Article de recherche
Dynamique de l’eau dans une chênaie (Quercus petraea (Matt.) Liebl.) en forêt de Fontainebleau
J. Nizinski B. Saugier
Laboratoire
d’écologie végétale,
bâtiment 362, Université deParis-Sud,
91405Orsay Cedex,
France(reçu
le12-2-1988, accepté
le25-8-1988)
Résumé ― Dans une futaie de chênes de 120 ans
(Quercus petraea (Matt.) Liebl.,
hauteur moyen-ne de 30 m, densité de 182
arbres/ha,
surface terrière de33,8 m 2 /ha,
indice foliaire de4,38),
on amesuré toutes les
semaines,
de 1981 à1983,
lesprécipitations incidentes,
lesprécipitations
au sol(pluviomètres),
l’écoulement lelong
des troncs(gouttières)
et la réserve en eau du sol(sonde
àneutrons). L’interception
et latranspiration
ont été déduites par la méthode du bilanhydrique.
Les
précipitations
ausol, l’interception
nette et l’écoulement lelong
des troncs s’élèventrespecti-
vement à
70,6%, 28,8%
et0,6%
desprécipitations
incidentes(moyenne
sur 3ans);
avec lors desphénophases
défeuillées :76,6%; 22,4%
et1,0%
de Pi et, lors desphénophases feuillées, 65,5%,
34,4%, 0,1% dePi;
latranspiration (T)
est de76,4%
de Pi(T
= 288,4mm/an).
Lerapport
T/ETP varie au cours de laphase
feuillée en fonction :(a)
de l’évolution ducomportement stomatique
- àindice foliaire maximal et déficit
hydrique
du solnégligeable,
T/ETPaugmente
auprintemps
de0,44
à 0,83;
(b)
de l’étathydrique
du sol ― de lacapacité
auchamp (R cc
= 168mm) jusqu’à
une valeurcritique
109 mm(65%
deR cc ),
lerapport
T/ETP reste constant(0,83), puis
endeçà
de ceseuil,
diminue suivant une courbehyperbolique jusqu’à 0-0,2
pour les valeursproches
dupoint
de flétris- sementpermanent (37%
deRe d .
forêt - bilan d’eau -
précipitations
au sol -interception
nette - écoulement lelong
des troncs-
transpiration -
Quercuspetraea (Matt.)
Liebl. - forêt de FontainebleauSummary ―
Soil water balance in an oak(Quercus petraea (Matt.) Liebl.)
in Fontainebleau forest. In a mature 120years-old
oak forest(Quercus petraea (Matt.) Liebl.,
mean treeheight
is30 m, stand
density
is f 82treeslha,
total basal area is 33.8m 2 /ha,
leaf area index is4.38)
grossprecipitations, throughfall (rain gauges),
stemflow(stemflow collar)
and soil-water content(neutron probe)
were measuredweekly. Interception
andtranspiration
were derivedby
the water balanceequation
method.Throughfall, interception
and stemflow for three years were 70.6-28.8 and 0.6 per cent of grossprecipitation (average
value over 3years) respectively,
while those in nonfoliated conditions :76.6,
22.4,
1.0% of Pi in foliated conditions :65.5, 34.4,
0.1 % ofPi; transpiration
was of 76.4% of Pi(T
= 288.4mmlyear). During
thegrowing
seasons T/ETP ratio is related to the evolution of the sto- matal resistance with leaf age(at
maximal leaf area index andnegligible
soil-water stress, TlETP increases inspring
from 0.44 to0.83)
and soil-waterdepletion (T/E’rP
ratio was not reduced from fieldcapacity (Rcc
168mm)
until 65% ofR cc (108 mm),
and then decreasedquickly
to near zero(0-0.2)
atwilting point
or 37°/ ofRed.
forest - water balance -
through fall -
netinterception -
stemflow -transpiration -
Quercuspetraea (Matt.)
LiebL - Fontainebleau forestIntroduction
Les études
sur larépartition
et l’économiede
l’eau dans le domaine forestier de Fon-tainebleau (22
000ha)
ontdébuté
en1974,
auLaboratoire d’écologie végétale d’Orsay (Université
deParis-Sud)
dans lecadre d’un
contrat pourl’étude de la régé-
nération
duchêne
etdu hêtre,
encollabo- ration
avecle Centre
derecherches
fores- tièresde Nancy (INRA). Ces recherches
onttraité du bilan hydrique d’un sol
nu,d’une
station colonisée
par unpeuplement graminéen envahissant les coupes (domi-
né
parCalamagrostis epigeios),
etd’une
futaie
fermée
de hêtres(Fagus silvatica) (Fardjah, 1978; Pontailler, 1979; Fardjah
et
Lemée, 1980; Saugier
etal., 1985).
Nous avons
complété
ces recherches parl’étude
de ladynamique
de l’eau souschê-
naie (Quercus petraea)
dans lapartie
cen-trale
de laforêt
deFontainebleau pendant
3
années (1981,
1982 et1983). Nous
avons
comparé
cesrésultats à
ceuxpubliés par l’INRA
deNancy
concernantdes
peuplements feuillus
deQuercus petraea
etFagus silvatica
duplateau
lor-rain dans l’Est de la France,
lesméthodes d’études employées étant semblables
(Aussenac, 1968, 1970, 1973, 1975, 1977; Aussenac
etDucrey, 1977;
Ausse-nac et
Granier, 1979, 1984;
Aussenac etBoulangeat, 1980). Les données
concer- nantl’interception des précipitations
sontprésentées
parNizinski
etSaugier (1988).
Ce travail permettra de discuter
dela
rela- tionexistant
entre latranspiration
et laréserve
utile du sol pourdifférents peuple-
ments.
Description de
la stationd’étude Nous
avonstravaillé dans la partie
centra-le du domaine
forestier
deFontainebleau dans
laparcelle
n° 267(Fig. 1 adjacente
à
laréserve
duGros-Fouteau (lat.
48°26’N, long. 2°41’E,
alt. 136m). Le
sub-strat
géologique du plateau
estconstitué
par le
«calcaire d’Etampes» (fin oligocène)
en
continuité
avec le«calcaire
deBeau-
ce», recouvertspar
des sablessiliceux quaternaires d’origine éolienne. En fonc-
tionde l’épaisseur de
la couchesableuse,
les
sols
de cetteparcelle
sont soit dessols
lessivés,
soit dessols podzoliques (Tableau 1).
Lesprécipitations
annuellesmoyennes (de 1883 à 1983)
sontde
720 mm; la
répartition des pluies
au coursde
l’année
esttrès régulière :
361 mmd’octobre à
mars et 359 mmd’avril à sep- tembre,
avecdes maxima
enjanvier
et endécembre (72 mm),
etdes minima
en mars(48 mm)
et enavril (46 mm); la
tem-pérature
moyennede l’air
pourla même
période
estde 10,2°C (moyenne mensuel-
le maximum en
juillet : 18,2°C, minimum
en
janvier : 2,2°C). Le peuplement de
lastation
est unefutaie qui,
enraison
de sonâge (120 ans) peut être considérée
comme
stabilisée :
surla durée de l’étude
(3 années)
onnégligera les variations de biomasse des
troncs etdes branches;
quant à l’indice foliaire, il
est constantdès la fermeture du
couvert(LAI max
=4,4). Le
chêne Quercus petraea (Matt.) Liebl.
enreprésente l’espèce dominante (Fig. 2)
avec une
hauteur moyenne de 30
m, unedensité de
182arbres par hectare
et unesurface terrière de 33,8 m 2 lha; la
stratearbustive, très peu dense,
estessentielle-
mentconstituée de hêtres.
Matériel
etMéthodes
Equation du bilan hydrique
La forte valeur de la conductivité
hydrique
àsaturation
(Tableau 1) permet
de conclure à l’ab- sence de ruissellement et de nappephréatique,
ce
qui
est bien vérifié enpratique. L’expression
du bilan
hydrique
du solpeut
donc s’écrire sousla forme suivante :
Pi = T + ln + D + tlR/tlt
(mm/j) (1)
avec Pi -
précipitations incidentes,
enmm/j;
T -transpiration,
enmm/j;
In -interception
nette, enmm/j; D - drainage,
enmm/j;
4R - variation dela réserve en eau du
sol,
en mm; At - pas detemps
descalculs,
enjours;
ETR -évapo-trans- piration
réelle dupeuplement,
enmm/j;
Ps -précipitations
ausol,
enmm/j;
Ec - écoulementle
long
des troncs, enmm/j.
Cette
expression
considère commenégli- geable l’évaporation
directe du sol et de la litiè- re,approximation
raisonnable enpériode
dedessèchement. Nous avons mesuré directe-
ment la réserve en eau du
profil
du sol(R),
lesprécipitations
au-dessus dupeuplement (Pi)
etau sol
(Ps)
ainsi que l’écoulement lelong
destroncs
(Ec);
les valeurs dudrainage (D),
de l’in-terception
nette(In)
et de latranspiration (T)
ontété calculées en
supposant qu’on
avaitETR = ETP en
période
humide(réserve
à lacapacité
auchamp)
et, aucontraire,
un draina- ge nul enpériode
sèche(réserve
inférieure à lacapacité
auchamp);
cecipermet
de calculerrespectivement
ledrainage
connaissant l’ETR : Si RR cc
alors ETR = ETPL’hypothèse
d’undrainage
nullorsque R<R
cc
est liée à la texture sableuse du sol dela
station, qui implique
une chute trèsrapide
dela conductivité
hydrique
avec le dessèchement du sol. Elle n’est strictement vraie quelorsque
l’humidité de l’horizon le
plus profond
est deve-nue inférieure de
quelques points
à sa valeur àla
capacité
auchamp.
Dans les deux cas(équations (4)
et(5)),
latranspiration
dupeuple-
ment est calculée en
soustrayant l’interception
nette In calculée à l’aide de
(3)
del’évapo- transpiration
réelle ETR :T = ETR - In (mm/j) (6)
Ces calculs utilisent les notions de
capacité
de rétention en eau maximale du sol de la zone
racinaire du
peuplement (capacité
auchamp : R
cc
),
de lacapacité
de rétention minimale(point
de flétrissementpermanent : R PFP ) (Feo- doroff, 1962)
et del’évapo-transpiration poten-
tielle(ETP).
La zoneexploitée
par les racines est ici bien délimitée vers le bas duprofil
par ladalle
calcaire;
d’autrepart,
lescaractéristiques topographiques
etpédologiques
sont tellesqu’il n’y
a ici ni nappephréatique,
ni ruissellementen surface et dans le sol. Les valeurs de
R cc
etR
PFP
ont été déterminées in situ comme étant les valeurs maximale et minimale de la réserveen eau
(cf.
ci-dessous3.21 Pour
estimer l’éva-po-transpiration potentielle (ETP),
nous avonsutilisé la formule de Penman
(1948)
modifiéepar Van Bavel
(1966) :
ETP
= (4
Rn +p C p 8e/r a )/L (o + y) (mm/j) (7)
avec : o - dérivée de la fonction reliant la pres- sion de vapeur d’eau saturante de l’air et la
température
del’air;
Rn -rayonnement
net, enW/m
2
; pcp - capacité calorifique
de l’air à pres- sion constante, en J/ml°C;
ôe - déficit de satu- ration de l’air en vapeurd’eau,
enmb;
y - constantepsychrométrique,
enmb/°C;
L - cha-leur latente de
vaporisation
del’eau,
enJ/kg (2,46.10
6
);
la résistanceaérodynamique,
ra(s/m),
a été estimée à l’aide del’équation
pro-posée
par Monteith(1965) :
ra =(I/(k 2 u))(In(z- d)/z
o )
z
avec k - constante de von Karman(0,39);
u - vitesse moyenne du vent à 2 m de la surface du sol(m/s);
z - niveau considéré(m);
Zo
-
longueur
derugosité (m)
et d - hauteur dudéplacement (m).
Lesparamètres
d et Zo ont été obtenus àpartir
des formulesproposées
par Thom
(1971) :
d =0,75
h et Zo =0,1
h où h = hauteur dupeuplement (m).
Lesparamètres météorologiques journaliers
nécessaires à l’es- timation de l’ETPproviennent
de la stationmétéorologique
de Fontainebleau-Ville(tempé-
rature moyenne de
l’air, précipitations
inci-dentes)
et de celle de la Minière,près
de Ver-sailles
(température
derosée,
vitesse du vent,pression atmosphérique, rayonnement net).
Nous avons mesuré
R, Pi,
Ps et Ec du 29janvier
1981 au 21 décembre 1983. Pour lesphases
sans feuilles, les mesures sont faites tous les 20 ou 30jours;
pour lesphases
avecfeuilles,
toutes les semaines. Les valeurs del’évapo-transpi ration potentielle (ETP)
ont étécalculées pour
chaque jour
et cumulées sur lesdurées
correspondant
aux intervalles de mesures.Dispositif expérimental (Fig. 1 )
Rétention
en eaudu sol (R)
Nous avons utilisé une sonde à neutrons de
type
«Solo» mise aupoint
au Centre d’études nucléaires deCadarache,
en utilisant les courbesd’étalonnage
établies parFardjah (1978)
par la méthodegravimétrique.
Ledispo-
sitif
expériment;al permettant l’emploi
de lasonde est constitué de 9 tubes
(Fig. 1)
en dura-lumin
(0
41-45mm)
descendantjusqu’à
la dallecalcaire;
au niveau de la stationd’étude,
cette dalle calcaire n’est pasplane :
saprofondeur
varie entre 50 et 90 cm. Les mesures sont effectuées tous les 10 cm à
partir
de la surface du soljusqu’au
fond des tubes. Nous avonscompté
2 fois le nombre de neutrons ther-miques pendant
20secondes;
si les valeurs des deux mesures différaient deplus
de 10(soit
une erreur relative allant de 5% à la capa- cité auchamp
à 15% aupoint
de flétrissementpermanent),
elles ont étérépétées jusqu’à
stabilisation des résultats. La somme des réten- tions en eau
(eni mm)
de tous les niveaux d’un tube constitue l;a réserve en eau duprofil
auniveau du tube. Les valeurs de
R cc (;>
ont étédéterminées pour
chaque
niveau(i)
de chacundes tubes à
partir
des mesures de rétention en eaupendant
lesphases
sans feuilles(à transpi-
ration
nulle)
sur les trois ansd’expérience.
Pourestimer
R PFP(l) ,
nous avonsrepris
les valeurs de rétention en eau lesplus
faibles observées durant ces 3 annéesd’expérimentation.
Nousavons obtenu la
RU (j)
àpartir
de la différence entreRcc( i )
etFI PFP (; I ;
la somme desRU!
d’untube rend
compte
de RU duprofil
au niveau dechaque
tube(Tableau 1);
et au niveau de l’en- semble des 9profils,
nous obtenons les valeursmoyennes suivantes :
profondeur
du sol= 70 cm,
R cc
=167,6
mm,Rppp
=63,4
mm,soit RU =
104,2 mm.
Précipitations incidentes (Pi)
Les relevés
journaliers
de Piproviennent
de la stationmétéorologique
deFontainebleau-Ville,
à 2 km de la stationd’étude;
ils ont été obtenus à l’aide d’unpluviomètre
detype
«association»(surface réceptrice
de 400cm’) disposé
à1,50
m au-dessus du sol.Précipitations
ausol (Ps)
Les
précipitations
au sol ont été recueillies à l’aide de 64pluviomètres
fixes de diamètre87,7
mm(16
groupes de4) disposés régulière-
ment sur la
placette
d’étude(Fig. 1 )
et consti-tuant une surface totale de
réception
de3 866 cm’. Comme valeur
représentative
del’ensemble du
peuplement,
nous avons utilisé lamoyenne
arithmétique
des hauteurs d’eau des64 pluviomètres.
Ecoulement le long des
troncs(Ec)
Nous avons entouré le tronc d’une
gouttière
enmatière
plastique
étanche en forme d’hélice débutant à1,30
m du sol et s’en arrêtant à0,50
m, hauteur àlaquelle
le volume d’eauqui
s’écoule par lagouttière
est recueilli. Nous avons mesuré cet écoulement sur 2 arbres dif- férant par leur circonférence à1,30
m(1,58
met
1,08 m)
et par la surface de laprojection
ver-ticale au sol de leur couronne
(61,5
nr’ et12,5 m 2 ) (Fig. 1 ). Ec, exprimé
en hauteurd’eau,
est
rapporté
à la surface desprojections
verti-cales des couronnes des 2 arbres.
Résultats
etdiscussion
Rétention
en eaudu
sol(R)
ettranspira- tion (T)
La
méthode
dubilan permet d’apprécier
latranspiration du peuplement (équations
(4), (5)
et(6))
car onpeut négliger l’évapo-
ration
de l’eau
dusol,
lalitière
de feuillessupprimant
cetteévaporation (Fardjah
etLemee, 1980).
Nousdiscuterons ici
seule- mentdes valeurs de la transpiration issues
des
équations (5)
et(6), soit lors des
périodes
dedessèchement à drainage nul,
afin de
pouvoir comparer
nosvaleurs à celles obtenues ailleurs. Nous n’utilisons
pasl’équation (4), dont l’application à la
forêt
donnedes résultats contestés (Mor- ton, 1984), la valeur de la transpiration
étant
déduite de celle del’évapo-transpira-
tion
potentielle «gazon» (mise
aupoint
pour
unevégétation
depetite taille). De la
fin
d’accroissement
ensurface jusqu’au
début de la chute des feuilles
en1981,
1982 et1983, lors des périodes végéta-
tives (LAI
=LAI!,,a,,) qui
ontduré
enmoyen-
ne
154 jours (respectivement 158, 148,
156
jours), le peuplement
atranspiré
enmoyenne 288,4
mmd’eau par
an(284,2 à 339,8 mm/an),
cequi représente
unemoyenne journalière de 1,63-2,15 mm/j
(valeur calculée à partir du cumul
surla
période végétative) (Tableau 11).
Ambros(1978),
utilisant la mêmeapproche
pourune
chênaie
desCarpathes (Quercus pedunculata, hauteur
dupeuplement
23 à25
m),
avec unepériode végétative
de160
à
178jours,
obtient unetranspiration
annuelle
de
250à
320 mm(1,64 à 2,02 mm/j)
avec desprécipitations
inci-dentes de
700à
775mm/an, donc proches de celles
deFontainebleau. Aus-
senac et
Granier (1979) obtiennent
pourune
futaie mélangée de Quercus petraea
et
Fagus silvatica, à
l’estde
laFrance,
une
transpiration de
254à
300 mm/an(Pi
= 700mm/an).
Roberts(1983) obtient
une
transpiration
annuelle de 320 à 327 mm,pour Quercus petraea. Nous
obtenons des valeurs
moyennes journa-
lières maximales
de3,2-3,4 mm/j,
et ce,pour
les mois dejuillet,
alorsqu’il n’y
a pasde contrainte hydrique (rétention
en eaudu sol
supérieure à
70% deR cc ). Nous rappelerons que, d’après Rutter (1968)
ledéficit hydrique
est(a) négligeable
oufaible si la rétention
en eaudu
sol estsupérieure à
50% deRU; (b) modéré si
cette
rétention
estinférieure
à 50% deRU; (c) sévère
si onatteint
lepoint
deflé-
1 .. , 1 . r Il 1 ri ..
trissement
pendant
au moins 30jours.
Ladefoged,
in Aussenac(1977),
estime latranspiration journalière
maximale de Quercuspetraea,
sans contraintehydrique, à 3,3 mm/j, valeur proche
denos
3,4 mm/j.
Latranspiration évolue (moyenne
sur deux ans : 1982 et1983) depuis la
3edécade de mai (T
=1,1 mm/j) (époque correspondant à l’arrêt d’accrois-
sement en surfacedes feuilles) jusqu’au
début juillet (T
=3,2-3,4 mm/j). Ces
varia-tions
sontfonction à
lafois
desfacteurs
climatiques (ETP)
etdes caractéristiques physiologiques
del’espèce. Pour dissocier
leursinfluences respectives,
nous avonscomparé
lesvaleurs
de latranspiration
aux valeurs de la demande
évaporative
del’atmosphère calculées
selonla formule de
Penman(1948).
Onobserve chaque année des
valeursimportantes
deréserve
en eau du sol au
printemps puis
unedimi-
nution de
celle-ci
au coursde l’été, et,
engénéral,
unerecharge à l’automne (sauf
en
1983).
En1981, l’été fut
humide avec notammentd’importants
orages débutaoût; le déficit hydrique
acommencé
versla
mi-août
et aété particulièrement
inten-1 1 l’ 1 .. , l’ 1
se
à
lami-septembre, provoquant
une chute dela transpiration par rapport
àl’ETP. En
1982, l’été
fut sec, ledéficit
hydrique
acommencé
dèsjuin
et lepoint
de
flétrissement permanent
aété atteint du
20août
au 15septembre.
En1983,
lasituation
aété comparable,
avec toutefoisdes pluies plus importantes
enjuillet,
etsurtout un
déficit hydrique permanent jus- qu’à la
fin novembre. Le bas de laFigure
3 et
la Figure
4permettent
de comparer lesvariations
de latranspiration
et del’ETP de la
finmai (après
la fin de crois-sance des
feuilles) jusqu’au début juillet,
avant
que
ledéficit hydrique
du sol nedevienne trop important (Fig. 4) :
le rap-port
T/ETPévolue
d’une valeur de0,44 à
un
maximum
d’environ0,83.
Variations du rapport T/ETP lorsque
ledéficit hydrique
estnégligeable
ou faible(Figs.
3et 4).
Avec une bonnedisponibilité
en eau sur toute la
profondeur
duprofil
etavec une
ETP élevée favorisant la transpi-
ration
(ETP
=4,3 mm/j),
lerapport
T/ETPaugmente du jour correspondant à la
find’accroissement
ensurface
desfeuilles (18
mai 1982 et1983,
T/ETP =0,44) jus- qu’au début
dumois
dejuillet (5 juillet T/ETP
=0,83)
pour ensuite resterplus
oumoins constant. Rauner
(1976)
obtient unrapport
T/ETPégal
à0,68
pour une chê- naie(Quercus pedunculata)
d’environ 120 ans, valeur que noussupposons
être une valeurmoyenne (les
variations de T/ETPne sont pas
précisées);
Aussenac et Gra-nier (1979) obtiennent
unrapport
T/ETPcompris
entre0,78
et0,84 pour
unefutaie
mélangée de chênes
etde hêtres
dansl’est de la France
en 1977 avec undéficit
hydrique faible
ounul;
nousretiendrons
ces
valeurs
commeproches de
la valeurmaximale
de notrerapport T/ETP
=0,83.
Le
déficit hydrique étant négligeable
etl’indice foliaire maximal, l’augmentation
durapport T/ETP qui
s’effectuependant
48jours,
nepeut s’expliquer
que par unemodification des caractéristiques physiolo-
giques
deQuercus petraea
durant cettepériode,
et enparticulier,
parl’évolution
ducomportement
des stomates(Nizinski
e tal., 1989).
Aussenac etGranier (1979)
ontobservé
surOuercus petraea
etFagus
silvatica
dans
desconditions de déficit
hydrique faible
ounul,
un manque«d’effi- cacité&dquo; transpiratoire
du couvert audébut
et à la fin de la
phénophase feuillée.
Variations du
rapport
TIETP avec le défi-cit hydrique (Figs.
3et 5). (a)
1981 est uneannée humide
(1
085 mm, soit 51% deplus
quela
moyenneannuelle
de 101ans)
avec une
période légèrement déficitaire
en
précipitations incidentes
du 10août
au20
septembre, qui
aprovoqué
unebrève période
defaible déficit hydrique : la rétention
en eau du sol estpassée
de71,1 % à 64,1 %
deR cc ,
etle rapport
T/ETP de
0,7 (du
3 au 9septembre) à 0,52 (du
10 au 17septembre). (b)
En1982, les précipitations incidentes
sontlégèrement supérieures
à lamoyenne
(10°% de plus),
maispendant la phase
feuillée elles sont
inférieures
de 20% à la moyenne; le mois d’avril estparticulière-
ment sec
(précipitations inférieures
de 80%à
lamoyenne); ainsi, pendant
toutela
phase feuillée,
la rétention en eau du sol est restéeinférieure
à sacapacité
auchamp;
àpartir
de la 21 décade dejuillet,
la rétention en eau du
profil
diminue de69,6%
deR cc (du
1&dquo; au 7juillet) jusqu’à 38,8%
deR ee (du
12 au 19septembre),
valeur
proche
dupoint de flétrissement permanent (R F , FP
=36,95% de R cc ),
cetteévolution
estparallèle à la chute du rap- port T/ETP de 0,79 à 0,2. (c)
En1983,
année proche
de lamoyenne (744,4
mm, lamoyenne
étant de720,4 mm), la pério-
de
allantdu mois d’août jusqu’à
la finde
l’année
estfortement déficitaire
enprécipi-
tations
incidentes (54%
de moinsque
lamoyenne),
larétention
en eau dusol
passe de
62,7%
deR cc (du
20 au 26juillet) à 38,3%
deR cc (du
10 au 17novembre),
et dans le mêmetemps
lerap- port
T/ETP de0,77
à0,2.
Nos résultats illustrent la corrélation exis- tant entre
l’épuisement
de larétention
eneau du
sol
et ladiminution
durapport T/ETP, phénomène qui
semanifeste
enmoyenne à partir de
lami-juillet jusqu’à la mi-septembre,
sachant parailleurs que
l’ETP estélevée. En analysant l’évolution du rapport T/ETP
enfonction de
R(Fig. 5)
nous
pouvons
observerque le rapport
T/ETP reste
sensiblement
constant de lacapacité
auchamp jusqu’à
unevaleur cri- tique
de Rcorrespondant
à 65% deR cc
nn &dquo;A
puis
endeçà
de ceseuil,
lerapport T/ETP
diminue
jusqu’à
s’annulerpour
R =R PFP -
Rauner
(1976)
pour unechênaie (Quer-
cus
robur)
de 40 à 50 ans sur chernozemobtient
unerelation similaire,
mais avecun
seuil critique qui
sesitue de
31à
44%de RU. Aussenac
etGranier (1984) (Pseudotsuga menziesit), utilisant les mêmes méthodes
decalcul de
T etETP que
nous,observent
unepremière phase
de diminution rapide du rapport T/ETP
dela
capacité
auchamp jusqu’à
67% deRU puis
une secondephase
dediminution plus
lente endeçà de
67%de RU, phases qu’ils interprètent
commeexpression
de laen on .1B1B
régulation stomatique spécifique
à Pseu-dotsuga
menziesü.Précipitations
ausol (Ps)
Les
précipitations
au sol obtenuespour l’ensemble du peuplement pendant
les 3années
d’études (Tableau 11) s’élèvent à 70,6%
desprécipitations
incidentes(Pi);
elles sont
sensiblement plus importantes
lors de la
phase
sans feuilles(76,6% de Pi)
que lors de laphase feuillée (65,5%
dePi),
soit11,1% de différence qui s’explique
par
le changement
de recouvrement du sol par lacîme
desarbres,
de0,34
en hiver à0,76
enété (Nizinski
etSaugier, 1988);
cetteévolution
du recouvrement estparallèle à l’augmentation
de la réten- tion en eau ducouvert,
de2,2
mm en hiver à3,04
mm enété. Nous enregistrons
une
variabilité
interannuelle dupourcenta-
ge de Pi que
représente Ps
pour unemême phénophase :
parexemple pour
laphase
avecfeuilles,
en1983,
avec Pi =297,3
mm, Ps =58,7%
dePi;
en1982,
avecPi
=321,5
mm, Ps =69,5%
de Pi. Nous retrouvons le fait que lerapport
Ps/Pi
augmente
avecPi, déjà
mentionnépar
Rapp
et Ibrahim(1978).
Nos valeurs desprécipitations
au sol sont du mêmeordre de
grandeur
quecelles
obtenuessous chênaie à l’Est de la France par Aus-
senac
(1968, 1970, 1975, 1977);
Ausse-nac et
Boulangeat (1980) (Ps
= 70 à 80%de Pi en
phase
sansfeuilles;
Ps = 65 à70% de Pi en
phase
avecfeuilles),
et enBelgique par Schnock (1970) (Ps
= 73à
81%
Pi
enphase
sansfeuilles; Ps
= 66à
77% de Pi en
phase
avec feuilles pourune forêt
mélangée où Quercus peduncu- lata
estl’espèce dominante).
Interception
nette(In)
La moyenne de l’interception
pourles
années1981, 1982, 1983,
annéesà régi-
me
pluviométrique très différent, s’élève à 28,7% de Pi (Tableau 11), elle
estdu même
ordre que celles observées par Aussenac
(1968, 1970, ’ 1975, 1977); Aussenac
etBoulangeat (1980) (dans
deschênaies à
l’est de la
France)
etSchnock (1970) (dans
deschênaies mélangées
en Bel-gique).
Nousretrouvons,
pourl’intercep- tion, l’incidence de l’absence
oude
lapré-
sence des feuilles
constatée pour
lesprécipitations
au sol : Inreprésente
enmoyenne 22% de Pi en
phase défeuillée
et 34% en
phase feuillée.
Ilexiste
par ailleurs unegrande
variabilité interannuel- le pour unemême phénophase,
parexemple
pour laphase feuillée :
en1982,
avec Pi =
321,5
mm, In =30,4%, Pi;
en1983,
avec Pi== 297,3
mm, In =41,2%
Pi.L’analyse
desrégimes
despluies
desannées 1982
(averses abondantes)
et1983
(averses
peuabondantes) fait
appa-raître
unecorrélation négative
entre lepourcentage
depluie interceptée
et l’inten-sité
de
cespluies.
Ecoulement le
long
des troncs(Ec) Mesuré pendant
2années (du
11 mars1982 au 16
décembre 1983)
sur deuxarbres
(Tableau 11),
ilreprésente seule-
ment
0,62%
desprécipitations incidentes (ordre
degrandeur rendant acceptable
lafaiblesse
de !’échantillonnage). Comme
pour
les précipitations
ausol, l’écoulement
lelong
des troncs estplus important
lorsde la
phase
sansfeuilles (Ec
= 1%Pi)
quelors de
laphase feuillée (Ec
=0,12% Pi),
différence
qui s’explique toujours par la
présence de l’écran végétal.
Demême
que
pour
lesprécipitations
ausol, l’écoule-
ment le
long des
troncsdépend de
l’inten-sité des précipitations incidentes, phéno-
mène que
nous n’avonspas quantifié;
nous constatons seulement
(phase
sansfeuilles), que
pour Pi= 37,9
mm avecaverses
abondantes,
Ec= 1,4%
Pi(1983);
-1 alors quepour
Pi =56,2
mm avec aversespeu
abondantes Ec
=0,33%
Pi(1982). La dynamique
del’écoulement le long
destroncs
dépend
ausside la rugosité de
l’écorce des
branches
etdes
troncs(rétention
en eauallant
de2,2
mm enhiver à 3,04
enété) (Nizinski
etSaugier, 1988).
Conclusion
Les
grandeurs caractéristiques de la chê-
naie étudiée, les précipitations
ausol,
l’in-terception nette, l’écoulement le long des
troncs et
la transpiration (Tableau 11) évo- luent de la même façon que les grandeurs caractéristiques de peuplements feuillus
de l’est de la France
etde la Belgique. De façon générale, les valeurs de la transpira-
tion (ou du rapport T/ETP) de Quercus petraea
sontcomparables à celles de nombreuses espèces arborescentes cadu- cifoliées européennes (Rutter, 1968),
avecen
moyenne
T =333mm/an, soit environ
50%de l’ETP annuelle. Ce phénomène
ressort de
la comparaison
dela dyna- mique de l’eau
sousla chênaie étudiée
etsous la
hêtraie (Fardjah
etLemée, 1980;
Saugier
etal., 1985) : exprimée
enmm/an, la transpiration s’élève à 288,4
mm/an(284,2 à 339,8 mm/an) pour
lechêne
et de 290-316 mm/anpour
lehêtre; exprimée
enmm/j, elle s’élève à 2,9 mm/j pour
lechêne
et à 3mm/j pour le hêtre lors des périodes
sanscontrainte hydrique
età 1,2 mm/j pour le chêne
età 1,1 mm/j
pourle hêtre lors
despériodes
avec contrainte
hydrique.
Ces deuxpeu-
plements, distants
de 2km,
sontsitués
surle même type de sol (sols lessivés), la
«réserve utile» du
solde la chênaie
estde 104,2
mm,celle de la hêtraie de
165 mm.Ainsi
ces 2espèces présentent des
rap-ports T/ETP (et donc ici T) semblables
pour
unepériode donnée, alors que leur
disponibilité
en eau estdifférente : par
exemple,
enaoût 1982 (Saugier
etal.,
1985), année proche de la moyenne
en cequi
concerne lesprécipitations incidentes,
la
réserve
en eaudu
solde la chênaie était proche
deR PFP
etla transpiration du
chêne tendait
verszéro; mais alors que la réserve
en eaudu sol de la hêtraie
corres-pondait
encoreà 30-35% de la «réserve utile», le hêtre
aréduit
satranspiration de
la même façon que le chêne (même rap- port T/ETP
=0,42-46). Ces résultats sug-
gèrent
quedans
unemême
zoneclima- tique
oudans des
zonesclimatiques peu différentes, la régulation du flux transpira-
toire serait essentiellement dépendante de
la plante
et neserait que secondairement
dépendante de la «réserve utile», phéno-
mène déjà suggéré par Roberts (1983).
Cette régulation du
fluxtranspiratoire,
similaire pour les
2espèces (et pour d’autres espèces caducifoliées), pourrait s’expliquer par
uneévolution similaire des résistances stomatiques :
nous avonssuivi
surQuercus petraea l’évolution de la
morphologie des
stomates etde la résis-
tancestomatique (Nizinski
etaL, 1989).
Ainsi, à partir du mois d’août donné
enexemple,
desdépôts
decire
commencentà obstruer les
stomates.Il conviendrait
d’effectuerles mêmes observations
surFagus silvatica,
en vuede proposer
un schéma mécaniste de larégulation
du fluxtranspiratoire.
Remerciements
Nous remercions MM. B.
Legay
et J.Y. Pon-tailler de leur aide sur le terrain.
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