LES PATATES
La position que nous occupons surlemarchéaméricain quantaux patates est exactement la
même
quecelle qui nous est faitepour
le foin. Letableau suivant en est la preuve:
Tableaudes exportations de patates du Canada auxEtats- Unis.
Années. Mts $ Prix
moyen
par minot.IflW 14,136 6,067 42c
1*77 2,890,596 1,297.567 44c
1878 462,585 145,828 31c
1879 9,407,694 1,128,350 46c
1880 529,523 160,693 27c
1881 1,902,709 676,507 35c 1882 3,578,253 2,131,125 59c
1883 2,181,631 928,637 42c
1884 387,437 98,444 25c
1885 377,885 108,797 28c
1886 1,848,462 374,122 20c 1887 1,276.809 328.602 25c 1888 2,486,441 957,570 38c
1889 717,668 192,576 26c
On voit par ce tableau, d'une manière encore plus exacte que pourlefoin, que les prixmontent
etbaissent, à une exception près, aveclesquantités exportées.
Lespatates ont payé les
mêmes
droits de 1876 à1889 pour entrer auxEtats-Unis, soit 15 cts par mi- not, cen'estdoncpas une question detarifquia fait descendre l'ex- portation de trois millions et demi deminotsen 1882à377,000minotsà 1865, et de2,486,500minots en1888à 727,C0Ominois en1889.
D'après Al. Beausoleil c'est le
cultivateur canadien qui paieles droits d'entrée imposés par les Américains. Si c'était le cas,iln'y apasuncultivateur qui ne s'em- pressait aujourd'hui de payer10c de pluspar minot de patates qu'il enverraità nosvoisinspourenob- teniren retour59c
comme
en1882.La
vérité vraie,pascelle desthéo- rieslibérales, c'est que si le tarifMcKinley peut entraver dans une faible limite nos exporta- tionsaméricaines, laréciprociténe peut en aucune façon augmenter nos relations avec les américains.
Lepassé estlàpourleprouver.
Ainsi,nousciteronsen dehorsdu
foin etdespatates,dontnous venons d'étudierlaquestion toutaulong,le seigle et l'orge.
En
1882, l'orgeet le seiglepayaient15cde droitsaux Etats-Unis ; en1883, lesdroits fu- rent abaissés à 10c. Cetabaisse- ment de droits aurait dû amener une augmentation d'exportation.Au
contraire,le seigle a complète- mentdisparu de nos exportations etl'orgeaconsidérablement dimi- nué,comme
onpeut levoirparletableausuivant:
Exportationsd'orgeet de seigle du Canada aux Etats-Unis de 1882 à1889:
Seigle Orge
Minots Minots 15c dedroits:
1882 893,787 11,577,251
1883 912,481 8,741,626
Seigle Orge
Minots Minots 10cde droits:
1884 (528,530 7,700,581
1885 249,140 9,028,314
1886 164,324 8,528,287
1887 26,030 9,437,717
1888 26 9,360,521
1889 00 9,934,501
Ainsi,alors que nous exportions 893.787minots deseigle lorsque les droits étaientde15 cts, nous n'en exportions plus du tout en 1889, alorsque les droits étaient de 10 cts. L'orge qui s'étaitélevée à onze millionsde minots en1882, avec des droitsde15cts, est tombée à sept millionsdeminots en 1884, c'est-à- dire l'année
même
où les droits ontétéabaissés à10 cts, eten 1889, l'exportation del'orge n'était pas remontéeaux quantitésde1882.Si nous cultivions des produits queles Américains ne pourraient cultiver,des produits qui seraient pourleCanadaceque le tabac et lecoton sont pour les Etats-Unis, nous pourrions trouver de grands avantages dans un traité de réci- procité,maisnous n'en trouverons quedetrès faibles, et surquelques articles seulement, nos produits agricoles étantles
mêmes
que ceux que«osvoisins récoltent.Chaque
foisquenos exportations d'un produit atteindront des pro- portions et des prix satisfaisants,ellesattirerontl'attention descul- tivateursaméricains qu'enaugmen- terontla culture.
C'estainsi que nos exportations defoinde1881, (160,000 detonnes) ontfaitaugmenterlaproductiondu
foinaux Etats-Unis; que nos ex- portations de patates en 1882, (3,578,253minotsà 59cleminot) ont développé la culture des patates aux Etats-Unis. Ainsi pour l'orge et le seigle.
Il en sera de
même
aveclaréci- procité.Nos
ventesauxEtats-Unis sont plus une question devaria- tionsatmosphériques que detarif.Quand
les récoltes de nos voisins sont faibles ou mauvaises ilsnoua achètent nos produits,quandelles sont suffisantes nos produitsnousrestent.
Quand
ils ontbesoin de nospro- duits, il faut qu'ilsnousles achè- tentet qu'ilsnaientlesdroits,quels qu'ilssoient, qu'ila plu à leur gou- vernementdeleurimposer.Quand
ils n'en ont pas besoin,quand
ily a abondance sur leur marché,comme
pourlefoin et les patates cette année,aucun traité de réciprociténepourra nousfaire vendre chezeuxnosrécoltes.C'esttellement simple que nous n'aurions
même
pasexposéla ques- tion, sans les efforts faits par M.Beausoleil au
nom
des libéraux pour égarerl'opinion publique.Digitized by the Internet Archive
in
2013
http://archive.org/details/lespatateslefoinOOmont
LE FOIN
Il ya ence
moment
danslaPro- vince de Québec,unenuéed'ora- teurs allantdecomtéencomtéprê- chantla réciprocitéillimitéeparce quedisent-ils,ce n'estqu'aveccette réciprocité qu'onpourra vendrelefoin auxEtats-Unis.
Rienn'estplus faux, etsi demain cette réciprocité illimitée existait, si demain lefoincanadienentrait auxEtats-Unis sanspayerdedroits,
ilnes'envendraitpas unetonne de plusquemaintenant.
La question est trèsimportante,
elle touche aux intérêts lesplus grands des cultivateursdelapro- vince de Québec, etnous allonsla traiter en dehors detout espritde parti, avecdes statistiques àl'ap-
pui.
Nous
ne donnerons pascomme
l'afaitM.C.Beausoleildeschiffres triés sur le volet etgroupés pour tromperle public, maisuntableau complet du
mouvement
desfoins :Tableau des exportations de foin faites parles provincesde Qué- bec etd'Ontario^auxEtats-Unis de1854à 1889.
SANS DROITS
tonnes $
1854 9 100
1855 124 1,790
1856 3,840
1857 230 3,125
1858 82 636
1869 943 7,246
tonnts $
1860 728 4,98<7
1861 1»7 7,215
1862 791 *,101
1863 8» 598
1864 6 mois 2.208
1865 571 4,818
1866 348 2,377
DROITS: 20
PAR
CBNTtonnes $
1867 2,722 21,492
1868 6,501 55,009
1869 4,312 35,817
1871 20,894 259,783
1872 44,431 603,737
1873 34,020 419,485
1874 18,925 217,634
1876 27,827 258,617
1877 25,284 215,916
1878 15,086 134,955
1879 7,217 54,827
1880 55,425 405,784
1881 157,490 1,688,114
1882 82,510 822,862
DROITS10
PAR
CENTTonnes. $
1883 85,446 817,415
DROITS,$2.00
PAR TONNE
Tonnes. $
1884 96,192 797,971
1885 124,298 1,152,812
1886 78,459 828,506
1887 68,434 661,493
1888 81,705 783,220
1889 79,035 792.325
Ilnous
manque
les livres bleus de1870 et 1875.On
peut,pour abréger leraison- nement, diviserlapériode de 1854à1889,endeux parties bien distinc- tes: de1854 à 1866annéesdutraité de réciprocité pendant lesquelles
lefoincanadien entraitenfranchise auxEtats-Unis; et de 1867 à1889, période pendant laquellelefoin a payé des droits de douane diffé- rents, mais à peu de choseprès équivalents, sauf eu 1883: 20jpar centou$2 la tonne représentantà quelquescents près le
même
tarif.En
consultantle tableau ci-des- sus on constate que l'exportation du foin aux Etats-Unis jusqu'en1866, était presque nulle, malgré sonentréeen franchise, et qu'elle n'a
commencé
à prendre un peu d'importance qu'en 1867, première année de l'imposition dudroitde20parcent. ,
n
y alàévidemment uneffet très remarquable, qu'ondoit attribuer auxbesoinsmêmes
de nosvoisins etnon à uneamélioration danslescommunications entre les deux pays, l'exportationayantété faite, jusqu'en 1869, exclusivement par voied'eau etnonparrail.
L'étude du
mouvement
des ex-portations de foin depuis 1867 à 1889,montre clairement que nous nepouvonsnullementcompter sur la
demande
des Eats-Unis, et que nous ne pouvons écouler notre foinsur ce marché que lorsquela récolte aux Etats-Unis manque.Comment
autrementexpliquer ces différencesconsidérables entre les exportations annuelles.En
1872,nous envoyons44,431 tonnes defoin
auxEtats-Unis, puisnos envois di-
minuent graduellement pour des- cendreà7,217tonnes en1879.
Si le bill McKinley avaitétéap- pliquéen1879, M.Beausoleil, par- lantau
nom
dupartidelarécipro- cité illimitée, n'auraitpasmanqué
Id'attribuer cette diminution à l'augmentation du tarif, alors
^qu'elle n'est due qu'à l'augmenta-
jjtionde la récoltechez nos voisins,
.letarifn'ayantpas changé.
1 Nousnepouvonsarriver sur les jimarchés américains,avec nos pro- duits similaires aux leirs, que
^lorsquelesproducteurs américains nepeuventles approvisionner.
j S'ilenétait autrement, les prix
fdu foin canadien diminueraient avec l'augmentation des exporta- tions, alors qu'au contraire ces prixaugmentent oudiminuent avec lesquantités exportées,
comme
le prouveletableausuivant:Années. Tonnes Prix
1 exportées.
moyen
.1872 44,431 $13.58
1879 7'217 7.59
;i881 157,490 10.71
1887 68,434 9.68
' Cesvariationsprouvent,contrai- rementauxthéories politiques des libéraux,queles Etats-Unis n'ont pas régulièrement besoin de nos produitsetqueleur3 exportations n'augmenteraient pas avecla réci- procité.
Lorsqu'il n'y auraplusde droits lesfluctuations seront les
mêmes
quecellesqui ont eulieude 1867à 1889,alors quele tarif est resté lemême.
Nous
sommes
soumisaux
fluc- tuations desmarchésaméricainset delàles crises, crises que nous ne pouvons ni prévoir ni conjurer.Nos exportationsmontenten deux ansde7,217tonnesà157,000 tonnes defoin,pour tomberensuite à 68,- 000,sans variation de tarif, sans pertubation commerciale.
En
présence de ces écarts. M.Beausoleilne pourra, certes, con- testerqueles variations dans les
exportations defoin sont indépen- dantes de toutequestion de tarif.
Mais, dit-on,si le biil McKinley
n'étaitpasvenu imposer un droit de§4.00partonne, lefoinse serait venducette année.
A
ceci,nous disons: non;et voi- ci pourquoi :Les prix sur les marchés de MontréaletdeBoston ont étécom-
me
suit,partonne, pour foin nu- méro 1,dechoix:Fév. Montréal. Boston.
1881.... $14.50 à$16.00 $22.00 à$24.00 1887... 10.00 à$12.00 17.00à 18.50 1888... 10.00 à 12.00 16.00à 18.00 1889.... 12.00 à 14.00 19.00à 20.00 1891.. 6.00 à 7.50 10.00à 14.00 1881 futune année exceptionnel-
le ; l'importancedes exportations canadiennes et les prix obtenus, attirant l'attention des cultiva- teurs américains, firent augmen-
ter la culture du foin dans les Etats de l'Est, et affluer les offresde l'Ouestet duSud.
Pour se faire une idée de l'aug- mentation considérable de la cul- ture dufoinaux Etats-Unis,ilsuffît
de consulter les statistiques offi- cielles du Bureau de l'Agriculture deWashington. Suivant cesstatis- tiques, la récolte du foin chez nos voisinsauraitété de:
19,083,396 tonnesen 1860
27,316,048 do 1870
35,205,712 do 1880
46,300,000 do 1890
De
1880 à 1890,la récolte a aug- mentée de11,000,000detonnes. Est- ce quenotreexportation de157,000, celle de 1881,notre plus belle! ne doit pas disparaître devant unetelleaugmentationderécolte.
Les prix baissèrent rapidement maissemaintinrent pendant quel- ques années àdes prix qui permet- taientencorel'exportation.Lapro- duction augmentant toujours, il
arriva qu'en 1890-91, le foin de choix,
numéro
1, fut offert de$10à $14avecdemande
trèslente et un stock considérable surlapla- cede Boston, qui reçoit mainte- nant des envois considérables du Sudet del'Ouest.Sil'offren'avaitpas été au delà desbesoinsdela demande,la sur- taxe de droitsimposée par le bill
McKinley,en arrêtantles exporta- tions canadiennes, aurait eu pour
effetdefairemonterle foin à Bos- ton jusqu'à un cours qui aurait aitiré le foin de notre province.
Les cours ayant baissé on en con- clutforcémentqu'il y a une trop grande production auxEtats-Unis.
A
l'appui de cette opinion nous donnerons la lettre ci-dessous, adresséeà M.Arpin,l'un deshom- mes
lespluscompétentssurlaques- tion dufoin, en réponse à une de-mande
de renseignementsque nousluiavionsfaiteet qu'ilavait trans- mise àBoston.
Cettelettreest écritepar lesplus grandscommerçantsdefoinde Bos- ton,n'ayant absolument aucun in- térêtdansles démêléspolitiquesdu Canada,nous en
recommandons
la lectureauxcultivateurs.Boston, 18 fév. 1881.
M.
Chas. Arpin,Saint-Jean, P. Q.
(Iher Monsieur,
Votre
lettredu
16 estreçuece jour ; vousnous demandez
de vousdonner
enmoyenne
le prixdu
foin sur notremarché
depuisles 10 dernièreç années.
Nous
serionsheureux de
vousdonner
lesinformationsrequises, seulement nous ne savons pas au justecomment
procédervu
qu'il y a tant de variationsdans
lesprix
chaque
jour sur notre niar-chéaufoin,
boutdépend
de la qualité.Il nous
semble
qu'il serait difficiled'arriver àune moyenne
juste
du
prixdu
foinpour
cha-que
année depuis 1880.Le
loin cetteannée
est*meil- leurma
relié et à plus bas prix qu'il n'a été depuisau moins
25 ans.Malgré
le faitque
le foin canadien ne nous estpas parve-nu
depuis quelques mois, nos recettes icidu
foin de l'ouest américain,y
compris leMinne-
sota et la Louisiane ontété con- sidérables, bien
au
delà des be- soinsdu marché
; envue
surtoutdu
faitque
larécolte defoinde
1890 dans les états de laNou-
velle-Angleterreet l'étatdeNew York
a étéimmense. Le
foin canadien sevend
ici, dans lemoment, pour
la première qua-lité, à S12 le tonneau, par la
seconde qualité, $10 le tonneau.
Les droits de -S4 par
tonneau
surle foin canadienn'influencenten
aucune manière
lesprixdu
foin.Alors
que
les droits étaientde 20 p. c. ad valorem sur lefoin etque
lescommerçants
payaient jusqu'à$15 partonneau
de foinaux
cultivateurs, ils avaient ainsi $3 de droits àpayer au gouvernement
[américain, mais dans ce temps-là, lademande aux
Etats-Unis, justifiait les droits.Mais
aujourd'hui les Btats-Unia onttellement defoinque
nous necomptons
enaucune
manièresur lefoin canadien.Bien
à vous,HOttMER CRAMPTON
et
Hàmmokd.
Quels avantages tirerions-nous aupointdevue du foin d'untraité de réciprocité? Aucun. Le seul résultatquiendécouleraitseraitde fairebaisserlefoinauxEtats-Unis, danstoutledistrict pouvant être atteintpar le foin canadien, mais
les prix resteraient à un taux qui ne permettrait pas l'impor- tation de ce dernier. Ce traité n'aurait pas le pouvoir de faire exporter une tonnedefoin duCa- nada aux Etats-Unis, tantque les stocks neseraientpasépuiséschez nos voisins.
Ilya aujourd'hui excès de foin
auxEtats-Unis, voilàpourquoi nos cultivateurssouffrent.
Si les américains en manquaient
ilsen achèteraienten dépit du bill
McKinley, et ilspaieraient le
No
1dechoix$15à$16
comme
ils l'ont fait en1881, oude$12à $14comme
en 1889, suivant l'importance du
déficitdeleurrécolte.
Quand
l'honorableM. Laurier et son lieutenant Beausoleil disent auxcultivateursdelaprovince de Québec que letraité deréciprocité leur fera vendre leurs foins, ilscommettent aupoint devuepatrio- tiqueunemauvaise action.
11faut, au contraire,que présen- tement
—
lapositionchangerapeut- être plus tard—
mais que quant à présentlescultivateursde la pro- vincede Québecsachent qu'ils ne doiventplus comptersurles Etats- Unis pour l'exportation du foin,parceque les Etats-Unis en récol- tent déjà trop.
Le foin a subi le sort d'autres produits, qui composaientla prin- cipale partie de nos exportations aux Etats-Unis.
Pour
serendre comptedes chan- ments survenus de 1867à 1889, sousl'empire du
même
tarifde douane,i i a tableau sui- vant:
Exporta- Exporta- tions tions
1867. 1889.
Farine» $2,110,626 $ 12,386
Blé 3,786,661 28,639
Avoines 492,175 28.047
Pois 512,")_>s 312,650
L'exportation d'autres produits acertainement augmenté, mais en- finil a fallu pour ceux ci-dessus changerleurécoulement ou ensup- primer laculture.
C'est cequ'il faudra fairepourle foin, etles libérauxenfaisantespé- rer aux cultivateurs qu'un traité deréciprocitéramènera les beaux joursdelaventedufoin,leur pré- parent une amère déception,etplu- sieurs années de grosses pertes.
Il faudra soit élever des ani-
maux,cequi paiera certainement danstouslesdistricts pouvant at- teindrefacilement unegrandeville, soitexporterle foinvers d'autres pays.
L'an dernier, par exemple, le foin canadien auraitpu facilement se vendresur le marché de Glas- gow, -$22 latonne. Le fret aurait coûtéde $8 à §9 la tonne.
Nous
avons connaissance d'uneoffre qui aété faitepour un millier de ton- nesdefoin, à$10, pour la France;lefret dans ce casn'était quede $7 latonne, etl'exportateurs'il avait du obtenir son frin à $10 aurait réalisé un bénéfice net de $2 par tonne.
Enfin,si le foin ne se vendpas, ce n'est pas la première année;
aux Etats-Unisilnesevendniplus ni mieux,et des crises plus terri- bles ont été vuessansque pource-
*h politiciens
Yankees—
qui ue valent pas mieux que d'autrespourtant
—
aient offert de livrer leurpays à l'étranger. Iln'y a passilongtemps, à propos de crise,
quelesjournauxaméricains racon- taient que les cultivateurs se chauffaient avec leur récolte de maïs,nepouvant la vendre à au- cunprix.
Comme
toutproduit qui a donné de gros bénéfices, le foin a fait naître laconcurrence ; ses beaux jourssont passés etils ne peuvent êtreramenés que par une diminu- tiondanssa cultureaux Etats-Unis etnonpar un traitéde réciprocité Lemarché
américain,comme
prix,est perdu ; cornue quantité,
ilneseretrouvera qu'avec de
mau-
vaisesrécoltes,s'étendant à toutes les régions des Etais-Unis; c'est désormaisun articled'exportation dont il faut réduire la cultureou étendre les débouchés en Europe.
Quellequesoit l'éloquence deM.
Laurier, et l'habiletéaveclaquelle M. Beausoleil jongle avecles chif- fres,ilsne pourrontréduirelapro- duction du foin aux Etats-Unis et fairequele
No
1de choix remonte de $14, prix actuel, a$24, prixde 1881. Or cen'estpasle bill McKin- ley qui empêche la ventedufoin canadien, c'est le prix du marché de Bostonsur lequelle bill McKin- leyne peut avoir aucuneinfluence, surtout une influence à la baisse.Nous
conseillons auxcultivateurs quin'accepteront ninoschiffresninotre manière de voir,dedeman- der au premier hâbleur quileur parlera réciprocité,
comment
ilfera pour vendre du foincanadien surlemarché américain, alors qu'ily a déjà sur cemarchéplusde foinamé- ricainqu'il n'en faut.
la Pressepubliera sa réponse.