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LA REMEDIATION COGNITIVE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La Remédiation Cognitive se définit comme l’« ensemble des techniques rééducatives visant à restaurer les fonctions cognitives défaillantes (mémoire, attention, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition) ou à compenser les déficits »

DEFINITION

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LA REMEDIATION COGNITIVE

LES TROUBLES COGNITIFS

Ils sont présents dans la schizophrénie de façon presque permanente (environ 80%).

Un bilan cognitif global permet de rendre compte du profil cognitif

propre à chaque personne en ciblant les capacités préservées ou encore altérées de chacun.

Ce bilan cognitif s’effectue par le biais de tests neuropsychologiques et d’échelles, spécifiques et écologiques

On distingue trois catégories de troubles cognitifs afin d’établir un profil cognitif global.

la neurocognition la cognition sociale

la métacognition

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La neurocognition L’attention

Différenciée selon diverses spécificités :

soutenue : capacité à maintenir son attention sur une période relativement prolongée

sélective : capacité à récupérer un stimuli cible parmi un ou plusieurs stimuli distracteurs. (il s’agit de l’un des déficits cognitifs majeurs de la schizophrénie selon Perlstein et coll en 1998)

partagée: capacité à traiter plusieurs informations en même temps.

Cette composante attentionnelle est aussi reliée à la dimension symptomatologique de la désorganisation. De fait, si l’objectif est atteint, l’information pourra être traitée de manière cohérente par la personne.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La mémoire

C’est la capacité à acquérir des informations concernant l’environnement. Elle est scindée est trois parties dont le rôle est différent pour le fonctionnement quotidien.

La mémoire de travail : c’est la capacité à retenir une information pour la manipuler mentalement. Elle assure une continuité dans l’organisation des actes de la vie quotidienne (planification, lecture, ….) ; c’est l’accès à la mémoire à long terme.

La mémoire verbale : c’est la capacité d’encoder, de stocker et de récupérer du matériel lexical et/ou verbal en mémoire à long terme. Si cette capacité est déficitaire, il est difficile de maintenir une continuité dans les tâches quotidiennes.

La mémoire visuo-spatiale : c’est la capacité d’analyser des informations visuelles et de les traiter dans notre environnement (itinéraire, description d’un tableau,…).

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LA REMEDIATION COGNITIVE

Les fonctions exécutives

Elles couvrent un ensemble de processus (inhibition, mise en place de

stratégie, planification,…) dont le rôle principal est de faciliter l’adaptation du sujet à des situations nouvelles ou complexes nécessitant un

comportement dirigé vers un but et lorsque les habilités sur apprises ne sont pas suffisantes.

Les fonctions exécutives permettent la mise en place de stratégies par manipulation de données intérieures (la mémoire) et des données

extérieures (les perceptions) ; cette manipulation apporte une réponse qui est l’élaboration d’un plan d’action pour atteindre l’objectif fixé. La

stratégie pouvant être remise en question si elle n’est pas efficace (flexibilité mentale).

L’impact sur la vie quotidienne est important pour organiser une vie libre et non automatisée que ce soit pour des activités personnelles et/ou professionnelles.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La vitesse de traitement de l’information

C’est la vitesse à laquelle différentes opérations cognitives peuvent être exécutées. Celle-ci est souvent réduite dans la schizophrénie.

Remédier à ce déficit comporte un enjeu important tel que permettre à la personne de mettre en place toutes ses ressources cognitives dans un délai

raisonnable, en vue par exemple d’une réinsertion dans le monde du travail ou des études.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La cognition sociale

Ces fonctions cognitives ont pour but de mettre en place une relation avec soi-même (se comprendre) et avec les autres (établir des relations

adaptées).

La cognition sociale a un rôle très important dans le parcours fonctionnel de chacun d’un point de vue interpersonnel et socioprofessionnel.

Dans la schizophrénie, plusieurs fonctions de la cognition sociale peuvent être déficitaires :

la théorie de l’esprit le traitement des émotions

le style attributionnel

la perception sociale et la connaissance sociale.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La théorie de l’esprit (ou Theory of Mind [ToM])

C’est la capacité à attribuer des intentions à l’autre par une capacité de mentalisation (aptitude à prévoir ou à expliquer le comportement d’autrui en lui attribuant des croyances, des souhaits ou des intentions et en

sachant les distinguer de ses propres états mentaux),

et à adapter son comportement en conséquence, tout en tenant compte du contexte de l’interaction.

Dans la schizophrénie, on note une altération de l’analyse des intentions des autres.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

Le traitement des émotions

C’est l’identification des émotions dans l’expression d’un visage et/ou dans la prosodie (tonalité de la voix), mais aussi dans les gestes et les attitudes d’une personne.

Dans la schizophrénie, une mauvaise lecture des émotions d’autrui et de son état émotionnel peut entrainer une désocialisation.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

Le style attributionnel

C’est ce a quoi nous attribuons la raison d’un évènement positif ou négatif de notre vie.

En général la raison à une cause interne (propre a nous même), une cause externe (dépendante des autres) et une partie contextuelle (la situation).

L’ensemble de ces facteurs donne un avis plus objectif d’un évènement.

Dans la schizophrénie, la raison est souvent attribuée aux autres dans les évènements négatifs et à nous dans les évènements positifs.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La perception sociale et la connaissance sociale

Ces deux composantes sociales sont liées par des règles, des buts et des rôles dans les interactions sociales mais elles se différencient par leur fonction : la perception sociale identifie les règles sociales (le contexte et les différents modes de communication), tandis que la connaissance

sociale met en place un comportement ou une action dans les règles sociales.

Dans la schizophrénie, l’identification des règles sociales est parfois perturbée et/ou l’action mise en place dans une situation n’est pas adaptée.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

La métacognition

C’est la connaissance qu’un sujet a de son propre fonctionnement cognitif et celui d’autrui, la manière dont il peut en prendre conscience et en rendre compte.

Une bonne connaissance de son bon fonctionnement métacognitif est un point clé dans la notion de rétablissement.

Il faut que le patient ait connaissance de ses capacités cognitives et de ses capacités fonctionnelles, préservées ou altérées (connaissances

métacognitives) ; il doit aussi être capable de connaitre plusieurs

possibilités de stratégies (connaissances procédurales) et enfin le patient doit être capable de savoir quelle stratégie utiliser parmi son panel dans une situation donnée (connaissances conditionnelles).

La métacognition joue un rôle très important sur l’investissement du patient dans le soin.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

L’insight

C’est la conscience qu’une personne a de son trouble ou de sa maladie

Il s’agit d’une notion très importante dans le fait de Prendre Soin de Soi : si une personne estime qu’elle n’est pas malade, elle n’entamera aucune

prise en charge, ou refusera celle qu’on lui proposera (thérapeutique chimique et/ou psychothérapeutique).

Dans la schizophrénie, la conscience des troubles psychopathologiques est la plus altérée.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

Les biais cognitifs

Les biais cognitifs sont un mauvais traitement des informations recueillies lors d’une situation de jugement ou face à un comportement. Il en existe deux formes : Les sauts aux conclusions: c’est le fait d’arriver rapidement à une idée définie malgré le trop peu d’éléments informatifs sur une situation ; (c'est-à-dire, à l’inverse, là où une personne ordinaire émettrait un doute pour affirmer cette même idée),

Dans la schizophrénie, il s’agit souvent de personnes avec des idées délirantes importantes.

Les biais d’attribution : c’est le fait d’attribuer une raison à un évènement uniquement à soi ou à autrui, sans nuance dans le jugement.

Dans la schizophrénie, l’attribution est variable selon la prépondérance thymique dominante de la personne : chez une personne à tendance dépressive, l’attribution d’un évènement positif est liée à autrui et celle d’un évènement négatif à elle-

même ; tandis que chez une personne à tendance persécutive, l’attribution d’un évènement positif est liée à elle-même et celle d’un évènement négatif aux autres.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

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LA REMEDIATION COGNITIVE

Les programmes

LES PROGRAMMES A VISEE DES FONCTIONS NEUROCOGNITIVES

NOM Individuelle

ou groupale

Nbre séances par

semaine Nbre séances total exercices

CRT

(Cognitive RemediationTherapy) individuelle

3 : 2 d’1h avec le

thérapeute 1 de tâche à

domicile

14 semaines

exercices papier/crayon et

’identification de stratégies cognitives

Ce programme cible les fonctions cognitives altérées observées lors du bilan neurocognitif. Il programme cible les fonctions exécutives comme la flexibilité, la mémoire et la planification.

RECOS

(Remédiation COgnitive pour la Schizophrénie)

individuel

3 : 2 d’1h avec le

thérapeute 1 de tâche à

domicile

14 semaines

Exercices papier/crayon et

informatiques

Ce programme cible les fonctions cognitives altérées observées lors du bilan neurocognitif. Il peut cibler les fonctions exécutives, la mémoire et attention visuo-spatiale, la mémoire verbale, la mémoire de travail, l’attention sélective et la

vitesse de traitement NEAR (Neuropsychological

Educational Approach to Remediation)

groupale

2

séances de 1h30 (voire des tâches à

domicile)

31 semaines

Exercices papier/crayon et

informatiques Ce programme cible les motivations intrinsèques et le sentiment de compétence des fonctions cognitives suivantes :

raisonnement verbal et résolution de problèmes, l’attention, la communication et l’hygiène de vie.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

LES PROGRAMMES A VISEE DE LA COGNITION SOCIALE Il existe deux sortes de programmes qui ont pour but une intervention large ou ciblée

NOM Individuelle

ou groupale

Nbre séances par

semaine Nbre séances total exercices IPT

(Integrated Psychological Therapy)

Intervention large

groupale 2

Séances de 1h30

De 6 mois à 2 ans

Ce programme cible les processus cognitifs dans un premier temps, puis la cognition sociale et l’entrainement aux compétences sociales dans un second temps.

ToMRemed

Intervention ciblée groupale 1

Séance de 1h30 12 semaines Extraits de films et tâches à domicile Ce programme cible la compréhension des intentions implicites et le traitement du contexte.

Gaïa

Intervention ciblée individuelle

3 : 2 d’1h avec le

thérapeute 1 de tâche à domicile

10 semaines

Exercices papier/crayon et

informatiques Ce programme cible la reconnaissance des émotions faciales

RC2S

( Remédiation des troubles de la Cognition Sociale dans la Schizophrénie et les troubles

apparentés) Intervention large

individuelle

3 : 2 d’1h avec le

thérapeute 1 de tâche à domicile

12 semaines

Exercices papier/crayon et

informatiques

Ce programme cible les situations sociales avec la reconnaissance des émotions, l’analyse du contexte et la compréhension des états mentaux.

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LA REMEDIATION COGNITIVE

LES PROGRAMMES A VISEE DE LA METACOGNITION

NOM Individuelle

ou groupale

Nbre séances

par semaine Nbre séances total exercices

MCT

(MetaCognitive Training)

groupale 1 séance d’

1h à 1h30 8 à 10 semaines exercices projetés sur écran

Ce programme cible la prise conscience de nos propres processus mentaux.

PEPS

(Programme des Emotions Positives

pour la Schizophrénie)

groupale

2 : 1h avec le thérapeute 1 tâche à

domicile

8 semaines

- séance de relaxation - exercices projetés

Ce programme cible l’anhédonie et l’apathie avec comme objectif d’augmenter les capacités positives par un contrôle cognitif

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LA REMEDIATION COGNITIVE

PRESENTATION RECOS

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LA REMEDIATION COGNITIVE

PRESENTATION ToM Remed

1. Expérience de vie rapportée : 2. Question sur le film

3. Argumentation de la place des réponses 4. Scénario du film avec les intentions

TRES PEU

PROBABLE PEU PROBABLE PROBABLE TRES PROBABLE

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