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COMMIS.SION DU BASSIN DE LA SEINE

HYDROLOGIE SOUTERRAINE

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE

PAR

F. nIÉNERT

Ouvrage publié avea le aonaours du Centre National de la Reaherahe 8aientifique

PARIS

1948

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SOURCES 1 Clamart.

2 Plessis-Robinson.

3 Fontenay-aux-Roses.

4 Vanves.

5 Issy-les-Moulineaux.

6 Bagneux.

7 Bourg-la-Reine.

8 Chatenay-Malabry.

9 Antony.

10 Orly.

if Fresn~s.

12 Rungis.

13 Thiais.

14 L'Hay-les-Roses.

15 Cachan.

16 Vitry.

17 Bry -sur-Marne.

18 Champigny-sur-Marne.

19 Joinville-je-Pont.

20 Fon tenay-sous-Bois.

21 Nogent-sur-Marne.

22 Montreuil-sous-Bois.

23 Bagnolet.

24 Romainville.

25 Villemomble.

26 Pantin.

27 Pré-Saint-Gervais.

28 Suresn es.

29 Nan terre.

(4)

HYDROLOGIE SOUTERRAINE

DU

DÉPARTEMENT DE LA SEINE

Il peut sembler illogique de traiter à part l'hydrologie du Département de la Seine et il semblerait plus conforme au point de vue stratigraphique d'englober le vaste espace

de l'Ile de France qui se présente sur toute son étendue avec une configuration iden- tique.

La Seine y a creusé son lit à travers les terrains tertiaires et ,forme une vaste plaine plus ou moins sinueuse reposant en grande partie sur le crétacé supérieur surtout dans la partie nord de Paris tandis que, dans la partie sud l'érosion n'a pas été au delà des terrains tertiaires de l'éocène.

Les affluents de la Seine, la Marne et l'Oise ont généralement creusé leur lit à travers l'éocène, et grâce aux mouvements orogéniques, l'Oise a échancré le' çrétacé supérieur

dans le nord de l' Ile-de-France.

La vallée de l'Oise est assez étroite, celle de la Marne est plus large et a laissé des traces d'érosion importantes dans la région de Bondy et de Drancy ce qui vient augmenter l'étendue de la plaine séquanienne dans ce département. De chaque côté de cette der- nière plaine s'allongent à peu près parallèlement à la direction des synclinaux et des anticlinaux, c'est-à-dire du Sud-Est au Nord-Ouest une série d'îlots tertiaires allant jusqu'au miocène moyen, îlots qui constituent, au point de vue hydrologique un ensemble de terrains aquifères semblables qui se succèdent du Nord au Sud avec répétition.

Quand on a parlé d'un de ces îlots on peut répéter les mêmes constatations pour les îlots voisins de telle sorte que l'hydrologie souterraine peut très bien se limiter au Département de la Seine sans aucun inconvénient au point de vue de la généralité des phénomènes.

Cependant l'îlot est plus ou moins vaste et son importance au point de vue hydrologique s'accroît avec son étendue. Il est bien évident que le plaJeau s'étendant entrt; Roissy-en-France, Louvres et Tremblay-Ies-Gonesses ou le plateau oligocène

(5)

SUT lequel est établi la forêt d'Armanvilliers ont, au point de vue hydrologique une importance plus grande que le plateau de Romainville, mais pour ces vastes terrains, nous pourrions, en partie tout au moins, répéter ce que l'hydrologie souterraine du Département de la Seine va nous enseigner.

Dans l'ensemble de notre étude nous parlerons peu du plateau d'Armanvilliers qui vient butter contre les limites du Département de la Seine.

Ce qui caractérise l'hydrologie du Département de la Seine c'est la modification générale des terrains par la main de l'homme en certains points de son territoire. En réalité certaines régions du Département de la Seine forment un ensemble où la pro- priété bâtie, les routes occupent un vaste espace. L'infiltration y est considérablement ràlentie tandis que le ruissellement y est intense. En outre les eaux en nJ,Ïsselant, sont prises par des égouts qui les évacuent jusqu'à la Seine et sont soustraites à l'infiltration dans le sol.

Ce qui rend difficile le recensement des sources de ce département, c'est que très souvent elles sont captées en égout et aussi parce que les nappes souterraines cascadent de la partie supérieure des affleurements jusque dans les terrains inférieurs et disparaissent en grande partie

à

nos investigations.

Aussi, quoique l'Ile-de-France ait des réseaux hydrologiques multiples mais sem- blables, apparaît-il intéressant d'examiner à part l'hydrologie du Département de la Seine.

Des terrains au point de vue porosité. - On peut admettre que le crétacé constitue la base fondamentale des terrains du Département de la Seine qui vont jouer un rôle dans son hydrologie. Nous avons laissé de côté les terrains sous-jacents du crétacé moyen et inférieur qui méritent une étude spéciale déjà abordée par M. Soyer et dépassant l'ensemble du Département de la Seine. Au reste le très important travail de M. Soyer repose sur l'ensemble des données fournies par de très nombreux sondages exécutés pour la recherche des eaU'Xartésiennes. Nous désirions le compléter par une étude hydrologique expérimentale, malheureusement les conditions actuelles n'ont pas permis de créer les ressources nécessaires pour ce travail complémentaire et essentiel, mais assez délicat et onéreux. Nous resterons donc dans les terrains tertiaires et nous reporterons à une époque plus éloignée l'étude hydrologique des nappes sparnaciennes et albiennes qui doivent être examinées dans leur ensemble et embrassent une étendue très supérieure au Département de la Seine.

Sur la craie reposent les alluvions de la Seine, alluvions calcaires pour la plupart, rarement extrêmement perméables car souvent argileuses. En outre le lit de la Seine peut être en partie colmaté parce que ce cours d'eau reçoit en temps de crue des eaux boueuses de la Marne et en temps ordinaire une certaine quantité d'eau d'égout et d'eaux résiduaires qui sont généralement assez colmatantes quand elles sont chargées de matières organiques.

Les alluvions de la Seine sont formées d'argile, de graviers, de sable et de cailloux provenant très souvent de la dégradation du flanc des coteaux, cailloux généralement calcaires. L'eau circulant dans ces terrains se minéralise facilement.

(6)

i

Voici 3 puits creusés dans les alluvions à Orly. Cote (33ffi,228) .

m

0, g5 Argile sableuse.

2,15 Marnes et débris calcaires sableux.

0,46 Sable fin.

0,80 Graviers mélangés d'argile.

4,52 Gros cailloux de graviers et sables fins.

Fond marne calcaire très glai- seuse, verdâtre et blanchâtre.

lU

o,go Terre \égétale.

2,00 Glaise grise.

0,50 Sable glaiseux.

0,30 "Sable fin avec de petits cailloux.

1,00 sable tout venant.

0,10 Sable fin.

0,20 Rognons.

0,50 Sable.fin et rognons.

0,20 Gros silex.

Toujours la même marne dans le fond.

lU

0,30 Tere végétale.

2,.80 Terre végétale sablonneuse.

0,50 Sable tout v"enant.

0,60 Sable fin avec cailloux.

0,50 Sable tout venant.

1,20 Sable fin.

0,20 Sable fin avec gros cailloux.

1,00 Sable avec des rognons.

0,63 et plus de rognons.

Ces puits sont creusés dans les alluvions modernes, à une distance variant de 50 à 300ffi de la Seine. La Marne calcaire glaiseuse appartient à l'étage du gypse. Dans ces puits on a pompé d,eI.200 à 3500m3 par jour et si dans certains le débit a baissé dans le cours des pompages, il se maintenait au bout de 2mois au minimum à l200m3 par jour soit 15litres seconde. Ces eaux ont un degré hydrotimétrique total et permanent élevé et respectivement de 70 et 350• Les alluvions modernes sont plus perméables que les alluvions anciennes elles-mêmes plus argileuses, mais elles sont capables d'absorber facilement les eaux qui peuvent dégringoler à travers les éboulis du plateau. Nous ne possédons aucun débit de puits dans ces alluvions anciennes.

Au-dessus des Vallées, au nord-ouest du Département apparaît le Sparnacien formé à la partie inférieure d'argiles plastiques puis d'un mélange de sable et d'argile pour se terminer à la partie supérieure par des sables plus ou moins roulés et plus ou moins colorés en vert. Les sables de Cuise qui sont au-dessus, d'aspect plus jaune, sont quelquefois un peu moins perméables. L'argile sparnacienne forme une séparation nette du terrain tertiaire avec le crétacé. La perméabilité de ces sables est grande, une vaste nappe'd'eau y circule et a été utilisée en certains points; elle dépasse nettement le cadre du département et nous nous arrêterons peu à cette nappe qui n'affleure que dans les environs de Nanterre et à Issy-les-Moulineaux.

Au-dessus du Sparnacien apparaissent les différentes couches du calcaire grossier, souvent sablonneuses à la base avec mélange de couches dolomitisées. Les bancs sont quelquefois endurcis de telle sorte que la perméabilité de ces terrains 'est très variable.

Souvent les couches sont poreuses et l'eau arrive dans les puits par les fissures et par les pores de la roche. Au-dessus on trouve souvent, sous le banc vert, une couche calcaire compacte formant le banc royal, très peu poreuse mais fissurée assez localement tandis qu'en d'autres endroits la perméabilité est plus grande, le calcaire étant beaucoup plus fissuré et meuble. Tandis que là où la roche est compacte la circulation des eaux est peu abondante, dans les parties meubles l'eau apparaît plus facilement. Souvent dans ces terrains il y a un peu de gypse.

Le calcaire grossier supérieur est formé de lits calcaires fissurés avec apparition, en certains points de lits plus ou moins épais d'argile. A la base ces lits marneux deviennent plus épais, plus colorés, et par conséquent peu perméables.

Les sables de Beauçhamps, au-dessus du calcaire grossier sont formés de sable

(7)

blanc p.\us ou moins gris, fin, et sont gréseux. aU sommet. Comme dans tout l'éocène parisien c'est un sable plus ou moins lacustre, pas très épais avec quelques interca- lations d'argiles et de lignites. Suivant les endroits ce sable est plus ou moins perméable et l'on y rencontre toujours de l'eau, mais nous n'y avons jàmais rencontré de sources de ces terrains dans le Département de la Seine.

Les calcaires et les marnes de Saint-Ouen représentent encore un calcaire lacustre de perméabilité extrêmement variable, mélangé d'argile plus ou moinscblorée, de lits de silex. C'est un calcaire plutôt tendre et en certains endroits un calcaire dur. Sa com- position est donc hétérogène comme sa porosité. Il peut donner cependant naissance à quelques niveaux d'eau plus ou moins indépendants les uns des autres. C'est un régime aquifère souterrain très hétérogène dont l'étude ne présente pas un très grand intérêt en raison de la trop grande minéralisation de ces eaux. Les quelques sources qu'on pourrait attribuer comme origine à ces terrains semblent plutôt se rapporter à des dépôts plus récents, l'eau ayant ruisselé à travers les éboulis. On rencontre à la surface des Sables de Marines, d'épaisseur faible et, comme on sait, ils n'existent guère qu'au nord du département.

Au-dessus de ces sables on trouve le Ludien qui forme l'éocène supérieur et constitue la 2e et la 3e masse gypseuse. Cè sont des marnes jaunes avec gypse. L'eau circule mal à travers toute la partie argileuse mais comme elle dissout du gypse elle forme des cavités qui donnent lieu à des effondrements et à des circulations souterraines extrêmement variées et souvent dangereuses pour les immeubles ou monuments bâtis sur ces terrains.

Le moindre travail d'hydraulique peut créer des renards par où l'eau s'engouffre contour- nant plus ou moins ces lentilles marneuses comme ceci est arrivé le long du canal de l'Ourcq. Il en sera de même dans les terrains de l'oligocène inférieur qui constituent la Ire masse de gypse formée de marnes blanches, plus épaisses, plus compactes et moins argileuses que les précédentes masses gypseuses, mais dont la présence de gypse en plus grande masse crée des effondrements de dissolution plus étendus. Elle a environ 10 à I2m d'épaisseur .. Sur la rive gauche de la Marne le Ludien gypseux est remplacé par un calcaire agrains fins, compact et dur, nullement poreux mais avec fines fissures et très perméable. La puissance de cette couche est d'environ 20 à30m. Elle repose généra- lement sur une marne à Pholadomya ludensis qui est souvent presque imperméable.

L'argile verte est une couche imperméable de 6 à I2ID d'épaisseur et facile à recon- naître. Elle forme la base d'un vaste niveau d'eau très généralisée dans le Département de la Seine. L'eau circule dans les marnes, calcaires et meulières de Brie. C'est une pierre tantôt calcaire, jaune grisâtre, tantôt altérée avec des cavités déchiquetées, quelquefois, surtout à la base c'est une marne blanche. Souvent au milieu de la marne on rencontre des pierres meulières, résidus de la décalcarisation de la roche constituant les' drains par lesquels sourdent les eaux de cet horizon. Ces terrains deviennent très aquifères et intéressant surtout quand ilssont recouverts de limons des plateaux.

Nous arrivons ensuite aux Sables de Fontainebleau un peu calcaires ou argileux à la base mais sablonneux ou gréseux au-dessus. C'est une formation puissante et perméable de plus de 50m de hauteur souvent imprégnée de fer. Elle est absorbante pour les eaux pluviales et donne lieu à une nappe d'eau souterraine.

Enfin, terminant la succession des terrains, apparaissent les marnes et calcaires de Beauce à faciès calcaire ou marneux, perméables par fissuration mais non poreux.

(8)

En certains points on trouve la meulière de Beauce, produit altéré des calcaires. Dant le Département de la Seine il n'y a pas de réseau aquifère dans ces terrains, l'eau vient se perdre dans les Sables de Fontainebleav.

ÉTUDE HYDROLOGIQUE DES DIFFÉRENTS PLATEAUX

CONSTITUANT LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE.

PLATEAU DE CLAMART.

En commençant par le Sud nous trouvons le plateau de Clamart avec Plessis-

• Robinson-Clamart, communes appartenant au Département de la Seine. Ce plateau descend à l'Est jusqu'à la vallée de la Bièvre et au Nord jusqu'à la Seine. Dans cette descente vers le Nord on rencontre: Châtillon-s-Bagneux, Vanves, Malakoff, Montrouge, Issy-les-Moulineaux, et à l'Est: Bagneux, Bourg-la-Reine, Fontenay-aux,,-Roses, Sceaux, Chatenay, Malabry, Antony, Verrière-Ie-Buisson.

Clamart. -' Il existe deux groupes de sources dans cette localité, l'une dénommée Fontaine Sainte-Marie, située dans le bois de Clamart aux confins de Meudon, et l'autre, celui du Parc situé dans le Parc Public en contrebas de la rue Georges Huguenin.

La Fontaine Sainte-Marie sort à la cote ro3m par un tuyau de quelques centimètres de diamètre et est reçue dans un bassin circulaire de rm,50 de diamètre. Elle est en plein dans le bois de Clamart près de la commune -de Meudon et sort au-dessus des marnes vertes, au-dessous des sables de Fontainebleau alimentés par la forêt de Clamart. La composition chimique de ses eaux est la suivante :

mg

Alcalinité en chaux " 100

Chlore des chlorures. . . . . 34 Matières organiques.. . . . . 0,5

o

Degré hydrotimétrique total... .. 22,4 Degré permanent. ... _... 6,4 Azote nitrique... 1,0

-s

Ces eaux ne sont pas trop calcaires et leur faible richesse en nitrates est bien l'indice de leur origine sous forêt.

Le débit est toujours très faible. Il a été mesuré au seau. On a trouvé de o,r à 01,2 à la seconde. A côté de la Fontaine Sainte-Marie on rencontre la Fontaine Saint-Louis, les Fontaines de la Garenne, la Source de la Pierre aux Moines, celles du carrefour des Fonds du Bel Ébat, beaucoup moins calcaires et mélangées à des eaux superficielles.

Les Sources du carrefour de Trivaux, de la Cavalière de la Plaine, de l'Étang de Trivaux sont plus calcaires et plus pures. Elles ont un débit de l'ordre de o1,r à 01,2à la seconde.

Voici leur composition chimique (voir page suivante).

L'autre groupe de Sources, celles du Parc dont la principale sort aussi des sables de Fontainebleau à la surface de glaises vertes à la cote roo mais beaucoup plus à l'Est en un point où les marnes du Ludien sont très riches en sulfates.

L'eau de la Source du Parc a un débit pouvant aller jusqu'à près de rI/sec mais émerge au-dessous de lieux habités, aussi est-elle~très riche en azote nitrique (26g,5 par litre) et en chlorure (r 04mg en centilitre) son alcalinité est de r38mg en chaux. Le degré

(9)

hydrotimétrique total est de 115 et le permanent de goO8. Ce sont des eaux riches en sulfate de chaux.

(Mg par litre).

Alcalinité ~ Degré hydrotimétrique

en

Matières Acide chaux. ~

Chlore.

organiques.permanentnitrique.total.

Fontaine Saint-Louis ...

31 67 0,6traces2,6.13,1 Source de la Pierre-aux-Moines ...

26 12 3,6 02,5l,g

Cf' {Est. ..

17 16 0,61,3g2,13,1

Source du arre ourdesFondsduBel-Ebat Nord. 12

0,61,26181,72,3

Fontaine de la Garenne ... 230,344 Ig,87,6 78

Petite sourée de la Garenne ...

281,11,3g4,76,3 16

Source du Carrefour de Trivaux ... .)0 0,4q2,0531,110,8 114

Petite Source Cavalière de la Plaine ...

38 120 0,21,1736,115,4 Source du Pont de la route de la Garenne ...

24 66 2,81,2165,g Fontaine de l'Étang de Trivanx ...

32 lOg o,g3,630,210,1

La composition de ces eaux est tout à fait artificielle. L'eau venant des bois de Clamart est minéralisée et à la même composition que celle de la Source Sainte-Marie.

En circulant lentement dans ces terrains plus ou moins formés de remblais elle se charge en sels provenant en partie d'infiltrations locales. Le périmètre de cette source est de l'ordre de grandeur de okm,2 soit de 20 hectares.

Plessis-Robinson. - Il existe dans cette commune un certain nombre de petites sources qui aboutissent dans l'étang Colbert situé près du chemin vicinal nO8. L'étang reçoit aussi un peu d'eau par canalisations souterraines.

Ces sources sortent des sables de Fontainebleau à la surface "des marnes à huîtres à la cote 105. Il en est de même des sources des Vaux-Robert qui ont été captées il yq.de nombreuses années mais non entretenues de sorte qu'elles sont en voie de tarissement.

Elles sont situées près de la route départementale nO 20 au lieu dit la Fosse Bazin.

Elles alimentaient autrefois la Ville de Sceaux. Elles sont abandonnées depuis 30 ans.

Enfin, plus à l'Est, près de Fontenay-aux-Roses se trouvept les regards de deux sources dites du Clos du Renard qui sortent vers la cote 100 des sables de Fontainebleau.

Ce sont les sources Clédière et Chevillon qui débitent l'une 0,30 IJsec et l'autre 0,2IJsec.

Toutes ces sources sont donc de très petit débit. Elles sont toutes situées à l'extré- mité de la petite vallée qui venant de Plessis-Robinson aboutit à Bourg-la-Reine. Leur périmètre d'alimentation ne dépasse guère okm,2. C'est faible.

Toutes ces eaux ont des compositions à peu près identiques, composition qui varie nn peu avec la présence des habitations ou des cl:lltures dans leur voisinage. Voici les compositions extrêmes de ces eaux en différents éléments:

Alcalinité en chaux (mg par litre) .

Chlore des chlorures » .

Matières organiques » .•...

(Oxygène emprunté au permanganate.)

Degré hydrotimétrique total .

» )) permanent .

Azote nitrique (mg par litre) .

lOIIl8à 32

3gà 0,2 à

0,8 28

40à II

25à 3

à17,0

(10)

Ces eaux sont encore assez riches en sulfates, elles renferment également une dose appréciable d'azote nitrique. Les chlorures sont très sensiblement normaux. Ici, comme à Clamart, la richesse en sulfates est en augmentation au fur et à mesure que l'on se trouve près de la zone de la première masse de gypse.

Fontenay-aux-Roses. - Dans les propriétés privées il existe un assez grand nombre de sources. Certaines ont disparu après les travaux successifs que les propriétés ont subis dans le cours des temps.

Les principales sources sont groupées au centre de la ville, ce sont : la Fontaine du Lavoir; la Fontaine du Clos des Chevillons et la Source du Château Boucicaut. La quatrième source est celle du Moulin et située entre la rue du Chatenay et l'avenue de Robinson aux confins de la propriété de Boucicaut.

La fontaine du Lavoir, sise au coin de la rue Boucicaut et de la rue Antoine-Petit a été captée vers la cote 97 et est conduite par une canalisation au lavoir situé en contre-bas du boulevard de la République. Son débit varie de 0,3 à Il,5 à la seconde.

La fontaine du Clos des Chevillons captée à la cote 96 est reçue dans un petit bassin et s'écoule sous la ligne de chemin de fer. Elle a un débit un peu plus important qui varie de 0,8 à Il,25 à la seconde.

La source de la propriété Boucicaut sort d'une grotte située en bordure de la rue des Roses

à

la cote 97, et ses eaux sont évacuées à l'égout.

La fontaine du Moulin (cote 97) a un débit de 1 à Il,5 à la seconde et sert àl'arrosage d'un jardin dans la propriété voisine.

L'ensemble de toutes ces sources donne environ 41à la seconde et si l'on ajoutait les petites sources voisines on arriverait certainement à doubler ce débit.

En somme toutes ces sources sont assez voisines de celles de Plessis-Robinson, elles sourdent dans le même vallon et ont un périmètre très voisin dans les sables de Fontainebleau.

Leurs eaux ({nt une composition chimique beaucoup plus minéralisée que celle des sources de Plessis-Robinson. Voici les résultats que nous avons obtenus en mg: l

Fontaine dn Monlin, Alcalinité en chaux.. . . . . 102 Chlore des chlorures... . . . . 78 Matières organiques .. ,... 0,1 Degré hydrotimétrique total.. . . . . 64

" permanent. . . . . 45

Azote nitrique... 17

Sour~es dn

dn Châtean-du Clos Lavoir.

BOlll:~j~aut.

des Che\'illons.

132

132 130 144

82 80 0,6

0,10,5 142

107IOO 118

7582 51

38 35

Il existe encore quatre autres petites sources, de débit très faible de l'ordre de grandeur de 0, là 01,2 à la seconde comme la Fontaine de la rue du Docteur Soubise (cote d'émergence 97), la source de la propriété Bonnelet (cote 97) qui sortent au-dessus des marnes vertes, la source à proximité de la ligne de Sceaux dite source de la rue Gambetta qui semble sortir des marnes de Saint-Ouen à la cote 79-80 sous le Tocher, par une fissure très visible. Enfin, dans la propriété Dugué située au coin Nord des rues de Chatenay et du Docteur Soubise existe une pierrée d'une longueur d'environ 20ill

1.

(11)

qui alimente lln bac de 1501environ lequel reçoit encore l'eau d'une autre pierrée située dans la propriété Maillet. Toutes ces eaux sortent des mêmes terrains (sables de Fontaine- ,bleau) que les autres soùrces émergeant comme elles à la cote 97 environ et ont

également des débits de l'ordre de grandeur de 0,1 à 01,2. Toutes ces eaux sont très calcaires et surtout riches en sulfate de chaux. La source de la propriété Dugué a très sensiblement la même composition que celle du Moulin qui est, au reste, très voisine.

Voici, au reste, la composition de ces eaux:

Alcalinité .

Chlore ' .

Matières organiques .

Degré hydrotimétrique total. .

)) )) permanent .

Azote nitrique .

Sources Plerrée de

de la rue

de la rue la propriété Gambetta.

Docteur-Soubise.Dugué.

172

156115 84

'7285 0,4

0,30,2 '72,4

79,682,4 42,4

53,8, 61 16

23,529,9

Ces eaux sont nettement plus riches en sulfate de chaux que celles de Robinson.

Parmi elles la fontaine du Moulin et la pierrée de la propriété Dugué sont les moins minéralisées et se rapprochent comme composition des eaux de Robinson.

Ayant circulé sous les parties habitées ces eaux sont riches en chlorures et en nitrates. L'étendue réelle du périmètre de toutes ces eaux ne dépasse pas 4km'.

Vanves. - Les eaux captées sortent d'une galerie souterraine creusée dans le calcaire grossier au-dessus de la route de Paris. Il y a en outre, un autre aqueduc dit du lycée Michelet qui est ramifié dans trois directions. Toutes ces eaux sortent entre les cotes 50 à 55. Le premier aqueduc alimente le bassin communal situé en contre-bas de la rue des Chariots. Il débite environ 01,36 à la seconde.

Les eaux de l'aqueduc venant de la galerie du lycée Michelet donnent un débit bien plus considérable de

l'

ordTf de 7 à 8 IJsec. Elles sont captées en nombreux endroits à travers cette galerie qui est assez sinueuse et ramifiée. En certains points de la galerie l'eau ~emble immobile. '

Ces eaux alimentent la piscine du lycée Michelet et les deux fontaines sises place Fabrèse et Duval.

Ces eaux semblent sortir du calcaire grossier comme celles d'Issy-Ies-Moulineaux.

La composition chimique ,de ces sources (en mg par litre) est:

Source de la galerie communale.

Alcalinité en chanx. . . . .. 1II Chlore des chlorures.. . . . . 48 Matières organiques... 0,8 Degré hydrotimétrique total. . . . . . 18,9

)) » permanent. 60,4

Azote nitrique 43,2

Sources du Lycée Michelet.

---

Ouest.Ensemble

----

S0l!r~e

des sources.

principale.Sud.

Est.

140

13411394 72

3878 92 1,2

0,6 1

27

29,247,78,9 98,8

~00,828,8108 76

-

79,29°,4

(12)

EAUX RICHES EN NITRATES.

Issy-lés-Moulineaux. - Sortant a flanc de coteau on trouve 5 sources. L'une alimente la borne fontaine de la rue Ernest-Renan et semble venir de Vanves par une canalisation souterraine. Sa cote d'émergence est environ 35m. La source Heuri-Tariel est située près de l'École vers la cote 60. Elle est captée dans une chambre d'où sortent deux conduites dont l'une alimente l'École et l'autre la propriété d'où elle émerge.

Les autres sources sont captées à la base d'un regard de captage d'où part un tuyau qui aboutit à une borne fontaine.

Il y a la source de la rue Prudent-J assedé, la source du 5 de la place des Marron- niers et la source du 13 de la rue André-Chenier. Elles émergent entre les cotes 42 à 50.

Les débits de ces sources sont relativement plus élevés que ceux trouvés pour les sources des sables de Fontainebleau.

La source rue Henri-Tariel débite 31à la seconde, la fontaine Ernest-Renan 01,2,

celle de la rue Prudent-Jassedé 11,5. Les eaux de la source de la rue André-Che:o.iersont envoyées à l'égout et n'ont pu être jaugées.

. Sauf la source Henri Tariel qui sort très probablement du calcaire grossier au-dessus du banc vert, toutes les eaux des autres sources sortent de la base du calcaire grossier.

Leur composition chimique est la suivante:

(Mg par litre). Rues

---

---.

Henri-Tariel. Alldré-Chènier. Prudent-Jassedé. Erllcst-Renan.

Alcalinitéchaux ...en 12088 lIO

Chlore des chlorures8262 ... 56

Matières

organiques0,60,6 .' ... 0,3 Degré hydrotimétrique

total. ...

8492,874,5

"

permanent,) 697255,2...

Azote nitrique3624,7... 16,5 133

72 0,7 110,4 88 23,8

Toutes ces eaux sont riches en sulfate, en azote nitrique et en chlorures. Ces sources ont des débits plus élevés parce que les eaux proviennent de terrains fissurés. Leur péri- mètre d'alimentation doit être assez étendu parce qu'il est très habité et par consé- quent peu perméable. Il doit s'étendre sous les communes de Vanves et peut-être de Montrouge.

Bagneux. - Il n'existe qu'une seule source à Bagneux au lieu dit le Clos de la paume au nord-est de l'église. Il faut remarquer que Bagneux est construit sur un petit mammelon isolé formé de sables de Fontainebleau et les eaux de cette source sortent de ces terrains vers la cote 85. L'étendue de ce mammelon est environ okm',5

et est susceptible de ne donner naissance qu'à environ 21,5 à la seconde. Or, la source du Clos de la Paume débite beaucoup moins, environ 01,25 à la seconde, débit tellement faible qu'il est difficile de l'évaluer. L'eau est amenée chez un maraîcher 70,rue de Paris par un petit dalot qui avait été construit au XVI ou XVIIe siècle pour amener l'eau à un château situé au voisinage de l'avenue de Garlande. Il est très probable que le débit de cette source était à cette époque un peu plus grand qu'actuellement.

(13)

Ces eaux sont très calcaires:

( Mg par litre J.

Alcalinité en chaux 0••• 00. 147

Chlore des chlorures 0000 77

Matières organiques .. 0.0 0000•• 0 0,6

(Mg par litre ).

Degré hydrotimétrique total. .. 00 0 .125

)) » permanent. 99

Azote nitrique. 000 00000000 00 35

Ces eaux sont certainement contaminées mais leur composition chimique res- semble cependant aux eaux de tous ces terrains situés au voisinage de la première masse de gypse.

Bourg-la-Reine. - Au-dessous de Fontenay-aux-Roses et de Plessis-Robinson se trouve directement placée la ville de Bourg-la-Reine établie sur les marnes de Cham- pigny et de Saint-Ouen, terrains riches en gypse et qui vont fournir àces eaux une forte teneur en sulfate de chaux. La partie basse de la ville repose sur les alluvions et sur le calcaire grossier. Il n'y a qu'une source dans cette commune, à la cote 45 sur la rive gauche de la Bièvre à environ une trentaine de mètres du ruisseau. L'eau arrive du coteau Ouest pu,is est reprise par une' canalisation qui l'écoule dans le lit maçonné de la rivière: on n'a pu faire son débit.

La composition chimique de cette eau est telle qu'elle est très minéralisée par le sulfate de chaux. Voici cette composition en mg par litre:

( Mg par litre )0

Alcalinité en chaux. 00•• 00 ••• 00 147 Chlore des chlorures ... 0•• 00 0 54 Matières organiques (oxygène

emprunté au permanganate).. 0,2

( Mg par litre J.

Degré hydrotimétrique total. 0•• 0 182

)) )) permanent. 158

Azote ni trique 00•••••• 0••• 00••• 0 4,7

Le périmètre d'alimentation de cette source ne peut être situé que sur la rive gauche de la Bièvre pour pouvoir expliquer le fort degré hydrotimétrique de ses eaux. Sur la rive droite le plateau est formé de calcaire de Champigny et non de marnes gypseuses.

Ces dernières n'existent que sur la rive gauche de la rivière.

Au reste il se pourrait très bien que les eaux de cette source proviennent de pertes d'eau venant des sables de Fontainebleau à travers les éboulis des pentes pour être absorbées ensuite par l'étage du gypse. Elles reparaîtraient ensuite dans le fond de la Vallée de la Bièvre. Cette source se trouve au débouché de la vallée en amont de laquelle sourdent les eaux de Plessis-Robinson et de Fontenay-les-Roses.

Chatenay-Malabry. - Cette commune est presque entièrement bâtie sur les sables de Fontainebleau. Au Nord et au Sud se trouvent deux petites vallées entaillées dans les marnes vertes et le calcaire de Champigny. La vallée au Nord commence au hameau d'Aulnay tandis que celle du Sud prend naissance au Petit Chatenay. Les sources de la Propriété Lacour-Gayet, de la Cerisière et de la Toujours Claire sortent sur le bord méridional de la vallée d'Aulnay, vers la cote go ainsi que la source du ru d'Aulnay, vers la cote 160. Les sources de la Propriété Roland-Gosselin, et la source qu Lavoir sortent àla cote go sur le bord septentrional de la vallée du Petit Chatenay, au sud de l'église. Près du Petit Chatenay existait autrefois une source actuellement tarie.

(14)

Toutes ces eaux ont, comme origine, les sables de Fontainebleau. Elles sont arrêtées par les marnes vertes où elles ont été drainées par les calcaires et meulières de Brie.

Comme elles sont de faible débit de l'ordre de grandeur de 0,1 à 01,3 à la seconde, elles peuvent, pendant leur parcours prolongé dans ces terrains plus ou moins calcaires, dissoudre du carbonate de chaux en plus ou moins grande quantité et même du sulfate de chaux dont ces terrains ne sont pas dépourvus. En outre, une partie de l'eau peut s'évaporer et concentrer ses sels. D'où de grandes variations de composition chimique dans le cours de l'année. Aussi, quoique sortant toutes en réalité du même terrain leur composition chimique est assez variable.

Alcalinité en chaux .

Chlore des chlorures .

Matières organiques .

Degré hydrotimétrique total. .

)) ') permanent.

Azote nitrique .

Composition en mg par litre.

~

Eau prise dans une pente Sources

près de la Source

Ane.Ïenne Roland-Gosselin

Lacour-Gayet dela CerisièreSourceSource du

rue Roger-ruerue Anatole-toujoursdu Lavoir.

Voltaire.ru d'Aulnay.Salengro.e1aire.France.

128

97164..96 1I6110 46

42 19582412 0,2

0,80,30,80,29,8 7°,4

71,25439,24318,2 46,0

53,43823II,02,4 IO,7

8,36,4°°1,9

Les eaux du bord septentrional de la vallée du Petit Chatenay sont riches en sulfate de chaux, tandis que eelles débouchant sur le bord méridional de la vallée d'Aulnay en sont bien moins riches. Ce sont de simples perturbations locales. L'eau dite de la Source de la Cerisière n'a pas été prise dans la source. Ici encore le débit de toutes ces sources ne correspond pas à l'étendue de leur périmètre d'alimentation. Il y a un large déficit.

Antony. ~ Dans cette commune il n'existe pas à proprement parler de sources.

Un vaste drain de captage a été construit à l'ouest de la commune vers les rues Camille- Pellet an près de la ligne du chemin de fer de Paris à Chartres, qui amène environ 11,5

d'eau à la seconde à un réservoir. _

On a fait un drainage assez superficiel dans les meulières et calcairés de Brie, sur . la glaise verte, mais toutes ces 'eaux se sont infiltrées sur les sables de Fontainebleau

et sortent vers la cote 89-90'

Comme nous Pavons déjà dit cet ouvrage montre qu'on peut, en drainant tous ces plateaux obtenir des eaux potables qui, prélevées assez haut au-dessus des glaises vertes comme à Antony, sont relativement peu calcaires.

(Mg par litre).

Alcalinité en chaux 112

Chlore des chlorures... 33 Matières organiques (oxygène

emprunté au permang~nate).. 0,8

(Mg par lltre).

Degré hydrotimétrique total. . . . .. 28,6

)) )) permanent. 8

Azote nitrique. . . . . 3,9

Ces eaux ont circulé en partie sur des terrains cultivés mais leur teneur en azote

(15)

nitrique est plus faible que dans les eaux de ces régions. Elles ont une composition assez voisine des eaux de la Dhuys à leur, arrivée à Paris, quoique un peu plus riches en chlorures. La composition des eaux de ce drainage peut caractériser les eaux issues des sables de Fontainebleau de ces régions.

En résumé la majorité des eaux des sources de cette butte de Clamart sort des sables de Fontainebleau et des marnes sannoisiennes au-dessus des glaises vertes. Quoique les eaux de pluies s'infiltrent plus mal dans ces terrains en grande partie bâtis et dont les routes sont également imperméables, une grande partie des eaux infiltrées dans les terrains du sommet de cette butte ne ressort pas aux sources mais s'évapore en partie

à la lisière des affleurements d'où un enrichissement ~n sels des eaux souterraines. On peut aussi admettre qu'une partie de ces eaux ne ressortant pas aux sources, s'écoule souterrainement à travers les éboulis des pentes et va alimenter les terrains sous-jacents.

Elles peuvent encore reparaître à quelques rares sources situées soit dans l'étage ludien soit dans le lutétien. En seconde partie, comme à Vanves et à Issy-les-Moulineaux ces eaux vont reparaître dans la vallée de la Bièvre et s'écoulent soit dans la rivière soit souterrainement et parallèlement à elle.

Pour empêcher ces pertes souterraines d'eau des plateaux, et les recueillir afin de les utiliser il faut, comme à Antony, faire des drainages. On obtient des eaux moins minéralisées et plus abondantes.

Ce système est employé sur différentes buttes du Département de la Seine et nous le reverrons par la suite.

BUTTE DE VILLEJUIF.

Cette butte s'étend entre la vallée de la Bièvre et la vallée de la Seine. Elle est constituée par les mêmes terrains que celle de Plessis-Robinson sauf que les marnes et calcaires de Beauce manquent ici Gomplètement. Cette butte s'étend jusque dans Paris pour finir au Pont d'Austerlitz. Elle comprend comme communes en allant du Sud vers le Nord:

Orly, Fresnes, Rungis, Thiais, Chevilly-Larue, l' Hay-Ies-Roses, Villejuif, Arcueil, Cachan, Kremlin-Bicêtre, Vitry, Ivry, Gentilly et Montro~ge.

Dans certaines de ces communes il n'y a que des plans d'eau mais pas de sources par exemple à Chevilly-Larue, Villejuif, Arcueil, Kremlin-Bicêtre, Ivry.

Ce vaste plateau, d'où émergent les sables de Fontainebleau est recouvert de limon des plateaux formé de sable plus ou moins mélangé d'argile avec quelques dépôts grani- tiques. Ces limons des plateaux renferment de l'eau qu'on retrouve dans les sources se déversant soit du côté de la Seine soit du côté de la Bièvre.

Orly. - La COmmune d'Orly est située à flanc de coteau sur les marnes et meu- lières de Brie et le calcaire de Champigny. Les sources sortent sur les argiles vertes entre les cotes 55 à 70 et sont au nqmbre de 5. Quatre de celles-ci alimentent un bassin et des borues fontaines. Sauf pour la source alimentant la borne-fontaine de la place du Château et la source de la rue de Grignon, on ignore l'emplacement exact de ces

(16)

captages. Tout ce qu'on peut constater, étant donné l'emplacement des bornes-fontaines, c'est que les eaux sortent au-dessus du plan d'eau général de la région, sur les glaises vertes. La source de la place du Château est située à la limite des communes d'Orly et de Villeneuve-le-Roi sur le territoire de,l'aérodrome d'Orly actuellement inaccessible.

Cette source débite de 0,2 à 0,4 lfsec.

La source de la rue <;leGrignon est captée entre la rue de Grignon et le chemin de fer de grande Ceinture, en contre-bas de la rue dans un regard mesurant 4m de côté, 3m à 3m,50 de hauteur. L'eau arrive par un orifice de r4cm de diamètre et tombe dans un petit bassin de r m,go de long, om,70 de largeur et 35cm de profondeur, d'où elle sort par déversement. Son débit, mesuré au seau, est d'environ r1,4 à la seconde et la température des eaux est de gO.Comme toutes ces sources un peu superficielles son débit

baisse en été d'au moins 30 %. '

La source du lavoir arrive par un tuyau dans un réservoir de 2m,50 de large, 3m,50 de long et rm,ro de profondeur pour se déverser dans un autre bassin de 2m de long d'où elle passe dans le lavoir, bassin de. 8m,go de long séparé en deux parties par une cloison non étanche à rm,50 à l'amont.

Cette source est facile à jauger au seau et donne 51,9à la seconde, débit qui tombe à 21à la seconde en été. Une partie de ces eaux alimente la borne~fontaine de la place de la Mairie et celle de la rue' du Maréchal Foch.

Deux autres sources alimentent l'une la borne-fontaine de l'allée du Lac, l'autre la borne-fontaine de l'avenue de l'aérodrome. La première source débite de 01,4 en octobre à rI, r 5 à la seconde en mars r943.

Il se pourrait que l'eau de la borne-fontaine de l'avenue de l'aérodrome soit la même que celle alimentant le lavoir.

La composition chimique de ces eaux est celle de toutes les sources de cette région, c'est-à-dire des eaux assez calcaires, assez riches en azote nitrique parce qu'elles par- courent sous un terrain cultivé, mais une dose de chlore tout l't fait normale aux environs de 27 à 30mg.

Place du Chàteau.

Alcalinité en chaux [30

Chlore des chlorures. . . . . 30 Matières organiques. . . . . 0,4 Degré hydrotimétrique total.. . . . . 46

» » permanent. . 2.2

Azote nitrique 9,4

(Mg par litre),

Sources Allée

Avenuedu de la rue du Lac.

Aérodrome.Lavoir.

de Grignon.

151

132.

131122 2.7

2.7 32.2.7 0,5

0,5 0,4 50,4

5354,8 38,4 25,6

28,4 30,018,0 10,2

97,38,8

L'ensemble de toutes ces sources donne un débit maximum en hiver de 7 lfsec environ. C'est un des endroits du Département de la Seine où les eaux souterraines soient abondantes. Ceci tient à la présence des limons de plateaux très perméables à l'eau, et ensuite le périmètre est plutôt cultivé et peu habité. En parlant des eaux pompées dans les alluvions de la Seine dans le bas d'Orly nous avons signalé qu'elles avaient un degré hydrotimétrique très élevé. Les eaux de ces alluvions venant du coteau s'acheminent en partie dans l'étage ludien à travers des alluvions riches en

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gypse et acquièrent ainsi un fort degré hydrotimétrique que ne possèdent pas les eaux de la commune d'Orly venant des limons des plateaux.

Fresnes. - La commune de Fresnes est bâtie sur le côté occidental d'une petite butte de limon des plateaux reposant sur les sables de Fontainebleau et les marnes et meulières de Brie. Cette butte a une superficie d'environ 4km' et est susceptible de fournir 20 l/sec environ. De l'autre côté de cette butte se trouve Rungis. Dans Fresnes il n'y a qu'une source, celle. de la Goulette située à ,l'angle de la rue de la Source et du boulevard de la Mairie, à la cote 60. Cette source, canalisée, arrive dans un bassin situé à l'aI\gle de la rue de l'abreuvoir et de la ruelle de la fontaine. Sa température est de rro9. Son débit est de 2 l/sec au maximum. Il tombe en été à 01,4environ. C'est donc une eau assez superficielle avec un réservoir souterrain peu important.

Sa composition est à peu près identique à celle d'Orly.

(Mg par litre).

Alcalinité en chaux... 133,0 Chlore des chlorures... 56 Matières organiques. . . . 1,0

(Mg par litre).

Degré hydrotimétrique total. . . . .. 60,8

» » permanent. 31,2

Azote nitrique 19,0

Cette eau est un peu plus riche en chlorures et en nitrates que celle d'Orly.

Rungis. - La commune de Rungis est située sur la partie orientale du plateau de Fresnes. On y rencontre d'abord la source du lavoir qui alimente le ruisseau de Rungis et sort des sables de Fontainebleau au-dessus des marnes vertes à la cote 77. Dessous le limon des plateaux situé sur le plateau de la commune de P~ray-Vieille-Poste on trouve une nappe d'eau assez importante qui sort par une source et par un vaste drainage dit du Paray. Ces eaux vont se mélanger au regard de l'Église aux eaux d'un autre drainage situé dans les mêmes terrains sur le territoire de Rungis et désigné sous le nom de Carré des Eaux signalé par Belgrand dans son ouvrage sur la Seine. Ce mélange d'eau constitue la dérivation de Rungis qui est dirigée sur Paris. Il part de Rungis à la cote 75.

La source dù lavoir a un débit de Il,9à la seconde au maximum et 11,1au minimum.

Les eaux du Carré des Eaux ont un débit plus considérable mais variable de 22,2 l/sec en septembre 1943 à 8,71/sec en janvier 1944. Le débit de l'aqueduc de Paray varie

de 10à 141/sec. La température de ces eaux est de 11°8.

Ces drainages artificiels exécutés sous le limon du plateau ont augmenté considé- rablement le débit utilisé des eaux souterraines. On a créé ainsi des sources artificielles dont les eaux auraient été perdues en puissance et en quantité dans la vallée de la Bièvre, et par .évaporation. En tenant compte de ce fait que le drainage a été exécuté sur une petite partie du territoire de Rungis (partie orientale du plateau) et qu'une partie des eaux souterraines située au nord du même plateau échappe à l'action de ce drain, ceci permet de supposer qu'il est possible de retirer de ce plateau les 201/sec qu'il est susceptible de fournir. Il suffit de faciliter la collecte des eaux au moyen de drainage.

Ceci est la démonstration pratique que par des moyens simples on pourrait de tous ces plateaux tertiaires capter des eaux qui, en temps normal sont perdues, ou par éva- poration, ou descente à travers les terrains sous-jacents. Ces eaux ainsi récoltées pour-

(18)

raient être utilisées dans les vallées de la Seine et de la Bièvre pour arroser les cultures ou pour des besoins industriels déterminés. Jusqu'ici les sources que nous avons indiquées étaient de faible débit. A Rungis, grâce à la perméabilité du limon des plateaux il s'est formé facilement une source dite du Lavoir qui donne un débit plus élevé, toutefois

encore faible.

Ces eaux ayant pris contact avec les terrains de l'étage Sannoisien se sont enrichies en calcaire et en sulfates.

Voici la composition chimique de ces eaux en mg par litre.

Drain du Carré-des-Eaux.

Alcalinité en chaux '. . . .. 117 Chlore des chlorures. . . . . 36 Matières organiques.. . . . . 0,6 Degré hydrotimétrique total.. . . . . 49,2

)) )) permanent 30,6

Azote nitrique.. . . . .. . 12

Sources du

de ,';;

Lavoir.

Carré-de-Paray.

137

125 36

37 0,i~

0,2 42,0

44 19,2

22 5,4

6,6

Ce qu'il y a de plus constant dans toutes ces eaux c'est leur richesse en chlorures.

Thiais. - La commune de Thiais est établie sur le versant oriental du vaste plateau de Villejuif-Paray-Vieille-Poste., Elle s'étage depuis les bords de la Seine formés d'allu- vions modernes et anciennes et remonte peu à peu sur le plateau où elle repose sur le ludien, le sannoisien et le stampien. Il y a de nombreuses sources dans cette cobmune mais leurs eaux ont toutes comme origine le sable de Fontainebleau sur lequel repose le limon des plateaux:. Elles prennent toutes naissance sur les marnes vertes et sont plus ou moins descendues à travers les éboulis des pentes.

Au nord de la commune il y a d'abord un groupe de cinq sources aux: lieux dits les Orvilliers et la Charbonnière; au centre de la Ville un groupe de deux sources dites du Panorama, puis au Sud cinq autres sources plus ou moins isolées.

Parmi ces dernières il y a la source des Sœurs Bleues située entre l'avenue Léon Gambetta, la Voie de la Galaise, et la Voie du Moulin (cote 75 environ), la source de la Bezonne située à l'angle de la rue Jean-Jupillat et de la ruelle Regnault-le-Roi.

La Bezonne est un petit ruisseau aujourd'hui disparu. La source de la Bezonne sort par un tuyau de OID,020 de diamètre à travers un mur, passe par deux: petits bassins et vient finalem,ent alimenter deux: pièces d'eau. Son débit est très faible, de 21 à la minute et ses eaux sortent des glaises vertes et peut être ainsi après avoir glissé jusqu'au ludien .

. La source du Suret située avenue de Versailles qui dessert le champ du Pressin (cote 53 environ).

La source de la Voie Verte située sur le chemin de la grande rue à proximité de la rue Royale (source non étudiée en raison qu'elle se trouvait dans une propriété occupée) (cote 55 environ).

La source de l' Assessouard, située dans les parages de la ruelle Devincé qui dessert un bassin sis rue Royale (cote 50 environ) et la propriété Arnous. Son débit est de l'ordre

(19)

,.

de grandeur de 12 l/mn. Il y a également une petite source dans la propriété Pomhard.

Les sources du groupe Orvilliers-Charbonnière (cote 57) ont été captées dans quatre puits de captage. L'un est situé dans les parages du sentier des Beaudemons, un autre en contre-bas de l'avenue de la République qui reçoit deux sources nouvelles ainsi que l'eau du précédent puits de captage. Les deux autres puits de captage sont à l'ouest du sentier des Orvilliers.

On donne plus généralement le nom de sources des Orvilliers à celles qui sont captées en contre-bas de l'avenue de la République et le nom de source de la Charbon- nière (cote 54) àcelle qui est placée en bordure du sentier des Orvilliers et dans sa partie

la plus septentrionale. .

Ces sources ont été jaugées au seau à trois époques différentes et ont donné les débits suivants en litres/seconde :

Sources

._---~---

des Orvilliers.

~

Sud. Nord.

des Beaudemolls.

15 mars '1943 , .. .. . . .. 0,45

4 juin )).. .. .. .. . .. . .. . .. .. 0,42 29 octobre » •• •• •• •• •• •• •• •• •••• 0,35

0,95 0,84 0,60

0,45 0,70 0,28

de la Charbonuière.

-~

Sud. Nord-

0,5 0,44

Une des sources dites du groupe Panorama. a un captage inconnu et alimente la borne-fontaine de la rue Maurepas (cote 70 environ): L'autre 1prend sa source dans une chambre située rue du Perreux (cote 70 environ). On n'a pu la jauger. La première a un débit variable de 0,3 à 01,7 à la seconde.

La source des Sœurs Bleues est captée en un endroit invisible mais vient alimenter une vasque. On n'a pu la jauger mais son débit est de l'ordre de grandeur de 01,5.

Les sources du Suret et celle de l'Assessouard sortent de chambres de captage malheureusement impossibles à visiter. Elles ont pu être jaugées au se~lU et donnent de très petits débits de l'ordre de grandeur de 0,03 à 01,06à la seconde.

Au point de vue composition chimique toutes ces eaux se ressemblent.

1Mg par litre).

Alcalinité

Chlore DegréhydrotiméLriqne en

Matièresdes~ Azote

ehaux.

chlorures.organiques.total.

permanent.nitrique.

Source de la Bezonne ...

43 150 0, r71,24622,5

d 1 Ch b ., {NOrd ....

38 120 0,65736,2r6,5

)) 120 e a 3619,6al' onlllere0,955,6 Sud ... 40

1 Nord ....

35120 0,353r ,651r4,7

))

des 00,752,6l'villiers403217, rII9 Ouest ...

Sud ...

38120 0,657,637,220,3 Borne-Fontaine, rue Maurepas ...

28 III 0,748,829,212)3 Source des Sœurs Bleues ...

31 r54 0,558,632II, l

"

de l'Assessouard0,854,829,2299,3 ... 142

))

du Suret.0,650,43028,213,...l 124

Les eaux des sources de la_ Charbonnière et des Orvilliers se ressemblent beau- coup. Toutes ces eaux sont assez riches en sulfates ce qui dénonce leur origine.

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