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Production des métaux précieux

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J OURNAL DE LA SOCIÉTÉ STATISTIQUE DE P ARIS

Production des métaux précieux

Journal de la société statistique de Paris, tome 15 (1874), p. 309-310

<http://www.numdam.org/item?id=JSFS_1874__15__309_0>

© Société de statistique de Paris, 1874, tous droits réservés.

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JOURNAL

DE'LA

' __— ~JL

SOCIETE DE STATISTIQUE DE PARIS

No 1 2 . — D É C E M B R E 1 8 7 4 .

I

PRODUCTION DES MÉTAUX PRÉ€lE0]t

Nous résumons dans un seul tableau le résultat des savantes îecherchesde M. Roswag, relatives à la production de l'or et de l'argent pendant la période 4857-1871.

Océanie.

Amérique.

Europe.

Asie.

Production en millions de francs.

Australie . . < . Mexique . . . . Pérou

Chili

États-Unis . . . Nouvelle-Grenade Brésil

Russie

Espagne . . . . Autriche . . . . Saxe

Angleterre . . . Hartz (D. de Saxe) Prusse. . . . États Scandinaves.

France et Algérie.

Italie etautres pays Turquie. . . . Divers. . .

Argent.

14 2,006 328 300 24 18 1 48 155 92 66 49 31 22 19 11 3 34 3,221 146 3,367

P*.

1. Californie 2}&1 2. Australie 4,491 3. Russie. . . . . 1,240

4. Autres pays d'Europe. . . 102 5. Amérique (moins la Califor-

nie)' 693 6. Asie» 784

7. Afrique8 168

9,719

1 Nouvelle-Grenade, Etats-Unis (moms la Californie), Pérou, Bolivie, Brésil et Chili.

1 lies de la Sonde, Indes anglaises, Annam.

3 Côtes de Guinée, Zanzibar, Haute-Egypte, ibyssune, Kordofan

En ce qui concerne la production de l'argent, aucun changement important ne s'est produit pendant cette période; les méthodes d'extraction n'ont guère changé

1" Béais, 14« VOL. — « • 1*

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— 310 —

que dans les détails; des modifications de gisements argentifères se sont produites, mais elles ont été locales, et le rendement général des divers pays n'a pas été altéré d'une manière appréciable. Le Mexique, malgré ses deux guerres, représente toujours près de 60 p. 100 de la production, le Pérou, le Chili et l'Espagne viennent ensuite, représentant respectivement de 10 à 5 p. 100 de la production totale.

Voilà pour l'argent, mais le rôle des gisements aurifères est bien autrement im- portant. La production n'est pas normale, elle a passé en Australie et en Californie par des phases diverses. En général, les gisements d'alluvion superficiels, les plan cers en un mot, sont épuisés. Les centres de production sont devenus de véritables exploitations de mines à grande profondeur, exigeant des installations de machines et de matériel considérables et l'appel de puissants capitaux.

Quoi qu'il en soit, le fonds commun se sciait eniichi, dans cette période, de 3 milliards 3G7 millions en argent et de 9 milliards 719 millions en or.

Quant au stock aujourd'hui existant, on peut, d'après la production indiquée plus haut et celles que M. lloswag a déterminées dans ses publications antérieures (voir Journal de la Statistique 1866, p. 33), en indiquer la valeur.

Valeur en millions de francs.

Argent. Or. Total.

Production avant l'an 1500. . . . 700 300 1,000 De 1500 à 1848 29,452 14,126 43,578 De 1848 à 1857 2,170 6,004 8,174 De 1857 à 1871 ». . 3,367 9,719 13,086

Totaux 35,689 30,149 65,838 De 65 à 66 milliards de métaux précieux, telle serait la valeur de ce qu'ont pro- duit pour la société civilisée actuelle toutes les mines du globe, capital dont l'or tend à atteindre la moitié. En 1848, ce capital s'élève à 44,600 millions, et en 1857 à 52,700.

Ce capital, fonds commun des nations, est loin d'être resté intact; les chiffres ci- dessus représentent en effet ce qui a été produit par le travail du laveur, du mineur ou fondeur, mais que de pertes résultant de l'enfouissement, du frai et de l'usure des monnaies, de la dégradation des bi|Oux, etc., sans compter celles qui résultent des sinistres et des naufrages, etc., dont la plupart sont très-difficiles sinon impos- sibles à déterminer.

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