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Compte-rendu de l’audience du 25 octobre avec Eric Gross sur l’Education artistique et culturelle

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Texte intégral

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Le 2 novembre 2007

Sandrine Charrier Hélène Davit Secteur Contenus

Compte-rendu de l’audience du 25 octobre avec Eric Gross

sur l’Education artistique et culturelle

Présents pour le SNES : Sandrine Charrier, Hélène Davit, Roland Hubert.

Rappels du contexte :

Inspecteur général de l’Education nationale depuis avril 07, Eric Gross a été directeur du livre sous Raffarin, puis conseiller culturel de De Villepin.

Le Ministre de l'Education nationale et la Ministre de la Culture lui ont confié une mission d’étude et de propositions sur l’éducation artistique et culturelle. Pour le 15 décembre il doit réfléchir à des actions concrètes à mener en lien étroit avec les collectivités territoriales. Sont cités des cours d’histoire de l’art dans les emplois du temps des élèves, ou encore l’intervention d’artistes dans les classes (cf note téléchargeable sur le site : http://www.snes.edu/observ/spip/spip.php?article3440 )

I La proposition principale : installer une dimension histoire des arts dans chaque discipline

C’est une commande de Sarkozy (histoire de l’art), reprise différemment par Darcos (cf note au SN de septembre 2007).

Pour Eric Gross, il ne s’agit pas de créer une agrégation d’histoire de l’art, ni un enseignement nouveau, mais d’introduire cette dimension dans les disciplines existantes. Il travaillera cette proposition avec le Haut Conseil de l’Education Artistique et Culturelle (HCEAC), ainsi qu’avec Pierre Baqué chargé depuis peu par la DGESCO d’une mission sur le même sujet.

Eric Gross souhaite proposer de renforcer la dimension artistique et culturelle de chaque enseignement : par exemple en français avec une approche marquée théâtre et littérature ; en histoire étudier davantage les civilisations et les grands traits de l’architecture ; en mathématiques travailler autour de l’architecture ; en philo, faire plus concrètement de l’esthétique ; en langues, donner plus de place à la littérature.

II Quelle formation en histoire des arts pour les enseignants ? D’après Eric Gross il y aurait trois solutions :

- Auto-formation des profs en histoire des arts

- Introduction dans les sujets de concours d’une dimension histoire des arts

Rajout d’une dimension artistique qui pourrait se traduire par un bonus donné à l’oral par exemple.

- Installation de mentions complémentaires pour les professeurs de lettres, d’histoire géo ou de philo pour enseigner l’histoire des arts.

Selon lui, du côté de la formation des enseignants, les institutions culturelles peuvent apporter beaucoup.

Les grandes écoles d’art peuvent proposer aux professeurs des initiations, des modules et ont envie de le faire. Il souhaiterait proposer un travail entre les IUFM et les institutions culturelles locales.

Pour introduire une dimension histoire des arts dans les programmes, le SNES propose plutôt de travailler sur des objets d’études (cf nos mandats des congrès de Toulouse et Strasbourg) que l’on pourrait aborder dans chaque discipline, en lien avec les problématiques disciplinaires.

III Autres propositions faites par Gross concernant l’Education artistique et culturelle

- Travailler conjointement à l’accroissement des publics scolaires, à la mise à disposition de ressources numériques. Les grands musées peuvent aujourd’hui produire des contenus pédagogiques intéressants et les

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mettre à disposition sur Internet.

- Instaurer une sécurité pour les enseignants par rapport à l’utilisation d’images, de musique, de vidéo en classe, et en même temps ne pas léser les ayant droits ; installer un système identique à celui de la reproduction à usage collectif actuellement en vigueur pour les photocopies (cf BO du 1er février 2007).

- Proposer d’organiser autrement les enseignements d’arts plastiques et d’éducation musicale au collège afin d’installer des partenariats intéressants (sur un trimestre par exemple), avec des collectivités locales, des artistes : annualiser les horaires, ou bien deux heures d’un enseignement pendant un an, puis deux heures de l’autre la deuxième année. Ces expériences existent déjà dans certains établissements, notamment ambition réussite, la Loi Fillon le permet.

Sur ce point, nous avons insisté sur la régularité d’intervention nécessaire à tout enseignement sur l’année, à notre attachement à une définition nationale et hebdomadaire des horaires d’enseignement, rappelé les difficultés que ces types d’organisation peuvent susciter dans un établissement et la fragilité que cela entraîne pour les enseignements artistiques. Si dans le cadre de l’article 34 de la Loi Fillon, de telles expériences existent, faisons-en un bilan.

- Valoriser dans la carrière d’un enseignant son implication dans les dispositifs artistiques et culturels (ateliers artistiques, chorales etc…). Et si oui comment : par une rémunération supplémentaire ? une accélération de carrière ?

Sur ce point, nous avons précisé que ces dispositifs faisaient actuellement pleinement partie du métier, de la formation, des missions des enseignants d’arts plastiques et d’éducation musicale et qu’ils demandaient juste de pouvoir exercer leur métier. Nous avons rappelé que faute de moyens dans les DGH, ces dispositifs étaient de moins en moins implantés dans les établissements. Quant à la valorisation dans la carrière, elle existe déjà puisque les IPR et les chefs d’établissement en tiennent compte dans leur notation respective.

- Identifier des pratiques qui existent dans beaucoup d’établissements, de bassins, de départements et qui sont exemplaires. Il faut les mettre en avant pour montrer que c’est possible. Il faut afficher, publier les projets culturels des établissements scolaires : ex dans le département de la Somme où 60 % des collégiens sont pris en charge par un dispositif d’éducation artistique et culturelle. Actuellement les enseignants des autres départements ne connaissent pas ces initiatives et ces « bonnes pratiques » : il faut les rendre visibles, les faire connaître.

IV Autres questions posées par le SNES :

- Allez-vous faire des propositions dans le cadre de la mise en œuvre du socle commun ?

Eric Gross : « vous savez, dans le socle, l’éducation artistique et culturelle est à la fois partout et nulle part…, nous ne sommes ni gênés ni contraints pas le socle commun ».

- Allez-vous proposer un pass-enseignant leur assurant la gratuité des musées et des monuments nationaux, comme votre lettre de mission le laisse entendre ?

Eric Gross : Le ministre y tient beaucoup. Il a le souci de la transmission du patrimoine.

Il semblerait que les musées demandent une compensation financière à l’Etat alors que pour d’autres personnels qui en bénéficient, aucune compensation n’est demandée.

Nous travaillons sur des propositions simples, symboliques qui favorisent les enseignants et qui les fortifient dans l’idée qu’ils sont des passeurs de culture.

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