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Les pionniers de la diplomatie en Afrique centrale (1960-1982)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Bureau de Recherches, d’Etudes en Diplomatie et Organisations Régionales Internationales Africaines (BREDORIA)

Appel à contribution pour la production d’un ouvrage collectif intitulé :

"Les pionniers de la diplomatie en Afrique centrale (1960-1982)"

Coordonnateurs :

Laurent ZANG, Politiste (Université de Yaoundé 2/IRIC- Cameroun)

Georges ETOA OYONO, Historien (Université de Yaoundé 1- Cameroun)

ARGUMENTAIRE :

En initiant la production d’un ouvrage collectif sur "Les pionniers de la diplomatie en Afrique centrale (1960-1982)", le Bureau de Recherches, d’Etudes en Diplomatie et Organisations Régionales Internationales Africaines (BREDORIA) a voulu poursuivre la réflexion sur les figures de l’histoire diplomatique africaine. Entamée en 2006, cette réflexion s’était appesantie sur les pionniers de la diplomatie camerounaise, c’est dans la mouvance de l’intérêt porté par les nombreux participants et des sollicitations nouvelles permanentes que le BREDORIA, sous la co-direction du Professeur Laurent ZANG et du Dr Georges ETOA OYONO, s’est décidé à relever le défi en élargissant le champ de recherche. En effet, les manuels des sciences sociales en lien avec la diplomatie et les relations internationales offrent une pluralité d’approches et de lectures, permettant de procéder à la description, à l’analyse et la comparaison du mode de fonctionnement des systèmes et institutions politiques.

Jusque-là dans ses balbutiements, c’est en partie le Nouvel Ordre Economique International (NOEI), adopté sur la base de la résolution (Res. 3201) du 1er mai 1974, qui influence grandement le fondement théorique et doctrinal de l’action diplomatique des Etats africains. Comme marqueur diplomatique, la diplomatie de développement déployée comme soutien technique et stratégique pour la recherche de solutions aux problèmes de croissance et de développement économique, figurera à l’ordre du jour de la diplomatie bilatérale et multilatérale des jeunes Etats. La marge de manœuvre de ce déploiement international est quelque peu conditionnée par la subjectivité de ses acteurs et décideurs, c’est-à-dire, de ceux- là mêmes qui, par la vision du contexte et de la conjoncture qui leur sont propres, prennent des décisions conséquentes, posent des actes, opèrent des choix et laissent ainsi un paraphe à l’action publique nationale et/ou extérieure.

Cette lecture, rapportée au domaine spécifique de la politique étrangère, qui est l’art de souveraineté propre à chaque Etat, d’établir et d’entretenir, sur une base d’égalité, des relations interétatiques avec d’autres sujets de droit international, soulève la question de la nature, de la densité et de la qualité du corps de fonctionnaires ayant vocation à animer, sous le contrôle et au nom des souverains dont ils sont les mandataires, les relations diplomatiques

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avec d’autres Etats ou au sein d’organisations internationales. Le principe formel de l’égalité entre Etats consacré par le droit international se révèle dans la réalité, fictif, en ceci que le contenu et les dynamiques des relations interétatiques sont consubstantiels à la stature que revendique l’Etat sur son rôle, son poids, son influence et ses ambitions sur la scène internationale. Ce postulat bien connu sous le prisme du réalisme et de la realpolitik établit donc une sociologie hiérarchisée et structurée des relations et de la politique internationale.

Dans ses différentes expressions, la diplomatie des Etats d’Afrique Centrale a été de manière institutionnelle et opérationnelle rattachée à des puissances étrangères à l’exemple de la France. Les cadres africains formés à l’école de la diplomatie en Afrique ou en Occident ont parfois développé des complexes, au point où, aujourd’hui encore, être en poste dans une capitale européenne (Paris, Londres, Bruxelles, Madrid etc.) demeure toujours pour les diplomates originaires de la région, la consécration professionnelle de toute carrière diplomatique.

Au lendemain de leurs indépendances, les pays africains en majorité (d’Afrique centrale y compris) se donnent pour missions au plan intérieur, d’assumer la mise sur pied d’institutions démocratiques, fonctionnelles et opérationnelles pour donner un contenu à la souveraineté acquise en bâtissant des Etats-nations. La tache au plan extérieur est bien plus complexe, car il faudra opérer des choix cornéliens, non seulement par rapport aux voies et schémas d’allégeance tracés par les puissances colonisatrices. Mais aussi, par rapport aux lignes de fracture et d’orientations fixées par la conférence afro-asiatique de Bandoeng de 1955, cristallisée dans le cadre de la conférence des Non-alignés qui se tient à Belgrade en septembre 1961. Cette tâche, essence de la politique étrangère, s’accomplit sous le prisme d’une trilogie :

- Une idéologie, une vision,

- La structuration d’un appareil diplomatique,

- La disponibilité des ressources humaines professionnelles et compétentes, qui tout en essayant d’affirmer la subjectivité et la substance de la souveraineté nationale, devront opérer des choix, poser des actes, développer une communication diplomatique conséquente.

Dans cette lancée, les élites et la classe dirigeante africaine feront de la construction des Etats-Nations, de l’unité nationale, de la sécurité intérieure et de l’intégrité territoriale, le crédo de la politique intérieure et extérieure. Sous l’angle épistémologique, il est donc intéressant de comprendre, d’expliquer et d’analyser les parcours, le statut et la performance de l’Elite diplomatique des Etats d’Afrique centrale dans les années post indépendance jugées sensibles. Leurs origines, leurs parcours et les actions phares de leurs riches carrières restent peu connues. Pourtant consignée par écrit, cette œuvre historique qui s’apparente à un devoir de mémoire, pourrait profiter à la postérité en quête de véritables modèles.

Par conséquent, nous encourageons les chercheurs, diplomates, fonctionnaires internationaux, enseignants d’université, et membres de la société civile intéressés à insister sur les aspects biographiques et sur des détails historiques pertinents ayant marqués la vie de ces pionniers de la diplomatie africaine qu’ils soient originaires du Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et du Tchad.

Question centrale

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Les Etats d’Afrique Centrale ont-ils disposé, au cours de la période 1960-1980, d’une élite diplomatique spécialisée, capable de défendre et de consolider la souveraineté extérieure des jeunes Etats ?

Questions subsidiaires

De quels parcours intellectuels et idéologiques justifie-t-elle et a-t-elle pu développer les qualités, aptitudes requises pour défendre les intérêts de leurs pays et ceux des souverains qu’elle représentait ?

Comment l’élite diplomatique africaine a-t-elle pu faire face aux enjeux de « la fin de l’histoire » coloniale et de l’amorce du non-alignement?

Cette étude se veut une analyse scientifique d’un pan de la gouvernance diplomatique africaine à l’exemple des ressources humaines, souvent bien formées, mais parfois mal utilisées. En outre, elle se nourrit des outils d’analyse s’appuyant sur une approche pluridisciplinaire avec un accent particulier sur les sciences sociales et humaines.

Modalités de soumission

Les enseignants et/ou chercheurs intéressés doivent soumettre leurs propositions (résumés) de 300 mots comportant 5 mots-clés accompagnées des affiliations et adresses e-mail de ou des auteur.e.(s) avant le 31 août 2018.

Les auteurs dont les propositions seront acceptées, s’engageront à écrire un article de 30 000 signes (espaces compris) aux normes APA (voir http://guides.bib.umontreal.ca/disciplines/20- Citer-selon-les-normes-de-l-APA?tab=107).

Les contributions seront écrites en français ou en anglais accompagnées d’une photo du diplomate étudié. En plus d’une double évaluation par les pairs du Comité scientifique, les articles seront soumis à un contrôle éditorial avant le 30 novembre 2018.

Les articles dans leurs versions finales comporteront entre 40.000 et 50.000 signes, 15-20 pages (Police times new roman, taille 12, interligne 1,5) et devront être expédiés avant le 28 février 2019.

Tous les textes doivent être envoyés simultanément aux deux adresses suivantes : bredoria2007@gmail.com ; georgesetoa@gmail.com et

laurentzang@yahoo.fr COMITE SCIENTIFIQUE :

 Pr Laurent ZANG, (Université de Yaoundé II/IRIC)

 Pr Alain Didier OLINGA, (Université de Yaoundé II/IRIC)

 Pr Jean KOUFAN MENKENE (Université de Yaoundé I/FALSH)

 Pr Joseph Vincent NTUDA EBODE (Université de Yaoundé II/FSJP)

 Pr Philipe Blaise ESSOMBA (Université de Yaoundé I/FALSH)

 Pr Mathias Eric OWONA NGUINI (Université de Yaoundé II/FSJP)

 Dr Apollinaire TITE AMOUGUI (Diplomate/MINREX)

 Dr Emmanuel WONYU (Université de Yaoundé II/IRIC)

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 Dr Georges ETOA OYONO (Université de Yaoundé I)

 Dr Mireille EWANGUE (Université de Yaoundé II/IRIC)

 Dr Eric Wilson FOFACK (Université de Dschang)

 Dr Raphael BATENGUENE ((Université de Douala)

 Dr Jean KENFACK (Université de Yaoundé II/IRIC)

N.B : large diffusion encouragée.

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