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Dimanche 22 Février 1896.

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L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l . pa Dixième Année. — N

0

16.

Prix du numéro 10 centimes.

Dimanche 22 Février 1896.

Bureaux: Rue du Parc, 65.

ABONNEMENTS

L'n an: Six mois:

Suisse . . . . Fr. G»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de posl· Paraissant le Jeudi et le D u c h é a la Gbatix-de-Fonds

ANN0N6ES

Provenant de la Suisse 20 cl. la ligne

» de l'étranger 25 » » Minimum d'une annonce 50 cent.

Les annonces se paient d'avance.

O r g a n e île I » S o c i é t é i n t e r c a i i l o n a l e l i e s I n d u s t r i e * * «lu J u r a , IICH C)in.nil>res d e c o m m e r c e , «Icx B u r e a u x <Ic coiitr«>Ic e t d e s S y n d i c a t * p r o f e s s i o n n e l s .

Protection des ouvrières

(Suite.)

Détermination de l'application de la loi (Art. i).

Nous proposons que la loi soit appliquée à tous les établissements industriels et à tous les ateliers qui ne sont pas soumis à la Loi sur les fabriques et dans lesquels sont em- ployées, en échange d'un salaire, une ou plu- sieurs femmes ou filles mineures. — Nous n'avons pas voulu subordonner son applica- tion à la condition d'un nombre déterminé de personnes du sexe féminin et exiger cinq ou- vrières en moyenne ou un chiffre inférieur, comme la Loi fédérale sur l'extension de la responsabilité civile, ou comme la Loi fédé- rale sur les fabriques, dont le texte vague et mal défini a du être précisé par des interpré- tations successives du Conseil fédéral. Nous savons par expérience à quelles difficultés a donné lieu jusqu'ici l'application de ces lois, et nous avons du pour arriver à faire cesser dans notre canton des inégalités choquantes dans l'application de la Loi fédérale sur les fabriques réclamer nous-mêmes une exten- sion de cette loi. 11 y a été pourvu par un arrêté du- Conseil fédéral du 3 juin 1891, sanctionné par l'Assemblée fédérale.

/.es ateliers de famille sont exceptés

(Art. 3). '

Nous exceptons de l'application de la Loi les petits ateliers de famille, c'est-à-dire ceux où des jeunes filles travaillent à côté de leurs parents et sous leur autorité. Nous pouvons, dans la règle, avoir confiance que des parents seront assez soucieux de la santé de leurs enfants pour ne pas exiger d'eux des efforts hors de proportion avec les forces physiques de ces derniers. Il y a sans doute toujours des exceptions: il y' a des parents, nous le savons, qui méconnaissent leurs devoirs sur ci' point comme sur d'autres, qui ne savent pas ménager les forces de leurs enfants, qui les s u r m è n e n t et les exploitent, mais ces ex- ceptions regrettables ne justifient pas à nos yeux un droit d'immixtion et de surveillance de l'autorilé communale dans l'intérieur des familles.

Sont aussi exceptés les travaux apicoles et les travaux domestiques (Art. S).

Nous exceptons aussi de l'application de la

Loi les femmes employées aux travaux des champs, dans les exploitations agricoles nu celles qui sont occupées, comme servantes ou comme journalières, aux travaux de la vie domestique et a u x soins du ménage. Ici aussi il peut y avoir des a b u s : dos maîtres exigent souvent trop de leurs domestiques, les obli- gent à des veilles prolongées, les traitent parfois d'une fa(4-on inhumaine, mais nous estimons que toute réglementation des travaux domestiques et toute surveillance de l'autorité dans ce domaine seraient considérées comme une atteinte a la sécurité de la vie domestique, à'l'indépendance du foyer, au droit commun, et soulèveraient une légitime opposition.

Age d'admission des jeunes filles dans les ateliers (Art. 4).

L'article 4 détermine l'âge où les jeunes filles pourront être admises au travail dans les ateliers: cet âge doit naturellement con- corder avec celui où cesse l'obligation de fré- quenter l'école, c'est-à-dire l'âge de 14 ans, et pour les jeunes filles qui auront pu obtenir le certificat d'études primaires l'âge de 13 ans.

Il serait sans doute désirable de pouvoir relarder souvent l'âge d'admission de ces jeunes filles dans les ateliers, afin de pouvoir fortifier les connaissances qu'elles ont acquises à l'école primaire en même temps que leur santé, mais les nécessités de la vie sont pour un grand nombre de parents pressantes et impérieuses, et les jeunes filles, pour ne pas être plus longtemps une charge à leurs parents, doivent, à la sortie de l'école primaire, entrer à l'atelier et chercher de bonne heure à gagner leur vie. Celles qui entreront à l'ate- lier pour faire un apprentissage professionnel trouveront devant elles la protection que nous leur avons déjà assurée par la Loi sur la protection des apprentis; celles qui n'y en- treront que pour gagner de suite un salaire en échange d'une fonction déterminée, d'un travail n'exigeant aucune instruction profes- sionnelle, aucune aptitude spéciale, seront protégées par la loi que nous proposons con- tre un labeur excessif et contre les consé- quences dangereuses du travail do nuit. Il n'y a u r a , en réalité, pas de différence entre elles et les jeunes apprenties ; la durée du travail est fixée de la même façon pour les unes et les autres, et elles ont droit à la même protection.

Droit de surveillance et d'intervention de l'autorité communale pour assurer la sécurité et la salubrité un travail dans les

ateliers (Art. il).

Les articles 12 et 13 s'occupent de la sécu- rité et de la salubrité des ateliers et imposent le devoir aux autorités communales d'inter- venir partout où cela sera reconnu nécessaire pour protéger la santé et la sécurité des ou- vrières et partant des ouvriers. Si un atelier est reconnu insalubre, si l'évacuation des buées, vapeurs, gaz, poussières, émanations nuisibles de toutes sortes se fait mal, si la ventilation n'est pas convenablement assurée, si l'éclairage est insuffisant, si les moteurs mécaniques ne sont pas entourés de clôtures, si les machines, courroies, bielles, e n g r e n a - ges ne sont pas couverts, l'autorité commu- nale prescrira les dispositions nécessaires pour assurer l'assainissement des locaux et prévenir les accidents. Un règlement spécial pourra déterminer les précautions que rend de plus en plus indispensables l'emploi des machines dans la plupart des ateliers. — Nous savons que· beaucoup d'industriels ont une notion suffisamment exacte des néces- sités de l'hygiène et du devoir qu'ils ont de protéger la santé et la vie de leurs ouvriers pour prendre spontanément l'initiative de toutes les mesures de protection, les plus efficaces et les plus parfaites, mais il en est aussi d'autres qui n'ont pas la même concep- tion, qui sont négligents, imprévoyants, sur- tout s'ils ne sont pas au n o m b r e de ceux que la loi soumet à la responsabilité civile dos accidents, et vis-à-vis desquels il est néces- saire que l'autorité soit armée.

Droit du Conseil d'Etat d'interdire l'em- ploi des femmes à des travaux excessifs

ou dangereux (Art. 12).

L'article i'2 réserve, non plus à l'autorité communale, mais au Conseil d'Etat, le droit d'interdire l'emploi des femmes ou des filles mineures pour différents genres de travaux excédant leurs forces ou présentant des dan- gers pour leur santé ou leur moralité. — Ces travaux ne sauraient être énumérés dans la loi; ils pourront l'être, si cela est reconnu nécessaire, dans un règlement spécial. C'est la pratique qui ici nous éclairera.

Les femmes sans doute peuvent d a n s bien des cas travailler comme les hommes et sup- porter des travaux pénibles ; l'égoïsmc de l'homme les y contraint souvent. Mais il n'en est pas moins vrai que notre c œ u r se révolte

(2)

78 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E H E S U I S S E quand nous les voyons soumises à des tra-

vaux que nous sentons n'être pas faits pour elles ci pour lesquels il faut des muscles, des nerfs et une force physique qu'elles ne pos- sèdent pas et que c'est accomplir un devoir social que de chercher à les préserver de cer- taines taches excessives et dangereuses. — C'est ainsi qu'on ne doit pas pouvoir les em- ployer pour soulever ou transporter de lourds fardeaux, pour nettoyer ou graisser des mo- teurs en mouvement, des appareils de trans- mission, des machines dangereuses. — L'ar- ticle 15 de la loi fédérale sur les fabriques a déjà pris soin de l'interdire pour les femmes travaillant dans les établissements soumis au régime de cette loi. Nous devons en faire de même dans les établissements et ateliers qui restent en dehors de son action.

A côté de ces travaux fatigants et dange- reux que nous devons autant que possible épargner aux femmes employées dans ces ateliers, il y a ceux qui les exposent à des manipulations ou à des émanations dange- reuses pour leur santé. Les commissions d'hygiène ont déjà signalé dans leurs enquêtes les industries de cette nature.

J)es amendes ne peuvent être imposées que si elles sont précités dans un règle-

ment d'atelier sanctionné (Art. iJf).

La loi fédérale s u r les fabriques statue à son article 7 que les patrons sont tenus d'éta- blir un règlement sur l'organisation du tra- vail, sur la police de la fabrique, sur les con- ditions d'admission et de sortie, sur le paie- ment des salaires. Elle reconnaît ainsi la né- cessité du règlement de fabrique et elle eu fait une obligation.

Nous ne pouvons pas aller jusque-là et im- poser celte obligation dans la petite industrie.

Elle s'explique dans la grande industrie, dans les fabriques ou le patron a la responsabilité des accidents qui arrivent à ses o u v r i e r s : on comprend alors qu'ayant celte responsabilité, il ait l'obligation d'établir un règlement pour a s s u r e r l'ordre dans son usine, le bon fonc- tionnement du travail, et les précautions que les ouvriers doivent observer pour leur sécu- rité.

Mais nous exigeons toutefois le règlement d'atelier ou son homologation par le Conseil d'Etal où les patrons croient devoir recourir flux amendes.

Les amendes donnent lieu à des abus, et si nous ne pouvons pas décider leur suppression, nous devons tout au moins décider qu'elles ne pourront être obligatoires que là où elles ont obtenu une reconnaissance légale par un règlement sanctionné. Nous pourrons ainsi empêcher que ces amendes ne deviennent abusives, qu'elles ne donnent lieu à un béné- fice illicite sur l'ouvrier, qu'elles n'entament une trop grosse partie de son salaire et que leur maximum ne dépasse pas la moitié du salaire moyen de. la journée. Ces amendes étant une pénalité ne doivent en aucun cas devenir la propriété du patron : il ne doit j a m a i s y avoir de confusion possible entre la

retenue pour cause d'amende et la retenue pour cause de dommage résultant d'un travail défectueux, de malfaçon ou de détérioration.

Le règlement d'atelier [!reviendra sur ce point toute confusion et toute erreur. — Enfin il faut, là ou les amendes sont infligées pour infractions au règlement de l'atelier, que ces amendes ne puissent être affectées à autre chose qu'à une œuvre dont bénéficient seuls les ouvriers. (A suivre).

Information

L e s i n t é r e s s é s p e u v e n t d e m a n d e r d e s r e n s e i g n e m e n t s s u r M. F é l i x F a i t h , R e m b r a n d t s t r a s s e , 3 7 . à V i e n n e , au S e c r é t a r i a t g é n é r a l e d e la C h a m b r e c a n -

t o n a l e d u c o m m e r c e , à la C h a u x - d t - F o n d s .

Diplôme cantonal des Ecoles d'horlogerie

La Suisse libérale publie la lettre sui- vante :

Le Locle, le 17 février 1896.

Monsieur le rédacteur,

Dans le N" 37 (jeudi 13 février 18Uti) de votre estimable journal, vous ave/, inséré une lettre intitulée : « Ecole d'horlogerie » et si- gnée de M. Aug. Béguin-Bourquin.

Notre intention n'est nullement de discuter par la voie des j o u r n a u x les programmes et examens de nos écoles respectives, nous en- visageons qu'une discusion touchant aux plus graves intérêts de nos écoles a sa place ail- leurs. Toutefois, une rectification pour nous s'impose, car les renseignements inexacts qu'a reçus votre honorable correspondant pourraient jeter un jour défavorable sur l'ac- tivité des écoles des montagnes.

1° L'auteur de l'article du N" 37 est mal informé, lorsqu'il dit que l'Ecole de Neuclià- tel a introduit, elle première le diplôme basé sur un programme «upérieur. Avant celui de Neuchàtel, il y a eu dans le canton dix (10) examens de diplôme et dès lors quatre (4).

•2" Le dit article établit que l'élève, récem- ment diplômé au L~>ele, n'a eu à présenterai!

j u r y que 3 pièces comme travail de 4 années alors qu'un élève de Neuchàtel produit dans le même temps 7 pièces.

Il va de soi qu'un candidat ne peut conser- ver jusqu'au terme de ses apprentisages pour les présenter au j u r y tous les travaux qu'il a exécutés. L'ouvrage fait a été livré en ma- jeure partie à des fabricants de la localité.

Cette nécessité nous a amené à admettre un minimum de pièces suffisant pour permettre au j u r y de juger lé degré de maturité et les connaissances acquises par le candidat en horlogerie et dans les branches les plus diffi- ciles de cet art si complexe.

Voici la liste des travaux faits en 4 ans par Ie dernier élève diplômé au Locle:

13 ébauches. 13 mécanismes de remontoir, 13 finissages, 26 échappements à ancre de divers genres, G échappements à cylindre, 1 échappement à bascule, U repassages remon- toirs avec échappement à ancre, 2 repassages de répétition, 1 repassage de chronomètre bas- cule : 40 réglages plats.

30 réglages Breguet dont 0 dans les posi- tions et aux températures.

1 réglage de chronomètre échappement à bascule, courbes terminales et renversement au spiral.

1 cadrature à [minutes et I mécanisme de chronographe.

En terminant celle lettre bien longue, nous répétons que nous n'entrerons en aucune fa- çon dans une polémique au sujet du diplôme, mais nous devons à l'Ecole que nous avons l'honneur de diriger ces rectifications.

Agréez, etc.

La Commission de l'Ecole d'horlogerie et de Mécanique du Locle.

• » « - « —

La démocratie fédérative et le socialisme d'Etat

A u d i t o i r e i m m e n s e , a v e c u n e p r o p o r - tion d ' h o m m e s i n u s i t é e , h i e r s o i r , à ΓAuIa. M a r q u e s n o m b r e u s e s et d e s p l u s v i v e s d ' a s s e n t i m e n t . L ' o r a t e u r a p a r l é (Iel)oul, p e n d a n t u n e l i o n n e h e u r e , a v e c u n e c h a l e u r c o m m u n i c a l i v e . C e t t e s é a n c e a é t é p l u s q u ' u n e c o n f é r e n c e : ça é t é u n e

g r a n d e m a n i f e s t a t i o n d e l ' o p i n i o n p u b l i - q u e .

Le sujet de la conférence était la démo- cratie fédérative et te socialisme d'Etal.

L'orateur s'est attaché à montrer que la dé- mocratie fédérative est en Suisse un produit indigène, qu'il n'est pas nu pouvoir des théo- riciens de modifier à leur g r é : c'est le seul régime qui convienne à notre pays et toute réforme qui n'en tiendra pas compte est con- damnée à avorter. P a r contre, il est possible et désirable d'améliorer nos institutions par- ticulièrement sous le rapport du droit, du crédit, des assurances et des chemins de fer, pourvu que l'on sache maintenir un juste équilibre entre les droits de l'individu et ceux de l'Etal, entre les droits des cantons et ceux de la Confédération. La démocratie fédérative a comme ennemis principaux le socialisme pur et le socialisme d'Etat. L'avènement du socialisme pur ne parait pas à redouter, mais le socialisme d'Etat, si on ne sait pas y résis- ter, prépare à notre pays d'amères déceptions, car l'Etat n'est qu'un facteur de la prospérité générale, et pour peu qu'on exagère son rôle, il devient plus nuisible qu'utile. C'est pour- quoi M. Droz n'est partisan ni de la banque d'Etat, ni des projets Forcer, ni des tentatives faites eu ce moment pour la nationalisation des chemins de fer. Il estime qu'il faut abso- lument rechercher d'autres solutions, qu'il indique du reste sommairement, des solutions plus simples, plus pratiques, plus conformes à notre démocratie fédérative et à la mission réelle de l'Etat.

La conférence va paraître en brochure, et le publie de I'AuIa sera remplacé par des milliers de lecteurs. Nous serons bien éton- nés si le manifeste de la politique sage et progressive développé par M. Droz ne deve- nait pas le programme du parti fédéraliste suisse agrandi.

Au sortir de 1'AuIa, la Société d'utilité publique a offert une réception à l'Athénée à M. Numa Droz. (Journal de Genève).

Emigration

Depuis un certain temps, il se fait de nou- veau en Europe, par l'offre de passages gra- tuits, une active propagande en faveur de l'é- migration au Brésil. Il y a quelques années, la presse suisse a déjà mis en garde le publie contre l'acceptation de ces prétendus avan- tages. Nous répétons aujourd'hui que le Bré- sil ne convient en général pas à nos con- citoyens, ce dont des essais malheureux de colonisation ainsi que les expériences de maints particuliers ont abondamment fourni la preuve. Lc climat, le genre de vie, les con- ditions économiques et d'autres facteurs en- core rendent à la plupart de nos émigrauts le séjour dans celte république sud-américaine pénible pour ne pas dire insupportable. Il est notoire qu'en Suisse nombre de personnes reçoivent des prospectus alléchants qui in- citent à l'émigration au Brésil. Ces réclames, œ u v r e clandestine d'agents étrangers, sont dangereuses pour beaucoup de gens peu au courant des inconvénients de certains pays d'eutre-mer.

Ils est recommandé instamment à celui dont l'attention pourrait avoir été éveillée par celte propagande illicite el qui croirait avoir un intérêt quelconque à é m i g r e r a u Brésil, de ne faire aucune démarche dans ce but sans se renseigner préalablement auprès du Com- missariat fédéral de l'émigration à Berne. Ee dit Commissariat a, entre autres attributions, la tâche de donner gratuitementaux émigrauts suisses qui en font la demande verbalement ou par lettre, les conseils el les directions dont ils ont besoin.

(Feuille ojf. suisse du commerce)

(3)

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

70

Nouvelles diverses

T a v a n n e s . — On annonce que deux nou-

•veaux fabricants d'horlogerie, avec de nom- breux ouvriers, songent à s'établir très pro- chainement clans cette localité.

Variété

L ' a c é t y l è n e est peut-être la plus grande découverte qui ait été faite en cette fin de siècle si féconde pourtant en merveilleux ré- sultats donnés par la science. Le hasard, c o m m e dans presque toutes les grandes dé- couvertes, a eu, ici, le principal rôle. Ou fai- s a i t des expériences clins le but d'arriver à

produire de l'aluminium à un prix inférieur

<»u prix auquel on l'obtient actuellement.

L'électricité fonctionnait et agissait s u r un mélange d a n s lequel dominaient le charbon cl la c h a u x . Comme aucun résultat n'était o b t e n u , l'opérateur jeta le mélange au rebut.

P a r hasard, de l'eau vint à tomber s u r ce mé- lange. Aussitôt, une action chimique se mani- festa et il se dégagea un gaz qui donna une lumière aussi éclatante que celle du soleil, lorsqu'on l'eut enflammé. Comparée avec le gaz de l'éclairage, u n e flamme de ce gaz, g r o n l e c o r n u e une pièce d'un franc, consom- ma 8 fois moins qu'un jet de gaz ordinaire dont la lumière parut bleue et d'un rouge sale

•et terne.

Oe nouveau gaz donnant une lumière écla- tante comme celle du soleil, était l'acétylène.

De là la composition de ce produit. Paire un mélange de charbon et de c h a u x , sou- m e t t r e ce mélange à l'action du four électrique

et le jeter ensuite dans de l'eau, le gaz qui se dégagera sera de l'acétylène. La production de l'acétylène peut donc se faire, pour ainsi

dire, sans frais. Mais si ce produit, pour être obtenu, n'exige qu'une dépense insignifiante, ses propriétés utiles sont aussi nombreuses et procurent des avantages aussi considérables, sinon plus, que son prix de revient est mi- nime.

Comme nous l'avons vu, le pouvoir éclai- ranL de l'acétylène est presque aussi g r a n d que celui du soleil et laisse bien loin derrière lui celui de la lumière électrique. Au point de vue de l'éclairage, le gaz acétylène possède une propriété non moins appréciable. On le peut livrer, en réservoir de capacité variable, à tous les consommateurs. Il peut nous af- franchir, ainsi, de tout le matériel de conduites souterraines dont est sillonné le sous-sol de nos rues. On peut construire, pour l'éclairage individuel, des lampes à réservoir donnant de la lumière pendant un temps variant de vingt- quatre heures à quatre jours suivant la capa- cité du réservoir et la grosseur de la lampe.

Lc gaz acétylène n'aurait-il que cette pro- priété, qu'il serait déjà très précieux : cepen- dant, l'éclairage est un des moindres services qu'il peut rendre.

Si l'on fait passer un courant de gaz acéty- lène dans un tube de fer chauffé au rouge sombre, on recueille de la benzine, laquelle, comme on le sait, est la base d'un nombre très considérable de substances organiques utiles. Si cette benzine, réduite en vapeur, passe clans de l'acide azolique, on obtient de ta nitro-benzine, laquelle, à son tour, traitée par l'acide chlorhydrique et passée s u r de la limaille de fer, donne l'aniline d'où procède l'immence série des couleurs de la teinture.

Au lieu de transformer l'acétylène en ani- line, on peut obtenir l'acide phénique origine de l'acide picrique et de tous les explosifs.

L'aniline d'acétylène traitée par l'acide acé-

tique bouillant, donne l'antifibrine, fébrifuge d'une très g r a n d e énergie.

L'acétylène passant dans un tube de fer chauffé au rouge blanc, donne de la naphta- line, origine de nombreux produits chimiques de valeur.

Tout ceci est merveilleux et il semble que l'acétylène puisse répondre à tous les besoins de l'homme. L'acétylène donne cependant un produit plus surprenant encore, c'est l'alcool.

Si l'on fait agir de l'hydrogène naissant slir de l'acétylène, on obtient de l'étyléne qui, traitée p a r de l'acide sulfurique et de l'eau, donne l'alcool. P a r cette méthode, on peut produire l'alcool à un prix excessivement bas. De sorte que, sans parler de l'alcool qui se boit, tous les prix des produits industriels pour la fabrication desquels l'alcool est néces- saire, pourraient baisser considérablement.

P a r des procédés a n a l o g u e s , l'acétylène peut donner de l'acide oxalique, de l'acide cyanhydrique et do l'aldéhyde. Or, l'aldéhyde sert à la production des essences artificielles et est employée dans la miroiterie.

Ainsi donc, de l'acétylène, on peut retirer presque sans frais, une lumière à peu près identique à celle du soleil, toutes les teintures, des médicaments, des essences, des parfums, poisons, des explosifs et enfin de l'alcool.

Lorsque l'on a u r a trouvé les procédés in- dustriels de production, l'acétylène sera u n e source inépuisable de richesses.

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