: «nous n’arrêterons pas de marcher», a-t-il ajouté. Selon lui, « un étudiant a été arrêté hier à la Place des Martyrs», appelant à « le libérer ainsi que l’ensemble des détenus d’opinion». Un autre étudiant a insisté, lors d’une prise de parole à la fin de la marche, sur le

«caractère pacifique immuable de la manifestation», «Silmiya, Thabet, Wihda»

(pacifisme, détermination et unité), a-t- il ajouté. Les marcheurs se sont disper- sés dans le calme après avoir chanté l’hymne national.

Ph.: Rachid K.

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E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

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Mercredi 07 avril 2021

M. Aziza

L

ors d’une conférence de presse tenue, hier, à la veille de la grè- ve, à laquelle a appelé, l’inter- syndicale de la Santé regroupant les trois syndicats (SNECHU, SNPSP et SAP), les conférenciers ont lancé un appel solennel au président de la Ré- publique et au gouvernement Djerad, pour « désamorcer les ten- sions ». Mais surtout, pour faire sor- tir le secteur de la Santé de sa profonde léthargie avec des réformes radicales et palpables sur le terrain.

Réunis au siège du syndicat des hos- pitalo-universitaires, le SNECHU à Al- ger, les conférenciers ont fait état de l’incapacité du département de la San- té à répondre à leurs doléances qui ne datent pas d’aujourd’hui. Ils affir- ment qu’ils ont été conviés à une réu- nion de dialogue, lundi dernier, par les responsables du ministère de la Santé, mais ça n’a pas abouti à des réponses concrètes, avec des plans et un échéancier bien précis.

Pour les trois syndicats, les revendi- cations du secteur de la Santé doivent être traitées et résolues par le gouver- nement, car il s’agit bien de la « sé- curité sanitaire du pays ». Les trois syndicats réclament une valorisation des salaires au profit des personnels de la Santé «le salaire du professeur, du médecin ou d’un paramédical en Algérie est l’un des plus bas dans la région, c’est-à-dire par rapport à nos voisins seulement », déplore Rachid Belhadj, président du syndicat natio- nal des enseignants chercheurs hos- pitalo-universitaires (SNECHU). Il évoque parallèlement la mauvaise gestion, le manque de moyens, l’ab- sence de structures de santé moder- nes qui répondent aux normes et le problème de la formation. Tous ces facteurs ont favorisé la fuite des com- pétences à l’étranger mais aussi vers le secteur privé, dit-il.

Et de rappeler que tous les syndi- cats et les acteurs de la Santé ont mi- lité et ont participé à l’élaboration de la nouvelle loi sanitaire qui a été pro- mulguée, en 2018. Mais, il regrette le fait que les textes d’application ne sont toujours pas prêts à ce jour. « On est là pour dire ‘Barakat’, on a déjà per- du 20 ans dans l’élaboration des lois et des stratégies dont on n’arrive pas à voir les fruits sur le terrain », dit-il.

Le Pr Belhadj regrette « on est res- té dans les états de lieux, et ce, avec le passage de 10 ministres en 15 ans.

Et d’estimer que seule une volonté po- litique courageuse serait capable de sauver ce qui reste du secteur de la Santé publique. Bien évidemment avec la concertation directe avec les syndicats « représentatifs » et le per- sonnel médical qui est sur le terrain.

LA MISE EN GARDE DU PERSONNEL DE LA SANTÉ

CONTRE L’OUBLI

Lyes Merabet, pésident du Syndicat national des Praticiens de la Santé pu- blique SNPSP a précisé que le prési-

L

es horaires de travail appli- cables dans les institutions et administrations publiques se- ront modifiés, à l'occasion du mois sacré de Ramadhan, a indiqué hier mardi la Direc- tion générale de la Fonction publique et de la Réforme administrative, dans un com-

Sahara Occidental

L'Algérie se retire

de la réunion des DG des douanes de la région MENA

Le personnel de la Santé en colère

Grève aujourd’hui dans les hôpitaux

dent de la République avait annon- cé, au début de la pandémie du Co- vid -19, que des mesures de restruc- turation totale du système national de Santé seront prises. Il s’est même e n g a g é à p rendre des mesures pour l’amélioration des conditions de travail du personnel de la Santé et l’octroi de la prime d’encouragement.

Et de souligner que « ces propos, nous ont motivé pour face à la cri- se » mais regrette-t-il depuis quelques temps, le secteur de la Santé notam- ment avec la baisse des cas du Co- vid, a été apparemment mis aux oubliettes ». Il enchaîne « on ne par- le que rarement ces derniers temps de l’armée blanche. Pourtant, précise-t- il, le personnel médical a payé un lourd tribut, « nous avons enregistré 220 décès dont 180 dans le corps des praticiens médicaux. Et pas moins de 13.000 personnes dans le corps mé- dical ont été contaminées.

Tout en insistant sur le fait que ce débrayage n’a rien à voir avec la pri- me du Covid, le Dr Lyes Merabet a ouvert une parenthèse pour évoquer, lors de cette conférence de presse, la problématique du retard dans le ver- sement de la prime Covid. Il affirme d’ailleurs qu’aucune famille des pro- fessionnels de la Santé qui a été en- deuillée par la Covid-19, n’a reçu l’in- demnisation de 100 millions de cen- times, annoncée par le président de la République. Idem pour la décision concernant la retraite, dit-il. Il rappel- le que le président de la République avait donné des instructions pour que deux mois de travail dans les unités Covid équivaillent à six mois comp- tabilisés pour la retraite. En regrettant que «l’exécution de ces décisions n’ar- rive toujours pas à voir le jour».

10% DU PERSONNEL DE LA SANTÉ VACCINÉS

CONTRE LA COVID-19

Seuls 10 % du personnel de la San- té ont été vaccinés contre le Covid- 19 à ce jour, selon le Pr Belhadj qui a évoqué dans la foulée, un problème de réticence de la part du personnel médical vis-à-vis de certains vaccins.

Il a appelé dans ce sens au lancement urgent de campagnes de sensibilisa- tion pour inciter le personnel médical et les citoyens à se faire vacciner. Car dit-il «la vaccination est nécessaire et demeure la seule solution pour se prémunir de la Covid-19 qui est tou- jours là». Lyes Merabet a évoqué, en outre, le manque en quantité suffisan- te des vaccins pour enfants. Et d’af- firmer que ces tensions persistent et certains vaccins sont soit indisponi- bles, soit en quantités insuffisantes, pourtant, ils font partie du program- me national de vaccination. Il a cité le cas des vaccins qui connaissent des tensions comme, celui contre la po- lio injectable, Tétrahib, quadrivalent et le vaccin antirabique administré contre la rage. Et regrette, le fait qu’on soit toujours tributaire de pro- grammes d’importation de l’ensem- ble des vaccins.

Trois syndicats de la Santé ont exprimé leur mécontentement, voire leur

«colère», devant l’indifférence du gouvernement quant à leurs revendications légitimes, restées

sans suite depuis des années.

muniqué. Pour les wilayas d'Adrar, Tamanrasset, Illizi, Tindouf, Béchar, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Biskra, El Oued, Timimoune, Bordj Badji Mokhtar, Ouled Djellal, B é n i A b b è s , I n S a l a h , I n Guezzam, Touggourt, Djanet, El M'Ghaier et El Meniaa, les

horaires de travail sont fixés du dimanche au jeudi, de 7h30 à 14h30. Pour les autres wilayas, ils sont fixés de 8h30 à 15h30, ajoute la même source, soulignant que les ho- raires habituels de travail re- prendront après la fête de l'Aïd El Fitr.

Institutions et administrations publiques

Les horaires de travail durant le ramadhan

E

t comme ça, la guer- re de quatrième gé- nération, plus com- munément appelée G4G, est déjà à nos portes.

Au point que certains «experts et autres douc- tours», habitués des plateaux TV, ont suggéré aux autorités de faire appel aux psys pour adresser la «parole officielle» aux Algériens, et leur éviter, ainsi, de tomber comme un

«fruit mûr» dans l’escarcelle de l’impéria- lisme mondial. «Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose se voit bientôt for- cé de les fermer sur tout», disait je ne sais quelle caboche bien née. Parce que l’his- toire de la communication est aussi ancien- ne que celle de l’humanité, il existe aussi une communication dite «virale» : celle qui consiste à développer des programmes de communication qui puissent se transmet- tre non pas par la voie de la raison ou des organes sensitifs, comme la bouche et l’oreille par exemple, mais par celle du sang, un peu comme un virus qui grignote un corps malade. Insoluble théorie comme celle de la poule et des œufs, la question, posée à la cantonade, consiste à savoir où se situe exactement la ligne de démarca- tion, si ténue soit-elle, entre la communi- cation dite « officielle » et la langue offi- cielle de communication. Parce qu’un pro-

El-Houari Dilmi

La nature a horreur du vide

blème de communication veut d’abord dire un pro- blème de transparence, cela est d’autant plus vrai que le vide a toujours été l’ennemi originel de la nature. A rebours de l’ère dite «numérique », sous nos latitu- des toujours aussi particulières, communi- quer c’est un peu comme les hommes du désert, lesquels, par une curieuse concep- tion du temps et de l’espace, ont tendance à rapetisser les choses, jusqu’à leur por- tion infiniment petite. Faut-il, encore une fois, se résoudre, un doigt… dans l’oreille, que la rumeur est la seule diseuse de cho- ses « vraies », dans un pays où communi- quer est le seul métier que nous n’ayons jamais su faire ? Sans se laisser embarquer dans les mauvaises galères, force est de constater que le pays a d’abord un mal fou à se parler à lui-même. De nos peurs « ata- viques » de nous dire la vérité en face, à cette manie tenace de croire que la «véri- té» vient toujours « d’ailleurs » et pas de chez nous, comment veut-on qu’un peuple sous-informé échappe aux grilles des lec- tures formatées en laboratoires clandestins pour inoculer «une info », clefs en main, à une opinion publique qui veut simplement savoir, et surtout bien comprendre, ce qui se passe dans leur propre bled.

L

a délégation algérienne participant à la réunion régionale des directeurs géné- raux des douanes pour la ré- gion de l'Afrique du Nord et du Moyen orient (MENA) s'est retirée des travaux de la ses- sion, en raison de la présen- tation de cartes montrant l'an- nexion du territoire de la Ré- publique arabe sahraouie dé- mocratique (RASD) au Maroc, a indiqué mardi un commu- niqué de la Direction généra- le des douanes.

Avant le début des travaux de la session tenue dimanche dernier, le Directeur général des douanes algériennes a in- troduit une requête officielle dans laquelle il a exprimé "le refus catégorique de la délé- gation algérienne du contenu des documents introduits par le Bureau régional de liaison chargé des renseignements pour l'Afrique du Nord dont le siège se trouve au Maroc, dans le cadre des travaux de la réunion, parmi lesquels fi- gurent des car tes illégales montrant l'annexion du ter- ritoire de la RASD au Maroc, ce qui est contraire à la lé- galité internationale et aux

résolutions et recommanda- tions pertinentes de l'ONU", ajoute le communiqué.

Le DG des douanes algé- riennes a demandé au prési- dent de la session le retrait immédiat de ces cartes et de tout document ou déclara- tion, numérique ou sur pa- p i e r, f a i s a n t é t a t d e l ' a n- nexion du ter ritoire de la RASD au Maroc, faute de quoi la délégation algérien- ne se retirera de la session".

Face à l'inaction du prési- dent de la session qui fait va- loir que les travaux de la réu- nion ne tiennent pas compte ces questions, d'une part, et au maintien du représentant du Maroc des mêmes alléga- tions infondées arguant la vé- racité de ces cartes contraire- ment aux décisions et recom- m a n d a t i o n s o n u s i e n n e s , d'autre part, la délégation al- gérienne, conduite par le DG des douanes, a décidé de se retirer immédiatement des tra- vaux de la session et a notifié officiellement cette décision à la présidence de la session.

"Ces violations gravissimes visant à faire la propagande des cartes illégales ont été ac-

centuées par la tentative de la délégation du Maroc qui abri- t e l e s i è g e d u b u re a u d e liaison régional chargé des renseignements de l'Afrique du Nord, d'employer cette tri- bune en tant que structure ré- g i o n a l e d e l ' O r g a n i s a t i o n m o n d i a l e d e s d o u a n e s (OMD), pour diffuser ces allé- gations illégales quoique le rappor t annuel 2019-2020 de l'OMD fait ressor tir les cartes légales reconnues au niveau mondial dans les- quelles apparaissent claire- ment les frontières interna- tionales qui séparent le terri- toire de la RASD du Maroc", ajoute la même source.

Débutés dimanche par vi- sioconférence, les travaux de cette réunion présidée par le vice-président de l'OMD et re- présentant régional de la ré- gion MENA (directeur général des douanes jordanien) a vu la par ticipation du SG de l'OMD et des directeurs géné- raux des douanes des pays arabes membres.

Cette réunion s'inscrit dans le cadre des réunions périodi- ques de la région Mena rele- vant de l'OMD.

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E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran Mercredi 07 avril 2021

04

L’Histoire prend parfois des détours dont l’ironie n’échappe à personne. Hier, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie, a annoncé une aide publique pour Air France d’un montant de 4 milliards d’euros. Il s’agit en fait de la transformation d’un prêt de 3 milliards d’euros en une prise de participation dans le capital de la compagnie aérienne. Outre ce prêt, Paris va aussi débourser 1 milliard d’euros, ce qui portera son soutien capitalistique à 4 mil- liards d’euros. Au final, l’Etat français contrôlera 30% du capital d’Air France et en sera donc le premier actionnaire.

RETOUR EN FORCE DANS LE CAPITAL

Rappelons que, par le passé, Air France, fondée en 1933, était une compagnie publique et que sa première privatisation par- tielle est intervenue en 1999 au terme d’une décennie marquée à plusieurs reprises par le spectre de la faillite. Depuis, la compa- gnie s’est peu à peu éloignée du giron de l’Etat, nouant des al- liances capitalistiques, notamment avec la compagnie néerlan- daise KLM, et s’émancipant en termes de décisions stratégiques et de politique commerciale. La crise du Covid-19 et ses consé- quences négatives sur le tourisme et le transport aérien auront donc obligé l’Etat à réinjecter l’argent du contribuable dans le capital de la compagnie privée.

On peut argumenter que les circonstances sont exceptionnel- les, il n’empêche : heureusement que l’Etat et l’argent public sont là pour voler au secours d’une entreprise privée et de ses emplois. On aimerait que cette mutualisation des pertes ait pour réciproque une mutualisation des bénéfices -au-delà de ce qu’Air France devra à l’Etat actionnaire comme dividende-, mais il ne faut pas trop rêver. Quoi qu’il en soit, c’est bien à une renationa- lisation partielle d’Air France que l’Etat vient de procéder. On peut parler de recapitalisation, d’aide ou de soutien, il n’en de- meure pas moins que l’Etat remonte dans le capital de la com- pagnie aérienne. Question : quelle sera la position de ce même Etat si, d’aventure, la compagnie décide de supprimer des em- plois pour améliorer sa compétitivité ?

Comme toujours, le gouvernement français a dû négocier ferme pour obtenir l’accord de la Commission européenne. Gardienne du dogme, cette dernière est toujours vigilante pour faire la chasse aux aides d’Etat, ou du moins, pour les limiter et les encadrer. Qu’im- porte qu’aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral aide massivement les entreprises américaines, l’Europe, elle demeure «vertueuse» et continue de croire que rien ne doit fausser le libre fonctionnement du marché... Bref, pour recevoir son aide, Air France devra faire des concessions lesquelles consistent en l’abandon de 18 créneaux ho- raires à Orly. Une cession qui, là aussi, relève de la volonté de Bruxel- les de favoriser la concurrence.

PAS DE «LOW COST»

Dans un secteur aérien saturé, ces créneaux coûtent cher et il est vraisemblable que les candidats pour les récupérer seront nom- breux. Orly demeure un aéroport très recherché par les compa- gnies desservant l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord. «Nous avons souhaité que les compagnies qui puissent récupérer ses créneaux respectent les règles sociales et fiscales de l’Etat fran- çais, nous l’avons négocié avec la Commission européenne (…).

Une compagnie aérienne qui n’a pas les mêmes règles sociales, pas les mêmes règles fiscales que celles qui sont appliquées, ne pourra pas récupérer ces créneaux aériens», a néanmoins aver- ti Bruno Le Maire. En clair, ni la compagnie Ryanair ni n’importe quelle autre «low cost» ne pourra prétendre récupérer ces pré- cieux «slots», du moins en théorie. Pour les compagnies du Sud, notamment maghrébines, c’est une occasion en or pour aug- menter leurs dessertes en France. Mais, à l’image d’Air Algérie, en auront-elles les moyens ?

Air France renationalisée

Akram Belkaïd, Paris

C

ent quarante (140) nou- veaux cas confirmés de Co- ronavirus (Covid-19), 102 gué- risons et 4 décès ont été enregis- trés ces dernières 24 heures en Algérie, a indiqué mardi le minis- tère de la Santé, de la Popula- tion et de la Réforme hospitaliè- re dans un communiqué.

Le total des cas confirmés de Coronavirus s'élève ainsi à 117.879 dont 140 nouveaux cas durant les dernières 24 heures, celui des décès à 3.112 cas, alors que le nombre de patients guéris a atteint 82.096 cas, précise le

communiqué. Par ailleurs, 19 pa- tients sont actuellement en soins intensifs, ajoute la même source.

En outre, 17 wilayas n'ont recen- sé aucun cas durant les dernières 24 heures, 29 autres ont enregis- tré de 1 à 9 cas, alors 4 wilayas ont recensé plus de 10 cas.

Le ministère rappelle, par la même occasion, que la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et res- pect des règles d'hygiène et de distanciation physique, tout en insistant sur le respect du confi- nement et du port du masque.

Coronavirus : 140 nouveaux cas et 4 décès enregistrés

El-houari Dilmi

L

es créances du groupe pu- blic Sonelgaz ont atteint le niveau record de 180 mil- liards de dinars, durant la période de pandémie de Covid-19, pour se situer à 148 milliards de di- nars à ce jour», a déclaré, hier mardi, le Président-directeur gé- néral (P-dg) du groupe Sonel- gaz, Chaher Boulakhras.

En effet, intervenant sur les on- des de la radio de Sétif, le P-dg de la Société nationale de distri- bution de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), a déclaré que sa so- ciété «se trouve dans l’obligation de procéder à des coupures en alimen- tation en gaz et en électricité pour recouvrer les factures non hono-

V

ingt-huit (28) personnes ont été blessées lundi dans une col- lision entre un bus de transport suburbain desservant la ligne en- tre Annaba et la circonscription administrative Draâ Errich et un semi-remorque, a indiqué un communiqué de la cellule de communication de la direction locale de la Protection civile.

D

eux personnes ont trouvé la mort dans un acci dent de la route survenu lundi dans la ville de Messâad (75 km au sud de Djelfa), a-t-on appris auprès des services de la protection civile.

Selon le chargé de la communication, le sous-lieute- nant Abderrahmane Khadher, «les unités secondaires de la ville de Messâad sont intervenues suite à un ac-

L

e président du Comité de di rection de l’Autorité de régu- lation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil a assuré que l’incen- die, déploré lundi au siège de l’ARH, «n’a pas détruit les archi- ves car elles sont numérisées et conservées sur des ser veurs».

«Toutes les archives existent en formes numérisées et sont stoc- kées sur des serveurs de l’ARH»,

En prévision du Ramadhan et de la saison estivale

Un plan d’urgence pour renforcer le réseau électrique

rées», ajoutant qu’un «plan d’urgen- ce a été mis en place pour le mois de Ramadhan et la période estiva- le afin de renforcer le réseau élec- trique avec 2.700 mégawatts sup- plémentaires». Concernant le ré- seau public de gaz de ville, Chaher Boulahkras a déclaré que le taux de couverture national a atteint 65%, «alors qu’il était de 62% du- rant les derniers mois, et ce, grâce aux nouveaux raccordements des zones d’ombre». «Des procédures seront bientôt engagées par Sonel- gaz pour récupérer ses créances, notamment auprès de ses clients institutionnels et industriels, esti- mées à près de 172 milliards de DA, à fin octobre dernier, selon le P-dg du groupe, Chaher Boulakhras.

«Eu égard à notre rôle en tant

qu’entreprise citoyenne et pour des raisons sociales afin d’accom- pagner notre clientèle pendant cette pandémie, nous n’avons pas procédé à des coupures d’électri- cité», avait souligné Chaher Bou- lakhras en octobre dernier, en marge d’une rencontre avec les directeurs de l’Energie des wi- layas, présidée par le ministre de l’Energie et celui de la Transition.

«Mais la Commission de régula- tion de l’électricité et du gaz (CREG) s’est alarmée, dans son rapport 2019 sur les plans d’enga- gement d’amélioration de la perfor- mance des concessions de distribu- tion de l’électricité et du gaz, quant à la situation financière du grou- pe Sonelgaz», avait alerté le pa- tron du groupe Sonelgaz.

Autorité de régulation des hydrocarbures

«Les archives étant numérisées n’ont pas été ravagées par l’incendie»

rapporte la page Facebook de l’ARH, citant M. Nadil qui précise qu’un court-circuit serait à l’origi- ne de cet incendie, qui n’a fait aucune perte humaine.

Les unités de la protection civile de la wilaya d’Alger ont procédé à l’extinction d’un incendie qui s’est déclaré, lundi, au ser vice des archives relevant de l’Autorité de régulation des hydrocarbures

(ARH) dans la commune d’El Biar.

L’ARH a rappelé qu’elle «ne pos- sède qu’un seul et unique comp- te officiel authentifié sur Face- book» assurant que toutes les mesures nécessaires seront prises contre toute tentative d’usurpa- tion de son identité visuelle ou d’atteinte à la réputation et à la crédibilité de l’ARH ou de ses responsables».

La même source a précisé que le bus en provenance de Draa Errich, à bord duquel se trouvaient 46 per- sonnes, est entré en collision avec un semi-remorque sur la RN 44, à proximité de la cité Oued Nil.

Les services de la Protection civile ont mobilisé 10 ambulances pour transférer les blessés, âgés entre 12 et 82 ans, dont neuf (9) hommes et

19 femmes à l’hôpital Ibn Rochd, a souligné le communiqué, détaillant que la plupart des blessures sont

«légères» à l’exception du chauffeur du bus et de deux passagères qui souffrent de blessures de divers de- grés. Les services de sécurité com- pétents ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cet accident.

Annaba

Collision entre un bus

et un semi-remorque, 28 blessés

cident entre un camion et une moto à la localité de

«Nouawra». L’accident a causé la mort de deux per- sonnes à âgées de 24 et 28 ans à l’hôpital de Mes- sâad, a t-il ajouté. Une enquête a été ouverte par les services compétents pour déterminer les circonstan- ces exactes de l’accident, a indiqué le chargé de com- munication auprès des services de la protection civile.

Djelfa

Deux morts dans un accident de la route

«

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E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

Mercredi 07 avril 2021

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P

remière avancée notable sur le dossier depuis l'arri- vée au pouvoir de Joe Bi- den, les Etats-Unis vont tenir à partir de mardi des discussions à Vienne pour tenter de sauver l'ac- cord international sur le nucléaire iranien. Ils ne seront toutefois pas à la même table que Téhéran et ce sont les Européens qui servi- ront d'intermédiaire entre les deux parties, dans l'espoir de parvenir à des résultats concrets après deux mois de blocage. Washington a envoyé de premiers signaux po- sitifs en se disant prêt à "lever les sanctions qui sont en contradic- tion avec l'accord", selon des pro- pos de l'émissaire américain Rob Malley à la chaîne de télévision PBS. Ali Rabii, porte-parole du gouvernement iranien, a salué une "position réaliste et promet- teuse", qui "pourrait être le dé- but de la correction du mauvais processus qui avait mis la diplo- matie dans l'impasse". Dès que ces mesures punitives qui as- phyxient son économie seront levées, l'Iran a promis de re- nouer avec ses engagements nu- cléaires, dont il s'est progressive- ment affranchi depuis le retrait des Etats-Unis de l'accord.

«JALON IMPORTANT»

L'ex-président américain Donald Trump avait dénoncé unilatérale- ment en 2018 ce pacte conclu à Vienne trois ans plus tôt, qui vise à garantir que Téhéran ne cher- che pas à se doter de la bombe atomique. Mais Joe Biden a dit vouloir le réintégrer, et depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier, les différentes parties s'ac- tivent en coulisses. L'ouverture de discussions ce mardi est "un jalon important, montrant que les Etats- Unis comme l'Iran tiennent sérieu- sement à briser l'inertie et le sché- ma attentiste qui consiste à dire +la balle est dans l'autre camp+", a commenté sur Twitter Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group. "Des entretiens bilatéraux préparatoires étaient en cours"

dans la matinée dans un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, selon un tweet de l'ambassadeur russe auprès des organisations in-

L

es dirigeants de l'Union euro péenne ont entamé mardi une visite en Turquie pour tenter d'impulser un nouveau départ aux relations entre Ankara et Bruxelles, après des mois de ten- sion et la récente promesse tur- que de promouvoir un "agenda positif". Le président du Conseil, Charles Michel, et la présidente la Commission, Ursula von der Leyen, ont rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan pour discuter des modalités de la re- prise graduelle des relations éco- nomiques et du soutien pour les réfugiés installés dans son pays.

Les deux dirigeants européens devraient s'exprimer lors d'un point presse dans l'après-midi à l'issue de leur rencontre avec M.

Erdogan. Après une année de tensions, les responsables turcs ont multiplié les appels au dialo- gue avec les Européens pour ré- gler les sujets délicats, qui, outre la dispute maritime gréco-turque en Méditerranée orientale, por- tent notamment sur le rôle de la Turquie dans les conflits en Sy- rie, en Libye et plus récemment au Nagorny Karabakh. Mais les dirigeants européens ont deman- dé des "gestes crédibles" et des

"efforts durables" de la part d'An- kara et l'ont placé sous surveillan- ce jusqu'au mois de juin tout en agitant la menace de sanctions.

Ils ont demandé au président turc des actes pour démontrer sa vo- lonté d'apaisement, notamment en lien avec son contentieux vis-

Nucléaire iranien

Washington prêt à lever les sanctions

L

a Jordanie a cherché mardi à clore l'affaire de la tentative de sédition au palais royal dans la- quelle serait impliqué le prince Hamza, demi-frère du roi Abdal- lah II, en interdisant la publication de toute information sur l'enquête.

Ce black-out décrété par la justice a été annoncé alors que la rivalité entre partisans du prince Hamza et ceux du roi Abdallah II s'affiche sur les réseaux sociaux à coups de photos et de clips. Il est intervenu après que le prince Hamza, qui a démenti les accusations des auto- rités sur son implication dans une tentative de sédition, a annoncé lundi sous la pression de la famille hachémite qu'il rentrait dans le rang, sans toutefois faire amende ternationales, Mikhail Ulyanov.

Le coup d'envoi de la commis- sion mixte est prévu à 14H30 en présence de l'ensemble des signa- taires du JCPOA (Plan d'action global commun): Iran, Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie, le tout sous l'égide de l'UE représentée par le secrétaire gé- néral adjoint du Service d'actions extérieures, Enrique Mora.

Dans le même temps, "des réu- nions d'experts se tiendront pen- dant 15 jours, un mois, on ne sait pas", détaille un diplomate euro- péen basé à Vienne. Les Etats- Unis, dont l'émissaire Rob Mal- ley était attendu à Vienne plus tard dans la journée, seront ré- gulièrement informés des avan- cées des discussions et interagi- ront de manière indirecte. La République islamique a en effet exclu toute "réunion" avec la dé- légation américaine.

«DIPLOMATIE DE LA NAVETTE»

Pour Kelsey Davenport, directri- ce de la politique de non-prolifé- ration au sein de l'Arms Control Association, "cette diplomatie de la navette n'est certes pas idéale mais l'UE est bien placée pour sortir de l'impasse et coordonner les mesures nécessaires pour res- taurer l'accord". Cette experte ap- pelle à "un premier geste auda- cieux des deux côtés pour insuf- fler un élan au processus et dé- montrer la volonté politique de chacun". Washington pourrait par exemple débloquer "l'accès aux transactions financières étrangères et faciliter l'aide humanitaire" - médicaments et équipements mé- dicaux notamment, dit-elle, tan- dis que Téhéran pourrait en con- trepartie stopper l'enrichissement d'uranium à hauteur de 20%.

Mais la tâche ne sera pas simple, préviennent les experts.

"Le problème, c'est tout ce qui est irréversible comme les activi- tés de recherche entreprises par Téhéran" au cours des derniers mois, souligne le diplomate inter- rogé par l'AFP. Mme Davenport pointe aussi "ceux qui veulent tor- piller l'accord" dans chacun des deux pays ennemis, appelant les négociateurs à "agir vite".

Après la tempête

Les chefs de l'UE en Turquie pour relancer les relations

à-vis de la Grèce et de Chypre, le retrait de ses troupes de Libye et le respect des droits fondamen- taux dans son pays.

«AGENDA POSITIF»

Les autorités turques soulignent leur volonté de procéder à des pourparlers "positifs", en focali- sant sur des actions concrètes à mener en ce qui concerne l'im- migration. Mais les dirigeants de l'UE ont prévenu que le maintien de "l'agenda positif", si cher à Ankara, dépendait de la capaci- té de M. Erdogan à démontrer qu'il demeure un partenaire fia- ble. La politique de l'apaisement menée depuis peu par la Turquie survient en effet alors qu'Ankara s'inquiète d'un possible durcisse- ment américain à son égard, avec l'entrée en fonctions d'une

nouvelle administration démo- crate à Washington. En guise d'encouragement à la Turquie, l'UE s'est dite prête à engager la modernisation de l'Union doua- nière, à reprendre le dialogue à haut niveau suspendu en 2019 sur certains sujets comme la sé- curité, l'environnement ou la san- té, et à accorder certaines facili- tés de visas pour les ressortissants turcs. La visite intervient peu de temps après le retrait controver- sé de la Turquie d'un traité de lutte contre la violence faite aux femmes et du lancement d'une procédure judiciaire pour inter- dire le parti prokurde HDP, troi- sième grande formation politique du pays. Bruxelles a condamné ces développements, tout en res- tant engagé à travailler avec la Turquie si "la désescalade actuel- le se poursuit".

honorable pour ses critiques con- tre la monarchie.

Pour tenter de mettre fin à cet épisode sans précédent dans les annales du royaume hachémite, qui a profondément troublé les Jor- daniens, le procureur d'Amman Hassan al-Abdallat a décrété un black-out sur l'enquête. "Par sou- ci de respecter le secret de l'en- quête des services de sécurité concernant le prince Hamza et d'autres, (il a été décidé) d'inter- dire de publier tout ce qui a trait à cette enquête à ce stade", a-t-il assuré dans un communiqué.

"L'interdiction de publication concerne tous les médias audio- visuels et réseaux sociaux, ainsi que les images ou clips vidéo en

rapport avec ce sujet, sous peine de poursuite pénale", a-t-il précisé.

SOUS PRESSION

Accusé d'un "plan maléfique" con- tre son pays, le prince Hamza a af- firmé dès l'annonce de ce complot présumé samedi, être assigné à sa résidence à Amman. Dans une let- tre signée devant des membres de la famille royale et publiée lundi soir dans un communiqué du pa- lais royal, il a écrit: "à la lumière des événements des derniers jours, je reste fidèle à l'héritage de mes ancêtres, et je soutiendrai toujours le roi et le prince héritier". La réu- nion familiale a eu lieu à la mai- son du prince Hassan, frère de l'ex-roi Hussein et oncle de l'ac- tuel souverain, qui a mené une médiation à la demande d'Abdal- lah II. Le prince Hassan, 74 ans, a connu les mêmes affres que le prince Hamza, âgé de 41 ans, fils du roi Hussein et de la reine Noor, d'origine américaine.

Le roi Hussein avait remplacé le prince Hassan, prince héritier durant 34 ans, quelques jours avant sa mort par son fils Abdal- lah II aujourd'hui sur le trône.

Choisi comme prince héritier à la mort de son père en 1999, Hamza avait été éjecté de sa posi- tion en 2004. Le prince Hamza, qui a accusé le régime de "corrup- tion" et "d'incompétence", a dû céder sous la pression de son on- cle selon les experts, mais il n'a pas renié ses critiques virulentes sur la manière dont le pays est géré.

Complot présumé en Jordanie

La justice impose le black-out sur l'enquête

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D ÉBAT

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Le Quotidien d'Oran Mercredi 07 avril 2021

Par Nadji Khaoua*

P

lus d’une voix s’expriment par diffé- rents canaux, sur l’évolution de l’Al- gérie depuis le «Mouvement populai- re de rejet du système», apparu en février 2019. Chacune d’elles présente, ressasse et insiste sur sa vision du changement qui de- vrait émerger et bâtir un nouveau système sociopolitique visant la construction d’un État moderne, social, basé sur l’application des lois de manière équitable.

Le Nouveau système sociopolitique espé- ré focalisera tout effort et tout moyen vers un objectif suprême : la concrétisation dans les faits par les politiques engagées, de l’in- térêt général au-delà de tout autre.

Dans la conception que je défends de l’in- térêt général, les ressources publiques sont celles qui appartiennent à la collectivité na- tionale : c’est le cas des ressources naturelles du sous-sol, du sol, les ressources marines et sous-marines. C’est aussi le cas des résultats du travail quotidien de la collectivité natio- nale pour exploiter les ressources naturelles du sol, des infrastructures publiques qui y sont construites, du sous-sol et de l’espace natio- nal marin, en les extrayant tout en les pré- servant pour les valoriser à travers l’échan- ge marchand.

C’est le cas également du savoir scientifi- que et technique que portent en elles les com- pétences humaines reconnues par leurs ti- tres et travaux de publication scientifique.

Leurs exploitations et les revenus (ren- tes) qui en résultent doivent être gouver- nés (exploitations, emplois, partage des résultats) de manière équitable entre les composantes sociales.

Or, dans le cas des compétences humai- nes mobilisées dans les universités du pays, cela n’a jamais été le cas, si on compare les traitements et salaires des enseignants- chercheurs à l’université, avec ceux accor- dés aux autres personnels d’encadrement des diverses institutions sans exception aucune. Les données chiffrées et crédibles du moment, calculées et émises par les insti- tutions spécialisées tel que l’Office national des statistiques, et d’autres institutions simi- laires, le montrent.

P

our prendre un exemple dont la fiabilité ne fait pas l’ombre d’un doute, puisque j’exerce moi-même depuis trois décennies une des professions universitaires utilisées ici comme un exemple illustrateur, considérons les salaires et traitements des enseignants- chercheurs des plus hauts grades basés à l’université, avec ceux de la panoplie, toute la panoplie s’entend, des salaires et traite- ments qu’accordent les professions d’enca- drement de toutes les autres institutions.

Si on essaie d’analyser les différentes fonc- tions et professions dans l’État, on compren- dra aisément que celle d’enseignant-cher- cheur rattaché à l’université, est la profes- sion par excellence chargée de comprendre les problèmes que vit la société, ceux qui blo- quent son évolution et freinent l’efficience de l’exploitation de ses ressources, l’efficacité de ses modèles à tous les niveaux (société, éco- nomie, représentation politique).

C’est la profession dont les missions par excellence sont celles de transmettre, en toute indépendance balisée par l’esprit éthique de responsabilité, le savoir en vue de former les compétences qui peuvent le capter, le repro- duire, ensuite le diffuser et le recréer.

Or, à quel niveau sont rétribués ces ensei-

Traitements, salaires et inégalités

que subissent les enseignants-chercheurs en Algérie

J’exprime comme toujours dans mes écrits, publications et posts sur les réseaux sociaux d’Internet, une réflexion strictement personnelle. Je ne fais partie ni ne suis membre d’aucune organisation et d’aucun syndicat, universitaires ou/et extérieures à l’Université. Je ne voudrais, pour tout l’or du monde, en faire partie

ni aujourd’hui ni demain. Etant depuis toujours indépendant, je tiens plus que tout à l’indépendance de ma réflexion, guidée uniquement par ce que je considère comme «l’intérêt général » dans un cadre

«objectif», insoumis à toute autre considération, de quelque nature qu’elle pourrait être.

gnants-chercheurs de l’université, dont la mission de formation et de recherche est de comprendre les problèmes et les blocages du pays, de sa population et de l’usage de ses ressources, pour ensuite proposer par leurs travaux, enseignements et publications, des voies d’évolution vers une société dont la dynamique est basée sur l’usage du savoir ? Le but visé par l’équité devant la loi est celui de pouvoir mobiliser la société, par le savoir, pour construire un État moderne où chacun est protégé, au même niveau attendu par n’importe quel autre citoyen, sans aucune autre distinction ou différence.

L

e salaire et plus généralement le traite ment accordé aux différentes catégories socioprofessionnelles, est le critère de rétri- bution des citoyens de manière équitable, se- lon une échelle de valeurs classant leurs mérites et contributions à la vie sociale.

Or, comparons le salaire des enseignants- chercheurs les plus anciens et les plus hauts gradés à l’université, avec les niveaux de celui versé à toutes les autres professions d’enca- drement dans les institutions du pays (haute administration, direction d’entreprises natio- nales publiques, autres institutions diverses dans tous les autres domaines des fonctions de l’État). Nous découvrirons aisément des différences fondamentales qui indiquent que l’État n’a jamais réussi quel que soit le gou- vernement en place, à mobiliser pour son évolution moderniste ses enseignants-cher- cheurs basés à l’université.

Beaucoup d’entre eux, sinon tous, se désin- téressent presque entièrement de réfléchir aux problèmes de leur pays et à innover des pro- positions de solutions pour dépasser et ré- soudre ses problèmes, qu’elles que soient leurs natures (scientifiques, conceptuelles, philosophiques, culturelles, technologiques, économiques, sociales, politiques…). Une des plus enracinées des conséquences de cette négligence politique que ressentent dans leurs vies professionnelles les enseignants- chercheurs universitaires, est celle qui s’est manifestée depuis les années 1970 et 1980, par l’existence d’un filet d’émigration des universitaires, filet devenu depuis un courant de plus en plus enraciné.

Il prend dès les années 1990 et plus encore les années 2000-2005 une importance gra- ve de par le saignement des savoirs que por- tent les élites émigrantes, saignement de ces élites vers différents pays étrangers sur les cinq continents, contribuant malgré elles à l’essor de ces derniers au détriment de celui de leur pays d’origine, parfois en supportant des déchirures familiales et sociales définitives.

A

ujourd’hui en 2021, la plupart des insti tutions internationales spécialisées dans les questions des migrations, estiment que la proportion d’Algériens considérés comme issus des courants intarissables de la migra- tion internationale, approche près de 20%

du total de la population locale, soit au moins huit millions (8.000.000) de personnes.

Quelle peut en être la cause, si celle des inégalités persistantes en matière salariale n’en est pas la plus claire et la plus compré- hensible ?

Si on prend le cas des plus hauts gradés des enseignants-chercheurs universitaires ac- tivant dans le pays, il est aisé de constater que leur traitement mensuel (salaire net + prime de rendement) est égal en 2021 à :

7 à 8 fois le salaire minimum.

Or, l’État à travers ses institutions autres que

l’université accorde à ses personnels d’en- cadrement des traitements mensuels telle- ment élevés et souvent garantis à vie (salaire + prime + prises en charge des nécessités diverses comme le logement, le transport, les moyens de travail comme les micro-or- dinateurs, téléphone, Internet), par com- paraison à ceux accordés aux enseignants- chercheurs universitaires, qu’aucune com- préhension de cet écart abyssal ne peut ni être justifiée ni être logique, ni surtout être mobilisatrice des compétences des ensei- gnants-chercheurs universitaires. Ce fait, prouvé par les données les plus officielles, se renforce et s’enracine.

L

’écart qu’il révèle entre les salaires des en- seignants universitaires au plus haut gra- de avec une expérience dépassant la décen- nie dans ce grade, et tous les autres types de personnels d’encadrement, est encore plus abyssal et flagrant, lorsqu’on analyse plus finement sa réalité quotidienne. Ainsi, le re- venu réel (montant net) à la disposition de l’enseignant-chercheur universitaire du plus haut grade depuis plus d’une décennie de carrière, est encore très significativement plus faible. Il est de loin inférieur au niveau de 7 à 8 fois le salaire minimum que garantit théo- riquement la loi. Pourquoi ?

Simplement parce que dans la vie réelle, différente des contenus des textes et des réglementations, tous les autres personnels d’encadrement des institutions voient de- puis le premier jour de leurs prises de fonc- tions, l’Etat mettre à leur disposition les moyens nécessaires leur permettant d’assu- rer leurs fonctions et de faire le travail dont ils sont chargés.

Sauf dans le cas de l’enseignant-chercheur universitaire.

Ce dernier doit acheter, en y consacrant une part de son revenu, ses instruments de travail que sont le livre récent, l’abonnement et l’achat de la revue scientifique récente, souvent publiés à l’étranger, son micro-ordi- nateur portable, ses logiciels spécialisés, sa connexion Internet, son bureau personnel placé souvent chez lui dans son logement exigu, situé dans une zone urbaine bruyante et sans confort de vie.

Son salaire net réel serait alors : Salaire minimum x 4 à 5.

Par contre, certains de ces traitements qu’accordent à leurs cadres les institutions publiques sont équivalentes à :

Salaire minimum x 50 à 80.

Quoi de commun, d’équitable, de logique ou de mobilisateur entre :

A - Un traitement de «professeur d’universi- té enseignant-chercheur», équivalant à : salaire minimum x 4 à 5

et

B - Un traitement d’un cadre dirigeant de SONATRACH, de SONELGAZ, d’AIR AL- GERIE, d’un quelconque ministère…, très souvent égal ou supérieur à :

salaire minimum x 50 à 80 et souvent plus, beaucoup plus ?

P

our prendre un exemple encore plus sim- ple et plus terre à terre, étudions le cas du logement dont peuvent disposer ces deux catégories de cadres supérieurs au service, l’un du savoir, sa diffusion, sa reproduction et la participation à sa création, et l’autre au service de l’administration et de la gestion des entités publiques diverses.

Le constat est simple à faire. Il est au-delà de tout doute quant à sa réalité partagée par

les milliers des enseignants-chercheurs uni- versitaires des plus hauts grades, ceux de professeur des universités et de maître de conférences toutes disciplines confondues.

Aucun de ces cadres supérieurs chargés de transmettre le savoir, de le reproduire et de participer à sa création, ne peut accéder aujourd’hui, avec son salaire universitaire net, à un logement décent lui offrant un mi- nimum d’espace, de tranquillité, de silence, de propreté ambiante, de sécurité pour lui et ses proches, toutes conditions nécessaires pour pouvoir assurer de manière continue et efficiente son travail d’enseignant-chercheur.

Tous, à l’exclusion des universitaires issus des familles riches et ceux exerçant d’autres fonc- tions rémunérées en parallèle, vivent dans des logements exigus, inconfortables, dans des zones urbaines excentrées et bruyantes, sans aucun espoir d’amélioration à partir de leur salaire net.

Pour en donner un exemple précis, prenons celui d’Annaba, une ville universitaire par- mi les quatre plus importantes du pays. Son université existe depuis juin 1975. Par con- tre, la majorité écrasante de ses professeurs enseignants-chercheurs universitaires habi- tent dans des logements localisés dans les quartiers populaires les plus éloignés du centre-ville, parfois à plus d’une dizaine de kilomètres, à la périphérie de la ville. Ces logements sont tous caractérisés par l’étroi- tesse de leur surface habitable, la vétusté des quartiers où ils sont situés, leur insalubrité endémique, la faible sécurité qu’ils offrent à leurs habitants et le bruit parfois continu et souvent assourdissant dont sont victimes leurs habitants.

A

lors que si les pouvoirs publics, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, vou- laient réellement mobiliser les élites les plus qualifiées disponibles dans les universités, des mesures simples de rattrapage, par exemple en matière de salaire (qui n’a pas évolué pour les enseignants-chercheurs universitaires depuis 2008), sont faisables immédiatement.

Des mesures simples en matière de loge- ment, comme celles de prêts universitaires pour acquérir des logements dignes dans les promotions immobilières privées, financées par les commissions sociales des universités, sont simples à prendre et à appliquer.

Enfin, des mesures simples à prendre pour rendre la location-vente obligatoire pour les promotions immobilières privées, sont sim- ples à prendre et à appliquer.

Cela n’a jamais été le souci des pouvoirs publics, ni des ministres successifs, ni des walis, ni des recteurs.

D’ailleurs, quel wali, quel président d’APC, où que ce soit dans le pays, s’est rendu compte que sur le territoire de la wilaya ou de la commune dont il a la char- ge, de hautes compétences scientifiques existent en nombre dans toutes les discipli- nes, qu’il pourrait décider de mobiliser pour aider à l’étude et à la solution des problè- mes divers et foisonnant auxquels fait face sa commune ou sa wilaya ?

Dans ce cas, ne sommes-nous pas en droit de poser ces trois graves questions : Pourquoi les pouvoirs publics ignorent royalement leurs enseignants-chercheurs universitaires ?

Où sont les institutions ? Où est l’État ?

* Professeur Enseignant-chercheur

(7)

D É B AT

Le Quotidien d'Oran

07

Mercredi 07 avril 2021

Par Abdelkader Otsmane*

C

’est pourquoi que le dia gnostic gaz doit faire objet d’une loi réglementaire du- ment stricte et méthodique relative à l’installation intérieure de gaz

« naturel » qui, dans son rapport, répond à un objectif de sécurité de personnes occupantes les bâ- timents. Il contribue également à la bonne information de l’acqué- reur ou locataire.

Le diagnostiqueur effectuant le certificat de conformité d’installa- tion au gaz d’un bien immobilier portera son attention sur divers points sensibles :

- Vérification des équipements fixes d’alimentation en gaz naturel (chaudière, radiateurs, appareils de cuisson, etc.)

- Etat des tuyauteries et accessoi- res de raccordement.

- Contrôle des appareils de produc- tion d’eau chaude sanitaire.

- Evaluation des systèmes de ventilation et d’aération du bien immobilier.

Au terme du diagnostic immo- bilier, le professionnel aura dressé un bilan de l’installation au gaz na- turel entrant dans l’une des catégo- ries suivantes : absence de danger, risque mineur, danger immédiat grave. La découverte d’un disfonc- tionnement entraînant un quelcon- que danger oblige le diagnostiqueur à en référer au distributeur de gaz : l’approvisionnement en gaz peut alors être suspendu.

La présence d’un diagnostic immo- bilier réglementaire permettra au vendeur de se voir exonéré de la garantie pour vice caché.

DIAGNOSTIC ELECTRIQUE

A l’instar des autres diagnostics comme le gaz, le recours aux textes de loi permettra égale- ment d’éclaircir certaines installa- tions électriques défaillantes qui re- présentent un risque important d’électrocution voire mortels et cau- se de nombreux incendies qui sont d’origine électrique.

L’état relatif à l’installation inté- rieure d’électricité répond donc à un objectif de sécurité de person- nes occupantes les bâtiments. Il permet d’évaluer les risques pour la sécurité des personnes. Il contri- bue à la bonne information de l’ac- quéreur. L’état de l’installation inté- rieure d’électricité porte sur l’adé- quation des équipements fixes aux caractéristiques du réseau et sur les conditions de leur installation au regard des exigences de sécurité.

Le diagnostiqueur immobilier for mé et cer tifié contrôle 87 points selon la norme électrique prévue aux installations inté- rieures de logement.

Il comprend la vérification du bon fonctionnement des dispositifs de coupure automatique (disjoncteurs différentiels) ainsi que le contrôle du respect des volumes de sécurité électrique dans les pièces disposant d’un point d’eau (cuisine, salle de bains, salle d’eau…).

DIAGNOSTIC PLOMB Le diagnostic plomb, égale- ment appelé « Constat de Ris- que d’Exposition au Plomb » est une expertise qui confirme ou

A quand les diagnostics obligatoires pour la mise en vente ou location d’un bien immobilier en Algérie

Suite et fin

infirme la présence de molécules de plomb dans la peinture ap- pliquée sur les murs d’un local commercial, d’un appartement ou d’un immeuble destiné à la vente ou à la location.

Autrefois, le plomb était très utili- sé dans les peintures de bonne qua- lité. Lors de la dégradation de ces peintures (fissures, dégâts des eaux...) des écailles et des poussiè- res tombent au sol. Or elles ont un goût sucré, particulièrement appré- cié des enfants. En cas d’ingestion, elles sont toxiques.

C’est pourquoi il faut surveiller ces anciennes peintures. Le constat des risques d’exposition au plomb s’ef- fectue à l’aide d’un appareil à fluo- rescence X, dont l’utilisation est soumise à une autorisation de dé- tention délivrée par l’autorité de Sûreté nucléaire (ASN).

Les conclusions de ce diagnostic plomb sont très souvent positives, même lorsque vos peintures ont été récemment réalisées et sont en par- fait état. En effet l’appareil à fluo- rescence X est capable de détecter les anciennes peintures au plomb sous des revêtements récents.

Inhaler ou ingérer ce matériau peut avoir de graves conséquences sur la santé publique particulièrement les enfants de moins de six ans et les femmes enceintes, susceptibles d’être exposées au risque d’intoxi- cation par le plomb, également ap- pelé saturnisme.

L’expert en diagnostic analyse tous les supports peints. La recher- che porte sur l’ensemble des élé- ments peints de votre habitation : murs, plafonds, portes, plinthes, fe- nêtres, garde-corps, volets... Cet examen n’entraîne aucune dégra- dation de vos peintures.

En cas de présence de plomb, le propriétaire doit veiller à l’entretien des peintures et à supprimer l’ex- position au plomb si les peintures sont dégradées.

DIAGNOSTIC TERMITES Les insectes xylophages, et les termites en particulier, peuvent occasionner des dégâts impor- tants dans les bâtiments en dégra- dant le bois et ses dérivés utilisés

dans la construction. Leur activité peut affecter la qualité d’usage des bâtiments mais aussi causer des désordres importants dans leur structure même. Dans les cas les plus extrêmes, elle peut conduire à leur effondrement.

Les termites se développent dans les maisons, les appartements, les locaux commerciaux ou profession- nels mais également dans les caves, emplacements de stationnement, garages et les terrains non bâtis.

En effet, ils aiment autant le bois que la cellulose, présente dans les papiers, les cartons, souvent entre- posés dans nos caves. Ils se dépla- cent dans le noir, recherchent l’hu- midité et, forment des cordonnets (tunnels) pour contourner les obs- tacles tels que les murs en béton.

Le diagnostic de l’état relatif à la présence de termites répond, donc, à un objectif de sécurité des bâti- ments. Cet état justement, vise à informer l’acquéreur de la situation de l’immeuble quant à la présence ou à l’absence de termites.

ETAT DES RISQUES NATURELS, MINIERS ET TECHNOLOGIQUES (ERNMT)

L’objectif de ce diagnostic est d’avertir le futur acquéreur ou locataire de la présence de ris- ques naturels éventuels tels que des glissements de terrain, des avalan- ches, un climat de sécheresse… ou encore des risques technologiques tels qu’une usure chimique, des ris- ques industriels ou biologiques…

Le diagnostic des risques naturels, miniers et technologiques concer- ne toute transaction immobilière. Il doit être annexé à tout type de con- trat de location écrit, de réservation d’un bien en l’état futur d’achè- vement, de la promesse de ven- te ou de l’acte réalisant ou cons- tatant la vente d’un bien immo- bilier ou non bâti. Lors de l’état des risques naturels, miniers et technologiques ayant affectés les maisons et les immeubles, on pré- voit leurs transcriptions au niveau des services de la direction de l’En- vironnement de chaque wilaya chargés de transmettre la liste des

documents auxquels le vendeur ou le bailleur peut se référer.

La cartographie du niveau de sis- micité réglementaire dans la wilaya, Les documents tels que des plans, des cartes, etc. permettant de déli- miter les zones de la commune ex- posées aux risques naturels, miniers et technologiques pris en compte,

Une fiche permettant de préciser la nature et, dans la mesure du pos- sible, l’intensité des risques dans chacune des zones et périmètres dé- limités par le plan prévention des risques naturels ou technologiques et dans les zones de sismicité.

Le diagnostic des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT) est établi directement par le ven- deur ou le bailleur, le cas échéant avec l’aide d’un professionnel qui intervient dans la vente ou la loca- tion du bien.

Conclusion

Enfin, pour la bonne préparation et l’exécution de cette activité toute in- novante dans le domaine de l’ex- pertise des biens immobiliers, il est à envisager la création des structu- res de formation conformes à la ré- glementation et adaptées au con- texte marché de l’immobilier et à disposer des espaces info énergies dans des grandes communes pour informer, gratuitement et de maniè- re objective, le public et les collecti- vités locales sur l’efficacité énergé- tique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Ces per- manences peuvent également ap- porter des conseils pour construi- re, rénover, se chauffer, installer des énergies renouvelables comme les panneaux photovoltaïques et chauffage solaire, rafraîchir, et fai- re des économies au quotidien ...

Dans ce contexte, nous espérons promouvoir des lancements des cy- cles de formation à destination des futurs techniciens en diagnostics immobiliers sur un certain nom- bre d’applications relatives aux normes et méthodologies de con- trôle et de vérification pour la sé- curité des personnes et des équipe- ments conformes aux installations de gaz et d’électricité.

Comme nous pourrions aussi leur

apporter nos compétences sur les méthodes réglementaires de repé- rage et d’évaluation des scores de dégradation des matériaux de cons- truction datant de 2009 contre les risques sanitaires liés à l’exposition des fibres d’amiante en raison de son caractère cancérigène.

D’autres compétences s’ajoutent à la formation notamment les pro- cédés d’utilisations techniques de diagnostic de plomb à l’aide des ap- pareils à florescence X permettant l’analyse exhaustif de concentration de plomb dans les revêtements (peinture, papier peint, moquette murale…) qui présente un risque majeur de pathologie de saturnis- me pouvant atteindre la santé les enfants de moins de six ans et des femmes enceintes.

Face à toutes ces situations, le re- cours aux textes des lois doit s’im- pliquer dans une dynamique d’une règlementation exhaustive des dia- gnostics obligatoires pour la finali- sation des transactions immobiliè- res dans le cas de vente ou de lo- cation de logements neufs ou an- ciens. Ainsi donc, les réalisations ré- glementaires procédées par des techniciens formés et certifiés pour les compétences liées aux diagnos- tics immobiliers constituent une éta- pe incontournable pour définir la conformité des installations inté- rieures de gaz et d’électricité et autres évaluations techniques et règlementaires contre les risques sanitaires et de dégradation liés à l’environnement des maisons indi- viduelles et immeubles d’habita- tions collectives afin de prévenir les éventuels dangers pouvant être causés par celles-ci, tout en épar- gnant des vies humaines.

*Expert diplômé en diagnostics immobiliers Certifié par I.Certde Rennes et Qualixpert de Toulouse agréés par COFRAC France.

Membre de l’Observatoire de l’ADEME- France.

Consultant en énergies renouvelables et éco-bâtis. (Adrar-Toulouse).

Consultant en communication.

Expert judiciaire en Froid et Climati- sation près la cour (ex membre associé de l’Institut International de Froid. IIF de Paris).

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