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Burnout aux soins intensifs

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Texte intégral

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B. Ricou P. Merlani

introduction

L’environnement de travail aux soins intensifs est particulière­

ment stressant. Les patients présentent souvent un état critique compromettant leur survie. Leurs proches en détresse requiè­

rent un soutien important de la part des soignants. Les ho­

raires sont irréguliers, exigeant un travail de nuit et week­ends. Ainsi, les soi­

gnants des soins intensifs, les aides­soignants, les infirmiers comme les médecins sont soumis à une pression importante.

Le stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre les exigences et les res­

sources de l’individu pour y faire face.1 Le stress chronique peut conduire les soi­

gnants à un état psychologique appelé «burnout». Ce terme anglais signifie brûlé, consumé jusqu’aux cendres. Les soignants atteints auront de la peine à retrouver leur état antérieur dans la même profession (figure 1).2 Ce syndrome psychologi­

que est défini par trois dimensions résumées dans le tableau 1. Le burnout peut conduire la personne à souhaiter quitter son travail.

L’objectif de cet article est de démontrer l’importance du syndrome de burnout dans notre milieu, d’en clarifier les facteurs pouvant influencer son apparition chez les soignants des soins intensifs, d’en décrire les conséquences au niveau individuel mais également sur les plans du service et institutionnel. Les éven­

tuels impacts sur le système de santé suisse futur seront évoqués.

Enfin, quelques pistes de réflexion pour une amélioration dans le lieu de travail seront abordées.

incidenceduburnoutaux soinsintensifs

Le problème de burnout dans les soins intensifs est répandu dans le monde entier quel que soit le niveau de développement ou de richesse.3­7 Les publica­

tions récentes rapportent des taux élevés de 47% pour les médecins ou 33% pour les infirmières français. Au Royaume­Uni, 29% des médecins se disent stressés, 12% montrent des signes de dépression et la moitié d’entre eux souhaitent quitter la profession. Les infirmières en burnout présentaient des symptômes dépressifs dans plus de 25% des cas alors que ce taux ne dépassait pas 5% des soignants sans burnout.11

Burnout in Intensive care units

Intensive care units are highly stressful for the patients but for the caregivers as well, in­

cluding nurse­assistants, nurses and physi­

cians. The psychological syndrome of work exhaustion more commonly named burnout threatens these caregivers. The aims of the present paper are to describe : a) the inci­

dence of burnout in intensive care units ; b) the factors favoring burnout and c) the impacts of burnout at the individual, at the unit and institutional level. We suggest some possible ways to decrease the incidence of burnout.

Finally, since the problematic of burnout is not specific to intensive care, we sought to underline some possible consequences of the burnout of caregivers on health systems.

Rev Med Suisse 2012 ; 8 : 2400-4

Le Service des soins intensifs est un lieu hautement stressant pour les patientsa mais également pour les soignantsa aussi bien aides-soignantesa, infirmièresa que médecinsa. Le syndro- me d’épuisement professionnel ou plus communément appelé

«burnout» aujourd’hui guette ce personnel.

Les objectifs de cet article sont de décrire : a) l’incidence de burnout dans les soins intensifs ; b) les facteurs favorisant son apparition et c) les impacts du syndrome aussi bien aux niveaux individuel que service et institutionnel. Les pistes de réflexion pour diminuer le taux de burnout aux soins intensifs sont abordées. Enfin, la problématique du burnout n’étant pas spé- cifique aux soins intensifs, les éventuelles conséquences du burnout des soignants sur le système de santé sont évoquées.

Burnout aux soins intensifs

perspectives

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12 décembre 2012 Pr Bara Ricou

Dr Paolo Merlani Service des soins intensifs Département APSI HUG, 1211 Genève 14 bara.ricou@hcuge.ch paolo.merlani@hcuge.ch

a Le masculin vaut pour le féminin et vice-versa dans l’ensemble du texte.

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Les chiffres suisses montrent des taux comparables de burnout, 32% parmi les médecins, 28% parmi les infirmières et 41% parmi les aides­soignantes.8 A Genève, une évalua­

tion aux Soins intensifs chirurgicaux rapportait un taux de 32% pour les médecins et 28% pour les infirmières.9

Ces résultats relatent l’importance de la problématique parmi les soignants des soins intensifs.

facteursinfluant surl

apparition

deburnout

Parmi les facteurs de stress reconnus, les plus importants sont les situations en relation avec la fin de vie.10,11 Les in­

firmiers participant aux décisions de limitation thérapeuti­

que ou aux soins mortuaires sont plus sujets au burnout.

L’étude suisse montre que les aides­soignants représentent

la catégorie professionnelle la plus atteinte,8 or c’est la cor­

poration la plus confrontée aux soins autour du corps du défunt. La mort aux soins intensifs est particulière puisque non seulement elle est fréquente (8­12% des admissions à Genève), mais aussi parce que la très grande majorité a lieu après une décision médicale de retrait thérapeutique.

Le deuxième facteur prépondérant dans l’apparition du burnout est le conflit, conflit interpersonnel parmi les soi­

gnants, entre médecin et infirmières, et conflit avec les fa­

milles.10 Les conflits aux soins intensifs surviennent plus fréquemment dans des soins intensifs de plus grande taille, lors de surcharge de travail, de soins aux mourants, de manque de concertation au niveau de l’équipe12 ou encore lors d’un séjour prolongé de patients.13 En effet, l’incerti­

tude pronostique et la lourdeur des situations de ces pa­

tients chroniques entament le moral des soignants. Ces derniers ont besoin de trouver un sens à leur travail diffi­

cile et lorsque ce sens commence à manquer, ils peuvent ressentir une certaine souffrance, une impression de futilité.

Or, jusqu’à 30% des soignants des soins intensifs de par le monde rapportent une situation où ils trouvent que les soins qu’ils prodiguent sont inappropriés.14 Dans plus de 90% de ces situations, les soins sont jugés trop importants ou exagérés par rapport aux résultats escomptés.

Enfin, notre étude multicentrique en Suisse a permis de confirmer le risque augmenté de burnout en relation avec les décès des patients mais également de démontrer que les personnes les plus sujettes au burnout sont les aides­

soignants parmi les différentes corporations, les hommes plus que les femmes, les plus jeunes de moins de 40 ans, les personnes vivant seules et celles qui n’ont pas d’enfant.8

conséquencesduburnout

Le burnout induit des effets importants sur la santé mentale et physique des personnes qui en souffrent. Ceci a une implication majeure dans la vie d’un service et ce, sur une vision également à long terme.

Sur le personnel

Au niveau individuel, les personnes en burnout présen­

tent des signes d’altération de la santé tels que des trou­

bles du sommeil, des troubles alimentaires, une irritabilité, des troubles de mémoire, une attitude dépensière exagé­

rée, des troubles de la libido ainsi que des symptômes dé­

pressifs. La littérature relate un taux de dépressions allant de 12 à 81% parmi les soignants des soins intensifs et ce taux est plus imporant lorsque le personnel est en burnout.10,11,15 La présence d’idées suicidaires a été relatée chez 3% des médecins.

La pénibilité du métier augmente le risque de blessures auto­infligées durant le travail ou les accidents de la circu­

lation sur les trajets chez des médecins.16,17

Une proportion importante d’infirmiers (65%) et de mé­

decins (50%) pensent à quitter leur travail.

Sur les soins au patient

Le burnout des soignants a un impact non seulement sur leur qualité de vie mais également sur la qualité des soins qu’ils peuvent apporter aux patients.

Figure 1. Burnout : le soignant se consume au travail et finit par le quitter

Dimensions Caractéristiques Conséquences Epuisement Labilité émotionnelle, Epuisement émotionnel impossibilité à s’engager professionnel La dépersonnalisation Détachement excessif par Isolement ou déshumanisation rapport aux événements, professionnel

cynisme, manque d’empathie

Manque de sentiment, Sentiment de manque de Sentiments de d’accomplissement reconnaissance, de doute culpabilité et professionnel sur ses propres capacités d’échec

professionnel

Tableau 1. Trois dimensions du burnout

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Les infirmières en burnout, insatisfaites de leur travail, peinent à investir le soin aux patients. Cet état de fait est corrélé à un risque plus élevé de décès du patient et à un manque de réactivité dans les situations d’urgence à ré­

animer.18

Les médecins en burnout avouent moins bien soigner les patients. Ils cherchent à transférer les patients afin d’al­

léger leur travail, ils ne discutent pas d’alternatives théra­

peutiques, ils font des erreurs. De plus, ils sont conscients de leur manque d’empathie envers les patients, et se sen­

tent coupables de leur attitude.19 En effet, la confrontation constante à des situations de drames de vie peut mener insidieusement les médecins à une désensibilisation, une déshumanisation où la personne­patient disparaît et de­

vient objet.20,21

Sur le service

Le personnel en burnout doit être une préoccupation pour les gestionnaires de service, car il sera enclin à un taux élevé d’absentéisme, de départs du service, avec un renouvellement qui ne favorise pas la cohésion d’équipe.

Or, l’exode des infirmières des soins intensifs a déjà commencé, et il va possiblement être de plus en plus dif­

ficile de les remplacer, les soignants donnant de plus en plus préférence à des professions moins stressantes.22,23

Les médecins, quant à eux, commencent à éviter d’entrer en formation dans cette branche 24 et les intensivistes amé­

ricains tendent à partir plus précocement à la retraite.25 Ce problème engendre un cercle vicieux où le personnel qui reste aux soins intensifs va devoir assumer plus de charge, ce qui ne fera qu’augmenter leur degré de stress.

Il serait important qu’une telle situation ne conduise pas à une véritable pénurie du personnel, puisque le manque de dotation infirmier et/ou médical conduit à une augmen­

tation de la morbidité et mortalité des patients.18,26,27

Sur la politique de la santé

Enfin, cette problématique s’étend sur la politique de la santé dans tous les pays, comme en Suisse. En effet, si nous n’entreprenons pas une politique d’augmentation du nombre d’infirmières et de médecins en formation dans cette spécialité, nous allons entretenir, voire aggraver l’effet synergique négatif. Les soins intensifs fonctionnent aujour­

d’hui avec un personnel qualifié de haut niveau. La ten­

dance générale est toutefois une difficulté de recrutement tant au niveau infirmier que médical. Les migrations pro­

fessionnelles européennes rendent tout juste possible la dotation des postes actuellement disponibles ; il n’est pas certain que nous y parviendrons demain.

pistesd

amélioration

Les raisons pour lesquelles le burnout est un problème qui doit être pris au sérieux ne font plus de doute. Toute­

fois, il n’y a pas d’étude ayant démontré une démarche efficace pour soulager le personnel, étant entendu que le stress imposé par les situations des patients ou leurs proches pourra difficilement changer. Une étude hors contexte des soins intensifs a montré une discrète amélioration dans une des trois dimensions du burnout parmi les médecins de

médecine interne,28 aucune étude n’a rapporté d’impact de modification salariale sur le degré de burnout à ce jour.

L’amélioration de l’environnement de travail, notamment sur le plan de soutien administratif, la recherche d’une adéquation sur la dotation et l’atmosphère de travail favo­

risant une bonne relation au sein de l’équipe paraissent des pistes intéressantes à développer pour l’avenir.29

Dans ce sens, plusieurs possibilités sont ouvertes et méritent d’être explorées.

Un travail de «construction d’équipe» (team building), qui tend à améliorer l’esprit d’équipe et sa cohésion pourrait possiblement diminuer les tensions au sein de l’équipe, permettre un meilleur soutien réciproque et surtout déve­

lopper une meilleure communication afin de favoriser les échanges, le partage des poids, le poids des décisions, de la charge de travail, et de la responsabilité.30,31 Dans notre service, un projet de type «CRM = crew resource manage­

ment» a été lancé en 2008, avec l’aide d’une agence spé­

cialisée dans la gestion des facteurs humains.32 Des sémi­

naires de réflexion­formation sont en cours pour l’ensemble de l’équipe comprenant les aides­soignantes, infirmières et médecins depuis 2009. Nous espérons pouvoir en rendre une analyse prochainement.

Toute tentative d’améliorer la prise en charge des situa­

tions de fin de vie, allant du processus décisionnel incluant la communication 33 au sein de l’équipe jusqu’à l’accompa­

gnement, pourrait améliorer le ressenti psychologique des soignants et par­là contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients mais également du bien­être des soignants.34 La possibilité de pouvoir accéder à une con­

sultation éthique a été montrée aidante.35,36 Des ateliers d’accompagnement de fin de vie ont été instaurés dans notre service et sont devenus obligatoires pour l’ensemble de l’équipe.

Les gestionnaires pourraient porter un regard attentif à leur personnel. Nous avons récemment démontré que la composition de l’équipe infirmière pourrait avoir un im­

pact sur le degré de burnout de l’équipe entière.8 Par ail­

leurs, ils pourraient instaurer un suivi personnalisé pour des personnes présentant des caractéristiques susceptibles de développer un burnout telles que les aides­soignantes, les femmes sans enfant, vivant seules.

Enfin, l’intervention d’un psychologue auprès du person­

nel, permettant l’échange émotionnel lors de situations particulièrement difficiles, la résolution des conflits ou pour les fins de vie pourrait apporter un soutien significatif pour le moral de l’ensemble de l’équipe.37­39

conclusion

Le burnout est un problème majeur tant pour la person­

ne soignante individuelle que pour le patient, le service ou l’institution. Les responsables des soins intensifs ont une lourde tâche aujourd’hui dans la gestion de leur personnel, afin de le préserver de l’épuisement, d’empêcher leur exode pouvant compromettre le fonctionnement du service à long terme et ainsi préserver la qualité des soins prodigués aux patients.

Enfin, il est important de relever que le problème de burnout n’est pas spécifique aux soins intensifs.40 Les pré­

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occupations relatées concernant les soins intensifs et sa vi­

sion à long terme s’appliquent de près ou de loin à l’en­

semble des spécialités de médecine. Il serait donc grand temps que les gestionnaires des services comme les auto­

rités institutionnelles et les personnes impliquées dans la politique de la santé prennent cette problématique en main, avant que les équipes ne finissent par se consumer.

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Implications pratiques

Le burnout est fréquent aux soins intensifs et dans le monde entier chez :

• les aides-soignantes ;

• les infirmières ;

• les médecins

Le burnout impacte sur :

• la personne soignante individuelle (santé physique et men tale) ;

• les patients (qualité des soins) ;

• le service (conflits, absentéisme, départs) ;

• l’institution (manque de personnel, difficultés de recrute- ment)

Les facteurs favorisants du burnout aux soins intensifs sont :

• les décisions de retrait thérapeutique ;

• les soins de fin de vie ;

• les conflits

Il devient urgent que les gestionnaires des services, les autorités institutionnelles et les politiciens de la santé pren- nent des mesures pour réduire le burnout

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Bibliographie

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