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Méthode pour la détermination de la fermeture transitive d'un graphe fini

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(1)

R EVUE FRANÇAISE D ’ INFORMATIQUE ET DE RECHERCHE OPÉRATIONNELLE

I OAN T OMESCO

Méthode pour la détermination de la fermeture transitive d’un graphe fini

Revue française d’informatique et de recherche opérationnelle, tome 1, no4 (1967), p. 33-37

<http://www.numdam.org/item?id=M2AN_1967__1_4_33_0>

© AFCET, 1967, tous droits réservés.

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(2)

R.I.R.O.

(l»e année, N ° 4, 1967, p. 33-37)

METHODE POUR LA DETERMINATION DE LA FERMETURE TRANSITIVE

D'UN GRAPHE FINI

par IOAN TOMESCO (*•)

Résumé, — « Dans ce travail on présente une méthode matricielle pour la détermi- nation de la fermeture transitive d'un graphe fini qui va au résultat plus vite que par la méthode du calcul de la suite des carrés successifs de la matrice unitaire d'incidence du graphe et qui se prête facilement à Vutilisation sur un calculateur électronique. »

I. DEFINITIONS

Dans cet article on utilise des matrices booléiennes

où l'on a aaf3 G { 0, 1 } et aaa = 1 pour tout a = 1, ..., p.

Soit A + B la somme booléienne des matrices

A = {««* W - w e t B = {h*t W-I,~.,P

définie par { A + B }œj8 = aœj3 + ba$ et A X B leur produit booléien défini par

v v { A X B }aj3 =

(les opérations « + » et « • » sont définies de la façon suivante :

xi + X2 = max { xi9 x% } et xxx% == min { a;i, X2 } pour m, a?2 € { 0,"J On définit une relation d'ordre partiel A < B lorsque aaj3 <

pour tout a, p € { 1, 2, ..., p }.

(1) Université de Bucarest.

(3)

3 4 I. TOMESCO

Si A ^ B et C < D on peut immédiatement vérifier que A X C < B X D.

Soit .4" la n-ième puissance de la matrice A par rapport au produit booléien ; de l'ouvrage [2] on obtient :

(1) A < A2 < ... < Ar = Ar + 1 - Ar + 2 = ...

où l'on a r ^ p — 1.

En considérant le graphe fiai G — (X, F) dont les sommets sont xi, X2, ..., xp on introduit le graphe G' — (X, F') où l'application F ' est définie par Y'x = { x } U Tx pour tout x € -X".

Soit ,4 = { aaj3 ^^„i p la matrice carrée associée au graphe G' = (X, F') où l'on a : aap — 1 s'il y a un arc qui va de xa à Xp et aaj8 = 0 e n cas contraire. Évidemment aaa = 1 pour tout a = 1, ..., p.

A A

Dans l'ouvrage [1] on introduit la fermeture transitive G = (X, F) du graphe fini G = (X, F) où l'application

pour tout x 6 X.

A

Si la matrice A — { aaj3 }a(J3=i,...> représente la matrice associée

A A

d'une manière analogue au graphe G — (X, F), alors âaa = 1 et pour tout a zfi p Ton a aaj3 = 1, si, et seulement si dans le graphe initial G = (X, F) il y a un chemin simple qui va du sommet xa au sommet Xp.

A

On peut calculer la matrice A comme la (p — l)-ième puissance de la matrice A, c'est-à-dire que A =

Dans ce qui suit on considère une méthode pour la détermination de

A

la matrice A qui va au résultat plus vite que par la méthode du calcul de la suite { A2" } n ^ et qui se prête mieux à l'utilisation sur un calcula- teur électronique.

II

On introduit les opérateurs T^ où ^, v € { 1, 2, ..., p }, définis sur l'ensemble des matrices booléiennes A = { aaj3 }aj$_1 P avec aaa = 1 de la manière suivante : .

v

Ttlv(A) = B si b^ = 2^ anpapv — ativ + y a>v.p&pv et bap =

P = I

pour tout (a, p) ^ (p, v).

(4)

On en déduit que T^A) = A et T^V(A) = T^{T^{A)) = T^{A).

Lemme 1. (T^A))*-1 = A*-1 pour tout (*, v € { 1, 2, ..., p }.

DÉMONSTRATION. NOUS notons A" = { a^}a,p~i p et par définition

„„ = C et

pour tout (a, p) ^ ((A, v).

Par conséquent A < JTMI,(.A) ^ A2 et on obtient A*-*- < {T^{A))v-i < (A2)P-I.

En s'appuyant sur (1), on trouve A?—l ^ (T^A))*—1 < A^^1, donc {T„{A))*-i = AP-K C.Q.F.D.

On introduit l'opérateur T défini comme il suit :

p v

(2) T =

L'ordre des opérateurs dans le produit (2) c'est quelconque, mais il serait fixé dans le cours des considérations suivantes.

Soit par exemple :

(3) T = T12T13 ... 71lnTt2lT23 ... T%n ... TnlTn2 ... Tnn — l Théorème 1. (T»(A))P-I = A*-1 pour tout n € N.

DÉMONSTRATION. En s'appuyant sur le lemme 1 on trouve :

Par induction on déduit :

(TV))'"

1

= (TiT^iA)))*-

1

= ( r ^ V ) ) ' "

1

= ^

P

~

X

C.Q.F.D.

Théorème 2. T«(A) ^ A2" quel que soit n € N.

DÉMONSTRATION. Appliquant la définition { T(A) }aJ3 = dafi -

où les expressions de forme aX9 qui se trouvent dans cette somme boo-

(5)

36 I. TOMESCO

léienne ont la valeur : âxe — { T(A) }x$ ^ axe si l'opérateur Tap précède à l'opérateur Txe dans le produit (2) et axe = a*e en cas contraire.

Par conséquent

P

axe axe et { T(A) }a)3 > aap + V aaYayfî = (2)

c'est-à-dire nous obtenons T(-A) > A2. En appliquant le principe de l'induction :

T"(A) = T(Tn-\A)) > {A^f = A2

Soit g le plus petit indice pour lequel A2* = A**—1 = A.

Conformément aux théorèmes 1 et 2 on peut écrire TQ{A) •£ A2* = À et Tq{A) <

C.Q.F.D.

= A ce qui implique T?(A) = À et grâce à cette méthode nous obtenons la

matrice A associée à la fermeture transitive au moins aussi vite que par la méthode de la détermination de la suite : A, A2, A4, ..., A2", ...

Si a^v = 1 on obtient TtJLV(A) = A et par conséquent pour le calcul de la matrice T»(A) = T(T«-1(A)) dans l'expression (2) qui définit l'opérateur T nous pouvons considérer seulement les opérateurs T^ pour lesquels { T^-^A) %v = 0.

Au moment où T*(A) = T*+1{A) on obtient T*(A) = A.

En effet, si l'on applique à cette égalité plusieurs fois l'opérateur 71, la relation devient :

T9{A) = quel que soit

= TQ+2Q+2{A) = ... =

Soit par exemple la matrice A =

1 0 0 1

0 1 1 0

1 0 1 0

1 0 On peut calculer

1 1 0 1

1 1 1 0

1 0 1 1

0 \ 1 1

(1 1 1 1'

., ^ - i - l î î î î

1 1 1 1

(6)

FERMETURE TRANSITIVE D UN GRAPHE FINI 37 En appliquant l'opérateur T qui est défini par l'expression (3), on obtient :

1 0 1 0 \ 0 1 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1,

T(A) — % 1T34 T42 T43

T

r

é" M T F~ M T f M T f M 1

2 l i 23i 3 l i 34J 4 12i 14i 21J 23 J 3 l i 34J 42

'1 0 1 0 \ 0 1 0 1 . 0 1 1 0 I

\ l 0 1 1 / (1 0 1 0 \

w 1 U 1 rr-» TT /ri /yr r p

0 1 1 0 ~ 12 14 21 23 31

1 1 1 1 /

= T12T14T21T

(1 0 1 0 \ 0 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1

= T12T14

(1 0 1 0\

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ;

= T12

/ 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

' 1 0 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Dans l'expression de l'opérateur T se trouvent seulement les opéra- teurs Ti2, T14, T21, T23, T31, T34, T42, ^43 pour lesquels

CL12 = &14 = tt21 = Ö23 = #31 = #34 = #42 = (Z43 = 0 .

On peut appliquer la méthode proposée aussi au cas où les éléments aaj3

de la matrice A sont des fonctions booléiennes d'un nombre quelconque de variables, pour déterminer les conductibilités totales des schémas

électriques à contacts et relais.

L'algorithme présenté dans cet article (T étant donné par l'expres- sion (3)) a été programmé et il fonctionne correctement sur le calculateur électronique numérique du Centre de Calcul de l'Université de Bucarest.

BIBLIOGRAPHIE

1. C. BERGE, Théorie des graphes et ses applications, Paris, Dunod, 1963.

2. A. G. LUNTS, Méthodes algébriques d'analyse et de synthèse des schémas à contacts, Izvestiia Acad. Nauk S.S.S.R. Série math., 1952 (en russe).

3 . K. MAGHOUT, Applications de l'algèbre de Boole à la théorie des graphes et aux programmes linéaires et quadratiques, Cahiers du Centre d'études de Rech. Opéra- tionnelle, Bruxelles, 5, 1-2 (1963).

4. I. TOMESCU, Metodà pentru determinarea conductibilitàtilor totale aie unui multipol, Studii si Cercetâri Matematice, 7 (17), 1965.

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