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A Douala, on s organise et on passe à l action pour améliorer les conditions de vie et plus de justice sociale

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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2016

A Douala, on s’organise et on passe à l’action pour

améliorer les conditions de vie et plus de justice sociale

Rapport d’activités

2018

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Notre méthode :

OnEstEnsemble est une Association de citoyens qui se mettent ensemble pour améliorer leurs conditions de vie au quotidien. Elle a été créée en 2017 suite à la rencontre de plusieurs militants ayant pu toucher du doigt les méthodes du community organizing et ayant la volonté de lutter pour plus de justice sociale, et de meilleurs services publics. L’association est basée à Douala mais a pour ambition de se développer sur l’ensemble du territoire Camerounais.

S’ORGANISER collectivement

Exprimer des DEMANDES

AGIR de façon non-violente

NEGOCIER avec les responsables

De l'eau potable pour tous ………..p.2

Nos rues ne sont pas des dépotoirs ………p.5 Mobilité des citoyens ……….………. p.6 Contrôle Citoyens : grands travaux urbains……….p.8

Insécurité dans les quartiers : Eclairage public……….….p.9

Stop aux infrastructures électriques dangereuses ………..p.10 Bilan financier……….………..………..………..p.11

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L'association en chiffres

3000 personnes qui soutiennent l'organisation

6 Comités de quartiers

6 Actions non-violentes menées en 2018

326 Membres

5 permanents

50 Leaders actifs

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Grâce aux interpellations de la mairie par les membres de l’association OnEstEnsemble, le projet PIGeDea est enfin mis en œuvre avec le début des travaux à Makepe Missoke, permettant à des centaines d'habitants d'accéder à de l'eau potable gratuite.

Face aux difficultés d’accès à l’eau potable, les habitants du quartier Makepe Missoke avaient interpellé le maire de Douala 5 et la Communauté Urbaine de Douala (CUD) en Novembre 2017, à travers une pétition signée par 200 personnes. Plusieurs quartiers, dont ce dernier, devaient pourtant bénéficier du Programme Intercommunal De gestion Durable de l’Eau et de l’Assainissement (PIGeDEA), qui devait permettre notamment la réhabilitation de 4 forages et ainsi améliorer l’accès à l’eau potable à Makepe Missoke. En octobre 2017, suite à une première intervention de l’association auprès du Maire, le comité de gestion de l’eau et de l’assainissement de Makepe 1 Missoke avait été élu et les travaux de réhabilitation auraient dû commencer en janvier 2018. Cinq mois plus tard, le comité de gestion

n’avait toujours pas été officialisé par la Mairie, qui pilote le projet, et aucuns travaux n’étaient visibles sur le terrain. Les habitants, à travers une marche au sein du quartier, d’un point d’eau à un autre, puis une scène de théâtre jouée par des enfants au niveau d’un des forages défectueux, ont de nouveau dénoncé le problème et l’inactivité de la mairie le 26 Mai 2018.

Grâce à la persévérance des habitants, organisés au sein de l’association OnEstEnsemble, la Mairie a finalement entamé les travaux de réhabilitation, sur ce même forage, en décembre. Le PIGeDEA est ainsi mis en œuvre, et le comité de gestion se structure, avec le soutien de l’association. Le premier forage est déjà fonctionnel et les habitants pourront avoir accès à de l’eau potable gratuite.

«

Nous ne pouvons pas continuer à mettre en danger la vie de nos enfants, le besoin d’eau potable à Missoke doit être

adressé au plus vite

»

Lobe Kala Charles Rigobert, habitant du quartier Missoke

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Réhabilitation des forages à Makepe Missoke

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L'eau coule à nouveau dans les tuyaux du quartier !

Après avoir vécu 5 années dans des conditions de vie difficiles, sans eau courante, les habitants de Bepanda Bonewonda ont repris espoir au vu des travaux en cours de réhabilitation du réseau de distribution d’eau. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de ménages sont à nouveau connectés au réseau d'eau et les travaux se poursuivent avec l’extension du réseau sur 1,2km en cours d’exécution pour réhabiliter les autres ménages. Ces derniers avaient vu leurs tuyaux détruits par les travaux de la route en chantier du génie militaire à Bonewonda, et plusieurs années plus tard, le réseau n'était toujours pas réhabilité, les responsables se renvoyant la balle. Grâce à un travail d'enquête et à plusieurs rencontres avec différents décideurs, OnEstEnsemble a finalement pu identifier le responsable et interpeler dénoncé la situation auprès de la direction régionale de l’entreprise en charge de la distribution (CDE puis Camwater) et se félicite de ces mesures pour le bien-être des populations.

«

Pour trouver de l'eau potable, je dois parcourir près d'un kilomètre pour aller jusqu'au forage public. A mon âge, porter une charge lourde sur la tête sur cette distance,

c'est très difficile

»

Mme Foyou, 65 ans, habitante du quartier

Reconnexion des ménages à Bonewanda-Bonamoussongo

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Ce qui a pu être obtenu :

➢ Le prolongement de la conduite d’eau de 1,2 kilomètres du réseau d'eau courante

➢ La reconnexion au réseau d'un tiers des ménages affectés

➢ La reprise des travaux de branchement

d’une trentaine de ménages

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Le mercredi 20 Juin 2018, ils étaient une trentaine d’hommes et de femmes des quartiers Sic Cacao, Bonewanda, Bonamoussongo, TSF et Grand Moulin mobilisés devant le siège d’Hysacam, venus déposer leurs sacs poubelles. Pour interpeller l’entreprise responsable de la gestion des ordures, ils sont venus décerner à Hysacam le

« trophée de la poubelle d’or », pour illustrer le contexte d’insalubrité auxquels les habitants se trouvent confrontés.

«

Nous subissons au quotidien la saleté dans nos rues, qui

s’accompagne de mouches, cafards et rats, car Hysacam

ne ramasse pas régulièrement les ordures

»

Charles, habitant du secteur Ambiance à Bepanda

Les habitants de ces différents quartiers dénoncent la mauvaise gestion des ordures ménagères : les camions ne passeraient que de manière très aléatoire, laissant parfois plusieurs semaines s’écouler sans récolter les déchets.

D’autres secteurs ne seraient pas desservis par les camions, malgré l’accès possible. On peut constater la formation régulière d’îlots d’ordures longeant les carrefours. La production importante d’ordures, n’étant pas prise en charge de manière satisfaisante, a des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des riverains, la circulation des véhicules et la sécurité des usagers.

Face à cette situation alarmante, de multiples courriers, accompagnés d’une pétition, avaient déjà été remis à l’entreprise. Des rencontres s'étaient tenues avec les responsables d’Hysacam et les habitants et chefs de quartier dans plusieurs secteurs, mais les engagements n'étaient jusqu'ici pas tenus. C’est pour cette raison que les habitants de plusieurs quartiers particulièrement touchés de Douala, organisés au sein de l’association OnEstEnsemble, ont décidé de passer à l'action. Ils demandent un programme clair de ramassage ainsi que des passages plus réguliers, permettant de traiter convenablement les déchets qui s’accumulent.

Chiffres et dates clés :

CINQ QUARTIERS DE DOUALA S’UNISSENT POUR INTERPELLER L’ENTREPRISE EN CHARGE DE LA GESTION DES DECHETS

05 Mai 2018 : Dépôt du courrier et pétition au directeur régional

d’Hysacam

20 Juin 2018 : Action non-violente au siège d’Hysacam de Douala, dépôt de sacs poubelle

24 Juin 2018 : Réunion tripartite entre Hysacam, OnEstEnsemble et la Communauté Urbaine de Douala pour définir un programme clair de passage des camions dans les quartiers

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170

signatures pour la pétition

35

personnes mobilisées à Hysacam

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Après deux années passées dans l’isolement, les habitants de Makepe Missoke et Bepanda peuvent de nouveau joindre l’autre rive du drain pour aller à l’école, au marché, ou au travail.

La destruction du pont « Vérité » par l’entreprise Sogea- Satom (Vinci) lors des travaux sur le drain « Tongo A ’Bassa » avait séparé géographiquement les populations du secteur.

Les élèves vivant à Bepanda étaient par exemple obligés de parcourir de très longues distances pour rejoindre leur établissement « La Vérité » situé à Makepe Missoke.

La pétition, signée par 200 personnes, et une première mobilisation non-violente le 14 juin sur le site même et devant le siège de Satom, pour interpeller l’entreprise, n’avaient pas suffi à résoudre la situation, malgré les promesses de la direction qui s'en étaient suivies. Les habitants sont ainsi retournés au siège de Satom, le 18 Octobre, et ont mis en scène leurs difficultés à passer d’une rive à l’autre du drain, devant le portail principal.

«

Nous sommes fatigués de marcher des kilomètres pour rejoindre l’autre côté de la rive, nous souhaitons que Sogea-

Satom construise un pont provisoire le plus vite possible

»

M. Ngeufack, Membre de l’antenne locale Makepe 1 Missoke

LES HABITANTS DE DOUALA OBTIENNENT LA RECONSTRUCTION D'UN PONT RELIANT DEUX QUARTIERS

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C’est grâce à cette mobilisation que la direction a finalement concrétisé ses engagements, et a entamé la construction d’un nouveau pont. Une semaine plus tard, les travaux étaient achevés, et des centaines de passants pouvaient de nouveau emprunter ce passage chaque jour.

Les habitants du quartier, organisés au sein de l’association OnEstEnsemble, ont célébré leur victoire par une cérémonie d'inauguration le dimanche 25 Novembre.

Chiffres et dates clés

200 signatures rassemblées pour la pétition

50 personnes mobilisées sur le site du pont détruit

20 Personnes mobilisées à la base logistique Sogea Satom à Bepanda le 14 Juin

23 Personnes mobilisées à la direction générale de Sogea Satom à Bonaberi le 18 Octobre

8 Leaders ayant participé aux négociations

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Le projet « Douala, Ville durable » est un projet urbain de grande ampleur qui a pour but de contribuer à réduire les inondations à Makepe Missoke, protéger les infrastructures et développer les activités génératrices de revenus dans la zone, pour améliorer les conditions de vie des habitants du secteur.

Le projet est porté par la Communauté Urbaine de Douala (CUD) avec le soutien du Fond Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et de l’Agence Française de développement (AFD). Le début

effectif des travaux est prévu pour Janvier 2020.

Des centaines d'habitants du quartier sont concernés par ce projet, même si à ce jour un recensement précis n'a pas été effectué, et les contours du projet restent encore flous. Mais certaines maisons ont déjà été marquées, inquiétant les ménages pour la suite du processus. Si la CUD affirme que tous les habitants ne

seront pas déguerpis, une partie d'entre eux devra tout de même être déplacée pour libérer notamment les berges, pour l'aménagement d'un lac, et les voies d'accès.

Depuis le lancement du projet, l’antenne locale OnEstEnsemble Makepe 1 Missoke suit de près le processus, et a participé à la mise sur pied du bureau d’écoute du projet ouvert 3 jours par semaine pour recenser les habitants qui seront impactés et répondre aux différentes questions.

L'association joue son rôle d'observatoire citoyen et veille à ce que les intérêts des habitants soient respectés, et que le projet soit réalisé en toute transparence. Les membres de

l'association ont ainsi déjà identifié certains risques contre lesquels ils ont interpellé le maitre d'œuvre :

- Manque de consultation des habitants concernés sur le contenu du projet final

- Flou sur les zones à libérer

- Manque d'information provoquant des tensions entre les habitants

- Manque d'information sur le processus de compensation des habitant relocalisés et sur le calendrier de mise en œuvre du projet

Ces éléments soulèvent de vives craintes parmi les habitants du quartier, et l'association les accompagne pour répondre à leurs questions, par du travail d'enquête, des rencontres avec les différents responsables, et en restant vigilants sur la participation des personnes directement concernées aux espaces de décisions et de partage d'information clés.

LE QUARTIER MAKEPE MISSOKE SERA BIENTOT REAMENAGE GRACE AU PROJET « DOUALA VILLE DURABLE »

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Grâce à une pétition de près de 500 signatures, les habitants de Douala ont pu obtenir quelques premiers lampadaires pour éclairer les ruelles dans les quartiers.

Mais ces quelques lampadaires sont très insuffisants par rapport aux besoins identifiés par les habitants. En effet, de nombreux secteurs ne sont pas éclairés, et les ruelles très sombres provoquent l'insécurité des passants. En plus du manque de lampadaires, plusieurs déjà installés sont défectueux, ne sont pas entretenus, ou leurs ampoules ne sont pas changées, parfois pendant plusieurs mois.

Face à de multiples problèmes d'agression nocturnes dans les quartiers Grand Moulin, Bepanda Bonewonda, Tsf Cacao Barry, Cacao Barry et Bepanda Omnisports, les habitants ont décidé d'interpeller la Communauté Urbaine ainsi que la Mairie, en leur adressant notamment une pétition signée par plus de 500 personnes afin que des mesures soient prises pour l'amélioration de l'offre en éclairage public.

L'association OnEstEnsemble a effectué un travail rigoureux de recensement des besoins, en identifiant les espaces sombres dangereux, pour appuyer ses revendications.

Suite à cette première interpellation, les responsables du service des infrastructures de la CUD ont pu être rencontré,

ce qui a débouché sur une descente de leurs agents

techniques sur le terrain rapidement en septembre 2018 pour évaluer le besoin en éclairage public. Plus de 300 lampadaires non fonctionnels ont été recensés dans les différents blocs.

Le Directeur des réseaux et de la mobilité (DIREM), arguant un manque de matériel pour installer rapidement de nouveaux lampadaires, a proposé d'installer dans ces quartiers environ 50 lampadaires qui seraient remplacés dans d'autres quartiers par des éclairages LED, dès début 2019. 3 lampadaires ont été installés au quartier TSF-Cacao Barry.

LES HABITANTS FONT PRESSION SUR LA CUD POUR OBTENIR DES LAMPADAIRES

Les Besoins recensés dans les quartiers :

• La dotation de plus de 300 lampadaires à répartir dans le quartier suivant le plan de localisation

• Remplacement rapide des ampoules grillées sur les lampadaires encore utilisables

• Remplacement des lampadaires défectueux qui menacent de tomber au sol et sur les toitures des maisons

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Confrontés au problème de dysfonctionnement du réseau de distribution d’électricité, les habitants de Bonabo font un sit- in devant l'agence d'Enéo.

Le 6 Juin 2018, une vingtaine d'habitants se mobilisent à l'agence Enéo de Deido pour dénoncer notamment les variations de tension qui détruisent leurs appareils.

Transformateurs et poteaux en bois défectueux, câbles moyenne tension qui trainent au sol : les risques d’incidents graves présentés par ces installations électriques précaires sont élevés. Pendant plusieurs semaines, les

incidents constatés se sont multipliés, exposant la population aux accidents électriques.

De tels dysfonctionnements empêchaient les enfants de préparer les examens de fin d’année et ne permettaient pas à chacun de mener des activités quotidiennes indispensables. De plus, les variations de tensions ont endommagé les appareils de plus de 100 ménages où l’on décompte des téléviseurs, des frigidaires, des appareils de sonorisation, etc. Via cette mobilisation, permettant également de déposer

une pétition signée par plus de 100 personnes, les habitants ont donc décidé de signaler à Enéo cette situation intenable,

afin que des mesures soient prises dans l’urgence pour mettre fin à ce calvaire.

Suite à la négociation avec le responsable technique de l’agence, une équipe de techniciens s’est déplacée et a réparé le transformateur, ce qui a permis de rétablir la tension du réseau. Ils ont également par la suite remplacé 21 poteaux électriques défectueux, et une requête est en cours pour compenser les appareils endommagés.

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Dépenses Recettes

Frais administratifs 537 000 XAF

Bureau (location, frais, matériel)

1 132 000 XAF

Communication (brochures, t-shirts,

banderoles)

582 000 XAF

Télécoms, internet, copies et impressions

3 482 840 XAF

Matériel informatique et équipement

200 000 XAF

Frais Assemblées et Formations

501 500 XAF

Réseau et partenariat

26 470 XAF

Rémunération du personnel

10 463 000 XAF

Total 16 924 810 XAF

Subventions 17 043 570 XAF Adhésions et

cotisations

99 500 XAF

Total 17 143 070 XAF

7

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3%

7%

3%

21%

1%

3%

0%

62%

Dépenses : 16 924 810 fcfa

Frais administratifs

Bureau (location, frais, matériel)

Communication (brochures, t-shirts, banderoles)

Télécoms, internet, copies et impressions

Matériel informatique et équipement

Frais Assemblées et Formations

Réseau et partenariat

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