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Bien-être et information sur la santé

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Bien-être et santé sont indissociablement liés. Des enquêtes qualitatives menées auprès des jeunes rappor- tent le stress et la fatigue parmi les principaux problèmes de santé. L’ennui est aussi souvent cité lorsqu’on discute avec les jeunes des raisons qui les poussent à surconsommer des produits gras et/ou sucrés, à adop- ter des comportements agressifs, voire violents. Suite à ces constats, une série de questions sur le bien-être, l’estime de soi et leurs déterminants ont été inclus dans l’enquête transfrontalière sur la santé des jeunes.

Bien-être : image de soi, ennui, sommeil

Le bien-être du jeune est perçu tout d’abord via l’image de lui-même, plus précisément via la satisfaction qu’il exprime par rapport à son corps, via son souhait de perdre du poids ou non, et via le suivi ou non d’un régime alimentaire pour quelque raison que ce soit.

Ensuite, le bien-être du jeune est estimé via la fréquence de l’ennui qu’il ressent et les circonstances de cet ennui (à la maison, à l’école…).

Enfin, au travers du nombre d’heures de sommeil mais aussi de la fréquence des difficultés pour s’endormir et de la fréquence des réveils pendant la nuit, le jeune fournit une information précieuse sur son bien-être ou mal-être général.

Information sur la santé

Dans l’enquête transfrontalière sur la santé des jeunes, une première question avait pour objectif de quan- tifier le niveau d’information des jeunes sur la santé au travers de onze thèmes régulièrement abordés en éducation pour la santé : l’alimentation, le cancer, la maltraitance et la pédophilie, la vie affective et sexuelle, le corps et la puberté, la contraception, le sida, la grossesse, le tabac, l’alcool et la drogue. Il était également demandé aux jeunes de citer des thèmes sur lesquels ils souhaitaient recevoir de l’information.

Faire le point sur le niveau de connaissance des jeunes permet, d’une part, d’évaluer la portée des actions d’information et de prévention réalisées dans l’Aisne et dans le Hainaut et, d’autre part, de mettre en évi- dence les lacunes et de lancer de nouvelles campagnes plus ciblées.

Image de soi p 2

Ennui p 4

Sommeil p 6

Information sur la santé p 9 Quelques points à retenir p 12

Méthodologie p 12

Regard transfrontalier sur la santé des jeunes

Enquête réalisée dans le département de l’Aisne (France) et la province du Hainaut (Belgique) en 2003-2004

Bien-être

et information sur la santé

( (

avec le soutien du FEDER

Aisne Hainaut

Sommair e

santé

jeunes Aisne

Hainaut

(2)

Satisfaction par rapport à son corps : insatisfaction marquée chez les filles, non négligeable chez les gar- çons

Dans la province du Hainaut, 73,7 % des garçons se disent satisfaits de leur corps, 21,8 % ne le sont pas et 4,4 % ne disent pas s’ils sont satisfaits ou non. Pour les filles, ces pro- portions sont de 48,8 % satisfaites, de 45,9 % non satisfaites et de 5,3 % qui ne savent pas.

On observe une forte disparité entre les filles et les garçons du Hainaut : à tout âge, plus de 7 garçons sur 10 ont une image positive de leur corps. À 11 ans, 6 filles sur 10 sont satisfaites de leur corps mais elles ne sont plus que 4 sur 10 à 17 ans.

L’image négative du corps augmente avec l’âge mais de façon nettement plus marquée pour les filles que pour les garçons.

Globalement dans le département de l’Aisne, 77,7 % des garçons sont satisfaits de leur corps, 17,7 % n’en sont pas satisfaits et 4,6 % ne se prononcent pas.

Pour les filles, les proportions sont fort différentes : 49,2 % ont une image positive de leur corps, 45,2 % une image né- gative et 5,6 % ne savent pas.

Comme dans le Hainaut, à tout âge, les filles sont moins sa- tisfaites de leur corps que les garçons et le niveau d’insatis- faction augmente avec l’âge.

A 17 ans, une fille sur deux n’est pas satisfaite de son corps : 36 % pas tellement et 17,9 % pas du tout. Parmi les garçons, à 17 ans, 1 sur 5 n’est pas satisfait de son corps.

Image de soi

Regard transfrontalier

Tant du côté de l’Aisne que du côté du Hainaut, 6 jeunes sur 10 sont satisfaits de leur corps et les tendances observées en fonction de l’âge et du sexe sont les mêmes. Les plus jeunes sont globalement plus souvent satisfaits de leur corps que les plus âgés. On observe de fortes disparités entre les filles et les garçons. 7 garçons sur 10 sont satisfaits de leur corps, 6 filles sur 10 parmi les 11 ans et seulement 4 sur 10 à partir de 14 ans. Des deux côtés de la frontière, l’opinion des filles change à partir de 14 ans : elles ont beaucoup moins souvent une image positive de leur corps et la proportion de filles qui souhaitent maigrir augmente fortement.

Figure 1 : Répartition des jeunes en fonction de leur réponse à la question « Es-tu satisfait par rapport à ton corps ? »

posée en 2004 (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

14,5 27,5 18,2 31,4

78,9 65,6 74,2 59,0

0 20 40 60 80

100 AisneAisne 11 ans Hainaut

16,3

49,4

21,5

50,1 79,4

44,7

75,1

45,6

0 20 40 60 80

100 14 ans

22,1

53,9

25,6

55,9 74,7

41,6

72,0

42,0

0 20 40 60 80

100 16 ans

Garçons Filles Garçons Filles

Satisfait Pas satisfait

34,1 37,1 36,7

45,5 41,9 35,0 45,2

67,1 69,3

62,9 67,4 71,8

0 10 20 30 40 50 60 70 80

9-11

ans 12-14 ans 15-17

ans 9-11

ans 12-14 ans 15-17

ans

Garçons Filles Garçons Filles

Aisne

Aisne Hainaut

Figure 2 : Proportions de jeunes qui souhaitent maigrir en 2004 (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

Dans le département de l’Aisne, 1 jeune sur 2 souhaite per- dre du poids.

Les filles sont davantage concernées que les garçons : glo- balement, 6 filles sur 10 souhaitent maigrir contre 4 garçons sur 10.

Le désir de maigrir augmente avec l’âge chez les filles mais pas chez les garçons : elles sont 45 % à vouloir maigrir à 11 ans et 68 % dès l’âge de 14 ans.

Comme dans l’Aisne, 1 jeune hainuyer sur 2 souhaite perdre du poids et les filles sont plus touchées que les garçons : elles sont presque 7 sur 10, tous âges confondus, à vouloir maigrir contre 4 garçons sur 10.

En Hainaut, les proportions observées chez les garçons dimi- nuent légèrement avec l’âge : 45,5 % à 11 ans, 41,9 % à 14 ans et 35,5% à 17 ans.

Satisfait Pas satisfait

11 ans

14 ans

17 ans

11 ans 14 ans 17 ans 11 ans 14 ans 17 ans

(3)

Image de soi

Déterminants comportementaux et socio-économiques de la satisfaction de son corps

Le tableau 1 présente les résultats d’une régression logisti- que réalisée sur la variable dépendante « être plutôt ou tout à fait satisfait de son corps ». Le résultat est ajusté en fonc- tion du sexe, de l’âge et de la région. L’analyse multivariée permet de mesurer le poids relatif de chacun des facteurs en tenant compte de la variation des autres.

Les résultats montrent que les garçons sont nettement plus satisfaits de leur corps que les filles et que les plus jeunes (11 ans) ont plus souvent une image positive de leur corps que les plus âgés.

Au niveau des facteurs socio-économiques, les jeunes issus de familles ne bénéficiant que d’un seul revenu profession- nel sont significativement moins satisfaits de leur corps que ceux qui sont issus de familles bénéficiant de 2 revenus.

Quel que soit le type de profession exercée par le père, elle n’influence pas de façon significative l’image que le jeune a de lui-même.

Par contre, les jeunes vivant au sein de familles monoparen- tales ou recomposées ont moins souvent une image positive de leur corps que les jeunes vivant dans leur famille origi- nelle. La taille de la fratrie n’influence pas la satisfaction du jeune par rapport à son corps.

Comportements de santé et satisfaction de son corps

À âge égal et sexe égal, une régression logistique montre que, des deux côtés de la frontière, sont associés à une bonne image de leur corps :

- les jeunes qui pratiquent un sport en club (Odd’s Ratio (OR) = 1,4) ; - les jeunes qui ne s’ennuient pas à la maison (OR=1,53) ;

- de même, les jeunes qui ne s’ennuient pas à l’école (OR = 1,37) ; et à une image négative de leur corps :

- les jeunes en surcharge pondérale (surpoids ou obésité) (OR = 0,30) ; - les jeunes qui souhaitent maigrir (OR= 0,24) ;

- les jeunes qui ne dorment pas assez (OR = 0,69) ; - les jeunes qui fument ou qui ont déjà fumé (OR= 0,83) ; - les jeunes qui déclarent avoir déjà été ivres (OR = 0,72) ; - les jeunes qui ont déjà consommé de la drogue (OR = 0,73).

(a) ajusté par un modèle logistique sur le sexe, l’âge et le lieu de résidence

(b) le nombre de revenus correspond au nombre de parents exerçant une activité professionnelle

* 0,01 < p ≤ 0,05 ; ** 0,001 < p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001

OR ajusté IC à 95%

Région

Aisne 1

Hainaut 0,9 0,78 - 1,04

Sexe

Filles 1

Garçons 3,64*** 3,16 - 4,19

Age

11 ans 2,02*** 1,68 - 2,41

14 ans 1,15 0,98 - 1,34

17 ans 1

Revenu professionnel

Aucun 0,85 0,61 - 1,19

1 revenu 0,81** 0,69 - 0,94

2 revenus 1

0,88 0,71 - 1,08 0,96 0,74 - 1,21 0,86 0,67 - 1,11

1 Type de famille

0,773*1 0,63 - 0,95 recomposée 0,685** 0,54 - 0,86 Taille de la fratrie

0,9351 0,75 - 1,16 1,115 0,90 - 1,38 1 frère ou sœur

au moins 2 frères ou sœurs Cadre et prof libérale vit avec ses 2 parents monoparentale

0 frère et sœur Catégorie socioprofessionnelle du père

Manuel non qualifié Manuel qualifié Employé moyennement qualifié

Tableau 1 : Régression logistique où la variable dépendante est le fait d’être « tout à fait ou plutôt satisfait de son corps »

en 2004(a)

Sources : OR2S, OSH - 2004

(4)

Figure 3 : Répartition des jeunes en fonction de la fréquence à laquelle ils déclarent s’ennuyer en 2004 (en %) À quelle fréquence, le jeune s’ennuie-t-il ? Jamais, rarement,

souvent ou presque toujours ? Et dans quel contexte ? A l’école, à la maison, avec ses copains ou dans d’autres circonstances ? Globalement, dans le Hainaut, 26,9 % des jeunes déclarent s’ennuyer souvent ou presque toujours : 3 filles sur 10 et 1 garçon sur 5. Quelle que soit la catégorie d’âge, la proportion de jeunes filles qui s’ennuient souvent ou presque toujours est supérieure de 10 points à la proportion observée chez les gar- çons.

L’ennui diminue en fonction de l’âge pour les filles et pour les garçons.

Ainsi, à 11 ans, 4 filles sur 10 et 3 garçons sur 10 s’ennuient souvent ou presque toujours; à 14 ans, 3 filles sur 10 et 2 gar- çons sur 10 et, à 17 ans, 2,5 filles sur 10 et 1,5 garçons sur 10.

Dans le département de l’Aisne, comme dans le Hainaut, un quart des jeunes s’ennuient souvent ou presque toujours.

Quelle que soit la catégorie d’âge observée, les filles s’ennuient plus que les garçons : ainsi 3 filles sur 10 et moins de 1 garçon sur 5 s’ennuient souvent ou presque toujours.

Chez les filles, on n’observe pas de variation significative en fonction de l’âge. Chez les garçons, on constate une légè- re amélioration avec l’âge : à 11 ans, 20,2 % des Axonnais s’ennuient souvent ou presque toujours, 16,9 % à 14 ans et 13,0 % à 17 ans. La proportion de jeunes qui ne s’ennuient jamais augmente avec l’âge pour atteindre 24,6 % à 17 ans.

Sources : OR2S, OSH - 2004

20,2 30,2 29,9 40,7

79,7 69,9 70,1 59,3

0 20 40 60 80 100

16,9 30,2 20,9 31,1

83,2 69,9 79,1 69,0

0 20 40 60 80 100

13,0 27,9

15,4 25,8

87,1 72,1

84,6 74,2

0 20 40 60 80 100

11 ans Aisne

Aisne Hainaut

14 ans

16 ans

Ennui rarement ou jamais Ennui souvent ou presque toujours

Garçons Filles Garçons Filles

Ennui

De part et d’autre de la frontière, les jeunes qui disent s’ennuyer, s’ennuient plus souvent à la maison qu’à l’école, les filles s’en- nuient plus à la maison et les garçons plus à l’école.

Globalement, dans la province du Hainaut, lorsque les jeunes s’ennuient, la maison est le lieu où ils s’ennuient le plus. Sur l’ensemble des jeunes qui disent s’ennuyer, 7 garçons sur 10 et plus de 8 filles sur 10 s’ennuient chez eux. L’ennui à la mai- son diminue avec l’âge chez les garçons (73,6 % à 11 ans pour 65,8 % à 17 ans), mais il est stable chez les filles (~ 85 %).

Un jeune sur 3 qui s’ennuie, s’ennuie à l’école. Cet ennui s’ac- centue avec l’âge.

Globalement, seuls 15% des jeunes qui s’ennuient, s’ennuient lors d’activités extrascolaires et moins de 5 % d’entre eux s’en- nuient avec leurs copains.

Dans le département de l’Aisne, 75,5 % des jeunes qui s’en- nuient, s’ennuient à la maison et 38,3 % à l’école. Quel que soit l’âge, les filles s’ennuient plus que les garçons à la maison et les garçons s’ennuient plus à l’école que les filles. La propor- tion de jeunes qui s’ennuient à la maison diminue légèrement avec l’âge tant pour les filles que pour les garçons.

A l’inverse, la proportion de jeunes qui, lorsqu’ils s’ennuient, s’ennuient à l’école augmente fortement avec l’âge.

10 % de l’ensemble des jeunes qui s’ennuient, s’ennuient lors d’activités extrascolaires et 5 % s’ennuient avec leurs copains.

70,4 68,1

63,0

73,6 70,8

65,8

84,3 83,2 79,8 84,2 87,5 85,8

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

11 ans 14 ans 17 ans 11 ans 14 ans 17 ans

Garçons Filles Garçons Filles

Aisne

Aisne Hainaut

Figure 4 : Proportions de jeunes qui s’ennuient plutôt à la maison en 2004 (en %)

Sources : OR2S, OSH - 2004

27,2

52,6 55,9

26,4

50,0 57,5

10,4

36,0 42,6

15,1 27,5

37,7

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

11 ans 14 ans 17 ans 11 ans 14 ans 17 ans

Aisne

Aisne Hainaut

Garçons Filles Garçons Filles

Figure 5 : Proportions de jeunes qui s’ennuient plutôt à l’école en 2004 (en %)

Sources : OR2S, OSH - 2004

Ennui rarement ou jamais Ennui souvent ou presque toujours

11 ans

14 ans

17 ans

(5)

Ennui

Regard transfrontalier

Globalement, 3 filles sur 10 et moins de 2 garçons sur 10 s’ennuient souvent ou presque toujours. Côté garçons, les jeu- nes hainuyers s’ennuient un peu plus que les jeunes axonnais. Chez les filles, les proportions sont également plus élevées dans le Hainaut, sauf à 17 ans. Tant dans l’Aisne que dans le Hainaut, les filles s’ennuient plus que les garçons. L’ennui diminue avec l’âge sauf chez les jeunes axonnaises.

Les tendances observées sont semblables des deux côtés de la frontière : - les jeunes s’ennuient plus à la maison qu’à l’école ;

- les filles s’ennuient plus à la maison que les garçons ; - les garçons s’ennuient plus à l’école que les filles ;

- l’ennui à la maison diminue avec l’âge (excepté pour les filles du Hainaut) ; - l’ennui à l’école augmente avec l’âge.

Croisements avec les comportements de santé

Le fait de s’ennuyer souvent ou presque toujours est lié à l’image que le jeune a de lui-même. Ainsi, un jeune insatisfait de son corps aura plus tendance à s’ennuyer (OR = 2,04) qu’un jeune qui est satisfait de son corps. De même, un jeune qui souhaite maigrir aura tendance à s’ennuyer plus fréquemment (OR = 1,36) qu’un jeune qui ne souhaite pas maigrir. Par contre, on n’observe aucun lien entre l’ennui et la surcharge pondérale, ou le nombre d’heures de sommeil.

De même, le jeune qui s’ennuie plus fréquemment ne déclare pas une consommation plus élevée de chips, de barres cho- colatées et de friandises, ni de tabac, d’alcool ou de drogue (testé à 16 ans seulement).

Croisements avec les activités

Une régression logistique effectuée sur la variable dépendante « s’ennuyer souvent ou presque toujours » et ajustée par rapport au sexe, l’âge et la région, révèle que :

- les jeunes qui regardent la télévision entre 16 heures et 20 heures déclarent s’ennuyer plus souvent que ceux qui ne la regardent pas dans cette plage horaire ;

- a contrario, les jeunes qui regardent la télévision après 20 heures s’ennuient moins souvent que ceux qui ne la regardent pas en soirée ;

- les jeunes qui passent plus de quatre heures par jour devant leur ordinateur, les jours où il n’y a pas école, déclarent plus souvent s’ennuyer que ceux qui passent moins de deux heures ;

- les jeunes qui pratiquent un sport en club s’ennuient moins souvent que ceux qui n’en pratiquent pas ;

- la participation à d’autres activités (mouvement de jeunesse, activités culturelles ou parascolaires) n’est pas liée au fait de s’ennuyer ou non.

Ennui et profil socio-économique

Une régression logistique réalisée sur la variable dépendante « s’ennuyer souvent ou presque toujours » montre que les jeunes du Hainaut s’ennuient plus fréquemment que les jeunes du département de l’Aisne et que les filles ont plus tendance à s’ennuyer que les garçons.

L’âge est aussi déterminant : les jeunes de 11 ans s’ennuient plus souvent que les plus âgés (14 et 17 ans).

Au niveau des facteurs socio-économiques, les jeunes issus de familles ne bénéficiant que d’un seul revenu professionnel ont significativement plus tendance à s’ennuyer que ceux qui sont issus de familles ne bénéficiant d’aucun revenu ou béné- ficiant de deux revenus.

Les jeunes dont le père est ouvrier qualifié ou employé moyennement qualifié s’ennuient davantage que le jeune dont le père est ouvrier non qualifié ou cadre.

Les jeunes vivant au sein de familles monoparentales ont plus tendance à s’ennuyer que les jeunes vivant dans des familles recomposées ou dans leur famille originelle. Par contre, la taille de la fratrie n’influence pas de façon significative la fré- quence de l’ennui chez les jeunes interrogés.

(6)

Sommeil

En moyenne, les jeunes du Hainaut se lèvent vers 7h10 à l’âge de 11 ans et vers 6h40 à 14 et 17 ans.

Les filles se lèvent à la même heure que les gar- çons mais se couchent en moyenne plus tôt qu’eux : 12 minutes à 11 ans, 8 minutes à 14 ans et 23 minu- tes à 17 ans. A tout âge, les filles dorment donc, en moyenne, plus que les garçons.

Dans le département de l’Aisne, les filles et les gar- çons se lèvent en moyenne à la même heure. Les plus jeunes se lèvent vers 7h15, les moyens vers 6h45 et les plus âgés vers 6h25. L’heure moyenne du coucher est plus tardive pour les garçons que pour les filles, mais l’écart diminue avec l’âge : 12 minutes à 11 ans, 11 minutes à 14 ans et 7 minutes à 17 ans.

Quelles sont les habitudes des jeunes les jours d’école : heure du lever, heure du coucher ? Ont-ils des difficultés pour s’endormir ou se réveillent-ils durant la nuit ? Considérant qu’il est conseillé de dormir 10 heures par nuit à 11 ans, 9 heures à 14 ans et 8 heures à 17 ans, quelle est la proportion de jeunes qui dorment suffisamment ?

La qualité du sommeil a, quant à elle, été évaluée via deux autres indicateurs : d’une part, le fait d’éprouver des difficultés pour s’endormir et, d’autre part, le fait de se réveiller pendant la nuit.

Difficultés pour s’endormir

Tant dans la province du Hainaut que dans le département de l’Aisne, 1 jeune sur 4 éprouve des difficultés pour s’en- dormir.

Dans le Hainaut, 22,1 % des garçons et 27,5 % des filles éprouvent souvent ou presque toujours des difficultés pour s’endormir. A tout âge, ce sont les filles qui connaissent le plus souvent ce type de problème. Pour les deux sexes, les 12-14 ans sont les moins concernés.

Dans l’Aisne, 20,9 % des garçons et 31,6 % des filles éprou- vent souvent ou presque toujours des difficultés pour s’en- dormir. Alors que la situation s’améliore avec l’âge chez les garçons (28,4 % à 11 ans, 17,4 % à 14 ans et 18,9 % à 17 ans), elle a plutôt tendance à s’aggraver chez les filles (26,3 % à 11 ans, 32,7 % à 14 ans et 34,7 % à 17 ans).

Garçon Fille Garçon Fille Garçon Fille

11 ans 7h08 min 7h07 min 21h01 min 20h49 min 9h47min 10h01min 14 ans 6h46 min 6h43 min 21h44 min 21h36 min 8h45min 8h49min 17 ans 6h46 min 6h37 min 22h29 min 22h06 min 7h59min 8h11min Heure moyenne du lever Heure moyenne du coucher Durée moyenne du sommeil

Tableau 3 : Heure moyenne du lever et du coucher et durée moyenne du sommeil pour les jeunes du Hainaut en 2004

Sources : OR2S, OSH - 2004

Garçon Fille Garçon Fille Garçon Fille

11 ans 7h15 min 7h17 min 21h09 min 20h57 min 9h48 min 10h01 min 14 ans 6h49 min 6h46 min 21h48 min 21h37 min 8h40 min 8h49 min 17 ans 6h29 min 6h22 min 22h15 min 22h08 min 7h55 min 7h54 min Heure moyenne du lever Heure moyenne du coucher Durée moyenne du sommeil

Tableau 4 : Heure moyenne du lever et du coucher et durée moyenne du sommeil pour les jeunes de l’Aisne en 2004

Sources : OR2S, OSH - 2004

Réveil pendant la nuit

Un quart des jeunes hainuyers et des jeunes axonnais déclarent se réveiller souvent ou presque toujours pendant la nuit.

Dans le Hainaut, les filles sont plus concernées que les garçons : 29,3 % des filles contre 22,5 % des garçons se réveillent souvent pendant la nuit.

Parmi les 11 ans, 3 jeunes hainuyers sur 10 se réveillent souvent ou presque toujours pendant la nuit. Cette proportion diminue avec l’âge, chez les garçons (18,5 % à 14 ans et 17,8 % à 17 ans). Chez les filles, par contre, elle diminue légè- rement à 14 ans (25,8 %) pour remonter à 17 ans (30,4 %).

Dans l’Aisne, à tout âge, la proportion de filles qui se réveillent souvent ou presque toujours pendant la nuit (28,7%) est plus élevée que celle observée pour les garçons (19,2 %). Ainsi, 25,4 % des garçons de 11 ans et 28,9 % des filles se réveillent souvent ou presque toujours pendant la nuit. Chez les garçons, la situation s’améliore avec l’âge : à partir de 14 ans, le pourcentage de jeunes concernés est de 17 %. Chez les filles, elle s’aggrave à 17 ans : près de 4 filles sur 10 se réveillent souvent ou presque toutes les nuits (37,9 %).

16,6 16,5 11,3

24,2 13,3

23,9 19,1 19,2

12,2 17,0 14,1 21,3 11,8 9,8

6,1 8,5

5,6 10,8

8,5 11,6

6,2 7,2

6,7 6,5

0 5 10 15 20 25 30 35 40

G F G F G F G F G F G F

9-11 ans 12-14 ans 15-17 ans 9-11 ans 12-14 ans 15-17 ans Souvent

Presque toujours Aisne

Aisne Hainaut

Figure 6 : Proportions de jeunes de la province du Hainaut et du département de l’Aisne qui éprouvent souvent ou presque toujours des difficultés pour s’endor-

mir les jours d’école en 2004 (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

11 ans 14 ans 17 ans 11 ans 14 ans 17 ans

(7)

Sommeil

Regard transfrontalier

Globalement, quels que soient l’âge et le sexe, tant du côté de l’Aisne que du Hainaut, la durée moyenne du sommeil est proche des recommandations usuelles : 10 heures à 11 ans, 9 heures à 14 ans et 8 heures à 17 ans. En moyenne, les jeunes du Hainaut se couchent et se lèvent plus tard que ceux de l’Aisne. Au total, des deux côtés de la frontière, les garçons dorment en moyenne le même nombre d’heures les jours d’école, soit 9h45 à 11 ans, 8h45 à 14 ans et 7h55 à 17 ans.Quant aux filles, qu’elles soient originaires de l’Aisne ou du Hainaut, elles dorment un peu plus que les garçons.

Globalement, tant pour le Hainaut que pour l’Aisne, 5 garçons sur 10 et 4 filles sur 10 dorment trop peu et 4 jeunes sur 10 éprouvent souvent des difficultés d’endormissement ou des problèmes de réveils nocturnes.

A tout âge et des deux côtés de la frontière, les filles dor- ment plus que les garçons mais éprouvent plus souvent des problèmes de sommeil : difficultés à l’endormissement ou réveils nocturnes.

C’est à 14 ans que les proportions de jeunes qui dorment trop peu est la plus élevée.

Les différences entre les deux territoires n’existent qu’à 11 ans pour les garçons (plus de petits dormeurs en Hai- naut) et à 17 ans pour les deux sexes (plus de petits dor- meurs dans l’Aisne).

En partant des recommandations usuelles, les jeunes ont été classés en groupe selon que la durée de leur sommeil (diffé- rence entre l’heure déclarée du lever et celle du coucher) soit suffisante ou non.

Dans le Hainaut, les jours d’école, plus de 4 jeunes sur 10 dor- ment moins que le nombre d’heures recommandé par nuit. La proportion de filles (62,2 %) qui dorment un nombre d’heures suffisant est plus élevée que la proportion de garçons (53,7 %).

Cette constatation est également valable pour chaque tranche d’âge.

La figure 8 montre que parmi les Hainuyers âgés de 11 et 14 ans, un sur deux dort moins que le nombre d’heures recommandé par nuit mais surtout qu’1 jeune de 11 ans sur 6 dort moins de 9 heures et, 1 jeune de 14 ans sur 6 moins de 8 heures.

A 17 ans, 12,4 % des garçons dorment moins de 7 heures et 26,1 % entre 7 et 8 heures par nuit, soit encore 4 garçons sur 10 qui ne dorment pas les heures recommandées.

Du côté des filles, 35,3 % d’entre elles dorment trop peu à 11 ans : 26,6 % entre 9 heures et 10 heures et 8,8 % entre 7 heu- res et 9 heures. A 14 ans, 1 fille sur 2 ne dort pas 9 heures par nuit et 1 sur 6 dort moins de 8 heures. Dans la tranche d’âge supérieure, 7 sur 10 dorment plus de 8 heures, 2 sur 10 entre 7 et 8 heures et 1 sur 10 moins de 7 heures.

Dans le département de l’Aisne, durant la semaine, 45 % des jeunes dorment moins que le nombre d’heures recommandé par nuit : 46,6 % des garçons et 43,2 % des filles.

A 11 ans, 42 % des garçons et 35,8 % des filles ne dorment pas 10 heures par nuit ; 13,6 % des garçons et 6,4 % des filles dor- ment moins de 9 heures. A cet âge, les filles sont de meilleures dormeuses que les garçons.

A 14 ans, c’est globalement un jeune sur 2 qui ne dort pas 9 heures par nuit et 1 sur 6 qui dort moins de 8 heures.

A 17 ans, tant chez les filles que chez les garçons, 4 jeunes sur 10 ne dorment pas suffisamment (1 sur 10 dort moins de 7 heu- res).

Figure 8 : Répartition des jeunes de la province du Hai- naut et du département de l’Aisne en fonction du nombre

d’heures de sommeil les jours d’école en 2004 (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

0,9 3,0 9,7

28,3 58,0

1,2 2,6 10,4

35,0 50,9

0,5 0,9 5,0

29,5 64,7

0,0 1,5 7,3

26,6 64,2

0 10 20 30 40 50 60 70

< 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10< < 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10<

4,3 14,9

33,5 34,5

12,8

3,2 13,2

35,4 33,3

14,8

2,6 13,4

31,4 34,0

18,7

3,4 11,3

32,1 36,9

16,3

0 10 20 30 40 50 60 70

< 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10< < 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10<

12,7 30,3

36,0

17,3

3,7

12,4 26,1

39,1

19,0

3,3 11,1

33,3 37,4

15,5

2,7

7,7 23,1

42,6

21,6

5,0 0

10 20 30 40 50 60 70

< 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10< < 7 [7;8[ [8;9[ [9;10[ 10<

Aisne

Aisne Hainaut

Garçons Filles Garçons Filles

11 ans

14 ans

16 ans 11 ans

14 ans

17 ans

Tableau 5 :Comparaison transfrontalière des proportions de jeunes qui ont un sommeil insuffisant en 2004 (%)

Sources : OR2S, OSH - 1997 et 2004

Hainaut Aisne

Garçons Filles Garçons Filles

10 ans 49,1 % 35,3 % 42,0 % 35,8 %

14 ans 51,9 % 46,8 % 52,7 % 47,4 %

17 ans 38,6 % 30,8 % 41,9 % 44,4 %

Ensemble 46,3 % 37,8 % 46,6 % 43,2 %

(8)

Sommeil

Croisements avec les activités

Une régression logistique réalisée sur la variable dépendante « dormir un nombre d’heures insuffisant » et ajustée en fonction du sexe, de l’âge et de la région montre, tout d’abord, que les jeunes du Hainaut dorment plus souvent un nombre d’heures suffisant que les jeunes du département de l’Aisne. Ensuite, qu’il n’y a pas de différence significative entre les filles et les garçons mais bien entre les différentes catégories d’âges : ce sont les jeunes de 14 ans qui ont le plus tendance à avoir un nombre d’heures de sommeil insuffisant, ensuite, ce sont les 11 ans et enfin, les 17 ans.

Par ailleurs, on observe que regarder la télévision entre 16 heures et 20 heures n’influence pas le nombre d’heures de som- meil alors que la regarder après 20 heures aura souvent pour conséquence un nombre d’heures de sommeil insuffisant.

Les jeunes qui passent plus de 2 heures à l’ordinateur les jours d’école ont plus tendance à dormir un nombre d’heures inférieur aux recommandations et cette tendance s’accroît avec le temps consacré à cette activité.

En outre, ni la pratique d’un sport en club, ni l’appartenance à un mouvement de jeunesse, ni la participation à des activi- tés culturelles ou parascolaires n’influencent le fait d’avoir un sommeil suffisant ou non.

La même régression logistique effectuée sur la variable dépendante «éprouver des difficultés pour s’endormir ou se ré- veiller pendant la nuit» montre que les jeunes qui éprouvent le plus de problème sont : les filles (OR : 1,72), les jeunes de 11 ans (OR : 1,30), les jeunes qui passent plus de quatre heures sur l’ordinateur les jours sans école (OR : 1,41), les jeunes qui font partie d’un mouvement de jeunesse (OR : 1,28) et ceux qui participent à des activités parascolaires (OR : 1,31).

Les jeunes de 14 ans éprouvent, quant à eux, moins de problèmes d’endormissement ou de réveils noctures (OR : 0,81).

Croisements avec les comportements de santé

Tabac, alcool, drogues et boissons énergétiques ne riment pas avec qualité du sommeil

Les jeunes qui ne dorment pas assez ont également plus de problèmes pour s’endormir ou connaissent plus de problèmes de réveil nocturne que les autres (OR : 1,15).

Que le jeune présente une surcharge pondérale ou non n’influence pas de façon significative son nombre d’heures de sommeil ni la qualité de son sommeil pendant les jours d’école. Par contre, si le jeune souhaite perdre du poids il a plus tendance, d’une part, à éprouver des difficultés pour dormir ou à se réveiller la nuit (OR : 1,32) et, d’autre part, à dormir insuffisamment (OR : 1,19). Des résultats encore plus marqués sont obtenus pour les jeunes qui ne sont pas satisfaits de leur corps : ils sont encore plus sujets à avoir des difficultés à s’endormir et à se réveiller la nuit (OR : 1,83) et dorment encore moins souvent un nombre d’heures suffisant (OR : 1,30).

Parmi les jeunes qui s’ennuient souvent ou presque toujours, il n’y a pas plus de jeunes qui dorment trop peu que parmi les jeunes qui ne s’ennuient pas. Par contre, on en dénombre plus qui éprouvent des difficultés pour dormir (OR : 2,069).

Les résultats de l’enquête ont mis en évidence une influence négative hautement significative des condui- tes addictives (tabac, alcool, drogue et boissons énergétiques) tant sur le nombre d’heures de sommeil (OR respectifs : 1,83; 1,91 ; 1,61 ; 1,45) que sur le fait d’éprouver des difficultés pour s’endormir ou se réveiller la nuit (OR respectifs : 1,66 ; 1,63 ; 2,03 ; 1,14).

Les régressions logistiques effectuées ont également mis en exergue un lien significatif entre le fait d’avoir un sommeil insuffisant et le fait de consommer journalièrement des chips (OR : 1,259) et des barres chocolatées (OR : 1,245) mais pas avec le fait de consommer quotidiennement des fruits. Les jeunes qui éprouvent des difficultés pour s’endormir ou qui se réveillent la nuit seraient des plus grands consommateurs quotidiens de chips (OR : 1,127).

Sans surprise, un lien significatif est établi entre le fait d’avoir des problèmes pour s’endormir ou des problèmes de réveil nocturne et le fait de prendre des médicaments pour dormir (OR : 6,38), des médicaments contre la fatigue (OR : 2,40) ou contre le stress et l’anxiété (OR: 3,13).

De même, un lien est également mis en évidence entre le fait de dormir assez et le fait de prendre des médicaments pour dormir (OR : 1,52), des médicaments contre la fatigue (OR : 1,24) ou contre le stress et l’anxiété (OR : 1,50).

Croisement avec les facteurs socio-économiques

Une régression logistique réalisée sur la variable dépendante « dormir un nombre d’heures insuffisant » et ajustée en fonction du sexe, de l’âge et de la région montre que le fait de dormir suffisamment ou non n’est pas influencé par le nombre de revenus professionnels dont bénéficient la famille ni par la profession exercée par le père.

Par contre, le jeune qui vit dans une famille recomposée sera plus propice à dormir un nombre d’heures de sommeil in- suffisant que celui qui vit avec ses deux parents ou avec un seul des deux. La taille de la fratrie, quant à elle, n’influence pas le nombre d’heures de sommeil.

(9)

Information sur la santé

Figure 9 : Proportions de jeunes de la province du Hainaut et du département de l’Aisne qui ont déjà reçu de l’information, par sujet (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

Contraception Affectif et Sexualité

Corps Grossesse

Sida Drogue Maltraitance

Alcool Cancer Tabac Alimentation Aisne

Aisne 11 ans Hainaut

32,7 34,0 41,8 45,2 51,8 57,4 60,0 65,8 69,3 71,9 80,4

56,7 51,1

47,9 41,1 52,6 57,6 59,0 78,2

68,4 70,4 82,0

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Grossesse Contraception Maltraitance

Cancer Sida Alimentation Affectif et Sexualité

Corps Alcool Drogue Tabac

36,1 30,9

35,9 42,3

56,4 61,6 59,1

68,3 46,5

55,8 61,5

62,1 45,5 43,7

46,7 57,6

68,9 63,4

79,8 54,4

66,0 72,1

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

14 ans

26,2 36,7 41,1 45,2 53,9 63,1 65,9 66,2 76,5 82,6 84,8

39,7 41,8 41,2 78,0

60,8 76,2

68,9 73,4 76,5 81,9 81,9

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Grossesse Maltraitance

Cancer Contraception

Alimentation Corps

Sida Affectif et Sexualité

Alcool Drogue Tabac

Garçons Filles

33,7 44,9 38,8

42,9 63,2 62,8 66,3 58,6

60,8 74,3

77,8

67,5 71,8 42,3

40,9

71 71,9

75,0 76,7 61,4

75,1 80,2

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Garçons Filles 16 ans

21,6 32,9 40,4 41,8 49,3 49,3 49,9 52,0 55,3 67,7 70,0

26,4 37,8 56,5

49,8 47,4 49,7 60,2

55,3 58,7 72,0 75,3

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

19,5 27,4

34,0 39,7 37,9

41,8 39,5 36,8

40,2 46,8

73,2

20,6 25,5

46,1 39,4 34,9 35,6

40,5 31,9

40,7 43,3

74,2

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Les jeunes sont-ils bien informés sur les sujets qui les concernent : alimentation, tabac, vie sexuelle et affective,…? La question leur a été posée sujet par sujet via la question « As-tu reçu de l’information sur … ? » Aucune distinction n’était faite par rapport à la source d’information (l’école, les médias, les parents, des recherches personnelles sur internet ou dans des livres…) ni par rapport au moment où l’information a été reçue (durant l’année scolaire ou avant).

Les observations varient fort en fonction du sujet, du sexe et de l’âge.

En Hainaut, près de 75 % des jeunes de 11 ans ont déjà reçu de l’information sur l’alimentation. Pour tous les autres sujets, la proportion de jeunes informés ne dépasse pas 47 %. Les jeunes plus âgés se déclarent plus informés. Les garçons de 14 ans sont cependant très peu informés sur la maltraitance et la grossesse. A 17 ans, 80 % des jeunes sont informés sur le tabac, 60 % sur l’alcool, 75 % sur les drogues. Les plus âgés ont également reçu plus d’information sur la sexualité, la contraception et le sida.

Globalement, dans la province du Hainaut, les filles sont mieux informées que les garçons. La différence est particu- lièrement importante à 17 ans, sur des sujets comme la sexualité, la grossesse ou la maltraitance où l’on observe un net déficit d’informations des garçons.

Dans le département de l’Aisne, à 11 ans, plus de 70 % des jeunes ont déjà reçu de l’information sur l’alimentation et le tabac ; plus de 50 % sur le cancer, la maltraitance et l’alcool ; et, presque 50 % sur le corps et la puberté, le sida et la drogue. Les proportions les plus faibles concernent la vie sexuelle et affective et la contraception.

Les jeunes de 14 ans sont moins bien informés que les plus jeunes par rapport à l’alimentation, le cancer, la mal- traitance. Tout comme dans la province du Hainaut, les filles du département de l’Aisne sont globalement mieux

(10)

Information sur la santé

Figure 10 : Proportions de jeunes de la province du Hainaut et du département de l’Aisne qui souhaitent recevoir de l’information, par sujet (%)

Sources : OR2S, OSH - 2004

6,1

33,6 5,0

15,9 0,5

6,3

23,1

34,0 11,3

0,2

19,5 19,3

29,3

5,8

31,9 5,3

13,5 0,0

6,7 12,8

29,3 8,4

0,0

23,5 22,6

32,1

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses Maltraitance Corps Affectif et sexualité

Contraception HIV MST hors HIV Grossesse Tabac Alcool Assuétudes

2,4

21,9 2,4

7,5 4,8 3,3

7,2

22,5 0,0

6,3 10,2

12,9 14,7

3,4

18,0 3,7

5,1 5,4 2,9

7,1

17,4 0,0

2,6

11,4 15,7 14,9

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses Maltraitance Corps Affectif et sexualité

Contraception HIV MST hors HIV Grossesse Tabac Alcool Assuétudes

11,0

35,7 2,1

14,5 0,2

14,2

31,1 37,6 0,3

0,0

17,2 14,2

20,1

6,4

31,0 3,4

7,8 0,8

8,4 12,3

31,0 0,2

0,0

21,2 23,6

24,6

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses

Maltraitance Corps Affectif et sexualité Contraception HIV MST hors HIV

Grossesse Tabac Alcool Assuétudes

4,6

30,6 3,7

16,0 4,3

8,0 8,0

32,6 0,6

6,6

17,7 13,1

21,1

3,7

25,9 2,6

7,4 3,4

7,9 4,7

23,6 0,0

1,3

16,5

27,0 27,5

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses Maltraitance Corps Affectif et sexualité Contraception HIV MST hors HIV Grossesse Tabac Alcool Assuétudes

15,9

38,7 1,9

17,8 4,6

14,8

23,5 30,6 0,7

0,0

13,4 13,6

20,1

9,1

26,1 1,5

8,1 5,2

13,2 7,0

24,6 1,0

0,2

16,2 23,0 21,5

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses Maltraitance Corps Affectif et sexualité Contraception HIV MST hors HIV Grossesse Tabac Alcool Assuétudes

9,5

36,2 8,6

15,4 5,3

12,8 13,6

29,1 0,9

10,4 9,8

19,3 19,3

5,5

30,8 3,0

6,3 3,8

9,8 6,0

25,6 0,0

3,0

15,0

23,6 26,6

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Alimentation Cancer Maladies diverses Maltraitance Corps Affectif et sexualité Contraception HIV MST hors HIV Grossesse Tabac Alcool Assuétudes Aisne

Aisne 11 ans Hainaut

14 ans

17 ans

Via une question ouverte, le jeune pouvait citer des sujets (maximum trois) sur lesquels il souhaitait recevoir de l’informa- tion, qu’il en ait déjà reçue ou non sur ce thème.

Globalement, dans le Hainaut, les thèmes de prédilection des jeunes sont le cancer, le sida, les assuétudes, l’alcool et le tabac.

Dans l’Aisne, les jeunes souhaitent d’abord être informés sur le cancer, le sida, les assuétudes, le tabac, l’alcool et, égale- ment sur la contraception pour les filles.

sida

sida sida

sida

sida sida

sida sida

sida sida sida

sida

(11)

Information sur la santé

Évolutions 1997-2004 : jeunes de 14 et 17 ans

Globalement, tant dans le département de l’Aisne que dans la province du Hainaut, en 2004, plus de jeunes sont informés sur différents sujets qu’en 1997. Les proportions de filles informées ont même augmenté pour chacun des sujets.

En 2004, l’Aisne a comblé le retard qu’elle accusait par rapport au Hainaut en 1997. L’Aisne a même une meilleure cou- verture pour l’information sur le tabac, l’alcool et la drogue.

Dans l’Aisne, les garçons étaient mieux informés que les filles en 1997. La tendance s’est inversée en 2004. Par ailleurs, on observe, pour les deux sexes, une progression de plus de 20 points de l’information sur le tabac, l’alcool et la dro- gue.

Dans le Hainaut, plus de jeunes sont informés en 2004 qu’en 1997 : les proportions de jeunes filles et de jeunes garçons informés sur le tabac progressent de 12 et de 13 points. Les autres proportions observées pour les autres sujets progres- sent de 3 à 5 points.

I

nformations et comportements de santé

Les jeunes concernés par des problèmes de surcharge pondérale, de tabagisme, d’ivresse ou de consommation de drogue sont davantage informés par rapport au problème qui les concerne que les autres. L’enquête ne permet cependant pas de dire si l’information a été transmise avant, ou après la survenance du problème.

Les jeunes fumeurs belges déclarent plus souvent avoir reçu de l’information sur le tabac que les non-fumeurs alors que, du côté français, cette différence ne se marque pas.

Facteurs socio-économiques

Des régressions logistiques ont été réalisées sur la variable dépendante « avoir reçu de l’information sur un sujet » respec- tivement pour l’alimentation, le cancer, la maltraitance, le corps et la puberté, la vie sexuelle et affective, la contraception, le sida, la grossesse, l’alcool, le tabac et la drogue afin de mettre en évidence les corrélations entre le fait de recevoir de l’information et les facteurs socio-économiques. Les résultats ont été ajustés en fonction du sexe, de l’âge et de la ré- gion.

En ne reprenant que les résultats statistiquement significatifs, l’ensemble des régressions effectuées révèlent que : - les jeunes du département de l’Aisne sont mieux informés que les jeunes de la province du Hainaut en ce qui concerne l’alcool, le tabac, la drogue, la maltraitance, la contraception et le cancer ;

- inversement, les jeunes du Hainaut sont mieux informés que les jeunes de l’Aisne sur l’alimentation et la grossesse ; - la proportion de filles informées est significativement supérieure à la proportion de garçons informés sur les sujets sui- vants : la grossesse, la contraception, le corps et la puberté, la maltraitance, l’alimentation et la sexualité ;

- les jeunes dont le père exerce une activité professionnelle peu ou pas qualifiée sont moins bien informés que ceux dont le père exerce une profession qualifiée ou libérale, par rapport au tabac, à la drogue, la maltraitance, le sida et la contra- ception.

Regard transfrontalier

On observe, des deux côtés de la frontière, que les jeunes de 17 ans sont en général mieux informés que les 14 ans et, eux- mêmes plus que les 11 ans. De même, les proportions de filles qui disent avoir reçu de l’information pour un sujet donné sont le plus souvent plus élevées que les proportions de garçons correspondantes.

Tant dans l’Aisne que dans le Hainaut, les jeunes souhaitent le plus obtenir des informations sur le cancer, le sida, les assuétudes, l’alcool et le tabac. L’ordre dans lequel les sujets sont demandés varie en fonction de l’âge et du sexe. Dans le département de l’Aisne, les filles expriment également une forte demande pour recevoir de l’information sur la contra- ception.

Les jeunes se sont moins exprimés dans le Hainaut que dans l’Aisne : 2 Axonais sur 3 et 4 Axonnaises sur 5 ont donné au moins un sujet sur lequel ils souhaitaient obtenir de l’information contre 1 Hainuyer sur 2 et 3 Hainuyères sur 5.

(12)

• Dans le Hainaut et dans l’Aisne, 1 garçon sur 4 et 1 fille sur 2 ne sont pas satisfaits de leur corps.

• A tout âge, les filles sont moins satisfaites de leur corps que les garçons et, plus elles grandissent et plus souvent elles en ont une image négative.

• Dans le Hainaut, les proportions de jeunes satisfaits de leur corps ont diminué par rapport à 1997, alors qu’elles sont restées stables dans l’Aisne.

• 3 filles sur 10 et 1 garçon sur 5 s’ennuient souvent ou presque toujours.

• Globalement, les jeunes s’ennuient plus à la maison qu’à l’école.

• Les filles s’ennuient, plus que les garçons, à la maison et les garçons, plus que les filles, à l’école.

• L’ennui à la maison diminue avec l’âge et l’ennui à l’école augmente avec l’âge.

• 4 jeunes sur 10 ont un sommeil insuffisant.

• Les filles ont plus souvent un nombre suffisant d’heures de sommeil que les garçons ; elles rencontrent également plus de difficultés pour s’endormir et se réveillent plus souvent la nuit que les garçons.

• C’est parmi les 14 ans que l’on observe les plus faibles proportions de jeunes qui dorment un nombre d’heures suffisant.

• Il existe de nombreux liens significatifs entre les comportements de santé, la pratique d’activités, les facteurs socio- économiques et l’image de soi, l’ennui et le sommeil des jeunes.

Ce document a été imprimé à 200 exemplaires en décembre 2007 par l’OR2S.

Il a été rédigé par Alain Trugeon (OR2S) par Véronique Tellier, Valérie Wathieu, Luc Berghmans (OSH).

Il a été mis en page par Sylvie Bonin et Anne Ducamp.

Observatoire régional de la santé et du social de Picardie

Siège social Faculté de médecine 3, rue des Louvels F-80036 Amiens cedex 1 Tél : 33 3 22 82 77 24 Télécopie : 33 3 22 82 77 41 E-mail : info@or2s.fr Antenne de l’Aisne 116, rue Léon Nanquette F-02000 Laon Tél : 33 3 23 79 08 55 Télécopie : 33 3 23 79 08 55 http://www.or2s.fr Observatoire de la Santé du Hainaut

1, rue Saint Antoine B-7021 Havré Tél : 32 65 87 96 00 Télécopie : 32 65 87 96 79 E-mail : observatoire.sante@hainaut.be http://observatoiresante.hainaut.be

Cette plaquette présente le résultat de deux enquêtes sur la santé des jeunes. La première s’est déroulée pendant l’année scolaire 1997-1998 et la seconde en 2003-2004 sur base de protocoles quasi semblables. Les deux enquêtes comportaient trois modules : un questionnaire auto-administré portant sur la perception de la santé et les comportements de santé (alimentation, activité phy- sique, consommation de substances psycho-actives,…), un module de biométrique (mesure du poids, de la taille et de la tension artérielle) et un module de biologie clinique (profil des lipides sanguins, mesure de la glycémie et de l’insuline). Des caractéris- tiques socio-économiques permettaient de mettre les résultats en perspective et d’étudier les inégalités de santé. En 2004, la base d’échantillonnage était constituée de l’ensemble des classes de 5e primaire (B) / CM2 (F), 2e secondaire (B) / quatrième (F) et quatrième secondaire (B) / seconde (F). Les jeunes de ces classes sont respectivement repris dans les classes d’âges « 11 ans»,

« 14 ans » et « 17 ans ». En 1997, la méthode d’échantillonnage était la même qu’en 2004 pour la Belgique, mais en France, l’échantillon était constitué d’individus nés en 1986, en 1993 et 1980. Cette petite différence nous a conduits à sélectionner un sous-échantillon de l’ensemble des observations pour les comparaisons entre 1997 et 2004. Pour les analyses portant unique- ment sur les données 2003-2004, les résultats sont basés sur l’ensemble des individus interrogés.

L’échantillon a respecté les proportions d’élèves inscrits selon leur filière et leur réseau d’enseignement.

Le mode d’administration de l’enquête a été légèrement différent en France et en Belgique : dans l’Aisne, le questionnaire était supervisé par un enseignant et les examens biométriques ont été réalisés par des infirmières scolaires, des infirmières libérales ou un médecin de l’observatoire régional de santé de Picardie ou des médecins scolaires. En Belgique, une équipe d’infirmières de l’Observatoire de la santé du Hainaut, spécialisées dans les enquêtes, a supervisé le questionnaire et réalisé les examens biomé- triques. Dans le Hainaut, les prélèvements sanguins et les analyses biologiques ont été effectuées par des laboratoires d’hôpitaux (Hôpital Ambroise Paré de Mons en 1997 et CHU Tivoli de La Louvière en 2004) et en France, par la biobanque de Picardie.

Des analyses croisées ont permis de valider les résultats.

La base totale pour les deux régions et les deux années comprend 12 721 individus et plusieurs centaines de variables.

Les résultats Aisne/Hainaut et leur comparaison sont présentés sous forme de fiches thématiques. Celle-ci constitue l’une d’entre elles.

Méthodologie

Quelques points à retenir

Références

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