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Le développement du capitalisme en Algérie

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IDEP/ET/CS/2379/29

NATIONS UNIES

Ml 1158/ITPEA/DE

SECRETARIAT D'ETAT AU PLAN

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

INSTITUT DES TECHNIQUES

DE PLANIFICATION & D'ECONOMIE

& DE PLANIFICATION APPLIQUEE .

LE

DEVELOPPEMENT^ DU__CAPITALISME EN ALÇFRIE.

Mme DANIELLE H A N.

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IDEP/ET/C3/2379/29 1158/ITPEA/DE

Le développement du capitalisme en Algérie,

Le concept de dualisme en général est apparu,, lorsque, les économistes

ont été réellement confrontés avec les problèmes économiques, sociaux et politiques soulevés dans le. monde par l'existence du sous-développement, A la question que l'on se

posant» "Qu'est-ce qui

ne va

pas" il fallait

une

réponse

scientifique d'où l'on pu tirer des plans d'action, De plus différentes économies socialistes avaient fait leur apparition et progressaient alors qu'elles avaient

été condamnéesau.départ. C'est ainsi que Dumoulin parle de la "magie d'indépen-

* ... ... .

dance aiguillonnée par l'Est", En effet celle-ci pouvaient représenter uns me-

... ••.

nace p-r l'influence qu'elles étaient.suceptibles d'exercer sur les.pays dites sous-développés. Au concept de sous-développement,fit donc pendant logiquemeent

celui de croissance et de lutte contre le sous-développement,. Dans la ligne

dualisme dualvité, Dilambert par exemple fait resortir les inégalités de déve¬

loppement entre les deux secteurs, l'un dit traditionnel, l'entre dit moderne.

Inégalités dans la répartition géographique des terres : les terres riches soit

2 mille hectares sont aux mains des Européens qui sont au nombre de 22,000 propriétaires, les terres appauvries, arides sèches des hautes plaines, soit

4 millions d'ha sont aux mains des indigènes, qui sont au nombre de 615,000 propriétaires.

- Inégalité dans la répartition foncière; dans le secteur européen,

90%

des ont exploitations ont plus de 100 ha et sont porsidées par 6,000 exploitants,

alors que

danqie

secteur indigène,

75%

des paysans possèdent des propriétés

inférieures ou

égales

à 10 ha,

- Inégalité dans le type de la production, dans le secteur moderne sont

cultivées surtout des produits descinés à l'approvisionnement des villes ou à 1'explortation,, alors que dans le secteur traditionnel,

lg|iroduction

est en majorité auto-consommée,

- Inégalité dans les techniques, le secteur moderne dispose de tracteurs, d'engrais, produits chimiques, et a des rëndements supérieurs au secteur tradion- nel,

- Inégalité dans la mode de faire valoir; alors que le secteur moderne emploie one main-d'oeuvre salariés, ouvriers permanents ou sa dans le secteur

traditionnel l'exploitation est familiale.

- Inégalités dans le revenu et le niveau de vie, "Plus encore que les estimations du revenu par tête, les indiue de mortalité infantite,

de/'alphabé-

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tisation dos populations adultes,

dql'équilibre nutritionnel

ou de

l'état

de

santé des populations rurales révèlent l'écart du développement entre

le secteur

traditionnel et le secteur évolué". .

Cependant cette présentation de la

société rurale algérienne

nous

semble

trop simple. Prenons un exemple pour illustrer co que nous

voulons dire

au

niveau du 'mode de faiee valoir : Dans la réalité, nous ne pouvons pas

dirq^ue

tous les employés du secteur moderno soient dos

salariés.

Nous

trouvons .'plutôt

toute unô gamme de situations intermédiaires

séparant

le

paysan'qui s'embauché

pour une brève période afin, par exemple^ de compenser une

mauvaise renite, et

paysan déraciné qui a été absorbé dans Jb prolétariat.

C'est ainsi

que

lénino

étudiant 1'agriculturo russe écrit: "Par exemple un paysan

loue

un

lopin de

terre et s'engage à travailler un certain nombre de jours pour payer

la loca¬

tion; En quoi ce paysan est-il différent de l'ouvrier agricole." de l'Europe

occidentale ou des provinces baltes qui reçoit un lopin de

terre

contre un cer¬

tain nombre de journées de travail? La vie crée du formés qui réunissent avec

>une remarquable progression des systèmes économiques dont les caractères sont pourtant opposés. Il devient impossible de dire où s'arrôtent les prestations de-

travail- et commence le capitalisme".

Par conséquent, une analyse qui vise à opposer deux secteurs nous

semble

simplificatrice, voire fausse au niveau d'une recherche plus fine, La formation

sociale, rurale algérienne nous parait ôtre une société contradictoire qui

réunit deux modes de production.

Toutefois devons-nous pour autant conclure à l'absence de domination d'un mode

de production dit capitaliste sur un autre mode, grorsiérement appelé pré-capi¬

taliste? Certainement pas. Il est clair pour noùs que le mode de

production

capitaliste est dominant, en ce qu'il se subordonne l'ensemble de l'économie

et en ce qu'un hierarchio dos dominations s'établit à l'intérieur de la formation sociale.

Pour prouves cc que nous venons d'avancer, il faut retracer à grands

traits les points essentiels qui montrent d'abord 1'implautation, puis ensuite

le développement du capitalisme dans l'agriculture algérienne- de 1830 - 1962.

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Voyons tout d'abord

l'implantation du capitalismo.

1°).

La conquête de l'Algérie par

la Franca

so

situo historiquement

dans la période impérialiste du

développement du capitalisme

en

Europe. En effet

la Fçance qui a fait son démannge économique vers

1830, connait

sous

l'Empire

un eraèr économique important qui l'oblige à

trouver des débouchés

pour

l'écou¬

lement de ses produits dans les pays

pré-capitalistes de la pôriphère- Les guerres

coloniales correspondent à ce besoin

d'expansion.

Dans,premier point,

íe contexte historique global dans lequel sa situe la

conquête do l'Algérie, est celui du Capitalisme

mondial.

2°) Quelle aorta de société le

capitalisme a-t-il rencontré

en

Algérie

en 1830 et comment

s'y-est-il implanté. Voilà

ce que

nous nous proposons d'

expliciter

maintenant.

Nous commencerons p^r décrire la société

algérienne de 1830 du point

de vue des rapport des hommes avec la

terre et schématiquement des rapports do

production don hommes entre eux. Dans un article sur

le système foncier

on A*gérie^ltein dit que" c'est l'Algérie qui a

conservé les traces les plus

importantes de la forme archaïque delà propriété foncière. La

propriété tribale

et indivise y était la forme la plus répandue".

C'est ainsi que pour les Arabes nomades et menant un genre

de vie pad-

toral, les pâturages restent la possession

indivise de la tribu, qui

so

transmet

de génération. La terre n'était pas

appropriée,

au sens

ramàin du mot, les

membres de la tribu en avaient seulement la possession,

lq^ouissance.

Chez les Kabyles, la forme do

propriété s'éloigne du mode tribal. Certer

la sociétS se caractérise par une autonomie

judiciaire et administrative,

une responsabilité collective pour les achats et les

prestations

en

nature; les pâ¬

turages et les forâts 'sont sous régime

d'exploitation communautaire; mais la

famille indivisé

(père,

fils, leursfemmes enfants,

petits enfants, oncles...)

est proprétoire de la

terre.(éusqu'au

6eme

degré). Ainsi "In fqmille indivise

■chez les kabyles étant une union à la fois des personnes

et' du biens reste

un

phénomène bien vivant, les pères enjoignant aux enfants à rester dans

l'indivi¬

sion".

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Dans la çéalité, la dégradation des formes collectives de statut foncier

va ôtre acrutérié par la canquôte turque.

Les

turcs,

déclarent propriété domaniale les terres non cultivées par les tribus. Ces terres nommées Haouch ou azib el beylik furent cultivées aux frais

.. ; ï--"' . y

du gouvernement turc sous la direction de beys

locaux,

avec une main d'oeuvre

autochtone,

on bien une partie de ces terres fut remise à des fermiers, qui éfc- aient soit tenus de verser des'■ impôts en argent à l'Etat "1 èzel" spit de four-

f

nir des droits de prestation en nature, "latouizza".

Les turcs fondèrent aussi des colonies militaires; chaque colon rece¬

vait une parcelle dé terre, du grain, un cheval, un fusil et il était certaint

au semaine militaire à vie.

filais par ailleurs une propriété privée existait; aussi. Au temps des

turcs, les terres confisquées aux tribus rebelles ou soi disant rebelles étaient vendues à des

particuliers,

leurs titrer de propriété consistaient uniquement on une quittance do l'administration des impôls.

Efin souvent écrasés par le poids des impôts perçus par le gouvernement contrai,

les propriétaires privés cidaient leurs titres de

propriété à des institutions religieuses■"les

liabbous".

L'ancien propriétaire conservait l'usufruit de sa

terre à vie, et était exemple d'impôt; en revanche, il devant des prestatoirs en

argent et en nature à la fondation.

D'après les renseignements statistiques recueillir à l'Assemblé Nationale par le député IDarnei

(1873)-

la situation foncière en Algérie était la

suivante/

Propriété domaniale: 1 million 5 ha

Propriété à titre de biens, communs à tour les vrais croyants : 3 millions ha en friche.

Propriété melk (ou

privée)

: 3 millions d'ha.

en,jouissance indivise des tribus, arch: 5 millions d'ha.

Partout donc, sous la forme de lieus pseudoféodaux le paysan était fortement relié à la terre, ou sous la forme de leus tribau» ou familiance l'individu, fortement rattaché à son groupe la propriété privée n'était pas dominante par rapport à la propriété collective. Bien que du ferment de dissolution:du- lieus

primitifs aient dojà existé au sein môme do cosse formation sociale, il aurait fallu attendre longtemps avant que celle-ci n'évoluât d'une façon fovorable à

l'implantation du capitalisme.

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ão

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Le tableau schématique étant fait, nous allons analyser comment los capitalistes français luttèrent pour aboutir cette forme do propriété collec¬

tive.De quoi en effet a besoin le capital pour son accumulation?

Le capital a d'abord besoin de s'approprier les moyens de production et en

premier lieu la terre. En même temps, il libère le libère le travailleur de

ses attaches afin de créer le réservoir de tnain-d'oeuvre dont il a besoin pour réaliser la 'lus value,

"Or, explique Rosa Luxembourg- , l'économie natuelle no peut rien donner au capital de tout à la

(débouché

pour la plus-value, terre, force de

travail),

la commune paysanne; aussi bien que la propriété féodale appuient leur organisa¬

tion économique sur 1'enchainement du moyen -de production primordial, la terre

ainsi que des forcés de travail pur le droit et la tradition qui forment du bar¬

rière régides. Il faut donc les briser".

Pour cela des seuls moyens économiques ne suffisaient pas à rompre l'unité des sociétés précapitalistes; il fallait recouvrir \ des moyens

extra-économique. Les instancer politiques, et j'incluà dans celles-ci l'emploi

de la violence et de la guerre, 1'intance juridique vont être toutes ensemble mobilisées pour parvenir à cesse fin: exproprier le travailleur et créer la force de travail.

La nuerre.

La guerre commencé vers 1830 et se termine vers 1871, bien que la conquête du

Sahara soit postérieure. La première politique française visant d'abord l'ocow- pation du lettoral, mais

deuxième phase qvec bugeand vise a établir la domination absolue sur tout la territoire.

Les effectifs parsent do 60.000 h on 1840, à 90.000h on 18h, à 107-,000h on 1847. La cochniqiio de bugeand' visait à réduné la tribus par la fein: en effet

son système do ravitaillement-,consistait'à se saisir du recuites, du silos de grains et rJu bétail, La conquête se poursuivit par

la

conquête do' là'Kabylie;

"Mais dans la tribus la revolto gronde et éclate parfois, on particulier dans

la àrandé insurrection de 18?1. Tilais la révolte perd la guerre et la repression est.impitoyable : les arseoiblées municipale" perdent

tout

pouvoir, les villages

furent contraints de payer une contribution de guerre de 32 millions,

1/5

du

bien fonciers futéimmobilisé en vertu' de la loi de se quatre, une

partieyfut

rachetée par lescommunautés

(8

millions) mais 500,000 ho restèrent dans les mains

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dos colons.. Violence, pillage, se quatre furent tour à tour employées pour

spilier la tribus de leurs terrains, b) la lutte juridique.

L'institution de la propriété privée était aux yeux des bourgeois frangeis indispensable à tout progrès dans les domaines politique et social. Le main¬

tien de la propriété collective,,Est-on dans los débats de l'Assemblée nationale

est une forme qui encourage dans les esprits les tendances communistes.

"Les moyens ont varié mais le but est resté le mômes l'anéantissement de la

propriété collective par la liberté d'achat et de vente, ce qui facilite son passage final aux mains des colorjs français".

Tout d'abord, se substituant au gouvernement turc, le gouvernement français met la main sur 1 s terres des propriétés domaniales et ainsi sur.

toutes les terres non cultivées, y compris sur celles de la commune: pâturages,

forets et friches.

P~rte système des cantounements, une partie du territoire des tribus leur

est réservée, il entre est conservée par le^ gouvernement pour y installer des colons. Les décrets de 1830, 1840, 1844, 1845, 1846. légalisèrent ces vois de terrains -appartenant, à des tribus arabes.

Senatas-conscrete de 1863 - On partage les terres - Le général Allard déclare

au Sénat: "l'établissement de la propriété privée, l'installation des colons français au milieu dos tribus arabes seront les moyens les plus surs pour accélérés le processus de dissolution des tribus".

"Mais le résultat de ces mesures est une grande pagaille. Les terrains étaient

revendus parfois à différentes personnes à la fois, les paysans s'endettaient pouf racheter leurs terrains et devenaient la proi dos usuriers qui aux-s'en¬

richissaient, la pression fiscale s'y ajoutant, la situation des paysans é- taient critique. Les achats de terrain faits par les européens avaient surtout pour but la spéculation.

- Ainsi le gouvernement décide d'en finir avec la propriété collective et d'introduire définitivement la propriété privée chez les algériens le député

humbert declare le 30 juin 1873 à l'occasion de la discussion du projet de loi;

"

cette loi n'egt que le courounement d'une série d'ordonnances, de décrets

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loi do senatus conefetes ayant pour l'Objet de preparer l'organisation, de la propriété individuelle sur les terres arabes de l'Algérie", De plus le projet

de loi declarer la fricher propriété gouvernemental.

La conséquence a été l'exploitation de la pauvre population rurale par les usu¬

riers et lespropriétaires te terriens .disposant d'argent

(comme

en Russi o r

exemple après :1a-réforme agraire qui a mi le paysan dans les mains du

Koulak).

Finalement,

endetté, le paysan était chargé de sa terre. Ce mouvement histori¬

que se poursuivit et se traduit en 1962 par le refoulement des paysans sur les terres pauvres, ainsi que par la présence au sein du secteur dit moderne d'¬

exploitants-musulmans aisés (6.000 environ).

Toute fois il faut ïemarquor qu'à la même époque

2/5

das; terres seulement étai¬

ent sous régime do propriété privée.

Si nous nous sommes un peu étendues .sur cette inplantation du capitalisme,c'est

que nous considérons que cesse étape est responsable en injairie partie de la situation actuello et en tous les cas historiquement celle qui a conditionné les autres.

Pouvons nous, par ailleurs souligner un autre point montrant le dévelop¬

pement du capitalisme dans l'agriculture algérienne?

En effet le cas de la vigne en Algérie est .typique d'un monoculture imposée par

un centre et destiné en entier à la commercialisation. Cet exemple permet d'ill¬

ustrer la hiérarchique qui s'établit entre:

'une port le centre, c-a-d- la France, qui crée une culture dans un satellite

dépendant-; l'Algérie,

et d'autre part le secteur de la <?igne agissant comme un centre vis-à-vis d'un

satellite la culture vivri.ère, les céréales, ».

»

instituant ainsi tout un reseau de domination dans, 1'ensemble de

1'agriculture

algérienne. Par ailleurs, à l'intérieur mèno de l'Algérie, dette hiérarchie

pousse à la spécialisation régionale des cultures et au développement privilé¬

giée de certaines voies de communications et de ports.

Nous allons illustrer par des exemples ce que nous venons, d'avancer.

La vigne fut implantés en 1880 au moment où le vignoble français était attánt par le phylloyera, La surfade cultivée par se de 40.000 ha on 1882 à 150.000 ha, on

1910 et à 400.000 ha en 1940. La réoolte passe de 7,4 millions d'hectolitres

en 1911 à 18,4 millions d'hl en 1935.

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"

^ ' 1158/ITPEA/DE

EA culture dá la vigne s'est implantée.' dans les

plaines,

la

vallées

et les coteaux, refoulant progressivement les céréales vers les hautes plaines.

la conséquence est la -suivante.

Alors que la production de vin était multipliée par 2 de 1910 à 1935, la pro¬

duction de céréales était stationnaisa pendant la môme époque. Or le taux

d'accroissement de la population entre 1880 at 1930, en taux est 1,7 / et môme après 1930, on trouve

2,5/.

Le taux d'accroissement de la production agricole de

1880 à 1950 est de 1,5

/,

Par conséquent Bon

seulement

la production du

céré¬

ales :ne s'est pas accru dnhs le même rapport que l'accroissement démographique,

mais il lui a été inférieur. Par ailleurs la .production Céréalièpe était insuf¬

fisante pour couvrir les besoins de l'ensemble de la population. L'étude de ce chiffres prouve seulement que le secteur vivrier était considéra comme résiduel

pur rapport à la production commerciale.

En effet le vin commercialisé pour

97/

de la production. En 1930 il constitue les

2/3

des -exportations totales et

85/

des exportations agricoles. En 1955, le vin

constitue

50/

des exportations totales et environ

70/

dos exportations agricoles,

le reste étant constitue par des agrumes et du primeurs. Filais l'organisation du

marché est intégré à celui de. la France, le statut

viticolo'

et la commercialisa¬

tion obéissent aux mêmes règles. L'Algérie achète à la France du produits aussi

'■ossentiols que la viaade et le l'ait qu'elle ne produit plus en quantité suffisante.

Elle est dépendante aussi en ce qui:concerne le's produits manufacturés» L'étude

de la structure de son commerce extérieur prouve- sa dépendance vis-à-vis de la

France dont ello domeure d'ailleurs tributaire pour la vente du vin.

Enfin dernier po'nt, l'exode rural se traduit par un taux d'urbanisation élevé

aiasi que par une émigration importante, aggravé par la guerre coloniale qui re¬

prend à nouveau et se manifeste par le regroupement de 2.000.000 de paysans.

r *

Pour résumé, l'implantation de la propriété privée, la paupérisation et la proiétariasatlon de la masse rurale qui en est le corollaire, la guerre, la spécialisation régionale, la monocultura commerciale dépendante, sont des étapes

dans le développement du capitalisme en Algérie. Le développement nous pouvons ainsi l'appeler le procès d'articulation du monde de production capitaliste avec

un modo précapitaliste, procès qui est caractéristique de toute époque de transi¬

tion,

et

qui au niveau des conflits

juridiques,'

politiques et idelogiques, tra¬

duit la conquête de l'hégémonie économique par ío mode de production capitaliste

•./•.

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í

nu sein de la formation sociale algérienne.

Pour conclure, nous faisons remarquer au début do cet exposé, que la théorie du dualisme est situe dans le contexte historique du renouveau de la

lutte des classes ou niveau national et de la progression des sociétés socialistes

au niveau au mondial.

Ne peut-on alors penser que dans un.tel contexte la science bourgeoise était réduite à unejustification non seulement de son propre mode de production auquel

elle attribue la vertus du développement mais aussi de sa sciense, dans la mesure elle considère sa propre forme do développement comme achevée et définitive et que par conséquent tout mouvement historique ne pout conduire qu'à celle-ci?

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