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Télétravail Réalité ou espérance?

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Télétravail Réalité ou espérance ?

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C O L L E C T I O N D I R I G É E PAR G E O R G E S B A L A N D I E R

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L E S O C I O L O G U E

T élétravail

Réalité ou espérance ?

B E R T R A N D S C H N E I D E R N I C O L E R O S E N S O H N

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE

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ISBN 2 13 048291 0

D é p ô t légal — 1 édition : 1997, février

© Presses Universitaires de F r a n c e , 1997 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris

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A v a n t - p r o p o s

Connaissez-vous Norbert Wiener? A ma grande confu- sion je dois reconnaître que je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à ce que j'ouvre différents ouvrages consacrés au télétravail.

Là, j'ai appris qu'en 1950, grande période de la Science- Fiction, cet Américain avait été le premier à réaliser tout le potentiel que recélait une invention, toute récente alors, le fax.

Coûteuse et encombrante machine, le fax ne fut jusqu'au début des années 80 qu'un moyen fastidieux, long et pas très fiable, d'échanger des messages entre quelques initiés, membres d'un club très fermé. Pour avoir moi-même utilisé cet engin dans les années 70 et l'entreprise dans laquelle je travaillais y ayant renoncé devant les menaces de départ de toutes les secrétaires qui devaient s'en approcher, je peux témoigner qu'il fallait, 25 ans auparavant, que Norbert Wiener fût doté d'une bonne dose d'imagination et d'un sens du futur peu commun, pour voir ce qu'on pour- rait en tirer.

J'ai appris depuis que Norbert Wiener était le père de la cybernétique mais peut-être restera-t-il dans l'Histoire comme l'inventeur du télétravail, même s'il ne l'a pas bap- tisé.

Si vous lisez au moins un journal, si vous regardez quelques minutes par jour la télévision, s'il vous arrive d'écouter la radio, vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parler du télétravail. A tel point qu'on pouvait ima-

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giner que nous étions environnés de cette nouvelle race d'humains, les télétravailleurs.

Mais à quoi ressemblaient ces mutants de notre fin de siècle ?

Pouvait-on les reconnaître à un signe physique parti- culier? On nous disait que le propre des télétravailleurs était d'opérer à partir de leur domicile, que ces heureux mortels évitaient la bousculade des transports en commun et la congestion des axes routiers au cours de ces migra- tions bi-quotidiennes mangeuses d'énergie et créatrices de pollution. Alors il devait être facile de les reconnaître. Si je croisais dans la rue des êtres affables, détendus, ce ne pou- vait être que des télétravailleurs, épargnés par le stress de la vie moderne. Après quelques déconvenues (les personnes à qui j'avais demandé en raison de leur mine détendue si elles étaient des télétravailleurs se révélèrent être : un gagnant du Loto, le père d'un nouveau-né et une mère de famille qui venait d'envoyer ses enfants en colonie de vacances, plus quelques amoureux de fraîche date) je dus reconcer au critère de l'air détendu pour détecter les télé- travailleurs et décider d'appliquer une méthode plus scien- tifique.

Pouvait-on les reconnaître à leurs attributs ? Il semblait.

Tout comme l'homme de Cro-magnon ne se conçoit pas sans sa hache en silex et sa massue faite d'un fémur de mammouth, on nous disait que les télétravailleurs ne pou- vaient vivre sans un ordinateur et une ligne téléphonique, la production du premier étant acheminée par la seconde, grâce à un modem.

Mais alors les télétravailleurs devaient se compter par dizaines de millions! Bertrand Schneider et moi-même, équipés d'ordinateurs, de fax, de modem, de cartes Ethernet, n'étions-nous pas, sans le savoir, des télétra- vailleurs ? nous nous posions la question avec le délicieux frisson de ceux qui découvrent un monde inconnu. Le matériel dont nous disposions, destiné à nous propulser

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dans le monde enivrant de l'INTERNET, ne pouvait-il pas nous permettre de découvrir, aux quatre coins de la terre, des télétravailleurs ?

Nous apprîmes bien vite qu'on pouvait disposer du matériel informatique et télématique le plus perfectionné sans être des télétravailleurs et sans même pouvoir se déplacer dans le cyberspace promis mais difficilement atteint. N'est pas navigateur du cyberspace qui veut. Il faut le mériter. Après de longs tatônnements, des impasses qui nous menèrent dans les archives qu'on imagina poussié- reuses d'une université qui nous resta inconnue, des erre- ments dans des réseaux mystérieux où de non moins mys- térieux correspondants proposaient des fêtes sataniques sur une plage de Californie, après avoir appris que Telework ne signifiait pas grand-chose aux États-Unis et après avoir épuisé puis renouvelé notre crédit téléphonique auprès de notre réseau national, nous eûmes finalement accès à une porte marquée « telecommuting » qui nous ouvrit le monde du télétravail.

Là nous fîmes d'autres découvertes, notamment qu'en digne enfant du cyberspace, le télétravail est une nébuleuse qui a presque autant de formes qu'il a de pratiquants et que toute tentative pour lui donner une définition générale est vouée à l'échec par les nombreuses réalités et possibilités qu'il recouvre.

Nous découvrîmes aussi que pour tous ceux qui, à par- tir de leur pays d'origine s'intéressent au télétravail, ailleurs l'herbe est toujours plus verte. C'est ainsi que des Améri- cains nous envoyèrent sur des pistes britanniques, des Anglais nous conseillèrent de creuser du côté des Scandi- naves et des Français nous expédièrent droit sur l'Australie en espérant bien que nous n'en reviendrions pas de sitôt.

Je me décourageai assez vite de la navigation, tandis que Bertrand Schneider s'obstinait et finalement réussissait à s'y retrouver. Il semble que nos réactions réciproques soient normales, puisque d'après certaines études les hommes

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s'intéressent davantage à l'informatique et au multimédia que les femmes...

De ses incursions dans le cyberspace, Bertrand Schneider a ramené des montagnes de documentation, livres, rapports, dont le dépouillement et le classement, véritables travaux pharaoniques, ont été confiés à notre sta- giaire, heureusement égyptienne.

Armés ensuite d'une liste de noms fort longue, nous sommes partis à la découverte des téléemployeurs et des télétravailleurs dont la présence nous était signalée un peu partout dans le monde, impatients d'interroger les membres de cette nouvelle tribu. Hélas nous constatâmes souvent que des pistes réputées fraîches étaient refroidies depuis longtemps, que des fumées censées appartenir à des télé- travailleurs leur étaient faussement attribuées et que par contre des populations pratiquant sans conteste le télétravail avaient été rayées d'un trait de plume délibéré par des sup- posés experts.

Revenus fourbus mais heureux de cette incursion en terra incognita, nous pouvons affirmer aujourd'hui haut et fort que le télétravail existe, nous l'avons rencontré.

Nicole ROSENSOHN

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Introduction

LE TÉLÉTRAVAIL EST-IL UNE RÉALITÉ OU UNE ESPÉRANCE ?

Depuis quelques mois on n'a jamais parlé autant de télétravail. Impossible d'ouvrir un quotidien ou un hebdo- madaire sans tomber sur un article à ce sujet. Ce mode de travail n'est pourtant pas si nouveau et il y a de nombreux domaines où il existe depuis des années, mais sans que l'on ait pensé à le baptiser.

Ainsi les premiers astronautes qui ont mis le pied sur la Lune en 1969 étaient-ils déjà, sans le savoir, des télé- travailleurs puisqu'ils effectuaient, selon des directives venues de la terre, un travail qui était analysé et exploité à des milliers de kilomètres d'eux.

Les réparateurs de matériel de bureau ou d'électromé- nager qui travaillent chez les clients de leur entreprise et communiquent avec celle-ci, tout au long de la journée, par téléphone pour connaître le prochain dépannage à effec- tuer, ne sont certainement pas tombés avec la dernière pluie. Et pourtant, jusqu'à présent, personne ne les avait appelés « télétravailleurs ».

On ne va pas multiplier les exemples de travaux qui s'effectuent ainsi depuis des dizaines d'années en dehors de l'entreprise, chacun a certainement un ou plusieurs cas pré- cis en tête.

La façon dont le télétravail est perçu et discuté est fina- lement très limitée. Le sujet est « appétant » étant donné sa capacité à souligner les conséquences des caractéristiques spécifiques des technologies de l'information et de la

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communication, c'est-à-dire la virtualisation de l'activité humaine. On discute beaucoup des motivations pour le télétravail, des métiers et des domaines professionnels concernés, des techniques, mais on s'intéresse assez peu, par exemple, à ce que le télétravail suppose de modifica- tions dans les relations entre les employeurs et les employés et des nouveaux modèles de société qu'il peut contribuer à mettre en place.

On ne fait pas que parler du télétravail, on l'étudié, scientifiquement ou pragmatiquement, sous toutes ses facettes, à tous les points de vue et à tous les niveaux en partant d'ailleurs généralement de données supposées fiables et qui sont en fait invérifiables.

Des organismes de recherche se sont créés pour l'étu- dier, au Japon, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. Les collectivités locales, les Agences gouvernementales et les Ministères l'ont mis à leur programme. Certaines Directions de l'Union européenne en ont fait leur cheval de bataille.

Des colloques annuels lui sont consacrés. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on lui consacre beaucoup d'énergie. Et cela constitue un phénomène en soi, peut-être plus surpre- nant que le phénomène télétravail lui-même.

Contrairement à ce qui se passe habituellement avec les faits de société, c'est-à-dire que ce n'est que lorsqu'ils exis- tent avec une certaine importance qu'on commence à leur consacrer des études, des rapports, etc., on trouve, dans le cas du télétravail, une multitude de considérations sur son impact, ses conséquences économiques et sociales... alors qu'il est loin de constituer un phénomène de masse, avant même qu'il puisse commencer à avoir un impact dans quelque domaine que ce soit. Il se passe un peu avec le télétravail ce qui se passe avec les Villes nouvelles, créées de toutes pièces et non au fil du temps et des besoins, et qui gardent de ce fait pendant longtemps un aspect artifi- ciel. A force de vouloir tout prévoir au sujet du télétravail ne va-t-on pas le scléroser ?

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Alors pourquoi cet intérêt soudain, on pourrait même dire cet engouement pour le télétravail?

Est-ce le fait de la disparition structurelle des emplois qui fait que chacun se jette désespérément sur tout ce qui pourrait être susceptible d'arrêter l'hémorragie? Mais, si tel était le cas, le télétravail serait-il pour autant une panacée ? Est-ce parce que le télétravail suppose, au moins en partie, l'utilisation des moyens modernes de communication et que les experts affirment que les métiers de demain seront en rapport direct avec l'exploitation des nouvelles technologies? Mais la création de nouveaux métiers, aussi pleine de promesses qu'elle puisse apparaître, ne signifie nullement que ces métiers créeront des emplois de masse.

Est-ce parce que les individus aspirent, tout du moins dans les civilisations occidentales, à plus de liberté, que le télétravail apparaît paré de toutes les vertus ?

Y aurait-il dans nos civilisations une disparition sou- daine de l'instinct grégaire qui ferait que chacun n'aurait plus qu'un souci, c'est de s'éloigner des autres ?

On comprend bien l'intérêt des Gouvernements pour tout ce qui peut contribuer à alléger le drame du chômage et qui aujourd'hui ne négligent aucune possibilité pour trouver de nouvelles solutions. On comprend bien aussi l'intérêt des municipalités, des collectivités locales à diffé- rents niveaux, notamment celles des zones rurales, sou- cieuses de conserver sur leur territoire des actifs en plus grand nombre possible et qui voient dans le télétravail un moyen d'y parvenir. On comprend toujours l'intérêt des Télécom de tous pays qui applaudissent à tout ce qui peut multiplier les télécommunications et augmenter ainsi leurs chiffres d'affaires et la rentabilisation de leurs infrastruc- tures. On comprend enfin l'intérêt des constructeurs de matériel informatique et des créateurs de logiciels qui voient un moyen, avec le télétravail, d'augmenter leur clien- tèle. On verra d'ailleurs plus loin le formidable enjeu éco- nomique que constitue la télématique aujourd'hui dans le

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monde et que dans la partie en cours actuellement, le télé- travail peut être un pion non négligeable.

Mais qu'en est-il réellement de l'intérêt des entreprises, en dehors des catégories qu'on vient de citer, et quels peu- vent en être les avantages pour les individus ?

Ceux qui prônent le télétravail ont des arguments sédui- sants, mais on ne peut s'empêcher de remarquer que le télétravail semble toujours être conjugué au passé (la docu- mentation abonde de cas de téléemployeurs et de télétra- vailleurs, cités en exemples, mais qui ont cessé depuis belle lurette de travailler ainsi) ou au futur (la même documenta- tion abonde également de références à des projets, dont les trois-quarts n'ont pas encore vu le jour), mais plus rarement au présent. Et encore, faut-il de plus souligner qu'en ce qui concerne les cas qui existent aujourd'hui, une grande partie est composée de projets-pilotes, initiés par des organismes publics. Il faut souligner également que lorsque les jour- naux s'intéressent au télétravail, et le sujet vient semble-t-il bien à point parfois pour combler les vides, ils citent tou- jours les mêmes entreprises : IBM Andersen consulting. A croire que ce sont les seules qui se soient lancées dans l'aventure. Nous en parlons nous aussi, parce qu'elles sem- blent « incontournables » mais plus que des chefs de file, elles nous semblent des rochers dans le désert.

En faisant notre étude, sur plusieurs mois, dans diffé- rentes directions, dans différents pays, nous nous sommes aperçus également que les « théoriciens » du télétravail ne sont qu'une poignée à travers le monde, qui ont presque obtenu leur grade d'experts et dont on est sûr de voir les noms sur tous les programmes de conférences consacrées au sujet et qui, à en juger par les minutes de ces confé- rences, répètent indéfiniment le même discours.

Dans ces conditions on peut se demander si le télé- travail est vraiment sorti du stade expérimental.

Ceux qui fondent leur optimisme en ce qui concerne le potentiel du télétravail sur des affirmations telles que « dans

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un futur proche, les gens feront le travail qu'ils souhaitent faire, là où ils veulent être » ou « les tendances montrent clai- rement l'intérêt des entreprises et les données disponibles montrent qu'il y aura accroissement du télétravail, de 15 à 20 % peut être de la force active de cols-blancs, aux USA en l'an 2000 » sont-ils très réalistes ? Car on peut, à juste titre, douter grandement de la fiabilité des chiffres dont on dispose comme on le verra plus loin. Par ailleurs les contraintes économiques, la concurrence, la compétitivité, la globalisation des relations à tous les niveaux, autorise- ront-elles une si grande liberté aux individus ? Ne seront-ils pas plutôt contraints, par la raréfaction du travail, de faire le travail qu'ils pourront, là où ils le trouveront ?

Peut-on affirmer que les besoins des individus, des communautés et des entreprises pourront se rejoindre grâce au télétravail ?

Enfin, la multiplication des définitions, des appellations, se rapportant au télétravail, fait qu'on ne sait plus très bien de quoi chacun parle. Une même réalité peut être désignée sous deux définitions différentes, notamment selon les pays et un même mot peut signifier deux choses tout à fait diffé- rentes selon celui qui l'emploie. Ainsi, les « télécottages » anglais et irlandais ont-ils une affinité avec les télécentres français ? Que sont les « téléports » et les « televillages » ? Les

« téléservices » sont-ils compris dans le « teletrade » ? « Tele- work », « Telecommuting » et «distributed work» sont-ils synonymes ?

Nous allons essayer, au cours des chapitres qui suivent, de faire le point sur les connaissances acquises sur le télé- travail et sur sa réalité aujourd'hui.

1. ISDW, Institute f o r the Study of Distributed Work, Oakland, CA (USA).

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les habituer à ne pas communiquer à tort et à travers mais seulement lorsque c'est nécessaire.

Selon un des consultants de cette entreprise «le télétra- vail apporte beaucoup de confort de travail mais nécessite une réorganisation de ce travail ».

Il n'y a pas de postes subalternes en télétravail dans l'entreprise, les services administratifs fonctionnent selon les lois de la hiérarchie et de la supervision.

Ce cas, dans lequel beaucoup d'entreprises de services, travaillant à haut niveau avec des entreprises clientes pour- ront se reconnaître, a été choisi parce qu'il illuste ce qui a été indiqué sur la diminution des mètres carrés de bureaux nécessaires pour les entreprises. En effet, Andersen Consulting va quitter ses bureaux de la Défense pour des locaux plus petits de 2 000 m mais situés sur les Champs- Élysées. L'entreprise ne fera peut-être pas des économies de loyer ou d'immobilisations de capitaux, mais avec des coûts identiques elle disposera d'une adresse plus prestigieuse.

La conséquence de ce déménagement est que de nom- breuses personnes n'auront plus de bureau personnel. Elles pratiqueront, lorsqu'elles auront besoin de venir dans les locaux de la société, ce que les Américains appellent l'hotelling et qui consiste à avoir une sorte de caddie près d'une prise de téléphone sur lequel on pose son portable.

V. FORMATION CONTINUE DANS L'ENTREPRISE

C'est certainement un des domaines où le télétravail et le multimédia peuvent être utilisés avec le plus de profit, tant pour les entreprises que pour les employés.

On a vu plus haut que l'Aérospatiale avait en cours d'élaboration un projet permettant d'interconnecter un ins- tructeur local et des élèves répartis dans le monde.

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Dans ce cas comme dans tous ceux qui nécessitent des formateurs de suivre les progrès réalisés par les formés, une liaison en temps réel est nécessaire.

La formation peut être également donnée à des indivi- dus n'appartenant pas à une entreprise, par exemple des enfants peuvent apprendre à jour du violon ou du piano avec un professeur situé à des kilomètres d'eux. Il s'agit en l'espèce d'un cas extrême, car actuellement la technique ne permet pas aux simples possesseurs d'ordinateurs et de modem, reliés au réseau Internet, de recevoir des sons numérisés de haute qualité en temps réel. Mais cela ne sau- rait certainement pas tarder. Ainsi, des enfants ou des adultes doués mais résidant dans des zones rurales ou des lieux isolés des grands centres, pourront bénéficier des leçons de professeurs prestigieux.

Dans d'autres domaines, la plupart des besoins en for- mation, pourront être résolus en réalité virtuelle. « Il s'agit d'une technique informatique de simulation qui permet à un individu d'interagir avec un univers formé d'images de synthèse en trois dimensions. Le sujet équipé d'un casque écran et de gants tactiles ou de manettes numériques, est immergé dans un monde d'images recalculé en temps réel par un ordinateur en fonction de ses mouvements de ses actions. »

Cette réalité virtuelle est déjà largement utilisée aux États- Unis et en Europe par les grands constructeurs automobiles et les avionneurs pour tester leurs produits mais aussi la façon dont ces produits sont perçus par leurs clients.

VI. LES TECHNICO-COMMERCIAUX

Nous avons choisi pour illustrer ce type d'applications, le cas de ICL en Angleterre qui est certainement un pionnier

1. Cité par Jean Segura, Enjeux, janvier 1996.

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dans le domaine du télétravail puiqu'il a été mis en place il y a vingt-cinq ans.

Il est intéressant de noter que cette méthode avait été retenue dans le but de garder les compétences de femmes qualifiées qui quittaient le monde du travail pour cause de maternité et qu'elle s'est ensuite étendue aux hommes et à différents niveaux de compétences.

Le recrutement de télétravailleurs s'est fait chez ICL selon des critères bien précis : les postulants au télétravail devaient avoir une formation technique, un diplôme et au moins cinq ans d'expérience. Leur capacité à travailler de façon autonome était un facteur très important.

Les postes pouvant être télétravaillés sont les suivants : - Direction de projet.

- Consultation technique.

- Programmation.

- Développement de logiciels.

- Installation en clientèle et formation.

Une conséquence inattendue du télétravail chez ICL est que la publicité faite autour de ce type d'organisation par les médias, locaux mais aussi nationaux, a considérable- ment augmenté l'image de l'entreprise et qu'elle n'a plus jamais eu besoin, pour quelque poste que ce soit, de faire une recherche de personnel : les offres spontanées se sont multipliées jusqu'à cent par semaine.

Chaque personne recrutée l'était pour une durée indé- terminée et un contrat prévoyait pour chacun les besoins particuliers : heures de travail, contraintes familiales, etc. Les télétravailleurs étaient payés sur la même base que les employés traditionnels. Comme l'ensemble du personnel de l'entreprise, les télétravailleurs avaient leurs objectifs fixés en début d'année et leur plan de formation défini.

Les télétravailleurs étaient équipés selon les besoins pré- cis de leur poste, le seul élément commun à l'ensemble étant un répondeur téléphonique.

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ICL a expérimenté tous les problèmes inhérents au télé- travail, du côté employeur comme du côté employés, que nous avons vus dans les pages précédentes : les problèmes de coûts, l'isolement des télétravailleurs, le manque de for- mation continue de certains, en a résolu un grand nombre et a tiré une certaine philosophie de la chose et des prin- cipes bien établis concernant le télétravail.

« Si votre seul but est de faire des économies, gardez en mémoire que la différence de coût entre un télétravailleur et un employé sur place n'est pas évidente. Déterminez exactement quels postes peuvent être transférés au domicile et soyez réaliste sur ce qui peut être fait ou pas. De même définissez bien les procédures et les processus de façon à ce que les télétravailleurs comprennent bien ce que vous attendez d'eux. Grâce au télétra- vailleur nous pouvons avoir le personnel basé là où il le faut et travaillant de la meilleure manière possible à partir de leur domicile ou à partir de l'entreprise chaque fois que c'est néces- saire. »

VII. RÉPONSE AUX CONTRAINTES DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

1 / Le cas ÉDF

Dans les années 1992-1993, Électricité de France a engagé des discussions et une réflexion entre ses diverses directions sur le télétravail parce que son Directeur général avait le sentiment que l'entreprise pourrait en tirer parti, notamment pour résoudre les contraintes imposées par les Pouvoirs publics en matière d'aménagement du territoire (par exemple interdiction de bouger ou de supprimer des postes) et également parce que cela semblait répondre à un besoin de société.

Il fallait donc comprendre le mouvement et l'anticiper avant qu'il ne soit imposé par différentes forces.

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ÉDF a agi dans quatre directions :

- Soutien à des entreprises de télétravail qui pourraient entrer dans le service offert par ÉDF à l'étranger.

- Obligation de suivi des grands chantiers (maintenir ou créer un certain nombre de postes compensant ceux créés dans une région par un grand chantier ÉDF et qui disparaissent à l'achè- vement des travaux).

- Création d'un réseau d'expertise (réunification virtuelle des experts situés dans les Unités territoriales pour offrir un ser- vice amélioré en France ou à l'étranger).

- Lieu de travail choisi - ce qui permet de pallier certains inconvénients, par exemple les couples obligés de vivre en célibataire en raison de lieux de travail différents - anticipa- tion de la « terre d'élection ; pour les futurs retraités - handi- cap ou maladie rendant les trajets domicile-travail fatigants ou impossibles - temps de trajet excessif.

Au cours des réflexions et de la mise en route du télé- travail, ÉDF s'est rendu compte qu'un certain nombre de postes pouvaient être assumés de n'importe où (le respon- sable immobilier par exemple peut agir de Toulouse ou de Paris, sans aucune différence sur la qualité de son travail).

L'entreprise a remarqué également que le télétravail offrait plus de flexibilité, de plasticité et que cela permettait de rendre un meilleur service aux clients notamment lorsque des postes à responsabilité sont assurés, non pas à partir d'un grand centre, mais près du client. Le télétravail permet donc d'obtenir un avantage concurrentiel de proxi- mité.

Il y a actuellement une centaine de télétravailleurs à ÉDF et l'expérience fait « boule de neige ». Quand un responsable devient télétravailleur, généralement ses collaborateurs deviennent plus autonomes et souvent la secrétaire se met aussi à télétravailler.

Le télétravail est encore une expérience en cours qui permettra d'élaborer une charte du télétravail dans l'entre- prise comportant à la fois la situation du télétravail (c'est-à- dire notamment la question du statut juridique) et le posi-

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tionnement du télétravailleur (par ex. application de la convention collective).

Le télétravail à ÉDF est essentiellement immatériel et concerne les compétences suivantes :

- experts;

- chefs de division ; - agents de maîtrise.

Il concerne également la fonction d'accueil dans les dif- férentes catégories de points d'accueil ÉDF (PIM : Point information multiservices - PAM : Point accueil multiservices - PCM : Point contact multiservices).

Les problèmes rencontrés viennent essentiellement du manque de clarté juridique sur les statuts possibles du télé- travailleur et également une certaine réticence au niveau de la hiérarchie et notamment l'intermédiaire, qui perd son rôle, sa fonction et son pouvoir au fur et à mesure des avancées technologiques dans les entreprises.

VIII. PROFESSIONS LIBÉRALES

Un grand nombre de professions libérales étaient effec- tuées, depuis toujours, à partir du domicile comme par exemple les médecins et les avocats. La tendance des quinze dernières années aurait été plutôt, notamment en ce qui concerne les médecins, à l'exercice de la tâche hors du domicile, dans des cabinets de groupe par exemple, dans le but de réduire les frais de secrétariat.

Le télétravail va peut-être renverser cette tendance et ramener les médecins et les avocats chez eux puisqu'il leur est maintenant possible de travailler en faisant effectuer leurs tâches administratives à distance, sans locaux coûteux.

Les traducteurs, les journalistes, les écrivains, les scéna- ristes ont généralement travaillé chez eux et continuent à le faire avec la différence que les progrès de la technique ont

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sensiblement amélioré la rapidité de leur travail et surtout son acheminement vers celui qui doit l'utiliser.

Grâce à un simple modem en effet, une traduction, un article, un scénario peuvent arriver directement dans l'ordi- nateur de l'entreprise en quelques minutes.

Tous ces professionnels de l'écriture ne sont pas encore forcément équipés du matériel télématique adéquat, mais les écrivains utilisent couramment aujourd'hui au moins un matériel de traitement de texte, qui permet des corrections moins fastidieuses qu'auparavant, et de mettre le livre écrit sur une simple disquette moins coûteuse à acheminer qu'un lourd manuscrit.

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C o n c l u s i o n

Le multimédia et ses applications sont devenus un sujet d'intérêt passionné. Quiconque avoue son ignorance dans ce domaine est aussitôt considéré comme «techniquement aveugle ».

L'accroissement de la concurrence aussi bien sur les marchés nationaux qu'entre les pays demande un accès immédiat et en temps réel à toutes les informations utiles pour être efficace, et à la pointe du progrès. Et le multi- média est un outil idéal pour se procurer cette information, sous quelque forme qu'elle soit, texte, voix, image, etc.

Dans notre monde en mutation, le travail n'échappe pas aux bouleversements. Le rapport entre l'homme et le travail a changé, tout comme ont changé les rapports entre employeurs et employés. Le développement des Techno- logies de l'information a encouragé un grand nombre de gens à sortir des schémas traditionnels pour explorer des horizons différents. Dans le nouveau paysage dessiné par le multimédia, il était tout naturel que le télétravail prenne une place importante.

Actuellement cette place est plus importante dans la réflexion, la théorie, l'expérimentation que réellement dans la pratique. Mais le télétravail possède de solides atouts pour petit à petit s'implanter solidement. S'il arrive à être bien compris et bien utilisé, le télétravail peut améliorer considérablement la qualité de vie des êtres humains. Non seulement de ceux qui pourront le pratiquer en raison de leurs compétences, mais de la communauté en général qui bénéficiera de ses retombées : rééquilibrage entre les trop

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grandes villes et les espaces ruraux trop dépeuplés, écono- mie d'énergie et moindre pollution, réinsertion d'handica- pés, meilleure productivité des entreprises qui pourront en faire bénéficier la communauté, nouvelle organisation du travail.

Aujourd'hui, cependant, le télétravail est considéré avec méfiance par les syndicats et une grande partie des tra- vailleurs. Il n'est pas mieux reçu de la part des entreprises qui ont du mal à accepter de repenser l'organisation du travail, ce qui entraîne une réorganisation complète de l'entreprise, des relations sociales et implique une profonde mutation des mentalités.

A l'inverse il est trop mis en avant par ses partisans, d'une part par ceux qui y voient un moyen infaillible de créer des emplois, sans pour cela apporter des arguments convaincants et d'autre part par ceux qui ne se soucient pas du nombre d'emplois mais voient dans le télétravail un moyen d'augmenter leurs parts de marché et leurs béné- fices.

Il faut être réaliste, le télétravail n'est pas une révo- lution, mais une simple évolution des modes de vie et de travail, rendue possible mais inévitable par le progrès tech- nique.

Que l'on soit pour ou contre ne changera pas le cours des choses. Le télétravail existe, même si à l'heure actuelle ce n'est encore que d'une façon embryonnaire, et il trou- vera ses formes optimum au fur et à mesure qu'il se répan- dra et que les problèmes qu'il soulève trouveront des solu- tions adaptées.

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ANNEXES

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Le programme pilote de télétravail au ministère des Finances canadien

Ce programme a été préparé par le Département de la politique du personnel de l'administration des finances et approuvé par le Conseil du développement des ressources humaines.

Le projet a représenté plus de trois années de recher- ches et de consultation et le Ministère concerné considère qu'il a été un des pionniers canadiens dans l'introduction de ce nouveau concept qu'est le télétravail.

Il a fallu que de nombreuses personnes investissent beaucoup de temps et d'efforts dans ce projet pour adapter ce concept à la complexité du Service public. Et pas seu- lement dans le cadre du ministère des Finances mais au sein de la plupart des Administrations canadiennes, car le problème a fait surgir des quantités d'interrogations en matière de législation notamment (fiscale, travail, assu- rances, etc.).

Le projet a également fait appel à des spécialistes des États-Unis, soit des Consultants privés, comme Gil Gordon, soit appartenant à l'Administration américaine comme Wendell Joyce.

Cette expérience canadienne a été décrite dans un rap- port «Telework Pilot Program in the Public Service» publié par the Minister of Supply and Services Canada, et dont nous donnons ci-après les grandes lignes et les principales conclusions.

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« Le télétravail est une extension logique des nouveaux modèles de travail qui sont de plus en plus utilisés actuellement, tels que le travail à temps partiel, la semaine de travail concentrée sur un plus petit nombre de jours, les horaires souples. Tous aident les travailleurs à mieux vivre dans une société de plus en plus complexe. Le télétravail est fondé sur la certitude que des adultes, matures et responsables n'ont pas besoin d'être en per- manence supervisés dans leur travail.

Le télétravail peut permettre de répondre à un certain nombre de problèmes socio-économiques, comme par exemple l'accroissement des familles mono-parentales, la double journée de travail des mères de famille, le nombre élevé de vieillards demandant des soins, ou le rétrécissement du marché du travail.

Parmi ces problèmes, on peut citer également la nécessité de réintégrer dans la société les handicapés. Et même la possibilité de faire diminuer la délinquance grâce à la présence d'adultes dans les quartiers pendant les heures de travail au lieu que les enfants soient livrés à eux-mêmes. Bien entendu il y a les pro- blèmes de circulation, avec une diminution de la pollution et des économies d'énergie. »

Ces éléments en faveur d u télétravail ne diffèrent e n rien de ce q u e l'on connaît sur le sujet et qui figure dans les pages qui précèdent.

Ce qui par contre est plus intéressant et n o u s a semblé devoir être décrit plus en détail est tout ce qui c o n c e r n e les aspects « pratiques » de cette e x p é r i e n c e g r a n d e u r nature m e n é e sur plusieurs a n n é e s : quel matériel utiliser, les pro- blèmes de maintenance et de réparation, les conflits d'inté- rêts, les p r o b l è m e s d'éthique et de sécurité, les questions d'assurance, d'imposition des revenus, etc.

Tout d'abord, u n certain n o m b r e de principes ont été retirés de l'expérience, qui doivent être respectés par tout service public souhaitant utiliser ce m o d e de travail (au Canada tout du moins) :

Les services doivent s'assurer : - que c'est opérationnellement faisable ;

- qu'il n'en résultera aucune perte de rendement ;

(30)

- que la demande est volontaire ;

- que cela n'entraînera pas de frais supplémentaires qui ne pourraient pas être amortis sur une période de temps raison- nable ;

- que cela a été approuvé par la hiérarchie ;

- que les téléemployés resteront sous la protection de la convention collective dont ils relèvent ;

- que ce qu'on attend du télétravailleur a été consigné par écrit et signé par ses supérieurs et qu'une copie lui en a été remise.

Le rapport sur cette expérience suggère également q u ' u n e formation soit dispensée aux télétravailleurs poten- tiels avant q u e l'arrangement ne soit pris et enfin le rapport dresse les responsabilités et les devoirs de tous les partici- pants dans u n e situation de télétravail : départements, direc- teurs, superviseurs et employés.

1 / La politique mise en place avec le télétravail

Le projet a permis de mettre en lumière u n certain n o m b r e d'avantages et d'inconvénents par ceux qui sont concernés par le télétravail, c'est-à-dire les employeurs, les employés et la société e n général.

Les résultats ne diffèrent e n rien de ce qui a pu être dit à ce sujet sur u n plan général plus haut dans ce texte et nous n'y reviendrons d o n c pas. Par contre il peut être inté- ressant de voir c o m m e n t l'admistration c a n a d i e n n e a for- mulé les règles à respecter de part et d'autre :

• Permettre aux employés de travailler hors du lieu officiel de travail, de façon à mieux organiser leur vie professionnelle et personnelle.

• L'employeur reconnaît que le régime de télétravail présente une occasion à saisir et, pendant la période de sa mise à l'essai (du 1 septembre 1992 au 31 août 1995) invite les ministères à l'adopter lorsque la formule est rentable et réali- sable.

(31)

• La politique vise les ministères et les organismes visés par la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique.

• En régime de télétravail, le lieu de travail officiel de l'employé (adresse au travail) est l'endroit où l'employé travaillerait s'il n'y avait pas de régime de télétravail.

Le lieu de télétravail désigne l'autre endroit où l'employé est autorisé à travailler.

• L'approbation des demandes de participation au régime est laissée à la discrétion du gestionnaire et chaque cas doit être traité séparément. Le télétravail ne doit pas être considéré comme un droit conféré à l'employé.

• Avant d'autoriser l'employé à participer au régime, pour une partie ou la totalité de la semaine de travail régulière, le minis- tère s'assure qu'existent les conditions suivantes :

- la tâche doit pouvoir être accomplie au lieu de télétravail et son exécution doit être logique du point de vue de l'ensemble des opérations ;

- il ne doit pas y avoir baisse de productivité. Le Ministère s'assure (en appliquant la politique d'examen du rendement) que la qualité et la quantité des tâches accomplies au lieu du télétravail ne sont pas inférieures à ce qu'elles seraient si elles étaient exécutées à l'administration centrale ;

- le régime ne doit pas occasionner de frais supplémentaires ; certains frais légitimes de démarrage sont autorisés à condi- tion d'être amortis dans un délai raisonnable. Bref, le Minis- tère ne doit jamais autoriser la participation à un régime de télétravail s'il en résulte des frais additionnels nets ;

- le Ministère ne peut obliger un employé à participer à un régime de télétravail. Chaque partie peut annuler le régime n'importe quand, en donnant le préavis réglementaire ; - le régime ne modifie pas les conditions d'emploi ni les dis-

positions de la convention collective de l'employé. En outre, tous les aspects des politiques, de la législation, etc., doivent être respectés ;

– les détails du régime de télétravail signés par le superviseur doivent être remis à chaque employé qui participe au régime ;

- le Ministère doit s'assurer que tous les projets de télétravail lancés avant l'introduction du programme pilote de trois ans répondent aux exigences de la politique de télétravail.

(32)

• Avant d'approuver les demandes, les ministères devraient ren- seigner et conseiller les employés sur ce que représente le télétravail. Une fois les demandes approuvées, les employés et leurs superviseurs devraient recevoir une formation sur les questions pratiques du régime lorsque cela est pertinent ou nécessaire.

• L'employeur prête à l'employé les fournitures et le matériel de base pour travailler et l'employé assume les frais d'entretien (assurances, chauffage, électricité, etc.) du lieu de télétravail.

De plus, l'employé s'assure :

- que les règlements de zonages municipaux sont respectés, que le lieu du télétravail est équipé d'une façon adéquate aux points de vue sécurité et de santé et que l'ambiance du lieu de télétravail se prête à l'observation de ses conditions d'emploi et de sa convention collective, de la législation, etc. ;

- l'employé utilise exclusivement pour ses activités profession- nelles les fournitures et le matériel prêtés par l'employeur.

• Le Ministère doit encourager les employés à consulter leur agent négociateur avant de commencer un régime de télétra- vail et par la suite, à leur communiquer les détails de ce régime.

• Le Ministère doit indiquer dans ses dossiers le nombre d'employés en régime de télétravail et être en mesure de faire la preuve que chaque régime de télétravail est conforme aux conditions énoncées dans la présente politique.

2 / La mise en œ u v r e du télétravail

Le concept d'accord en matière de flexibilité du travail n'est pas n o u v e a u dans le Service public ainsi q u e cela apparaît au début de cette annexe.

Mais plus o n a p p r o c h e de l'an 2000 et plus il devient important q u e le service public emploie des stratégies inno- vatives p o u r r é p o n d r e aux besoins induits par les change- ments drastiques dans la force de travail. Ces c h a n g e m e n t s sont particulièrement caractérisés par : u n e force de travail plus âgée (dans les pays occidentaux tout du moins) avec des aspirations différentes, u n accroissement du n o m b r e de

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