• Aucun résultat trouvé

Vermand « Champ des Lavoirs »

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Vermand « Champ des Lavoirs »"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02514359

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02514359

Submitted on 24 Mar 2020

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Distributed under a Creative CommonsAttribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0

Vermand “ Champ des Lavoirs ”

Patrick Lemaire, François Malrain

To cite this version:

Patrick Lemaire, François Malrain. Vermand “ Champ des Lavoirs ”. Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 1999, 17, pp.54-58. �hal-02514359�

(2)

Bulletin de l'Association Française pour l'Etude de l'Age du Fer, no 17, 1999

VERMAND '"CHAMP DES LAVOIRS ..

Patrick LEMAIRE, François MALRAIN

Introduction générale

Le projet d'arrenagement d'une zone d'activité est à l'origine de l'intervention ard1éologique21 Le giserœnt est situé sur la comrune de Verrrand (Aisne), agglomération localisée à 11 kilorrètres au nord-ouest de Saint-Quentin. Elle s'est principalerœnt développée sur la rive droite de I'Omgnon, petit affluent de la Sorrme. Le site archéologique se trouve sur la rive gauche de cette rivière au lieu-dit "Charrp des Lavoirs". Il s'étend sur des parcelles agricoles d'une superficie initiale de 7 ha. Ses coordonnées LarrtJert sont: X= 659 300 1 Y=242 700, altitude NGF corrprise entre 75 m et95m

Le gis errent est irrplanté sur le bas d'un versant faiblerrent pentu, versant ouest de la v allée de

ro

rrignon. Il se développe sur un replat du versant, sorte de terrasse, surplorrbant des zones rœrécageuses alirœntées par le cours d'eau. Sous la terre végétale (0,35 rn) se trouve un liroon argilo-sableux orangé, niveau d'apparition des vestiges archéologiques. D'une épaisseur indéteminée, il s'amenuise et disparaît totalement à l'extrémité est du replat (rupture de pente supérieure). Il scelle un lirron cray eux de couleur jaunâtre, très fin, contenant sporadiquement des poches de petits silex. Le substrat est C0111José d'une craie blanche à silex visible sur la moitié du terrain.

Un décapage extensif de 1,8 ha a pernis d'appréhender intégralement un habitat enclos du Ille siècle av. n. è. Outre cette occupation principale, des vestiges des périodes néolithique, âge du Bronze, 1er âge du Fer et gallo-rorraine ont également été reconnus.

L'établissement gaulois

Il se caractérise par un endos approximativ errent ov alaire, d'une superficie de 1 ,3 ha {longueur et largeur maxirmles 145 rn sur 105 m). Cet espace est entouré par une enceinte de 405 rn de développerœnt dont 300 rn consistent en une palissade à

poteaux jointifs. Une telle construction a nécessité rerrploi de troncs d'un diarrntre attesté de 0,30 rn environ et d'une longueur rrinimale supposée de 2,50 rn, soit 1000 poteaux. Deux entrées, l'une flanquée au nord et rautre au sud, sont matérialisées par une sirrple intem.Jption de la dôture. Elles sont encadrées de chaque côté, sur 25 rn de longueur env iron,

par

de larges et profonds fossés ouverts ( 2 rn à l'ouverture et 1 ,20 rn de prof.) associes à des talus internes. L'armnagement d'une clôture associant palissade et fossés ouverts doublés de talus internes procure à l'enceinte un caractère rronumental dont la nature reste à établir.

d ~hrabintéitnet

"'' riP. respaœ, des concentrations de trous de poteau localisent une zone . . a. au nt.rn:Lnord-est, à proxirrité de rentrée. Quatre bâtiments (2 bâtiments d habitat~n et~ g.renlbt-. ~~~rélevés} ont été oonstruits sur le pourtour de la clôture. Ces constructions s ahg':'ent et t~.~ .... face à un espace central vide d'arrenagements. Une

~econde concentration de trou.s

.at.

.':'Oteau sans organisation apparente a été nise au JOUr ~u nord, égaler:rent à P'?XImté lrm~t-~i~te de l'entrée. 11 s'agit probablement d'une ou P,lus~eu~ oo~structtons p~utieJ!emen.t conserv 6.o.s. Néanrroins,

u

apparaît netterœnt qu'il n y av ait qu un secteur d habitat, dune surface rE:O.tite. Le reste de l'endos se partage en secteurs de stockage enterré et en secteurs SLrpposés réservés à l'agriculttmJ (parca~e dU ~était! aires d'activités agrioole (battage, \ln.rmage ... ) et rretai!UiylqliU (réductiOn du mnera1, forge ... ), zone de maraîchage, ... ).

Les zones de stockage .enterré sont ~u norrbre de deux. La premère, la plus ifT'lJortante, se trouve dans la part1e ouest de lenclos. On corrpte huit silos à gros volu~re de stockage (de 2 1}1 à 2.'50 m de profondeur pour un diarrètre de 3 rn environ) et cinq au v olurœ plus pet1t (rno1ns de 0,50 rn de profondeur pour un diarrètre de inférieur à 1 rn).

2

Dossier instruit par Jaan-Luc Collart, conservateur du Patrimoine, SAA de Picardie.

54

(3)

Bulletin de l'Association Française pour l'Etude de l'Age du Fer, 11° 17, 1999

La seoonde zone se situe à ropposé, à proximté du secteur d'habitat. Plus petite, elle n'est oonstituée que d'un gros silo et de quatre petits. L'existence ue deux catégories de silos répond sans doute à des nécessités différentes (durée du stockage, type de production végétale, utilisation du produit stocké ... ).

L'étude des silos s'est avérée très intéressante. Souvent utilisés en dépotoir après leur réforrre, ils ont livré des enserrbles céraniques iJ'll)ortants et variés, des restes fauniques térooignant d'une alimentation privilégiée ainsi que des vestiges d'activités artisanales notanment le tissage et la I'T'étallurgie. Trois silos ont particulièrement attiré notre attention car ils contenaient des dépôts insolites qui révèlent à l'évidence des pratiques cultuelles. Le dépôt le plus significatif est oonstitué d'un nont>re irrportant de cadavres, OOJ1l)lets en oonnexion, de caprinés et de porcs (irrrratures, jeunes et adultes) ainsi que d'un grand corbeau. D'autres espèces sont représentées au travers d'os épars tels qu'un bovin et un dliot. L'agencement des cadavres au fond du silo oomne le d'loix de l'espèce serrble suivre des rrodalités spécifiques liées probablement à des rites agraires. En revandle, il est plus délicat de préciser la signification d'un seoond dépôt oonstitué au rrinirrum de 12 agneaux, âgés de 0 à 2 rooiszi s'agit-il d'une décimation causée par une épidérrie ou d'un sacrifice lié aux rites agraires .

À ces dépôts particuliers s'ajoute la découverte de deux inhumations superposées, dans un troisième silo. Situées dans la partie supérieure du corrt:>lement, elles sont séparées par une dizaine de centimètres de sédirrent. Les observations taphonomiques mettent en évidence une décofll)osition des corps à l'air libre ainsi que de rrultiples manipulations de ceux-ci à différents stades de leur déoofll)osition. Les interventions humaines sont de deux ordres : déplacement de pièces osseuses et récupération du Cfâne (dans 1 cas). S'il y a eu manipulation forcée, i! est probable que les squelettes en portent les traces (incisions, voire sections), qu'un examen en laboratoire pourra révélef3. Quoiqu'il en soit, ces opérations trahissent des pratiques cultuelles particulières et corrplexes dans une fosse sépulcrale corrm.me.

Le mobilier céramique : aspects généraux et chronologie

La rerarrique du second Âge du fer est peu connue dans ce secteur géographique aussi la fouille et les données livrées par le site de Vermand constituent une référence ifll)ortante pour la CO!ll>réhension de la culture laténienne dans cette région. L'édlantillon étudié provient, pour l'essentiel, de fosses et de silos ; le fossé -palissadé- n'a livré que peu de rrobilier. En fait, c'est essentiellem:mt deux silos ( 1057 et 1 058) qui ont livré la majorité de la culture matérielle du site.

Pour La Tène C 1, on dispose de 2762 tessons. Pami ceux -ci, 364 individus céranique ont été dénorrbrés. Corrpte tenu de l'intérêt offert par le site et la période dlronologique, le maxirrum de ce qui peut-être dessiné l'a été. Au total c'est 224 dessins qui ont été réalisés soit 38% du NMI déteminés. Les trois grandes classes fonctionnelles (stocker, préparer/présenter et consorTill3r) sont représentées par les vases de stocka~e, les pots et les écuelles. On note une forte représentation de vases décorés ains1 qu'un norrbre ifll)ortant de forrœs hautes. Les décors sont les plus souvent constitués de registres (digitations, peigne) disposés sur la panse du vase ou de digitations situées à la jonction coVpanse. Les rrotifs décoratifs, les forrœs hautes alliés à la belle facture de la céramque oonfèrent à l'enserrble un caractère particulier. Ce dernier peut être rris en parallèle avec le rang hiérardlique élevé de l'occupation. Pour l'instant, les rœilleures corrparaisons sont celles faites avec la néaopole de Breuil-le-Sec (Degenne et Duval, 1983). Ce dernier point s'explique par le peu de sites d'habitats reconnus pour cette

phase chronologique. .

Du fait de sa "rareté", ce rrobilier fera l'objet d'une étude approfondie afin de pouvo1r poser les prerriers jalons chronologiques dans le Verrrandois.

Conclusion

22 L'étude archéozoologique sera réalisée par Patrice Ménie!.

23 L'étude anthropologique, réalisée par Joël Blondiaux, est en oours.

(4)

Bulletin de l'Association Française pour l'Etude de l'Age du Fer, 11° 17, 1999 L'intervention archéologique a pernis la découverte d'une irrportante fenne gauloise du 111• siède av. n. è. Cet habitat est œractérisb par un v aste endos entouré principalement d'une palissade à poteaux jointifs à fintérieur duquel des secteurs d'habitat et de stod<aQeS ont été reconnus. La surface de l'enclos et l'arrpleur de la clôture demeure exceptionnelle dans la région pour la période considérée. La rareté de cet habitat, associée aux indices livrés par un rrobilier céranique abondant et varié, par les restes d'une alimentation camée ridle, par les vestiges d'une activité rrétallurgique (notamrent des rmtaux précieux) ainsi que la découverte d'un élément de bouclier argumentent l'hypothèse d'une résidence d'un groupe d'individu d'un rang hiérarchique élevé.

Bibliographie

Degenne et Duval, 1983: DEGENNE (M.), DUVAL {A.) - La nécropole de Breuil-le-Sec (Oise), Les celtes dans le nord du Bassin par1sien (VI ème - 1er siède avant J.-C.) Actes du 5ème colloque AFEAF tenu à Senlis, Revue archéologique de Picardie, n°1, p.

74-96.

56

(5)

1

'

/

0 10cm

1

(6)

-4i é :>

"'

CD u. -~ ïh 5~ >=

j-5

~ -~

o....Q

E:::~~

cel CG ~

.c:: rn_

0 <11-::

Q) § ~

~ ~~-.!!!_g:

<( CD ~

::::!;U

a: c: ...J

Wnl .

>ii:S

- .

,J

\

• •

1

...

.. •

"

tA

~· • •

• •

• •

• -· ,

.. • •

•••

... ..,

. .

~

. l . . .

,

0 E

' - •

1()

1

'

1

••

._

!

• '

Références

Documents relatifs

Les lavoirs avaient un rôle social important ; en effet, les femmes s’y retrouvaient et pouvaient se rencontrer hors de chez elles.. Le travail y était dur et pénible, car il

Fondo silos compuesto por empalme semicircular para regulación de la inclinación del sinfin (tipo AWILA). Pozzetto con raccordo inferiore

1) Tous les produits doivent provenir d’ateliers de fabrication conformes à la législation sanitaire en vigueur et répondre aux conditions générales d’admissibilité définies

Protection contre surcharge de sortie, courts circuits, faible et forte tension d’entrée. Livré avec cordons de branchement

[r]

Le réservoir de stockage est muni d’une soupape de sécurité qui permettrait d’évacuer la totalité du débit d’ammoniac produit dans le réacteur, en cas d’incident.. On

Puisque dans ce modèle l’atome d’azote porte la charge ( − 3e ) alors les liaisons sont supposées ioniques, et par conséquent chaque atome d’hydrogène pare la charge ( + e

Le stockage du fumier au champ est possible pour les fumiers de volaille non susceptibles d’écoulement et les fientes de volailles issues d’un séchage permettant d’obtenir de