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Pleins feux sur le tourisme patrimonial Une conférence organisée par la Fondation Héritage Canada en collaboration avec

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P P LE L EI IN NS S F F E E UX U X S SU UR R L LE E T TO OU UR RI IS SM M E E P P A A T T RI R IM M O O NI N IA AL L

S S UG U GG GE ES ST TI IO ON NS S C CO ON NC CR ÈT TE ES S P PO OU UR R L L IN I ND DU US ST TR RI IE E D DU U T TO OU UR RI IS SM ME E

(t ( ti ir ée es s d d un u ne e c c o o nf n f é é re r en nc c e e de d e la l a

F F o o n n d d a a t t i i on o n H ér ri i ta t ag ge e C Ca an n ad a da a) )

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Pleins feux sur le tourisme patrimonial

Une conférence organisée par la Fondation Héritage Canada en collaboration avec

la Commission canadienne du tourisme www.canadatourisme.com

Tourisme et Culture Nouvelle-Écosse www.gov.ns.ca/dtc

la municipalité régionale de Halifax www.region.halifax.ns.ca

Pleins feux sur le tourisme patrimonial

Suggestions concrètes pour l’industrie du tourisme

(tirées d’une conférence de la fondation Héritage Canada) Rapport préparé par :

la Fondation Héritage Canada www.heritagecanada.org

la Commission canadienne du tourisme www.canadatourisme.com

Mars 2004

ISBN 0-88814-211-0

Crédits-photos:

Photo principale: Le phare du Pot à l'Eau-de-vie (Les Iles du Bas Saint-Laurent, Québec) Édifice fédéral du patrimoine classifié.

Crédit : C. Bouchard - Société Duvetnor / Le Québec maritime.

Photo du haut : Hôtel Yukon (Dawson, Yukon)

intégré au Lieu historique national du Canada du Complexe-Historique-de-Dawson.

Crédit : Fondation Héritage Canada.

Photo du milieu Visite « dans les coulisses » de Lunenburg (N.-É), site du patrimoine mondial de l’UNESCO;

conférence de la Fondation Héritage Canada, A la découverte du tourisme patrimonial, (2002).

Crédit : Fondation Héritage Canada.

Photo du bas Briqueterie de Claybank (Claybank, Saskatchewan). Lieu historique national du Canada.

Crédit : Fondation Héritage Canada.

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A A v v a a n n t t - - p p r r o o p p o o s s

La Fondation Héritage Canada, organisme national voué à la préservation du patrimoine architectural et des lieux historiques du Canada, a tenu sa conférence annuelle en 2002 sur le thème du tourisme patrimonial. La réunion se déroulait à Halifax et à Lunenburg, en

Nouvelle-Écosse, deux destinations qui tirent de nombreux bénéfices de ce type de tourisme.

(Notons au passage que le tourisme patrimonial fait partie des segments de l’activité touristique qui connaissent le plus grand essor.)

Cette conférence s’est avérée une illustration concrète et très valable d’une recommandation- clé de Faire fructifier les atouts*, la stratégie de tourisme culturel et patrimonial de la

Commission canadienne du tourisme : « Renforcer les liens entre les secteurs du patrimoine, de la culture et du tourisme. »

Des experts de l’industrie du tourisme et de la préservation du patrimoine, de partout au Canada et de l’étranger, y ont discuté de nouvelles façons de soutenir le développement et l’affermissement d’un tourisme patrimonial authentiquement enraciné dans les lieux historiques.

Les délégués ont également eu le privilège de découvrir Lunenburg « dans les coulisses ».

Lunenburg est d’ailleurs un lieu historique national et un site du patrimoine mondial reconnu par l’UNESCO.

On lira ici une adaptation des actes de cette conférence de la Fondation. Cette adaptation est publiée à l’intention des intervenants des deux secteurs; plus particulièrement ceux qui tiennent à s’informer de bonnes manières de pratiquer le tourisme patrimonial de même qu’à tirer parti des occasions d’affaires qui y sont reliées.

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ii Pleins feux sur le tourisme patrimonial

La Fondation Héritage Canada (FHC)

La Fondation Héritage Canada promeut la préservation des édifices et des lieux chargés d’histoire. Il s’agit d’une organisation nationale, sans but lucratif, constituée de membres, qui incite les Canadiens à reconnaître, protéger et mettre en valeur les environnements culturels et les paysages bâtis. Elle compte des membres, bénévoles, dans chaque province et territoire et elle est dirigée par un conseil d’administration élu.

La FHC a mis sur pied des programmes novateurs afin d’aider les collectivités locales à reconnaître et gérer les biens du patrimoine. Au nombre de ses récents projets figurent : le rapport de recherche Le patrimoine bâti : évaluation d’une ressource touristique; le programme Rue principale Canada; le programme Régions patrimoniales. Ces deux dernières initiatives visaient à encourager la préservation du patrimoine avec les objectifs d’enrichir la vie communautaire, stimuler le développement

économique et attirer le touriste.

La Commission canadienne du tourisme (CCT)

La Commission canadienne du tourisme (C.C.T.) est une société d’État vouée à la promotion du Canada comme destination quatre-saisons de prédilection offrant à ses visiteurs un contact privilégié avec la nature ainsi qu’avec ses diverses cultures et collectivités. La C.C.T. choisit de travailler en partenariat avec tous les paliers de gouvernement, avec les organismes des secteurs public ou privé et avec les entreprises.

Les principales activités de la C.C.T. sont la recherche, le marketing, le développement de l’industrie et le développement de produits ainsi que les services d’information et corporatifs. Son conseil d’administration, représentatif de toutes les parties du Canada, et ses comités de travail sont

composés de représentants issus des secteurs public et privé. La CCT est en fait guidée par l’industrie, elle est axée sur le marché; ses activités s’appuient sur la recherche.

Ont collaboré à la réalisation de ces projets

Nancy Arsenault alors

Spécialiste en séjours éducatifs, Direction des relations extérieures Parcs Canada Peter Frood

Directeur, L’initiative des endroits historiques Parcs Canada

Jean-Marie Girardville Président

Association des plus beaux villages du Québec

David Mendel Président

Les Visites culturelles Baillairgé Inc. / Canadian Cultural Landscapes

Lynne Perry Présidente

Atlantic Lighthouse Council Geoffrey Wall

Doyen associé, Études supérieures et recherche, Faculté des études environnementales Université de Waterloo Amy Jordan Webb Directrice, Tourisme patrimonial

U.S. National Trust for Historic Preservation Roger Wheelock alors

Vice-président exécutif et directeur des opérations Commission canadienne du tourisme

et

Douglas Franklin Directeur, Politique et programmes

La Fondation Héritage Canada

Ernest Labrèque

Conseiller, tourisme culturel et patrimonial

Commission canadienne du tourisme

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Ta T ab bl le e d de es s m ma at ti èr re es s

Pleins feux sur le tourisme patrimonial : le contexte ...1

Sommaire ...3

Préservation et mise en valeur : la Commission canadienne du tourisme et le tourisme patrimonial...5

Ce que des entreprises ont dit...7

L’initiative d’un voyagiste spécialisé... 7

A la rescousse des phares! Un succès attribuable au tourisme patrimonial ... 9

Percées en tourisme patrimonial aux États-Unis ...11

Parcs : nouveaux programmes de mise en marché du tourisme patrimonial ...13

Initiative portant sur le voyage d’apprentissage et d’enrichissement éducatif... 13

Sites historiques, maintenant en ligne... 15

Tendances. Innovations...17

Des villages fiers de leur patrimoine... 17

Conclusion : Faut-il modifier nos façons de penser? ...19

Ressources ...21

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iv Pleins feux sur le tourisme patrimonial

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P P l l e e i i n n s s f f e e u u x x s s u u r r l l e e t t o o u u r r i i s s m m e e p p a a t t r r i i m m o o n n i i a a l l : : l l e e c c o o n n t t e e x x t t e e

L’expérience touristique authentique : certainement à l’heure actuelle l’un des produits les plus en demande au sein de l’industrie du tourisme et bénéficiant d’une des croissances les plus rapides.

La conférence annuelle 2002 de la Fondation Héritage Canada a confirmé que le tourisme axé sur le patrimoine est au pays l’un des segments les plus dynamiques du « marché de

l’expérience authentique » . Des voyageurs plus raffinés, plus cultivés et mieux nantis veulent aujourd’hui apprendre, comprendre; ils recherchent l’authenticité durant leurs séjours. Voilà précisément ce que peut offrir le tourisme patrimonial.

Ici, dans le présent rapport, on retrouvera ceux des points saillants de cette conférence davantage d’intérêt pour le milieu touristique : organisations vouées à la gestion de

destinations; offices touristiques provincieaux et territoriaux; agents de voyages; forfaitistes spécialisés et autres.

L’objectif consiste à appuyer les efforts des planificateurs et des entreprises touristiques pour créer de nouveaux produits, élargir leur

marché et assurer une croissance prospère.

La Fondation Héritage Canada favorise un accès et une utilisation consciencieuses des lieux chargés d’histoire et d’architecture patrimoniale. Depuis plus de 20 ans, grâce aux enquêtes sur le marché, il est connu des entreprises touristiques que la visite de lieux patrimoniaux est l’une des activités touristiques préférées, en particulier des amateurs de circuits et d’itinéraires.

Le Canada est bien placé pour tirer parti du potentiel de ce secteur. Le marché canadien des produits touristiques axés

sur le patrimoine compte environ 2,6 millions de personnes; il continue d’ailleurs de grandir, selon la récente Enquête sur les activités et les préférences en matière de voyages (EAPV).

Quant au marché américain pour ces mêmes produits, à destination du Canada, il est présentement estimé à plus de 8,3 millions de personnes.

Durant la conférence, des représentants du domaine de la conservation et de la préservation ont écouté des experts tant du secteur public que privé discuter de façons par lesquelles le tourisme et le patrimoine pourraient amorcer une coopération fructueuse. Afin

d’approfondir davantage, ils ont visité les sites historiques de Halifax de même que Lunenburg, site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les délégués à la conférence 2002 de la Fondation Héritage Canada ont gardé de celle-ci l’impression, très positive, d’un grand succès. Et ils y ont fait part d’une intention manifeste de faire circuler davantage l’information entre les secteurs du patrimoine et du tourisme.

Te T e nd n da a nc n ce es s t to ou ur ri is st t iq i qu ue es s

Bulletin de l’Organisation mondiale du tourisme, septembre 2002 :

Séjours plus courts

Fragmentation accrue des vacances Évolution : de vacances actives à vacances

« expérientielles »

Désir manifeste des voyageurs de participer à des expériences intégrales et authentiques qui favorisent l’acquisition de nouvelles

connaissances.

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2 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

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S S o o m m m m a a i i r r e e

Que la Fondation Héritage Canada ait choisi le tourisme patrimonial comme thème lors de sa conférence annuelle est en soi un indice révélateur dont l’industrie du tourisme devrait prendre bonne note. Il s’agit là d’un signe évident d’ouverture et de reconnaissance manifestées par les milieux du patrimoine à l’égard du rôle important que peut jouer le tourisme en rapport avec la valorisation et à la préservation des ressources patrimoniales.

La conférence s’est tenue à Halifax en Nouvelle-Écosse, ville et province où se sont établis des gens d’origines et de cultures diverses. Halifax

était un lieu de prédilection pour une telle réunion, où étaient discutées tour à tour la valeur et les perspectives propres au tourisme patrimonial. Au programme figuraient les sessions suivantes :

C

Co on nf ér re e nc n c e e i in na au ug gu ur ra a le l e: : L Le e t to ou ur ri is sm me e pa p at tr r im i m on o ni ia al l e e t t l la a C Co om m mi m is ss s io i on n

ca c an na ad di ie en nn ne e d du u t to ou ur ri is sm me e * *

Roger Wheelock a brièvement fait part du rôle de la Commission canadienne du

tourisme (CCT), de ses programmes et a aussi expliqué la manière dont les activités

patrimoniales se retrouvent au cœur de nombreux produits touristiques.

Ce C e q qu ue e d de es s e e nt n tr re ep pr ri is se e s s o on nt t d di it t

La gamme de produits touristiques

comportant un aspect patrimonial attirant pour les touristes est très vaste. Ainsi, David Mendel a fait part des facteurs explicatifs du succès de son entreprise, Les Visites culturelles Baillargé. Après des débuts à petite échelle caractérisés par des visites (spécialisées) guidées à pied, l’entreprise a pris de l’ampleur grâce au montage, pour d’importants clients nord-américains, de forfaits axés sur la gastronomie, l’histoire, l’art et l’architecture.

D’autre part, Lynne Perry, présidente du Atlantic Lighthouse Council et directrice générale de la South Shore Tourism

Association, en Nouvelle-Écosse, a expliqué ce qu’elle a appris en cherchant de nouvelles vocations pour de vieux phares maritimes. Ce Club de produits des phares, de la CCT, a pu aider des groupements à « transformer » des phares en destinations touristiques recherchées.

Pour de plus amples renseignements sur la C.C.T., on peut se reférer à la page ii et aussi à la rubrique Ressources, page 21.

Pl P le ei in ns s f fe eu ux x s su ur r l le e t to ou ur ri is sm m e e pa p at tr ri im m on o ni ia al l

A partir de l’Enquête sur les activités et les préférences en matière de voyages (EAPV), la CCT a publié récemment des rapports spécialisés d’intérêt.

Les adeptes du patrimoine constituent des groupes significatifs, tant au Canada qu’aux États-Unis. Par définition, il s’agit de personnes ayant fait des voyages d’agrément au Canada et ayant participé à au moins quatre activités axées sur le patrimoine pendant leurs voyages.

Les adeptes du patrimoine sont plutôt des adultes bien nantis et instruits.

Parmi les activités patrimoniales qu’ils apprécient, on retrouve notamment les visites de musées et de sites historiques, les festivals, les foires locales et les marchés agricoles, les carnavals, la découverte des communautés

autochtones ou canadiennes-françaises et d'autres expériences culturelles.

Les adeptes du patrimoine constituent un marché potentiel de 34,5 millions d’Américains et 2,6 millions de Canadiens.

On peut se procurer un exemplaire du rapport auprès de la CCT.

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4 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

Pe P er r c é es e s e e n n t to ou ur ri is sm me e p pa at tr ri im m on o ni ia al l a a ux u x É Ét t at a ts s -U - Un ni is s

De l’autre côté de la frontière, le tourisme patrimonial possède sa championne : Amy Jordan Webb, du U. S. National Trust for Historic Preservation. Elle a fait part des stratégies qui se sont avérées fructueuses tant pour le voyageur que pour l’industrie du tourisme.

Pa P ar r cs c s : : n no ou uv v ea e a ux u x p pr ro og gr ra am m me m e s s d de e m mi is se e e en n m ma a rc r ch é d du u t to ou ur ri is sm m e e p pa at t ri r im mo on ni ia a l l

L’agence Parcs Canada s’est activement lancée dans la création de forfaits offrant des

expériences touristiques de haute qualité tout en mettant en valeur les ressources patrimoniales. Nancy Arsenault, spécialiste du tourisme d’apprentissage, a identifié les caractéristiques propres au marché du tourisme patrimonial et, en corrollaire, celles de programmes, fascinants, montés pour une clientèle faite de groupes et de particuliers. De son côté, Peter Frood a expliqué comment une toute nouvelle initiative de cette même agence sera bénéfique tout à la fois aux groupes patrimoniaux et aux entreprises touristiques.

Te T en nd da an nc ce e s. s . I In nn no ov va at ti io on ns s

Des conférenciers se sont attardés aux tendances et aux défis propres au développement du tourisme patrimonial. Jean-Marie Girardville a créé l’Association des plus beaux villages du Québec, une association qui incite des villages du Québec rural à préserver leur patrimoine.

Co C on nc c lu l us s io i on n : : F Fa a ut u t- -i il l m mo od di if fi ie er r n no os s f fa ç on o ns s d de e p pe en ns se e r? r ?

Geoffrey Wall, de l’Université de Waterloo, a résumé les tendances récentes et osé poser des questions provocatrices sur la valeur réelle du tourisme patrimonial.

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Conférence inaugurale (sommaire)

Pr P és se er rv va at ti i on o n et e t m mi i se s e e en n v va al l e e ur u r : :

l l a a C C o o m m m m i i s s s s i i o o n n c c a a n n a a d d i i e e n n n n e e d d u u t t o o u u r r i i s s m m e e e e t t l l e e t t o o u u r r i i s s m m e e p p a a t t r r i i m m o o n n i i a a l l

(Roger Wheelock, alors vice-président exécutif et directeur des Opérations, Commission canadienne du tourisme)

L’industrie du tourisme et les promoteurs de la conservation du patrimoine ont davantage en commun qu’il n’y paraît. Les uns et les autres reconnaissent l’importance qu’attachent les Canadiens aux lieux significatifs et aux édifices historiques.

Les activités patrimoniales sont un élément important du produit touristique, affirme M.

Wheelock. C’est un fait dont l’industrie du tourisme n’est pas toujours consciente ou qu’elle ne traduit pas toujours de manière explicite.

La raison en est que l’industrie du tourisme et les mouvements voués à la protection du patrimoine recourent chacun à leur propre vocabulaire pour parler de valeurs qui se rejoignent. L’industrie du tourisme parle d’attraits, d’attractions, d’expériences, de villes uniques, à caractère authentique; les promoteurs du patrimoine parlent davantage de patrimoine bâti, de sens d’appartenance et de l’esprit ou du génie des lieux.

Depuis quelques années, les deux groupes se sont rapprochés à ce niveau. Par ailleurs, l’industrie du tourisme a participé à divers types d’initiatives visant la préservation et l’interprétation du patrimoine.

Le L e p pa at tr r im i mo oi in ne e , , u un n é é l ém m en e nt t c cl é d de e d di iv ve er rs se e s s « « g gr ra a pp p pe e s s d de e p pr r od o du ui it ts s » »

Dans les efforts déployés pour stimuler le voyage au Canada, la CCT met en valeur des

« grappes de produits ». Il s’agit d’assemblages ou de combinaisons de destinations et d’activités : villes; attraits le long d’un

parcours touristique, expériences authentiques liées à une culture, sites patrimoniaux, expériences de plein air et expériences d’hiver. Un lieu patrimonial est souvent au cœur de grappes de produits. Par exemple, à Terre-Neuve-et-Labrador, le site viking de L’Anse-aux-Meadows sert de point central pour des forfaits comprenant des visites de villages de pêcheurs, des activités comme l’observation de la faune et des excursions dans des parcs de nature.

Dernièrement, la CCT est devenue plus influente dans le domaine du tourisme patrimonial. Voici quelques exemples en ce sens :

Le L e t t ou o ur ri is sm m e e e e t t l le e p pa a tr t ri im m oi o in ne e p pe eu uv ve e nt n t- - il i ls s f fa a ir i re e b bo on n m é na n ag ge e? ?

Selon Roger Wheelock, une saine relation de travail est très possible entre les deux secteurs et il vaut la peine d’y consacrer des efforts. A cet effet, il invite les participants à réfléchir à la façon dont les deux groupes pourraient coopérer plus efficacement le futur.

Pour illustrer son propos, il mentionne la possible création d’un prix national en tourisme patrimonial, parrainé par la Fondation Héritage Canada, qui pourrait être une bonne manière de reconnaître les liens étroits entre patrimoine et tourisme.

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6 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

La L a D éc cl la ar r at a ti io on n d de e Q Qu éb be e c c 2 20 00 02 2 s su ur r l l’ ’é é co c ot to ou ur r is i s me m e

Le Sommet mondial de l’écotourisme, parrainé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation mondiale du tourisme, a réuni des représentants de 132 pays. La Déclaration qui en découle affirme l’importance de l’écotourisme pour la

conservation des patrimoines naturel et culturel. La CCT était l’un des partenaires principaux de ce Sommet.

Fa F ai ir re e f fr ru uc ct ti if fi ie e r r l le e s s a at to ou ut ts s / / P Pa ac c ka k ag gi in ng g t th he e P Po ot te en nt ti ia al l

Stratégie à long terme de la CCT en tourisme culturel et patrimonial, Faire fructifier les atouts définit les grands axes de principes et d’actions qui favoriseront l’essor de ce type de tourisme tout en minimisant les impacts sur la ressource culturelle. Cette démarche rétrécit davantage le fossé qui pouvait exister entre les différents buts poursuivis par le tourisme et par les tenants de la préservation du patrimoine.

D év v el e lo op pp pe e r r d de e n no ou uv ve e ll l le es s e e xp x ér ri ie e nc n ce es s e en n m ma at ti èr re e d de e t to ou ur ri is sm m e e p pa at tr r im i m on o ni ia a l l

La C.C.T. lançait en 1996 le Programme des clubs de produits pour aider les petites et moyennes entreprises et autres types d’organisations à tisser des liens plus étroits avec l’industrie du tourisme pour ainsi offrir de nouvelles expériences aux touristes. Le

programme s’est avéré une réussite : plus de 40 clubs de produits proposent une nouvelle gamme diversifiée d’expériences touristiques, et ce, partout au Canada.

Entre autres clubs à vocation ou dimension patrimoniale ayant obtenu du succès, on trouve, en plus du Club de produits des phares de l’Atlantique décrit ci-haut par Lynne Perry, les Économusées®, le Club de produit acadien, Greek Town à Toronto et le Club de produits Northern Learning Travel au Yukon.

Le L es s É Éc c on o no om mu us é es e ® a a tt t ti ir re e nt n t 8 85 50 0 0 00 00 0 v vi is si it te eu ur rs s p pa ar r a a nn n ée e

Les Économusées® forment un réseau de petits musées (et de studios, ateliers ou boutiques) consacrés aux métiers d’art et traditionnels et aux produits du terroir, au Québec et dans les quatre provinces du Canada atlantique. Tous participent du même concept et obéissent aux mêmes lignes directrices. Le Programme des clubs de produits de la CCT a permis d’étendre ce réseau dans les provinces maritimes. De nouveaux économusées pourraient voir le jour dans d’autres provinces et territoires. Dans chacun d’eux, des artisans révèlent l’histoire de leur métier traditionnel et les habiletés (les leurs) requises. Les musées ont des boutiques où les visiteurs peuvent acheter des produits créés sur place.

Il se trouve, entre autres, des économusées voués à la fabrication de violons, à la reliure de livres, à la brasserie, à la fabrication d’articles en étain, au tannage du cuir et à la cueillette de petits fruits. Pour de plus amples renseignements, on peut consulter le site Web

www.economusees.com.

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C C e e q q u u e e d d e e s s e e n n t t r r e e p p r r i i s s e e s s o o n n t t d d i i t t

L’entreprise privée Les Visites culturelles Baillargé met au point des forfaits sur mesure pour les groupes portant un intérêt particulier au patrimoine. D’autre part, le Club de produits des phares de l’Atlantique témoigne du succès d’une collaboration au sein du secteur public en vue de rendre des sites patrimoniaux accessibles au public visiteur.

L’ L ’i in ni it ti ia a ti t iv ve e d d’ ’u un n v vo oy ya ag gi is st te e s s p é ci c ia a li l is s é é

Persuadés de l’existence d’un

marché intéressant pour le tourisme patrimonial, David Mendel et Barry Lane ont mis sur pied une entreprise rentable. Au début des années 1980, ils se sont associés pour proposer des visites guidées à pied permettant de découvrir la ville de Québec

intimement. L’histoire et la culture étaient à la base des thèmes de ces visites.

Comme la clientèle affluait, ils ont formé l’entreprise Les Visites culturelles Baillargé / Canadian Cultural Landscapes et créé une agence de voyages pour

commercialiser des forfaits tout compris pour groupes. L’entreprise est maintenant présente partout au Canada et offre ses services dans les deux langues officielles.

V

Viissiitteess aapppprrooffoonnddiieess ppoouurr cclliieennttss aavveerrttiiss

L’entreprise monte des visites thématiques en fonction des intérêts de ses clients. Par exemple, pour la Smithsonian Institution de Washington, D.C., des visites axées sur la gastronomie et l’histoire militaire de Québec; pour le National Trust for Historic

Preservation des États-Unis, un programme sur l’architecture. Parmi les clients récents, on trouve les Amis du Musée royal de l’Ontario et l’organisation Elderhostel.

Dans le cadre de ces visites, plus de 60 exposés (avec diapositives) ont été préparés sur divers thèmes et expressions de la culture présents au pays; ces exposés appuient et étoffent un contenu éducatif de grande qualité.

P

Paarrttiicciippeerr aauuxx ttoouurrnéeess ddee ffaammiilliiaarriissaattiioonn

La coopération entre diverses organisations dans ce domaine est fortement bénéfique au tourisme culturel. En participant à des tournées de familiarisation au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador, l’entreprise de David Mendel a noué des liens importants.

Le L es s t to ou ur ri is st te e s s c cu ul lt tu ur re el ls s c c an a na ad di ie e ns n s et e t a a m é ri r ic ca a in i ns s

Qui sont-ils et que désirent-ils?

(selon David Mendel)

La majorité d'entre eux détiennent au moins un diplôme universitaire de premier cycle.

La plupart sont à la retraite, mais demeurent actifs.

Ils sont à l’aise et ont les moyens de se payer des voyages haut de gamme, y compris ce qu’il y a de mieux en matière d’hôtels, de restaurants et d’activités.

Ils séjournent en moyenne à destination de quatre à cinq jours, plutôt que d’un à deux jours.

Ils sont en quête d’une expérience approfondie et vraie.

L’apprentissage est une des principales motivations sous-tendant leurs voyages.

(15)

8 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

Ces tournées visent à persuader les principaux décideurs touristiques du potentiel d’une région. De nombreux partenaires gagnent à unir leurs efforts : la CCT, les offices du tourisme provinciaux et locaux, les entreprises de transports, les hôtels, les restaurants et les sites historiques.

Le L es s s s ec e c re r et t s s d d’ ’u un ne e r éu us ss si it te e

Un petit groupe d’à peine 25 touristes avides d’apprendre peut entraîner des retombées économiques considérables dans une région. Ce groupe séjournera plus longtemps à un endroit, y dépensera plus que des autocars complets simplement de passage.

Un conseil, à l’intention des planificateurs de voyages : mettez à profit des édifices, sites et paysages historiques. Même lors du choix des hôtels, des restaurants, des itinéraires d’excursions et des endroits des activités, cherchez à intégrer des sites intéressants.

Recherchez des endroits riches en éléments patrimoniaux significatifs. Dans la mesure du possible, les groupes reçus par l’entreprise de David Mendel logent dans des hôtels historiques à proximité

d’importants sites culturels et historiques.

Les promoteurs de la conservation du patrimoine cherchent idéalement à protéger des ensembles (quartiers, perspective urbaine, zones riveraines, paysages intacts). Seul, un monument ne suffit pas.

A ne pas négliger : les aspects moins évidents du patrimoine local, mais néanmoins importants. Par exemple, une visite de Québec, organisée pour le National Trust for Historic Preservation (Etats- Unis), s’intéressait aux éléments de la culture anglaise autant que française. Parmi les activités à saveur anglaise figuraient un concert dans la cathédrale anglicane et un dîner au Cercle de la Garnison.

Proposez des expériences uniques. Lors d’une visite gastronomique de Québec, les touristes ont pu rencontrer le chef des cuisines au Château Frontenac et bénéficier d’un cours dans les cuisines de l’hôtel.

NoNouuvveeaauuxx mmaarrcchéss

Dans le domaine du tourisme culturel et patrimonial, la croissance s’accélère. Parmi les groupes figurent des organisations nationales comme l’association Learning and Enrichment Travel Alliance (LETA) www.letacanada.com (en anglais seulement), ainsi que des clubs de produits ciblant des régions complètes.

« Pour que de nouveaux partenariats non seulement survivent mais prennent aussi de l’envergure, ils devront être bâtis sur une relation réciproque et bénéfique à tous les

partenaires. Le succès exigera un effort considérable de toutes les parties, une écoute attentive et de la souplesse. »

L’effort en vaut la peine, affirme M. Mendel.

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A A l la a r re es sc co ou us ss se e d de e s s p ph ha a re r e s! s !

Un U n s su uc cc c ès è s a a tt t tr ri ib bu ua ab bl le e a au u t to ou ur ri is sm me e p pa at tr ri im mo on ni ia a l l

Les milieux de la préservation du patrimoine devraient « exploiter » l’industrie du tourisme;

les deux groupes risqueraient d’en profiter. Telle est la leçon qu’a retenue Lynne Perry en s’appliquant à sauver les phares dans le Canada atlantique. Mme Perry est directrice générale de la South Shore Tourism Association en Nouvelle-Écosse. Elle est également présidente du Atlantic Lighthouse Council, groupe voué à la protection de cet élément du patrimoine que constituent les phares.

Le manque de ressources financières constitue certainement une des grandes difficultés auxquelles de nombreux sites du patrimoine sont confrontés. Les fonds requis manquent à l’appel pour défrayer les travaux de restauration et de préservation nécessaires. Voilà où le tourisme peut être d’un précieux apport. Surgit alors le défi de laisser émerger une expérience touristique séduisante ancrée sur cet actif patrimonial. En rendant accessible, moyennant perception d’un droit d’entrée proportionnel à la valeur du service reçu, l’expérience

culturelle ou patrimoniale associée à des édifices ou autres types d’endroits, la préservation de cette ressource peut être assurée.

C

Caaféss,, gîtteess dduu ppaassssaanntt eett mmuuséeess aattttiirreenntt lleess vviissiitteeuurrss

À la fin des années 1980, la Garde côtière canadienne en est venue à la conclusion qu’elle n’avait plus besoin de tous ses phares comme aides à la navigation et en a conséquemment désaffecté plusieurs dans le Canada atlantique. Le sort qui attendait ces phares était incertain.

Cependant, grâce à un partenariat entre associations locales de promotion touristique, des phares ont été transformés en

destinations ou attraits touristiques viables. Certains ont été exploités comme tel à titre privé, d’autres ont hébergé des musées et nombreux sont ceux qui ont été convertis en cafés ou gîtes du passant pour accueillir les touristes. Tous sont accessibles aux visiteurs.

Ce succès touristique axé sur un élément du patrimoine ne s’est pas matérialisé du jour au lendemain.

D’abord, l’Atlantic Lighthouse Council s’est interposée pour en venir à

assumer la responsabilité de protéger le caractère patrimonial des phares. En second lieu, il s’est tourné vers le Programme des clubs de produits de la CCT.

Le Programme des clubs de produits

incite les groupes qui le veulent à établir des alliances aux fins de créer de nouveaux produits touristiques qui puissent être mis en marché ou encore de rehausser l’attrait des produits existants. Le Club de produits des phares a été mis sur pied en vue de s’assurer que des phares du Canada atlantique rencontraient les critères de mise en marché touristiques intérieure et internationale.

Un U ne e é é tu t ud de e d de e m ma a rc r ch é : : l l’ ’a as s su s ur ra an nc ce e d’ d ’u un ne e p pl la an ni if fi ic ca at ti io on n j ju ud di ic c ie i eu us se e

Les responsables du Club de produits des phares ont mené une enquête auprès des visiteurs de phares pour mieux connaître leurs intérêts et motivations en matière de voyages. En voici quelques faits saillants :

Une majorité de répondants étaient intéressés aux phares en tant qu’édifices historiques.

Une proportion importante des répondants étaient des amateurs de photo.

Certains visiteurs voulaient en apprendre davantage sur l’histoire et le patrimoine maritimes.

Certains s’identifiaient en tant qu’amateurs enthousiastes de phares.

Les visiteurs souhaitaient davantage de services et d’activités : cafés, restaurants, musées, audiovisuel, interprétation et sentiers de randonnée pédestre.

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10 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

Un sondage ultérieur s’est penché sur les habitudes en matière de voyage ainsi que les données démographiques et les motivations. Il en est ressorti que la visite des phares était le principal facteur de motivation pour 25 % des visiteurs. Par ailleurs, 61 % des visiteurs étaient âgés de 46 ans ou plus; plus de 25 % étaient des diplômés universitaires et ils étaient plutôt bien nantis, le revenu familial étant supérieur à 60 000 $ pour 54 % d’entre eux.

Au cours de cette période, les phares ont été cédés à des groupes communautaires pour qu’ils soient utilisés à d'autres fins. Afin d’en assurer le respect des qualités patrimoniales, l’Atlantic Lighthouse Council a formulé des principes directeurs et produit un manuel portant sur l’amélioration de la qualité et sur l’entretien.

Cette collaboration entre intervenants des milieux du tourisme et du patrimoine a été fructueuse. Les structures (« le bâti » ) des phares ont été préservées et ont gagné la faveur de visiteurs, qui plus est payant des droits d’entrée.

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P P e e r r c c é é e e s s e e n n t t o o u u r r i i s s m m e e p p a a t t r r i i m m o o n n i i a a l l a a u u x x É É t t a a t t s s - - U U n n i i s s

Directrice du tourisme patrimonial auprès du US National Trust for Historic Preservation (le pendant américain de la Fondation Héritage Canada), Mme Amy Jordan Webb croit

passionnément à la valeur de ce qu’elle appelle « le tourisme patrimonial culturel » ou simplement « le tourisme patrimonial ».

« Le tourisme est pour nous l’une des manières de nous assurer que notre contribution puisse aider à préserver ces endroits spéciaux », affirme-t-elle. Son organisme a formulé les principes suivants comme clés du succès.

A A l la a s so ou ur rc ce e d du u s su uc cc c ès è s, , u un n e e sp s pr ri it t d de e c co ol ll la a bo b or ra at ti io on n

Le premier principe consiste à former des

partenariats à tous les échelons : au sein de la collectivité locale, entre les collectivités, les organisations, qu’elles soient semblables ou différentes.

Par exemple, au centre-ville de Providence (Rhode Island), les églises reconnues comme historiques étaient négligées et ne disposaient que de fonds limités pour leur entretien. Elles se sont regroupées sous forme d’un partenariat avec la société de préservation municipale, afin de recueillir des fonds qui défraieraient les réparations requises. Elles ont imprimé un dépliant promotionnel et mis sur pied une animation comprenant visites, concerts et bazars. Des guides expliquaient aux participants l’importance de la revitalisation du centre-ville.

La L a q qu ê te t e d du u « « p po oi in nt t d de e r re en nc c on o nt tr re e » » e en nt tr re e l la a co c ol ll le ec c ti t iv vi it é l lo oc c al a le e e e t t l le e t to ou ur r is i s me m e

Il est essentiel de s’assurer que tout projet soit bon à la fois pour le visiteur et pour la personne qui habite à cet endroit. C’est précisément le cas du programme « Hand Made in America » : il permet, dans la région rurale défavorisée Appalachia (Caroline du Nord), à des passionnés de culture de côtoyer artistes et artisans dans leurs propres demeures.

Pour s’assurer du soutien de la collectivité, les organisateurs ont tenu des réunions publiques, au cours desquelles furent expliqués les avantages potentiels. De plus, les artisans ont pu faire part des aspects de leurs œuvres qu'ils étaient désireux de partager et de ceux qu'ils désiraient ne pas voir diffusés. Cela étant clarifié, les organisateurs publièrent un guide à l’intention des touristes. Des études sur les retombées économiques ont par la suite démontré que les ventes d’objets d’artisanat et de métiers d’art avaient augmenté grâce au dépliant et aux visites. Le programme sert maintenant d’inspiration, de modèle pour d’autres collectivités.

Ci C in nq q p pr ri in nc c ip i pe e s s a a l la a b ba as se e du d u s su uc c c è s s e en n t to ou ur ri is sm me e pa p at tr r im i m on o ni ia al l c c ul u lt tu ur re e l l

La collaboration

La quête du « point de rencontre » entre la collectivité locale et le tourisme

La recherche de moyens visant à rendre vivants les sites et les programmes

L’accent sur la qualité et l’authenticité La préservation et la protection de la ressource

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12 Pleins feux sur le tourisme patrimonial

La L a r re e ch c he er rc ch he e d de e m mo oy y en e ns s v vi is s an a nt t à à r re e nd n dr re e v vi iv va a nt n ts s l le es s s si it te es s e e t t l le e s s p pr ro og gr ra am mm me es s

Il s’agit d’offrir une expérience aussi divertissante et interactive que possible qui fasse appel à tous les sens du visiteur. Par exemple : des « journées portes ouvertes » des ateliers et studios à l’intention des visiteurs, qui favorisent une conversation avec les artisans puis,

conséquemment, l’achat de quelque souvenir de qualité pour la maison. Autre exemple : munir les objets-souvenirs d’étiquettes racontant l’histoire de l’artisan ou du produit.

« « É Év v it i te ez z t to ou ut t c c om o m pr p ro om m is i s s su ur r l la a q qu ua a li l it é e et t l l’ ’a au ut th he en nt ti ic c it i t é é » »

Aujourd’hui, les enthousiastes du patrimoine sont plus cultivés et plus habitués aux voyages que ceux de la génération précédente. Il est important de les rassurer sur l’authenticité du produit acheté ou de l’activité pratiquée par l’utilisation d’un sceau de qualité.

La communauté amish de Lancaster (Pennsylvanie) a élaboré avec l’aide du National Trust des lignes directrices garantissant ou protégeant le caractère authentique des sites

patrimoniaux, des produits locaux et des activités. Elle a également fait la promotion d’une image de marque qui, depuis, a permis au logo Lancaster Heritage de devenir synonyme de garantie de qualité largement reconnue.

Pr P é se s er r ve v e r r e et t p pr ro ot ég ge er r l la a r re es ss so ou ur rc c e e

La ressource historique constituent le fondement des programmes en tourisme patrimonial. Il faut la préserver et la protéger puisqu’elle garantit la continuité des programmes.

Les sites patrimoniaux sont vulnérables. Les paysages riverains, les sites archéologiques et même les traditions culturelles telles que la transmission orale de contes doivent être protégés.

C Co om m me m e nt n t d ém m ar a r re r er r e e n n t to ou ur ri is sm me e p pa at tr ri im m on o ni ia al l? ?

Évaluez le potentiel. Dressez un inventaire des attraits et services offerts aux touristes (hôtels et restaurants) au sein de votre collectivité et faites un bilan de son aptitude à protéger les ressources, de ses compétences en organisation et de ses ressources en marketing.

Planifiez et organisez. Sachez bien mettre à profit les ressources, tant humaines que financières.

Établissez des priorités et des objectifs mesurables.

Préparez-vous à recevoir les visiteurs. Protégez et gérez les ressources. Pensez « avenir et long terme ».

Faites une mise en marché réussite. Formulez un plan de marketing pluriannuel comportant divers paliers qui ciblent avec précision le marché que vous visez. Trouvez des partenaires.

Consultez les ressources disponibles. Le ministère du Patrimoine canadien et Industrie Canada ont publié un guide sur le tourisme patrimonial intitulé Tourisme patrimonial : voyages de découvertes. Il s’agit d’un précieux outil entièrement axé sur des expériences concrètes se déroulant au Canada.

Voir la rubrique Ressources en page 21.

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P P a a r r c c s s : : n n o o u u v v e e a a u u x x p p r r o o g g r r a a m m m m e e s s d d e e m m i i s s e e e e n n m m a a r r c c h h é é d d u u to t ou ur ri is s m m e e pa p a tr t ri im mo on ni i al a l

Nancy Arsenault, spécialiste des voyages d’apprentissage, a travaillé comme consultante auprès de Parcs Canada. Peter Frood est responsable de l’Initiative des lieux historiques au sein de la Direction des lieux historiques

nationaux de Parcs Canada. Leur exposé conjoint traitait de récentes recherches sur le tourisme patrimonial et de nouvelles initiatives de Parcs Canada.

Parcs Canada est l’agence fédérale chargée de la protection et de la préservation des

patrimoines naturels et culturels du Canada.

Il assure l’intendance d’un réseau comprenant des parcs, des aires marines de conservation, des lieux historiques nationaux et 13 sites du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi ces endroits figurent plusieurs attraits-clés du Canada : des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO comme Lunenburg, le Vieux- Québec, Gros Morne et le Précipice à bisons Head-Smashed-In; des parcs nationaux tels que Banff, Jasper, Riding Mountain, les Hautes-Terres du Cap Breton, les parcs de la Baie de Fundy et de la Nahanni.

Au vu des millions de visiteurs fréquentant ses parcs et sites chaque année, Parcs Canada a acquis au fil des ans un solide bagage de compétences en tant que fournisseur de produits et multiplicateur d’expériences touristiques.

In I ni it ti ia at ti iv v e e p po or rt ta an nt t s su ur r l le e v vo oy y ag a ge e d’ d ’a ap pp pr r en e nt ti is ss sa a ge g e e et t d d’ ’e en nr ri ic c hi h is ss s em e m en e nt t éd é du uc ca a ti t if f

De nouvelles expériences d’apprentissage, « à

valeur ajoutée (enrichie) », sont proposées dans des Parcs et sites historiques, dans chaque région du Canada. Voici quelques exemples :

Au Parc-de-l’Artillerie dans le Vieux-Québec, lieu historique national, le programme

« Divin Porto » se penche sur l’histoire militaire britannique dans le Québec du 19e siècle – à l’époque où le porto était une boisson de choix. Un sommelier donne des explications sur le porto et propose une dégustation.

En E nq qu êt te e s su ur r l le e s s a ac ct ti iv v it i t és é s e e t t l le e s s pr p éf é re r en nc ce e s s e en n m ma at ti è re r e d de e vo v oy ya a ge g es s ( (E EA AP PV V) )

Dans le cadre de l’EAPV, 25 000 touristes américains et canadiens ont été interviewés pour déterminer ce qu’ils aimaient faire en vacances. L’analyse a permis de recueillir des renseignements propres à un segment appelé adeptes du tourisme patrimonial.

11 % des adultes canadiens – soit 2,6 millions de personnes – sont des adeptes de tourisme axé sur le patrimoine du Canada; au cours de leurs voyages d’agrément, ils se livrent à au moins quatre activités en lien direct avec le patrimoine.

Aux États-Unis, les adeptes du patrimoine constituent un de 34,5 millions de visiteurs potentiels pour le Canada, vaste bassin presque inexploité. Seulement 8,3 millions d’entre eux ont récemment fait un voyage d’agrément au Canada.

Le nombre de voyageurs qui souhaitent visiter des sites naturels ou historiques (et vivre des aventures dans la nature vierge) augmente sans cesse.

En élaborant des forfaits pour les adeptes du patrimoine, il est judicieux d’inclure des activités de plein air, promues également auprès des deux segments de marché.

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