• Aucun résultat trouvé

la politique européenne de la santé et du bien-être

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "la politique européenne de la santé et du bien-être "

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

O R G A NI S A TI ON M OND I A LE D E L A S A N TÉ • B URE A U R É GI O NA L D E L ’E U ROP E

UN City, Marmorvej 51, DK-2100 Copenhague Ø, Danemark Téléphone : +45 45 33 70 00 Fax : +45 45 33 70 01 Courriel : eugovernance@who.int Site Web : http://www.euro.who.int/fr/who-we-are/governance

Session virtuelle, 13-15 septembre 2021 2 août 2021

210777 Points 2 b) et 14 de l’ordre du jour provisoire ORIGINAL : ANGLAIS

Rapport de situation sur la Feuille de route pour

la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en se basant sur Santé 2020,

la politique européenne de la santé et du bien-être

Dans la résolution EUR/RC67/R3, le Comité régional de l’OMS pour l’Europe priait le directeur régional de l’OMS de faire rapport tous les deux ans, de 2019 à 2029, sur la mise en œuvre de la « Feuille de route pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », en s’appuyant sur Santé 2020, la politique européenne de la santé et du bien- être.

Le présent rapport de situation retrace les activités menées en vue de la mise en œuvre de la Feuille de route dans les États membres par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et ses partenaires, conformément à cette résolution.

Il est soumis pour examen au Comité régional en sa 71e session de septembre 2021, conf ormément à la résolution EUR/RC67/R3.

(2)

Contexte général

1. La Feuille de route pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en se basant sur Santé 2020, la politique européenne de la santé et du bien-être, a été adoptée par le Comité régional de l’OMS pour l’Europe en sa 67e session, en 2017, dans la résolution EUR/RC67/R3. Cette Feuille de route vise à renforcer la capacité des États membres à assurer à tous, à tous les âges, un meilleur état de santé et de bien-être, de manière plus équitable et plus durable, dans la Région européenne de l’OMS. La Feuille de route propose cinq orientations stratégiques interdépendantes et quatre mesures facilitatrices, et exhorte le directeur régional à renforcer le soutien disponible pour les États membres.

Le présent rapport de situation s’appuie sur deux enquêtes indépendantes et fournit un récapitulatif des activités menées par les États membres et par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe (OMS/Europe) dans le cadre du Programme de travail européen pour 2020-2025, intitulé « Une unité d’action pour une meilleure santé en Europe » (PTE).

État d’avancement et mise en œuvre au niveau régional

Les procédures de mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 progressent dans les États membres européens 2. Les examens nationaux volontaires sont le mécanisme de notification utilisé par les 193 États membres des Nations Unies pour rapporter les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030) et dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Ces examens sont soumis au Forum politique de haut niveau sur le développement durable des Nations Unies. Entre juillet 2016 et juillet 2020, 52 États membres de la Région européenne ont présenté 60 examens nationaux volontaires, et huit de ces États membres l’ont fait à deux reprises1. L’analyse des examens nationaux volontaires a indiqué que les États membres de la Région ont établi des organismes de coordination des ODD, qui sont pour la plupart dirigés au plus haut niveau des pouvoirs publics. Vingt États membres ont créé une commission parlementaire sur les ODD, chargée de suivre et d’évaluer les ODD, et de présenter des rapports en la matière. Quinze États membres ont fait état de structures sous-nationales de gouvernance dédiées.

3. Le secteur de la santé est soit hautement, soit modérément impliqué dans les structures institutionnelles multisectorielles précitées. La moitié environ des ministères de la Santé de la Région européenne de l’OMS ont un point focal désigné pour les ODD. Les ministres de la Santé sont responsables des actions entreprises pour atteindre l’ODD 3. Seuls des degrés modérés d’alignement entre les actes juridiques, les politiques et les stratégies existants et le Programme 2030 ont été rapportés. Plus récemment, des États membres ont amorcé l’intégration des ODD et de leurs cibles dans la planification et l’élaboration de politiques nationales en matière de santé2.

1 Voir https://www.euro.who.int/en/health-topics/health-policy/sustainable-development-goals/publications/

hea lth-and-well-being-in-the-voluntary-national-reviews-of-the-2030-agenda-for-sustainable-development-in- the-who-european-region-20162020-2020.

2 Voir https://www.euro.who.int/en/health-topics/health-policy/sustainable-development-goals/publications/

2021/health-and-well-being-and-the-2030-agenda-for-sustainable-development-in-the-who-european-region-an- a nalysis-of-policy-development-and-implementation-2021.

(3)

4. Le secteur de la santé a encouragé la création de plateformes sanitaires rassemblant les acteurs concernés, notamment de commissions ou de conseils. Certaines de ces plateformes sont temporaires. Les acteurs non-étatiques qui y contribuent le plus souvent sont des organisations de professionnels (comme des associations de médecins ou des ordres professionnels), des groupes représentant des intérêts particuliers ou l’intérêt général, et des établissements universitaires.

5. Les priorités sanitaires et les cibles des ODD liées à la santé les plus fréquemment identifiées dans les examens nationaux volontaires et les plans nationaux de développement ont pour objectif d’étendre la couverture sanitaire universelle (CSU), de réduire la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles, d’améliorer l’accès aux services de soins de santé sexuelle et reproductive, de mettre un terme aux épidémies de maladies transmissibles, de réduire les inégalités, d’améliorer la protection sociale, de concrétiser l’égalité entre les sexes, de faire appliquer les droits de l’homme et de promouvoir une meilleure santé des populations. Les priorités les moins abordées sont la résistance aux antimicrobiens, les accidents de la circulation routière, les médicaments et les vaccins, et la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. Seuls quelques États membres font état d’efforts pour la prise en compte de la santé dans tous les ODD. Dans la plupart des États membres, la santé et le bien- être ne sont pas reconnus comme une priorité transversale, mais plutôt concentrés dans des domaines thématiques spécifiques.

6. Le renforcement des systèmes de santé en vue de la CSU est un engagement explicite de tous les États membres. Il s’agit notamment d’offrir un accès à des services de santé de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité pour un prix abordable ; une protection contre les risques financiers ; des services de santé primaires efficaces au sein des communautés locales ; et des programmes de promotion de la santé et de prévention des maladies. Des difficultés sont identifiées dans tous les États membres et elles incluent des populations vieillissantes, une demande d’accès aux nouvelles technologies, aux médicaments et aux modèles de soins et une demande d’utilisation accrues, des problèmes associés au personnel de santé, la fragmentation de la prestation des services de santé, des attentes plus importantes concernant la qualité et la sûreté des soins, et des dépenses publiques inefficaces dans le domaine de la santé.

7. Plusieurs États membres ont signalé avoir mis en place une politique, un plan ou une stratégie de lutte contre le manque d’équité en santé. La priorité la plus fréquemment mentionnée par les États membres est d’améliorer l’accès à des services sanitaires et éducatifs de haute qualité et à une protection contre les difficultés financières liées à l’utilisation de ces services, ainsi que l’aménagement de bonnes conditions de développement dans la petite enfance. Le rapport de l’OMS/Europe de 2019 intitulé « Santé et prospérité pour tous, tout au long de la vie : le Rapport de situation sur l’équité en santé »3 évoque quatre obstacles supplémentaires à l’équité en santé : la pauvreté et l’incapacité à joindre les deux bouts, les conditions de vie, le capital social et humain, et l’emploi et le travail. La COVID-19 a mis en évidence l’urgente nécessité de combiner des politiques sociales et sanitaires pour faire des progrès et réduire les inégalités.

8. La gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux a pris de l’ampleur avec la pandémie de COVID-19, alors qu’au cours des années précédentes, les situations d’urgence

3 Voir https://www.euro.who.int/fr/health-topics/health-determinants/social-determinants/health-equity-status- report-initia tive/health-equity-status-report-2019.

(4)

étaient abordées soit en adhérant au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, soit en se référant à des risques rares propres au pays.

9. L’avènement de populations en meilleure santé tout au long de leur vie et la gestion des déterminants de la santé par une action multisectorielle exigent un niveau élevé de coopération entre les ministères et les institutions compétents. Des hauts niveaux de collaboration sont signalés entre les ministères de la Santé et les ministères en charge de la protection sociale, de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation, et du travail et de l’emploi.

Le renforcement et la mise en œuvre de mesures juridiques et réglementaires dans des secteurs autres que celui de la santé, qui s’attaquent aux facteurs de risque communs, sont considérés comme une priorité dans la plupart des États membres, mais seuls quelques-uns d’entre eux font état de mesures prises à cet égard. Les obstacles à cette collaboration sont notamment d’ordre financier, culturel, logistique, politique et humain. C’est principalement dans le domaine de la résistance aux antimicrobiens, de la santé de l’environnement, de la nutrition et de l’activité physique, ainsi que de l’usage et de l’abus de substances psychotropes, que des exemples de collaboration au sein des pouvoirs publics ont été signalés. Les États membres ont souligné qu’il est important de redoubler d’efforts et d’augmenter les capacités pour plaider en faveur des avantages indirects présentés par la santé et le bien-être pour la réalisation des ODD.

Cependant, 41 % seulement des États membres ont mentionné qu’ils recourent à des mécanismes innovateurs et fondés sur des bases factuelles pour inciter des secteurs autres que celui de la santé à investir dans des interventions en faveur de la santé et du bien-être.

10. L’établissement de lieux et d’environnements sains et de communautés résilientes nécessite la participation des organismes publics, des urbanistes, des organismes bénévoles, du secteur commercial et d’autres acteurs. La création d’espaces favorables à tous les groupes d’âges et niveaux de capacité, la transmission de comportements favorables à la santé, la promotion de lieux de travail sains et la promotion de la santé dans les programmes scolaires sont quelques exemples d’une telle action mentionnés par les États membres.

11. L’importance d’accorder une place prioritaire à la santé et au bien-être et d’augmenter le financement public dans ce domaine, tant au niveau national que sous-national, a été portée à l’attention des dirigeants du monde entier. Dans les budgets nationaux annuels, des fonds sont réservés pour assurer la mise en œuvre du Programme 2030. Cependant, ils sont rarement alloués à un ministère ou pour des budgets de programmes spécifiques, p. ex. pour la santé.

L’aide extérieure au développement et les rentrées de devises depuis l’étranger restent une source de financement indispensable pour beaucoup de pays à revenu moyen ou faible et pour les pays bénéficiant d’une aide étrangère et d’une aide publique au développement.

12. Un tiers des États membres ont signalé avoir des stratégies ou plans nationaux en place avec des objectifs concernant la littératie en santé, ou des stratégies ou plans spécifiques pour le renforcement de la littératie en santé. La nécessité de garantir un accès facile aux informations sanitaires, aux services et une aide à la navigation, ainsi que la nécessité de diffuser les informations via les médias et la santé numérique ont été identifiées comme des priorités.

Certains États membres ont indiqué qu’ils disposent d’une stratégie ou d’un plan national visant à promouvoir la recherche et l’innovation, et que la recherche, les infrastructures pour la prestation de services de santé numériques et la santé numérique, et la coopération intergénérationnelle pour l’innovation exigeaient de plus en plus d’investissements.

L’innovation numérique, et notamment l’e-santé, est perçue comme une formidable occasion de réaliser la CSU, de renforcer la littératie en santé et de lutter contre les inégalités.

(5)

13. Parmi les États membres, 52 ont procédé à une analyse initiale concernant les ODD.

Quarante-sept États membres mentionnent avoir mis sur pied un réseau ou groupe national pour les statistiques, chargé du recueil, du suivi et de l’examen d’indicateurs de développement durable. Des indicateurs nationaux de priorités ont été définis en concertation avec les commissions compétentes pour le développement durable. Dans de nombreux cas, les capacités analytiques sont renforcées en élargissant le rôle des offices nationaux des statistiques pour qu’ils assurent le suivi des cibles des ODD en rapport avec la santé. Les systèmes nationaux d’information sanitaire participent au recueil des données ; ils suivent les activités et analysent les statistiques concernant les indicateurs des ODD. Quarante États membres ont défini des indicateurs nationaux des priorités majeures. Très peu d’États membres mentionnent le développement de leur système d’information sanitaire et la création de dossiers de santé électroniques.

14. À l’heure où des processus se mettent en place, les projections actuelles indiquent qu’aucun État membre n’est véritablement en bonne voie d’atteindre toutes les cibles sanitaires ou liées à la santé des ODD.

15. Il est nécessaire d’intensifier les interventions pour que la Région parvienne à atteindre plusieurs de ces cibles d’ici à 2030. Voici quelques exemples pour illustrer ces propos.

• Au niveau mondial comme régional, la cible 3.6 des ODD (d’ici à 2020 diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route) n’a pas encore été atteinte.

• En 2020, les années de vie perdues à cause de la COVID-19 étaient deux à neuf fois plus importantes que celles perdues en raison de la grippe saisonnière (par rapport à une année d’épidémie de grippe moyenne dans un même État membre), entre deux et huit fois plus importantes que celles perdues à cause des accidents de la circulation, et elles représentaient un quart à la moitié des années de vie perdues imputables aux affections cardiaques, selon les États membres.

• D’importantes lacunes subsistent en matière de couverture vaccinale (cible 3.b des ODD). La COVID-19 nous a démontré que l’inégalité des chances en matière de santé, et notamment d’accès à la vaccination, nous affecte tous. Le déploiement sans précédent du vaccin contre la COVID-19 dans le monde entier nous permet d’espérer que les vaccins nous rapprocheront.

• La Région continue d’être la plus touchée de toutes les régions de l’OMS par la tuberculose multirésistante et elle n’est pas en voie d’atteindre la cible liée au VIH (cible 3.3 des ODD).

• On estime que les cinq principales maladies non transmissibles (cancer, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires chroniques, diabète sucré et troubles mentaux) concourent conjointement à 86 % des décès et à 77 % de la charge de morbidité dans la Région (2020). La charge des maladies non transmissibles recule dans la Région. Cette tendance soulève un léger espoir que la cible visant à réduire d’un tiers le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles d’ici à 2030 (cible 3.4 des ODD) sera atteinte. La Région a réalisé des progrès inégaux pour atteindre les neuf cibles volontaires relatives aux maladies non transmissibles du Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies transmissibles 2013-2020. Le tabagisme ne décroît pas assez rapidement pour que la cible concernée soit atteinte (cible 3.a des ODD) et la Région affiche le niveau

(6)

de consommation d’alcool le plus élevé de toutes les régions de l’OMS (cible 3.5 des ODD). Aucun État membre n’atteindra la cible visant à enrayer la hausse du surpoids (cible 2.2 des ODD).

• Les troubles mentaux (cible 3.4 des ODD) représentent près de 20 % de la charge de morbidité dans la Région européenne de l’OMS, et les problèmes de santé mentale touchent une personne sur quatre à un moment de leur vie.

• Les néoplasmes, les maladies cardiovasculaires, les troubles musculo-squelettiques, la mauvaise santé mentale et d’autres affections peuvent entraîner une invalidité.

Au niveau mondial, il semble manifeste que les besoins en soins de santé des personnes handicapées ne sont pas satisfaits.

• Malgré un recul de la mortalité due à la violence interpersonnelle d’un point à l’autre de la Région (cibles 5.2, 16.1 et 16.2 des ODD), cette violence est la septième cause la plus fréquente de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans.

Les inégalités en matière d’exposition à la violence demeurent un problème pendant la pandémie de COVID-19.

• Les États membres ont rapidement mobilisé des fonds supplémentaires pour le système de santé en réponse à la pandémie, mais un investissement continu sera nécessaire dans les années à venir pour traiter et prévenir la COVID-19 et pour faire face à l’impact de l’interruption des services. Néanmoins, entre 2013 et 2018, les paiements à la charge du patient ont progressé plus rapidement que les dépenses publiques affectées à la santé dans la plupart des États membres à revenu faible à intermédiaire de la Région, et dans près de la moitié des États membres à revenu intermédiaire à élevé. Les dépenses dans les soins de santé primaires représentent moins de la moitié de l’ensemble des dépenses de santé. L’OMS appelle à verser 1 % du produit intérieur brut de dépenses publiques supplémentaires dans les soins de santé primaires.

• La pollution atmosphérique (cible 3.9 des ODD) reste la deuxième cause de mortalité due aux maladies non transmissibles. Les changements climatiques menacent l’ensemble des progrès accomplis pour réduire la charge mondiale des maladies et des blessures (ODD 13). La consommation et la production non durables ont des répercussions négatives sur la santé car elles provoquent la dégradation de l’environnement et elles exacerbent les inégalités sociales (ODD 12). Des personnes continuent de mourir à cause de la mauvaise qualité de l’eau dans la Région (ODD 6).

16. La pandémie de COVID-19 a occasionné de graves perturbations des services de santé essentiels. Les soins de santé primaires, la rééducation, les soins palliatifs et les soins à long terme ont été durement touchés par la pandémie, ce qui a eu des implications pour certaines des populations les plus vulnérables. Les inégalités existantes (ODD 10) se sont creusées, en particulier chez les personnes vivant dans l’insécurité en raison de la pauvreté, de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur éducation, de leur profession, de leur statut de migrant, de leur handicap ou de la discrimination dont elles sont la cible, et de nouveaux risques ont émergé.

Le soutien de l’OMS/Europe à ses États membres

17. L’OMS/Europe a soutenu ses États membres dans la mise en œuvre du Programme 2030, conformément à la Feuille de route, notamment en favorisant des dialogues politiques nationaux

(7)

et régionaux de haut niveau et en y participant, en réalisant des évaluations des progrès accomplis dans la réalisation des cibles des ODD dans les États membres, en fournissant des aide-mémoire, des synthèses, des outils et des méthodes4, en aidant les États à réaliser des examens nationaux volontaires, en développant les capacités au moyen d’activités régionales et nationales de formation, et en promouvant des instruments internationaux juridiquement contraignants.

18. L’OMS/Europe a travaillé en partenariat avec ses États membres, avec les Nations Unies et d’autres agences de développement, et avec d’autres parties prenantes via divers réseaux et plateformes, y compris la coalition thématique systémique des Nations Unies sur la santé et le bien-être et la plateforme de l’OMS, des Nations Unies et de la Croix-Rouge sur la COVID-19.

Par ailleurs, l’OMS/Europe a appuyé l’Albanie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kirghizistan, la République de Moldova, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ukraine au moyen du Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous. L’Initiative des petits pays, le Réseau des Régions-santé, le Réseau européen des Villes- Santé de l’OMS et le processus européen Environnement et santé contribuent tous à optimiser les actions concrètes en faveur de la réalisation des ODD dans la Région. Des interactions soutenues de haut niveau, visant à une meilleure unité d’action dans la riposte et le relèvement face à la COVID-19, ont eu lieu.

19. De nouvelles alliances, comme la Commission paneuropéenne sur la santé et le développement durable, ont été forgées pour conseiller sur la manière de placer la santé au cœur du relèvement après la pandémie de COVID-19 dans les priorités des pouvoirs publics.

Quatre initiatives phares ont été lancées par l’intermédiaire du PTE : la Coalition pour la santé mentale, le Programme européen pour la vaccination à l’horizon 2030, l’Autonomisation par la santé numérique et Des comportements plus sains, incluant l’observation des aspects comportementaux et culturels.

20. L’OMS/Europe met actuellement au point un nouveau cadre de suivi du PTE 2020-2025, qui inclut désormais un sous-ensemble de cibles des ODD et leurs indicateurs respectifs pour mesurer les progrès accomplis dans leur concrétisation. Une première analyse sera diffusée en novembre 2021. Le cadre de suivi du PTE fixe également des jalons intermédiaires au niveau régional pour 2025, alignés sur les politiques-cadres et cadres de suivi existants, afin de veiller à ce que la Région européenne reste sur la bonne voie pour atteindre les objectifs décrits dans le Programme 2030. Des évaluations des systèmes d’information sanitaire ont aussi été effectuées en appliquant l’outil d’aide pour évaluer les systèmes d’information sanitaire et élaborer et renforcer des stratégies d’information sanitaire.

Conclusions et perspectives

21. Le PTE est un important instrument pour faire avancer la réalisation des ODD en rapport avec la santé ainsi que leurs cibles. Ses deux objectifs de ne laisser personne de côté et de renforcer les capacités de leadership des autorités sanitaires équivalent à promouvoir un investissement important dans le capital humain et social.

4 Voir https://www.euro.who.int/en/health-topics/health-policy/sustainable-development-goals/publications/

2021/e4as-guide-for-advancing-health-and-sustainable-development-2021.

(8)

22. Le développement durable requiert une approche cohérente, coordonnée, unifiée et intégrée. Il reste à peine 9 ans pour concrétiser les ODD. La promotion de la santé au plus haut niveau des pouvoirs publics et à travers l’ensemble des ODD est indispensable si nous voulons concrétiser les ODD et promouvoir le développement durable. En outre, la promotion des ODD et l’intégration des priorités et des initiatives phares du PTE dans les nouvelles politiques nationales de santé peuvent permettre d’identifier les priorités d’action les plus pressantes.

23. Pour atteindre les ODD relatifs à la santé ou en rapport avec la santé, il faut renforcer les capacités des institutions et des ressources humaines, veiller à une responsabilisation nationale concernant le Programme 2030 et intensifier le rôle des intervenants de la santé dans les domaines économique, environnemental et social du développement durable.

24. Des travaux supplémentaires doivent être effectués pour mieux comprendre comment éliminer les obstacles financiers, politiques, organisationnels, culturels et logistiques afin d’améliorer le contrôle du Programme 2030, pour renforcer la responsabilisation, le suivi et l’évaluation.

25. Les enseignements tirés de la COVID-19 ont souligné un intérêt renouvelé à l’égard de la démarche consistant à placer la santé au cœur de toutes les politiques et à l’égard de la santé dans les efforts multisectoriels liés aux ODD visant à améliorer la santé des populations, ainsi que l’accent placé sur ces deux éléments. Parmi les domaines qui nécessitent plus d’efforts de collaboration citons :

• la réduction des risques nés de l’activité humaine, dont le changement climatique, et le passage à une économie verte et saine pour l’environnement ;

• la coordination des activités établissant un lien entre plusieurs domaines qu’elles fusionnent, comme dans l’approche « un monde une santé » ;

• le renforcement du secteur de la santé pour participer aux débats politiques stratégiques dans d’autres secteurs et faire activement intervenir la composante

« santé » dans les forums multisectoriels sur les politiques ;

• l’autonomisation des acteurs de la santé publique pour qu’ils diffusent des données scientifiques en vue de promouvoir des concepts comme la santé dans toutes les politiques et les approches pangouvernementales et pansociétales de la santé, et de comprendre et contrer les puissants intérêts commerciaux, et pour qu’ils investissent dans les capacités de leadership, de sensibilisation et de littératie en santé du secteur sanitaire.

26. Tout ce qui précède prend un caractère d’urgence plus aiguë dans le contexte de la COVID-19, puisqu’il y a un risque réel que le secteur de la santé, dont l’attention était totalement focalisée sur la gestion de la situation d’urgence provoquée par la COVID-19, ne voie pas le rôle primordial qu’il peut et doit jouer dans le contexte d’importantes décisions politiques et économiques stratégiques, que les pouvoirs publics envisagent maintenant en planifiant comment se remettre de cette crise sans précédent.

27. Quoique la CSU soit la plus prépondérante des activités de développement sanitaire, il reste beaucoup de carences : pour un meilleur accès aux services sanitaires et sociaux ; l’affectation prioritaire de fonds publics à la santé au niveau national et sous-national, et l’augmentation de ces fonds, ainsi que pour la création de cibles d’investissement ; la découverte et la mise au point de médicaments, de technologies médicales, de solutions

(9)

numériques et d’innovations organisationnelles. Les projets financés par les donateurs internationaux qui soutiennent les pays dans la réalisation de leurs cibles relevant des ODD et de la CSU revêtent aujourd’hui une importance plus grande que jamais.

28. Des évaluations périodiques sont nécessaires et peuvent contribuer à mieux comprendre la façon dont le suivi et la mesure des progrès renforcent la responsabilisation. Le manque de ressources, de capacités humaines et de cadres politiques et juridiques comptent parmi les principales difficultés. Les occasions à saisir sont notamment l’exploitation de nouvelles technologies et données électroniques, l’intégration ou la liaison de divers composants des systèmes d’information sanitaire, la mise à profit du « big data » pour la santé, et l’utilisation plus efficace des données.

29. Le Programme 2030, le PTE et la pandémie de COVID-19 requièrent des partenariats mondiaux et une action nouvelle, créative et judicieuse, sous le signe de la solidarité. Cela n’est possible que si nous promouvons la santé au plus haut niveau des pouvoirs publics et dans des accords mondiaux comme ceux qui pourraient naître de la discussion en cours sur un traité relatif aux pandémies mondiales.

30. On pourrait mieux exploiter les importants partenariats de la Région européenne de l’OMS pour intégrer la santé et le bien-être dans tous les ODD et promouvoir une cohérence des politiques aux niveaux national et sous-national. Il conviendrait de procéder à un alignement des objectifs stratégiques des divers réseaux, en tenant compte du nouveau contexte de la riposte et des différentes réformes en cours, pour reconstruire en améliorant.

31. En cette deuxième année de riposte à la COVID-19, l’ensemble des Nations Unies et des intervenants concernés vivront une transition dans les priorités et les activités de la riposte, pour gérer non pas uniquement la riposte immédiate dans le secteur de la santé et les autres secteurs, mais aussi la riposte à moyen et à long terme et la planification future. Cette nouvelle phase nécessitera un engagement plus résolu de toute la famille des Nations Unies, en une intervention coordonnée.

= = =

Références

Documents relatifs

Une fois ces mécanismes mis en place, les acteurs nationaux devront coopérer avec eux mais également envisager de les critiquer sur leur mode de fonctionnement, leur manque

Il doit être examiné en parallèle avec le rapport sur la mise en œuvre des recommandations du Commissaire aux Comptes et du vérificateur intérieur des comptes

Avec l’appui du Gouvernement canadien (au Centre africain de politique commerciale), du Gouvernement danois et du Programme des Nations Unies pour le développement, la CEA -

69. L’éducation est essentielle à l’instauration de sociétés de l’information et du savoir. Les TIC sont de plus en plus utilisées dans les écoles primaires et secondaires

À l’avenir, la CEA renforcera son appui aux examens nationaux volontaires et s’appuiera sur les résultats aussi bien de ces examens que du Forum régional africain pour

Dans le domaine de I1assistance technique, l'OACI a deploye des efforts considerables pour obtenir le financement des projets qu'elle avait identifies et inscrits a son programme.

Articulé autour de huit domaines prioritaires, le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (Programme d’action

Pourcentage de la population ayant au moins accès aux services d’eau potable Angola Bénin Burkina Faso Burundi République centrafricaine Tchad Comores République démocratique du