• Aucun résultat trouvé

'^''^, =00 " ;; "CD = 00 V

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "'^''^, =00 " ;; "CD = 00 V"

Copied!
222
0
0

Texte intégral

(1)P. =00 =. 00. -o "CD. CO. "•;;. V. '^''^,.

(2) ïV. j. à.

(3)

(4)

(5) Digitized in. by the Internet Archive. 2010 with funding from University of. Ottawa. Iittp://www.arcliive.org/details/escliyletexteta02aesc.

(6)

(7) ESCHYLE AGAMEMNON LES CHOÉPHORES LES. EUMÉNIDES.

(8)

(9) ESCHYLE TOME. II.

(10) IL. A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE. 5o exemplaires sur papier pur numérotés à la presse de i à 5o.. fil. Lafuma,.

(11) Ae.a.-,\... DES. COLLECTION pub/ièe sous. le. UNIVERSITÉS. patronatçe de fASSOCIATION. DE. FRANCE. GUILLAUME BUDÈ. ESCHYLE TOME AGAMEMNON. II. — LES CHOEPHORES — LES EUMENIDES. TEXTE. ETABLI. MAZON. Paul. Professeur â la Faculté des Lettres de l'Université de Paris. PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION 95,. «. LES BELLES LETTRES. BOULEVARD. RASPAIL. 1925 Tous droits réservés.. ».

(12) lOZO. Conformément aux Budé, ce volume a. été. statuts. de l'Association Guillaume. soumis à l'approbation de. la. com-. mission technique, qui a chargé M.Louis Bodin d'en faire la révision et. d'en. surveiller. avec M. Paul Mazon.. la. correction en. collaboration.

(13) PREFACE Le ment. rôle d'un éditeur consiste à la tradition. correctement. —. enfin. les. du. parties. peut. s'il le. établir. très. exacte-. texte qu'il publie, à interpréter. —à. de. saines. tradition,. cette. tenter la restitution des par-. ties altérées.. Si j'ai je le dois. pu remplir la première partie à M. Vincent Delport, dont. ma. de. tâche,. générosité. la. Guillaume Budé de faire tous les manuscrits. a permis à l'Association. reproduire photographiquement. de /'Orestie.. Je. le. d'en recevoir. prie. mes plus. ici. sincères remerciements.. Je remercie également Pierre Boyancé,. membre. M"« Marie Delcourt. de l'Ecole française de. et M. Rome,. voulu vérifier pour moi quelques leoriginaux italiens, ainsi que M. Herbert Weir Smyth, professeur à l'Université Harvard, qui. qui. ont. bien. çons sur. les. m'a aimablement communiqué. les. tion de /'Orestie qu'il a préparée. la. Loeb Clas-. Library.. sical. Pour. l'interprétation. ai-je besoin de. Mais. épreuves de l'édi-. pour. le. dire?. du. —. texte, je dois. je tiens à signaler particulièrement. concours que m'ont apporté. beaucoup. —. à tous mes prédécesseurs.. MM. Léon. le. précieux. Parmentier. et. Henri Grégoire. M. Parmentier m'a communiqué sa propre traduction, encore inédite, des Choé[)hores, qui m'a été d'un grand profit. M. Grégoire a pris la peine de relire une partie de mes épreuves, et son amitié m'a épargné ainsi plus d'une erreur. Je leur renouvelle ici l'expression de ma profonde reconnaissance..

(14) PREI'ACE. II. Ce. que lorsqu'on a la certitude d'avoir comoù il n'est pas altéré, que Ion peut se permettre de le corriger là où il est corrompu. Je n'ai usé de ce droit que discrètement. J'ai dû cependant admettre ou proposer à côté de quelques corrections que je crois certaines, des conjectures d'attente, qui n'ont d'autre objet que d'indiquer au lecteur le sens probable du texte et de l'inviter à chercher mieux. Il me serait difficile de dire en terminant tout ce dont je suis redevable à Louis Bodin. Qu'il s'agît de comprendre ou de rendre le texte, sa science et son goût m'ont toujours prêté un ferme et sûr appui. Il n'est pas, je crois, une page de la traduction où il n'ait apporté une modification heureuse. Son rôle a été celui d'un collaborateur plus que d'un reviseur.. pris. n'est. le. texte là. —. —.

(15) NOTICE GÉNÉRALE. LA LEGENDE D ORESTE AVANT ESCHYLE Iliade no contient ,,^ t .^ 7. \a. Homère.. (1. En. plusieurs.. les. aucune allusion à. -. L Odyssée au. Ureste.. la. •. légende /•. contraire en renlerme. rapprochant, on peut reconstituer de la. façon suivante les grandes lignes du récit.. Agameranon règne partir. pour Troie,. il. à. Mycènes (y un aède. Au moment. 304).. confie à. le. de. soin de veiller sur. Clytemnestre. Egisthe cependant entreprend de séduire. la. Reine. Longtemps. »,. (y. Hermès. 263-68).. :. «. son cœur est honnête. qu'Agamemnon. craint le témoin. et elle d'elle. elle résiste. il. auprès. Egisthe, de son côté, est averti par. qu'il périra. un jour par. la. poursuit son dessein (a 35-43). Mais dieux;. a placé. fait jeter l'aède. sur un. îlot. main d'Oreste, il. méprise. désert;. il. l'avis. s'il. des. triomphe des. dernières résistances. de. dans sa maison,. célèbre solennellement son mariage. —. 269-75).. (y. Puis,. imprévu du Roi,. Quand. paraît. oîi il. le. il. Clytemnestre,. pour. installe. vaisseau. et. il. la. conduit. se protéger contre un retour un guetteur sur une éminence.. d'Agamemnon, Egisthe,. aussitôt. du vainqueur avec une nombreuse escorte et l'invite à célébrer chez lui par un banquet cet heureux retour. Il a, près de la salle du festin, caché vingt hommes armés au signal donné, ils se précipitent sur les convives; une lutte s'engage; tous les hommes d'Egisthe périssent, mais aussi ceux du Roi, et le Roi lui-même (5 519-37 X 409-20). Dans une pièce voisine', averti, se rend au-devant. :. ;. En. tout cas, hors du [xéyapov Cassandre ne prend pas part au avec les hommes. Agamemnon, d'ailleurs, ne la voit pas tomber il entend seulement son cri (au vers ^28, <i[X(p' i\Lol signifie à cause de moi ôi' i\ié est une des traductions données par les scho*. :. festin :. :. lies)..

(16) NOTICE GENERALE. II. Glytemneslre frappe Gassandre, dont. Agamemnon mourant. vient jusqu'à. (X. le cri. d'agonie par-. 421-2G).. — Sept ans. plus tard, Oreste rentre d'exil, tue l'usurpateur. même où. au peuj)le. offre. il. débarque à Argos, avec une. et,. le. jour. repas funèbre, Ménélas. le. flotte. chargée de trésors. 304-12).. (y. L'ensemble, à première vue, semble assez cohérent. dans. le détail. :. apparaissent de graves difficultés.. Ménélas habite avec Agamemnon, ou, du moins très près d'Agamemnon, puisque le poète laisse entendre que, si Ménélas eût été chez lui, jamais Egisthe n'aurait pu achever son crime. (y. 255 suiv.),. et. puisque Ménélas,. le. revient en Grèce, débarque en Argolide (y 311). Et pourtant Ménélas, pour le poète de la Télémaclde, est. jour où. il. roi de Sparte, et. non d'Argos.. —. D'autre part,. comme dans. VOdyssée,. Agamem-. roi de Mycènes. Et cependant, lorsque, venant de Troie, il veut regagner son pays, il se dirige vers le Malée et se désole, quand la tempête l'en écarte (S 514 suiv règne-t-il donc en Laconie ? Or, de nombreux témoignages placent en. non,. dans V Iliade. ). —. effet à. Amyclées. querait alors. la capitale. est. :. d'Agamemnon'. Ainsi. s'expli-. voisinage des deux frères que suppose. le. le. deux régnent dans la vallée de l'Eurotas. Le poète aurait donc mélangé deux traditions texte de l'Odyssée. :. tous. Agamemnon en Argodeux Atrides en Laconie. Mais c'est surtout en ce qui concerne le rôle de Clytemnestre que le texte homérique est trouble. Frappe-t-elle son époux? Gertainement non. Un vers (X 453) la donne contradictoires, qui plaçaient, l'une,. lide, l'autre, les. bien. comme. prouve. le. la. meurtrière; mais c'est uniquement,. le reste. du. récit,. comme. parce qu'elle a aidé Egisthe à. tendre son piège (y 235) ou qu'elle en a conçu elle-même le plan (S 92). Est-elle tuée ensuite par son fils? Le texte. —. ne '. le dit. pas formellement; mais. Cf. p. V.. il. parle du repas funèbre. Déjà V Iliade, IX lig suiv., semble placer. d'Agamemnon au Sud du Péloponnèse.. le. royaume.

(17) m. NOTICE GÉNÉRALE d'Égisthe. et. de Clytemnestre. (y. 30G-10). Se serail-elle tuée. elle-même ? Aurait-elle été massacrée par les Argiens ? Mais nous ne trouvons nulle part trace de traditions de ce genre. bien plus probable, si elle est morte en même Il est temps qu'Egisthe, qu'elle est morte aussi de la même façon, sous les coups d'Oreste. Il est vrai que le vers qui la nomme peut aisément être supprimé'; mais est-il vraisemblable que, complice du meurtrier, Clytemnestre ne soit pas punie comme lui ? Un dernier trait semble bien. indiquer. le. contraire. Oreste vient d'Athènes (y 307). doit-on pas penser qu'il y retourne aussi,. le. :. ne. crime accom-. Le meurtrier, poursuivi par. ses remords, revient formée sa résolution ainsi, rOreste d'Eschyle vient de Delphes et retourne à Delphes. L'aède homérique connaît donc la légende d'Oreste jugé pli. ?. d'instinct. par pas. aux lieux où. s'est. ;. les. dieux sur l'Aréopage. Or, cette légende ne concerne. le. meurtrier d'Egisthe, mais celui de Clytemnestre.. Dès. lors notre poète n'ignore pas. Les. traits essentiels. de. la. le. parricide.. légende étaient donc déjà fixés. à la date où fut rédigé le texte actuel de la Téléniachie.. Cette date sans doute ne saurait être qu'assez récente. mais. légende est beaucoup plus ancienne'. la. :. elle a. ;. revêtu. déjà des formes diverses, elle a été localisée dans des pays différents, elle a été le sujet de plus d'un. de. la. poème. L'auteur. Télémachie a fondu ces versions divergentes d'une. manière qui ne nous permet plus aujourd'hui de dégager le fonds primitif en taillant brutalement dans le texte. Il y a eu là,. comme dans. une simple. le. reste des. poèmes homériques, non mais un amalgame. Ce. série d'interpolations,. ' Les motsTÔv XTeîvaç suffiraient au besoin à indiquer en l'honneur de qui est célébré le repas funèbre. ' Les traditions locales en sont peut-être aussi une preuve. On trouve la légende d'Oreste parricide attaché à un grand nombre de sanctuaires, en particulier dans le Péloponnèse. Je n'ose pas toutefois insister sur cet argument, car toutes ces traditions ont pu se rapporter primitivement à un parricide anonyme, qui n'aurait reçu que plus tard le nom d'Oreste sous l'influence de l'épopée..

(18) NOTICE GENERALE. IV. n'est pas en. morcelant qu'on. le. analyse un. amalgame.. Celui-ci toutefois est assez grossière-. Les éléments. du. .. .. i. "'^;"t. récit homérique.. ^^'t. •. VO^r qu on puisse, rien. qu'à l'œil, essayer d'y reconnaître les teintes propres à quelques-uns de ses éléments.. dominante d'or. :. est la teinte. «. mycénienne. d'Agamemnon. ce sont les trésors. La. teinte. Elle est à fond. ».. qui,. dans celte. —. forme de la légende, sont le centre du décor ces trésors fameux de «l'opulente Mycènes » ('noXu)(pûaoio MuKf]vr)c;), qui, dans la scène finale,. viennent encore s'accroître de. tout l'or troyen que les vaisseaux de Ménélas apportent. aux rives d'Argolide. (y 312).. Egisthe est. le. héros du. C'est un aventurier hardi et tenace, qui veut. pour. l'or, et,. du. les obtenir,. méprise. même. les. le. récit.. pouvoir. et. avertissements. Il est ainsi l'artisan de sa perte et ajoute par sa aux peines que le Destin lui avait réservées (a33 suiv.). Clytemnestre au contraire n'est qu'une femme « honnête » (y 266), mais sans volonté. Elle ne prend pas de part au meurtre d'Agamemnon*. Quand Oreste revient en vengeur,. Ciel.. folie. il. n'a. donc pas à. la. frapper.. Le. seul criminel, c'est Egisthe,. en même temps que son Ce qu'a d'odieux la situation de Clytemnestre, épouse du meurtrier d'Agamemnon, disparaît dès qu'a succombé le coupable la mort d'Egisthe qui a volé la. femme de son. roi,. trône et ses richesses.. :. justifie vieillit. Clytemnestre. Elle rentre dans respectée,. comme Hélène dans. le. le. gynécée, où. elle. palais de Ménélas.. dénoûment ne nous est point formellement attesté, il du moins celui qui s'accorde le mieux avec les autres données de la légende primitive, celui aussi qui nous fait le mieux comprendre pourquoi, dans VOdyssée^, hommes et dieux célèbrent à l'envi, sans un mot de réserve, la venSi ce. est. geance d'Oreste. Mais, à côté de cette Clytemnestre, dont. le. Cf. y 194 et ô D29, où le guet-apens est donné du seul Egisthe. * Voyez surtout a 298 suiv. '. rôle est entiè-. comme. l'œuvre.

(19) NOTICE GENERALE. v. reraent passif, nous on voyons de bonne heure apparaître. une autre qui est la complice d'Egisthe (y 235), ou même qui imagine le piège tendu à Agamemnon (S 92; X422'). de Pénélope. Celte Clytemncstre est l'antithèse vivante (X. 444. suiv.), la. femme. de sa propre main. la. infidèle et jalouse à la fois, qui tue. captive aimée de son mari. Elle est. le mauvais génie d'Agamemnon, sœur Hélène est celui de Ménélas (X 438)*. Meurtrière de son époux (X 453; o 200), elle tombe sans doute sous les coups de son fils'. Où se joue le drame ainsi conçu ? Peut-être encore à Mycènes peut-être déjà. aussi la. fille. comme. sa. de Tyndare et. —. —. en Laconie, où Hélène est plus proche de Clytemncstre, et. où. la. tradition connaît aussi un. La légende achéenne. tombeau de Cassandre*.. devenue dorienne. Les conqué-. est. rants n'admettent pas que les vieux maîtres du Pélopon-. une autre capitale que. nèse aient régné dans. régnent maintenant leurs vainqueurs a été transféré à. :. le roi. celle. où. de Mycènes. Amyclées.. in. Deux éléments importants de Les autres épopées.. gende,. que nous. telle. i. dans Eschyle, manquent pourtant dans Homère ncstre ne frappe pas elle-même. Agamemnon,. la lé-. trouvons. la. Clytem-. :. Oreste. et. du dieu de Delphes. Nous ignorons quel fut le premier poète qui montra Clytemncstre tuant seule son époux; mais il est difficile de n'agit pas sur l'ordre. ne pas mettre cette innovation en rapport avec. nouveau. aussi,. du. raissait à la fois. dans. '. Dans. *. L'idée est nouvelle. les. Catalogues hésiodiques. ce dernier passage, elle hérite d'Egisthe. pas données VOdyssée, w de Tyndare. comme. le. thème,. sacrifice d'Iphigénie. Or, celui-ci. :. (S. appa-. (fr.. 100. 025) l'épithète. Clytemneslre et Hélène ne sont Le morceau le plus récent de toute premier texte qui appelle Glytemnestre « fille. dans. l'Iliade,. des sœurs. 199, est le ».. m.. ». Cf. p.. *. Pausanias,. III 19,6 (cf. II 16,6).. ment un temple. à Leuclres (id. III. Cassandre-Alexandra avait égale2fi,5)..

(20) NOTICE GENERALE. VI. Rzacli) et dans les Clianls Ci/priaqucs*.. Les Catalogues,. étant consacrés aux femmes, avaient sans doute tendance à. dans toutes les légendes,. amplifier,. héroïne. :. Hésiode en cela ne. rôle. de chaque. faisait d'ailleurs. que suivre. une voie qui, pour Clylcmnestre, VOdysséc. Dès lors, faire. admettre. le. le sacrifice. crime. :. il. le. était déjà. indiquée dans. d'Ipliigénie devait aider à. femme. ne s'agissait plus d'une. assassinant son mari, mais d'une mère vengeant sa. Enfin Stésichore, qui trière. fait. de Clyleninestre. d'Agamemnon, donne. Plisthène. à celui-ci le. la. il. nom. de. «. fille.. meurde. fils. généalogie inconnue d'Homère, uiais qui se. »,. trouvait déjà dans les Catalogues. Hésiode,. la seule. est. vraisemblable qu'il. (fr. l'a. 08 Rz.). :. s'il. suit ici. également suivi dans. peinture du meurtre*. Ces divers indices permettent de. conjecturer que les Catalogues sont. Glytemncstre. ait été. memnon. Aucune. le. premier poème où. représentée tuant de sa main Aga-. certitude ne nous est cependant permise. sur ce point^. Quant au rôle de Delphes,. il. du. n'a pas lieu d'étonner,. jour où la légende a pris une couleur dorienne.. Que. la. scène soit située en Argolide ou en Laconie, l'intervention. d'Apollon est également naturelle.. L'oracle du dieu se. manifeste souvent dans l'histoire mythique de ces deux. pays. C'est. lui qui,. d'après Pindare [Pytii.. V. 68-70), avait. dirigé les Doriens vers Argos. C'est lui qui, selon Tyrtée*, avait dicté aux. Lacédémoniens une des. de leur. règ-les. D'après la Chrestomat/iie de Proclus. D'autant plus que c'est à propos d'un rappel de la scène du meurtre que Stésichore donne à Agamemnon le nom de « Plisthénide » cf. p. vin. ' Il est fâcheux que nous ne sachions pas à quelle tradition locale nous sause rattache ce Plisthène introduit ainsi dans la légende rions alors avec plus de certitude où Hésiode avait localisé celle-ci. * Cf. Plularque, Lycurgne, 6. L'e.x^islence du collège des Iluôtot, chargés des rapports des rois avec Delphes, est aussi un témoignage frappant des relations régulières de Sparte avec le sanctuaire cf. '. -. :. :. —. :. Pauly-Wissowa, IV. 2,. sBSg..

(21) NOTICE GENERALE constitution.. entré dans. — Mais. ;i. légende?. la. vu. cxatl Apollon. <ni(l inouuiit. de. n'est pas aisé. Il. le dire.. est-il. Dans. Pylade vient de Phocide et son du dieu dans Eschyle, il n'ouvre même la. les écrivains postérieurs,. rôle est. lié à. celui. :. bouche que pour rappeler à Oreste l'ordre d'Apollon. La présence de Pylade aux côtés d'Oreste supposerait donc Pylade était men(fr. 98 Rz.) et,. l'existence d'un oracle delphique. Or,. tionné dans les. d'après. Catalogues hésiodiques. dans l'épopée des Retours. Il faudrait remonter à l'un de ces deux poèmes' le rôle Apollon dans le châtiment de Clytemnestre\ Proclus,. alors faire. prêté à. Ces modifications ou additions successives ont toutes le objet, justifier psychologiquement les données de. même. légende. la. :. le. parricide se. nestre a frappé seule. lui-même au coupable, et. ment,. fils. le. si. Clytem-. a prescrit. de venger son père, sans considérer à qui l'on a tué. enfant. C'est, en quelque mesure, à la. répond. si. un dieu. le. crime de Clytemnestre s'explique plus aisé-. commis par une mère. est. s'il. comprend mieux,. Agamemnon ou. l'idée, qui se fait. jour vers. le. même même. hérédité criminelle pesant sur les familles. son. tendance que temps, d'une. d'Agamemnon. de Clytemnestre. Mais l'idée peut être due aussi à une. et. autre cause. Les épopées postérieures, reprenant les sujets. des épopées primitives pour les prolonger. comme dans. l'avenir. —. — dans. le. passé. furent naturellement amenées à. inventer des liens qui leur permissent de donner une unité. des groupes de poèmes chantant une même thème de l'hérédité fut un de ces liens. C'est qu'on imagina de faire précéder le meurtre d'Aga-. artificielle à. famille ainsi. :. memnon. le. de toute une série de forfaits. La démonstration. :. festin. offert à. pas rigoureuse, parce que le Pylade des d'Anaxibia et neveu d'Agamemnon, rien ne prouve qu'il ait pour père Stroiihios et qu'il vienne de Phocide, et, d'autre part, parce qu'on ne peut jamais tenir pour certain un témoignage de la Chresiomathie. * Ajoutons à cela qu'Apollon Purificateur jouait déjà un rôle dans des épopées du Cycle, comme VEthiopide. '. Catalogues. étant. fils. n'est.

(22) NOTICE GENERALE. vin. Thyeste avec etc.,. de ses enfants, adultère d'Aéropé,. les chairs. tandis que sur Clytemnestre, comnae sur ses sœurs. Hélène. on. Tiraandre,. et. d'Aphrodite. peser une malédiction. faisait. *.. Ije. Le lyrisme.. lyrisme choral a repris. .. ,. sujets de. ,, 1. ,. ,. i->. plupart des. la. .. ,. i. •. épopée. Parmi les poèmes lyriques. qui étaient consacrés aux xVtrides,. le. seul dont nous sachions. quelque chose est VOrestie de Stésichore*. L'œuvre avait une certaine étendue ', et elle a joui d'une popularité durable, puisqu'Aristophane en cite quelques vers, en 421,. dans sa parabase de. la. Paix. C'est à elle que l'on rapporte*,. avec beaucoup de vraisemblance, plusieurs scènes représentées sur des vases à figures rouges du début du v^ siècle.. De l'œuvre elle-même. il. ne nous reste qu'un fragment. qui puisse nous aider à la reconstituer. Ce sont deux vers relatifs à. Clytemnestre. serpent, dont. le. haut de. '. :. «. Elle crut voir venir à elle. la tête était. pent, se transformant, se révéla. le roi fils. meurtrière voyait donc sa victime songe.. Agamemnon. Clytemnestre. lui a. ensanglanté. lui. le. puis. le. un. ser-. de Plisthène».. La. apparaître dans un. a la tète sanglante,. fendu. ;. soit. parce que. crâne avec la hache', soit parce. qu'après l'avoir percé de l'épée, elle a essuyé l'arme sur la. du mort, pour détourner d'elle la vengeance'. Divers témoignages nous permettent d'entrevoir la suite. Clytem-. tète. *. Cf. Hésiode, fr. gS Rz.. StésicLore, dans VOrestie, suivait, d'après Athénée (5i3 a), le modèle d'un certain Xanthos, également cité par Élien [Hisi. Var. IV 26). Nous ne pouvons ni rejeter ce témoignage ni l'accepter sans autre preuve. Simonide avait aussi parlé de la légende, mais nous ne savons ni où ni comment. ^ Elle comprenait deux livres [Oxyrh. Pap. VIII, 1087, 1. 48). *. —. * ^. Depuis le livre de G. Robert, Dild uiid Lied. Cilés par Plutarque, Mor. 555 a xâ ôè ôpâxwv. ÉôdxTjaEV (xoleTv PeêpoTtofiévoç lïxpov êx ô' iSpa toû ^aaïk^xiç, nlstaÔEViôaç êepdlvT).. xâpa. Soph. Electre, 99. Soph. Electre, lik^-hd. Pour accorder ce songe avec celui que décrit Eschyle dans les Choéphores (527-33), on a conjecturé qu'Agamemnon venait réclamer ses droits d'époux et que de cette union sinistre naissait le jeune serpent qui suce, avec le lait, le sang de *. '. Cf.. Cf.. —.

(23) NOTICE GENERALE accompagnée de. envoyait Electre,. iiestre. porter des oflrandes au mort. Devant. reconnaissance du frère et de. Glytemnestre avait voulu. faire périr. la. la. Nourrice,. tombeau, Electre. le. rencontrait Oreste, suivi de Talthybios lieu la. ix. '.. C'est là qu'avait. sœur. — et que. :. que. le fils. la. Nourrice. mort qu'en lui substituant son propre à Argos. Guidé par Electre, il entrait au palais, et égorgeait Egisthe sur son trône même. Mais Glytemnestre avait suivi l'étranger et, au moment où n'avait dérobé à la. fils*. — revenait en vengeur. frappait le roi, elle accourait par derrière et levait la. il. hache sur sa. tète.. vain son frère. :. la. Electre, d'un cri tardif, avertissait en. hache. allait. retomber, quand Talthybios,. surgissant à son tour derrière Glytemnestre, arrêtait son bras'. Oreste tuait sa mère, et les Erinyes s'attachaient dès. Mais Apollon, pour qu'il pût se défendre son arc et ses flèches*. Nous ignorons le dénoùraent qu'avait inventé Stésichore pour délivrer Oreste lors à ses pas.. d'elles, lui prêtait. à. jamais des Furies. Pindare, dans la XI^ Pythlque, rappelle aussi, en une « Laconien Oreste». vingtaine de vers (16-37), l'histoire du. semble suivre d'assez près. Il. le récit. de Stésichore. Le. seul intérêt de son témoignage, c'est qu'il. nous montre. le. poète s'interrogeant sur les motifs du crime de Glytem« Était-ce Iphigénie, égorgée sur les bords de nestre :. l'Euripe, loin de sa patrie, qu'elle pleurait,. conçut ce ressentiment atroce. ?. Ou. quand. elle. bien, subjuguée par. un. sa mère. Mais ce n'est là qu'une hypothèse, que la comparaison avec de Sophocle {Electre, tw] suiv.) ne suffit pas à justifier. Talthybios est un héros Cf. C. Robert, Bild und Lied, p. 167. laconien, et sa seule présence dans le récit nous indiquerait que Stésichore plaçait le palais d'Agamemnon en Laconie, si nous n'a vions déjà à ce sujet un témoignage décisif (sch. Eurip. Oreste, 46). * D'après Phérécyde (sch. Pind. Pyth. XI 2Da), qui suit sans doute Stésichore, puisqu'il donne à la nourrice le nom de Laodamie, qui était celui qu'elle portait chez Stésichore (sch. Esch. Choéph. 733). ^ D'après une peinture de vase qu'on trouvera dans S. Reinach,. le récit '. —. Répertoire des Vases peints, I 169 (cf. 296'). * D'après le scholiaste d'Euripide, Oreste, 268..

(24) NOTICE GENERALE. X. autre amour, fut-elle égarée par ses nuits adultères'?. mieux marquer. est impossible de. qui sépare l'Odyssée,. légende achéenne,. la. où. n'est. elle. que. » Il. la différence essentielle. telle. qu'on l'entrevoit dans d'une. l'histoire. séduction. banale, de la légende dorienne, telle que l'avait conçue l'auteur des Catalogues et que l'avait reprise Stésichore*,. qui était l'histoire de. la. vengeance d'une mère.. II. d'eSCHYLE. h'ORESTfh. L'Orestie. La. tétralogie.. .. d'Eschyle fut /ro n i. printemps de 458;. elle. représentée •. i. au. .1du. i. obtint le prix. concours'. Elle était accompagnée d'un drame satyrique, il ne nous reste rien, mais qui avait évidempour sujet les événements qui remplissent une partie du IV^ Chant de l'Odyssée*. On y voyait donc Ménélas en Egypte, apprenant de la bouche de Protée l'assassinat d'Agameranon. Ici, comme dans Aniymone et dans la Sp/iinx", il y avait un rapport étroit entre la trilogie tragique et le drame satyrique qui lui faisait suite.. Protée, dont. ment. Une. scène de. VAgamemnon y. avait d'ailleurs préparé le. public'.. A. Les emprunts d'Eschyle.. ,, 1. considérer ,. .. l'ensemble. de. ,,^. on remarque peu d'éléments nouveaux presque tout semble emprunté aux poètes antérieurs. Beaucoup de personnages ou de faits ont cependant subi des transformations imporaction dans. 1. Orestie,. ;. '. Trad. A. Puech.. *. Nous savons que Stésichore n'ignorait pas. nie (Philodème, rispl eûcTEësîaç, p. ' Voyez la didascalie, p. xxix. *. (fr.. Eidolhée. L' «. ». de VOdyssée. 212).. tome. '. Cf.. *. Cf. p.. 3/,,. I,. p. 10 et 108.. n. 3.. le. sacrifice d'Iphigé-. 2/1).. (5. 36G). y portait. le. nom. d' «. Eidô. ».

(25) NOTICE GÉNÉRALE tantes.. Le Veilleur du prologue est un souvenir du guetteur mais ce n'est plus ici un espion payé par. do VOdyasée. ;. d'Agamemnon. Kgisthe, c'est un loyal serviteur veille. xi. pas. la. mer du haut d'une. du. palais l'apparition. de. même. le. colline,. du signal de. Talthybios de. feu.. il. légende dorienne. la. ne sur-. il. le toit. Le Héraut rappelle. Agamemnon,. rôle se réduit à annoncer. ;. attend sur. et. il. mais son. ;. ne paraît plus. aux côtés d'Oreste, comme dans Stésichore. La tempête qui sépare en deux la flotte des Grecs est inspirée par les. deux et. Agamemnon. Amyclées tient. de l'Odyssée qui écartent. descriptions parallèles. successivement des côtes de. en. ni à. 514. (S. à. Le. suiv.).. Mycènes,. commun. Laconie Ménélas. la. il. est à. Argos, où. Agamemnon. et à. de l'Odyssée, d'après laquelle. vivent l'un près de l'autre'. ;. 286 suiv.. ). le. sceptre appar-. Ménélas*. Les raisons. de ce dernier changement sont manifestes tradition. (y. lieu de la scène n'est ni à. Eschyle. :. les. d'autre part,. il. suit la. deux frères ne peut les. placer à Amyclées, puisque, par Homère, les Athéniens ne. connaissent à et. Agamemnon. d'autre séjour que. ne peut cependant parler de Mycènes,. il. Mycènes. a été détruite. auparavant d'Athènes. et qu'il. que. par. c'est la. Argos, créée pour. les. ;. alors que. Argiens quelques années. nouvelle alliance d'Argos et. entend célébrer à. l'invention d'une royauté. là. les. Mycènes. la fin. commune. seuls besoins. de sa trilogie. De des deux Atrides à. du drame. et. de. la. politique.. n. est. d'un. fait. probable qu'Eschyle a également donné de plus transmis par la légende une interprétation entière-. ment nouvelle; mais le peu que nous savons de ses prédécesseurs ne nous permet pas d'en juger. Il n'a inventé ni le sacrifice d'Iphigénie ni l'idée. de représenter. le. meurtre. d'Agamemnon comme une vengeance maternelle. Mais comment le sacrifice d'Iphigénie était-il expliqué par les poètes antérieurs. Agam.. '. Cf.. ». Cf. p.. II.. lxi-!xk'. ?. Etait-il. imposé au Roi par Artémis, de.

(26) NOTICE GENERALE. XII. façon qu'il en fût innocent aux yeux des horames et des. dieux ?0u, au contraire, était-ce déjà,. un crime dû devait être. comme dans. l^^schyle*,. mort du Roi ne qu'un juste châtiment? Nous l'ignorons, et, à la démesure,. et. dont. la. bien que toutes les vraisemblances soient l'originalité. d'Eschyle,. en faveur de. ici. nous ne pouvons affirmer. cette. originalité avec certitude.. Le plus important Les traditions attiqu es.. du dénoûment de. ,. ,. ,. i. la. nouveauté. ne sont plus des textes. la trilogie. Ici, ce. littéraires, ce sont. et le plus diffi-. eue, c est de mesurer. des traditions locales qui peuvent avoir. inspiré Eschyle.. Une procédure spéciale, à Athènes, réglait les poursuites pour cause de meurtre. Les parents de la victime, avant même de déposer une plainte aux mains de l'archonte, lançaient contre le meurtrier une interdiction solennelle de paraître dans les temples ou au marché^ et d'infliger ainsi aux autres. le. souillure était. contact de sa souillure.. demeurée. si. vivace. Cette notion. de. qu'encore à l'époque. classique l'Aréopage siégeait en plein air et qu'à Phréatos l'accusé présentait sa défense. près du rivage. «. ',. pour que. «. du haut d'un navire mouillé. le. risque de contamination fût. moins grand. 11 existait tout un rituel pour purifier le meurtrier. Ce rituel avait été institué par Apollon; Delphes en maintenait la tradition* des « exégètes », ou interprètes sacrés, reconnus par l'Etat, étaient consultés sur les cas ;. particuliers.. Parmi. les familles sacrées. ces exégètes, celle des Eupatrides *. Cf. p. 3 et p. 17,. II.. *,. où. se recrutaient. pouvait expliquer son. I.. Antiphon, VI 3i Démosthène, XLIII 67. « Cf. Arislote, Const.d'Ath. LVII h. * Cf. Platon, Lois, 865 b xaGapÔîl; xatà tov âx AeXcpôJv xo[xt(iÔÊVTa UEpl TOÛTwv vo|iov êoTO) xaGapo?. ° Cf. Pauly-Wissowa, VI i, ii65. Les Eupatrides doivent avoir eu quelque lien avec les S£[xvaî, puisque Polémon (sch. Soph. Œd. à Col. 489), parlant du sacrifice offert à ces divinités, croit bon de noter que « la famille des Eupatrides n'y participait pas ». Il faut donc qu'elle ait participé à d'autres cérémonies du culte ou, du moins, *. Cf.. ;. —.

(27) NOTICE GENERALE nom. xm. hommes « bons pour leur père » et remonter son origine au fils qui avait su venger son père, à Oreste. Et l'on disait que cet Oreste lui-même avait été jugé et acquitté à Athènes, sur le rocher coiunie celui des. faisait peut-être. composé des douze grands dieux de l'Olympe. L'accusation était soutenue parles Furies*, ou. d'Ares, par un jury. plutôt les Euniénides, c'est-à-dire les déesses. Athènes sous. lantes », honorées à «. Redoutables. crevasse. », et. dont. le. le. nom. «. bienveil-. de Zsjivat, les. sanctuaire était situé dans une. au pied du rocher de l'Aréopage.. profonde,. Installées là, à l'entrée des enfers, elles pouvaient à leur. gré laisser monter à. la lumière les émanations pestilendu royaume des morts ou, au contraire, les retenir dans le sein de la terre, pour ne laisser passer que des. tielles. souffles fécondants*.. De bonne. heure, la croyance populaire. avait établi. un. rocher. Conseil qui siégeait sur le. et le. lien entre ces déesses fixées. de sang. au pied du. sommet pour juger. les accusés absous par l'Aréopage un sacrifice'; les parties prêtaient serment par elles*. Quand, remontant dans le passé, on imagina de faire juger sur le rocher des Redoutables les criminels les plus célèbres et d'abord le premier de tous, le Meurtre. les affaires. :. leur offraient. —. —. paru par son origine ou par ses autres fonctions toute désignée pour celle-ci; sans quoi, la réflexion de l'historien serait inexplicable. ' C'est ce que disent formellement Euripide, Oreste 1668-02, et Démosthène, XXIII, 66. Euripide dit même « les trois Euménides » il s'agit donc bien des déesses de la crypte sainte. Et, comme les deux auteurs attiibuent tous deux la sentence aux douze grands dieux, et non pas à l'Aréopage, il n'est pas probable qu'ils subissent là l'influence de la nouvelle version popularisée par Eschyle. qu'elle ait. :. des Euménides (916 suiv.) et, en mots ttoXewç iizX vîxt) sont à rapprocher des décrets où les 2£[Avaî figurent parmi les divinités à qui la ville demande le succès d'une entreprise IG II 67 et 57 b; et comparez '. Voyez toute. la dernière partie. particulier, 1008-ioog. Les. :. Eschine, I 188; Diodore, XIII 102, ' Pausanias, I 38, 6. * Dinarque, 67 et 64.. 3..

(28) NOTICE GENERALE. XIV. personnifié, Ares, on n'oublia pas. parricide Oreste', et. le. parut alors tout naturel de rapprocher. les. «. Redoutables. il. ». des Erinyes qui avaient jadis poursuivi Oreste, et d'imagi-. ner. la. transformation des farouches déesses en bienfaitrices-. d'Athènes". Eschyle encore. n'aurait. ici. Oià est alors son originalité. conçu, pour. le. Dans. ?. jugement d'Oreste,. donc rien inventé. la. façon dont. il. a. l'accusation, le tribunal. et la sentence.. Les accusatrices d'Oreste sont les Erinyes, , comme dans la légende mais que représentent, pour Eschyle, les Erinyes? Des déesses qui poursuivent, non pas tous les meurtriers, mais seulement ceux Les Erinyes.. ,. i. ,. /. ;. qui ont fait couler leur propre. après. le fils. pas de. la. sang; elles s'acharnent. qui a tué sa mère; mais elles ne s'inquiètent. femme. qui a assassiné son mari. Elles. elles-mêmes à deux reprises avec une netteté tance qui trahissent l'intérêt que idée. '•. nulle. dans. le. Elle lui est en effet personnelle trace ailleurs,. le reste. de. courante* que. et,. le. et. déclarent. une insis-. poète attache à cette :. nous n'en trouvons. en revanche, nous rencontrons. la trilogie tant. la contradiction. de traces de. la. conception. ne s'expliquerait pas,. s'il. ne. s'agissait d'une idée dont l'auteur n'est pas encore assez. pénétré lui-même. et qu'il. ne formule avec précision que là. ' Oreste ne vient qu'en quatrième lieu après Ares, Céphale et Dédale. Gt. sch. Eurip. Or. 16^8 et iG5i (d'après Hellanicos). ^ Je me crois en droit de l'induire des deux textes cités plus haut (p. XIII, n. i). Faut-il aller plus loin encore et admettre une coïncidence historique entre la fondation du tribunal de l'Aréopage C'est ce et l'introduction officielle du culte des Se[jLvaî à Athènes qui est possible, mais ne peut se démontrer, en l'état de nos connaissances. Nous ne savons rien de jirécis ni de certain sur les origines de l'Aréopage.. —. .'. ^. Eumén. 210-12; Eumén. 335-37;. 6o5.. Oreste redoute les Choéph. 283 suiv. 926 chiennes de son père » or, les Erinyes qui poursuivent le fils qui se dérobe au devoir de vengeance sont aussi celles qui poursuivent le crime lui-même; donc le meurtre d'Agamemnon devait provoquer la colère des Erinyes et c'est ce qu'admettent les autres poètes. *. /i2i;. «. ;. ;. ;. :.

(29) NOTICE GENERALE •où. en a besoin.. il. Comment Eschyle. xv. conduit à. a-t-il été. définir et à limiter ainsi le rôle des Érinyes?. En face des données de la légende, Eschyle a dû, suivant son habitude, chercher à en tirer une leçon morale. Puisqu'il devait y avoir à la fin du drame un débat où seraient exposées l'accusation et. la. défense, pui.«qu'il fallait ima-. giner les arguments d'Oreste,. argument ne. se présentât. était. il. impossible que cet. pas à son esprit. Érinyes poursuivent-elles Oreste, quand poursuivi Clytemnestre. ?. ». A. Pourquoi. les. n'ont pas. elles. cela la légende ne répondait. rien*. Eschyle a pris parti et dit <ie. «. :. «. :. Parce que leur rôle est. ne châtier que ceux qui répandent leur propre sang. Ainsi. il. »,. des Érinyes les représentantes d'un droit. faisait. ancien, qui prétendaient s'opposer à l'application du droit. nouveau.. suivait là un penchant personnel. Il. ture de luttes entre dieux; et lui. <iui. était. chère,. celle. il. pour. la. pein-. reprenait aussi une idée,. d'un. anciennes aux nouvelles divinités,. progrès incessant et. même, dans. des. les limites. de l'ordre nouveau créé par Zeus, du passé encore récent au présent qui se fonde et prépare l'avenir*. Mais, en. même. temps,. il. témoignait d'une merveilleuse intuition de. Le vieux droit repose sur. l'histoire.. la famille.. C'est la. plus ancienne idée juridique des peuples indo-européens.. Dès il. crime inexpiable,. lors, le. c'est le parricide. n'est point de purification'. Or,. dans. le. :. pour. lui,. cas d'Oreste, ce. vieux droit se heurte à un autre droit, celui qui veut que tout crime soit puni par la main du plus proche parent de la victime. ;. et ce droit là est. représenté par une divinité,. le. pourrait sans doute songer à une réponse Agamemnon est le coup, avant d'ayoir pu appeler les Erinyes (cf. p. i8, n. i). Mais l'explication ne serait que spécieuse. La yérité est qu'il s'agit de faits qui n'ont point été inventés en même temps et qu'on n'a jamais cherché à mettre d'accord. *. On. :. mort sur. *. Cf.. tome. I,. p. i52 suiv.. On. retrouve cette idée jusque dans Platon celui qui blesse avec préméditation ses parents ou ses frères et sœurs est puni de mort, ou la femme son mari tandis que le mari qui blesse sa femme c'est condamné qu'au bannissement [Lois, 877 b-c). ^. :. —. —.

(30) NOTICE GÉNÉRALE. XVI. dieu de Delphes, Apollon.. Il. défendu aussi par une divinité. —. et c'est. pourquoi. trairement à. donc que. — arbitrairement sans. l'autre soit. doute. et. con-. mais avec un sens profond de. la tradition,. vérité historique. faut. — une divinité plus ancienne. — Eschyle a restreint. le. la. rôle des Erinyes,. symbole du droit qui se fonde sur la opposé à celui qui se fonde sur la notion plus large de cité et qui exige que tout meurtre soit puni, sans que l'exercice de la vengeance puisse être arrêté par le. pour. faire d'elles le. famille,. respect des liens du sang. Cette innovation en entraînait une autre.. L'Aréopage.. .. .. ,. Les juges du. „.. .. conilit. .. qu avait amsi imagme. Eschyle pouvaient-ils être ceux que fournissait la légende les douze grands dieux? Non, puisqu'ils étaient. attique,. partie dans le débat, en la personne d'Apollon, en celle. même. de Zeus,. le. maître des dieux nouveaux, dont Apollon. n'est que l'interprète'.. trancher. la. Eschyle eut alors. l'idée. de faire. querelle entre les Erinyes et les Olympiens par. un jury humain, un jury athénien,. le. Conseil de l'Aréopage.. obéissait là à la fois à une idée et à un sentiment. L'idée. Il. conforme à la logique de son drame; le sentiment lui par la situation d'Athènes en 458. Les deux conceptions du droit qui s'affrontent dans la scène du jugement offrent toutes deux des dangers. La. était. était inspiré. thèse des Erinyes ne peut se soutenir; la parenté ne saurait. assurer l'impunité. Mais celle d'Apollon prête aussi à la critique.. Le. dans. vengeur,. cas. le. d'Oreste,. ne peut. s'acquitter de son devoir qu'en offensant la loi naturelle.. Et surtout stricte. — car. le. cas d'Oreste est une exception. obligation de vengeance,. meurtre,. le. en voulant. —. châtier. la le. perpétue, puisqu'elle institue une série indéfinie. de représailles. La. loi. du. talion, appliquée. dans toute sa. rigueur, conduit à un lent massacre, épuisant pour les cités.. A. ce péril,. *. Cf.. il. Eumén.. n'est qu'un. remède. ig, et Notice, p. i25.. :. que. le. devoir de ven-.

(31) NOilCE GENERALE geance passe de juges. lu famille à l'Etat. qu'il soit. ;. remis à des. placera au-dessus d'une vengeance nouvelle.. ([ue la loi. humaine. I^a justice. xvii. ainsi. comprise dans toute. la. noblesse. de son rôle pacilicateur ne pouvait être symbolisée par un jury divin, mais seulement par un tribunal humain, par. même. celui. prémédité. qui, à Athènes, jugeait les causes d'. qui. et. »,. «. en 458 se trouvait être,. a-ssassinat. aux yeux. d'Eschyle, la seule institution capable de ramener l'ordre et la paix,. le. Conseil de l'Aréopage.. Les quatre années qui précèdent la représentation de VOrestie sont parmi les plus importantes de l'histoire athénienne. au. l'empire et. oîi. v". siècle. :. ce. sont celles. s'aflermit la démocratie. Gimon succède. celle. de Périclès.. A. ;. où s'organise. à la politique de. l'extérieur,. Athènes. contracte avec Argos une alliance dirigée contre Sparte et se prépare à soutenir l'Egypte révoltée contre le. Roi. :. la. démocratie commence par exalter. A. nationaux.. l'intérieur,. elle. les. grand. sentiments. s'attaque d'abord à l'Aréo-. page, qui s'était peu à peu, après les guerres médiques.. adjugé la direction générale de l'Etat. Ephialte réussit rapidement à le dépouiller de toutes ses attributions politiques et à réduire son activité à ses fonctions judiciaires*. Mais Ephialte avait été assassiné en 461, et son meurtrier n'avait pas été découvert. Il est probable que celte impunité. devenue l'occasion d'une nouvelle campagne Peut-être çaême avait-on parlé de le. était. contre l'Aréopage.. dessaisir de la juridiction criminelle qui restait son seul. apanage. de. le. En. tout cas les démocrates n'avaient pas cessé. dénoncer. comme dangereux pour. le. nouvel ordre de. choses, puisque nous savons que quelque temps après. il. diminuer encore ses pouvoirs^. C'est pendant ces années de révolution et de fièvre qu'Eschyle conçut et écrivit l'Orestie. La fin de la trilogie est un appel anxieux vit Périclès. *. Cf. Aristote, Constitution d'Athènes,. *. Cf. ibid.. XXVII. i. (cf.. XXV.. Politique, 1274 a. 8)..

(32) NOTICE GENERALE. xviii. Eschyle n'est point un adversaire de. à rapaiscmerit.. nouvelle politique d'Athènes. :. il. la. applaudit à l'alliance avec. Argos,. il adniet que le rôle de l'Aréopage soit réduit au jugement des meurtriers*. Il craint seulement que cette. fonction. même. ne. lui soit. enlevée*, et. il. supplie ses conci-. toyens de ne pas supprimer ce dernier frein à des passions.. gère*. «. de leurs. la satisfaction. mettre un terme à cités. ».. A. chercher dans. les invite à. 11. ruine des. la. concorde est. le. ».. Mais. c'est surtout à l'heure. .... politiques. Le dénoûment.. la. violence. guerriers, et à. instincts. maux humains. la. guerre étran-. ces représailles qui font. «. bien des. meilleur remède*. la. tis. ,,. ,. •. se déchirent. qu. où ,.,. il. les. par-. convient. d'exiger que tous acceptent au moins les décisions des. tribunaux institués pour. la. sauvegarde de. l'on peut en contester la justice.. la cité,. même. Et voilà pourquoi. la. si. sen-. tence prononcée sur Oreste n'est pas à proprement parler une sentence d'absolution. Ce n'est qu'en vertu d'une sorte. de convention établie par Athéna" qu'Oreste échappe au châtiment il n'est pas pour cela justifié. Entre deux con:. la raison humaine refuse de demande simplement que l'on s'incline. ceptions opposées du droit,. prononcer.. Elle. devant une règle formulée d'avance, parce d'autre. moyen. tant, ce n'est les. qu'il n'est. point. d'assurer l'ordre dans un pays. L'impor-. pas. ici. qu'Oreste soit acquitté, mais c'est que. Erinyes abdiquent aux mains de. l'État.. ' Il glorifie ce rôle de justicier et demande seulement aux Athéniens de le conserver à l'Aréopage. Ce n'est pas là le langage d'un partisan qui ne peut se résigner à la défaite et regrette le passé. * C'est ce qui résulte clairement des vers 516-37 ^t surtout 690-99 (au V. 698, je considère comme certaine la conjecture d'Estienne. 'TTlXatVOlJVTWV). ». Cf.. *. Cf.. 167. Eumén. 86/i-65. Eumén. 976-86;. oi TTtpl àXkr\>^o\>c, (pdvoi, Trâyti) *. cf.. 858-66.. Comparez. aussi Démosthène, XX,. il [ictXior' êv ôiTracri ôtECTiroûôacrrai toTç vo[jiotç;. T^TaxTat.. Cf. p. 129, n. 3.. uEpl ûiv â^aîptTOç. i\. ô'irwç. yEvyjffOVTat. (jl9). pouX'?) <p\jXa^. i\. év 'Apefcd.

(33) NOTICK GENERALE. xix. Et ce qui devait ajouter à l'impression "voulue. par. conduit. les. poète,. le. c'est. Kurnénides, sous. le la. d'apaiseiiieiit. spectacle du cortège qui direction d'Athéna, jusqu'à. crypte où elles demeureront désormais. La cérémonie. la. devait être sur. en. le. théâtre tout à. chaque année. se déroulait. à. était le recueillement.. des Ilésychides. —. à celle qui. VA\e était réglée par la famille. les Paisibles. —. et se faisait la nuit,. des torches.. le silence, à la clarté. comparable. fait. Athènes. Le caractère propre. Ici, le. dans. spectateur, dans. gravité religieuse de ce dénoùment, en voyant s'éloi-. la. gner. les Erinyes,. comprenait qu'avec. elles disparaissaient. à jamais les vieilles conceptions d'un passé à demi barbare,. pour. faire place à la. €t appliqué. conception nouvelle d'un droit dicté. par l'Etat. humains, dont. —. modèle. le. un Etat aux principes sages et Athéna, protectrice de douceur triompher des Erinyes.. était cette. la cité, qui avait su par la. III. LE TEXTE DE L ORESTIE L'Orestie faisait partie du Choix de sept. ^^d. ^,Q°"^^"*^. pièces qui est tout ce que l'antiquité nous a. transmis d'Eschyle; mais. elle. ne faisait. pas partie du nouveau Choix de trois pièces qui fut lu et étudié pendant longtemps dans les écoles byzantines*.. Nous ne devrions donc en connaître des Suppliantes, que par reproduise en entier. le. le. comme. le texte,. Mediceus,. le seul. celui. manuscrit qui. premier Choix. Nous n'aurions en le Mediceus. ce cas qu'une petite partie de V Againemnon,. ayant perdu pièce.. Un. la. plupart des feuillets où se trouvait cette. hasard heureux a voulu qu'à une édition du. nouveau Choix aient été joints V Agamemnon et les Euménides. Nous possédons ainsi la trilogie tout entière. •. Cf.. tome. I,. p.. XV. et xxiii..

(34) NOTICE GENERALE. XX. Les manuscrits dont dispose un éditeur de VOrestie le Mcdiccus, et, pour les deux autres pièces, le Mediceus (M), le Venelus ou « manus-. sont donc, pour les C/ioép/iores,. crit. de Bessarion. et le. ». (B), le Florentinus [V), le Venelus (V). Farnesianus, qui est l'œuvre de ïriclinius (Tr).. Le Mediceus ou Laurentianus XXXII 9 est mutilé.. De YAgarneinnon,. il. (x*. ou. Le. *. ne contient que les vers. 1-310 et 1067-1159. Le début des Choépliores. première page commence avec. xi" siècle). manque. :. la. mots Ti XP^t^" XEÛaaco est intact^ Le texte est accompagné. reste de la trilogie. les. ;. de scholies.. Le Venetus ou Marcianus 653 (anciennement 468) semble du xiii" ou du xiv* siècle. Il faisait partie de la bibliothèque du cardinal Bessarion. Il contient les 348 premiers vers de VAgamemnon. Le texte est disposé sur trois colonnes. Le haut des pages est très abîmé. Le être. manuscrit ne renferme pas de scholies.. Le Florentinus XXXI 8 (xiv" ou xv«= siècle), contient VAgamemnon et les Euménides (moins les vers 778-807). renferme quelques gloses. Il. Le. Venetus. xv^ siècle'.. Il. 663. et. des scholies métriques.. (anciennement. contient. J^aw. 1-45;. nides (moins les vers 778-807).. Il. 616). paraît être du. Eumémarge des scholies. 1094-fin, et les. a en. métriques.. Le Farnesianus. comme. le. I. E. 5,. maintenant Neapolitanus. Florentinus, contient. nides (moins les vers 778-807).. VAgamemnon Il. est écrit. II. et les. F 31, Eumé-. en entier de. la. main du célèbre grammairien Démétrius Triclinius* et doit être des pi'emières années du xiv^ siècle. Il est sur*. *. Pour plus de détails, cf. tome I, p. xvii suiv. Mais les Choéphores sont séparées des Euménides par. le. Promé-. thée. ^. Cf.. Aeschyli fabulae, éd. Wecklein-Vitelli,. jî.. ix.. Aucun doute ne peut subsister sur ce point, pour qui compare une page du Neapolitanus avec la page du manuscrit d'Hésiode, *. Marcianus liGlt, signé et daté par Triclinius (de l'année i3i6), qu'on trouvera reproduite dans les Exempta cudicum graecorum de Wattenbach et von Yelsen, pi. ai..

(35) NOTICE GENERALE. xxi. chargé de gloses interlinéaires et de scholies, scholies anciennes (a^^ôXia naXaLci) ou scholies personnelles de Triclinius, ces dernières, taiilùt niarcjuées d'une croix, tantôt. précédées du mot r|^£(TEpa). J'ai. eu constamment sous les yeux. la. photographie de. ces cinq manuscrits et je crois en avoir relevé exactement les leçons*.. J'ai. prédécesseurs. :. bon. je crois, à. comparé mes collations partout où je. escient.. Il. me. mes. à celles de. suis écarté d'eux, c'est,. ne m'a pas paru utile de souli-. gner ces divergences dans l'apparat. Il n'y a rien à tirer des autres manuscrits qui contientelle ou telle pièce de VOrestie, le Guct/erbytanus 88 [Agamemnon, Les Choép/iores et Les Euménides), le Parisinus 288G [Les Euménides), le Romanus 5 de la Bibliothèque Victor-Emmanuel [Againemnon) '. nent. Les rapports qui unissent ces difiérents Les rapports. manuscrits sont assez faciles à établir.. de ces différents manuscrits.. r ^ »^ . ^^^r forment un groupe nettement distinct. Ils ont les mêmes lacunes, r-i-irrri. lacunes de plusieurs pages [Eumén. 778-807) ou de quelques. mots [ibid.. [ibid.. 489). mêmes. ;. 323-25) les. ;. mêmes. les. mêmes. interversions. fautes d'orthographe [ibid. 305. aucun n'a été copié sur valeur est très mince'. de vers. erreurs d'attribution [ibid. 117). l'autre.. — n'a. V. ^i'. ;. les. èSafoELç). Mais. lui-mênje. —. pas été copié sur F. dont. la. et con-. vers 8-9 des Choéphores, je dois à Mgr Eugène TisseVaticane, un renseignement utile la scholle d'Euripide porte bien iiz' âxcpopâ (avec un accent circonflexe, et non avec le trait horizontal de la finale av qu'ont lu tous les éditeurs). J'ai pu vérifier l'exactitude de cette lecture sur une photographie du Vaticanus 909. * La leçon ëirpa^av {Agam. 869) que l'édition de Wilamowitz prête au Romanus donnerait un réel intérêt au manuscrit, si elle était bien dans le Romanus. Mais elle n'y est pas le Romanus a êirpa^ev, comme tous les autres manuscrits. ' Wilamov^ritz a eu grand raison de ne pas le mentionner systématiquement à côté de F et de Tr dans sou apparat, et je regrette de ne pas avoir suivi son exemple. Mon expérience servira du moins, j'espère, à l'éliminer complètement des éditions futures de VOrestie. '. Pour. les. rant, conservateur à la Bibliothèque :. :.

(36) NOTICE GENERALE. XXII. corde quelquefois avec Tr. seul.. F. des scholies métriques. a. assez semblables à celles de Tr, mais non point identiques.. Tr. est. manilestemenl. le. plus ancien des trois manuscrits.. Cela ne veut pas dire, d'ailleurs,. qu'il soit le meilleur. Il. est au contraire plein de corrections arbitraires et mala-. notamment deux manies,. droites. Triclinius a ter l'article les. devant. les substantifs et celle. celle d'ajou-. de transformer. parémiaques en dimètres acatalectes*. F est beaucoup. plus sincère, et ses fautes permettent plus souvent que les. corrections de Triclinius de retrouver. vraie leçon.. la. beaucoup plus proche de M que de FVTr il a cependant des variantes [Agam. 39; 310) et des fautes qui empêchent d'admettre qu'il ait été copié sur M. Mais la. B. est. ;. portion de texte qu'il conserve est trop peu étendue pour permettre une comparaison vraiment utile.. Entre. M et le. groupe. FVTr. des divergences également. comme. vOv. cjjûç et. modèle immédiat des fautes. y. il. ressemblances. a des. importantes.. et. Des variantes. (p&oq [Agam. 23) montrent bien que le. pu être le même. Mais, d'autre communes prouvent que ces deux modèles n'a. part, diffé-. un modèle commun qui les contenait. Une leçon comme tioy^iôç [Eumén. 123) est à ce point de vue significative. Un autre indice me paraît plus probant encore la même strophe est répétée dans les Euménides aux vers 778-93 et 808-823 or, M rents remontaient. eux-mêmes. à. :. ;. contient dans les vers 808-823 des fautes qui ne sont pas. dans. les. vers 778-92, et ces fautes se trouvent également. dans FVTr".. faut. Il. crit servilement. donc que. le. scribe de. directement ou indirectement. —. celui de. d'origine du texte de nos manuscrits à. fait. certaine. :. M. ait ici trans-. son modèle et que ce modèle. me. fût aussi. —. FVTr. L'unité. paraît dès lors tout. tous remontent à un archétype. commun.. On en trouvera ^ exemples en a5 vers dans un seul passage de VAgamemnon (789, 792, 80/1, 806). ' Le texte de FVTr nous manque pour 778-93 si nous l'avions, la '. ;. comparaison. serait encore plus instructive..

(37) NOTICE GENHHAI.K Cet arcliétype des fautes XÉycù. pour. en oiiciale. Ainsi s'exj»li([uent. était écrit. comme. &. xâaS'. cpoç pour Qépoq [Agarn. 1655) ou Tàç èycb. 1291)'.. [ibid.. variantes ou des corrections au-dessus de. 101 de V Agamemnon,. V.. xxni. il. contenait des. Il. la ligne.. Ainsi, au. devait porter <^a.ivoMo' avec el. au-dessus de ou, puisque nos manuscrits ont conservé les trois levons (|)atvoua', (ftaCveic; et cjjaCvEL (ei. déré, dans ce dernier cas,. non de ou seulement).. et. ayant été consi-. comme tenant la place de oucr De même au vers 136 les trois. leçons TtxàKa, riTÔKa, TixàcovKa, supposent dans. le modèle un TCTàKa avec un ô au-dessus de l'a. M étant plus proche de larchétype doit en avoir conservé le texte plus fidèlement que FVTr. En fait, sa supériorité est immense. Là oîi nous pouvons le comparer aux autres manuscrits, nous voyons comment les altérations se sont successivement introduites dans le texte. Nous trouvons dans FVTr tous les types de fautes connus gloses se substituant au mot original (aàv oÎkov Eamén. 169, au :. lieu. de. tiu)(6v;. atiapTqtiaxa ibid. 934, au lieu de àTxXaKf)-. jiaxa), particules ajoutées. (aùxèç [yàp]. ibid.. 199), fautes. d'itacisme (XCvel ibid. 44), etc.. Et cependant, en quelques. passages,. ou. même. FVTr. ont manifestement une leçon acceptable,. la seule. leçon satisfaisante. Faut-il croire qu'il. ne s'agit alors que de conjectures heureuses. ?. L'expli-. cation paraîtra invraisemblable à qui examinera de près la. plupart des cas.. au. La. ix° siècle a été. vérité est autre. L'archétype retrouvé. transcrit en minuscules.. mière copie ont été. faites d'autres. ment une de ces copies, mais en est une autre,. et. copies. :. Sur. cette pre-. M est probable-. manuscrit ancêtre de. le. FVTr peuvent. FVTr. avoir conservé des. Ces fautes ne sont que dans FVTr, parce que M nous manque cette partie de V .Agamemnon mais soyons certains qu'elles étaient aussi dans M, car, si elles avaient été une fois découvertes, elles auraient aussitôt disparu des éditions. Malheureusement elles devenaient plus difficiles à déceler, du jour où les copies se faisaient, non plus sur l'archétype en onciale, mais sur des copies en minus'. pour. cule.. ;.

(38) NOTICE GÉNÉRALE. XXIV. leçons aullientiques, l)ien copiées dans leur ancêtre,. copiées dans M.. Ils. M. que leur ancêtre avait reproduites, tandis que négligées.. Le cas des variantes. des scholies. ntial. ont pu aussi conserver des variantes les avait. de celui. n'est pas dillérent. Triclinus a des scliolies anciennes qui ne sont. :. pas dans M.. y. Il. dans. quelque arbitraire. a toui'ours. la. façon dont on transcrit des variantes et des scholies.. On. s'expliquera de la. même manière pourquoi Tr. parfois en désaccord avec. F. et en. accord avec. M. ;. pas nécessairement qu'il eût un modèle différent de se peut. qu'il. est. ce n'est. F. ;. il. seulement mieux su choisir entre les gloses du modèle. S'il écrit par exemple. ait. variantes ou les. Koipâvcûv au lieu de xupdivvcov [Agam. 549), c'est parce que,. guidé par dessus.. pu. II. métrique,. la. tique, tandis. il. que F copiait. a. su distinguer le. la. mot authen-. glose explicative écrite au-. n'est certes pas invraisemblable en soi qu'il ait. outre son modèle, d'autres manuscrits mais je où s'étaient conservées des leçons anciennes n'ai relevé aucun fait qui obligeât de recourir à cette hypothèse' et, pour ma part, je ne la crois pas fondée. consulter,. ;. Dans ces conditions, quelle est la méthode à suivre pour l'établissement ^'^du^fe?t?^°* du texte? Chercher à dégager partout la tradition par la comparaison des manuscrits là où cette tradition révèle des variantes, choisir parmi ces variantes d'après des raisons d'ordre interne. Pratiquement la méthode est d'une application assez aisée. Les variantes ;. sont rares et presque partout. il. suffit. de suivre. le. texte de. M. nous manque pour la plus grande partie de Y Agamemnon et, même dans les pièces où nous pouvons nous appuyer sur lui, la tradition est souvent si corrompue que la reconstitution du texte authentique est impossible par la seule comparaison des leçons de nos. M. Malheureusement. manuscrits.. Il. faut alors recourir à la tradition indirecte. et à la conjecture. *. Je ne crois pas uanciennes» ses leçons à. Agam.. aSi. ;. lo^i..

(39) NOTICE GENERALE En. xxv. ce qui concerne l'Orcstie, la tradition indirecte rend. peu de services. :. la trilogie. n'a pas été très. bien que nous devions à des citations. le. souvent. citée,. texte exact d'un. vers de l'Aganieninon (111), ainsi que les premiers vers des Choéphores. En règle générale, il convient d'ailleurs. d'observer une certaine prudence à l'égard de indirecte; on sait. combien. était. grande. anciens en matière de citations. ;. ils. la. la tradition. désinvolture des. commencent. arrêtent une citation souvent au hasard.. Il. légitime de condamner, par exemple,. vers 7. meninon,. le. n'est. et. ils. donc pas de YAga-. parce qu'il n'est pas dans Achille Statius',. commentateur. d'Aratos,. qui. les. cite. vers. 4-6 à. le. côté. d'autres passages de divers poètes faisant allusion à l'as-. tronomie.. Il. de suspicion. serait aussi légitime en pareil cas de frapper le. vers. 3,. qui. manque. aussi dans Achille. :. la. phrase est tronquée aussi bien au commencement qu'à la lin. Le sens demande au contraire la présence du vers. dans. le texte. ce que le Veilleur a appris à connaître au. :. cours de sa garde de plusieurs années*, ce n'est pas. nom. le. des constellations, ce sont les dates régulières de. marquent. leurs levers et de leurs couchers, qui. les saisons. de l'année.. Quant aux conjectures,. il. va de. soi. qu'elles doivent. avant tout tenir compte de l'ancienneté possible de la. dans M,. y a plus de chances à une mauvaise transcription de l'archétype au début de la période byzantine la correction doit donc se fonder de préférence sur l'onciale'. En revanche, si la faute ne nous est connue que. faute. Si la faute est déjà. pour. qu'elle. remonte. à. il. l'archétype ou. ;. *. E. Maass,. Commentariorum. ut. Aratnm. reliquiae, p. 28.. ne sigriifie pas qui dure depuis une année, mais qui se renouvelle d'année en année; c'est un souvenir de l'expression (pûXa<7<T£ ô'ôy' e'ç éviauTov qu'Homère (ô 526) emploie en parlant du guetteur d'Egisthe et qui a le même sens cette garde ne se mesure pas à l'heure, mais « à l'année », comme traduit très exactement M. Victor Bérard. *. Au. V. 2. êTEÎa?. :. '. Cf.. tome. I,. p. XX..

(40) NOTICE GENERALE. XXVI. par F ou Tr, une correction fondée sur la minuscule est tout à fait légitime. Mais on ne saurait établir de règle absolue.. L'apparat critique est destiné avant L'apparat critique.. r. >. i. i. ,. devrait pas mentionner de. c'est dire qu'il ne. tradition;. ... •. tout a faire connaître au lecteur la. mais uniquement des variantes'. Malheureusement,. fautes,. on ne peut, en fait, distinguer avec certitude les variantes des fautes que lorsqu'on dispose d'un très grand nombre de manuscrits, dont la comparaison permet de déterminer avec précision ce que contenait leur modèle commun. Ce n'est pas le cas de VOrestie. On ne s'étonnera donc pas que je n'aie. pas suivi. le. système que j'avais employé pour les. trois pièces étudiées. autrement,. et. par. même. les. Byzantins*.. suivant qu'il s'agissait de parties de. par M(B)FVTr, ou par F(V)Tr. Dans. le. premier cas,. quand. oiseux,. la. J'ai. dû procéder. recourir à des systèmes diftérents,. il. la trilogie. ou par. seuls,. M. conservées seul.. est clair qu'il serait tout à fait. tradition apparaît clairement dans. M,. d'alourdir l'apparat de l'énumération des fautes de FVTr'.. Prenons par exemple emprunter. à. FVTr. la. 40-45 des Euménides, qui. les vers. sont bien conservés dans. M. (sauf le. leçon e)(0VTa). de savoir que FVTr" écrivent au ô^icfiaXû,. pour. au. V.. XrjvEL?. :. 41,. v.. est-il utile. v.. 40. il. faut. au lecteur. ôc{)9aX^co. 42 VEOcmaSèç pour veoanaSÈç, au. La connaissance de. où. v.. pour. 45 Xivei. ces fautes est indispen-. sable à qui veut se rendre compte de la valeur propre à. chaque manuscrit, de tous. les. et la collation. manuscrits doit être. complète. faile. une. et. fois;. minutieuse. mais. est-il. nécessaire de la reproduire indéfiniment et de dissimuler tome tome. p. XXVII. p. XXVIII suiv. Bien entendu, il n'y a pas lieu. *. Cf,. ^. Cf.. I,. I,. ' davantage de noter les fautes de copie de M, quand le scribe s'est corrigé ensuite lui-même ou quand la vraie leçon apparaît sans conteste dans les autres manuscrits je ne relève pas par exemple X^x°î pour "kôyoi Eumén. 46. Encore moins convient-il de conserver le souvenir des fautes particulières à V, comme to'ttov pour iroTÔv Agam. 1167. :.

(41) NOTICE GÉNÉRALE. xxvn. une masse épaisse de bévues les éléments essentiels de la tradition'? Il en est tout autrement dans les cas où nous ne pouvons. ainsi au lecteur sous. saisir la tradition qu'à travers. comme. un manuscrit,. M. (ce. cas des Clioéphores), ou un groupe de manuscrits,. (jui est le. comme FTr. pour la plus grande partie Les moindres détails ont alors leur. (ce qui est le cas. de VAgnmeinnon). importance,. s'ils. parties-là,. sont de nature à mettre sur. On. vraie leçon.. sera donc pas. ne. l'apparat. contient. la trace. surpris. indications. les. de. la. dans ces. si,. les. plus. moins utiles. Dans l'état actuel du texte et dans l'indigence où nous sommes d'autres moyens d'information, il est prudent de ne négliger aucun de ceux que nous offrent nos manuscrits.. détaillées et, semble-t-il, les. En. règle générale,. être considéré à celui des le. le. comme. texte qu'on trouvera. étant,. dans tous ses. ici. devra donc. détails,. conforme. manuscrits partout où l'apparat n'indique pas. contraire. J'y ai maintenu des formes épiques. ^jiiv,. au lieu de. vlv,. prétendre par. là. En. j'ai. revanche,. lyYovoç,. ou. r\.... fj,. au lieu de. et.... fj,. comme. sans vouloir. qu'Eschyle les a réellement employées.. £YYpâ«î>£'-. eKyovoç. écrit. et. EKYP<i<f>eL^,. au lieu de. de nos manuscrits, simplement pour ne. pas dérouter. le lecteur. Il y a sans doute là un peu d'inconmais en ces matières il est impossible d'être entièrement logique. L'important est que personne ne. séquence. ;. puisse, après avoir confronté. le. texte et l'apparat, attribuer. à la tradition ce qui ne vient que des. modernes. En matière. d'orthographe,j'ai écrit partout, sans signaler la correction, Y^YVEoSai-. (et. non. y^^")'. BvrioKco, SpcoaKco (au lieu. ' Les leçons de d'autres éditeurs,. èpivùc;. (et. non. des formes sans. -ivvûç),. acp^co,. KXuTaijifiaTpa. i),. FVTr. ont déjà été relevées systématiquement par G. Hermann et par Wilamowitz. Mais il est piquant de voir combien la vanité de ce travail rend malaisé de le faire avec une exactitude rigoureuse dans le passage cité ci-dessus, ni Wilamowitz ni Blass n'ont noté la leçon ôqsGaXjxû. ' Agam. Z~/a Choévh. 69g.. notamment par. :. ;.

(42) xxviii. (et. NOTICE GENERALE. non -^vr|aTpa)', parce que toutes ces formes sont conle Mediceus et que les autres doivent. servées ailleurs dans. être par conséquent considérées. La graphie. comme. pures négligences.. EÎèv est également donnée à plusieurs reprises. le Mediceus. Pour les mots d'accentuation douteuse*, conservé ou au moins noté l'accentuation des manuscrits. J'ai noté même les difiérences de ponctuation là. par j'ai. où elles modifient le sens. Ces détails sans doute ne font pas partie de la tradition, mais ils intéressent l'histoire du texte ou l'histoire de la langue je n'ai pas cru qu'ils :. dussent être négligés. * Le Mediceus n'a qu'une fois la forme K>.UTat[xv>^(7Tpa [Eumén. 1 16). Partout ailleurs, dans le texte comme dans les scholies, il écrit. KAUTatjxrîorpa.. en particulier, lorsque le sens dépend de l'accentuation. Par ôaxTuî.oSetxTÔJv Agam. i332 est accentué ainsi par tous les manuscrits, et avec raison cf. Lewis R. Farnell, Classical Quarierly, IV (1910), p. 182. ^. Et,. exemple. :.

Références

Documents relatifs

Moi je ne vais plus guère à la synagogue, sauf pour le Grand Pardon, vous savez, quand on vide dans Teau ce qu'on a dans les poches.. J'ai oublié l'hébreu

Elle réalise qu’en les regroupant par 3, par 4, ou par 5, c'est toujours la même chose, il reste toujours un CD tout seul.. Combien Nénette possède-t-elle

Soyez la bienvenue, ô troupe bocagère ! L'escapade avec vous nous sera plus légère.. Cléments à l'art français que l'exil outragea, Les dieux

Beauce, société mutuelle d’assurance générale, précité, note 2, 241, 242, autre décision concernant une clause d’arbitrage en assurance automo- bile prévue par la police

1) Faire une figure que l’on complétera par la suite. 2) Exprimer J comme barycentre de A, B, C munis de coefficients que l’on précisera. 1) Soit ABCD un parallélogramme, et M

Included in the addendum are an 8085A pinout diagram, microprocessor-to-Iogic analyzer connection data, CRT displ~ys of the pre-programmed menus, a CRT display of

relative de tissus de pommes, obtenue par immersion dans un milieu aqueux renfermant des substances possédant des propriétés antifermen- taires ne permettrait pas

Mesures techniques pour prévenir l'exposition: Aucune information disponible.. Mesures de protection individuelle, telles que les équipements de