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La recherche en soins infirmiers Les méthodes de recherche

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(1)

La recherche en soins infirmiers Les méthodes de recherche

Sylvie ZARA juin 2017

(2)

1-Comment choisir une méthode ? délicat… un compromis

2-Quelle méthode pertinente pour quel type de démarche scientifique ?

3-Quels repères pour chaque démarche scientifique ? 4-Produire du savoir…

5-Méthodes quantitatives et qualitatives : quelles différences ?

6-Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

7-Qui interroger ? 8-En conclusion …

Sommaire

(3)

Existe plusieurs manières de construire des savoirs en sciences humaines

Peut être déterminé et imposé par l’institut, débattu avec son directeur

N’existe pas de bonne ou de mauvaise méthode de recherche

en lien avec l’inclination du chercheur et de sa formation

Comment choisir une méthode ?

délicat… un compromis.

(4)

Comment choisir une méthode ? délicat… un compromis.

Possède concomitamment de l’intérêt et des limites

Orienté par l’intention du chercheur, les objectifs de la recherche

Permet de regarder et de saisir un fragment de la réalité

Demande un perfectionnement techniquement du chercheur dans la méthode choisie

(5)

Quelle méthode pertinente pour quel type de démarche scientifique ?

.

(6)

Les démarches scientifiques :

Moyens pour progresser vers la connaissance scientifique Selon des principes épistémologiques qui les fondent

Les méthodes :

Mises en forme particulières de la démarche adaptée à la question de recherche

Cheminements différents conçus pour être mieux adaptés aux phénomènes ou domaines étudiés

Quelle méthode pertinente pour quel

type de démarche scientifique ?

(7)

Ce qu’il faut retenir pour simplifier

existe une démarche hypothético-déductive et une démarche empirico-inductive

plusieurs modes (méthodes ou techniques) d’investigation de la réalité permettant le recueil de données ou des faits empiriques

nécessité de connaître les liens qui unissent les méthodes aux démarches et notamment les incompatibilités

Quelle méthode pertinente pour quel

type de démarche scientifique ?

(8)

Quels repères pour chaque démarche scientifique ?

.

(9)

Du positivisme au constructivisme

Courants de pensée :

Initié par Auguste COMTE au XIXème siècle pour lutter contre les pouvoirs surnaturels, la magie, les mythes, les fausses croyances… le chercheur se situe par rapport à une réalité observable, objectivement constatable, éventuellement mésurable

Renforcé par philosophes et scientifiques viennois au début du 20ième siècle (Rudolf CARNAP, Otto HAHN), la base des sciences est l’observation, le reste n’est que discours

Initié par Edmund HUSSERL au début du XXème et XXIème siècle en réaction aux « Scientistes » qui nient l’existence d’un vrai appréhendé par la subjectivité de l’humain. L’idée que le chercheur se construit

(10)

Positivisme

Nature des Sciences : Sciences Empirico-Formelles (Sciences de la nature et de la découverte). Tout fait a une cause dont la connaissance et l’explication permettent de reproduire ce fait.

Avoir un certain rapport avec la réalité observable, existant en dehors du cerveau.

La méthodologie : est expérimentale et quantitative. Cette approche valorise le rationnel, l’objectivité, l ’universalité, l’ordre, la distinction, la maîtrise.

Sens commun : La recherche est dite « pure ». Elle repose sur les Sciences dites « dures ».

(11)

Positivisme

Démarche Hypothético-Déductive : Le chercheur part d’une théorie ou d’une règle générale. Il formule une hypothèse. Il élabore un plan expérimental. Il part réaliser son observation sur le terrain. Son enquête débouche sur une démonstration. Il confirme ou infirme son hypothèse.

+ +

Théorie Hypothèse Observation sur le terrain

La posture : cherche à vérifier si celle-ci s’applique dans la situation observée, vise l’explication d’un phénomène dans une relation causale linéaire :

Si A = B et si B = C, est ce que A = C ?

(12)

Qu’est ce qu’une hypothèse

Une conjecture sur l’explication du phénomène : Supposition fondée sur des probabilités, mais qui n'est pas contrôlée par les faits ; présomption.

Le chercheur :

doit identifier ce qu’il cherche à expliquer et les facteurs qu’il prend en compte pour l ’expliquer

devra faire un choix, quelques-uns sont retenus

regarde qu’elles ont été jusqu’à présent des explications proposés par les chercheurs précédents

(13)

Qu’est ce qu’une hypothèse

Exemples :

les effets de la quantité́ d'information sur les décisions prises,

les effets du lieu géographique sur les préférences électorales,

les effets de la culture d'origine sur les modes d'apprentissage des langues, etc.

(14)

Comment choisir une hypothèse ?

Qu’elle soit :

- liée à une théorie, une explication générale précédemment proposée

- vérifiable, contestable

- générale, non liée seulement à un cas particulier - en nombre limité, s'il y en a plusieurs

(15)

Qu’est ce qu’une variable

Le chercheur dessine un modèle de recherche, qui synthétise les variables retenues en les reliant par des hypothèses

exemple : l’absentéisme au travail (variable dépendante à expliquer) est ici expliquée par deux variables (indépendantes explicatives) retenues (parmi d’autres), le niveau de responsabilité (hypothèse 1 : plus l’individu a un poste élevé moins il s’absente) et le salaire (hypothèse 2 : moins le salaire est élevé, plus forte sera l’absence au travail)

(16)

Exemples de Recherche en Soins inscrites dans une approche positiviste

« La relaxation et la musicothérapie influencent la réduction du stress chez les personnes âgées dépendantes ».

« La perte de sens associée à la perte de la relation (Théorie du

« Deuil Blanc » : TEUSIK et MALHER, 1984) est à l’origine d’une rupture de liens (« Deuil anticipé ») de l’aidant naturel envers un proche atteint de Démence type Alzheimer ».

« La valorisation du travail soignant dans une approche pluridisciplinaire est un prédicteur de la motivation des IDE à travailler en soins palliatifs ».

(17)

Le constructivisme

Nature des Sciences : Sciences Herméneutiques (Sciences de la phénoménologie). Elle considère l’existence concomitante de plusieurs réalités qui ne s ’ excluent pas mais qui s’enrichissent.

La méthodologie : est qualitative. Cette approche valorise l’expérience du terrain, l’ensemble des acquisitions faites au quotidien, la rencontre avec l’Autre, le prévu, l’imprévu, la complexité…

Sens commun : La recherche est dite « impure et métissée ».

Elle repose sur les Sciences dites « molles ».

(18)

Le constructivisme

Démarche Empirico-inductive : Le chercheur part d’une problématique rencontrée sur le terrain. Il formule une question de recherche à laquelle il ne sait pas répondre. Il réalise son observation sur le terrain. Son enquête débouche sur la construction d’un savoir, d’une connaissance, d’une modélisation théorique.

La posture : vise la compréhension du phénomène en donnant du sens à partir de l’étude des comportements humains pris dans leur complexité. Rendre explicite, l’implicite.

+ + +

Question de recherche Enquête sur le terrain Théorisation

(19)

Exemples de Recherche en Soins inscrites dans une approche subjectiviste

« Quel est le vécu des familles lors de lhospitalisation soudaine dun proche en perte de repères ? ».

« Quels sont les besoins dune personne âgée lors de son admission en Unité de Soins de Longue Durée ? ».

« Quel est le regard porté des professionnels de santé à légard de la sexualité des personnes âgées ? ».

(20)

Produire du savoir…

Recueil ou construction des données

Le chercheur doit :

Aller chercher des faits ou des phénomènes à étudier

Collecter des « données primaires » obtenues par le chercheur en direct et « secondaires » provenant des sources existantes

« Construire » ses propres données (corpus : textes, discours, images….), faire le choix des faits ou des phénomènes à observer, les saisir, les mesurer et les traiter

Ajuster question de recherche modèle données.

(21)

Produire du savoir… l’analyse des données

Les données sont :

- traitées, analysées d'une manière indiquée par l'étudiant - en conséquence du choix méthodologique réalisé́.

Un traitement de données quantitatives (des chiffres) ou/et qualitatives (des discours, des textes)

Le chercheur s’appuie sur des méthodes connues ou des logiciels qu'il doit indiquer.

L'analyse de données a comme conclusion soit :

- la vérification ou non validation des hypothèses posées au départ - une interprétation globale fournissant une réponse à tout ou partie

des questions de recherche posées au départ.

(22)

Produire du savoir… les défauts habituels de l’analyse des données

- Les outils de recueil de données utilisés de manière maladroite : l'interprétation des résultats malaisée.

- L'insuffisance des preuves : le matériau recueilli ne suffit pas à étudier les hypothèses ou fonder une interprétation.

- L'interprétation des résultats est inadéquate, car erronée, trop hâtive ou mal exprimée.

- Les conclusions sont biaisées : la recherche n'a pas traité à égalité les thèses contraires ou analysé suffisamment de cas divergents.

(23)

Méthodes quantitatives et qualitatives : quelles différences ?

Méthodes Quantitatives :

- Données extensives (grand nombre de données : ttt statistique)

- Etude des variables explicatives du phénomène étudié : une démarche

hypothético-déductive consistant à expliquer le phénomène à un moment donné - Collecte de données directives (cas d’enquête : questionnaire fermé)

- Accès indirect aux données - Attitude objectivante

- Peu ou pas de prise en compte du contexte

(24)

Méthodes quantitatives et qualitatives

Méthodes qualitatives :

- Accent sur l'intensif (un petit nombre de données), l'approfondi - But : Etude des processus sociaux, voire suivre l’évolution

- Dans une démarche inductive : questions de recherche posées mais souvent pas d’hypothèses pré construites

- Collecte de données semi ou non directive (questions ouvertes, entretiens non directifs, textes libres…)

(25)

Méthodes quantitatives et qualitatives

Méthodes qualitatives :

- Accès direct aux opinions ou représentations des acteurs eux-mêmes (expressions, discours, témoignages)

- Attitude compréhensive (empathie avec le sujet, cherche à comprendre de l’intérieur le processus)

- Forte prise en compte du contexte : extraire le sens (plutôt que l’explication)

- Porter un matériau (...) dense et plus ou moins explicite à un niveau de compréhension (...) satisfaisant »

(26)

Différences pointées… comment choisir ?

Ces différences entre méthodes quantitatives et qualitatives pointées :

Chaque point peut faire l'objet d'une controverse selon que la discipline, le chercheur, le directeur de recherche, le contexte institutionnel, recherches financées, l’objet

d’étude, l’objectif de la recherche, sont plutôt les tenant de l'une ou de l'autre de ces familles de méthodes :

Quoi, hurleront les "quantitativistes", nos recherches ne sont pas approfondies ? Quoi, nous n'avons pas d'hypothèses ? crieront les "qualitativistes »

Les querelles sont nombreuses dans les deux camps et à l’intérieur du même camps (hétérogénéité)

(27)

Différences pointées… comment choisir ?

Par exemple :

L'objectif de la recherche peut conduire à une orientation principale :

S’il s’agit de mesurer un phénomène ou des faits ? Le quantitatif s'impose.

S’il s’agit d’observer un phénomène ou des faits de près et d'en comprendre les ressorts ? Le qualitatif est approprié.

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Différences pointées… comment choisir ?

Par exemple :

-

les uns dénient toute scientificité au qualitatif, puisqu'il n'y a pas de "mesure objective".

-

Les autres considèrent que le chercheur "quali" ne doit pas du tout avoir recours à des modèles ou des théories préalables au terrain.

C’est de la simplification à l'excès que les positions s'opposent frontalement.

souvent, le chercheur devra utiliser des méthodes mixtes.

Les deux types de méthodes peuvent être complémentaires et apporter des regards différents sur le même phénomène social, compréhension affinée.

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Différences pointées… comment choisir ?

Quelques limites à la distinction :

- pas de distinction nette entre d'un coté́ de la mesure, du chiffre (et

donc de la statistique) (le "quanti") et de l'interprétatif sans chiffre (le

"quali").

- Les tableaux statistiques résultant d'une méthode "quanti" ne font pas sens tous seuls (par exemple, les résultats bruts d'une analyse factorielle n'ont pas de signification en tant que tels)

- les chercheurs "quali" peuvent être amenés à dénombrer et calculer (par exemple, dans "l'analyse de discours"

(30)

Différences pointées… comment choisir ?

Quelques limites à la distinction :

- Les corpus peuvent être largement de même type: textes, discours, entretiens d'enquête.

- Seuls certains outils "purs" ressortissent de l'une ou de l'autre (par exemple : analyse de statistiques comme données secondaires pour l'une, observations ethnographiques ou "récits de vie" libres pour l'autre).

- Courant d'opposer les approches "positivistes" (qui privilégieraient le quantitatif) et les approches "constructivistes" (préférant en principe le qualitatif).

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Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méta analyse :

Le chercheur étudie et compare les résultats de recherches précédentes en lien avec l’objet de sa recherche.

Il travaille sur des données secondaires (textes, chiffres collectés par des enquêtes précédentes) compare ou analyse des interprétations précédentes.

La recherche aboutie à invalider des interprétations précédentes, mettre à jour des analyses et les comparer, proposer de nouvelles interprétations, proposer de nouveaux concepts

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Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méta analyse :

Exemple : Thème chute des personnes âgées hospitalisées Études ou travaux

1) les caractéristiques de la prise de décision des soignants qui ont à tenir deux objectifs de soins contradictoires : préserver le patient des chutes et développer ou conforter l’autonomie de la personne

2) La constitution des savoirs d’expérience des infirmières dans la prise de décision de mise en place de moyens de contraindre

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Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méta analyse :

Confrontation des études ou travaux sur : Les chutes des personnes hospitalisées Les chutes des personnes âgées

Les chutes sur les personnes âgées hospitalisées

Quel objet de recherche ? Quelle année de publication ? quels champs théoriques utilisés ? Quelles méthodes ? Quelle population ? Quels techniques et outils employés ? Quels principaux résultats ?

(34)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Avantages et limites de la méta analyse ou analyse de contenu :

L'innovation apportée par le chercheur (quelle est sa "valeur ajoutée" ?),

La justification de ses énoncés (sur quoi s’appuye-t-il ? En quoi son interprétation est-elle "meilleure" que d'autres ?).

Cette méthode fragile du point de vue "scientifique" classique, sauf s'il s'agit d'une première étape de repérage, ou d'exploration avant la recherche proprement dite.

(35)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méthode expérimentale :

Le chercheur teste l'effet d'une variable (ou de plusieurs) sur la variable à expliquer en isolant au maximum les facteurs externes pouvant perturber cette relation.

Démarche hypothético-déductive : observation directe des faits réels, hypothèse (simplification du phénomènes), infirmation/confirmation

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Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méthode expérimentale

Exemples d’expériences faites : - en laboratoire ("in vitro") :

En psychologie sociale : expérience de Solomon Asch-1956- étude du conformisme social en soumettant un individu à des évaluations fausses proposées par les autres membres du groupe et en mesurant le nombre de fois où il va se rallier à ces évaluations).

https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/04/22/lexperience-de-asch-sur-le-conformisme/

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Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méthode expérimentale Exemples d’expériences faites : - "in vivo", dans la réalité́ :

Expérience de Hawthorne où des chercheurs ont testé l'évolution du rendement en production d'un groupe d'ouvrières en changeant leurs conditions physiques de travail (USA, années 30).

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Principales méthodes et outils de recherche…

quels repères ?

La méthode expérimentale :

(40)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

Avantages et Limites de la méthode expérimentale :

Rigoureuse et reproductible (le chercheur peut refaire l'expérience et vérifier les résultats) mais suppose une simplification des phénomènes (choix des variables, en nombre limité).

La question du transfert des résultats se pose hors de la situation d'expérience. Milieu artificiel. Dans la vie réelle, les mêmes phénomènes se produiraient-ils de manière identique ?

(41)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

L’enquête : vaste et diversifiée

Recueil de données auprès d'un échantillon d'individus ou de situations.

L'enquête quantitative apporte une information entendue et si l'échantillon est constitué selon les règles de l'art son résultat est généralisable. Elle se prête à l‘analyse statistique.

L'enquête qualitative apporte des éléments plus directs et approfondis sur une réalité́ restreinte (analyse de ce que les enquêtés ont réellement dit, appelée le "verbatim").

(42)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

Choisir une partie de la réalité́ à étudier,

Extraire un "échantillon" plus réduit que la "population- mère".

Expliquer la méthode par laquelle il a extrait cet échantillon.

Echantillonnage d’une enquête :

(43)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Les limites et avantages de l’enquête

(44)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Exemples d’enquête : Cnrs

Une demande d'une entreprise privée cherchant à comprendre l'absentéisme au travail

Une sollicitation par un média pour un avis sur telle ou telle élection

Sur la pollution, en SHS, les études sont fondées sur

la perception qu'ont les agents de la pollution et non

pas sur des mesures techniques de la pollution.

(45)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

L'étude de cas (ou monographie) :

Analyse approfondie d'un phénomène complexe, dans un lieu et un espace donnés.

une organisation, un évènement, un individu, un groupe que l'on va étudier en détail.

une recherche sur un seul cas (si l'importance le justifie) ou sur deux ou plusieurs, que l'on va comparer entre eux.

recueil de données se fait le plus souvent à partir d’entretiens.

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Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

Avantages et limites de l'étude de cas (ou monographie) :

Richesse des données recueillies et la capacité́ à voir l'évolution dans le temps du phénomène étudié́

suppose que le chercheur puisse pénétrer sur le terrain ou avoir accès à un corpus défini, et ceci de manière détaillée.

La généralisation des résultats délicate

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Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

La méthode ethnographique : observer-décrire-comprendre

Observation globale et dans la durée d'un phénomène ou d'une population par un contact direct du chercheur avec la réalité́

Etudie les mœurs d'un peuple, en allant à la rencontre de l’autre en immersion et en cultivant leur regard sur les multiples éléments qu'ils vont pouvoir observer (habitudes, rites, alimentation, modes de vie...) Décrire le plus finement possible, à l’aide de l'observation s’appuyant sur des grilles d’observation et des entretiens avec les personnes rencontrées.

(48)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Avantages et limites de la méthode ethnographique :

Observateur compétent et accepté par le "milieu" observé.

Apporter une richesse conséquente d'informations et d'analyses

"l'objectivité" du regard est à questionner.

(49)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Exemples de méthode ethnographique :

En 1972, Marshall Shumsky qui prépare son Ph. D (doctorat) , sous la direction de Cicourel effectue une étude ethnométhodologique consacrée à une session de groupe de rencontre dont il est l'animateur.

(50)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La méthode observation participante :

Observation par le chercheur d'un milieu social, ou d'un phénomène mais dans laquelle il est incognito.

Participe à l'action du groupe, agit normalement et consigne ses observations par ailleurs.

Impossible d'apparaître comme "observateur",

Le chercheur veut ressentir les situations auxquelles une observation de l'extérieur ne lui permettrait pas d'accéder.

(51)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

Avantages et limites de la méthode observation participante :

Subjectivité́ du chercheur est mobilisée et donc le recul est difficile.

Les données sont aussi recueillies de manière moins rigoureuse Réalité travestie par les acteurs à son intention s’éloigne ainsi plus facilement.

Permettre un témoignage nouveau sur des phénomènes habituellement cachés. Elle nécessite une rigueur dans la formulation des observations.

(52)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

la méthode observation participante :

Exemples :

1986, G. Walraf "se fait passer" pour un Turc en Allemagne pour étudier l'immigration et le racisme).

1992 Jean Peneff : L'Hôpital en urgence. Étude par observation participante, W à ½ temps comme brancardier aux urgences

(53)

Principales méthodes d'investigation en recherche… quels repères ?

La recherche-action (ou "recherche clinique") :

Situations dans lesquelles l'observation et l'action sont inséparables Type de recherche est d'apprendre "en faisant", de réfléchir et d'agir, dans un but d'amélioration

.

L'action du chercheur peut apporter des connaissances non perceptibles par la seule étude "extérieure" sans intervention.

(54)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

Avantages et limites de la recherche-action :

Chercheur-intervenant capable de faire les deux, et qu’il ne se soit pas absorber par la seule "intervention »

Richesse des informations recueillies ou des idées et solutions émergentes compense le caractère spécifique et non généralisable de la situation

(55)

Principales méthodes d'investigation en recherche…

quels repères ?

Exemple de recherche-action :

Une recherche-action infirmière sur le dispositif

d’annonce du cancer, Sylvain Pasquier (maître de

conférences, Université de Caen-Basse-Normandie,

CERReV

(56)

Qui interroger ?

Dans le cas d’une démarche de validation d'une hypothèse, but : tirer des conclusions générales de son étude d'une population restreinte construire un échantillon "représentatif" des caractéristiques de la population-mère.

Dans une démarche qualitative, son échantillon doit tenir compte de la diversité́ des cas étudiés, des contextes dans lesquels se trouvent les répondants, etc.

(57)

Qui interroger ?

Echantillons représentatifs : les méthodes d'échantillonnage sont les méthodes probabilistes (chaque unité́ de la population-mère a autant de chances qu'une autre d'être choisie dans l'échantillon).

tri au hasard au regard de catégories définies par les principales variables utiles : âge, sexe, etc., en proportion de ce qu'elles représentent dans la population-mère).

Echantillons non représentatifs : par exemple, le chercheur va choisir des individus au sein de sous-groupes (quotas). Sur des sujets délicats, des individus trouvés et qui acceptent de se prêter à l'entretien (échantillons de convenance). Le chercheur souhaite volontairement choisir des cas typiques du problème étudié́.

(58)

Combien d’individus interrogés ?

Selon la méthode choisie, le lieu d’observation, l’objet de recherche…..

Exemples :

échantillons probabilistes population-mère 500, échantillon de 217, de 1 000 : 278...

Echantillons non probabilistes, pas de règle puisque pas de degré́ de précision calculable et pas de représentativité́ espérée, richesse et finesse de l'analyse attendue, selon la variété́ des cas à considérer.

Enquêtes par entretiens comptent des échantillons de 30 à 50 personnes; le chercheur s’arrête quand le degré́ de "saturation" atteint

(59)

En conclusion …

Reste que "le travail épistémique » est nécessaire, L'attitude du chercheur :

- Le chercheur indique les fondements, les points de départ, les postulats sur lesquels il fait reposer son travail.

- Il définit précisément les notions qu'il utilise.

- Il questionne et justifie les choix (de méthodes ou de contenu) qu'il a dû faire

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En conclusion …

- curiosité, esprit critique, honnêteté et sincérité, transparence des méthodes, discussion et évaluation des résultats, réfutabilité des énoncés...

- Les risques de totale subjectivité, d'influence prédominante du

milieu d'intervention existent toujours mais ils peuvent être limités par des dispositifs collectifs (discussion avec d'autres chercheurs, hors du terrain, publication des résultats, etc.).

(61)

En conclusion …

« La notion de posture implique l’idée d’équilibre

instable, d’effort, de travail en cours, dans la durée »

(62)

Bibliographie

DEPELTEAU F., « La démarche d’une recherche en sciences humainss de la question de départ à la communication des résultats » Editeur : Presses Université Laval Collection : Méthodes des Sciences Humaines, 2000, 417 p.

Vial M., Thuilier O., Eymard C., « Le travail de fin d'études : S'initier à la recherche en soins infirmiers », Editions Lamarre, 2ième édition 2011, 151 p.

LIVIAN Y.F., « INITIATION A LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE EN SHS Réussir son mémoire ou sa thèse » Centre Magellan - Université Jean Moulin - Lyon 3 Janvier 2015, 80 p. sur https://halshs.archives-ouvertes.fr

Dodier N.,. Jean Peneff : L'Hôpital en urgence. Étude par observation participante

. In: Sciences sociales et santé. Volume 10, n°3, 1992. pp. 119-123 http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1992_num_10_3_1740

Wietrich, L. & Régnier, J. (2005). L’initiation à la recherche en soins infirmiers: Outil de construction de l’identité professionnelle infirmière. Recherche en soins infirmiers, 80,(1), 87-103. doi:10.3917/rsi.080.0087

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Annexe : résumé

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