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NOTE SUR L’HÉRITABILITÉ DU RENDEMENT A L’ABATTAGE CHEZ LE POULET

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Texte intégral

(1)

NOTE SUR L’HÉRITABILITÉ DU RENDEMENT A L’ABATTAGE CHEZ LE POULET

F. H. RICARD

G. MARCHE

J.

HEBE

Station

explrimentaZe

d’llviculture du

Magneraud, Saint- Pierre-d’Amilly (Charente-Maritime)

SOMMAIRE

Nous avons calculé le rendement à

l’abattage (poids el-filé/poids vif)

pour groupes de

coquelets

d’une même souche dite Bresse

pile.

Les 2

premiers

groupes

comprenaient

chacun 145 animaux

âgés

de

8 7 jours,

le troisième

3 i6

animaux

âgés

de 7!

jours.

Le rendement

exprimé

en pour cent du

poids

vif

présente

un faible coefticient de

variation,

de

l’ordre de i,5 p. 100. Mais la variabilité

génétique

n’est pas

négligeable :

pour les mesures

brutes,

les valeurs de l’héritabilité moyenne sont

respectivement

de 0,17, o,¢¢ et o,¢o avec un

écart-type correspondant

de o,r¢, 0,22 et 0,17. Les mesures transformées en

probits

conduisent à des hérita- bilités

légèrement supérieures.

INTRODUCTION

De

nombreux facteurs peuvent influencer le rendement

à

l’abattage du poulet : l’âge, le

sexe,

la souche, l’alimentation, les conditions d’élevage

et

d’attrapage des

animaux. Quand

tous ces

facteurs

sont

maintenus constants,

il reste une

varia- bilité due

aux

différences génétiques

entre

familles

et aux

facteurs aléatoires de l’environnement. L’étude de

cette

variabilité permet d’estimer l’héritabilité

et

de voir dans quelle

mesure on

peut améliorer le rendement

à

l’abattage

par la

sélection.

Analysant

une

série

de

croisements diallèles,

MUIR et

G OODMAN ( 19 6 4 )

ont

trouvé une

héritabilité due

à l’action

additive

des

gènes faible (o,zq)

par

rapport

à

l’héritabilité

non

additive ( 0 , 37 ). L’analyse

de

poulets abattus

au

Magneraud

à

l’occasion

de différentes

expériences,

nous

permet d’apporter

une

contribution

à

la connaissance de

la

variabilité génétique du rendement

à

l’abattage.

(2)

MATÉRIEL

ET

TECHNIQUES

Les animaux étudiés étaient des

coquelets

d’une souche

expérimentale,

dite Bresse

Pile, pris

dans la descendance de io coqs du

cheptel ig6o

et de 8 coqs du

cheptel 19 6 2 , chaque

coq étant

accouplé

à 4

poules.

Pour le

prélèvement

de

ig6o,

3des 4

poules accouplées

au même coq ont fourni 8 descendants et la

quatrième

5, soit un total de 290

animaux, répartis

en 8 lots d’éclosion. La souche était divisée

en 2

lignées

élevées ensemble : la moitié des animaux

appartenait

à la

lignée N,

issue de croisements New

IJanipshire

X Bresse blanche effectués en 1955 et sélectionnés

depuis

cette date en

troupeau fenné ;

l’autre

lignée,

dite

Ti’, correspondait

à des animaux .Y croisés avec des White _4mcrican Pour le

prélèvement 19 6 2 ,

nous avions

prévu

,o descendants par

couple coq-poule.

En réalité une

poule

sur les 32n’a pu en donner que 8 et 2 en ont donné 9, soit un total de

31 6

animaux

répartis

en 10lots d’éclosion. Tous les animaux de

i 9 6z appartenaient

à la

lignée N,

maintenue sans sélection

depuis ig6o.

L’alimentation était constituée par une

pâtée

sèche distribuée à volonté. Le tableau i en donne les

caractéristiques principales.

En

ig6o,

il

s’agissait

d’un aliment a croissance

x classique

compre- nant la

pâtée A,

donnée de l’éclosion à 3 semaines

puis

la

pâtée A.

donnée de 3 semaines à l’abat- tage. En

19 6 2 ,

les animaux ont reçu le seul aliment

B,

de

type

«

engraissement

», de l’éclosion à

l’abattage.

Les

poulets

ont été abattus

après

un

jeûne complet

d’environ y

heures,

à

l’âge

de

8 7 jours

pour la série

ig6o

et de 77

jours

pour la série

19 6 2 .

Ils étaient

saignés

par section des vaisseaux au fond de la gorge,

échaudés, plumés

à l’aide d’une machine à

doigts

de caoutchouc avec finition à la

main, puis

effilés. Cette dernière

opération

consiste à enlever de la carcasse

plumée

l’ensemble intestins -

pancréas.

Le

poids

vif était noté immédiatement avant

l’abattage

et le

poids

de la carcasse effilée

après

8 heures de ressuyage à la

température

du laboratoire. Le rendement à

l’abattage

est défini par :

Nous avons calculé les

paramètres statistiques

et les

composantes

de l’héritabilité de la va-

riable x pour les 2 groupes de

poulets 19 6 0 ,

l’ensemble des 2 groupes

19 6 0

considérés comme ne

faisant

qu’une

seule

souche,

et le groupe des

poulets 19 6 2 .

Les calculs de base ont été réalisés dans l’atelier de

mécanographie

du

Magneraud.

Le nombre de

poules

par coq étant le même et le nombre d’enfants par

poule

peu

différent,

nous avons pu estimer les héritabilités et leurs

écarts-types

selon la

technique simplifiée

décrite

(3)

par GRAYBILL et RosExTSOrr

( 1957 ).

Nous avons considéré que

chaque poule

avait donné une

moyenne de 7,25 descendants en

ig6o

et

9 ,8 75

en

19 6 2 . D’ailleurs,

le calcul direct par la méthode de KING et HENDERSON

(z 954 ),

utilisée sans tenir compte du lot

d’éclosion,

a abouti à une diffé-

rence de 0,01 dans 2 cas et à un résultat

identique

dans tous les autres cas.

Pour éliminer une influence

possible

du lot

d’éclosion,

nous avons refait les calculs d’hérita- bilité sur les

probits

de valeurs

brutes,

calculés à

partir

des

histogrammes

de

fréquences

cumulées

selon le

procédé

de COCHEZ et PERO

( 1954 ).

Nous avons obtenu les

fréquences

en divisant l’effectif de

chaque

classe de

l’histogramme

par N -E- i

(nombre

total d’animaux du lot

plus un),

ce

qui

per- met de

régulariser

la valeur des

probits

aux 2 extrémités des

histogrammes quand

l’effectif total est faible.

RÉSULTATS

ET DISCUSSION

Dans

le tableau

2, nous avons

résumé les caractéristiques de chaque

groupe

d’animaux (nombre, âge, poids vif moyen)

et

les paramètres statistiques du

ren-

dement

à

l’abattage.

Parmi

les animaux de ig6o,

ceux

de la lignée

W sont

plus lourds

que ceux

de la lignée

N

mais les rendements

à

l’abattage

ne sont

pas significativement différents (t

=

o,q.8).

Il

semble donc logique de

regrouper

les

2

lignées

ce

qui permet d’aug-

menter

le nombre de degrés de liberté dans les calculs d’héritabilité. Au contraire, le

groupe

19 6 2 présente

un

rendement

à

l’abattage significativement plus élevé

que

le

groupe

ig6o (t

=

4 , 19 ). Les changements

survenus entre les 2

prélèvements peuvent expliquer

cette

différence,

en

particulier l’aliment qui était

nettement

plus riche

en

19 6 2 . Or,

HARMS et al.

( 1957 )

ont

obtenu

une

augmentation du

ren-

dement

à

l’abattage

en

augmentant

le

rapport énergie/protéine de la ration.

Les coefficients de variation intra-groupe

sont

faibles, de l’ordre de 1 ,5

p. 100. Il

semble

que ce

fait résulte principalement du mode de calcul du rendement,

ex-

primé

en

pourcentage. Notons

que pour

les

centres

d’abattage qui manipulent des tonnages importants,

une

différence de l’ordre de

i

p.

100

peut représenter

une

somme

d’argent considérable.

(4)

Le tableau

3

donne

pour

chaque

groupe

les composantes

mère et

père de

l’hé-

ritabilité,

la

valeur

moyenne

ainsi

que

les écarts-types correspondants.

Nous

n’observons

pas

de tendance générale quant

à

la valeur relative des

compo- santes mère et

père. La différence des

formules

alimentaires utilisées

en

ig6o

et

19 6 2 pourrait expliquer

en

partie

ce

résultat :

BOYER et

al. ( 19 6 3 ) obtiennent des héri- tabilités plus fortes

avec un

aliment riche

en

énergie, le phénomène étant parti-

culièrement

net au

niveau de la composante père.

Dans notre cas,

il faut également

considérer

que

les effectifs

sont

faibles si

bien que tous

les intervalles de

confiance

comprennent la valeur zéro.

Les héritabilités

moyennes

observées

sont

significatives dans le

cas

de

la

lignée W, de l’ensemble 19 6 0

et

du

groupe

19 6 2 :

30 à

40

p. 100

des différences

entre

indi- vidus

sont

dues

à

l’action additive des gènes.

MUIR et

GooDMnrr ( 19 6 4 )

trouvent

une

valeur plus faible : 0 , 14 . En plus du fait

que

la souche étudiée

et

les conditions

d’élevage n’étaient

pas

les mêmes, la

différence

peut s’expliquer

par

les

erreurs

d’échantillonnage.

Dans

le

cas

de

nos

animaux, le

lot

d’éclosion avait

un

effet significatif

sur

les

moyennes :

F

=

3 , 9 6

pour

l’ensemble des animaux 19 6 0

et

F

=

8,8 2

pour

le

groupe

1 9 6 2

. La transformation

«

probit

o

permet théroriquement d’éliminer l’influence du milieu,

en

particulier du

lot

(Coc H Ez

et

P ERO , ig 5 q.),

et doit donc

augmenter l’estimation de l’héritabilité.

Dans

le

cas

présent,

les

valeurs obtenues

sont à

peine supérieures

à

celles qui résultent du calcul

sur

valeurs brutes (cf. tabl. 3 ). On peut penser

que

ceci

est

à ce que

les familles étaient bien représentées dans

les

diffé-

rents

lots d’éclosion.

En conclusion,

nos

données

montrent que

pour la souche étudiée, il existe des

(5)

différences génétiques

entre

familles

et que

le rendement

à

l’abattage

est un carac-

tère

sélectionnable.

Des

calculs portant

sur

des échantillons plus nombreux

et sur

d’autres souches permettraient

de voir s’il est

possible de généraliser

nos

résultats.

Reçu

pour

publication

en

juin 19 65

SUMMARY

A NOTE ON DRESSING YIELD HERITABILITY IN CHICKENS

In

3 groups of chickens from the so-called Bvesse

pile strain, dressing yield

was calculated

as live

weight

percentage of the french dressed carcasses. Table 2

gives

the number of chickens in each group, age and

weight

at

slaughter,

and statistical parameters of

dressing yields ; table 3 gives

components and standard deviations of heritabilities.

Variations cofficients are

low,

about 1.5p. 100, but in our strain

genetic variability

does exist.

The mean

heritability

values for the 3 groups are o.r;, o.q4, and o.4o

respectively

with standard deviations of o.T4, 0.22, and o.y. A

pseudo-probit

transformation of the data led to

lightly

greater values.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQES

I3ov E

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6 O5 -i6o6.

Références

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